Ah, Whatufoune, la grande Whatufoune ! Dans notre milieu, elle était connue pour être la ville de tous les savoirs : son immense bibliothèque, son école de magie et ses musées faisaient le bonheur des grands comme des petits. Je n’étais pas le seul a être impatient de regagner cette cité chaque année, à la même date. Malgré la chaleur, nous avions réussi à gagner deux jours sur le voyage et nous étions ainsi arrivé le 13 sur les lieux de notre campement. Etrangement, nous avions de très bonnes relations avec les autorités, contrairement à beaucoup des autres villes dans lesquelles les représentations étaient considérées comme obligatoires : les spectacles étaient notre ticket d’entrée dans la ville et ses alentours.
Ici, l’une des seules règles valables étaient le partage des connaissances entre tous les érudits : ceux de passage, ceux qui étaient là en permanence, ceux qui l’étaient un peu moins que les autres mais qui aimaient apprendre. Il y en avait de tous les horizons qui apportaient des savoirs pour tous les goûts. A dire vrai, la majorité de la masse populaire, quelque soit son importance au sein de la société, ne participait pas vraiment à cet extraordinaire échange, préférant profiter des beaux jours et des quelques batailles de raison qui se transformaient très souvent en spectacles de rues. Ainsi, ces semaines étaient pour nous comme des vacances où nous avions pour seul ordre d’augmenter nos capacités intellectuelles en s’amusant.
Les générations nous précédant en profiter pour se reposer, les enfants pour s’amuser avant que les rudes jours de l’hiver ne viennent, et nous pour améliorer nos spectacles et en créer des nouveaux. Nous prenions aussi le temps de réparer le matériel de scène qui avait bien souvent besoin d’une remise à neuf complète ! A dire vrai, c’était sans doute lui qui avait la vie la plus dure : bien souvent malmené pendant les longs voyages, habillé de la même façon été comme hiver, il ne parlait jamais, ne s’exprimait jamais, il était le meilleur ami du comédien comme son pire ennemi. Mais, nous nous étions accommodés les uns des autres, passant un pacte silencieux mais aussi dur que le rocher.
Alors que Ré pointait à peine le bout de son nez, je m’éveillais doucement au côté de Linus, complètement nu. Je m’étirais lentement pour ne pas réveiller mon camarade qui dormait encore paisiblement. Je m’étonnais moi-même d’avoir autant de mal à me lever ce matin : mes yeux s’étaient ouverts beaucoup plus tard qu’à l’accoutumer. En toute franchise, j’avais passé une bonne partie de la nuit à faire autre chose que me reposer : alors que la lune n’était plus à son apogée depuis fort longtemps, Linus était venu me chercher dans mon atelier, alors que je finissais de réparer un automate représentant un géant des glaces. La peinture avait été abîmée en de nombreux endroits et certains rouages ne fonctionnaient plus correctement : alors que j’avais le nez plongé dans le mécanisme de mon ami en bois et que j’entamais la conversation avec mon médecin, ce dernier avait enlevé sa chemise. Le connaissant, j’étais alors persuadé qu’il se préparait à faire du sexe jusqu’au matin avec Astrid, qui avait évoqué le sujet en début d’après-midi. J’étais alors loin de me douter que c’est moi qui me retrouverait dans son lit.
Il s’approcha de moi, d’une démarche tout à fait naturel et en me racontant les derniers instants de sa journée. Il profita de ma naïveté et de ma confiance aveugle en sa personne pour me faire enlever ma chemise. Je mis celle-ci sur le dossier de ma chaise puis, tout en me levant pour aller chercher un outil sur l’une des étagères un peu plus loin, je lui lançais : « Astrid n’est pas encore arrivée ? »
Il me répondit d’un air faussement étonné : « Astrid ? Pourquoi est-ce qu’elle serait là ? »
Je levais les yeux au ciel, tout en objectant : « Tu sais, j’ai des oreilles, grand frère ! Je vous ais entendu parlé de ça tout à l’heure, alors que nous étions sur l’une des petites places de la ville ! Tu sais, c’était juste après que nous ayons aidé Rubert ! »
Il certifia avec un grand sourire : « Une chance alors que tes oreilles n’entendent pas tout ce que nous racontons ! »
Ne trouvant pas ce que je cherchais sur le premier établi, je me dirigeais vers un autre meuble pour tenter de trouver l’outil idéal. Encore une fois complètement à côté de la plaque (comme quoi, je faisais parti des hommes qui ne savaient pas faire plusieurs choses en même temps : travailler sur l’automate et parler en même temps, c’était déjà bien assez ! Si en plus, il fallait que je remarque toutes les petites allusions dans la discussion ! Fallait pas déconner !), je maugréais quelques mots inintelligibles avant de lui lancer : « Bah encore heureux que je ne te suives pas de partout, ça deviendrait vite agaçant pour toi et moi ! »
Alors que je me retournais pour aller vers une nouvelle armoire, Linus m’attrapa par la taille et me bloqua de telle façon que je me trouvais dos au mur et avec une aucune autre possibilité que de le regarder. Il me sourit, et tout en me caressant le torse, il me dit : « J’aime ta naïveté innocente, mon grand ! » Il déposa un tendre baiser sur mes lèvres avant de reprendre : « Et non, je n’ai plus rien de prévu avec Astrid ce soir ! Il se trouve que j’ai changé mes projets ! »
Je répliquais affectueusement à ses caresses qui devenaient de plus en plus subjectives : « Tu sais, j’ai encore pas mal de travail ce soir et… » Je ne finis jamais ma phrase !
Ses lèvres vinrent de nouveau se coller aux miennes : « Il se trouve que nous sommes tous les deux en vacances et que tu as encore presque trois semaines et demi pour terminer de réparer tous tes amis ! Je ne tiens pas à passer tous ces congés à te regarder travailler ! » Il continua avec un sourire qui s’étalait sur son visage jusqu’à ses oreilles : « Il se trouve que j’ai aussi besoin de l’attention de mon petit frère ! » Il me lâcha après m’avoir murmuré un : « Je t’aime, mon grand ! »
Etonné de le voir se diriger sans plus aucun ménagement vers la porte, je lui demandais : « Et c’est tout ? »
Il haussa les épaules : « Dans le pire des cas, tu sais où se trouve ma chambre ! » Gagné, il avait encore gagné ! Je ne m’étais pas assez méfié, une fois de plus ! J’étais resté quelques minutes dans la pièce, ne sachant trop où me mettre, puis j’étais monté le rejoindre ! Il s’était assis dans un de ses vieux fauteuils, un livre à la main. Sans levé les yeux de ses pages, il me lança : « Tu as fait vite ! » Un simple murmure lui répondit. Je m’assis sur son lit puis m’allongea sans aucune autre invitation que l’envie de me retrouver dans ce lit moelleux ! Ce qui se passa ensuite, ne regarde que lui et moi !
Je souris en repensant à la folle nuit que nous avions passée, nos corps enlacés, la chaleur de ses baisers, et l’amour que j’avais pu trouver dans chacun de ses gestes ! Ne vous méprenez pas, nous ne sommes pas allés jusqu’à nous unir car, comme à chaque fois, je bloquais au moment de passer à l’acte ! Jamais je ne pourrais lui avouer ce qui s’était passé entre Eric et moi : si je lui disais, je pensais être un traitre à ses yeux, si je le faisais avec lui, ça serait aux yeux d’Eric que je passerais pour un traitre, même s’il est mort aujourd’hui ! Ce que je ne savais pas, c’est qu’Eric lui avait déjà tout raconté alors qu’il avait appris qu’il était condamné par la maladie et qu’il avait fait promettre à Linus de me laisser le temps d’accepter ! Linus n’avait jamais failli à cet engagement.
Pour sortir du lit, il fallait que je passe par dessus Linus. Je ne dus pas être assez doux puisqu’au moment où je me trouvais dans la position la plus ambiguë, je sentis deux mains m’attraper par la taille et me renverser dans la couche. Il se retrouva alors au-dessus de moi et me demanda tout en baillant aux corneilles : « Tu comptais aller où comme ça, mon grand ? »
Je secouais la tête tout en lui répondant : « Pourquoi poses-tu la question ? Tu sais très bien où je vais ! Je suis déjà en retard ! »
Il me regarda d’un air pensif puis rétorqua : « Tu n’iras nul part ce matin ! » Lorsqu’il vit mon regard de merlan frit, il continua : « Tu ne voudrais pas oublier ton entrainement, juste pour cette fois-ci ? » Il s’allongea doucement sur moi et vint poser sa tête contre mon épaule de telle sorte qu’elle se retrouvait dans le creux de mon cou : « S’il te plait, reste avec moi ! » Il se rendormit bien vite et se mit à ronfler légèrement, ce qui me fit sourire.
Lorsque je m’éveillais à nouveau quelques heures plus tard, j’étais seul dans le lit. Je passais par la salle d’eau pour me laver avant de descendre à la cuisine, une serviette autour de la taille, les cheveux lâchés. Linus était installé à la table, dans la même tenue que moi, sa tignasse complètement ébouriffée, un journal à la main ! Il était en train de boire son café : « Alors, cette grasse matinée ? » Je me mis à tanguer d’un pied sur l’autre : « Ne soit pas gêné comme ça ! C’est humain de faire des grasses matinées ! » Il se leva, m’embrassa avant de se diriger vers les placards pour sortir le nécessaire au petit déjeuner : « Qu’est ce que tu veux manger, aujourd’hui ? » Pour une fois que les placards étaient pleins !
Je retrouvais mes camarades aux portes de la ville. Aujourd’hui était un peu un jour de fête puisqu’une bataille de raison allait avoir lieu dans tout Whatufoune ! Voilà une bonne raison de mettre en avant les arts tels que les lettres, la musique et le théâtre ! Que de belles choses au rendez-vous ! Les groupes avaient été formés la veille. Le but de cette manifestation ? Chaque agglomération comptait son lot de pauvres et de mendiants. De ce fait, comme chaque année, la semaine de la solidarité était organisée. Cette semaine consistait à ce que chaque groupe d’artistes et d’érudits trouve le moyen que les passants s’arrêtent quelques instants pour discuter, rire, danser et chanter avec les nécessiteux, et repartir avec un baume sur le cœur mais aussi en ayant laissé un petit quelque chose aux plus démunis d’entre nous. Le groupe qui aura aidé le plus de monde remportait le prix spécial. Personne ne savait à l’avance ce qu’était le prix spécial, mais bien que personne ne le dise, tous le convoitaient avec plus ou moins d’avidité. L’essentiel restait néanmoins de s’amuser tout en répandant la culture.
Le départ allait être donné sur la place principale de Whatufoune. Mon groupe était composé d’Asgeird, d’Astrid, de Béralde et de moi ! Linus nous accompagnait en tant que spectateur. Comme chaque année, nous commencions toujours tous les quatre (cinq quand Eric était encore en vie) mais nous terminions toujours en étant une petite trentaine : durant ce genre de manifestations, on se faisait toujours de nouveaux potes avec qui on sympathisait. Et comme on dit, plus on est de fous, plus on rit ! Il y avait des érudits et des ignorants, des jeunes et des vieux, c’était une foule de gens venus de milieux et d’horizons tellement différents mais dont les festivités les réunissaient tous sur le même banc. Nous nous dirigeâmes d’un pas joyeux vers la place. Des multitudes de drapeaux avaient été attachées un peu partout, les nombreuses échoppes étaient ouvertes et présentaient des assortiments de boissons alcoolisées ou non plus étonnants les uns que les autres. Nous avions emportés avec 3 guitares (dont un banjo), 2 violons, 1 violoncelle, un ensemble de flûtes et de percussions dans un sac et un djembé.
Lorsque nous arrivâmes sur la place, les gardes nous laissèrent entrer au centre après qu’Astrid leur ait montré nos passes. Bien que très euphorique, cette festivité était très réglementée pour éviter tout débordement. Il y avait déjà plusieurs groupes qui attendaient avec autant de patience que nous le départ donné par les autorités. Beaucoup de festivaliers s’étaient déjà regroupé autour des cordons de sécurité. Après un long discours du maire, le coup de feu fut tiré, et groupes d’artistes et d’érudits, comme spectateurs se répandirent dans toute la ville avec des cris de joie. Nous passâmes devant plusieurs groupes qui s’étaient mis à jouer en compagnie de mendiants et de miséreux. Nous dûmes marcher quelques instants avant de nous trouver un coin, pas vraiment accueillant aux premiers abords et où un petit garçon vêtu de quelques guenilles jouait au ballon sous la surveillance de quelques adultes aussi miséreux assis non loin de là.
C’est moi qui ouvrit la danse en m’approchant d’eux et en demandant poliment si je pouvais leur emprunter une vieille chaise toute abîmée. Je mis de côté mon violoncelle de côté. J’accordais ma guitare et me mis à jouer quelques accords. Se fut à Béralde d’avancer de sortir son djembé. Puis Asgeird et sa guitare. Et pour terminer, Astrid, après avoir donné un œuf (instrument de musique) au petit, nous rejoignit avec son violon.
Les notes s’élevèrent et tourbillonnèrent dans les airs. Ne comprenant tout d’abord pas vraiment ce qui se passait, nos nouveaux amis reconnurent bien vite la chanson et un sourire vint bientôt illuminer leur visage !
ALOUARN : « Moi, je file un rancard A ceux qui n'ont plus rien Sans idéologie, discours ou baratin On vous promettra pas Les toujours du grand soir Mais juste pour l'hiver A manger et à boire. »
Alors que la rue n’était pas très passante, certains commencèrent à s’arrêter. Et la rumeur fit le reste : il en faut si peu pour que les gens soient au courant.
ASGEIRD : « A tous les recalés de l'âge et du chômage Les privés du gâteau, les exclus du partage Si nous pensons à vous, c'est en fait égoïste Demain, nos noms, peut-être grossiront la liste. »
Et contre toute attente, le petit garçon se mit à chanter dés le premier refrain avec nous. Il battait l’air en rythme avec son œuf.
ENSEMBLE : « Aujourd'hui, on n'a plus le droit Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid Dépassé le chacun pour soi Quand je pense à toi, je pense à moi Je te promets pas le grand soir Mais juste à manger et à boire Un peu de pain et de chaleur Dans les restos, les restos du cœur. Aujourd'hui, on n'a plus le droit Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid ! »
Alors que nous allions entamer le second couplet, un incident des plus déplaisants vint couper notre prestation. Ah, ce maudit capitaine de la garde ! La foule qui avait commencé à se former se dissipa rapidement. Il était accompagné de plusieurs autres agents pour le « au cas où » ! Celui-là, il ne nous avait jamais vraiment aimé, surtout depuis qu’on s’était interposé entre lui et Astrid (il n’a jamais digérer qu’une femme lui résiste et ne se retrouve pas dans son lit : c’était ce genre de mec détestable qui prenait la gente féminine pour de la chair à saucisses !).
Sujet: Re: [-16]Les festivités de la solidarité (PV Uriel et Chance) Mer 6 Aoû - 4:52
Uriel Rudraksha
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Sujet: Re: [-16]Les festivités de la solidarité (PV Uriel et Chance) Jeu 7 Aoû - 23:57
Alouarn Grimgorson
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Alors que les derniers sons provenant d’un bien curieux personnage finirent de s’élever dans les airs, le temps, pris au dépourvu, se suspendit durant des secondes qui s’étiraient vers une éternité. Puis, le vent de la révolte se mit en marche ! La tension était palpable à chaque coin de rue, dans tous les corps qui passaient à proximité de ce ridicule faiseur de nuisances physiques et morales. Un sourire, presque imperceptible, vint se loger sur mon visage.
Linus et Asgeird s’étaient mis en première ligne : pourquoi est-ce que les grands frères voulaient en faire toujours trop ? Le premier, bien que médecin, avait du répondant dans une bataille. Le second, comédien de profession, était aussi connu pour être un très bon mage de combat ! Les deux camps se toisaient. Les spectateurs, bien que ne levant le regard lorsqu’ils passaient près de nous, se dépêchaient de trouver un point culminant pour admirer ce spectacle qui prenait des airs de guerre explosif ! L’humanité possédait un esprit bien étroit !
Aujourd’hui, soyons donc de ces festivaliers qui se jouent de ces trouble-fêtes ! Prenons donc une multitude de différences, une pince d’humeur tapageuse, une grande brassée de pépites de mots, une nuée d’imaginations, une armée de connaissances des temps anciens, mélangeons le tout dans un grand saladier ! Ajoutons-y un peu de sel, un peu de poivre, un peu de moutarde ! Trouvons une foule de spectateurs, et aspergeons-les de cette préparation ! Et laissons ensuite opérer la poussière de fée ! Mais… Cette recette n’a ni queue ni tête ! Mais elle résume assez bien ce qu’est l’improvisation !
Laissez-moi donc être, juste pour cette fois-ci, le maître de cette nouvelle pâtisserie, le seigneur d’une étrange danse, le roi d’un ancestral domaine ! C’est alors que je demandais poliment à Astrid : « Accepterais-tu de me prêter ton violon ? » Et c’est armé de cet instrument que je m’avançais au centre de ce duel de regards, malgré les protestations de mes camarades. Il était tout à fait hors de question que je m’arrête pour si peu. J’affichais alors un sourire, naïf et enfantin certes, mais figé sur un visage abordant des yeux déterminés. C’est alors que, tout en accordant le violon, je me mis à parler à une foule qui se voulait d’abord invisible : « Il s’avère, qu’il y a fort longtemps, les hommes et les femmes de ce monde habitaient si loin les uns des autres, qu’ils estimaient que le monde que le monde, alors aussi plat qu’une pizza, s’arrêtait aux frontières de leurs terres. »
Béralde, qui avait plus ou moins compris où je voulais en venir, s’approcha aussi, son violon à la main. Tout en prenant soin qu’il soit en harmonie avec le mien, il continua : « Et ceux qui habitent les cieux, les dieux qui possédaient toutes connaissances, se lassèrent de voir des vies si mornes ! Ils décidèrent que les hommes seraient alors regroupés en des territoires qu’ils appelèrent royaumes. Les routes firent leurs apparitions et relièrent les demeures les unes aux autres ! C’est ainsi que débutèrent les premières relations entre ceux qui partageaient la même humanité. » Il joua quelques notes avant de reprendre : « C’est à cette même époque que les lois d’équilibre se mirent en place : les contraires furent les garants de cette harmonie. Ainsi l’ordre et le désordre, la richesse et la pauvreté, les belles maisons et les sans-abris, furent les premiers concepts de cette nouvelle société. »
Les plus curieux de nos spectateurs, prenant alors le dessus sur leurs peurs, commencèrent doucement à s’approcher ! Sur un ton amusé, je continuais : « Et aujourd’hui, la chance nous sourit ! » Puis en désignant le principal trouble-fête : « Le Capitaine de la garde a gentiment accepté de participer au festival de la solidarité ! » Lorsque je vis son visage se décomposait, je jouis intérieurement : il savait aussi bien que moi que, s’il refusait, ça remonterait bien vite aux oreilles des bienveillants dirigeants de cette ville ! Il ne se trouvait déjà pas en très bons termes avec ces derniers, et rejeter mon invitation pouvait signer son arrêt définitif dans le métier ! Il était mêlé à de nombreuses sales histoires et ma proposition était à double tranchant : elle pouvait l’aider à faire reluire quelque peu son blason ou à le faire tomber encore plus bas dans l’estime de la population.
Quelques applaudissements discrets se firent entendre à la fin de mon annonce. Le capitaine me foudroya du regard, ce qui n’empêcha Béralde d’enchaîner : « Y aurait-il parmi vous des enfants qui souhaiteraient participer au conte qui va suivre ? » Les mômes ne se firent pas prier deux fois : Astrid leur distribua des œufs et des maracasses ! Et comme ces petiots ne se trouvaient jamais loin de leurs ainés, les adultes commencèrent peu à peu à sortir de leurs cachettes. L’attroupement devenant de plus en plus conséquent, nous nous devions de commencer avant de perdre l’intérêt de notre public. Le comble pour notre ami militaire fut lorsqu’Astrid lui tendit le dernier instrument libre : ses hommes se mirent à rire sous cape ! A dire vrai, voir le capitaine de la garde en compagnie d’un maracasse, cela avait de quoi être cocasse !
Alors que les premières notes de nos violons s’élevaient dans les airs dans une salsa des plus entrainantes, les sans-abris avec qui nous avions commencé à chanter, vinrent se joindre à nous ! Nous avions eu beaucoup de chance sur ce coup-là puisque l’un d’eux savait jouer de la guitare, et deux d’entre eux avaient été, durant un temps, des danseurs professionnels ! C’est alors qu’ils se mirent à danser le conte que Béralde et moi allaient raconter à la foule : « Il y a fort longtemps, alors que les grandes guerres de territoires faisaient encore fureur, vivaient quatre jeunes garçons aux noms prédestinés. Ils se nommaient Sans-Souci, Sans-le-Sou, Propre-à-Rien et Meurt-de-Faim. De jour comme de nuit, ils vivaient au gré de leurs envies, loin des danses macabres des champs de bataille ! La paresse était alors le maitre mot de leur philosophie. Le peu qu’ils ramassaient en mendiant, était suffisant pour subvenir au strict nécessaire à leur survie. Maigres comme un clou, ils se contentaient de peu de nourriture. Ils ne se lavaient jamais… » A cette remarque, on entendit le « beurk » des enfants qui s’amusaient comme des petits fous avec leurs instruments de musique : « … Et n’étaient pas très beaux à voir. De ce fait, leur physique et leur statut de mendiant n’inspiraient aucune confiance aux passants qui avaient le malheur de les croiser au détour d’une rue. Ils avaient, en guise de toit, le ciel de toit lorsque les beaux jours étaient au rendez-vous, et des plaques entreposaient au fond d’une ruelle alors que la pluie ravageait le pays. »
Béralde continua : « Or, voilà qu’un jour, alors que Zeus, dieu du tonnerre, employait tous les moyens à sa disposition pour que les cieux se déchainent sur la terre, un étranger, de passage, leur demanda asile pour la nuit. Sans aucun doute fainéant, mais ayant accès aux bonnes manières, les quatre mendiants firent une place à ce nouvel arrivant dans leur maison de fortune. » Les notes firent un solo avant que la voix du jeune homme reprenne, en rythme je vous pris, le conte : « Alors que l’irritation du seigneur de ceux d’en haut s’apaisa, l’étranger reprit sa route non sans avoir promis à ses hôtes une récompense particulière pour chacun d’entre eux d’ici peu ! Sans-Souci reçut la première boite. Une petite note avait été griffonnée à la hâte à côté du plant de vigne : « Plante-moi et soigne-moi de tout ton cœur ! ». Sans-le-Sou fut l’heureux acquéreur de la seconde caisse : à l’intérieur, il y trouva la même indication inscrite à côté d’un plant de figuier. »
J’avançais : « Propre-à-Rien fut le nouveau propriétaire d’un coffret comprenant aussi la même annonce auprès d’un noyau d’amande. Meurt-de-Faim fut heureux de recevoir bagage promis : il y trouva, lui aussi, cette curieuse indication à côté d’un noyau de noisette. Ils exécutèrent, non sans un certain a priori, les consignes de leur commanditaire. Le seul terrain libre et n’appartenant à personne était fait d’une mauvaise terre, mais les arbres se mirent à grandir, grandir, grandir ! Et les propriétaires apprirent même à récolter et à sécher les fruits de leurs nouveaux amis. » Je fis une petite pause dans le texte pour laisser le temps à la musique, à nos paroles et aux gestes des danseurs d’imprégner chacun des esprits qui se trouvaient dans la foule : « Ils décidèrent d’utiliser ces fruits pour créer un nouveau dessert d’hiver qu’ils se mirent à vendre dans tout le royaume, et même par-delà ses frontières ! Sans-Souci, Sans-le-Sou, Propre-à-Rien et Meurt-de-Faim commencèrent à gagner de plus en plus de joyaux, tout en fournissant un travail de plus en plus conséquent. »
Béralde reprit : « Et pour ne pas oublier d’où ils venaient, ni renier le temps passé, ils décidèrent, d’un commun accord, d’appeler leur marchandise : Les Quatre Mendiants ! Aujourd’hui encore, nous pouvons déguster ce fameux dessert dans un grand nombre de tavernes. Certains racontent même que ces quatre fruits séchés seraient devenus les emblèmes de quatre ordres mendiants ! » La musique se finit tranquillement, laissant à chacun le soin de finir ses tâches. Lorsque le spectacle fut terminé, des applaudissements retentirent de toutes parts. Béralde remercia notre public avant d’ajouter : « Et surtout, ne soyez pas radins sur les joyaux, mes braves ! » Tout en montrant nos nouveaux amis, il lança : « Aussi miséreux soient-ils, ils ont besoin de votre soutien ! » Alors que le son de l’argent teintait dans les airs, et qu’Asgeird et Astrid finissaient de récupérer tous les instruments, nous nous éloignâmes de la foule.
Alors que Béralde et moi étions en train de ranger les violons dans leurs étuis, le capitaine de la garde, qui avait réussi à s’extirper de la foule, s’approcha de nous avec un sourire mauvais, son maracasse à la main : « Bien joué, Alouarn, bien joué ! » Il jouait à lancer et à rattraper son engin : venant de sa part, ça avait le don de m’exaspérer au plus haut point. C’est alors qu’il balança violemment l’objet contre le sol, et finit de l’écraser avec son pied, devenu si lourd grâce à son armure. Il m’attrapa par la gorge et me plaqua contre le mur, je commençais lentement mais sûrement à manquer d’air : « Encore une magouille de ce genre, et je t’jure que je ne te donnerais pas que des coups la prochaine fois ! » Et mettant le geste à la parole, il percuta de son avant-bras mon ventre, ce qui finit de me couper entièrement le souffle, et alors que j’allais m’effondrer sous l’effet de la douleur, il me dit : « Ne pars pas aussi vite, connard ! » Et il appuya une nouvelle fois ses dires en me donnant un coup de genoux dans les parties ! Je sentis le monde vacillait autour de moi : la douleur était devenue insupportable. La panique commença à monter quand je vis que mon rythme respiratoire commençait à s’affoler.
La main me lâcha brusquement et c’est Linus qui me récupéra. J’entendis la voix d’Asgeird au loin qui s’expliquait avec le capitaine de la garde, Béralde sur ses talons. S’il y en avait bien deux capables de cogner, c’était eux… Enfin, surtout Asgeird en fait ! Bordel, qu’est ce que j’avais mal ! J’entendais mon grand frère m’appelait, au loin ! C’est le seau d’eau glacé d’Astrid qui me fit revenir complètement à moi ! S’ensuivit alors une querelle entre les deux amants, à propos de je ne sais quelle crise d’hypothermie. La situation commençait à dégénérer : je n’aimais pas qu’une situation m’échappe. Alors que nous regroupions, nous nous retrouvâmes bientôt encerclés par la garde ! Cet enfoiré aura, une nouvelle fois, gâché notre plaisir de mettre l’art au service des plus démunis. L’air été chargé d’électricité ! Sur les cinq compagnons que nous étions, il y avait trois mages de combat, un médecin qui, de part l’apprentissage reçu dans sa famille, était devenu un très bon combattant, et moi qui ne savait absolument pas me servir de mes poings… Enfin, si, mais pas pour ce genre d’évènements !
Je n’aurais peut-être pas du provoquer ce trou-du-cul mais le simple fait d’avoir pu le dominer le temps d’un conte, valait tous les coups du monde ! Pour sa tête de porc ! En tant que grand pacifiste, je tentais une approche plus diplomatique : « Nous pourrions peut-être discuter de tout ceci calmement ! » Là, ce sont mes camarades qui n’en revenaient pas qu’une telle idée m’ait traversé l’esprit : le temps n’était plus à la politique.
Le capitaine des gardes me railla ironiquement (nuance que je ne compris pas du tout) : « Mais bien sûr, mon grand ! Allons donc discuter de tout ceci autour d’une bonne chope de bière ! »
Je lui rendis son sourire : « Je ne pensais pas qu’un homme aussi médiocre que toi allait faire preuve d’autant de bon sens, mais comme c’est proposé si gentiment, je ne vais pas refuser la proposition ! » Je me baissais pour ramasser mes affaires avant de continuait : « Bon, quelle taverne ? »
Un silence gêné flotta dans les airs pendant un instant avant que les rires des gardes ne commencèrent à fuser alors que mes camarades levaient les yeux au ciel devant tant de naïveté ! Le chef de nos adversaires du quand même admettre : « Toi, j’ai beau ne pas te porter dans mon cœur, tu as quand même une de ces réparties, innocente certes, mais une répartie qui vend du rêve ! »
Un peu déçu, mes bagages retournèrent discuter avec le sol. J’haussais les épaules, un peu déçu, avant de répondre : « Et bien, tant pis ! Si nous ne pouvons pas boire une bière, nous pourrons au moins danser ! » Mes répliques commencèrent doucement à mettre mal à l’aise mes adversaires comme mes coéquipiers : ni les uns ni les autres ne savaient trop comment les prendre ! Les premiers devaient me prendre pour un fou, les seconds avaient peur de ce que ma folie pouvait me laisser faire : « Malgré les coups reçu, je suis de bonne humeur aujourd’hui ! » La foule s’était reculée et avait formé un cercle autour de ce qui s’annonçait. Certains cris encourageaient l’un ou l’autre partie : « Et je suis donc tout à fait disposé à vous laisser choisir le rythme de nos pas ! »
Pour moi, tout n’était qu’une question de rythme : les combats comme tout autre chose ne suivait qu’une cadence ! Il suffisait de trouver celle de son adversaire, l’apprendre et ensuite imposer la sienne ! Bon, je dois avouer que mon amour-propre et mon orgueil en avaient pris un coup tout à l’heure, et que c’est eux qui me poussaient à laver cet affront ! N’étant pas friand des blessures de guerre et des effusions de sang, Grand-Père m’avait fait développer une technique de combat qui ne nécessitait qu’un esprit réceptif à cet entrainement, une très bonne condition physique et un très long et dur entrainement ! Par chance, j’avais en ma possession ces trois conditions : « Alors ? Quel rythme ? »
J’avais beau être considéré comme un malade mental, je ne connaissais peut-être pas l’art de la guerre et du combat, mais je savais protéger sans faire mal, même si cela contraignait l’utilisation des points de contact !
Sujet: Re: [-16]Les festivités de la solidarité (PV Uriel et Chance) Jeu 14 Aoû - 16:56
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Sujet: Re: [-16]Les festivités de la solidarité (PV Uriel et Chance) Ven 15 Aoû - 17:16
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Les cris de l’âme. Les hurlements du cœur. La foule n’était plus foule. C’était une multitude de clameurs. C’était un peuple qui prêtait sa voix à ce que l’instinct avait pris à la raison. L’appel d’un sang illusoire, la requête d’une guerre mensongère. Etait-ce donc ça l’humanité des villes ? Des artifices malsains qui vociféraient à l’injustice ce qu’un simple verre aurait pu arranger ? L’égocentrisme des hommes n’avait-il aucune limite ?
Toute cette frénésie qui appelait la violence me donnait la nausée. Haine, quand tu nous tiens ! Je ne voulais plus entendre, je ne voulais plus regarder. Toutes ces voix qui s’égosillaient… Ces poings remplis d’animosité, qui se levaient vers le ciel… Ces visages déformaient par la colère, princesse qui attisait les flammes de cette tension malsaine qui rendait ce malheureux accident pareil à une déclaration de guerre. Oui, car elle était déclarée, cette bataille contre l’esprit.
Ces sons étaient la musique.
Les pieds qui frappaient amèrement contre le sol, étaient le rythme.
Nous étions au milieu de nulle part. Nous étions dans le noir. Le monde est une scène de théâtre. Le peuple est un acteur. Et moi, qui suis-je ? Serais-je semblable à cette masse qui hurle ? Serais-je ce capitaine qui outrepasse ses droits ? Serais-je ces soldats qui exécutent, sans mot dire, les ordres de cet homme orgueilleux et ambitieux ? Serais-je de ceux qui n’osent faire appel à leur bon sens, laissant les flots impétueux de ce répugnant torrent de malveillance prendre possession de ce vulgaire troupeau ?
Noir. Tout noir. J’étais seul dans ce chaos couleur charbon.
Et les éléments de ce conte se mirent alors en place…
Qui suis-je ?
Je suis unique. Il n’y aura jamais deux Alouarn identiques, aussi semblables soient-ils, dans tous les royaumes qui se partagent notre mère, la terre.
Je suis multiple. Je suis chacune de ces personnes qui hurlent leur soif de sang : je suis le professeur qui apprend à lire et compter, je suis le mendiant qui peine à trouver de quoi manger, je suis l’élève qui apprend ce que la vie veut bien lui transmettre, je suis le père de famille qui se doit de protéger et nourrir les êtres qu’il aime, je suis toutes ces professions qui se bousculent les unes contre les autres.
Je suis un son. Je suis cet écho qui se fait d’abord tout petit, puis qui grandit, grandit, grandit jusqu’à devenir cette vibration que tout le monde écoute. Je suis cette modulation féroce mais pourtant si douce, je suis ce murmure qui devient tempête et maître de ces mots lancés dans cette pagaille insoutenable.
Je suis le conteur. Celui d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Laissez-moi donc être ce porte-parole. Ecoutez donc cette légende dont vous faites tous partis, en ce lieu, en cet instant. Il est temps d’être plus grand que la folie. Il est heureux d’être celui qui suit la voix de la sagesse.
Et pour calmer les mœurs, je serais, juste pour vous, ce fou du roi.
Et le charbon de la mine profonde fit place aux rayons lumineux de Ré, seigneur des cieux.
Je me mis tranquillement à siffloter un air joyeux, sous le regard surpris de mes compagnons. Je commençais doucement à suivre éternellement mon propre chemin : à bien y regarder, on pourrait croire que ce dernier forme le signe mathématique de l’infini. Et comme tout bon comédien, j’avais plus d’un tour dans mon sac… Enfin, là, en l’occurrence, dans mes poches : la magie de la scène voulait que j’en sorte d’innombrables petits confettis que je jetais de-ci, de-là.
Il n’y avait plus que moi, moi et mon imagination, moi et mon histoire.
Le silence se fit, bien que la tension restait encore palpable dans chacun des regards qui me faisaient face. Je m’arrêtais au centre du cercle : qui était le plus fort ? La curiosité ou l’animosité ? Une lueur, que beaucoup apparenterait à de la folie, brillait comme les flammes voraces d’un brasier. Et d’une voix puissante, je déclarais : « Peuple de Whatufoune, vos plaintes sont parvenus jusqu’aux oreilles du fou du roi. Qu’il en soit ainsi ! La colère sera punie par la colère ! La haine par la haine ! Telle est la justice que vous avez répandue en cet instant dans cette ville ! »
Le personnage du fou du roi était, en règle générale, respecté dans toutes les villes, quelque soit le comédien qui endosse ce rôle, et l’époque de l’année. Il était, contrairement à ce qu’une certaine culture populaire voulait, un être qui, de par son regard sur le monde, apportait une justice telle que la foule l’avait réclamé ! L’ordre revenait, plus ou moins rapidement, selon les situations ! La naïve confiance que plaçait un public en colère dans les mains de cet excentrique personnalité était assez aberrante : nul n’oserait s’opposer à la volonté du fou du roi… du moment que celui-ci était plus que correct dans son rôle. Une fois la procédure entamée, personne ne pouvait plus reculer : « Que l’on m’apporte mon trône ! »
Des caisses de différentes tailles furent amenées pour former un siège aux proportions démesurées. Je vins poser mon fessier de fou sur ce dernier, et continua : « Que l’on m’amène les deux fautifs de l’altercation ! »
Alors que le peuple s’exécutait, le capitaine de la garde voulut s’interposer : « Pour qui te prends-tu ? » S’il s’était intéressé un tant soit peu à la culture populaire qui voyageait avec les comédiens ambulants, peut-être aurait-il su…
Le peuple prit un air scandalisé, bien qu’il en faille bien peu pour qu’il se range du côté de l’insubordination. Toujours à fond dans mon rôle, bien que je sentais un certain trac monter en moi, je répondis : « Capitaine insolent, personnage ingrat et orgueilleux, la justice du fou du roi ne t’épargneras point ! » Puis, à l’adresse du public : « Qu’on lui apprenne la patience. Qu’on apporte un bâillon et que ses lèvres se taisent jusqu’à son jugement prochain ! » Certains habitants s’en donnèrent à cœur joie, et lui infligèrent, au passage, quelques coups. Je ne pouvais pas exiger de ce conflit l’abandon immédiat de la violence, elle ne ferait alors que redoubler d’intensité…
Le soldat et le jeune homme furent mis à genoux devant mon trône. Je descendis alors de ce dernier et me mis à tourner autour d’eux : « Quelle est donc cette justice que vous me demandez d’appliquer ? » Tout en restant dans mon rôle, je tentais de trouver les paroles justes : « A qui dois-je accorder le plus de crédit ? Au civil ? Au militaire ? » Des cris répondirent à ma question : il était normal que les deux parties soutiennent leurs positions. Je revins m’asseoir sur mon siège, et d’un signe de la main, je fis taire ces manants : « Vos hurlements ne changeront rien à la justice du fou du roi. Je répandrais donc ces lois arbitrées par vos sentiments aux quatre coins de la ville. Qu’on les pende ! »
Un silence d’effroi parcourut toute l’assemblée : « Qu’entends-je ? Un mystérieux chuchotement qui crie à l’injustice ? Le peuple reviendrait-il sur la justice qu’il a lui-même prodiguée avec tant de soin ? » Je me mis à tapoter avec insistance sur mon accoudoir : « Que ceux qui tiennent à sauver la peau d’un fils, d’un ami, d’un époux ou d’un père s’avancent et défendent les intérêts des condamnés. Le cas échéant, la condamnation sera a effet immédiat à la tombée de la nuit. » Je toisais la foule : le doute s’insinuait lentement dans chacun de leurs pores. Etait-ce suffisant pour les faire réfléchir ! Il serait pourtant dommage d’arrêter là !
Je sortis alors trois dés à six faces de ma poche : « Qu’une main innocente de chaque partie s’avance ! » On apporta une caisse en bois qui allait alors nous servir de table : « Les chiffres 1, 3 et 5 font gagner un point à la partie civile. Les chiffres 2, 4 et 6 font gagner un point à la partie militaire. La majorité des dés donnera au hasard le pouvoir ultime : celui de choisir ! Ainsi va la vie, ainsi va le monde ! Et que le meilleur gagne. » On compta jusqu’à trois, et les dés furent jetés sous le regard d’une centaine de témoins : « Qu’il en soit ainsi. La partie civile débutera cette audience avec leur premier auditeur. » Personne ne bougea alors que je retournais surplomber la foule de mon trône : « Le fou du roi ne pose aucune condition pour celui ou celle qui s’avancera. Tic tac tic tac… L’heure tourne ! »
Sujet: Re: [-16]Les festivités de la solidarité (PV Uriel et Chance) Mar 19 Aoû - 17:48
[ ...Pourquoi, Holmes en arrive là ...] Il existe officiellement une dizaine applications pour le lacrima. La première est l'application gourde, le cristal est rempli de magie. Sur les ordres de son propriétaire, il recrache tout. La seconde est une application développée par les mères anxieuses, elle permet aux névrosées de harceler leurs enfants. La troisième application permet à un impuissant de devenir enfin un bon coup, elle transforme un mec lambda en mage over-cheater... La quatrième est idéale pour les kamikazes ou les peureux, les impuissants qui ont choisi de le rester. Elle permet de s'équiper d'une ceinture explosive ou autre... Holmes se souvient que c'est la méthode employée par certains écologistes attardés pour s'attaquer aux usines respectueuses de la faune et de la flore de ses ex-parents. La cinquième application permet à ceux qui ne sont pas dotés de magie de faire fonctionner un véhicule. Elle est sans doute l'option la plus utile, égalitaire et non-polluante, quoique... L'application suivante permet aux familles moyennes de développer leur culture avec une émission riche. L'application suivante et proche permet de suivre en temps réel des évènements capitaux. L'avant-dernière permet se veut plus médicale. Si jamais tu ouvres trop ta bouche, elle permet de te faire terre sans te tuer... Holmes a été tenté d'étendre les capacités de cette dernière dans son ancienne demeure familiale, mais il a été jeté dehors avant. La dernière application permet de raser une ville, une montagne entière, elle est idéale pour les paysagistes.
Tu as travaillé longtemps à la création de ton propre solide. Un cristal dont les constituants sont assemblés de manière régulière par empilement périodique d'un grand nombre d'atomes, de molécules ou d'ions, par opposition au solide amorphe. Tu as créé l'idéal pour ton projet, il est sans défaut. Tu t'es inspiré de la nature ou les cristaux ne sont pas parfaits. Tu t'es aussi intéressé à ceux dont la concentration de défaut les rend inutiles, les transforme en un matériau amorphe comme l'état liquide. Tu as confirmé et vérifier l'objet de cette thèse. C'est ensemble de principes selon lesquels tout solide dont le diffractogramme est essentiellement discret est un cristal. Sur la base d'une propriété structurelle essentielle, cette définition englobe les cristaux classiques, mais aussi les quasi-cristaux. Les propriétés des cristaux s'expliquent par leur composition atomique et l'arrangement spatial des atomes.
Pour l'énergie magique, tu as habilement et aisément exploité les failles de famille Holmes. Tu as joué sur les points faibles et les points forts (fort, c'est vite dit...) et tu as une nouvelle fois entubé ton ex-famille. La dernière se voit dans l'obligation d'indemniser quelques mages qui ont été vidés de leur énergie durant un projet en recherche et développement. Jusque-là, rien d'alarmant, c'était ce pourquoi ils avaient signé, une expérience sur l'absorption, l'extraction et l'insertion d'ethernano dans le corps d'un masochiste, un mage pardon. Leur énergie a disparu durant l'expérience. C'était un risque les Holmes indemnisaient. L'énergie magique a disparu dans ton lacryma composé de millions de structures cristalline de quelques nanomètres aux motifs qui réunissent toutes les applications en une. Aux dessins qui te permettent de programmer les effets. Le moteur et le cerveau de ta future création était prêt. Pour l'ossature comme le derme tu as opté pour du maginium. C'est la mort noire qui t'a donné l'idée. Les Holmes auraient dû s'arrêter de jours à la bourse pendant que tu y étais. En jouant sur la valeur des actions de différentes filiales, tu as obtenu ce rarissime et précieux métal et d'autres composants. En même temps que ce travail totalement respectable, tu finissais le dessin technique de ton projet avec l'aide d'un sans-abri qui t'avait motivé par son intelligence, un certain De Vinci. En quelques semaines et grâces au soutien indéfectible de ta famille, tu lui as donné naissance. Tu ne savais pas comment appeler ta création. Tu ne te souviens même plus pourquoi tu l'as appelé Goldorrack. Bref, te voilà aujourd'hui aux commandes de ta vision personnelle du bombardier magique. D'après toi, il fait un peu moins gay qu'un certain Cristina (pour une guilde portée gazon et poireau, c'est normal, tu l'admets). Actuellement, tu survoles Whatufoune.Tu pilotes ton jouet dans une tenue moulante noire, un casque design. Tu contrôles l'engin en jouant de la musique. Tu trouves cela tellement plus classe, plus raffiné, tellement toi.
Tu es au septième ciel alors que la machine se déploie. Puis, c'est la chute libre. Une erreur imputable à l'un des incompétents que les Holmes t'ont fourni. Les jambes du géant de fer sont dépourvues de systèmes magiques antigravité pas comme la navette qui le transportait. C'est avec une virtuosité et un génie inégalable que rattrape l'affaire. En dessous de vous un magnifique troupeau de vaches ou d'hommes, tu ne sais pas trop, mais c'est du pareil au même de toute manière. Tu rappelles ton transporteur, les mains du géant de fer l'attrapent et c'est avec la délicatesse et la légèreté d'une sauterelle que tu te poses sur le sol. Il a un poil tremblé, au pire tes pieds sont solidement enfoncés au pire, mais personne n'est mort, même pas un blessé (tu ne comptes pas les évanouis), que c'est frustrant. Tu joues une dernière partition pour garer ta soucoupe plus loin. Tu sors de la machine et la seule chose que tu trouves à dire avec tes doigts collés n'importe comment...
Chance Holmes : « ( Ton Fort et Théâatrale ) Holmes téléphone...maison....Holmes téléphone...maison...Holmes téléphone...maison....Holmes téléphone...maison. »
N'étant pas certains que ton audimat ait les facultés intellectuelles basiques, élémentaires, mais essentielles pour te comprendre. Après, cette pause d'une dizaine de secondes sur les rythmes d'une horloge aux mécanismes parfaits et à la sonorité froide, tu lâches.
Chance Holmes : « ( Ton Normal )Personne n'aurait un lacrymaphone, je dois virer l'un de mes collaborateurs. Il a passé plus de temps à ces réunions de hippies attardés, euh écologiste pardon qu'au travail. À cause de lui, j'aurais pu me blesser..»
Sujet: Re: [-16]Les festivités de la solidarité (PV Uriel et Chance) Jeu 21 Aoû - 3:45
Uriel Rudraksha
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Titre : Rude crachat Crédit : bebebe ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (10638/35000) Mérite: (272/400)
Sujet: Re: [-16]Les festivités de la solidarité (PV Uriel et Chance) Sam 23 Aoû - 12:49
Alouarn Grimgorson
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Titre : Incestuous People. Hmm pchhh :perv: Crédit : Yuukiel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5345/35000) Mérite: (216/400)
Code couleur : Alouarn : #ff9900 Le prêtre : #003399 Le capitaine de la garde : #006600
Soupir.
Que l’humanité pouvait être pitoyable !
Les cris de haine et de colère de la foule montaient dans les airs, alimentés par les paroles venimeuses de cet impertinent capitaine de la garde. Que de veines pensées ! Laissons-donc nos aprioris de côté, n’est-ce pas magnifique des réflexions, des modes de vie aussi différents se côtoient, s’enlacent sur une même place ? Pourquoi crier au démon lorsque nous avions la possibilité de découvrir autre chose ?
Et ce silence en disait long…
Que l’on m’apporte le tout sur un plateau était déjà inespéré, que l’on me tende des perches aussi évidentes n’étaient plus de la chance, c’était le destin voulu par les dieux qui s’en mêlait ! Guignol ? Non, le fou du roi n’était jamais la marionnette ! Je suis celui qui tire les ficelles dans l’ombre, et point autre chose ! Que l’on fasse taire ces mensonges aussi absurdes que ridicules ! Je suis un danseur, partenaire unique de ces mots qui font rire et trembler. Je suis un dresseur de fauves, oui, de ces carnassiers que sont les sentiments. Personne ne dicte un comportement au fou du roi.
Et ces armes grotesques ! Son orgueil dictait ses menaces, sa vengeance ouvrait la voie à ses gestes ! Qu’il était prévisible ! Le peuple ne savait pas lui-même ce qu’il voulait ! Alors, ne me faites pas rire en affirmant que ce bougre savait mieux que tout le monde ce que cette foule désirait ! Des âmes en peine, voilà tout ! Le triste cœur n’est-il pas perdu lorsqu’il est amené à faire un choix rationnel ? Où était la rationalité de cette situation ? Existait-elle seulement ? Mais qu’on les fasse taire, tous ! Ils ne savent même pas ce qu’ils cherchent !
C’était vraiment dommage pour cette dame, aussi âgée soit-elle ! Cet homme venait de donner une excellente excuse à mon adversaire pour m’arrêter mais, personne ne menace le fou du roi ! Action ! Réaction ! Voilà une recette qui m’avait sauvé de situations, plus extravagantes les unes que les autres certes, mais, qui je dois l’avouer, fonctionnait à merveilles ! En même temps, quel comédien n’a jamais utilisé le sac de Wonderland pour tirer profit de tous évènements qui avaient tendance à sentir un peu trop le roussi !
Mon rire prit possession de ce qui m’entourait : il était clair, naïf et enfantin ! Il avait le ton juste que j’avais voulu lui donner ! Je doute que dans cette assemblée réunie aujourd’hui, quelqu’un connaisse aussi bien les sons que moi ! Et bien, en cet instant même, nous allions jouer avec ! Oui, le jeu du chat et de la souris venait à peine de commencer que déjà un plan diaboliquement ingénieux se dessinait dans ma tête, prenait possession de chaque espace libre : oui, c’était une bonne journée, une excellente journée ! Nous allions nous amuser comme des petits fous, n’est ce pas normal pour un amuseur de masse que de trouver ce qui calmer les esprits échauffés, de rire de situations sérieuses et les trainer dans une dérision des plus absurde ? Oui, nous en étions arrivés là ! Les circonstances avaient fait que nous avions joués avec le feu, et que les poudres s’étaient enflammées très rapidement, trop rapidement ! A nous de désamorcer cette bombe avant que d’autres innocents paient le prix d’une arrogance trop zélée !
Une chance pour moi que mon sac de Wonderland se trouvait un peu éparpillé dans toutes mes poches ! Comme quoi, un comédien averti vaut toutes les menaces de ce monde ! Alors que je plongeais l’une de mes mains dans les profondeurs de ma veste, j’entendis un cri, un hurlement déchirant qui transperça le silence qui avait suivi mon rire : « Ôte ta main de tes poches ! Maintenant ! » Nos regards se croisèrent et, bien que le sien soit aussi arrogant que carnassier, il n’arriva pas à m’enlever cette lueur de défi qui trônait dans mes yeux, ni à défaire ce sourire qui prenait un malin plaisir à lui montrer que la peur pouvait faire beaucoup de choses, mais que le fou du roi ne suivait que sa ligne de conduite et, malheureusement pour mon adversaire, la peur ne faisait pas parti des attributs d’un fou du roi !
Je sortis lentement ma main, poing fermé, le dos de cette dernière levait vers le ciel. Puis, tranquillement, je fis un pas, puis un autre, puis encore un autre pour m’approcher tranquillement de ce personnage. Il y eut un mouvement de recul, alors que, bien qu’une faible pointe d’effroi habitait sa voie, il me lança : « Ouvre-la ! C’est un ordre ! » Sa lance se dressait entre lui et moi mais, aussi parfaite soit-elle, elle n’était qu’une arme parmi tant d’autres ! A croire que sa mère ne lui avait pas assez répété que les instruments de combat étaient dangereux, surtout pour des incompétents ou des jeunes soldats puceaux ! Qu’ils étaient fatigants à toujours être inlassablement les mêmes : je me demandais comment ils arrivaient à ne pas s’auto-ennuyer ! J’ouvris mon poing alors qu’une bourrasque de vent passait dans le coin… Une poussière d’or se répandit dans les airs : « Mais qu’est ce que c’est que cette connerie ? »
Mon rire répondit à cette question : qui était le plus naïf des deux, lui ou moi ? Des regards craintifs traversèrent la foule de part en part : cette masse savait, ce peuple connaissait les tours et les détours du fou du roi, et ce capitaine, aussi compétent dans son rôle, avait outrepassé ses droits ! Du moins, le fou du roi estimait qu’il en était ainsi : « Mon jugement n’est point terminé ! Que ta bêtise soit punie sur le champ ! Et que de tes erreurs, tu apprennes ! Le fou du roi ne sera à toi que lorsque Ré et les montagnes se seront accouplés une dernière fois avant que les ténèbres ne prennent complètement possession de la ville. Ainsi va le monde, ainsi va la vie ! » Heureusement pour moi que le vent n’est pas fait son rebelle : comme prévu, la poussière vint se poser sur les vêtements de certains soldats, allant même jusqu’à embrasser, au hasard, les accoutrements de membres imminents de la foule. Ils partirent tous, sans exception, dans les bras de Morphée : « La haine, l’orgueil et la colère n’ont jamais été plus beaux que le silence ! Il serait alors trop facile de punir les fautifs pour ce qu’ils ont fait. Ainsi le jugement du fou du roi peut reprendre. » Un murmure de protestation parcourut la foule qui ne comprenait pas : « Que cherchez vous ? Une sentence juste ? Mais qu’est ce qu’être juste ? Regardez-vous ! Vous êtes pitoyables à vouloir chercher une vérité qui n’en est pas une ! Silence ! Le fou du roi n’accepte plus les débandades que vous lui offrez en pâture ! »
Quelle chance j’avais d’avoir certains accessoires de magicien, certes pas très légaux, dans mes poches : la poussière de fée était toujours très utile dans ce genre de situations, mais pouvait aussi être meurtrière si elle était mal utilisée. Et ça, j’allais devoir en répondre dés que tout ceci sera fini : pour sûr que je moisirais dans un trou les deux ou trois prochains jours, une fois que la garde aura fouillée ma caravane de fond en comble, pour tenter de trouver d’autres produits illicites. Dommage pour eux que, sur mon propre terrain, je sois le plus fort, même dans mes moments de pires faiblesses. Le prêtre s’avança et demanda : « Pourquoi ? »
Je soupirais. Décidément, le public d’aujourd’hui était ailleurs, peu réceptif et beaucoup trop enflammé ! Je m’avançais rapidement, courant presque pour me figer à quelques centimètres de son visage : « Mais parce que le monde continuera de tourner sur lui-même, et ça, malgré toutes les pitreries du genre humain. » Je vins alors m’asseoir sur mon trône, non sans avoir effectuer quelques pas de danse autour de ce dernier : « Le peuple a voulu jouer, le fou du roi a répondu ! Ainsi, les règles de ce jugement plusieurs fois centenaires ont été appliquées ! »
Le prêtre reprit : « Mais, nous ne sommes pas Satan ! » Puis en pointant le nouveau venu et sa machine infernal : « Il est le démon ! Le jugement du fou du roi aurait du porter contre cet individu ! »
Je lui rétorquais : « Que ton esprit est tout petit ! Il est rikiki ! Oui, tout rikiki ! » Le prêtre vira au rouge lorsqu’il m’entendit proférer ces insultes à peine cacher : quelle honte pour un érudit qu’un homme, comédien itinérant de surcroit, lui balance sans retenue ses quatre vérités. « Que cherches-tu, prêtre ? A cacher derrière ta foi ce que tu ne peux pas expliquer ? » Et à l’adresse du capitaine de la garde : « Et toi, soldat ? Est-ce ainsi que tu réponds à ce que ton cerveau ne peut comprendre par des éclaircissements qui te semblent plus loufoques les uns que les autres ? » Je marquais un temps d’arrêt avant de reprendre : « Ainsi le partie civile et le partie militaire viennent de se former ! Que cette nouvelle affaire soit jugée dans les règles de l’art ! Est-ce que cela convient à la foule, toute division confondue ? » Un nouveau vent se leva : il semblerait que la populace accorde à cette nouvelle injonction plus d’importance que la violence qui soufflait précédemment !
Je pointais mon doigt vers le trio que formait Uriel, la vieille dame et son petit-fils : « Voici la victime. Que l’on recule pour que tous puissent avoir une vue d’ensemble. Quand à vous, messieurs, soyez donc les appuis de cette brave femme jusqu’à ce que jugement soit rendu ! » Puis à l’adresse de Chance : « Quand à vous, approchez et déclinez votre identité à la cours ici présente, après avoir jurer de dire la vérité, et seulement la vérité durant l’affaire qui va s’ensuivre ! » Je tentais de m’installer plus confortablement dans mon fauteuil, gardant un œil sur ceux qui dormaient : la dose lançait n’était pas mortelle, mais on ne sait jamais, si l’un d’entre eux faisait une réaction allergique. Trop de questions, trop d’issues sans réponses…
Sujet: Re: [-16]Les festivités de la solidarité (PV Uriel et Chance)