Sujet: Re: Je crois que je suis dans la merde Dim 6 Mar - 22:11
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Des bruits, de la lumière! Kyugan sentait que quelque chose se préparait. Quelque chose de mauvais... D'ailleurs il le sentait. Oui, ça sentait mauvais...
-De la fumée?
Il entendit le crépitement d'une flamme, le souffle de deux gens qui couraient, les bruits de pas un peu plus appuyés d'un troisième... Il remua dans la verdure. Toutes ces feuilles l'empêchaient de bien voir, mais effectivement, il y avait bien un feu dans cette forêt.
-Qui peut bien être assez fou pour allumer un feu en plein été? Ils ne savent pas que c'est dangereux? Toute la forêt va cramer!!!
Le jeune mage Dimensionnel était là par un pur hasard. En réalité il cueillait des herbes pour réaliser un potage ainsi que des champignons pour sa soupe. Il regardait le fond de son panier, pratiquement vide. Il n'avait trouvé que des champignons vénéneux et de maigres racines à peine comestibles. Désespéré, il commençait à s'énerver tout seul. Il fallait qu'il se déchaîne sur quelqu'un. Il l'embêterait jusqu'à ce qu'il soit calmé. Cela tombait à pic, ces inconscients ayant allumé un feu s'enfuyaient devant leur oeuvre catastrophique, un véritable scandale écologique. Le sang de Kyugan ne fit qu'un tour lorsqu'il se décida à aller leur donner un bon sermon, et de leur faire regretter amèrement leur erreur. Il se leva au moment où deux individus, une petite fille aux cheveux blancs, et un jeune garçon, plus grand, passèrent près de sa position à toutes jambes. Le feu se rapprochait. On aurait dit qu'il les poursuivait.
-Donc, t'est juste un fantôme.
Hein? Il entendait des voix? Lui? être traité de fantôme? Il ne savait pas à qui appartenait cette voix ni à qui elle s'adressait, mais il était outré d'avoir entendu ce mot. Il n'était pas un fantôme lui en tous cas! Il devait briller, être là plus que jamais pour conquérir le coeur de sa bien-aimée! Il devait être le numéro un! Et pas un... Un vulgaire fantôme! Bien que la voix ne lui aie pas été adressée, il monta sur ses grands chevaux et voulut s'élancer à lassaut de l'individu... Malheureusement cueillir des glands dans un chêne était une très mauvaise idée lorsqu'on escaladait un arbre avec des semelles métalliques destinées au combat et non à la grimpette. Sur une branche moussue, son pied glissa, et en bas de l'arbre des rois, il... s'écrasa. La chute devait bien avoir fait six mètres de haut. Le jeune garçon qui courait et la jeune fille étaient passés un peu avant qu'il ne mangeât la poussière et la gadoue, si bien qu'ils ne l'avaient même pas remarqué. Mais au moment même où il allait ouvrir les yeux pour se relever...
Un immense jet de flammes ardentes le submergèrent violemment, et c'est avec un cri de viande grillée qu'il reprit ses esprits. La fumée se leva... Et Kyugan était encore debout. Sa magie dimensionnelle s'était déclenchée intempestivement, absorbant une partie du jet de flammes qu'il avait reçu. Mais le haut de ses vêtements avaient étés brûlés, un peu de peau avait brûlé elle aussi, mais surtout, ses cheveux blancs complètement noircis avaient pris une forme de coupe afro ridicule...
Il ne se rendait pas compte qu'il venait de sauver le jeune garçon d'une attaque mortelle grâce à sa chute... Et se préoccupait plutôt de son apparence, complètement massacrée.
-AAAAAAARRRGH!!!
On aurait dit un cri d'agonie, mais en réalité c'était un véritable cri de frustration. Un silence le parcourut alors que le reste de la fumée se dissipait. Ses deux yeux bleu électriques brillèrent dans la poussière et le carbone, et son regard se posa sur l'inconnu parfait qui venait manifestement de lui balancer ce jet de flammes en pleine figure...Une haine sans limites l'animait à présent face à celui qui l'avait brûlé au second degré et pire encore, qui venait de massacrer sa coiffure qu'il avait mis temps de temps à soigner ce matin!
-Tu... est un mage du feu? Tu... N'as ni honte ni conscience? ça t'amuses de balancer des flammes en pleine forêt? Tu sais qu'il y a des gens qui s'arrachent les cheveux pour protéger ces forêts, et toi tu les réduis en cendres pour ton plaisir? Tu vas payer, pirate de la nature...tu vas payer pour mes cheveux!!!
Ni une, ni deux, Kyugan fit appel à sa magie dimensionnel pour relâcher sa colère. Il plaça ses mains en cône et y concentra les quelques flammes qu'il avait absorbées lors de sa chute. -Tiens! Ceci est à toi!! Ne les laisse pas trainer!!
Le cône de flammes, deux fois moins puissant que le précédent, fusa en direction de l'adversaire.
Sujet: Re: Je crois que je suis dans la merde Mar 8 Mar - 18:32
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Chiyko faisait montre d’une adorable bienveillance et d’une bonne volonté admirable en restant malgré le geste héroïque de Lewyn, pourtant celui-ci ne trouvait pas sa réaction à son goût ; il risquait de se faire tuer pour pas un radis. Il s’apprêtait à rentrer dans le chou de cette courge en lui signifiant en une phrase courte et vociférée à plein poumons qu’elle devait partir de l’autre côté pour mettre le plus de distance entre elle et le fou furieux enflammé. Il ne savait pas qu’il ne pourrait convaincre la jeune fille qui avait cédé à la brusque envie artistique de dessiner des cercles lumineux et tarabiscotés dans le vide. Le jeune homme eut la frayeur de sa vie en voyant une boulle de feu fuser en direction de la fille recroquevillée de peur ; elle offrait ainsi l’immobilité parfaite à laquelle aspirait tout lanceur de projectile ennemi.
Heureusement, elle fut traversée sans mal par la magie adverse, d’ailleurs cet évènement qui avait troublé Lewyn au plus haut point, ne semblait aucunement affecter le pyromane invétéré. Il lança un stoïque :
« Donc t'es juste un fantôme. »
* Oui monsieur le blasé, c’est un fantôme qui m’a fait manger un bout d’ectoplasme sous forme de riz. Qu’est-ce que je sais de cette fille en fait ? Il se pourrait bien qu’elle cherche à dévorer mon âme et à habiter mon corps.*
Il était inutile de préciser qu’en tant que féru de romans de fantaisie, Lewyn se laissait aller à des hypothèses insensées voire grotesques. Tout le monde savait que tout était possible avec un peu d’imagination et une dose de pouvoir magique. Nonobstant, le fuyard s’entêtait à ne pas comprendre et sombrait dans une sorte de panique incontrôlable de par sa provenance d’un micmac d’émotions négatives accumulées le long de la soirée et agrémentée de fatigue, douleur, faim et autres handicaps hétéroclites. Autant dire qu’il avalait des poires d’Angoisse surtout depuis qu’il s’était fait rattraper par un second lancer de flammes. Celui-ci lui fonçait droit dans la pomme avant de ricocher sur la coiffure d’un nouveau venu tombé d’une branche de « magier », un arbre connu pour produire, tous les quatre ans, des lanceurs de sort. Ses cheveux blancs bleutés venaient de virer au noir carbone dégageant une forte odeur de brûlé. L’onomatopée qu’il lança fut si expressive, que Lewyn reprit un peu de lucidité pour contempler, un sourire narquois aux lèvres, l’invité du moment s’égosiller :
« Tu es un mage du feu? Tu n'as ni honte ni conscience? Ça t’amuse de balancer des flammes en pleine forêt? Tu sais qu'il y a des gens qui s'arrachent les cheveux pour protéger ces forêts, et toi tu les réduis en cendres pour ton plaisir? Tu vas payer, pirate de la nature, tu vas payer pour mes cheveux ! »
Et voilà, pour un début d’odyssée, il était tombé sur une clique particulière pour ne pas dire surchauffée du citron : une gamine capable de risquer sa vie pour protéger un canasson et un toqué qui avait plus de mal à accepter l’idée qu’on mette le feu à des arbres plutôt qu’à son visage.
* Il faudrait que je leur rappelle que je trie régulièrement mes déchets, sinon je risque de me faire pendre haut et court.*
En tout cas, on pouvait facilement comprendre que la situation actuelle lui courrait sur le haricot et qu’il était pressé d’en finir de manière énergétique et définitive. Il ramassa donc une branche, cette fois-ci un peu plus massive et aucunement menacée de tomber en cendres d’un instant à l’autre et se déroba à la vue de son adversaire pendant l’attaque qu’il savait inutile du crâneur tombé de son perchoir. Le moment venu, il lui mettrait un bon coup sur le coin du melon résolvant, ainsi le mélodrame qui lui faisait en avoir gros sur la patate.
Spoiler:
HRP : N'oubliez pas de manger cinq fruits et légumes par jour, choisissez dans le post-ci ce qui vous plaît
Sujet: Re: Je crois que je suis dans la merde Mer 9 Mar - 23:47
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« Ne causez pas plus de morts inutiles, ou je vous en empêcherai … »
Chiyoko semblait sûre d’elle, dotée d’une nouvelle puissance. Mais pourtant, restait intérieurement toujours une petite adolescente, inconsciente de l’état dans lequel elle était pour l’instant. Le mage qui lui faisait face avait aussi l’air stupéfait. Qui aurait pût croire qu’une fille aussi chétive, pouvait être mage ? Dans le doute, il lança un projectile enflammé sur la jeune fille. Il traversa pour ainsi dire le corps de cette dernière, qui s’était recroquevillée de peur, en supposant pour elle-même qu’elle allait se prendre le projectile de plein fouet, avant de s’écraser dans l’herbe et la brûler. Un autre crime, un autre cri de la nature raisonnait dans l’esprit de Chiyoko. Cela faisait un mort inutile de plus. A force, elle ne pourrait pas le lui pardonner. Cependant, elle venait de prendre conscience qu’elle pouvait utiliser la magie. Elle venait de faire ce qu’elle n’aurait jamais pensé faire, même si sa diversion ne dura que quelques secondes. D’une grande tempérance d’esprit, totalement indifférent, le mage conclut de ce test :
« Donc, t’es juste un fantôme. »
Dès lors, il avait poursuivi sa route. Mais Chiyoko ne pouvait pas le laisser faire ainsi ! Pas après tant de crimes et de personnes tuées. La jeune fille poursuivit son ennemi sans pouvoir rien faire, elle s’arrêta lorsque ce-dernier avait projeté un souffle ardent sur son ennemi qui a défaut de causer la mort de Lewyn, avait causé celles d’herbes et de fleurs qui vivaient sur ce sol … A ce moment-là, un autre homme fit irruption les cheveux embrasés, mais s’inquiétant plus pour la nature que pour les premiers. Chiyoko était légèrement soulagée de voir que quelqu’un d’autre ici en dehors d’elle se soucie des merveilles que la nature nous offre. Qu’il faut les respecter. Pendant que ce troisième homme faisait diversion. Chiyoko avait aperçu que Lewyn allait tenter quelque chose. Il avait ramassé un bon morceau de bois, plus large et plus résistant à l’œil que celui de tout à l’heure. La seule chose qu’elle pouvait faire et qu’elle savait pouvoir faire, était gêner la vue du mage ennemi. De ce fait, elle traversa son corps et plaça ses mains légèrement éthérées devant son visage, de sorte qu’il ne fasse d’abord plus qu’attention à ces mains, mais aussi, qu’il ne voie plus Lewyn pendant un petit moment. Cette intervention pouvait aussi avoir pour but de l’effrayer. Chiyoko se rappela également des histoires que les loups lui racontaient pendant ses promenades, mais également ses parents au travers de quelques contes : « Les fantômes peuvent posséder les gens, remplacer leurs âmes et leur faire ce qu’ils souhaitent ». Elle décida d’essayer d’apeurer son ennemi en essayant de jouer la comédie, bien qu’elle ignorât qu’elle en était réellement capable. Elle ignorait également que ses paroles se diffuseraient dans la pensée du récepteur, ce qui change complètement des sons, et qui pourrait faire bizarre au mage ennemi.
« Je peux posséder votre esprit maintenant. Retirez-vous, ou je n’hésiterais pas à le faire ! »
Il fallait juste qu’elle croie fortement en ce qu’elle dit pour que la comédie soit efficace. En espérant qu’elle retiendra un moment ce mage…
Sujet: Re: Je crois que je suis dans la merde Jeu 10 Mar - 15:25
Personnage Non-Joueur
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Citation :
Personnage joué : Aizawa Scott
Niveau : 3
Alors qu'Aizawa était presque sûr que son attaque allait mettre K.O. le jeune garçon qu'il poursuivait, quand la fumée se dissipa, il fut largement surpris de voir qu'une troisième personne avait fait son apparition. C'était un homme assez grand, mince, vêtu excentriquement, et qui portait des lunettes blanches. Ses cheveux étaient de la même couleurs que ces dernières, sauf qu'ils étaient bleus aux pointes. Enfin, ils devaient être bleus au pointes : actuellement, la moitié des cheveux de cet homme avait été cramé, et toutes les mèches s'étaient redressés au-dessus de sa tête, lui donnant un air encore plus teinté de burlesque. Pour couronner le tout, le nouvel arrivant se mit à hurler pour dégager un son qui se voulait entre la frustration et la colère; mais les intentions étaient bien fondées : cet homme voudrait à coup sûr se venger. Mais Aizawa resta concentré, essayant de se détacher de la situation actuelle. Cet homme s'était vraisemblablement prit l'attaque en apparaissant entre lui et sa proie, qui devait, elle, être sauvée. Pourtant, l'attaque lancée était censée mettre à terre un homme, et pas seulement fritter des cheveux. L'attaque, par quelque chose qu'Aizawa ne saisit pas, avait été absorbée... L'hystérique se mit alors à parler, bondissant presque sur place :
«Tu... est un mage du feu? Tu... N'as ni honte ni conscience? ça t'amuses de balancer des flammes en pleine forêt? Tu sais qu'il y a des gens qui s'arrachent les cheveux pour protéger ces forêts, et toi tu les réduis en cendres pour ton plaisir? Tu vas payer, pirate de la nature...tu vas payer pour mes cheveux !»
L'homme plaça alors ses mains devant lui, ce qui alerta le mage de feu : son nouvel adversaire était prêt à lui lancer une attaque ! Se mettant en position pour esquiver rapidement, Aizawa resta sur ses gardes en attendant la suite.
«Tiens, ceci est à toi ! Ne les laisse pas trainer !»
S'échappa alors de ses mains un flot de flammes semblables à celles qu'Aizawa avait créer quelques secondes plus tôt. Surpris par cette apparition, il ne pu éviter l'attaque, et fut alors frappé assez lourdement : il ne ressentait aucune brulure, mais la force de l'impact l'avait déstabilisé au point qu'il tombât à terre. La fumée l'enveloppait, et il se redressa en jurant contre le ciel, la poitrine lui faisant affreusement mal.
Lorsque la fumée se dissipa, il vit, toujours devant, cet étrange homme aux cheveux hérissés. Il ne semblait pas être mage de feu, sinon il n'aurait pas été touché par les flammes d'Aizawa. Mais alors pourquoi avait-il lancé un attaque enflammée à l'instant même ? Attaque qui semblait également être une copie de celle d'Aizawa. Ce mage pouvait-il recopier la magie ? Ça allait être difficile d'en finir, si c'était le cas, mais après réflexion, le mage de feu se dit que, s'il pouvait copier les flammes, il leur apparaissait toujours aussi sensible : la preuve sur son visage qui montrait quelques traces de brulures. Aizawa s'apprêta donc à continuer l'assaut, quand soudain, sa vue se troubla. Il voyait étrangement floue, et en plissant des yeux, il se rendit compte que c'étaient des mains transparentes qui lui bloquaient cette vue. Les mains de cette étrange fille-fantôme. Il allait passer au travers, savant qu'elle ne pourrait en rien l'en empêcher, quand soudain, une voix presque caverneuse résonna autour de lui :
«Je peux posséder votre esprit maintenant. Retirez-vous, ou je n’hésiterais pas à le faire !»
Il fut assez troublé en se rendant compte qu'il était le seul à l'avoir entendu : l'homme devant lui semblait uniquement concentré sur le combat, et il n'avait pas l'air d'avoir entendu quelque chose. Ce fantôme en était-il l'origine ? Pouvait-il le posséder ? Soudainement hésitant, Aizawa resta immobile quelques secondes, ne sachant comment réagir.
[Le Rp n'avance rien, il laisse juste l'occasion à Lewyn de mettre Aizawa KO...Sauf si vous voulez continuer, si Lewyn attaque, considérez que le PNJ tombe à terre ]
Sujet: Re: Je crois que je suis dans la merde Dim 20 Mar - 14:32
Le garçon bouillait de fureur, il avait l’impression que sa rage faisait trembler son organisme jusqu’au tréfonds de son être. Il n’avait pas apprécié d’être traqué comme une vulgaire proie sans défense. Le sourire qu’il avait entraperçu sur le visage de son ennemi, ce regard méprisant, cette cruauté qu’il n’essayait pas de justifier, tout cela avait contribué à mettre Lewyn dans un état second, aussi était-il insensible à la lassitude et à la raison. Toute son âme, poussée dans ses derniers retranchements, appelait à meurtre sanglant et sans appel. Il n’avait aucune raison de se laisser tuer, aucune envie de voir cet homme ricaner sur son corps fumant. Il essayait de repousser l’image de son corps brûlé, son visage transfiguré et ce pyromane admirant son travail, mais surtout cet air moqueur sans succès. Cette vision s’imposait à lui comme une prédiction de ce qu’il allait lui arriver. Il entendait un courant de pensée qu’il ne se connaissait pas prendre forme et lui dicter de faire couler le sang sans autre forme de procès avant d’y laisser la vie.
Le jeune homme était de nature généralement bienveillante grâce à la bonne éducation qu’il avait reçue, aujourd’hui il en voyait les failles. Son père ne l’avait jamais formé à utiliser son pouvoir, sa courtoisie ne l’avait pas préparé à l’hostilité du monde extérieur où il fallait tuer pour survivre. Il voyait son pouvoir magique, non pas comme une malédiction, mais comme un moyen de ne plus avoir peur, de faire en sorte que ce soit les autres ressentent la crainte qui l’habitait à cet instant. Il passait de la panique à une agressivité sans limite poussé par la terreur. Son adversaire n’avait pas réalisé que, par son intervention, il allait pousser Lewyn dans une dangereuse pente, celle dont personne ne revient sans avoir changé radicalement : celle de la psychopathie. À quoi pouvait donc servir toutes ces notions de bien ou de mal quand seul le pouvoir, ici celui du mage de feu, pouvait trancher toute question ? Pour la première fois de sa vie, Lewyn allait utiliser ses capacités magiques intentionnellement.
Il regardait son ennemi fixement : Nana dans une forme spectrale le tenait occupé, c’était le moment ou jamais. Il mit sa main droite en avant et se concentra de toutes ses forces, laissant libre court à sa rancune incommensurable. Au bout d’un court instant, elle se mit à briller et un faisceau de lumière fusa en direction de la tête de son opposant. Celui-ci s’effondra par terre et Lewyn fonça immédiatement sur lui, armé de sa branche pour l’achever sans aucune pitié. Il martela le visage grimaçant plusieurs fois en ne brisant le silence que pour grogner telle une bête assoiffée de carnage jusqu’à entendre les os du crânes craquer.
Sous lui, s'étendait une flaque de sang noirâtre, coulant en nappe, centré par ce qui aurait été une face humaine. Le gisant n'était pas reconnaissable tant les coups avaient été brutaux. La salive, les larmes, l'humeur aqueuse et le sang formaient une bouillie informe qui surmonté une forme vaguement ovale d'aspect festonné. On pouvait deviner en se penchant sur le cadavre, le gris ondulé du cerveau mis à nu et les éclats couleur d’ivoire des ossements fracturés. Le reste du corps était témoins de soubresauts avant de tomber dans l'inertie la plus totale ; la mort était venue réclamer son dû.
Quand il réalisa ce qui venait de se passer, il s’enfuit abandonnant Chiyoko Nana et l’autre intervenant sans explications. Dans son psychisme, un chaos démolissait l’ordre établi depuis ses plus lointains souvenirs. Il était au liseré d’une voie sans retour.