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Je crois que je suis dans la merde |
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| Sujet: Je crois que je suis dans la merde Lun 28 Fév - 22:04 | |
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| *Je crois qu’il fait plus chaud à la maison depuis qu’ils ont lancé leurs sortilèges de feu.*
Telles étaient les pensées fantasques de Lewyn au début de son aventure. Son père était venu lui confier un bagage dans lequel il trouverait de quoi survivre et vivre accessoirement. Il était maintenant seul, avec l’image de son paternel au visage mortifié allant combattre ceux qui prenaient d’assaut sa demeure.
*Remarque, je n’ai jamais vu mon père utiliser de la magie, je me demande si ce n’est pas de la flute. J’aurais dû lui demander ce qu’il sait faire.* Pendant toutes ces années, il n’avait jamais osé lui parler de ce sujet de peur de paraître inconvenant. S’il avait été l’héros d’un roman de chevalerie, il aurait laissé la coupe et la lance lui passer sous le nez. Il se laissait doucement plonger dans un état d’esprit aussi ironique que nonchalant malgré la gravité extrême de la situation. Cela le dégoûtait un peu, mais au moins, cela lui permettait de ne pas se laisser aller au désespoir qui aurait la fâcheuse conséquence de tout réduire en cendres dans le périmètre. Il mit donc son bagage sur le dos et partit en direction de l’écurie à la recherche d’un cheval assez rapide, de préférence docile parce qu’il était néophyte en ce qui concerne l’équitation. Morbide déception qu’il eut quand face à la rareté des équidés ce soir. Seuls restaient Brigitte, un bardot trop mou pour réagir face au danger et qui se contentait de hennir et Spirit, un étalon fougueux qui a déboité l’épaule de celui qui a tenté de le libérer avant d’être abandonné à son sort. La mort dans l’âme et l’estomac dans les talons, puisque le dîner était manifestement reporté, le jeune garçon, dût se résoudre à tenter de monter Brigitte quitte à aller moins vite qu’à pieds. Cependant, il entendit des cris approcher ce qui lui fit se décider à changer pour un plan des plus périlleux et irréfléchis qui aboutissaient tout le temps, dans ses lectures du moins, à des résultats probants. Il prit donc une fourche pour lever le loquet du box à distance. Après son saut sur le dos de la bête, son plan réussit si bien qu’il en fut déconcerté, jusqu’au moment où à l’embrasure de la porte apparut une tête aux intentions et où l’animal prit sur lui de se lancer dans un galop effréné. Spirit était si doué que, sans que je prenne la peine de viser, un des brigands se prit ma fourche dans la tête. Je jubilais de me voir jouter comme une authentique créature chimérique de sorte que j’en oubliai d’assurer mes appuis sur ma monture. Celle-ci, prenait le large à une vitesse vertigineuse, m’offrant une étourdissante sensation de liberté avant de stopper, sans crier gare, sa course, une fois délesté de sa charge il reprit sa course après avoir renâclé dans ma direction. Aussi, je fus projeté à la même célérité vers ce qui me semblait être une sculpture : Une étoile en or, des filins d’argents et deux améthystes de la taille d’une pomme.
*Aïe ! J’ai oublié de remarquer qu’elle était en granit.*
Quand je pris le temps de regarder ce que j’avais heurté, je vis que c’était une fille mignonne et que les éléments que j’avais noté étaient respectivement : une barrette, ses cheveux et deux yeux encore écarquillés par mon arrivée subite.
« Excusez mon entrée en scène, mais en ce moment je suis poursuivi et vous risquez d’être prise pour cible. Le mieux que vous ayez à faire est de venir avec moi en acceptant mes excuses pour vous avoir impliquée dans mes problèmes. »
J’entendais maintenant clairement, raisonner dans la forêt : « Il est parti par là ! Attrapez-le ! ». Alors, sans attendre une réponse de la part de ma compagne d’infortune, j’ajoutai.
« Ils sont là, faut pas qu’on traîne ! Et, au fait, moi c’est Lewyn ! »
Ainsi avais-je conclu ma présentation avant de repartir en courant, droit devant moi. |
| | | Sujet: Re: Je crois que je suis dans la merde Jeu 3 Mar - 13:03 | |
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| Il y a quelques semaines déjà que Chiyoko eût emménagé dans son refuge pour orphelins à Magnoria. Elle, qui était déjà assez grande et autonome en comparaison aux autres enfants et bambins présents possédait un statut à cheval entre réfugiée et employée dans cette instance. Ce qui n’était pas plus mal que ça : Elle était nourrie, on s’occupait d’elle, et à côté de ça, elle gagnait un salaire assez mince qui pouvait lui servir chaque semaine à organiser une sortie ; chose qu’elle appréciait vraiment en tant qu’elle n’a jamais connût que les montagnes neigeuses, le ciel gris noircissant les pins aux alentours, les animaux et la vie en totale autarcie. Il y avait d’ailleurs tellement d’endroits à visiter en Fiore, qu’elle n’en avait que l’embarras du choix à sa première sortie. Mais pour cette-dernière se dit-elle : « Quelque part ou il y a quand même quelques animaux, je ne me sens pas encore prête d’aller dans une autre ville. Mieux vaut ne pas partir trop loin aussi ». Dès lors, elle demanda conseil à l’une de ses employeurs qui lui proposa de se balader en forêt, à Kunugi précisément. « C’est pas trop loin d’ici et ça te fera découvrir le train par la même occasion, vas-y, je suis sûre que tu vas t’y plaire » déclara-t-elle. Elle indiqua également le chemin pour se rendre à la gare de Magnoria, mais aucunement ce qu’il fallait y faire une fois arrivé : Elle était sans doute persuadée que tout le monde saurait s’en tirer, même une fille qui n’avait jamais mis les pieds dans une station de train, ou même prit le train de sa vie.
Chiyoko suivit scrupuleusement les maigres consignes que lui avait données son employeur, une fois dans les quais avec les quelques affaires qu’elle avait emporté – des vêtements de rechange, une lampe torche, un dîner à emporter, des allumettes, et un sac de couchage – Elle n’aurait pas emporté tout cela si tout le monde au refuge ne lui avaient pas constamment répété : « Sois prudente », « Reviens vivante », « N’oublies pas de correctement te préparer ». Cela la changeait vraiment de son ancien environnement, ou elle était libre de faire ce qu’elle voulait : Elle pouvait, si l’envie lui venait – ce n’était pas le cas – de retirer tous ses vêtements et de gambader dans la neige, se rouler dedans, et devenir un bonhomme de neige humain. Mais revenons à nos moutons, Chiyoko n’aurait pas manqué de manquer le train si elle avait sût qu’il fallait trouver un homme portant un képi et un uniforme sombre pour lui remettre une certaine quantité de Jewels, et qu’il fallait trouver un certain numéro de quai, de wagon, et de siège. Sans la gentillesse d’une voyageuse qui allait à la même destination qu’elle, elle n’aurait sûrement pas pût rentrer dans ce satané train.
Le Temps du trajet plus tard …
Chiyoko s’était terriblement ennuyée durant le trajet, mais trouvait du réconfort en regardant à l’extérieur, à travers la vitre du hublot : Elle y découvrit divers paysages qui lui donnaient à chaque fois l’envie de descendre de ce train et d’explorer plus avant ce que cachaient ces vues magnifiques. Elle en aurait même oublié l’arrivée à Kunugi si la même voyageuse du quai, qui était assise en face d’elle ne lui avait pas signalé qu’elle était enfin arrivée. Un grand bol d’air frais à la sortie du train est ce qui a le plus fait plaisir à Chiyoko à son arrivée. Le quai en lui-même ne l’avait pas trop intéressé en tant qu’il ressemblait dans sa forme à celui de Magnoria. Elle s’est donc aventurée à l’extérieur, pénétrant dans une forêt légèrement obscurcie par le ciel orangé du début de soirée. La jeune fille s’était alors installée au beau milieu de cette forêt ou elle se préparait à prendre son dîner. Juste avant, elle tentait d’entrer en « communication » avec les animaux dans les alentours. Après tout, les respectant énormément, Chiyoko se devait de demander si elle pouvait s’installer sur l’éventuel territoire de l’un de ces animaux. Au moins, elle ne craignait presque pas la menace que l’un d’entre eux bondisse sur elle et l’attaque.
La jeune fille se tenait debout, tentant de converser avec l’un des animaux présents dans les alentours, dans le cas présent, il s’agissait d’un petit rongeur. La conversation en elle-même concernait les alentours de Kunugi, la forêt, les plateaux, ce qu’on pouvait y trouver ; conversation qui finalement attirait vivement l’attention de Chiyoko en tant qu’elle avait soif de découvrir le monde. Soudainement, le rongeur changea de sujet, il parlait de bruits de pas, plus précisément, de bruits de galops, puis, plus rien, il semblerait que ces bruits se soient arrêtés. La jeune fille se retourna pour éventuellement apercevoir ce cheval. Il en fut autrement. Il était trop tard lorsqu’elle remarqua qu’un Objet Volant Non Identifié volait justement en sa direction. Le choc fût brutal, mais non létal, néanmoins suffisant pour projeter la jeune fille plus loin. Il s’avérait que cet objet n’était autre qu’un autre humain. Les présentations furent brèves et futiles en tant que Chiyoko souffrait encore d’une douleur difficilement supportable suite à ce choc. Elle aura au moins retenu son nom « Lewyn », et oublié tout ce qu’il avait déclaré avant cela. Elle vit vaguement l’homme poursuivre sa route en courant, et devant elle, un second cheval, chargé d’un autre homme : Il s’arrêta devant la jeune fille encore toute étourdie de sa précédente mésaventure. Peu à peu elle reprenait ses esprits, elle observa aux alentours. Lewyn était encore visible dans son champ de vision lorsqu’elle se retourna, en effet, il n’avait pas pût partir bien loin après un choc d’une telle ampleur. Lorsqu’elle se retourna de nouveau, cet homme, assis sur ce cheval se tenait encore devant elle. Avait-il quelque chose à faire avec Chiyoko ? |
| | | Sujet: Re: Je crois que je suis dans la merde Jeu 3 Mar - 19:24 | |
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| Lewyn n’était pas expert en pistage ou toute autre activité impliquant une ouïe particulièrement développée. Aussi, il n’avait jamais pu être un bon musicien. Cependant, il ne fallait pas être spécialement doué pour s’apercevoir qu’il courait seul. Il en déduisit que la jeune fille qu’il avait rencontré n’était pas vive et que ses explications n’avaient pas abouties. Il n’imagina pas un seul instant que le choc qu’elle avait reçu l’avait déstabilisée étant donné que son système sécrétait en abondance cette substance nommée adrénaline et qui le protégeait contre toute entrave, mentale ou physique, pour le moment. Le coup à la tête était le bien moindre des soucis du jeune garçon quand il pensait que son père était probablement mort à l’heure qu’il était, qu’il était seul et sans recours contre une bande de mages.
Il repoussa avec peine ces pensées et se retourna vers la fillette pour la voir faisant face à un homme monté à cheval. L’adolescent revint sur ses pas en ramassant un caillou au passage et prit une pose d’homme sûr de son fait. Il regarda dans les yeux de son poursuivant et ramena ses deux mains en arrière comme pour lancer un sort.
« Fluctuat, Lex, Spiritu ! »
Ces quelques mots en latin, Lewyn les avaient choisis pour impressionner son interlocuteur, celui-ci croirait probablement qu’il allait lui jeter un sort. Une fois l’incantation proclamée avec tout le sérieux qui convenait à la comédie, il ramena subitement ses mains en avant, projetant le caillou au visage de son ennemi. Il profita de son effet, pour prendre la petite par la main et la traîner dans son sillage. Déterminé à ne pas se laisser prendre la responsabilité d’une autre catastrophe puisqu’il sentait confusément que tout ça était de sa faute, d’une manière ou d’une autre, il reprit sa course en la traînant de force derrière lui. Pendant qu’il ballottait sa nouvelle connaissance, il lui dit en quelques mots :
« Suis-moi ou sinon, ils risquent de vouloir te tuer ou de t’utiliser pour que je me rende et je risque de ne pas dire oui. »
Sa voix portait la nécessaire menace qui devait faire comprendre à sa destinatrice que l’heure était grave et les enjeux terribles. D’ailleurs, une fois ses paroles émises, il lui lâcha la main, certain qu’elle n’opposerait plus une objection à prendre la poudre d’escampette.
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| | | Sujet: Re: Je crois que je suis dans la merde Jeu 3 Mar - 21:18 | |
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| Chiyoko s’était légèrement remise de son choc, elle reprenait au fur et à mesure conscience des choses qui l’entouraient. Le vide de la forêt, les arbres qui l’entouraient, les murmures des animaux avoisinant la jeune fille, les signes des plantes, les sifflements du vent. Mais aussi, cet homme à l’air presque menaçant montant un cheval conditionné, obéissant aux ordres de son maître. Quelle tristesse de voir un état dans une telle condition. Un cheval devrait galoper librement dans les plaines et les prés, et non être monté et exploité de cette manière. Toutefois, l’heure ne pouvait pas être à la pensée. Des bruits de pas se faisaient entendre venant de l’arrière, néanmoins, la jeune fille ne pouvait pas se détourner du cavalier, jusqu’à ce qu’elle entende quelque chose d’étrange, une succession de deux mots incompréhensible qu’elle ne serait pas capable de retranscrire sur le vif. Puis ensuite, rien, rien ne s’était produit, mis à part qu’une petite pierre frôla le visage de la jeune fille et le cavalier, s’en allant plus loin. A ce moment-là, la jeune fille par réflexe s’était protégée le visage à l’aide de ses mains, cependant, incapable d’extérioriser le moindre cri. Quelques secondes plus tard, elle sentit la sensation d’une main sur la sienne, la saisissant brutalement, et la tirant vers l’arrière.
« Suis-moi ou sinon, ils risquent de vouloir te tuer ou de t’utiliser pour que je me rende et je risque de ne pas dire oui. »
Il s’avérait qu’elle n’avait pas d’autre choix. Inconsciemment, elle croyait dur comme fer à la menace dont elle venait d’être mise au courant. Elle suivait, en paniquant intérieurement, complètement décontenancée par les évènements occurrant en ce moment-même. La panique augmentait à cause d’un phénomène inconnu. Des visions, des paroles incompréhensibles : Elle semblait dans un rêve éveillé qui ne lui appartenait pas. Dans ce rêve-là, elle vit son compagnon : Lewyn. Elle ne comprenait absolument rien, mais elle avait la sensation que ces évènements se fixaient dans sa propre mémoire. Elle vit Lewyn dans une écurie montant un cheval et s’en allant à toute allure d’un endroit qu’elle n’identifiait pas tellement il était flou dans ses visions. (Par ailleurs, comment aurait-elle pût l’identifier si ne connaît rien du monde. Après tout, c’est sa première sortie). L’image se noircit un moment et en un flash, Chiyoko vit le corps d’un homme se faire empaler par une fourche : Image bouleversante et sanglante qui risque de rester gravée dans la mémoire de la jeune fille pour un certain moment. Les visions s’arrêtèrent de nouveau une fraction de seconde et montraient après ce laps de temps Lewyn en train de voler et de percuter de plein fouet la jeune fille. Comment pouvait-elle voir ces choses, et presque les percevoir comme des souvenirs qu’elle avait déjà vécu ? C’était la même chose qui se faisait quand elle s’occupait des enfants au refuge, elle les touchait et elle semblait savoir instantanément ce qu’il lui fallait. C’était cet étrange phénomène qui se produisait au contact des autres.
Il n’empêche qu’après ces visions, Chiyoko était comme perdue. Ou était la réalité ? Ou était le rêve ? C’était la même sensation à chaque fois. Elle avait l’impression de se téléporter complètement autre part et de ne revenir qu’après quelques instants, complètement dans un endroit différent. Ou était-elle déjà ? C’est vrai… En train de courir pour sauver sa peau avec cet homme Lewyn. Derrière, cet homme montant un cheval les poursuivait. Il était sûr qu’avec une telle monture, il ne tarda pas à rattraper les deux fugitifs. Il fallait trouver une solution et vite. Mais que pouvait bien faire Chiyoko ? En dehors de penser très fort :
« Laissez-moi en paix ! Je n’ai rien fait ! »
A sa plus grande surprise, le cheval fit demi-tour, à la grande incompréhension de tous, en particulier de son maître.
« Qu’est-ce que tu fiches, fichu cheval ?! Fais demi-tour immédiatement ! »
Chiyoko s’était arrêtée après avoir entendu ces paroles lancées avec fureur par le cavalier : elle remarqua que ce-dernier donnait des coups de pieds à l’animal, qui s'était arrêté sous le coup de la douleur, pour tenter de le faire obéir. C’était insoutenable pour la jeune fille elle pensait qu’il ne devrait pas avoir à subir cela, elle pensait que le cheval devait recouvrer sa liberté, gambader dans des étendues vastes d’herbe, en compagnie de ses amis. Elle le pensait fort. Elle le criait :
« Vas t’en ! Ne reste pas ici, je t'en prie ! ».
Chiyoko s’élançait sur l’autre mage pour tenter de le gêner. Elle lui tirait l’une de ses jambes avec tout le peu de force qu’elle avait, et pendant que son attention n’était plus focalisée sur l’animal, ce-dernier en profita pour s’en aller. Il n’était plus possible de le rattraper. Le cavalier tomba de son cheval, s’étalant au sol, un cri de douleur s’en suivit. Chiyoko profitait de cette occasion pour revenir sur ses pas en courants et continuer sa course derrière Lewyn. L’animal était libre, et la satisfaction ainsi que le soulagement pouvaient se lire sur le visage de la jeune fille. |
| | | Sujet: Re: Je crois que je suis dans la merde Jeu 3 Mar - 22:21 | |
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| Au moins, la jeune fille semblait avoir compris qu’elle n’avait d’autre choix que de prendre le train en marche ou de se laisser broyer par celui-ci. Lewyn n’osa regarder derrière lui qu’une seule fois pour vérifier qu’elle le talonnait. Ce qu’il vit le conforta dans la pensée que celle sur qui il était tombé était « particulière » pour rester politiquement correct ; elle avait le regard vitreux d’un batracien myope plongé dans le formol depuis cinq mois. Il allait lui signifier que ce n’était pas le moment de rêvasser et qu’il valait mieux qu’elle soit sur le coup avant qu’elle ne lui apprenne la leçon suivante :
« Autant un caillou lancé par un néophyte pouvait être inefficace, autant une chute de cheval sur une pierre du même genre pouvait vous assommer votre homme. »
Bien que perplexe d’avoir vu la monture de leur adversaire s’arrêter sans aucune raison apparente, il n’en fit pas grand cas et se contenta d’assister avec une pointe de curiosité à cette frêle jouvencelle usant de violence contre quelqu’un. Il l’en avait cru incapable à première vue, force lui était de constater qu’elle s’y prenait avec un certain talent et plus de résultats que lui. Il n’allait pas être jaloux d’une gamine, ainsi il espéra simplement que l’homme n’avait pas encore eu le temps d’ameuter d’autres mages plus pugnaces et moins crédules.
Pour la énième fois depuis le début de sa fuite, il repartait sur le pas de course et cela commençait à lui peser. De plus, sa tête devenait lancinante, rouge et tuméfiée, elle n’avait pas apprécié l’impact reçu tantôt. Il envisagea donc de trouver un abri le temps de reprendre son souffle et de laisser libre cours aux plaintes déchirantes que lançait son os frontal à travers le reste de sa tête osseuse. Rassuré par l’absence de qui que ce soit sur leurs traces, il avisa un bosquet touffu et s’y posa en disant à sa accompagnatrice entre deux goulées d’air :
« On devrait se cacher ici, je ne pourrais pas tenir plus longtemps. »
Lewyn eut l’impression qu’il était en apnée depuis le début de sa mésaventure. Il établit mentalement la liste de ses besoins : un peu de repos, un repas et éventuellement un nouveau front s’il trouvait donneur.
* Repas, repos ; il y a un jeu de mot à faire ici.*
Le jeune homme estimait qu’il venait de trouver là un bon mot. Heureusement pour sa réputation, il comprit que c’était passablement médiocre et qu’il pourrait éventuellement s’attirer une haine motivée et justifiée de la part d’une personne dont il avait probablement besoin parce que :
« T’aurais pas un truc à manger ? Je commence à avoir faim et je doute de trouver un restaurant ouvert en pleine brousse, il fait si tard. »
Et voilà, il ne put s’empêcher de faire étalage de son manque cruel de sens de l’humour.
* Bah, avec vivacité d’esprit, elle ne comprendra probablement pas.*
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| | | Sujet: Re: Je crois que je suis dans la merde Ven 4 Mar - 11:55 | |
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| Quelle joie pour Chiyoko d’avoir sauvé ce cheval, quelle joie, elle n’avait plus que ça en tête. Mais d’un autre côté, elle avait blessé un homme. Elle aurait bien voulu parlementer avec lui avant d’en arriver à essayer de le gêner, mais pour elle, elle ne pouvait pas rester là à ne rien faire alors que l’un de ses amis les plus chers se faisait battre par un maître peu scrupuleux. Elle se sentait légèrement coupable d’avoir assommé son poursuivant, mais au moins, elle ne l’a pas tué. En ce moment, elle poursuivait sa course avec ce « Lewyn ». Elle-même ignorait pourquoi elle continuait de le suivre, mais elle vit sa blessure se rouvrir. Elle l’entendit suffoquer. Et pour être honnête, Chiyoko souffrait également du choc qu’elle avait subi, elle avait des difficultés à courir correctement et à garder son équilibre. Tout ce qu’elle désirait, c’était que cette journée se termine rapidement, que tout redevienne normal. Elle aurait aimé ne pas rencontrer ce Lewyn, en tant que jusque-là, il n’a fait que troubler sa paix intérieure … Ses visions le concernant l’avaient grandement perturbée.
Ce n’était pas le moment d’en traiter, le jeune homme qui accompagnait Chiyoko proposa de faire une halte à cet endroit, tout comme la jeune fille, il était exténué, et sa blessure frontale commençait réellement à le faire souffrir. Les deux fugitifs, voyant que personne ne les poursuivait, décidèrent de s’arrêter sous un bosquet. Quel soulagement ce fût lorsque Chiyoko pût enfin se poser, se reposer sous une atmosphère sécurisante. Elle ne l’avait pas noté durant sa course, mais le ciel avait changé. Ce qui était un début de soirée tout à l’heure est maintenant une nuit. Ciel bleu-obscur dans lequel brillait d’innombrables étoiles était au-dessus de nous. Elle remerciait également les plantes de lui offrir un refuge, de les accueillir lui et elle sous leurs feuillages. Puis, se préparant à sortir son dîner de son sac, elle entendit la voix de son compagnon :
« T’aurais pas un truc à manger ? Je commence à avoir faim et je doute de trouver un restaurant ouvert en pleine brousse, il fait si tard. »
Ah, c’est vrai qu’il devait avoir faim lui-aussi. Chiyoko ne savait pas vraiment comment répondre, mais au lieu de s’exprimer avec des mots, elle s’exprima avec des gestes. Elle ouvrit son sac pour y ressortir son dîner à emporter qui était enfermé dans une boîte. A sa grande surprise, le riz, le poisson et les quelques algues qu’elle contenait étaient comme écrasés les uns sur les autres. Elle se souvint alors de la première fois qu’elle avait rencontré Lewyn, elle était tombée après que ce-dernier l’ai violemment percuté. C’est à ce moment que le dîner à dût s’écrabouiller. Elle sortit de son sac également, une paire de baguettes brisées. Au moins, ça en faisait deux paires pour l’occasion. Elle sortit également ses vêtements de rechange, elle en déchira un morceau pour le donner à Lewyn.
« C’est… pour votre front » dit-elle timidement.
Elle posa ce morceau de tissus beige entre elle et son compagnon et continua de fouiller dans son sac. La boîte d’allumettes qu’elle avait emporté s’était affaissée à cause de la chute, la plupart des allumettes étaient brisées mais tout à fait opérationnelle. Elle les posa au milieu au cas où elles pourraient servir. La lampe torche elle avait été tordue par l’impact, elle fonctionnait encore néanmoins, elle la posa également au milieu. Puis enfin, elle sortit la petite natte qu’elle avait emporté, elle l’étala sur le sol pour que les deux personnes puisses s’asseoir confortablement. Chiyoko s’était assise d’un côté et aborda de nouveau, timidement Lewyn.
« Vous… pouvez vous asseoir dessus… si vous voulez. »
Puis elle se rendit compte d’une chose, c’est que depuis tout le trajet, elle avait effectivement retenu le nom de ce garçon. « Lewyn ». Néanmoins, elle ne lui avait pas encore donné le sien. Finalement, elle s’adressa de nouveau au jeune homme.
« Je m’appelle Chiyoko ». |
| | | Sujet: Re: Je crois que je suis dans la merde Ven 4 Mar - 21:32 | |
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Personnage Non-Joueur
| - Citation :
Personnage joué : Aizawa ScottNiveau : 3 L'attaque s'était faite exactement comme prévue : la demeure des Chimage avait commencée à s'embraser dès les premiers sorts envoyés. Des nuages noirs s'élevaient déjà vers le ciel qui perdait de sa luminosité. Au loin, on voyait le soleil qui se couchait; bientôt, la nuit couvrirait ces nuages, et personne ne saurait rien du désastre qui était en train de se passer sous les yeux de la quinzaine de brigands. Les flammes touchaient une bonne partie des lieux, et quelques brigands plus qu'intrépides brisaient les vitres déjà noires pour voler les quelques objets qu'ils pourraient trouver dans le séjour. Soudain, quelqu'un remarqua qu'une silhouette prenait la fuite, derrière la maison, et une homme qui semblait être le commanditaire de cette mise à feu ordonna qu'on le rattrape. Quelques hommes se mirent donc à sa poursuite, mais au grand étonnement de tous, la silhouette – qui s'avérait être un jeune homme – réussit à échapper aux brigands qui le suivaient, et, sur le dos d'un cheval, s'enfuyait vers la forêt. Le commanditaire s'adressa à tout le monde :
«Je veux qu'un groupe reste ici, le reste me suit pour rattraper ce gamin !»
Le chef monta alors sur un cheval, et suivit de quelques cavaliers et de quelques hommes à pied, il s'engagea à la poursuite de celui qui pensait leur échapper. Les plus rapides écuyers partirent vers le devant, mais rapidement, on les retrouvait sur le chemin, déboussolés. Là, le commanditaire se questionna : qui était donc ce garçon pour mettre à terre ces hommes ? A présent, l'homme à cheval était seul devant : les autres cavaliers avaient été stoppés par le mystérieux garçon, et les autres, à pied, n'avaient pu suivre l'allure. Soudain, habitué à ce genre de traque, l'homme sentit que sa proie n'était pas loin. Lentement, il descendit de sa monture, et lui donna une claque amicale pour lui faire comprendre qu'elle devait le laisser seul; docile, la bête s'en alla gaiement. Le commanditaire était donc seul, à présent. Il s'accroupit, pour faire en sorte d'être inaperçu derrière les feuillages des alentours, et ferma les yeux. En se concentrant, il entendait des voix, non-loin. D'instinct, il s'allongea par terre, et se traina petit-à-petit, le plus imperceptiblement possible, vers le lieu où semblait se tapir sa proie. Rapidement, alors qu'il approchait, il entendit une voix de garçon assez forte, suivie d'une voix féminine plutôt discrète. Il repéra alors que les deux personnes se trouvaient derrière un gros buisson, à deux mètres de lui. Rampant toujours, il s'approcha encore. Il percevait des bruits «étranges comme si...
*...comme si ils préparaient un pique-nique.*
Il eut un rictus méprisant. Celui qu'il poursuivait s'était peut-être trouvée une alliée, mais il était à sa merci. A présent, il était juste derrière le buisson.
A cinquante centimètre, de l'autre côté des branches feuilles, se trouvaient les deux compères.
«Je m’appelle Chiyoko»
Ainsi, la petite fille se présentait...Maintenant, l'homme était sûr : celui qu'il poursuivait venait de rencontrer cette gamine, voilà pourquoi ils faisaient connaissances. Ils s'étaient ainsi cachés derrière des buissons, comme des enfants.
*Oups; mais ce sont des enfants...*
Soudain, décidé à agir, l'homme se redressa légèrement, et, comme à son habitude avant d'attaquer, ferma les yeux et inspira.
Ce rituel qui précédait chaque attaque était presque sacré pour lui. Né dans la respectable famille des Scott, Aizawa avait grandit en entendant les éloges de ses parents sur leurs dons de mages. Dès son plus jeune age, il s'était entrainé à la magie : il la maitrisait presque parfaitement désormais. Il avait proposé ses services à différentes personnes, devenant un mercenaire célèbre. Au fil des années, il accumula d'importantes récompenses, et forma sa propre escouade : des incapables pour la plupart, mais ils obéissaient aux ordres – comme mettre une maison à feu – et Aizawa trouvait cela plus que suffisant.
Il effectuait donc ce rituel pour trouver une ressource auprès de la nature pour avoir la force de combattre. Pour lui, la nature devait servir l'homme, et non l'inverse. Et à cette instant, l'oxygène qu'il inspira lui permit de souffler, imitant la voix du jeune garçon :
«Au fait, Chiyoko, tu trouves pas que ça sent le cramé ?»
En effet, tout en parlant, il avait créer une boule de feu dans sa main – main qu'il avait auparavant fourrée au beau milieu du buisson. L'immense buisson brula dans les flammes magiques qu'Aizawa venait de créer; car c'était sa magie : il contrôlait le feu, soumettant la nature à sa personne. A présent, le buisson, en cendre, lui permettait de voir un jeune homme fougueux, affichant une expression haineuse, et une fille qui semblait peut sure d'elle pour son âge. La seconde d'après, Aizawa créa une seconde boule de feu dans sa main, et, arborant un sourire satisfait, se présenta à ses deux adversaires par un simple :
«Bouh.»
Il s'empressa alors de lancer la boule incandescente vers le garçon, à quelques mètres de lui. |
| | | Sujet: Re: Je crois que je suis dans la merde Sam 5 Mar - 14:50 | |
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| *En voilà une gentille scout qui peut sortir de son bagage de quoi rendre notre fuite l’équivalant d’un voyage d’agrément.*
Ainsi se laissait penser Lewyn dans un puéril esprit d’ironie. Néanmoins, il ne l’admettrait probablement jamais, il était touché de tant de prévenance ; la jeune fille s’adressait à lui d’une voix adorable et était d’une politesse exquise. De plus, la nourriture qu’elle sortait du sac, bien que malmenée, avait l’air délicieuse et le garçon sentait son estomac faire un bond pour repartir de ses talons vers le haut de son abdomen. Il se jeta sans faire de manières, mangeant avec ses doigts en oubliant presque de la remercier, il le fit d’ailleurs la bouche pleine ce qui offrit à son interlocutrice une onomatopée difficile à interpréter :
« Herhi ! »
Seul son regard enflammé laissait dévoiler la franche gratitude qu’il éprouvait. Il venait à peine de déglutir trois fois en écoutant avec plaisir la fillette se présenter, qu’il entendit sa propre voix clamer :
«Au fait, Chiyoko, tu trouves pas que ça sent le cramé ?»
Bien que certain qu’il n’avait pas dit un mot, il trouva qu’effectivement, cela sentait le cramé et la vue des flammes qui léchait presque le dos de sa nouvelle amie le conforta dans son hypothèse. Il réagit promptement en la poussant de sa main gauche pour l’en éloigner. Le geste était plus brutal qu’il ne l’avait voulu, mais l’urgence de la situation ne lui laissait aucun choix. De fait, un homme aux traits voilés par l’obscurité venait de faire son apparition derrière Chiyoko. La boule de feu qu’il fit apparaître, illumina son visage et il put enfin constater que son expression était peu amène sans pouvoir s’attarder à une longue contemplation. En effet, le projectile s’envola vers le jeune héros qui n’avait pour se protéger qu’une branche qu’il sut saisir dans une contraction subite de sa main. Il la brandit en face de lui pour qu’elle reçoive l’attaque de leur ennemi de sorte qu’elle s’embrasa à son extrémité. Lewyn tenait donc une arme d’un genre nouveau : un morceau de bois avec une garde fournie en échardes et une pointe large où un brasier prenait dangereusement la direction de la main de son détenteur. À coup sûr, elle ne ferait pas fureur dans le commerce, mais compte tenu de la situation, on ne pouvait exiger mieux. D’ailleurs la réflexion oisive est l’apanage de ceux qui ne vont pas mourir dans la seconde et il n’était pas de ceux-là. L’aventurier débutant sauta donc sur son adversaire et lui porta un coup d’estoc au niveau de son visage avant de lancer ce qu’il tenait sur les vêtements du mage. Il repartit aussitôt au pas de course en disant à celle qui l’accompagnait :
« Tu peux encore t’en sortir si tu me laisses ici. Je suis peut-être un salaud des fois, mais je n’ai pas le courage d’être un gros salaud surtout avec une fille aussi gentille. Sauve-toi, je le retiendrai comme je le pourrai. »
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| | | Sujet: Re: Je crois que je suis dans la merde Sam 5 Mar - 18:38 | |
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| Le jeune homme qui accompagnait Chiyoko ne s’était pas retenu pour manger, ça ne l’avais pas vraiment choqué, elle n’avait connût que trop peu les manières citadines, puis au fond, elle était heureuse que son compagnon du hasard se porte bien. Lorsqu’elle lui avait enfin communiqué son prénom, elle sentit une odeur de bruler émaner de derrière-elle, suivi d’un son, la voix d’un homme, semblable à celle-de Lewyn l’appeler.
« Au fait, Chiyoko, tu trouves pas que ça sent le cramé ? »
Pourtant, fixant Lewyn, elle ne remarqua un mouvement de lèvres. Quelqu’un d’autre parlait à mesure que les plantes autour d’elle brûlaient. Dès lors, Chiyoko sentit la main de Lewyn sur son épaule droite. Le jeune homme l’avait poussé vers la gauche pour éviter qu’elle ne brûle. Elle était légèrement sonnée par ce geste brutal, mais lorsqu’elle se retourna pour voir ce qu’il en était devenu, elle vit le si magnifique bosquet, sous lequel les deux fugitifs se reposaient, bruler, devenir carbone puis cendres, elle entendit le cri de douleur de la plante mourante. C’était un cri affolé, comme lorsque quelqu’un est brûlé vif. Ce cri ne s’arrêtait pas tant qu’il y avait ne serait-ce qu’une zone de verdure sur la plante. L’obscurité de la nuit, sa quiétude, était gâchée par les flammes écarlates. Malheureusement, Chiyoko ne pouvait plus rien faire pour elle, la jeune fille tenta de la réconforter dans sa mort en lui disant « Tout va bien aller, ne t’en fais pas », par la pensée.
C’était aussi à ce-moment qu’elle vit passer un morceau de bois enflammé en direction de cet homme qui avait fait irruption, elle regarda vers Lewyn pour voir si rien ne lui était arrivé, il semblait qu’il ne s’en sortait pas si mal que ça. Avant de s’enfuir, le jeune homme se dirigeait vers Chiyoko pour la prévenir de façon plutôt bienveillante, voire, chevaleresque :
« Tu peux encore t’en sortir si tu me laisses ici. Je suis peut-être un salaud des fois, mais je n’ai pas le courage d’être un gros salaud surtout avec une fille aussi gentille. Sauve-toi, je le retiendrai comme je le pourrai. » Cette situation était trop familière pour Chiyoko :
Flashback : La mort des parents de Chiyoko
« J’étais arrivée sur mes dix-sept ans cette année-là, comme à mon habitude, je partais gambader avec les animaux. La journée s’était extrêmement bien passée et tout semblait aussi merveilleux que cela fût lors de ma première balade. Je rentrais enfin chez moi quand je vis le corps de ma mère tomber dès que j’eus ouvert la porte. Son corps, pâli par la mort s’était étendu dans la neige, elle réussit néanmoins à puiser les dernières réserves d’énergie qui demeuraient en elle, me tendant une barrette en forme d’étoile et un message : « Elle te guidera ». A cet instant précis, les murs de la maison tombaient. Mon instinct de survie me poussa à revenir sur mes pas en courant, jusqu’à une distance ou les rondins de bois noir ne m’atteindraient pas. A mon plus grand regret, j’avais laissé le corps de ma mère sous les décombres de la maison. Mes larmes commençaient à couler intensément, ma mère que je choyais tant, morte devant mes yeux. Et le responsable de tout cela était devant moi, un monstre gigantesque à la fourrure blanche et au corps noir, qui tenait mon père d’une seule main, s’apprêtant à l’écraser dans sa poigne. J’étais tétanisée et mon corps refusait de bouger. Je pouvais me déchirer à le penser, ma volonté était sapée par la peur. Devant mes yeux à nouveau, mon père fût lancé au loin par la force incommensurable du monstre. Puis il s’apprêtait à m’approcher, mais s’arrêta un instant. Il me fixait et me regardait comme s’il voulait pénétrer à l’intérieur de moi. Je ne pouvais pas me détourner de son regard, mes membres refusaient de réagir. Je sentais mon esprit s’éteindre peu à peu … »
Extrait de la lettre à destinataire inconnu de Chiyoko.
Fin du Flashback : La mort des parents de Chiyoko
Evidemment, les personnes n’étaient pas la même, mais quelqu’un était en train de se proposer à rester dans cette situation, tandis que l’autre pourrait s’en sortir vivant. Dans ce cas-là, un parfait inconnu allait se sacrifier pour préserver la vie d’une autre parfaite inconnue. La jeune fille, aussi faible qu’elle soit, aussi discrète qu’elle soit, aussi diplomate qu’elle soit, ne pouvait tolérer que ce passage terrible de sa vie ne se réitère ici. Pas après avoir seulement retrouvé un peu de paix intérieure auprès des enfants et du monde naturel. Elle voyait Lewyin courir dans l’autre direction, et cet homme occupé avec ce bout de bois enflammé. Elle repensait à tout ce qu’il s’était produit il y a déjà quelques semaines, à tout ce qu’il s’est produit aujourd’hui, à tout ce qu’elle voudrait qu’il se produise. Elle ne voulait pas mourir, pas aujourd’hui. Elle ne voulait pas qu’il meure. Elle ne voulait que la vie, personne ne devrait décéder aujourd’hui. Elle voulait que tout le monde vive. Aussi étrange que cela ne puisse paraître, une lumière vive illumina la jeune fille par le dessous, une lumière intense qu’elle n’avait jamais vu auparavant était apparue.
Pendant quelques secondes, cette lumière demeura, elle effrayait Chiyoko. Mais elle semblait ne rien lui faire non plus. Néanmoins, elle se sentait habitée par une puissance qui lui donnait l’impression qu’elle pouvait déplacer des montagnes, réaliser de gros exploits. Elle remarqua que le cercle qui s’illuminait sous ses pieds contenait une forme ressemblant à une étoile, à plusieurs branches. Elle se souvint finalement : « Elle te guidera », réplique de sa mère lorsqu’elle lui avait offert cette étoile qu’elle porte aujourd’hui dans ses cheveux. Elle n’avait pas encore totalement compris le message qui se cachait derrière cette phrase, mais cette forme, pour elle, ne pouvait pas être qu’une pure coïncidence. De ce fait, elle se leva, éprise d’une nouvelle force, et fit face au mage opposant et lui dit d’un ton affirmé : « Ne causez pas plus de morts inutiles, ou je vous en empêcherai … » disait-elle en regardant le bosquet qui fut leur refuge, puis en fixant d'une manière affirmée le mage. Ce qu’elle ignorait, c’est qu’à ce moment-là, elle possédait la forme d’un fantôme. Aucune attaque ne pourrait l’atteindre sous cette forme-là, mais elle n’en pouvait porter aucune aussi. Elle pouvait néanmoins se déplacer, léviter, traverser les murs et parler aux gens par la pensée. Son corps lui était conservé dans une dimension autre, jusqu’au moment où la jeune fille déciderait de d’y retourner. Elle ne le pouvait pour l’instant donc pas puisqu’elle n’avait aucunement conscience de ce qui lui arrivait. - Spoiler:
L'image est de moi ! : )
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| | | Sujet: Re: Je crois que je suis dans la merde Sam 5 Mar - 23:34 | |
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Personnage Non-Joueur
| - Citation :
Personnage joué : Aizawa ScottNiveau : 3 La boule de feu quitta rapidement sa main, fonçant droit sur le garçon, qui semblait être la seule menace apparente : en effet, la petite fille semblait être ailleurs, plus préoccupée par le fait que le buisson soit réduit en poussière qu'une boule de feu fonce sur son ami de fortune. Aizawa, fidèle à son habitude, était alors prêt à relancer une autre technique de flammes pour mettre à terre sa proie, mais il assissta à quelque chose d'assez...original : le jeune garçon s'empara d'un bout de bois et s'en servit pour balayer l'attaque, pour faire en sorte que le feu ne touche seulement la branche, qui s'enflamma rapidement, mais laissa alors les deux gamins saufs. Aizawa eut un petit sourire, s'arrêtant dans la préparation d'une nouvelle attaque : il rencontrait deux sortes de personnes, dans sa vie : ceux qui, quand il lançait son attaque, se la prenaient de plein fouet et s'avouaient vaincu illico; et ceux qui, dans un élan de désespoir, s'armait face à lui, et réussissait à éviter la première foulée de flamme. La première, seulement. Car, face à ces seconds cas, Aizawa rentrait dans un état de transe assez particulier : il ne ressentait plus rien, à part la joie d'avoir un adversaire à la hauteur de ses espérances.
Donc, le jeune homme, armé d'un courage bien piteux, avait réussi à dévier l'attaque de sa cible, et tenait à présent une branche avec une belle flamme au bout. C'est alors qu'il lança d'un coup la branche, la flamme vers l'avant, dans l'espoir de toucher Aizawa, avant de s'enfuir de son côté. Aizawa, se prenant au jeu, ne réagit pas, et regarda la branche le toucher au torse. Un cercle se dessina dans ses vêtements, consumés par les flammes, qui s'éteignirent assez rapidement cependant. La poitrine nue qu'on pouvait voir d'Aizawa n'avait aucune trace de brulure, cependant.
«Nigaud, je maitrise le feu, et ce n'est pas lui qui va me faire mal !»
Il voulut alors partir à la poursuite du fuyard quand son attention fut détournée par un flash de lumière soudain : en se retournant, il aperçut au sol un cercle lumineux, sorti de nulle part, qui perçait la noirceur du crépuscule. Aizawa pensa presque immédiatement à de la magie, et il fut passablement choqué quand il vit la jeune fille, qui était restée à côté de lui, au centre de ce cercle.
«Que...?»
Serait-il possible que cette misérable gamine soit magicienne ? Aizawa, même s'il ne se l'avoua pas, eut presque peur, et fit quelques pas en arrière. Au final, le cercle, gagnant d'intensité, sembla absorber la jeune fille, qui réapparut, mais sous une forme...fantomatique. Aizawa voyait, en effet, au travers de la jeune fille.
«Ne causez pas plus de morts inutiles, ou je vous en empêcherai …»
Décontenancé, il se demanda si la fille était réellement sérieuse : quelque chose de magique venait de se passer, mais qu'est-ce qu'un fantôme pourrait bien lui faire ? Intrigué, il fit apparaître une boule de feu, et la lança sur la fille. Les flammes traversèrent la jeune fille, sans pour autant la toucher, et s'écrasèrent sur un tronc, derrière elle.
«Donc t'es juste un fantôme.»
Non pas que c'était terrifiant, Aizawa se mit à courir, faisant un petit détour tout de même, avant de finalement partir vers l'endroit où le jeune garçon avait prit la fuite. Rapidement, il tomba nez-à-nez avec lui, et, sentant que cette fois-ci, son adversaire n'aurait pas une seconde chance, il passa sa langue sur ses lèvres, riant hautainement, et puis, en prenant une grande bouffée d'air, cracha soudainement un flot de flammes en direction de sa proie. Pour lui, la partie était déjà finie : derrière la fumée, il trouverait le cadavre calciné du jeune garçon.[J'ai l'oscar du meilleur scénario là, n'est-ce pas ?] |
| | | Sujet: Re: Je crois que je suis dans la merde | |
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