Les canards sont sournois, vils, diaboliques et se mettent dans une merde pas possible avec un blond. Bref, ils vont pleurer.« Coin coin ~ »
Dit-il en dandinant l'arrière de son train.
Je sautillais comme une petite grenouille dans la foule humaine, pour essayer de rattraper un canard qui venait de me piquer ma barba-papa ! Crénom de diou, je n'allais pas le laisser s'enfuir avec mon trésor. Alors ça non, il pouvait toujours rêver ! Tandis qu'il continuait ses « Coin coin » paniqué dans ses trajectoires aléatoires, je bousculais innocemment des gens pour l'attraper. Mais il n'y avait rien à faire, ce petit canard était fourbe et agile.
« Tu veux jouer ? Alors jouons mon petit. »
Prononçais-je dans l'un de mes sauts.
Mon atterrissage se fit sur une table où un homme vendait des masques traditionnels, saisissant dans la même seconde un masque qui traînait par là, je refis un bond sur le canard qui esquiva une fois de plus. Malheureusement pour moi, j'attrapais un sceau plein d'eau et le versais dans la foule. Pas de bol... De l'huile. J'avais mal fait mon calcul. La petite allée se transforma rapidement en une patinoire d'huile glissante. Je vis les gens tomber un à un, alors que je glissais entre eux à la poursuite du canard qui continuait sa route comme si rien ne c'était passé derrière. En même temps, il voulait sauver ses plumes hein... Alors il valait mieux pour lui, qu'il se concentre sur sa fuite.
« Méga jump ! »
Je sautais dans mon hurlement, tendant les bras en avant et alors que je m'apprêtais à l'attraper, il changea de direction... Et... Je... Hm... Me mangeais une poutre. Je me relevais en me tenant à mon agresseur, alors que mes pieds dansaient sur l'huile. Je voyais ce vil petit canard s'enfuir avec ma barba-papa... Il passa en dessous d'un comptoir, sauta par-dessus une barrière et il pataugea enfin joyeusement dans une étendue d'eau alimentée par une grande cascade et qui était évacué par une petite rivière.
« Coin coin coin coin co*splatch* »
Le petit canard qui me narguait fut vite interrompu par une soudaine forme humaine qui s'écrasa sur lui. C'est à ce moment-là, que je glissais de mon poteau et me fracasser violemment par terre, disparaissant dans un petit « Pouf ». Un rire se fit entendre, alors que le pauvre petit canard se débattait pour s'échapper de l'emprise qui le maintenait fermement dans la paume des mains de son agresseur.
« Tu as ruiné ma barba-papa ! Prépares toi à me le payer petit rôti de canard ! »
Murmurais-je au canard.
En réalité, depuis le début ce n'était que l'un de mes clones qui courraient après le canard, j'avais examiné la course poursuite du haut d'un arbre aussi silencieusement que les deux écureuils à mes pieds qui se chevau... Bref. Je tenais le canard dans mes mains, avec ma barba-papa qui était noyé dans l'eau... Et alors que je l'étranglais en lui gueulant dessus, un rire se fit entendre avec les gémissements d'un autre canard... Je me tournais lentement, arrêtant d'étrangler le canard peu à peu, nous nous mîmes à observer en haut de la cascade dans une parfaite syncro.
« Arimaaaa... Prépares à goutter à la lame de la justice ! »
« Groin groin ! »
Un double de moi. Un double du coin coin, avec un léger accent de... cochon... J'étais là, figé comme une statuette, le canard à la main, ce dernier exactement dans mon état. Les idiots se ressemblaient toujours dans des situations de ce genre. Nous étions tout simplement bouche-bée devant ce spectacle. Des doubles de nous-mêmes... Wha... C'était impressionnant. Quoi que non pas du tout, j'étais habitué à voir un double de moi.
« Yôô beau jeune homme à la musculature parfaite. Dis-moi qui tu es et où es-tu allé voler un visage si resplendissant ? »
« Mais voyons, je suis toi. Ou plutôt tu es moi. Je suis la part obscur de ton coeur. »
« Ca veut dire que tu es... GENTIL ?? »
« Eto... Malheureusement on dirait bien. Ce n'est pas de ma faute, va dire ça au scénariste ! J'aimerais bien être un méchant aussi mais hein... »
« Dommage pour toi, mais tu veux quoi ? Et pourquoi tu es là ? »
« Et bien d'après le scénariste, je dois ... Te battre et prendre ta place. Oui, il manquait d'imagination... Je le pense aussi, mais je ne peux pas lui désobéir. »
« J'aime bien ce scénariste... Sadique au point de me faire entre-tuer avec moi-même... Mais je vais te proposer quelque chose que tu ne peux refuser en tant que gentil moi ! Un défi ! »
« Dis-moi tout, ma poule. »
« Si j'arrive à mettre le bazar et qu'au bout d'une heure, tu n'as pas réussi à m'arrêter je gagne. Si tu m'attrapes avant que l'heure ne s'écoule, c'est toi qui gagne et prend ma place. Ça te va ? »
« Okay. Alors je.. »
« Attends ! Je n'ai pas fini. Et concernant les deux canards, si l'un d'entre nous arrive à attraper le canard de l'autre et à le garder en sa possession plus d'une minute, il gagne automatiquement. »
« Je vois... Alors je suis prêt. Quand tu veux mon petit caneton. Mais fais attention à tes jolies petites fesses, car je vais y aller sérieusement. Hihi... »
« Tant mieux, moi aussi... Héhé... »
Je glissais mon masque sur le visage, puis mettait le canard sur mon épaule. Il semblait avoir compris l'enjeu de tout cela, car si je perdais, il perdait aussi et disparaissait en même temps que moi. Je sortis de ce bassin d'eau à peine plus profond qu'une piscine pour enfant et grimpais sur la barrière. La foule nous avait observé depuis le début et était effrayée rien qu'à me voir approcher d'elle. Le jeu commença au moment où j'abaissai la main et que je me mis à courir. Je passais à travers les étales, bousculant quelques passants sur mon chemin, puis sautillait sur les tables des honnêtes commerçant. Durant ma course, je vis une étale qui semblait vendre des animaux de fermes et sans même réfléchir plus, j'attrapais une cage où se trouvait un canard et je le tenais fermement tandis que je prononçais ces quelques mots.
« Nibai Asashin »
Un double de moi-même apparaît, je lui lançais le canard que je venais d'attraper et le laissait partir dans une autre direction. La chance fut de mon côté, car mon moi gentil se mit à le poursuivre. Il y avait beaucoup de moi au m² je trouve. C'était d'une... d'une... folie amusante que j'en souriais d'excitation ! J'en profitais donc pour préparer mon plan. Un plan que je venais d'avoir par un éclair de génie. Je me mis à chercher un artisan magicien que j'avais vu lors de ma course poursuite avec le canard. Et dire que tout cela en était arrivé là pour une barba-papa... Que le monde est magnifique pour avoir de telles situations. Je le trouvais enfin au bout de quelques minutes de recherche. Je l'attrapais violemment puis sans même lui laisser le choix, je lui tendis un volant de voiture ainsi qu'une tondeuse à gazon qui traînait dans son petit magasin dans la rue et lui ordonnait de me faire mon véhicule spécial assassin ! Ne comprenant pas ce qui lui arrivait, il s'exécuta immédiatement et rafistola sa machine... J'attendis... Je patientai... J'observai... Mais le temps me manqua et je pressai l'artisan magicien. Je vis au loin mon clone venir dans ma direction poursuivit par l'autre moi gentil. Sans attendre plus de temps, j'ordonnai à l'artisan de s'enlever malgré que la machine ne soit pas finie et je grimpai dessus.
« Let's goooo ♫ »
Vrouuum. Vrouuuum. *Pas de commentaire* Voilà les ronronnements que fit mon super bolide. L'assassine-mobile ! J'étais assis dessus avec le volant qu'avait greffé rapidement l'artisan pour seul moyen de contrôle. Pas de frein. Seulement l'option démarrage qui était déjà en route. Je décollai avec mon bolide passais en dessous de l'étale de l'artisan et fonçant rapidement sur mon clone qui sauta par-dessus mon engin, en me lâchant son canard dessus et en s'enfuyant en courant...
« Je ne suis pas payé pour faire çaaaaaa.... »
« Voilà ce qu'il arrive quand on n'engage pas du bon personnel... »
Puis sans même s'y attendre, je fonçai sur le moi gentil qui se prit mon engin en pleine poire et vola sur une étale plus loin. Je continuai ma route, alors que mon autre moi avait repris ses esprits et me poursuivit de nouveau. Paniqué d'avoir deux canards avec moi, j'en lançais un par-dessus bord et gardais l'autre précieusement avec moi, tandis que mon autre moi continuait de me poursuivre. Les gens étaient paniqués en voyant ma magnifique machine apparaître dans leurs champs de vision et par instinct assez étrange, il faut l'avouer, ils sautaient tous sur les étales comme des crapauds.
Je négociais les virages les un après les autres, alors que ma voiture high tech se retournait pratiquement, à chaque fois. Malheureusement la chance m'abandonna rapidement, car un mauvais virage me fit perdre le contrôle de ma assassine-mobile et l'écrasa contre un mur. J'étais étalé au sol, tandis que mon moi gentil s'approchait calmement et confiant.
« Tu as perdu, donnes moi ton canard tout de suite, ce sera plus rapide. »
J'attrapais mon canard à deux mains puis prenant légèrement appuie sur mon pied arrière, pour faire brutalement passer mon poids de l'arrière vers l'avant pour donner plus de puissance à mon lancer, je propulsais mon canard sur le sien. Mon canard prit la place du sien sur son épaule, tandis que le sien planait dans les airs en agitant ses ailes. Mon moi gentil se mit à l'observer en tournant la tête vers celui-ci, j'en profitais pour me relevais et me lancer sur lui.
« Nigeru sumōku »
Je lui enfonçais ma bombe dans la bouche et sautais par-dessus lui en prenant appuie sur ses épaules pour rattraper son canard dans les airs. Finalement, je ne récupérais pas mon canard qui s’enfuyait de son côté aussi, tandis que mon camarade tout gentil tentait de retirer la grenade de sa bouche. Ce fut un échec, car elle explosa pile au moment où il arriva à l'ôter de sa bouche, mais il fut pris dans mon écran de fumée, alors que je m’enfuyais déjà loin avec son canard.
Je me dirigeais vers la cascade et sans regarder si j'étais suivis, je lançais le canard du gentil moi en haut puis commençait à escalader la paroi rocheuse juste à côté de la cascade. Une fois en haut, je vis mon clone qui avait récupéré mon canard, celui que j'avais lancé par-dessus bord au début de ma fuite sur ma assassine-mobile et qui tenait dans son autre main le canard de mon moi gentil que j'avais lancé quelques secondes avant. Nous attendîmes quelques minutes, jusqu'à le voir débarquer un canard à la main, alors que nous cachions les nôtres derrière nos dos.
« J'ai gagnéééé ! »
Dit-il en tendant son canard vers nous.
Mon clone et moi-même nous mîmes à rire... Sous l'étonnement de mon moi gentil. Puis nous agitions nos petits canards devant son visage surpris, en relevant légèrement leurs têtes pour voir la tâche de naissance qu'ils avaient sur le cou.
« Gammmeee Oveeeer ♪ »