Un feu d'artifice morbide s'offre à mes yeux lorsque je vois un à un nos corps disparaître dans un affront fictif. Ce combat est le requiem de nos magies retranscrivant nos âmes, et je m'attriste de voir qu'il faut que l'un meurt pour empêcher l'objectif de l'autre. Le résultat est à chaque fois le même, et même si les chats sont à chaque fois plus rapides et plus forts, ils succombent sous la combustion de la magie de mes corps astraux. C'est triste, un à un ils partent et je sens que ma consommation en énergie baisse graduellement. Le combat ne va que s'intensifier et provoquer encore plus de dommages, c'est triste.

Mon regard se dirige à chaque fois sur les Damaz restants jusqu'au moment où je remarque, trop tard sans doute que le dernier n'a plus rien de félin. La curiosité me pousse à arquer un sourcil et rester dans ma position de spectateur pour observer le résultat du bouquet final. Deux corps se jettent sur le dernier et je me contente de garder les yeux ouverts pour ne rien manquer du résultat. Et pourtant lorsque la lumière se met à s'amplifier, que la détonation se fait entendre, je ressens cette chaleur que je connais tant me brûler depuis l'intérieur. Et mon corps vole sous l'influx nerveux de la douleur, comme brusqué, il redevient visible alors que toute magie l'a délaissé. Sonné, je m'écrase au sol et mon attention reste concentré par Damaz. Quel sort m'a-t-il jeté ? Il y a dans mon regard de la haine mais surtout de l'incompréhension. Quand ? Comment ? Je me dis alors que c'était trop simple de jouer au spectateur lors de ce combat, il n'est pas étonnant de voir un plan de secours préparé de son côté.

Je prends appui sur mon bras pour me relever mais à ce moment une nouvelle douleur se fait sentir, et la fierté me pousse à l'endurer avec un certain mutisme pour ne pas le satisfaire. Je connais le sadisme de ce bâtard, je ne vais quand même pas lui donner ce qu'il attend. Alors je retombe au sol, me tords de douleur et des gouttes de sueur s'accumulent sur mon front jusqu'à ce que celle ci soit trop intense. Je frappe le poing sur le sol et de la lumière commence à m'envelopper, verte, elle rappelle les aurores boréales et la quiétude des zones enneigées. Tel un froid qui vient anesthésier la douleur, elle me fait oublier la plupart de mes maux en général. Sauf que là c'est différent, l'effet est certes diminué mais je ressens tout de même cette sensation où mes os sont en train de se briser. Alors je me relève, endoloris, et croise le regard du chien pour affronter la douleur de face. La posture lourde, le halo s'intensifiant pour pallier à la douleur, je réponds à la futile justification du métamorphe.

"Ce sont les souvenirs partagés qui font d'un être notre meilleur ami. N'insinues pas que tu en aies eu assez pour être le mien. Ce lien n'a aucune raison d'être alors je vais le couper sur le champ. Tu n'as rien d'un ami pour moi, tu n'es qu'un chien égaré et qui a perdu la raison."

Le ciel devient tout d'un coup obscur et cela ajoute un côté pesant à mes paroles. J'espère toucher un point faible en le faisant raisonner même si l'on sait que la rédemption ne vient que dans les contes de fées. Ma main vient alors toucher mon coeur et une lumière s'ajoute à mon halo, située dans ma poche et passe surement inaperçue. A mes côtés apparaît alors un deuxième Drake.

"Corona, c'est un plaisir de te voir, j'ai besoin de toi pour purger mon coeur.

-Très bien, Drake. C'est comme si c'était fait."

Corona me tient la main et pose l'autre sur mon coeur pour faire opérer sa magie. Et alors que des chiffres apparaissent au dessus de ma tête, ils se dirigent rapidement vers Damaz avant de revenir à moi. Je ne comprends pas vraiment cette magie, du moins cette représentation des émotions mais soudainement je sens mon empathie disparaître tandis qu'elle devrait se renforcer partiellement chez Damaz. Un échange de données comme Corona pourrait l'appeler. Tous deux, nos dégainons alors notre lame et nous nous préparons à lancer l'assaut. Corona engage la course tandis que je fais disparaître mon halo de lumière pour nous faire disparaître le temps d'une seconde puis la suis dans sa course. Je réapparais devant elle et glisse au sol en fauchant l'air en direction des jambes de Damaz tandis que Corona prend appui sur un muret pour sauter attaquer en piqué. Au bout de ma glissade, je tends le bras gauche vers l'avant pour parer une éventuelle attaque et Corona en ignorant la douleur potentiellement transmise par la magie de Damaz. Corona, elle, reprend appui au sol alors qu'elle se tient face à l'homme qu'elle a peut-être tranché de haut en bas.

Tous deux possédant la même vitesse, tous deux possédant la même détermination, notre ennemi ne représentant désormais plus qu'un être lambda. Car oui, je dois avouer que le fait que je te connaissais me freinait jusque là, Damaz, tu étais peut-être un traitre à mes yeux mais je t'aimais tout de même pour ce que tu étais à Blue Pegasus.

Spoiler:

La lame est bloquée et la détermination est telle que nous restons figés telles deux statues de marbre. Egalité des forces jusqu'à ce qu'il fasse appelle à sa magie pour détruire ce qui me sert d'arme. Rompue en deux, comme brisée sous la force colossale d'un être surhumain, je ressens la contrainte disparaître lorsque je retire mon pommeau du fragment restant entre ses mains et le jette à terre. Le tintement de l'acier percutant le sol résonne encore dans mon oreille, il ricoche, se renverse pour le percuter à nouveau et une légère haine nait en moi. Cette épée, elle a été forgée par mon père, elle représentait jusque là ma famille me soutenant dans chacun de mes combats. Et c'est une sorte d'agacement que je ressens quand je me rends compte que je n'ai plus d'arme.

Très bien, je me battrai à l'ancienne, comme avec ces gamins qui cherchaient la bagarre à l'école. Ca remonte à loin tout cela, c'était une époque dure où la solitude était une force plus qu'une contrainte. Et je me souviens encore du jour où j'ai découvert ma magie non pas pour fuir le combat mais pour faire face à plus fort que moi pour la première fois. Je me rappelle les règles que je m'étais créées qui représentaient pour moi l'équivalent du crédo d'un ninja ou l'honneur d'un chevalier.

"La force de ton adversaire n'est rien, invisible, tu te soustrairas à celle-ci pour frapper par surprise. Mais le rapport de force est inévitable et c'est là, astucieux que tu profiteras de tes atouts."

Mes atouts, c'est vrai que je ne me sous-estimais pas en ce temps là. J'étais persuadé de toujours avoir l'avantage sur quelque chose, et ce, même si je ne m'en rendais pas compte au début. Mon regard se dirige vers Corona et je remarque la détermination dans ses yeux de jade, détermination qui est mienne mais qui ne semble pas assez forte puisqu'elle succombe au poison qui la touche de front. Trop agressif, on apprend de nos erreurs. Alors que je m'étais retiré lors de ma glissade, je jette un coup d'oeil en arrière par réflexe et remarque que le jeune garçon est lui aussi parti. Je suis seul, ou plutôt, je ne peux que compter sur moi. Je regarde Corona qui se tord de douleur en plaçant ses mains devant son visage, visage qui brûle sans cesse et se reconstitue pour ressembler à la copie qu'elle imite, moi. Et aucune pitié me vient en tête, juste de la déception car la seule partie chaleureuse de mon coeur a été transférée par cette même créature. Alors je cligne des yeux et je la vois disparaître progressivement sous l'action de ma magie, le pacte a été respecté : elle a fait tout ce qu'elle pouvait pour me protéger, pas grand chose mais elle l'a fait.

Et je le vois, ce mutant au faciès monstrueux qui fait s'instaurer le dégoût quand je vois l'abomination qu'il représente. Encore les chats et chiens n'étaient pas trop avares en matière de beauté mais là c'est à son paroxysme qu'il délaisse les vertus de l'esthétique. Un simple "non" psychique me pousse à reculer lorsqu'il se met à bouger. S'il me touche je crois que j'en ferai des cauchemars et c'est avec chance que j'évite un coup de queue suivi du même poison qu'il avait projeté sur Corona. Doucement je me rappelle avec quelle rudesse j'avais éprouvé de la déception envers elle et je regrette, oui j'aurais aimé la remercier en échange de son sacrifice plutôt que la renvoyer avec la seule émotion de sentir rejeté, elle qui pouvait lire en mon coeur, elle qui ressentait directement le dédain quand je la regardais au sol. Je fronce alors les sourcils en remarquant qu'il ne parle plus. C'est étrange, en général il ajoute toujours une phrase inutile pour accompagner ses nombreux châtiments. Cette fois juste un rire, pour dire que ça l'amuse. Mes pensées divaguent et de plein fouet je me fais percuter au niveau du ventre. L'animal a de nouveau muté et en voyant cette vitesse je ne ressens que le désir d'obtenir plus. Mon bras vient se poster devant mon ventre, réflexe de la douleur, et de la lumière commence à jaillir depuis ma peau, se met à luire encore plus intensément alors que l'envie de dépasser la vitesse du guépard grandit. Et je le vois se tourner presque au ralenti, me laissant à peine le temps de bouger pour esquiver son coup de quelques millimètres. C'est alors que je sens le flux d'air, son bras happer le vide, le tissu filer sous ses coussinets, les frôler, les chatouiller comme pour le narguer. Je souris, réflexe de la chance, et continue ma retraite tandis qu'il transforme à nouveau son corps.

Mais lorsqu'il s'élève vers les airs, je bondis depuis le sol, laissant une trainée dorée derrière moi tellement la vitesse est grande. Et sous l'action des nouveaux vents naissants, je sens ma trajectoire déviée, je me rattrape pour anticiper une potentielle chute mais la collision avec un des bâtiments de la place est inévitable. Je sacrifie mon bras gauche dans ma chute en le sollicitant une dernière fois pour lutter contre le vent et me projeter au plus haut, remarquant que la terre se fissure en ma direction. Le vent fait de même, me repousse au plus loin alors que je ne sens même plus l'air entrer dans mes poumons tellement il est fort. Je tourne sur moi-même, sentant la force me pousser encore au plus loin tandis que j'inspire une bouffée d'air avant de retomber au sol quasi instantanément, le vent et la terre ont atteint leur portée maximale. Je ne comprends pas tout de suite mais je lève un doigt en direction de la ville qui parait bien loin maintenant et la bourrasque s'attaque à mon index, ce qui me fait le retirer aussitôt. La terre aussi s'était mise à gronder à nouveau. Alors je souris puis cours sur une trajectoire circulaire, frôlant la portée maximale du vent pour finalement retourner au centre de toute cette magie alors que le les éléments déchainés me poursuivent derrière moi. Célérité au maximum pour défier la vitesse, je les entends, hurlants derrière moi les pires violences que je pourrais subir. Alors je cours sur une trajectoire rectiligne avant de sentir tous les vents s'amasser derrière moi, a ma poursuite alors que de nouvelles failles apparaissent face à moi. Alors je saute sur la gauche pour les éviter et la fissure se dessine en une sorte de "U" pour me suivre. Et j'arrive là, à la case départ, voyant au beau milieu du ciel la créature ailée et je ne peux m'empêcher de sourire en voyant la scène. Je parle à voix basse, doutant de l'audibilité de mes paroles mais ces paroles sont bien adressées à Damaz. J'ai peut être gagné quelque secondes de répit face au vent et un peu plus face à la terre. Je m'arrête alors sur place et mon halo disparaît, non pas car je n'en ai plus la force mais car j'ai choisi que ce n'était plus nécessaire de fuir.

"Cela me rappelle un bon vieux mythe, tu sais..."

D'autres rafales apparaissent en continue de toute facon. Mon bras droit se poste en direction de Damaz et un disque lumineux apparaît, suivi d'un autre à son opposé, préparé à encaisser le choc avec les vents venants. Je lève les deux bras vers le ciel malgré la douleur créée à celui de gauche et invoque un géant cercle magique au dessus de la harpie. L'empathie s'apprête à revenir dans mon coeur mais je la rejète, naturellement cette fois, je me fiche de savoir s'il finira blessé.Tout ce que je veux c'est l'arrêter, pour ses crimes qu'il vient de commettre, pour la haine et la crainte qu'il transmet au peuple de Fiore, et pour lui expliquer que dans la vie tout n'est pas si facile. On ne tue pas comme on le souhaite, il y a un prix à payer, bien pire que la mort : la hantise de nos victimes. Et tu ne la ressentiras qu'une fois prisonnier d'une cage, exempt de tout trouble, où la plénitude ne te permet que de ressentir la souffrance de tous ces morts. Sans doute l'animal en toi fera disparaître la culpabilité mais tu ne pourras nier l'atrocité de tes actes. Des chaînes éthérées apparaissent aussitôt depuis le centre du cercle pour s'enrouler autour du corps de la harpie, deux liens issus de ma magie. Et dans cette haine, la magie se canalise depuis le centre du cercle prenant une couleur dorée au bout de trois secondes, trois secondes de répit que j'ai gagnées face aux éléments, trois secondes où au milieu de ce cercle je te regarde te débattre sûrement jusqu'à ne plus pouvoir discerner quelque chose.

"Icare, je crois bien que c'était son nom. "

Un faisceau lumineux descend instantanément du ciel, aussi grand que le cercle magique au dessus de Damaz, il vient frapper le sol avec tant de violence qu'un cratère nait au milieu. Les chaines ont disparu, elles ont été brisées par le choc, tout comme les vents d'ailleurs, du moins ceux venant de face. Je me retourne lentement et vérifie si la terre se fissure encore mais rien. Mon regard se tourne vers Damaz pour examiner son état et je poste mes mains en direction du mage comme si elles tenaient un arc, et ce malgré la douleur en tendant mon bras gauche.

Spoiler:

Malgré les efforts la vermine est tenace et se tient toujours debout, prend une nouvelle forme alors que la magie se dissipe finalement dans l'air pour laisser place à une autre forme animale. Et quelque chose de familier se ressent en elle, sa chaleur, son aura, je peux la sentir puisqu'elle provient de moi. Alors je la devine, dansant telle la flamme d'une bougie aux allures bâtardes, cette silhouette qui ne tarde à s'avancer. Quelle affront et quelle arrogance quand il brandit mes atouts dans sa danse, lumière volée alors que de ses atouts sacrés elle vient me frôler. Les habits cèdent sous l'action des griffes alors que le tissu chante un crépitement aiguë lorsqu'il se met à fondre autour de la marque de l'animal. Et par réflexe je plaque mes bras contre mon corps, faisant venir à moi les deux cercles magiques que j'avais préparé pour résister à l'affront. Jamais, ô grand jamais je n'oserai me laisser abattre par ma propre magie. Et alors que la chaleur ne se fait plus sentir, que mon t-shirt a cramé par endroit, je le retire et la magie se colle à ma peau, telle une armure qui pourrait me protéger des futures attaques. Ces habits-là ne fondront plus. On voit alors sur mon torse dénudé le tatouage de Blue Pegasus se révéler, symbole de ma loyauté envers Fiore et surtout de mon appartenance à ce que j'appelle la classe des mages. Une lueur dans mes yeux se reflète, blanche, celle de la bête s'approchant alors que de tout son corps il vient se coller contre moi. Je souris alors que je ressens ma magie s'attaquer à moi, je souris pour cacher la douleur grandissante alors que je me sens incapable de bouger. J'aurai pu aisément me retirer si je n'avais pas utilisé tant de magie pour cette attaque qu'il a allègrement engloutie mais ce n'est pas grave, la chaleur est en partie absorbée par mes disques protecteurs et sans qu'il ne s'en rende compte il s'abîme de plus en plus dans un piège dont il est le propre créateur.

Je le vois solliciter une énergie qui ne lui appartient pas et chacune de ses cellules enregistre peu à peu la dose de lumière qu'il a absorbé en un point pour se répartir équitablement dans tout son corps. La lumière se diffuse, c'est bien connu. Elle va de ses pieds vers tout son corps alors qu'il devient le coeur même d'une effusion de chaleur. Il s'éloigne, dépose une signature à l'encre rouge sur mon corps reprend la forme s'un serpent, c'est alors qu'il m'étreint et je décide de ne pas m'opposer à mon sort. A vrai dire je n'ai pas le choix car je ne ressens pas même l'étreinte et je ne peux même pas me défaire de celle-ci. Seule ma protection vitreuse empêche mes os de se casser, et alors que celle-ci se fissure, Damaz s'arrête là pour reprendre sa forme de chat. Alors la protection se volatilise lorsque toute la douleur que j'aurais dû encaisser se fait sentir, la sensation que mes os se compriment comme lorsqu'il s'était transformé en chien mais en moins douloureux cette fois, beaucoup moins. Juste une étreinte, une simple étreinte qui se marque doucereusement sur ma peau. Je le regarde alors se diviser à nouveau avant de lancer à la chasse huit de ses nouvelles copies à son image. Je souris cette fois-ci car cela me rappelle cette situation, ce jour sur cette île, il y a six ans de cela...

Tu n'es qu'un traître en fait. Tu viens, tu déposes tes marques et tu t'en fuis. Tu n'as aucun honneur à combattre et c'est bien triste. Oui, je ne ressens là que de la tristesse, surtout quand tu méprises tes propres faiblesses que tu t'es créées. Un simple corps reste devant moi et je ferme les yeux pour concentrer ma magie en son corps. En général la technique que je m'apprête à utiliser nécessite un contact physique, une source de lumière le touchant à l'impact mais je la sens encore en lui bien que son corps n'a rien de ce qu'il était avant. L'ossature est changée mais l'empreinte génomique reste la même. Alors une aura lumineuse naît autour de toi, tu auras sans doute l'impression que l'animal se manifeste de lui-même tant il a absorbé de lumière mais non, c'est bien moi qui contrôle cela. Ta peau luit d'un halo blanc maintenant tandis que les huit autres chats sont touchés par un halo d'autant plus écarlate, un halo aux couleurs du sang qui coule depuis ma poitrine. Et il se fait de plus en plus chaud autour de ces bêtes, si chaud qu'une à une elles disparaissent. Soudain il ne reste plus que toi face à moi, et les huits halos lumineux se réunissent en toi, telle est la loi de l'illusion des neufs vies. Ils s'accumulent, ils s'additionnent et tu ressens les picotements intenses dans chacune des cellules de ton corps. Tu as évité le châtiment de la lumière une fois mais cette fois-ci c'est neuf fois plus intensément que tu le ressens. Et ce n'est pas seulement ta peau qui en pâtit, ton foie, ton estomac, ils sont tout autant touchés par la magie. Ils te brûlent de l'intérieur et tu as certainement très chaud. Si chaud que ta seule envie est de trouver la fraîcheur d'un lac. Alors je souris quand je pense à cette situation où tu me serrais dans tes bras en espérant me voir souffrir de la chaleur. Te voilà dans un état bien pire.

Un halo doré nait autour de moi et je m'avance à grande vitesse vers toi. Je n'ai plus d'arme mais je te l'ai dit, j'utiliserai mes poings. Alors que tu sembles bien handicapé je te frappe au visage avec une force que tu n'as jamais ressenti en moi. C'est bien la première fois que ma main vient toucher ta peau, et je ne vais pas me cacher que cette sensation me plaît, celle de pouvoir déchaîner une colère sur un animal qui manque de respect. Un chien sans dignité, un matou aigri par l'âge et le souvenir, un rongeur rongé par la peur, tu n'es qu'une vermine sans nom et cela me fait un bien fou de pouvoir me défouler sur toi. Alors tu titubes, et je continue de te frapper du bras droit, au ventre cette fois-ci. Et bien que je n'utilise pas mon bras gauche, la vitesse procurée par ma magie permet de compenser le laps de temps dans lequel tu aurais pu te rattraper avec l'agilité du chat. Et finalement ma paume vient se placer à un mètre de ton visage.

Dis-moi où est la bombe.

Spoiler: