Nathan trébucha contre un carton au sol en ouvrant la porte de la salle de contrôle et tomba à terre, le visage sur les pieds de son supérieur, le commandant Adler. Le jeune garçon, bredouille, se redressa vivement, maladroit comme jamais, et déjà rouge de honte, pour s’excuser en se mettant au garde à vous face à l’impétueux commandant qui saisissait déjà le maladroit par le cou, le faisant léviter quelques centimètres au-dessus du sol rien qu’avec la force de son bras agrippé au col du jeunot. « Nathan McEnzy, pourquoi Dieu vous a fait réussir le test d’entrée pour la carrière de gardien ? Vous n’êtes qu’un bon à rien, vous et vos maladresses qui me tapez sur le système ! _ Dé…désolé, commandant Adler, mais c’est une urgence ! _ Quoi encore ?! _ Ils… ils arrivent… _ Qui ça, ils ? _ Eux deux… je… je… ils sont là... ! »
En apprenant la nouvelle tout l’étage de la prison se mit en mouvement, les gardes courant dans tous les sens pour s’organiser et mieux appréhender les deux visiteurs. Le commandant Adler, secondé par le jeune Nathan droit comme un piquet, s’était placé devant la porte de l’ascenseur. Un bip sonore les prévint de l’arrivée imminente des deux personnages qui mettaient déjà le lieu dans un état incroyablement empli de nervosité. A l’écoute de ce signal, tout le monde se figea pour se mettre au garde à vous. Une haie d’honneur fut formée à la va-vite, entre l’ascenseur et le commandant, désormais ravalant sa fierté et regardant bien haut et loin devant lui, la main tendue devant son front. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent enfin et sous un faible nuage de fumée les deux silhouettes se dévoilèrent : Elena Vandervald et Marcus Adamof, deux membres du Haut-Conseil Magique de Fiore, dont le président en personne. La tension dans la pièce monta à son comble – personne ne les avait vu d’aussi prêt jusqu’à présent et leur arrivée n’avait pas été signalée, autrement dit, aucun garde ne s’attendait à ça. Les deux haut-conseillers s’avancèrent rapidement jusqu’au commandant. Marcus balaya la pièce du regard, puis s’arrêta devant le jeune Nathan, livide comme jamais. Face à autant de pression, le malheureux garçon fut pris d’une soudaine nausée et commença à vomir tout son déjeuner sur ses pieds, éclaboussant pour le coup ceux du président. Tout le monde commença à retenir son souffle devant l’énorme gaffe du jeune garçon, s’attendant à la pire des sanctions envisageable. Marcus avança son bras musclé pour redresser le visage du jeune Nathan et plonger son regard dans le sien. « Toi… Quel est ton nom ? _ Naa… Nathan McEnzy, je… je suis désolé Monsieur Adamof, je… _ Ne t’excuse pas. Si tu es malade, tu n’as qu’à rentrer chez toi. N’es-tu pas d’accord ? _ Oui… _ Très bien. Tout le monde : repos et retournez à vos occupations ! » Il y eu un moment de flottement dans l’air, personne ne pensait que l’incident serait ainsi pardonné, puis les gardes commencèrent à s’éparpiller. Le commandant, désormais seul face aux deux hauts-conseillers, les interrogea sur le but de leur visite.
« Nous voulons avoir un entretien privé avec le mage criminel Black Jack. _ Black Jack ?! Il faut toute une procédure, obtenir le code d’accès, l’évacuation des lieux, la mise en place d’une pièce anti-magie pour ne pas qu’il… _ Assez. Nous sommes dans une situation d’urgence, qu’importe la procédure il faut impérativement que nous le voyons, c’est une question de vie ou de mort. » Le regard de Marcus, appuyé par l’arrogance d’Elena derrière lui, convainquirent le pauvre commandant Adler qui se détourna et les invita à les suivre. Ils arrivèrent bien assez vite devant une immense porte blindée, marquée d’une croix rouge. L’antre du diable en personne. « C’est là… Il est attaché et ligoté, mais il peut parler. Il ne pourrait normalement pas utiliser sa magie mais s’il parvient à émettre ne serait-ce que le minimum de magie, nous devrons interrompre l’entretien et vous évacuer par mesure de sécurité. _ Très bien. Nous ne serons pas longs. » La porte s’ouvrit, et les deux silhouettes entrèrent dans l’ombrageuse pièce, avant qu’ils ne se fassent totalement happés par l’obscurité quand la porte se referma derrière eux.
Voilà déjà deux minutes que Marcus et Elena étaient entrés dans la cellule de Jack, et les capteurs de magie n’indiquaient qu’un faible taux d’utilisation, sans doute à cause de la présence des deux hauts-conseillers. Mais le commandant Adler se posait néanmoins beaucoup de questions : quelle était cette urgence qui leur permettait de passer outre la longue et compliquée procédure pour accéder à Jack ? pourquoi se déplaçaient-ils en personne ici, alors qu’ils ne l’avaient jamais fait auparavant ? et personne ne les avait prévenu, littéralement personne. Il se sentait comme dans un drôle de rêve, plongé dans un monde où il était seul entouré d’incohérences. Pris par le doute, il s’approcha d’un combiné et composa le numéro de l’accueil pour obtenir quelques renseignements par rapport à la présence des deux invités surprise, mais alors qu’il allait parler dans le téléphone, il n’émit qu’un léger râle avant de glisser pour tomber à terre, dans son propre sang. Nathan retira le poignard du dos de son supérieur, taciturne, puis chercha dans la veste du commandant déjà mort le code pour ouvrir la porte de la cellule. Il l’ouvrit et pénétra à l’intérieur.
Quand Marcus et Elena étaient entrés dans la cellule, ils durent s’habituer à l’obscurité avant de discerner, à quelques mètres devant eux, attaché par les mains, les jambes, le buste et la tête, la silhouette cadavérique de Black Jack, au visage rougi par les brulures. Marcus s’avança de quelques pas, puis s’inclina, posant un genou à terre : « Black Jack, je présume. Nous sommes tous deux ici pour vous libérer. »
Qui se cachaient derrière l’apparence de Marcus et Elena ? Jiro Yu et Yoite Kyumizu, transformé grâce aux compétences de la marionnette Sayuki, s’inspirant des diverses photographies trouvées dans la presse des deux hauts-conseillers. Ils étaient arrivés à Era déjà métamorphosés et s’étaient rendus vers la prison, pour demander un entretien avec Black Jack. Ils s’étaient confrontés à la suspicion des fonctionnaires travaillant à cet endroit et s’étaient hâtés de parvenir à leur but avant qu’ils ne soient arrêtés. Jiro avait l’apparence de Marcus, et Yoite d’Elena. Le marionnettiste avait demandé l’accord du jeune Nathan, et le garçon le lui avait donné, autrement dit il avait accepté d’être la marionnette du mage infiltré, et Jiro lui avait immédiatement ordonné d’aller chercher les clefs de Black Jack et de tuer son supérieur s’il voyait qu’il se doutait de quelque chose. Nathan avait donc tué le commandant sans contrôler son propre corps et s’était aventuré dans la cellule pour apporter les clés à Marcus et Elena.
« Black Jack, je présume. Nous sommes tous deux ici pour vous libérer. » Marcus se redressa, prit la clef des mains du jeune Nathan et s’approcha du démon rouge. Il enclencha la clé dans un lourd mécanisme et la tourna. Lentement, les diverses menottes qui retenaient le criminel le relâchèrent et le mage psychique tomba lourdement à terre, n’ayant plus de forces après tant d’années de léthargie.
« PLUS UN GESTE ! »
Marcus se retourna lentement. A l’entrée de la cellule, une vingtaine de gardes pointaient révolvers et baïonnettes envers les trois criminels de la cellule et Nathan, isolé et immobile.
« On ne sait pas qui vous êtes ni ce que vous voulez, mais vous n’allez pas sortir d’ici vivants ! »
Marcus, amusé, sortit de sa poche deux caramels. Il croqua dedans en même temps, ce qui brisa le sort de Sayuki et rendit à Jiro et Yoite leur apparence originelle. Ils étaient prêts au combat et allaient se battre pour que cet endroit ne soit pas celui de leur tombeau.
Sujet: Re: Le Diable en cavale [Jiro et Yoite] Sam 5 Juil - 17:40
Logan S. Crow
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Titre : Yoite la-plume-au-cul Noire Crédit : Dadou Feuille de personnage Maîtrise Magique: (16990/35000) Mérite: (792/800)
On descend !
Feat. Jiro Yu & Adrien Campbell
Le corps de Jack tomba au sol. Nathan, la marionnette, ne bougea plus, et les gardes arrivèrent. Marcus mordit les caramels, tandis que j'éclatai de rire, ma silhouette redevenant celle de la Mort Noire. Mais je n'attendis pas, et mes ailes, apparaissant dans mon dos, enlacèrent notre groupe, au même moment où une flopée de projectiles magiques partaient en notre direction. Chaque petit trait de lumière orange fusa dans les airs, avant de s'amasser sur l'amas de plumes noirs nous entourant désormais. La protection du Déchu... Une semi Orbe constituée de plumes, plus résistantes que l'acier, condensées de façon à ne rien laisser passer... Ma défense ultime... Mais tellement efficace face à une quarantaine de projectiles, chaque garde en tirant en moyenne au moins deux en ces quelques secondes.
A ma grande surprise, ma protection faiblit fortement... Moi qui pensais qu'elle durerait plus que deux vagues... A l'intérieur, je lançai un regard à Jiro, sans aucun besoin de parler. Deux assassins travaillant ensemble depuis la destruction du repaire de bandits pouvaient facilement se comprendre. Et, dans un rictus, à la fin de la première nuée de projectile, alors que la fumée devait les empêcher de nous discerner, et qu'ils devaient donc attendre pour déterminer si une nouvelle attaque était nécessaire, je fis disperser mes plumes en un énorme nuage noir, effrayant quelques ennemis, tandis que j'en profitai pour fondre sur la masse grouillante d'ennemis. Perplexes ? Pas assez. J'en abattis deux assez rapidement, puis d'un revers, réussis à en plaquer un contre le mur, que j'étouffai.
"Allons... Tu ne me reconnais pas ? Je suis la Mort Noire, ton nouveau fléau..."
Et d'un coup brusque du coude, je lui brisai les cervicales. Mais, déjà, les soldats devenaient plus nombreux, et je dus me protéger de mon aile gauche pour ne pas finir griller. Cependant, mes mains, cachées derrière mon aile, devinrent noires, couvertes de plumes, et s'ornèrent de griffes.
"C'est tout ?", demandais-je avec ironie, alors que mon aile s'effaçait, brûlée vive. Je retins mon cri, et cachai ma grimace.
Et finalement, je sautai sur eux. Sûrement surpris, les gardes ne répliquèrent pas assez vite, et je tombai au milieu de cette petite foule, plantant mes griffes dans le sol. Celui ci explosa, créant un trou, et une bonne partie des ennemis tombèrent à l'étage du dessous. Moi même faillis tomber, mais je me retins avec mon aile droite. Puis je regardai Jiro, et enfin, Black Jack toujours effondré. Je me tournai alors vers mon coéquipier.
"Il faut le porter... Appelle ton pantin."
Et, sans attendre, je partis en reconnaissance dans le couloir, après avoir égorgé les deux seuls ennemis restés, tandis que les autres s'étaient enfuis chercher de l'aide.
J'eu alors un rictus. Qu'ils étaient drôles à Era... J'espérais tomber sur de plus forts adversaires, ici, au centre même du Haut Conseil... Entre ces murs se terraient sûrement de grands mages à affronter... J'en frémissais d'excitation...
"Allez, on se bouge ou on finit comme lui.", dis-je en pointant du doigt le futur évadé.
Black Jack sera de nouveau libre, et vous verrez, mages de Fiore, Haut Conseil, Ohatsu... Vous regretterez de vous être joués de nous... Nous vaincrons...
Sujet: Re: Le Diable en cavale [Jiro et Yoite] Mar 8 Juil - 15:01
Adrien Campbell
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Titre : King of the Hill Crédit : Grizz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13100/35000) Mérite: (525/800)
Le diable en cavale
Jiro et Yoite
La porte s'ouvre, laissant une lumière aveuglante pénétrer. Depuis combien de temps suis-je enchaîné au mur? Seuls les yeux, la bouche et le gonflement de ma cage thoracique pour respirer peuvent bouger. Aucune magie possible d'utilisation. Tout est bloqué par ces choses qui me figent comme dans de la glace. Je ne prends même plus la peine d'ouvrir les yeux. Dans l'obscurité, ça ne sert pas à grand chose. Et ces humains, ces pitoyables larves, comment ont-ils réussi à me contenir ici aussi longtemps? Ils ont fait du progrès depuis le temps, mais un homme comme moi ne reste jamais bien longtemps dans un cachot. Ma souffrance est trop grande pour être contenue dans un endroit comme celui-ci, c'est évident. Je n'espère pas qu'on vienne me libérer, j'espère qu'ils fassent l'erreur de leur vie qui mènera à ma libération et celle de mes fidèles.
Cette fois c'est différent: deux silhouettes font leur entrée dans la pièce. À voir leur tête, ce sont les dirigeants du Conseil et ils veulent me parler. Je n'ai rien à leur dire mis à part de brûler en Enfer. La porte scellée se referme derrière eux. Je n'ai pas d'intérêt à parler avec des gens comme vous, pauvres fous. Larves médiocres de ce monde. Mon arcade sourcilière se fronce de mécontentement. Je ne veux pas de visiteurs à moins qu'on m'apprenne une bonne nouvelle et que le reste du monde brûle dans d'atroces souffrances. " Black Jack, je présume. " Minable ignorant de ce bas-monde. Qui ne connaît pas Black Jack? La terreur, le cauchemar... Les yeux clos, ma déception étampée sur le visage, ils ne méritent aucunement que je leur adresse la parole. "Nous sommes tous deux ici pour vous libérer. " Mes yeux s'ouvrent a nouveau. Alors là, tu as mon attention, toute mon attention petit. Sourire imperceptible à cause du manque de lèvres, mais intérieurement, j'ai gagné. Il s'avança, clés en mains et la tourna dans la serrure. Dans un clic commun, les menottes me relâchèrent et je tombai de tout mon long au sol. Aucune force. Mes muscles n'ont pas servi depuis longtemps. Cette malédiction, cette douleur permanente revient.
Les masques tombent et les deux androgynes apparaissent sous leur véritable visage et corps. Les gardes ont entendu et se préparent à frapper, mais un des deux se lance à l'attaque pendant que l'autre me porte. Les jambes molles, je sens les muscles tirer comme un écartèlement. Je pensais l'avoir oubliée cette douleur qui m'accable depuis mon retour de l'enfer. On m'amène hors de la cellule: la lumière du jour me brûle incessamment les yeux, forcé de les fermer. L'odeur n'est plus la même. La liberté est à nos portes mes frères. J'entends à nouveau les voix dans ma tête, leurs pensées, leurs émotions. Pitoyables sauveurs perdus qui font ça pour le plaisir de voir le monde souffrir. Excellent. Dans une voix tout droit sortie des cavernes anciennes, enrouée et douloureuse langue qui n'a pas bougé depuis des lustres, j'élève la voix, un ordre donné à ces hommes d'action. Profitons pendant le repos que nous confère la lenteur de ces gardes:
« À droite. Nous devons aller chercher quelque chose avant de quitter cet endroit. »
Obéissez ou périssez, âmes fourbes. À notre gauche, j'entends les pas des gardes, leurs pensées parvenir jusque dans mon crâne rouge. Ma poigne se fait plus solide autour du cou de celui qui me porte et je lève l'autre main dans leur direction. Dans leur élan de course, leurs yeux tournent, prennent un rouge éclatant avant que leur arme se retourne les uns contre les autres. Frappant dans un élan de rage et de douleur crânienne. Il faut croire que ce vieux truc fonctionne toujours. J'ai bien hâte de voir la suite... Mes jambes ne me servent pas encore, mais ma mémoire et ma tête sont en parfait état.
D'ici ils n'entendent pas les détails, mais à part l'écho tiré par des cris de douleur. Des morts, probablement. Dans ce couloir git le reste des horreurs. C'est tout près, mais à la fois bien loin. Sauf que les gardes postés à cette entrée ont déjà déserté. Poussés par la peur du regard que le démon leur jette, poussés par le devoir d'aider les leurs dans cette lutte sans merci. Le front appuyé contre la vitre qui le contient dans sa bulle, il observe les va-et-viens du couloir. Sourire carnassier, salive pendant jusqu'au plancher, il ne peut plus attendre de dévorer. Il n'est pas au sommet de sa forme à cause de cet handicap, Sa tête pivote vers la dame en blanc qu'on nomme Frost, puis pivote à nouveau vers cette cinglée de fan de Black Jack qu'on nomme Candice. Toutes deux postées à leur fenêtre, elles attendent la même chose que lui.
Les cris retentissent à nouveau, attisant l'excitation du dénommé Adrien. Il a faim, il a toujours faim. Sa main se pose à plat sur le verre et de ses ongles noirs, il mime déchirer ce qui le contient enfermé. Tout le ronge, l'envie, le désir, la faim, la destruction, le sang. Il rit, attirant un regard confus de ses comparses féminines. Il fait les cent pas dans sa cellule, piétinant tout ce qui se retrouve sur sa route. C'est plus fort que lui. Il frappe contre la paroi d'un coup de poing à s'en disloquer le poignet. Le bruit de la vibration le surexcite encore plus. Ce son, ce goût de liberté qui anime ses papilles gustatives, il n'arrive plus à se retenir.
« Du calme, il arrive bientôt... et avec des nouveaux copains probablement. »
« Kukuku... »
« ... »
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Sujet: Re: Le Diable en cavale [Jiro et Yoite] Mar 8 Juil - 22:52
Les corps de Jiro et Yoite réapparaissaient, laissant s’évaporer leurs masques éphémères, alors même que les gardes lançaient l’assaut contre les intrus. La Mort Noire se trouvait dans son élément fétiche, à savoir le combat sanguinaire, et usa de ses combines magiques pour empêcher aux trois criminels de se faire toucher par les nombreux projectiles qui vrillaient l’air pour transpercer leurs chairs. L’assassin violet profita d’un court moment de répit pour amorcer la contre-offensive et abattit sans ménagement divers adversaires. Ses capacités de combat, toujours plus performantes, alliées avec sa magie combinant attaque fructueuse et défense quasi-imparable, faisait qu’à lui seul il pouvait contenir la petite foule d’ennemis qui s’était créée face à eux. Jiro profita de cet instant pour se pencher vers Jack. Le démoniaque prisonnier avait la peau calcinée, voire totalement rongée, car il ne restait que des lambeaux de chairs mortes pour ne constituer que son visage. Ses yeux troubles regardaient le vide. Ses membres semblaient atrophiés par le temps et l’inamovibilité, mais Jiro n’était pas dupe : il connaissait les facultés psychiques de celui qu’ils venaient de libérer et il était conscient que, désormais libéré de tout le dispositif qui drainait son énergie, le mage noir n’allait pas hésiter à plonger dans la tête du marionnettiste.
Pourquoi avaient-ils choisis de libérer Black Jack ? Yoite présentait une tendance presque névrotique à semer le trouble autour de lui. Après les évènements de l’entrepôt, les quelques jours où les deux assassins s’étaient côtoyés avaient révélé à l’androgyne que la Mort Noire était un réel psychopathe qui avait parmi ses principales motivations l’envie de chaos. Jiro ne se sentait pas réellement concerné par quelque sentiment de justice ou de morale mais se focalisait uniquement sur son nouveau camarade, essayant de deviner jusqu’où l’ascension du criminel pourrait aller. Car Yoite n’était pas un simple bandit, sans pour autant être un expert avéré, mais il gagnait de l’expérience et sa motivation infaillible était des facteurs qui pouvaient amener à penser qu’il pourrait bel et bien provoquer le chaos tant attendu. Si Jiro suivait Yoite, c’était d’une part car il n’avait nullement besoin de cacher sa réelle nature avec lui, et d’autre part car il se plaisait à être le spectateur de ses vils agissements. Quand ils parlèrent d’un futur coup qu’ils pourraient orchestrer, l’idée de faire quelque chose de grand, de fort, avait traversé leurs esprits. Sans penser à lui-même, Jiro avait imaginé une situation où Yoite devrait se surpasser pour éviter la mort, ou pire, la capture. Le nom de Black Jack n’était qu’une légende, pour lui. A son arrivée au pays, on disait que c’était un ancien mage noir, désormais tué, mais pourtant les rumeurs grandissaient sur son retour imminent. Pendant leur sommeil à tous les deux, le fameux Jack s’était attaqué au Conseil Magique et avait causé un réel grabuge, mais la coalition de mages avait réussi à l’enfermer. Yoite semblait apte à vénérer un tel personnage qui avait pendant si longtemps défié l’ordre établi pour renverser le plateau du jeu, et Jiro s’avouait lui-même qu’il était intrigué de voir au premier plan comment Fiore pourrait réagir à un tel cataclysme. Son seul problème, c’était que Black Jack était mage psychique, et pourrait donc accéder à ses pensées. Il n’avait rien à cacher, après tout, mais il n’aimait pas être souillé. Et si les rumeurs disaient vraies, il n’apprécierait pas du tout de devenir lui-même le pantin d’un autre mage.
Il s’était incliné face à Jack, lui montrait tout le respect qu’il pouvait lui offrir et était sincère en agissant ainsi, mais il était aussi apeuré par la marge de manœuvre du mage noir qui pouvait, à tout moment, prendre contrôle de son esprit. Il savait que Jack pourrait sentir cette peur, mais il ne tenta pas pour autant de la cacher. Il pensa que si Jack prenait contrôle de lui, Jack serait perdu et enfermé à nouveau. Il devait avoir confiance en Yoite et lui jusqu’à ce qu’ils sortent, au moins en signe de reconnaissance de l’avoir délivré de ses chaines. Il espérait que le message passerait, d’une façon ou d’une autre, puis il passa le bras du prisonnier mal en point autour de son cou pour le soulever et commença à le trainer vers la sortie.
Yoite combattait toujours, provoquant un vacarme ahurissant dans la cellule, détruisant tout autour de lui. Jiro invoqua sa panthère Sheena et l’animal noir fonça sur les gardes autour d’eux pour les lacérer de ses longues griffes pointues. Les trois criminels se firent ainsi un chemin jusqu’au couloir, prêt à fuir, mais Jack se manifesta alors directement pour la première fois : « A droite. Nous devons aller chercher quelque chose avant de quitter cet endroit. » Jiro ne sut s’il avait utilisé sa magie de persuasion mentale ou non, mais il se mit directement à marcher dans la direction indiquée, ayant pleine confiance en lui. Des gardes approchaient, mais alors qu’ils rentraient dans leur périmètre, leurs comportements changèrent drastiquement et ils finirent tous par s’entretuer. Jiro déglutit, se rendant compte que malgré son état déplorable, le vieux mage qu’il trainait avait une force psychique extraordinaire. Certains gardes réussissaient à échapper au terrible sort qui touchait la majorité d’entre eux mais furent vaincus par Sheena. Une énorme alarme se mit à retentir, sans doute dans tout le bâtiment, et les portes tout autour d’eux commençaient à se verrouiller. Ils accélérèrent la cadence puis arrivèrent dans une antichambre où une immense porte était gardée par une demi-douzaine d’hommes armés. « J’imagine que nous devons ouvrir cette porte. _ PAS UN GESTE ! _ Excusez-moi, pour ouvrir cette porte, c’est bien ce bouton ? » Jiro leva lentement la main, et la dernière phalange de son index se détacha alors de son doigt pour traverser l’espace qui séparait les trois outsiders des gardes. La phalange se posa sur le bouton gardé par les hommes du Conseil Magique, et la porte derrière eux s’ouvrit. Ils se mirent à paniquer devant cette étrange manifestation – Jiro n’avait plus forme humaine mais était redevenu un simple pantin en bois – et commencèrent à tirer vers lui, mais Sheena s’interposa entre Jack et Jiro et les rafales. La bête encaissa toutes les balles, mais elle aussi n’était qu’une marionnette de bois, et les projectiles ne lui firent rien de bien méchant. Sa queue noire s’élargit alors sur plusieurs mètres et trancha d’un seul coup la totalité des gardes qui succombèrent dans leur sang. « La voie est libre. »
Ils pénétrèrent alors derrière l’immense porte et arrivèrent dans une étrange pièce où étaient emprisonnés, les uns après les autres, dans diverses cages, des spécimens des plus particuliers. Certains ne semblaient même plus humains, ce qui apportait à la pièce un goût de pièce des horreurs. Ils s’avancèrent de quelques pas. « Alors ce sont des alliés que nous sommes venus chercher ? Il ne faut pas tarder, je crois que sortir d’ici sera impossible si nous prenons notre temps. » Dans son esprit, trois visages qu’il ne connaissait pas apparurent. Il se tourna en direction de Jack, toujours fatigué et peu habitué à tant d’efforts – il venait de leur envoyer l’image mentale de ceux qu’ils devaient libérer. Jiro regarda Yoite et comprit à son expression qu’il venait de recevoir la même information. Il balaya la pièce du regard et remarqua alors, au fond d’une cellule, une femme silencieuse qui correspondait à l’un des portraits. « Yoite, dis-moi que ta magie peut faire exploser toutes ces prisons. »
Sujet: Re: Le Diable en cavale [Jiro et Yoite] Mer 9 Juil - 2:01
Logan S. Crow
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Titre : Yoite la-plume-au-cul Noire Crédit : Dadou Feuille de personnage Maîtrise Magique: (16990/35000) Mérite: (792/800)
Libération...
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"À droite. Nous devons aller chercher quelque chose avant de quitter cet endroit."
C'était donc sa voix, à Black Jack, le fameux mage. Rauque, et menaçante, forte et intolérante. Je l'aimais déjà, cette voix. Je souris, mais restai à ma place, pour surveiller, pour permettre au groupe d'avancer.
Une vingtaine de soldats arrivèrent alors, par la gauche. Mes lames commencèrent à couler, le long de mes bras, mais tous s’entre tuèrent. Interloqué, je regardai Black Jack, surpris d'une telle puissance dans son état, et continuai, prenant la tête du groupe, laissant Sheena s'occuper des derniers.
Black Jack... Il était incroyable. A peine libéré, il m'avait semblé un poids lourd, mais dès lors qu'il m'avait montré cette magie, il devint un idéal. D'après Jiro, il lisait les esprits. Je souris, en pensant qu'il avait dû me prendre pour un demeuré, mais qu'importe, je l'avais aussi prit pour un demeuré.
Nous arrivâmes devant une porte, courant en entendant les alarmes. Lorsque Jiro lança sa magie, et ouvrit la porte, j'éclatai de rire, devant l'incrédulité de ces gardes. Tirez, bande de cons, il ne sentira rien.
Passé cette porte, je reçus la même information que Jiro. Trois visage. Un blanc, un noir, et un, bien plus intéressant, garni de cicatrices, et de dents acérées.
Alors, suivant le regard de Jiro, j'aperçus la femme, celle aux couleurs sombre, celle qui paraissait aussi folle que moi. Je baignais enfin dans un bain de psychopathes, dans un monde pour moi. Sourire aux lèvres, je m'approchai un peu.
"Yoite, dis-moi que ta magie peut faire exploser toutes ces prisons."
La voix de Jiro me semblait si lointaine, alors que j'étais perdu dans cette vision angélique de Mort, de Sang, de Tueries. Mon regard balaya l'ensemble du couloir. Mon explosion ne serait qu'une perte de temps, et causerait bien trop de dégâts aux prisonniers. Alors je tendis le bras vers les barreaux de la cellule de la noire. A l'intérieur même de cette cellule, je la voyais, une chaîne au pied, s'illuminant de mauve. Je compris que seules ces chaînes colorées bloquaient leur magie. Mon sourire s'étendit sur mon visage.
"Je peux faire bien mieux..."
Un garde, dans ce couloir, rappliqua, tenant une lance anti magie dans sa main. Il se plaça entre moi et la cellule, mais que pouvais-je bien m'en foutre... Il cria, au moment où ce long corps de plumes funeste, prenant racine à mon épaule, partit en direction de la cage. Son cou fut mordu à sang, et il fut plaqué contre le mur, avant de mourir. Et le Quetzalcoatl s'enroula autour de plusieurs barreaux, et attrapa dans sa gueule la porte de la cage. Et, tirant d'un coup sec, y mettant toute ma force, j'arrachai la porte de fer, mon serpent étant enroulé aux endroits propices, et ayant abîmé les jointures. Le recul de cette action envoya la porte vers celle d'une autre cellule, l'enfonçant assez pour la retirer à mains nues. M'en approchant, je vis la seconde tête, la blanche, que nous devions libérer. Alors, d'un coup de pied, je la fis tomber.
"Libère les, je vais chercher le dernier."
Je n'eus pas à chercher longtemps, car il était juste un peu plus loin. Je m'approchai de sa cage, plaçant mes mains sur deux barreaux au centre de la porte. Il marchait, un peu, la main au ventre. L'allure carnassière, je souris.
Es-tu prêt à être libre, et à te venger sur le monde ?
Mon sourire était révélateur de mon amusement. L'alarme sonnait, mais je n'en avais que faire. Les renforts arrivaient, mais nous allions les battre. En ce moment, mon sourire, aussi féroce que le sien, lui indiquait mon camp. Et j'écartai mes mains, mes ailes m'aidant, sortant de mon dos pour écarter les barreaux. La puissance musculaire de mes ailes, ajoutée à celle de mes bras eurent raison de la porte, et un énorme trou apparut. J'entrai alors dans la cellule, et sortit mes griffes explosives, afin de faire se détacher la chaîne anti magie du mur. Puis, devenue une simple chaîne, je la brisai et libérai l'homme dont je ne savais rien, mais qui promettait un grand moment de destruction.
"Quel est ton nom ?"
En même temps que je lui posai cette question, je sortais de la cellule par le même trou. Puis je ressortais du couloir, mes ailes griffant chaque autre barreau. Ils n'étaient pas de ces trois visages, alors ils pourriraient ici.
Une fois sortis, j'attendis les autres, et mes ailes hérissées plaquèrent un premier garde arrivant par la gauche. Il se retrouva contre le mur, des plumes acérées dans le ventre. Je lui brisai la nuque, et fis apparaître mes quatres lames noires.
"Dépêche. On a de la visite."
Mon sourire carnassier et mes pupilles jaunes dévisageaient la masse d'arrivant.
Derrière ! Ma tête fit un petit mouvement pour voir la direction demandée, et un autre amas de garde arriva. Je ricanai alors.
"Les gars... Fallait arriver avant qu'ils ne soient libérés si vous vouliez avoir un petit pourcentage de rester en vie... Là, c'est fichu.
Et, en même temps que je déclamai ceci, une plume partit de ma nuque pour se figer dans le cou de l'un d'eux.
Vous allez mourir...
Et, sans attendre, je m'élançai, sachant pertinemment que Jiro me couvrait, après ses longues heures de travail à ses côtés, depuis l'entrepôt, et d’entraînements. Il était un assassin, mais il y avait cette entente, entre nous. Nous étions rivaux, frères d'armes, et avions ce même but de faire quelque chose de grand. Nous nous amusions de cette situation, sûrement moi plus que lui. La guerre m'attirait tellement...
Le premier mouvement fut donc le mien. Je m'élançai, me battant à l'aide de ma Danse macabre des cinq lames, une combinaison de mes lames noires et de mon sabre, aidés de mes ailes arracheuses de peau.
Ils étaient nombreux, mais j'avais confiance. Mes talents d'escrimeur, de bretteur, et ma magie me gardait en confiance. Et Jiro était là, ainsi que la puissance de Black Jack, et les trois derniers....
Ils allaient tous périrent, et cela ne pouvait m'amuser davantage. Ainsi, décapitant, transperçant, embrochant, je riais aux éclats, important l'effroi aux ennemis...
Sujet: Re: Le Diable en cavale [Jiro et Yoite] Mer 9 Juil - 3:31
Adrien Campbell
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Titre : King of the Hill Crédit : Grizz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13100/35000) Mérite: (525/800)
Le diable en cavale
Jiro et Yoite
Intéressants spécimens que voilà. Un d'entre eux se soumet déjà à ma personne d'une manière plus qu'acceptable. Tant mieux, je n'aurai pas à imposer ma présence dans sa tête. Il ne reste que l'autre: assassin fidèle à lui-même qui rigole tout en tranchant les gorges et les estomacs de ses victimes d'un rire amusé. Il aime? Lui aussi il aime voir le sang et la souffrance? Brave mon garçon, tu me seras utile. Avec leurs dons prometteurs, ils réussissent à nous faire atteindre la porte: dernière étape avant que notre groupe soit entier. La garde, toujours la garde, mais toute aussi inutile que faible. Un pantin, j'aime les pantins ils sont... exquis à être manipulés, mais en même temps bien délicats.
La voie libre, nous entrons dans une salle où de nombreuses cellules reposent. Difficile de savoir qui est où, alors je leur envoie dans leur tête l'empreinte de ceux que je recherche. Une question est posée, un brin nerveux le fameux pantin. Comment t'appelles-tu? Allez, laisse-moi voir dans ton crâne ces derniers souvenirs que tu caches question que je sache appeler un de mes futurs pantins par son prénom. Jiro, c'est ça? C'est comme ça qu'on t'appelle? Je vois... Eagle's Claw aussi... et des meurtres, une perte de plaisir à quelque part, une recherche de toi-même dans ce monde et c'est mon nom qui t'est venu en tête? Cocasse...
« Des alliés? Non, des fidèles mon cher Jiro, des fidèles. Et n'ayez crainte, une fois sortis, nous sortirons aussi... »
Ils cherchent un moyen de sortir mes fidèles de leur cage et le garçon aux plumes s'y donne à coeur joie. Tu ne poses pas de questions, tu agis sous mes ordres sans que j'aie à lever le petit doigt. Continue comme cela et tu feras un bon soldat, ma chaire à canon favorite. Candice est libérée d'abord et quand elle me voit, elle a l'air plus que contente. Elle s'approche d'un pas accéléré et c'est sans cacher ses émotions qu'elle s'exclame:
« Jaaaaack! C'est bon de te revoir! Allez c'est bon, laisse-le moi, je vais le porter! »
C'est presque en poussant Jiro qu'elle prend plaisir à porter son dieu favori. Elle n'a certainement jamais changé celle-là. Et à tour de rôles, les cages s'ouvrent pour présenter le reste du groupe.
Les bruits dans les couloirs mettent tout le monde aux aguets. Postés à la porte de leur cage, ils regardent. Sur la pointe des pieds, sautillant par moments par nervosité. Mais lui, lui tourne dans sa cage comme un tigre affamé. Il attend, il salive, il sait. Il le sent. Celui qui l'a invoqué dans ce monde s'approche, vient pour lui. Une dernière vague de cri en même temps que la porte s'ouvre. Les corps tombent dans une piscine de sang, les gens les piétinent sans remords. Son garde-manger vient de prendre l'eau, il ne reste rien à proximité. Malgré que... celui-là, le corbeau, celui qui ouvre les barreaux avec force a l'air appétissant. Il se délecte sans saveur, ravalant une salive abondante. Candice, puis Frost, puis... toi. C'est drôle comme ils passent toujours à toi en dernier? Allez, enfonce-toi dans les ténèbres, il n'y a plus de place pour toi ici...
Le jeune homme lui pose une question. Il s'arrête subitement de marcher avant de lui sauter au visage, retenu par les barreaux. Tu le provoques, clairement il n'aime pas ça qu'on lui pose ce genre de question. Après t'avoir fait sursauté, il se met à rire. Saccadé, diabolique, il se recule pour te laisser faire ton travail. Lui non plus, comme Jack, n'aime pas le fait qu'on ignore ce pourquoi il est né. L'âme vengeresse n'aime pas qu'on ignore ce pourquoi elle est née. Tu l'as blessée par tes propos, corbeau. Il prend un air débile, mais tout autant assoiffé de sang pendant que tu forces comme un damné juste pour ouvrir un trou.
« Oui... OUI! Oui, je suis prêt à reprendre le travail et le temps perdu... ALORS SORS-MOI DE-LÀ! »
D'un geste de la main, il envoie valser le lit contre le mur. Il a hâte, il sait ce qui se retrouve un peu plus loin. Il sait comment il se sentira après et tout ira mieux... Il pénètre la cellule et brise la chaîne pour lui permettre de sentir les particules de magie filer dans son corps. Ah oui, cette sensation de liberté enfin retrouvée. Mais là, il est seul dans la cellule avec lui. Entre le corbeau et la sortie: le démon. Il sourit à pleines dents, sent vibrer dans ses ongles noirs toute la tension qu'il a envie d'émettre dans sa gorge, sa chaire entière juste pour le plaisir. Mais cette voix lui en empêche: "Non!" C'est dans sa tête, il sait qu'il est toujours dans sa tête. C'est en reculant qu'il lui répond finalement:
« Adrien... Campbell... »
Le trou s'agrandit un peu plus: juste assez pour lui. Il passe et le démon passe juste ensuite. À peine les pieds sortis de sa cage qu'il court, à toutes jambes, il passe près des autres sans leur adresser un regard et il s'éloigne pour disparaître dans un autre couloir. Il sent la chaire fraîche, ça le démange, c'est fou comme c'est douloureux. Les voilà. Le diable saute en esquivant agilement un projectile et déchiquète avec ses dents sa carotide. Ah... OUI! Tu ne peux pas savoir à quel point ça soulage -Si je le sais-. Ah, mais la ferme. Retourne dans ton trou, laisse-moi le plaisir de déguster ces messieurs sans toi d'accord? Ta présence me coupe grave l'appétit. Vas pitoyable humain et laisse le diable vivre ta vie un peu...
L'attaque se poursuit. Plus il croque, plus sa force refait surface, plus il refait surface, plus fort et plus rapide il devient. Après avoir causé un carnage sanglant de son côté et s'être retrouvé le ventre plein et les vêtements couverts de sang, il revient en courant auprès de son maître. Ils sont déjà en route, mais il se joint à eux. D'un élan, il court sur le mur avant de rebondir et en frapper un au visage, lui faisant craquer sa mâchoire. Tout en esquivant un coup adverse, une cicatrice s'illumine d'écarlate avant que cette lumière ne s'abatte à la gorge de trois d'entre eux et de les égorger vite fait bien fait. Pendant ce temps, Frost est forcée de se joindre pour accélérer les choses. Candice voulant rester à couvrir son maître, c'est aussi froide que la glace qu'elle s'avance dans sa robe aussi blanche que neige. Elle élève les deux mains, les bras allongés et c'est un tunnel de glace épaisse qui se forme pour permettre au maître de passer en toute sécurité le temps que la chaire à canon fasse son travail.
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Sujet: Re: Le Diable en cavale [Jiro et Yoite] Mer 9 Juil - 12:55
Les trois criminels se trouvaient toujours dans le laboratoire aux horreurs et entendaient l’alarme qui répétait sa stridente litanie pour alerter de leur présence. Yoite commençait à libérer leurs trois futurs alliés, ou fidèles, selon Jack – et Jiro n’aimait déjà pas réellement la tournure des choses, car ils prenaient trop de temps et à chaque seconde passée, leur chance de survie diminuait. Yoite partit à la recherche du troisième prisonnier, le balafré au teint cadavérique, et Jiro s’occupa d’ôter les menottes anti-magies des deux femmes, l’une pâle comme la neige, l’autre noire comme une nuit sans lune. Déjà un flot phénoménal de gardes arrivaient et tiraient, lançaient des projectiles ou attaquaient au corps-à-corps l’un des six criminels. Yoite se débrouillait, comme à son habitude, et Jiro se concentra sur les autres combattants. Le cadavre utilisait une magie répugnante et se délectait de mordre ses victimes pour gouter à leurs chairs viciées. Jiro fut perplexe en l’observant, jugeant qu’il devait faire attention à un tel monstre qui semblait à la botte du mage psychique. La fille aux cheveux noirs écarta Jiro pour se concentrer uniquement sur son maître toujours mal en point. Jiro resta immobile à contempler leur étreinte, à discerner l’incroyable dévotion de la femme envers ce maître pourtant déchu, et ne pouvait s’ôter de la tête les paroles du démoniaque magicien : « …mon cher Jiro… » ; il n’avait pas encore dit son prénom, mais voilà qu’il était découvert, et sans doute que toute sa vie se trouvait désormais dans la tête de celui qu’il venait de libérer. Il ne pouvait s’empêcher de bouger machinalement le petit doigt de sa main gauche, comme pour s’assurer qu’il avait encore le contrôle de son propre corps.
Les gardiens des lieux arrivaient toujours aussi nombreux, leur nombre, venant de toute part, approchait sans doute la centaine d’hommes, et ils affluaient sans interruption. Les six criminels se trouvaient cernés, mais la prisonnière blanche s’avança et créa un tunnel de glace pour leur frayer un passage parmi tout ce carnage. Jiro y pénétra, laissant Sheena sur ses arrières, et les six mages commencèrent leur marche dans l’étrange tunnel bleuté qui les conduirait vers la sortie. Yoite et le cannibale s’occupaient de leurs arrières avec la panthère et Jiro – sous son apparence de bois –, Frost et Jack, épaulé par Candice, marchaient à toute vitesse vers la sortie. La voie était libre grâce au tunnel qui avait repoussé les gardes dont on pouvait discerner leurs ombres impuissantes derrière les parois. Mais soudain devant eux le tunnel explosa et une dizaine d’hommes pénétrèrent à l’intérieur pour leur bloquer le chemin – des mages de feu ou de magma, visiblement, qui rendaient la capacité de Frost caduque pour l’occasion, et Jiro totalement vulnérable. Yoite et Adrien arrivaient derrière eux, retenant leurs adversaires mais une centaine de gardes étaient sur leurs traces. Ils étaient à nouveau cernés dans le tunnel, et Jiro crut l’espace d’un instant que c’était la fin pour eux tous, Jack n’ayant pas la force de contrôler autant de gens ; le reste qui se fera facilement submergé par le flot de gardes. Attaquer la prison du Conseil n’avait sans doute pas été la meilleure idée qu’il aurait pu avoir, mais le marionnettiste ne regrettait rien, car au final, il était sur la voie de quelque chose de nouveau. Mais il n’avait pas pris en compte la présence de Candice, dont il ne connaissait pas encore la capacité. Celle-ci, justement, se manifesta : « Tiens Frost, reprend notre maître le temps que je nous sorte de là ! » Elle confia le corps du mage noir à la dame en blanc, puis se retroussa les manches et leva les bras vers le plafond : « Ca fait six foutues années que je suis enfermé et qu’on m’empêche d’utiliser ma magie… Je crois que je vais exploser ! On est au sous-sol, n’est-ce pas ? Alors FEU ! » Une violente décharge d’énergie jaillit de ses mains et bondit vers le ciel, brisant le plafond du tunnel et continuant son chemin pour détruire le plafond de la prison. Alors que les débris tombaient sur eux, ils purent observer le ciel ouvert au-dessus de leurs têtes. Ils étaient à environ cinq étages sous le niveau du sol, il y avait une trentaine de mètres qui les séparaient de l’air libre, au-dessus de leurs têtes. Des deux côtés, les gardes commençaient à leur foncer dessus.
Jiro jugea alors le moment opportun pour filer : il déploya une toile de fils magiques autour de lui pour agripper les cinq autres corps et leva à son tour les bras vers le ciel pour utiliser des ultimes fils pour les hisser vers le haut. Ils remontèrent tous grâce aux fils magiques de Jiro, échappant de peu aux gardes et aux attaques qu’ils les envoyaient, puis arrivèrent rapidement à l’air libre. Ils se trouvèrent ainsi tous les six au milieu des jardins du Conseil, plus précisément dans un immense labyrinthe. Candice avait utilisé toute son énergie pour créer leur porte de sortie, et Jiro avait aussi beaucoup usé de ses réserves en hissant tout le groupe vers l’extérieur. Il comptait ainsi sur Yoite et les autres pour les faire sortir d’ici vivants.
Sujet: Re: Le Diable en cavale [Jiro et Yoite] Jeu 10 Juil - 3:33
Logan S. Crow
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Titre : Yoite la-plume-au-cul Noire Crédit : Dadou Feuille de personnage Maîtrise Magique: (16990/35000) Mérite: (792/800)
La Peur ...
Feat. Jiro Yu & Adrien Campbell
"Adrien... Campbell..."
Ainsi se nommait il... Adrien Campbell... A voir le sang séché sur son corps, je devinai aisément son goût pour la mort, pour le sang, pour le chaos... Le même goût qui m'assaillait habituellement.
Alors que je l'avais délivré et que j'avais rejoint le couloir, où je m'étais retrouvé encerclé par une quarantaine de gardes, lesquels j'affrontais muni de mes lames, lui, ce diable balafré, m'aida... Alors, à deux, nous les attaquions. J'en tuai encore quelques uns, les embrochant, les tailladant, et, en tournant la tête, je le vis arracher leur carotide. Il les bouffait, et, bien que j'aurais dû être effrayé, je souriais. Il était sans pitié, et je m'en amusait grandement. Et, comme pour l'accompagner, mon bras devint un Quetzalcoatl, et j'effectuai la même action que lui, attrapant le cou de mes ennemis avec la gueule du serpent, et arrachant leurs trachées.
Lorsque tous les gardes furent tués, et que le sang ennemi parsemait mon corps et mon visage, je souris, contemplant le massacre. Lui avait rejoint son maître, celui que nous étions venus libérés, et moi, je m'apprêtai à rengainer.
Ce n'est pas fini... Il en arrivent d'autres... Combien ? Beaucoup trop !
Alerté par Kyofu, je fis grandir mes ailes, et fermai la marche du petit groupe. Nous empruntions le tunnel de la Dame Blanche durant un court moment, jusqu'à ce qu'une centaine d'ennemis se dressent de tous côtés. Mon armure n'attendit pas, et se manifesta, me recouvrant entièrement de plumes, tel un corbeau. Puis, ce fut la Dame Noire qui entra en action, et qui perça les plafonds au dessus de nous. Cette puissance était...magnifique... J'en souriais, j'adorais cela... Cette puissance me grisait, et je l'imaginais déjà mettant le pays à feu et à sang... Oui, j'attendais ce moment avec impatience...
Jiro joua lui aussi le jeu du spectaculaire, tissant de longs fils et nous attrapant pour nous hisser par le trou formé. Et tandis que je montais, les gardes en dessous de moi s'accumulaient, et je ne résistai pas à l'envie de lancer une succession de pluies. Les projectiles, aussi tranchants que mes lames, fusèrent vers le sol, s'écrasant sur les dalles de pierre, et sur les adversaires. Certains se protégeaient, d'autres mourraient, ou se blessaient, et les plus réactifs et intelligents s'enfuirent... Sûrement pour passer par le chemin officiel menant à la surface.
Finalement, nous nous retrouvions dans les jardin du Haut Conseil, dans une sorte de labyrinthe. Tout était fait de haies, et mon premier réflexe fut d'envoyer mon serpent dans le feuillage, pour en cerner les propriétés magiques. Le serpent fusa, entra, et se cogna à un mur, camouflé. Puis, une lueur mauve, anti magique, se propagea sur son corps, et faillis m'atteindre. Heureusement, je défis le sort juste à temps. Ainsi, le labyrinthe était fait pour éviter d'être résolu par la magie. J'eus alors l'idée de m'envoler, mais à mi-hauteur, je vis apparaître une onde rosée, effaçant toute propriétés magiques... Alors nous étions coincés, obligés de partir à pieds dans le labyrinthe...
Cependant mon sourire ne s'effaça pas, et je fermai les yeux.
Ils doivent savoir où nous sommes, et, le cas échéant, ils doivent être placés dans ce labyrinthe, pour le surveiller... Et tu espères quoi ? S'il y a des gardes ici, ne penses tu pas qu'ils possèdent le chemin, ou une clé, une carte ? Ils doivent avoir un moyen de revenir rapidement en cas de danger... Et le danger, c'est nous... Mais nous n'allons pas les laisser partir... Et comment comptes tu les repérer ? Ça...
J'eus soudain un rictus, et l'énergie se massa autour de moi, autour de mes yeux. La douleur fut comme d'habitude, atroce, et de courte durée. Et mes iris se craquelèrent, laissant peu à peu le jaune se faire manger par un gris clair. Quelques touches de ce jaune restèrent néanmoins, rendant la couleur finale indéfinissable, et effrayante. Et lorsque mes yeux changés s'ouvrirent à nouveau, je les voyais. Je voyais chacune des Peurs autour de moi... J'eus un moment envie de me retourner, étant placé devant le groupe, et de voir les différentes Peurs de Black Jack et des autres, mais en ce mode, le temps pressait. Alors, courant dans une des directions, je cherchais. Je cherchais la moindre parcelle de Peur, au loin. J'avais choisi arbitrairement la direction, me fiant à mon instinct, et c'en fut récompensé. J'en voyais une, à cinq mètres à ma droite. Je la voyais, et m'en approchai... Je distinguais la Peur d'être rejeté par la société, celle de perdre ses sous vêtements en public, et celle de mourir... Trois Peurs, pour trois gardes... Je souris alors, et, me retournant vars Jiro et les autres pour m'assurer qu'ils suivaient, je vis leur plus grande Peur à eux... Même celle du Crane Rouge... Mon sourire sadique s'accentua alors, sachant que le futur évadé pouvait lire mes pensées... Comment prendrait-il le fait que je le lise, lui qui était normalement le télépathe ? Comment prendrait-il le fait que sa plus grande Crainte me soit exposée à nue ? Je riais doucement, puis, sans m'attarder, disparus dans le décor.
"Attends huit secondes, et rejoins moi", lançais-je à Jiro, sachant qu'il m'écouterait...ou, du moins, le croyant...
Il me fallait en effet huit secondes pour, dans la discrétion la plus totale, assassiner deux des trois crétins de Conseil qui gardaient cette portion du lieu, et attraper le dernier pour le donner à Jack, afin qu'il le lise et trouve le moyen le plus rapide de sortir de cette prison de feuillages.
Alors, disparaissant, je fondis sur eux, et passai derrière le premier, le tout en trois secondes. Je lui tranchai silencieusement la gorge, et passai au suivant, pour qu'à la sixième seconde, je l'embroche. Le dernier le vit, mais mon aile, en moins d'une seconde, hérissée à souhait, s'abattit sur lui, le clouant au sol, tandis que ma main lui couvrait la bouche. A la huitième seconde, je réapparus, tenant fermement le gardien, celui qui avait la peur de mourir...
"Laisse toi faire..., lui dis-je de ma voix emplie d'effroi, "Et tu ne souffriras pas lorsque la Mort te prendra..."
J'attendis alors l'action de Jack...
Ne résiste pas, petit, Tu mourras quoi qu'il arrive... Comme ce Pays très prochainement...
Il a vu votre plus grande Peur. Ainsi, il serait préférable (mais c'est pas obligatoire car il ne s'en sert pas encore) de décrire celle ci, pour chacun des persos (surtout Black Jack car c'est le seul qui est en mesure de réagir, et qui a vu ce que Yoite faisait... Et peut etre aussi Jiro parce que Yoite a souvent travaillé avec lui, et a souvent dû utiliser son sort...
Enfin... Bref, je vous laisse la suite XD
Sujet: Re: Le Diable en cavale [Jiro et Yoite] Ven 11 Juil - 3:01
Adrien Campbell
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Titre : King of the Hill Crédit : Grizz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13100/35000) Mérite: (525/800)
Le diable en cavale
Jiro et Yoite
Les pions ravagent les fous dans des mouvements distincts, propres, saccadés, mais efficaces. Le sang gicles sur leurs vêtements, sur les murs, sur les souliers et même sur le tunnel de glace que vient de créer Frost avec sa magie. Nous nous enfonçons rapidement, mais l'ennemi nous prend à notre jeu. Déjà arrivés au bout du tunnel, ils brisent la glace d'explosions de flammes pour nous piéger. Alors mes fidèles, qu'avez-vous donc dans votre sac? Montrez-moi, montrez-moi ce qui se cache dans vos âmes. Candice la dévouée provoque un rayon d'énergie explosive et destructrice au-dessus de sa tête. En guise de sortie d'urgence, nous avons un plafond ouvert vers le ciel. La lumière m'aveugle, je ferme les yeux. Le pantin utilise ses habiletés de marionnette pour nous tirer tous tout en haut. Ficelles et morceaux de bois sont au rendez-vous, intéressant. Intéressants, tous.
En sondant les esprits de mes sous-fifres, en respirant l'air frais de la liberté, je constate que nous sommes arrivés dans une sorte de labyrinthe. Le parfum des fleurs me pique le nez à m'en faire éternuer, ça brûle, j'ai mal, je rage. Mais rien ne sert de crier dans un endroit comme celui-ci. En plus de cela, je suis forcé à être porté par ces chers esclaves. Rien d'amusant, seulement je tique sur cette faiblesse évidente. Un d'entre eux compte jouer l'éclaireur pour trouver un moyen d'accélérer les choses. Bien, bonne initiative mon petit. Lance-toi dans l'action pendant que je vois de quoi tu es capable. Oh... tiens... Quelle est cette énergie dans l'atmosphère? J'ai l'impression d'être sondé, qu'on me scrute du plus profond de mon âme. Maintenant il sait. Maintenant il a vu ce par quoi je suis passé autrefois: un dragon. Dragon qui m'a privé de chaire et de sang. Animé simplement par le flot magique qui circulait en moi pendant toutes ces années. Il peut voir et ressentir la terreur que j'ai surmonté: j'ai survécu. Depuis, mon corps a évolué quand j'ai passé dans la dimension qui menait au centre du démon. Un pacte qui m'a redonné ma chaire, mais loin d'avoir guéri mes blessures. Je souffre encore plus chaque jour de ma vie et c'est ce qui anime ma rage de ce monde.
Mon fidèle de la peur approche une nouvelle fois. Homme immobilisé au bout de sa lame, terrifié à l'idée de mourir, agenouillé devant moi. Je ne vois pas, pas encore. La lumière est encore trop forte pour mes yeux. Je l'entends se plaindre et c'est bien suffisant pour mettre une image au visage de cette personne: effrayé, tremblant de tout son corps, suant tout ce qui lui reste avant la mort. Voyons voir ce que ton cerveau a à m'offrir d'utile. Je vois le labyrinthe. Une entrée, une sortie. Un interrupteur, une alarme: un piège. Une trappe. Une cabine au tier de la piste où nous pourrons user de la magie sans risquer d'être bloqués par ce cercle anti-magie qui possède le labyrinthe. Je mémorise avant d'utiliser toutes mes forces physiques pour poser une main sur l'épaule d'Adrien et faire un signe de tête. Allez. Mange mon ami, tu as besoin de reprendre des forces pour ce qui nous attend ici.
« Allons-y. »
Les corps tombent, son appétit pour la violence se fait encore plus grand. Fil barbelé virevoltant de tous les côtés pour étrangler ou écarteler sous un sourire de plaisir et de sadisme. Chaire se déchirant sous les clous du barbelé, sang arrosant les murs et ses dents, il a du plaisir à se battre. Depuis trop longtemps il a été confiné et il compte se venger. L'âme vengeresse compte venger son maître et lui-même. L'avoir obligé à manger de la viande animale lui a déplu. Pour lui, c'était de la torture que de lui donner quelque chose à manger sans qu'il puisse se rassasier. Ce n'est pourtant pas compliqué que de lui donner les restes d'un condamné. S'il est condamné à mort, alors pourquoi serait-ce seulement ces gens du Conseil qui auraient droit d'y assister? Un homme meurt de faim et on ne lui donne pas ce dont il se nourrit. Maintenant qu'il a un buffet sous la main, il en profite au maximum.
Le tunnel de glace se forme: signe qu'il doit se replier. Il tue les derniers sur son chemin en leur sautant dessus comme une bête sauvage. Il mâche avec appétit, mais il déguste, salive se mélangeant au sang. Il surveille les arrières du groupe avec un des deux nouveaux fugitifs avant qu'ils ne se retrouvent tous coincés dans le tunnel de glace. Alors qu'il s'apprête à donner sa vie pour son maître, un fil agrippe et le hisse tout en haut avec les autres. Il cherche celui qui a eu la brillante idée de trouver une suite au passage de Candice: le pantin nommé Jiro. Oh non, il n'est pas sourd, il a parfaitement entendu le maigre échange que son maître et l'homme ont eu un peu plus tôt. Ils se retrouvent donc dans un immense labyrinthe. Comment le traverser rapidement? Il aurait pu utiliser l'odorat de son chien, mais les embuscades ennemies seraient trop fréquentes. C'est dangereux et loin de lui l'idée de vouloir retourner tout en bas. Celui aux longs cheveux mauves parle à l'autre, comme s'il a déjà un plan. Justement, quelques secondes plus tard, il revient avec un garde sous la main. Bien, il monte dans ton estime, mais pour lui il ne reste qu'un gibier parmi tant d'autres.
Le démon connaît l'énergie et les expressions de Jack. Il sent qu'il est en train de fouiller la mémoire du prisonnier pour trouver une solution au problème le plus rapidement possible. Le temps est compté. La cage est encore trop près pour dire qu'ils sont en sûreté. Frost se déplace près du trou et voit ces fous tenter de lancer des perches, des cordes pour escalader alors que d'autres courent dans tous les sens pour faire le tour. Du bout de ses ongles finement taillés, elle pousse une de ses mèches de cheveux avant de remplir le trou de glace, figeant les courageux dans le bloc et empêchant quiconque de passer par-là. Un simple "Hmph. " leur est adressé avant qu'elle se retourne vers le groupe.
Au signal donné, le démon ne perd pas de temps pour agripper l'homme par le col, le tirer vers lui et lui ouvrir la carotide d'un coup de dents. Il déguste un repas si gentiment servi. La puissance lui est revenue. Il se sent d'attaque pour retourner au front pour de bon cette fois. Le ventre plein, le monstre suit le groupe à travers le labyrinthe où Jack a mémorisé les postes des gardes et les couloirs à emprunter pour se rendre à cette fameuse cabine. Les gardes y seront nombreux, mais au moins, ils pourront descendre la falaise à pieds. Ce sera à découvert, mais fort plus rapide que d'emprunter le chemin principal...