Les ombres s’allongeaient à vue d’œil sur les longues façades de ce bas-quartier, et bientôt le soleil disparut complètement du ciel, ne laissant que ses ultimes rayons bercer l’atmosphère d’une éphémère lumière. Mais dans la noirceur qui gagnait du terrain, Jiro n’avait aucun mal à se mouvoir. Le marionnettiste se faufilait entre les ruelles de Shirotsume avec une discrétion sans égal, il disparaissait quand une silhouette s’approchait trop de lui et sortait d’une cachette improbable dès que la voix était libre pour continuer son chemin. Il arriva bien rapidement jusqu’à la devanture d’un large bâtiment. C’était l’entrepôt qu’il recherchait – il semblait vide, de l’extérieur, et rien ne paraissait pouvoir déloger les lourds cadenas qui bloquaient toutes les portes. Mais Jiro savait que ce n’était qu’une apparence trompeuse et que cet endroit osait cacher un bon nombre de secrets aux yeux de la population.
Si Jiro était de sortie ce soir-là, c’était dû à une rencontre fortement hasardeuse. Depuis son retour à la réalité, il devait toujours s’adapter au Fiore qui avait changé durant ses six années d’absence, et trainait donc nonchalamment dans les rues des villes pour observer le monde sans se faire observer. Un soir qu’il passait sur un des toits de Shirotsume, contemplant la scène sous ses pieds tout en réfléchissant à son avenir et les possibilités que celui-ci lui offrait, il fut surpris par un homme qui semblait rechercher la même discrétion que lui. L’homme était caché derrière d’épais vêtements et son visage voilé par l’ombre d’un chapeau, mais Jiro ancra bien le regard de l’étranger dans sa mémoire. « Belle soirée, n’est-ce pas ? » Jiro ne répondit pas, se contentant d’acquiescer subtilement en directement de l’autre homme pour lui montrer qu’il avait tout de même entendu et l’encourager à continuer – car un homme dans un tel accoutrement ne se contenterait pas de simplement confier ses impressions sur le temps de la journée, il attendait forcément autre chose. « Vous êtes un homme discret, je me trompe ? Pour monter ici, il faut de la force et de l’agilité, aussi. Seriez-vous mage ? » Jiro se tourna complètement vers l’autre homme, amusé par la situation. « On peut m’appeler ainsi _ Une guilde ? _ Pas vraiment. » L’homme eu un rictus plein de sens et s’approcha davantage, il semblait satisfait de sa trouvaille et continua à voix basse. « Vous accepterez n’importe quel travail ? »
L’homme lui avait indiqué la localisation de l’entrepôt, normalement réservé à quelques entreprises de commerce, mais la nuit se transformant en quartier général d’un groupe de bandits qui commettait toute sorte de crimes dans la ville. Le rôle de Jiro était de s’en débarrasser. Quand ce dernier avait objecté qu’il serait difficile de faire disparaitre un nombre important de bandits, l’homme avait craqué une allumette sous les yeux du marionnettiste qui regarda la flamme vaciller. « Cette vermine mérite de pourrir dans les flammes de l’enfer, alors utilisez tous les moyens que vous pourrez pour la faire complètement disparaitre, elle et son QG. »
Jiro se trouvait donc devant l’entrepôt indiqué, la nuit était tombée et les bandits devaient normalement tous se retrouver à l’intérieur de l’endroit pour comploter comme d’habitude. La situation aurait été plus simple si les gardes de la ville n’effectuaient pas une ronde régulière dans le quartier. Vraisemblablement, tous les entrepôts du coin devaient contenir les précieux patrimoines des marchands de la ville, et donc l’accès était surveillé. Quelle ironie pour l’autorité de protéger ainsi, sans le savoir, les brigands ! Jiro esquissa un sourire, et contempla quelques temps l’entrepôt et ses alentours. Rien ni personne, à part les gardes qui passaient de temps en temps, ne s’en approchait. Les bandits devaient donc avoir un passage secret pour parvenir dans leurs quartiers. Jiro baissa lentement les yeux sur ses pieds, au sol, et son sourire s’agrandit. Les égouts. Ses cibles s’y faufilaient comme des rats et avaient sans aucun doute accédés à leur planque par ce biais, à l’abri de tout regard ou soupçon. Il en était presque satisfait, de savoir qu’il n’avait pas affaire à des brutes sans cervelle, et dans la perspective de ressentir un minimum de plaisir à relever ce challenge inédit, il se mit en tête d’utiliser un autre moyen pour parvenir à l’intérieur de l’entrepôt. Si ceux-ci utilisaient les souterrains, il utiliserait les airs.
Il grimpa sur le toit d’un bâtiment adjacent, et déplia des fils qu’il tissa jusqu’au toit de l’entrepôt. Les fils se rigidifièrent rapidement et permirent à Jiro de passer tranquillement d’un toit à l’autre par le biais de ce pont improvisé. Les gardes qui passaient dans les rues en dessous n’eurent pas l’idée, ne serait-ce qu’une seconde, de lever le regard pour voir ce qui se tramait au-dessus de leurs têtes. Désormais proches de ses cibles, Jiro fit le tour du toit jusqu’à trouver une petite fenêtre entrouverte. Il s’y faufila et arriva dans une pièce, ténébreuse et… ensanglantée.
Juste à ses pieds, le cadavre d’un homme était entreposé d’une grotesque manière. Jiro se pencha sur lui et huma ses odeurs – cet homme venait juste d’être tué. Puis il se redressa, lentement et l’air grave, fixant un point précis de la pièce.
Le meurtrier était toujours là.
Sujet: Re: Knockin' on Chaos Door • Jiro Yu & Yoite Kyumizu Mar 6 Mai - 22:46
Logan S. Crow
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Titre : Yoite la-plume-au-cul Noire Crédit : Dadou Feuille de personnage Maîtrise Magique: (16990/35000) Mérite: (792/800)
Knockin' on Chaos Door
Feat. Jiro Yu
Marcher, courir, se déplacer dans les ombres de la nuit... Quelle chose aisée pour moi, quelle chose ridicule, pour un tueur. Arpentant les rues, je me dirigeai vers cette ruelle sombre, entre l'armurerie et la boutique de magie, puis m'éclipsai du regard de la foule. Circulant entre les fêtards, les ivrognes et les passants, je passais inaperçu...
La lettre...le papier n'avait qu'une seule indication : "Venez aux Entrepôts, Mort Noire." Il avait été déposé à l’hôtel, où je séjournais, et j'avais dû éliminer le réceptionniste, le concierge, trois employés et une dizaine de clients, pour éviter le moindre soupçon... Le danger de mon secret pouvant être révélé passé, je m'étais élancé à la poursuite du fauteur de trouble qui savait...qui me connaissait...
J'arrivai sur les lieux, et ralentis le mouvement. Furtif, je me glissai parmi les ombres, et ne tardait pas à trouver mon homme, caché dans sous un chapeau, emmitouflé dans de beaux et riches vêtements, sûrement faits de soie, cependant de couleurs très sombres, s’harmonisant avec la noirceur du crépuscule. La chose la plus étonnante était qu'il me regardait. Il ne s'était pas retourné, il avait juste, tout simplement, prédit mon arrivé, et l'endroit par lequel j'allais venir.
"Mort Noire je présume ?"
Je ne répondis pas, mais il continua.
"Beau carnage à l'hôtel, vous ne trouvez pas ?"
"Il a bien fallu... Vous avez révélé mon identité..."
"Et vous êtes maintenant ici."
Réalisant qu'il m'avait trompé, pour que je vienne à lui, je posai ma main à mon sabre. Il recula, puis s'inclina.
"Mille excuses Mort Noire. Mon seul but était de vous assignez une mission que je qualifierais...dans vos cordes."
M'intriguant, je l'écoutai.
"Je vous demande un massacre. Au moins dix fois plus important que la petite tuerie de l'hôtel. Je vous demande d'exterminer des insectes nuisibles...et de détruire la fourmilière."
Il m'expliqua alors que la nuit, différents bandits, de nombreux brigands, dont plusieurs, semblait il étaient des mages, se réunissaient dans un vieil entrepôt commercial. Ayant accepté, je me déplaçai vers ce dit lieu, avant de m'apercevoir qu'il était bien gardé. Aucun problème. Activant ma magie, je disparut dans la nuit, mon corps opaque laissant peu à peu passer la faible lumière de la lune. Invisible, et inaudible, j'entrai dans l’entrepôt.
Trois bandits se trouvaient dans la réserve où je venais d'entrer. Ils remarquèrent la porte ouverte, et, au moment d'aller la fermer, je leur tombai dessus. Le premier fut transpercé en plein cœur, et tomba près de la porte de bois. Le deuxième vit son cou se tordre, et mourut sur le cou. Le troisième, quand à lui, m'attaqua à coups de hache. J'esquivai sans peine, et lui planta mon sabre de Maginium dans le poignet. Puis je récupérai son arme, et m'amusait à charcuter son corps.
Mais soudain, un bruit. Infime, quasiment silencieux, mais distinct dans le silence de mort que je venais d'installer. Je me plaquai contre le seul mur muni d'une fenêtre en hauteur, utilisant cette partie non éclairée de la pièce comme cachette, et, lame en main, attendit. Il ne fallu pas longtemps à l'intrus d'apparaître. Cheveux longs, pas furtifs, descente en douceur, mais rapide. Il était doué... Il n'était pas du même niveau que ces hors la loi que je chassais...
Il resta immobile, sans doute à l’affût, à la vision du cadavre que je venais de détruire à la hache et à l'épée. N'attendant pas un seul instant de me faire repérer par un assassin, connaissant parfaitement le destin qui en suivait généralement, et voulant éviter un affrontement brutal, et surtout bruyant, je me lançai, et apparut derrière lui. Ma lame vint se poser sur son épaule gauche.
"Tu ne ressemble pas à ses idiots." dis je en pointant du bout de ma lame le cadavre. "Qui es tu, et que fais tu ici ?"
Marquant une pause afin d'écouter sa réponse, je ne me privai néanmoins pas d'une petite phrase à la fois provocante et pleine d'effroi.
"Parle ou meurs !"
La rencontre de deux assassins... L'un, la Mort Noire, l'autre, l'inconnu. Deux soldats de la nuit, réunis au même endroit... La Mort suivra-t-elle l'un des deux ? En tous cas, je te conseille, étranger, de décliner ton identité, si tu tiens à la vie...
Le meurtrier était toujours là. Jiro sentit sa présence au dernier moment, quand un sourd vrombissement se fit entendre dans son dos. Il agit en conséquence et une fine aiguille glissa de sa manche pour se cacher dans le creux d’une de ses mains, mais sa réaction fut trop tardive. Une longue lame vint se poser sur son épaule, comme prête à le trancher. L’arme était noble et authentique, l’homme qui était dans le dos du marionnettiste n’était pas n’importe qui. « Tu ne ressembles pas à ses idiots. » Une voix murmurante, à la fois glaciale et chaleureuse. Jiro pourrait mourir à tout moment désormais, un simple geste de celui qui se tenait dans l’ombre pourrait le décapiter. Mais le marionnettiste restait confiant. Le mouvement qu’il avait senti dans son dos, juste avant qu’il ne soit intercepté, n’était pas aussi menaçant que pouvait être le glas de la mort. Jiro, en sentant la lame se poser contre lui, savait que son mystérieux interlocuteur n’avait pas l’intention directe de le tuer. Et la pointe de curiosité dans la voix de l’homme se confirma avec une nouvelle question : « Qui es-tu, et que fais-tu ici ? »
Jiro déglutit en silence. Ses yeux traversèrent la pièce devant lui, et il remarqua de nouveaux cadavres. Trois hommes venaient de perdre la vie d’une manière silencieuse. Etait-il possible que l’homme dans son dos fasse parti des bandits qu’il venait traquer, et que les trois cadavres soient des curieux qui se seraient retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment ? Non, car si celui qui le tenait en otage était un bandit, il aurait déjà assassiné Jiro qui venait violer leur quartier général, tout comme il l’avait fait agilement avec les trois autres. Donc la personne qui était dans son dos n’était pas du côté des brigands. « Parle ou meurs ! » Amusé par la situation, Jiro lâcha un petit rire circonspect. « Je suis un assassin qu’on a envoyé ici pour m’occuper de tous ces bandits. »
A peine eu-t-il terminé sa phrase qu’un des trois cadavres, celui le plus éloigné d’eux, se redressa. Malgré la blessure béante qui lui avait transpercé le cœur, l’homme tenait debout, et sans prononcer un mot, il bondit en direction des deux hommes. Jiro profita de l’effet de surprise qui frapperait le sabreur dans son dos pour se dégager de la zone d’influence de sa lame ; il glissa au sol et bondit sur ses mains pour atterrir hors de portée de l’autre assassin. Tout en effectuant son acrobatie athlétique, il envoya son aiguille qu’il tenait toujours dans sa main en direction du cadavre ambulant, et l’arme furtive vint se planter entre les deux yeux du cadavre qui tomba dans un bruit sourd en arrière, définitivement tué. Jiro n’avait pas regardé sa cible avant de lancer l’aiguille, mais savait qu’il l’avait parfaitement atteinte.
Il faisait donc désormais face à son interlocuteur, et déjà il levait en sa direction un nouvelle aiguille pour montrer qu’ils étaient à armes égales. « Toujours s’assurer que la victime est morte avant de s’en éloigner. » Jiro plongea son regard dans celui de l’autre homme. Il était plutôt grand et mince, le visage fin et les cheveux longs. Son regard semblait déterminé, si bien que Jiro détendit les traits de son visage et eu, à nouveau, un léger rire, cette fois totalement assumé. « Je te fais marcher. Je suis marionnettiste et c’est moi qui ai fait bouger le cadavre avec mes fils magiques. Au moins, ça m’a permis de me libérer de la menace de ton sabre. Je préfère en effet être en face de celui qui m’interpelle, question de principe. » Son sourire resta figé. Il était toujours aussi amusé par la situation, et tenta de l’éclaircir davantage. « Tu ne fais pas parti d’eux non plus, n’est-ce pas ? Alors nous serions deux assassins pour une unique mission. Voilà qui est problématique. Qu’est-ce que tu en dis ? On s’entretue et le gagnant s’occupe des bandits, ou bien on s’allie pour voir qui en extermine le plus rapidement ? »
Il jouait avec l’autre homme, souhaitant voir quelle serait sa réaction face aux les provocations taquines de Jiro. D’habitude, il était plus taciturne, il souhaitait se débarrasser rapidement des imprévus pour rentrer à la maison plus rapidement. Mais désormais, dans sa quête de quelque chose de nouveau, il était prêt à changer ses habitudes en profondeur pour voir ce que l’inédit lui réserverait.
Sujet: Re: Knockin' on Chaos Door • Jiro Yu & Yoite Kyumizu Jeu 8 Mai - 2:19
Logan S. Crow
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Playing on Chaos Door
Feat. Jiro Yu
Je tenais sa vie entre mes mains...ou, du moins, du bout de mon sabre. La lame se rapprochait de son cou, doucement, avec force, afin de maintenir ma menace, de la rendre plus crédible...
Soudain, il lâcha un rictus énervant, avant de me révéler l'objet de sa présence en ces lieux.
"Je suis un assassin qu’on a envoyé ici pour m’occuper de tous ces bandits."
Alors que je relâchai mon attention, à l'écoute de cette raison, qui était la même que la mienne, un des corps dont j'avais ôté la vie un peu plus tôt, se releva. Il fondit sur moi, et, éberlué, j'eu juste le temps de tendre ma main gauche vers le cadavre et de me mettre en position de garde, laissant échapper l'assassin. Au moment où j'activai ma magie, et où ma main gauche se couvrait de plumes noires, l'autre tueur attaqua, et planta une aiguille dans la tête de l'attaquant, avant de se retourner, plus loin, vers moi.
Il voyait donc mon visage, même si les ombres de la pièce le camouflait en partie. Cependant, c'était pareil pour moi, même si je ne pus distinguer les trait de celui ci... Je pouvais néanmoins voir, deviner des expressions...
Il montra plusieurs de ses aiguilles, semblant fier de lui.
"Toujours s’assurer que la victime est morte avant de s’en éloigner."
A ces mots, mon visage se durcit. Qui aurait pu deviner qu'un homme avec un trou béant dans le cœur pourrait se relever ? Cependant, la suite de son monologue le radoucit...
"Je te fais marcher. Je suis marionnettiste et c’est moi qui ai fait bouger le cadavre avec mes fils magiques. Au moins, ça m’a permis de me libérer de la menace de ton sabre. Je préfère en effet être en face de celui qui m’interpelle, question de principe."
Il jouait avec moi... Il jouait avec mes réactions, les analysant. Il jouait avec ses mots, mais je sentais qu'il était sur la défensive. Intelligent, ou seulement vigilant, il savait qu'on ne plaisantait pas aisément avec un tueur... Il continua de parler.
"Tu ne fais pas parti d’eux non plus, n’est-ce pas ? Alors nous serions deux assassins pour une unique mission. Voilà qui est problématique. Qu’est-ce que tu en dis ? On s’entretue et le gagnant s’occupe des bandits, ou bien on s’allie pour voir qui en extermine le plus rapidement ?"
Intéressant... Je ne bougeai pas, puis sourit. Je m'amusai de la confiance qu'il avait. Certes, il était agile, il était doué, et visait juste. Il savait tuer, mais face à moi, ceci ne suffisait pas.
"Tu me fais une proposition, après avoir démontré tes talents... Tentant, mais tu sembles penser être hors de danger."
Alors, ma main gauche, toujours enveloppée dans les plumes que j'avais créées, se contracta doucement. Apparaissant sur le cou de mon interlocuteur, et resserrant faiblement sa "gueule" dessus, mon "serpent à plumes" se montra. En effet, ce sort que j'avais utilisé, normalement destiné au cadavre "vivant" était le Quetzalcoatl, une sorte de grappin en forme de serpent, fait de plumes noires résistantes, et tranchantes au bout, au niveau de la bouche du sort. Je ne serrais pas, cette action ayant eu pour seul but de lui montrer que j'étais resté maître de la situation.
"Cet endroit n'est pas éclairé, et certaines zones sont noires comme la nuit. Il est aisé de cacher des choses sombres...comme ce sort..."
Ma petite explication faite, j'annulai le sort, et m'avançai vers lui, sabre à la main. J'arrivai juste devant lui.
"Un combat ne ferait qu'alerter les bandits... Alors va pour la deuxième proposition... Que le meilleur gagne."
L'esprit de compétition... Le mien était débordant. J'aimais prouver mon talent, ma supériorité. Je voulais, à présent, gagner cette course au meurtres.
Des voix se rapprochèrent soudain. Je regardai mon adversaire, devenu en si peu de temps un rival. Je lui souriais, tandis que mon corps s'effaçait lentement.
"Si tu ne te dépêche pas, j'en aurais fini avant que tu ne te lèves...""
Et mon corps devint invisible. Trois secondes plus tard, les quelques brigands dans les couloirs étaient égorgés, et je continuai ma route. Je ne pris pas la peine de me retourner, je savais qu'il suivrait... Je restai néanmoins sur mes gardes, imaginant chaque éventualités, afin de pouvoir le contrer si jamais il décidai de m'attaquer...
La Mort Noire entre dans ton jeu, alors joue. Tue. Nettoie ce repaire d'hors la loi, mais surtout, n'essaie pas de t'en prendre à la Mort, car dans ce cas, tu seras le seul à souffrir...
Tout se jouait à ce moment. Le marionnettiste faisait face à l’autre assassin et venait de déclamer sa tirade. La proposition voilée de Jiro fit mouche, et l’autre homme eu un sourire, à son tour. « Tu me fais une proposition, après avoir démontré tes talents… Tentant, mais tu sembles penser être hors de danger. » Il exécuta un geste simple et une ombre enlaça dangereusement le cou de Jiro. La pression exercée par l’étrange arme – qui semblait vivante – de l’autre homme n’était pas suffisante pour le tuer. Là encore, l’autre n’agissait que par simple envie de montrer qu’il était, potentiellement, plus puissant, et qu’il maitrisait la situation. Jiro, avec ce constat, ne pouvait qu’être satisfait.
« Cet endroit n'est pas éclairé, et certaines zones sont noires comme la nuit. Il est aisé de cacher des choses sombres...comme ce sort... » Jiro remarqua le bras gauche de l’homme, recouvert de longues et sombres plumes. Etait-il un mage de Take-Over ? Sa magie semblait beaucoup plus complexe que ça, Jiro n’avait toujours pas compris qu’est-ce qui s’était réellement posé autour de son cou et qui venait justement d’être annulé, mais il ne le fit pas paraitre et resta stoïque. L’autre s’avança, toujours amusé par la tournure des évènements. « Un combat ne ferait qu’alerter les bandits… Alors va pour la deuxième proposition… Que le meilleur gagne. »
Oui, Jiro pouvait définitivement être satisfait. Il avait réussi à canaliser les possibles pulsions d’un assassin en lui proposant ce challenge alléchant. Il s’en fichait de gagner, cela lui importait peu, il préférait seulement stimuler la compétitivité de l’inconnu pour mieux savoir à qui il avait affaire. Tandis que l’autre disparaissait progressivement, encore une manifestation de son intrigante magie, des bruits de pas accompagnés de voix se rapprochaient, comme lançant le signal de départ de leur jeu improvisé. Juste avant de ne devenir complètement invisible, la voix de l’inconnu se répercuta dans un dernier écho dans la tête de l’autre assassin : « Si tu ne te dépêches pas, j’en aurais fini avant que tu ne te lèves ». Il semblait sûr de lui, et déjà en marche. Jiro préféra se garder de tomber dans l’excitation et resta sur ses gardes habituelles. Il suivit l’autre homme en dehors du petit local où ils s’étaient rencontrés pour continuer dans un vaste couloir. Déjà de nouveaux cadavres s’entassaient sur le chemin de l’impitoyable et invisible assassin. Jiro ne pouvait s’empêcher de sourire, presque fier d’observer sans craintes le travail d’un collègue. Le mage s’apprêtait à continuer sur les pas de l’autre, quand il arriva à une intersection.
Il marqua l’arrêt pour réfléchir. Aucun indice ne laissait présager quelle voie avait emprunté l’homme-invisible. Jiro s’attacha les cheveux en un chignon derrière sa tête et arrangea ses vêtements avant de continuer dans le couloir le plus à sa gauche. Quelques mètres plus loin, il tomba nez-à-nez avec un jeune homme, visiblement novice chez les brigands, et le nouveau venu manqua de s’écraser sur l’inexpressif intrus. « Oh, excusez-moi ! Je... on m’envoie chercher ceux qui sont partis au local, ils sont beaucoup trop longs. » Jiro baissa le regard vers le jeune garçon. Celui-ci ne semblait pas encore comprendre entièrement la situation. « J’ai le malheur de t’annoncer la mort de tes camarades. _ Quoi ? Mais comment c’est possible… ? » Le garçon devint blême et recula, puis il poussa un cri d’effroi en faisant volte-face. Il disparut à une prochaine intersection et Jiro resta immobile, confiant. Il n’eut pas à attendre longtemps que déjà, alertés par le cri, un dizaine de brigands, beaucoup plus aguerris que le jeune homme que Jiro venait de rencontrer, arrivèrent. « Hé, t’es qui toi ? » Jiro fit une légère révérence comme unique réponse. Offensé, le bandit qui lui avait posé la question s’avança vers l’assassin en retroussant ses manches. A hauteur de frêle Jiro qui n’avait pas esquissé le moindre geste, il tenta de l’assommer d’un coup de poing, mais le mage était plus rapide et se retrouvait déjà dans le dos de son ennemi. Celui-ci eu le temps de se retourner, incrédule, et Jiro lui lança deux aiguilles pour lui crever les yeux. Alors que la brute s’écroulait dans un hurlement de souffrance, Jiro s’avança alors, tout sourire, vers les autres qui étaient restés en arrière.
Le groupe de bandit fut d’abord décontenancé, puis quelques-uns reprirent consistance et s’emparèrent de leurs armes pour foncer sur l’intrus. Agile, le marionnettiste se contenta de parer les premières attaques puis, après avoir semé le trouble parmi ses adversaires avec ses esquives répétées, il lança une rafale d’aiguilles pour calmer toute l’ardeur de ses cibles. Tous tombèrent sur le sol dans un dernier soupir. Jiro s’apprêta à continuer son chemin, mais se stoppa au dernier moment, aux aguets. Il sentit une ombre glisser dans son dos et se retourna au dernier moment pour voir qu’on l’attaquait. Il esquiva une lame qui traversa l’air à ses côtés et bondit en arrière pour mieux discerner son adversaire. C’était un homme qui venait de recevoir une aiguille en plein crane et qui venait de mourir, mais il était debout et toujours armé. Jiro découvrit alors au loin le jeune garçon effrayé, qui avait les bras levés en direction des cadavres. C’était un marionnettiste, tout comme l’assassin, et il utilisait les brigands tués pour recommencer à attaquer indéfiniment sa cible. « C’est une blague… »
Jiro esquiva une nouvelle attaque et lança une aiguille en direction du mort-vivant, mais celui-ci ne broncha pas – ce n’était plus qu’un pantin, une simple aiguille ne changerait rien. Les cadavres commençaient à se relever un-à-un et Jiro se retrouva rapidement encerclé. Avant qu’il ne soit trop tard, il tenta de toucher avec un de ses projectiles le jeune marionnettiste au loin, mais celui-ci était déjà caché par deux cadavres qui le protégeaient par leurs corps massifs. Jiro eu un soupir, puis invoqua sa marionnette Sheena, la panthère. La bête noir apparut à ses côtés et cracha en direction des cadavres ambulants, puis sa queue s’allongea pour libérer un sabre dont Jiro s’en empara. Finalement armé grâce à sa marionnette qui était plus un arsenal de guerre qu’un animal, il s’attaqua aux premiers pantins qui croisèrent sa route et se défit d’eux habillement. Sa panthère, dans son dos, était suffisamment imposante pour repousser les autres pantins. Jiro se rapprocha donc sans mal du jeune marionnettiste, il se débarrassa de ses deux gardes du corps et le défia avec son sabre.
« C’est la première fois que je croise un mage de Fiore qui utilise le même art que moi. Que penses-tu de Sheena, ma panthère ? _ C’est… c’est ingénieux de cacher des armes à l’intérieur de son corps. _ Oui, j’en suis plutôt fier. Tu es jeune mais tu arrives à contrôler plusieurs corps en même temps, je suis impressionné. Quel dommage. » Jiro baissa son sabre et trancha d’un coup les deux avant-bras du jeune garçon, l’empêchant d’utiliser sa magie. Jiro le regarda tomber à terre, tout en se questionnant sur les bandits à qui il avait affaire. Ce garçon semblait n’être qu’un larbin parmi eux, et pourtant il était déjà un mage d’un niveau avancé. Cela voulait dire que Jiro allait tomber sur des spécimens très intéressants. Il devait rester sur ses gardes.
Alors que le jeune garçon succombait dans la douleur, Jiro, son arme ensanglantée en main, continua sa route dans l’entrepôt aux côtés de sa dangereuse panthère. Il se demandait où l’homme-invisible pouvait être, et espérait le retrouver bien assez vite, histoire qu’ils s’amusent ensembles.
Sujet: Re: Knockin' on Chaos Door • Jiro Yu & Yoite Kyumizu Mer 14 Mai - 22:48
Logan S. Crow
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Playin' on Chaos Jail
Feat. Jiro Yu
Je devins invisible, et déjà, je parsemai les tunnels de corps sans vie. Je le sentais... Je sentais mon concurrent me suivre. Je m'amusais de gagner ce concours, mais me méfiais toujours...
Soudain, j'arrivai à une intersection... A droite, ou à gauche ? Je sautai, abatant ma lame noire sur la tête du dernier bandit présent dans ce couloir, puis, finalement, m'engouffrai à droite...
Je continuai longtemps comme ceci, rendant fous les ennemis en faisant du bruit à plusieurs endroit, les déstabilisant, et les amenant à tuer leur confrères... Ainsi, je restais invisible le plus longtemps possible... Quatorze...
Je continuai ma route, dans un couloir devenu vide... Pas un bruit, pas une respiration, pas un gémissement, et pas une seule sortie... étais-je tombé dans une illusion ? Alors que j'étais toujours transparent ?
"Je te voiiiiiiiis..."
Une voix sinistre perça le silence du lieu. Me voir ? Pouvait-il vraiment me voir ? La voix ténébreuse, plus dérangeante que toutes celles que je pus écouter par le passé, retentit de nouveau sur les murs du repère.
"Je te félicite..."
Un écho des plus horrible fit rage dans ma tête... Cette voix n'était pas réelle... elle se diffusait dans ma tête, et je plaçai mes mains sur mes oreilles, en vain.
"Tu as tué mes amiiiiiiiiiiis..."
Je ne parlais pas, et m'agenouillai, devenu en sueur, des frissons parcourant mon corps de partout, jusque dans les plumes de mes lames noires...
"Je dois les venger..."
Je gémis finalement, collant ma tête contre le sol, faisant tomber mon épée, non complètement rangée dans son fourreau, et provoqua un tintement métallique.
"Je te voiiiiiiiis..."
Une force invisible s'empara de moi, et sembla m'étrangler intérieurement, alors que je touchai ma gorge, sans rien y trouver... Quelle horrible magie... Je finis par crier, hurler, mais sans effet, ayant ôté toute vie aux alentours, et m'étant engloutit dans cette zone perdue...
"Je te vois !!! "
Dans un sursaut de stupeur, mon corps fut projeté contre le mur, ma main ayant tout juste le temps d'attraper la lame de mon katana, et le mur se brisa, tandis que je passai au travers de plusieurs pièces, avant d'atterrir, toujours sous ma forme non visible, sur un hors la loi, l'étouffant. La voix, encore présente dans mon esprit, continua ses tortures psychiques, me soulevant, et me lançant contre le sol. Mon corps eut seulement le temps de projeter une plume tranchante jusque dans la gorge du brigand tout juste écrasé. Quinze... Cette action eut pour effet de me rendre visible, lentement, tandis que mon corps, telle une marionnette, était poussé sur un autre bandit malchanceux...
Je redevins finalement entièrement visible, sans aucune blessure apparente, assis sur un ennemi, me tenant face à... lui. J'étais sur l'homme que mon rival voulait tuer. J'observai un instant mon être, ne sentant plus l'étrange présence, puis, finalement, mes yeux se posèrent sur celui que mon corps venait d'aplatir. Lui ayant écrasé la tête, je l'avais achevé. Je restais un moment comme ceci, avant de sourire (chose rare), et de m'adresser au marionnettiste.
"Ca m'en fait seize."
C'était effectivement le seizième ennemi que je tuai, depuis le lancement du défi. Puis je me relevais, péniblement, remarquant tout juste l'animal aux côtés de l'autre assassin.
"Sympa ce truc... "
N'ayant que faire des animaux, je me tournai vers son maître, tandis que mes dernières lames sortaient de mes avants bras, dans la direction de mes coudes, me préparant ainsi à toutes menace... Mon visage devint sombre, mon aura emplit l'étroit couloir, et je lui posai une question à laquelle il avait intérêt à répondre, ma colère ayant atteint la limite du supportable...
"Quel est ton nom ?"
La Mort Noire a fait un rencontre des plus étranges, mais ne peux te la confier tant qu'elle n'a pas un contrôle total sur toi... Décline ton identité, ou subis son châtiment...
Le sang coulait lentement de la lame de Jiro et se répandait à ses côtés, laissant de petites gouttes sombres sur son chemin. Depuis le flot de bandits et sa rapide exécution du marionnettiste, Jiro n’avait croisé que des brigands isolés ou en petits groupes, qu’il se contentait d’abattre sans ménagement. Ses pensées étaient ailleurs et étaient portées sur l’autre homme, l’autre assassin qui partageait son but et qui prenait à cœur leur pseudo-compétition. Il ne l’avait toujours pas retrouvé et cela l’embêtait, car c’était finalement la seule personne intéressante qui se trouvait sans aucun doute dans l’immense entrepôt. Par malchance, cette cible était invisible.
Jiro croisa un groupe de quatre bandits qui lui avertirent qu’ils avaient lancé l’alerte et que des renforts arriveront. Il n’y fit pas attention et se contenta d’en tuer deux – un troisième s’apprêtait à passer sous sa lame mais une sorte d’explosion les surprit tous, et le mur adjacent se brisa, comme si un boulet de canon venait de le transpercer. Ce-dit boulet heurta le bandit que Jiro voulait tuer, qui se fracassa contre le mur opposé, et Jiro vit avec stupeur que c’était son rival, qui reprenait consistance en sortant de l’invisibilité, qui venait d’être propulsé à toute vitesse. Etait-ce délibéré ? Surement pas. Jiro regarda parmi le trou béant dans le mur et vit que l’autre assassin venait de traverser plusieurs pièces, mais tout au fond, il ne discerna rien. Soucieux, il se retourna quand même vers l’autre assassin, qui venait d’écraser le dernier bandit avec un sourire malicieux.
C’était sa seizième victime – et Jiro se rendit alors compte qu’il avait oublié de compter. L’autre homme remarqua rapidement Sheena mais se tourna directement vers l’assassin. Un étrange malaise empli la pièce tandis que de nouvelles plumes poussaient sur son corps. Sans quitter Jiro de son regard presque colérique, il parla d’une voix sèche « Quel est ton nom ? »
Décliner son identité, voilà un intéressant dilemme. Son père lui avait toujours appris que c’était la chose qu’il ne devait jamais faire, qu’il devait à tout prix ne jamais dévoiler son visage ni son prénom. Mais il n’était plus un assassin à la solde des Yu, il s’était émancipé depuis longtemps déjà et réussissait à combattre ces principes trop longtemps imprégnés en lui. Désormais, il avait l’amour du risque. Que risquait-il à offrir son nom à cet autre homme ? Quelque chose de neuf. « Je m’appelle Jiro Yu. Et toi ? »
Il lui rendit son sourire mais en restant amical. Trois bandits arrivèrent au bout du couloir où ils se trouvaient mais Jiro les exécuta en leur envoyant un salve d’aiguilles mortelles en plein visage. Il atteint ses cibles sans détourner le regard de l’autre assassin. « Oh, voilà que je m’en souviens. Avec eux, je suis à dix-sept victimes. Ce nombre risque d’augmenter, apparemment des renforts vont arriver. » La réaction de l’assassin que Jiro attendait maintenant par-dessus tout allait être absolument décisive pour la suite et déciderait de leur sort à eux deux. Le marionnettiste avait été sincère en offrant son identité, et en attendait autant de la part de l’autre homme. Et pour rajouter une tension à la scène déjà délicate, il venait de défier, à nouveau, l’assassin face à lui en lui annonçant que pour l’instant, il gagnait la compétition. Le colérique mage aux plumes n’allait sans doute pas rester serein face à ces annonces, et Jiro se délectait à l’idée d’en savoir plus sur son original rival.
Sujet: Re: Knockin' on Chaos Door • Jiro Yu & Yoite Kyumizu Ven 23 Mai - 10:54
Logan S. Crow
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Titre : Yoite la-plume-au-cul Noire Crédit : Dadou Feuille de personnage Maîtrise Magique: (16990/35000) Mérite: (792/800)
Killin' on Chaos Door
Feat. Jiro Yu
Je me tenais devant lui, lames sorties, le toisant de mon regard noir. J'étais en colère, pour avoir été utilisé comme un projectile...un simple boulet de canon... Ce type... Ce type était resté dans l'ombre, tandis que j'avais été découvert... Alors j'avais joué la carte de la haine, et avais demander d'un ton ténébreux le nom de l'assassin en face de moi. Il semblait réfléchir... Vas tu me laisser connaître ton identité ? Toi, assassin ? Il ouvrit la bouché et ses paroles me parvinrent.
"Je m'appelle Jiro Yu, Et toi ?"
Ses yeux me fixaient, comme pour me dire "Je ne mens pas !", mais sa vocation de tueur ne me mettait pas en confiance. A peine allais-je rétorquer que je ne pouvais ni savoir s'il disait la vérité, ni lui donner mon propre nom, que trois bandits accouraient. Une volée d'aiguilles partit en leur direction, et tous s'affaissèrent.
"Oh, voilà que je m'en souviens. Avec eux, je suis a dix sept victimes. Ce nombre risque d'augmenter, apparemment des renforts arrivent."
A ma colère déjà présente s'ajouta un soupçon d'amusement. Il me provoquait, cherchant querelle avec moi. Après tout, il n'était pas faible... Mais me battre ne lui serait de nulle aide... Alors il choisissait de gagner, ou de me provoquer...
"Tu es à dix sept maintenant, mais il y a deux minutes, tu n'étais qu'à quatorze... Je pense pouvoir te rattraper aisément."
Je me retournais, mon armure de plumes se reconstituant dans mon dos, après qu'elle ait été brisée par la traversée des murs. Je grimaçais, la douleur se faisant toujours sentir, mais mon visage ne le regardait plus, et il ne devait pas le voir... Je m'avançai dans le couloir, me demandant si je devais donner mon véritable nom... Généralement, dans ce genre de cas...
"On m'appelle la Mort Noire... Peut être as tu déjà entendu parler de moi..."
J'arrivais au croisement du tunnel, et, sans même prendre la peine de le regarder, me mis en garde : une bande d'environ dix brigands arrivait d'un côté, tandis que de l'autre, cinq hors la loi à l'aura de magie s'avançaient... Mes bras étaient disposés en croix, faisant que mes lames formaient un X aussi grand que moi. Un coup d'œil vers les dix me suffit à comprendre qu'ils n'étaient pas confiants... Mes bras s'écarteront rapidement, les plumes partant de tous côtés... Un... Deux... Trois... Quatre... Cinq... Six... Seulement 60 % des bandits non expérimentés furent touchés en plein ventre, en plaine tête, tandis que du côté des mages, une plume était arrivée dans son cou, sans le tuer pour autant.
J'arquai un sourcil, et pris mon sabre en main, du sang toujours sur la lame blanche de maginium... Venez donc, je m'ennuie...
Je tournai la tête vers "Jiro", et lui t'invite ces mots.
"Me voilà déjà à vingt-deux. Prends les armes, et viens te battre, si tu veux vaincre..."
Déjà, un ennemi m'attaqua, et j'effectuai une rotation de mon corps, avant de lui trancher la gorge. Puis ma Danse des Cinq Lames fit rage, et je me jetais sur les mages, me désintéressant des non magiciens... Un boule de feu fusa vers moi, et l'espace restreint du couloir m'empêchait de l'éviter. Je devais l'encaisser. Alors je révélai mes ailes, noires comme la nuit, belle comme un éclat noir, hérissées de plumes, griffant les murs par leur longueur. Tout de suite, l'aura de ma personne enlaça l'espace, faisant sûrement frémir quelques brigands...mais pas lui, je le savais...du moins, j'espérais... Elles se placèrent devant moi, créant un bouclier, et la boule de feu s'écrasa dessus, me brûlant ( mes ailes sont des parties de moi ), et lâchant une odeur de grillé dans l'air. Pour le tireur, ce fut une victoire, mais de courte durée, mon corps étant maintenant assez proche de lui.
Mes sombres ailes se rabattirent sur le côté, et si les quatre autres hors la loi doués de magie s'étaient écartés, lui non. Je lui déchiquetai le visage, et l'envoya valser contre un des murs. Une lame vint lui caresser le cou, et je me tournai de nouveau vers mon rival.
"Si jamais tu révèles ce que je vais te dire, tu finiras comme lui..."
J'empalai le pyromancien.
"Je me nomme Yoite... Maintenant, tue les tous, pour avoir entendu comme toi le prénom de la Mort Noire..."
Sur ces mots à la fois preuves de confiance, et de terreur, je répartis contre les brigands sur lesquels je voyais déjà leur fin... De mes mains...
La Mort Noire t'a confié son secret, en partie... Fais ce qu'elle te dit, et peut être en sortiras tu indemne...ou simplement vivant...
L’autre assassin se détourna après avoir obtenu les réponses de Jiro. Sa carapace recouvra à nouveau son corps, les douces plumes déchirant sa chair pour sortir de son corps. Il lui offrit, évitant tout contact par le regard, un simple surnom. La Mort Noire. S’afficher avec un tel pseudonyme voulait certainement dire qu’il commençait à être reconnu dans le milieu, même si Jiro n’en avait jamais entendu parler. Il avait donc face à lui un assassin coriace qui avait dû laisser derrière lui de nombreuses victimes. Le marionnettiste se demandait quel surnom on pourrait lui attribuer, si un jour on se rendait compte que lui aussi laissait une trainée de sang chaud sur son passage, mais il fut arraché à ses rêveries par l’arrivée subite des renforts pour les brigands. Voilà que les deux assassins se trouvaient encerclés, car à leur gauche se trouvaient dix bandits menaçants, et à leur droite seulement cinq mais dont l’aura ne laissait pas présager de simples combattants. L’assassin violet se mit à l’action, et pour la première fois Jiro pu contempler pleinement l’art de son rival.
Des plumes jaillirent de ses deux bras pour toucher les deux groupes de bandits, et une bonne partie tomba subitement à terre, tranchés par les tranchants projectiles. Un bandit se rua sur lui mais il s’en défit habilement avec sa lame. Une sphère enflammée traversa l’espace, émergeant du groupe restreint de bandits, et le tueur s’enveloppa dans ses longues ailes pour contenir l’impact, puis, totalement sauf, bondit vers le pyromancien pour l’abattre sans lui accorder ne serait-ce qu’une seconde de répit. « Si jamais tu révèles ce que je vais te dire, tu finiras comme lui... Je me nomme Yoite... Maintenant, tue les tous, pour avoir entendu comme toi le prénom de la Mort Noire... »
Jiro, presque stimulé par le dévoilement de l’identité de la Mort Noire, commença alors à bouger. Il demanda à Sheena d’aller s’occuper des quelques bandits à gauche, ceux qui ne présentaient aucune habileté magique, car il savait qu’elle n’aurait aucun mal à s’en défaire à elle seule. Pendant ce temps, il rejoignit son rival, le prénommé Yoite, pour faire face aux quatre bandits magiciens. « Enchanté Yoite. Laisse-moi te montrer ce que je vaux. » Il s’avança alors vers ses adversaires, et deux d’entre eux firent de même pour l’abattre. Le premier, visiblement rééquipementiste, fit apparaitre dans ses mains un duo d’épée qu’il fit tournoyer en direction du marionnettiste. Le second, fit apparaitre dans ses mains des petites balles de ping-pong et il en lança quelques-unes en direction de Jiro. Ce dernier, toujours armé du sabre qu’il avait dérobé à l’un des bandits, voulut dévier les quelques balles qui jaillissaient vers lui, mais à l’instant où sa lame les toucha, celles-ci explosèrent instantanément, projetant Jiro quelques mètres plus loin. Il se releva directement, amusé, et lâcha le piteux sabre qu’il tenait et qui était maintenant inutilisable à cause de l’explosion. Il avait face à lui un mage explosif, par conséquent, et cela lui offrait un beau challenge.
Il leva ses deux bras en direction de ses adversaires et fit apparaitre sa marionnette Sayuki, la grande blonde malicieuse, à un pas du mage de rééquipement. Celui-ci, surpris par cette soudaine apparition, se fit maitriser par la marionnette qui lui plaça une aiguille sous la gorge puis se retourna vers les autres bandits avec son nouvel otage. Jiro s’avança alors et s’adressa au mage aux explosions. « J’ai une proposition à te faire. Si tu acceptes, ton ami est sauf. Si tu refuses, nous vous tuons tous. Est-ce que tu me donnes ton accord ? _ Hé… C’est quoi la proposition ?! » Le regard de Jiro plongea dans celui du mage explosif et resta profondément ancré dedans. L’autre mage fut totalement estomaqué par ce qu’il vit. Dans les yeux de Jiro, il n’y avait aucune once de folie ou de démence. Non, il n’y avait qu’un regard on ne peut plus rationnel sur la situation. Le mage vit, en regardant les yeux de Jiro, que Jiro ne blaguait pas et qu’il était infiniment sérieux et sûr de lui. Il vit que la proposition qu’il lui faisait était tacite, et qu’il devait impérativement accepter sinon il allait mourir. Lâchement, le mage explosif murmura alors « Je suis d’accord… »
Quand Jiro utilisait ce procédé pour soumettre ses ennemis à sa volonté, la proposition qu’il faisait n’était pas orale mais magique. De ses doigts fins, des fils magiques quasi-invisibles se dégageaient pour aller s’accrocher à son interlocuteur. Présentés comme ceci, ils n’étaient d’aucune utilité, car pour faire de son interlocuteur sa marionnette, Jiro devait avoir l’accord de celui-ci, qu’importe la forme que le pacte prenait. Une fois la volonté de l’autre à la merci du marionnettiste, celui-ci pouvait faire ce qu’il voulait de son nouveau jouet. Et justement, le mage explosif venait de donner son accord. Son regard devint trouble et il resta immobile pendant quelques secondes. Puis Jiro lui demanda par la pensée de créer deux sphères explosives, ce qu’il fit. Jiro, amusé comme jamais, lui demanda de lancer les deux sphères sur les deux autres mages qui étaient restés en retrait jusqu’alors. Ce qu’il fit. Quand les deux mages explosèrent, n’attendant aucunement un retournement de veste de leur allié, la marionnette Sayuki trancha la gorge du rééquipementiste.
Les trois corps tombèrent à terre, le dernier, totalement contrôlé par Jiro, restait debout au centre des cadavres. Sheena, qui venait de tuer les bandits non-mages dans leur dos, vint rejoindre Jiro et Yoite et se frotta aux jambes de son maître. Sheena et Sayuki disparurent, Jiro préférant contrôler uniquement le mage aux explosions pour être davantage concentré à l’avenir. « Voilà ce que je peux faire. On continue ? » Il commença à marcher, continuant leur progression dans le couloir, tout en continuant à s’adresser à Yoite. « J’ai été endormi pendant ces six dernières années dans le Palais Royal d’Ajatar Virke, par conséquent je ne suis pas au courant des derniers évènements importants qu’il y a eu dans le royaume. J’étais dans une guilde autrefois mais elle est dissoute aujourd’hui, il me semble, et je n’ai pas envie d’y retourner. » Ils arrivèrent au bout du couloir devant une large porte. «Je crois que ça mène à la pièce principale de l’entrepôt. La dernière pièce que nous n’avons pas encore visitée. Tu penses qu’il y a du monde à l’intérieur ? » Pour s’en assurer, il demanda à sa marionnette d’avancer en éclaireur. Celle-ci ouvrit la porte et fit quelques pas dans la pièce plongée dans l’obscurité. Puis la marionnette fut tranchée en deux par une ombre. Jiro se mit sur ses gardes, soucieux. « Oui, visiblement, il reste quelques adversaires ici. On y va ? »
Sujet: Re: Knockin' on Chaos Door • Jiro Yu & Yoite Kyumizu Mer 4 Juin - 18:14
Logan S. Crow
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Titre : Yoite la-plume-au-cul Noire Crédit : Dadou Feuille de personnage Maîtrise Magique: (16990/35000) Mérite: (792/800)
Yellin' on Chaos Jail
Feat. Jiro Yu
Après le massacre, nous marchâmes dans le long couloir, et l'assassin prit la parole
"J’ai été endormi pendant ces six dernières années dans le Palais Royal d’Ajatar Virke, par conséquent je ne suis pas au courant des derniers évènements importants qu’il y a eu dans le royaume. J’étais dans une guilde autrefois mais elle est dissoute aujourd’hui, il me semble, et je n’ai pas envie d’y retourner. "
J'écoutai, mais cela m'était complètement égal. Cependant, je me décidai à lui répondre.
"J'ai aussi été endormi..."
Je ne voulais pas parler de ma lamentable conduite lors du réveil, où je m'étais rendu, un court instant, dépendant du Conseil.
Nous arrivâmes près d'une porte, et le pantin de mon rival fut tranché en deux. Il se mit en garde, comme moi.
"Oui..."
Mes lames noires, qui s'étaient rétractées, coulèrent de mes bras, et mes ailes s'hérissèrent.
"Allons y !"
J'entrai en premier, et tout de suite, je sentis quelque chose foncer sur moi. Instinctivement, je me baissai, et la lame d'une hache passa au dessus de moi. Je ne pus la voir clairement, mais c'était gigantesque. Je roulais alors au sol, pour me relever.
"Ooooooooh, mais revoila mon pantiiiiiin."
Cette vois stridente résonnait dans toute la pièce, sombre. C'était celle qui m'avait fait traversé les murs, et à l'entendre, j'en eu des douleurs au dos.
"Traverser les murs ne t'a t il pas suffiiiiiiiit ?"
Enragé, je lançai une plume vers le fond de la pièce, mais bien sûr, en vain.
"Allons... Tu peux faire mieux que ça..."
Cette voix me tapait sur les nerfs, et j'oubliai tout ce qu'il y avait autour de moi, dans cette salle. Mes ailes se recroquevillèrent sur moi même, puis s'étendirent, projetant des plumes de partout.
"Où te caches tu ?!?"
Toute mon attention était fixée sur cette voix, et je cherchai à en trouver l'origine.
"Ma voix te dérange... Elle te hante... Elle t'énerve... Mais tu attendras avant de me voir... Sortez mes poussiiiiiins... Sortez, et tuez les."
Et ils arrivèrent, gouvernés par cette voix. Ils étaient nombreux, mais leurs auras m'informèrent que la moitié d'entre eux n'étaient pas mage. Je me tournai alors vers Jiro, et sans un mot, fonçai sur lui, lame en avant. Ma lame passa à côté de sa tête, et j'embrochai une ombre, venue de derrière. Et d'autres arrivaient... Nous fûmes encerclés.