Je l'aidai, tuant son agresseur, ce qu'il apprécia. Mais nous nous retrouvâmes encerclés. C'était cette voix. Cette voix qui dirigeait tout... Il devait sûrement être le chef des bandits.
Je voulus le tuer, le chercher dans ce décors sombre, mais La voix de mon collègue me ramena à la raison.

"Il y a des mages parmi eux, il faut rester concentré et ne pas se laisser distraire, d’accord ?"

Je grimaçai. Personne ! Personne ne pouvait donner d'ordre à la Mort Noire... Cependant, il fallait admettre qu'il avait raison. Alors je focalisai mon attention sur les différents hors la loi nous entourant, riant en en voyant un s'approcher, demandant qui nous avait envoyés. Le pire, c'était sans doute que je ne savais pas moi même qui était l'homme qui nous avait demandés de nous occuper de ces brigands. Jiro prit la parole, répondant à la question de l'homme dans une classe digne de celle de la Mort Noire.

"Voici Yoite et je suis Jiro. Nous sommes assassins et nous voulons être discrets. Comme vous connaissez notre identité, cela nous donne une raison de plus de vous tuer."

Il était fourbe. Il ne faisait que décourager aux plus trouillards d'entre eux, et énerver les plus forts, la meilleur façon de les surprendre. Il me ressemblait finalement. Il écrasait, comme moi, les ennemis, par la prétention, avant de les battre. Mon sourire en coin, je le perçus sur ses gardes, prêt à passer à l'action.

"Quand je te dis de sauter… saute le plus haut possible !"

Je le regardais, les yeux ébahis. Mes ailes n'étaient pas là pour rien, tout de même... "Sauter le plus haut possible... Dire "Voler" aurait été plus simple...
J'étais en revanche très impatient de voir ce qu'il voulait faire.

"Inutiiiiile... Nous sommes plus de quarante..."

"Saute !"

Mes ailes, puissantes et imposante, se secouèrent, me faisant décoller. Je pus alors voir la toile d'araignée, et cette combinaison avec la panthère. J'en profitai pour m'éloigner, m'envolant plus haut, libérant mes pluies de plumes, touchant quelques ennemis. Et Jiro s’éclipsa.

Quand à moi, je décidai de faire de la lumière dans cette foutue pièce trop sombre. Armé de mes griffes, je m'élevai rapidement, et les plantai dans le plafond, afin de faire exploser celui là, en un souffle puissant. Et la lumière de la Lune pénétra dans la salle, alors qu'une bonne partie des brigands furent écrasés.

"Bandes de salops !!"

Une forme noirâtre se forma au milieu de la pièce.

"A GENOUX !"

Sans en comprendre la raison, mon corps tomba lourdement au sol.

"Ma première magie est une puissante télékinésie, messieurs... Vous allez comprendre votre douleur."

Et alors que mes plumes envahissaient mon corps, pour former une armure et le manteau d'invisibilité, je fut projeté contre le mur, comme poussé par une force hors du commun. Ce gars là était fort... très fort... Mais condamné. Je tendis les bras, et deux serpents à plumes prirent racines dans mes épaules, et partirent vers le mage ennemi, s'agrippant à tout ce qu'il pouvait, sans espoir.

"Hahaha, et vous comptiez me tuer ? Pitoyable."

Je regardai alors Jiro, pour savoir s'il avait réussi à éviter la télékinésie ? J'espérais que oui, car ce type ne semblait pas vouloir me laisser l'attaquer... En effet, mes Quetzalcoatls avaient été plantés dans le mur derrière moi...

La Mort Noire se retrouve enfin face à l'homme qui s'en ai servit comme d'une balle rebondissante... Elle le tuera, assurément...

Touché par l'attaque télékinétique, je ne parvenais pas à bouger. Mon rival, en revanche, en disposant ses marionnettes, avait réussi à se libérer de cette emprise, et s'était débarrassé des derniers gêneurs. Il était cependant affalé, presque inconscient. Je le remerciai d'un signe de tête, chose qu'encore une fois, je n'aurais pas crut possible. Mais il avait fait son travail, un travail remarquable, un bon massacre, tout en m'ayant montré la faiblesse de l'attaque du chef des brigands...

"Hé bien... Il semblerait que nous soyons que tout les deuuuuuuuux... Comment comptes tu t'en sortir, à genoux comme tu eeeeeees ?"

Sa voix stridente m'agaçait au plus haut point, et mes pulsions meurtrières s'agglutinaient. Mais impossible de se défaire de cette attaque, à moins de...

Alors, de mes bras, mes serpents à plumes se créèrent, et errèrent dans la pièce, répartissant le poids du sort et libérant en partie mon corps. Je quittai alors cette position à genoux, et, menaçant, m'approchai, bien que lentement, du chef. Celui ci balbutia

"C...Comment ? Comment est ce possible ? Non ... Non !!! Noon !!! NOOON... tu ne pensais tout de même pas m'avoir comme ça ? Tu me sous estimes donc autant ? C'est maaaaaaaal...""

Encore cette voix stridente, et insupportable. je serrais les points, ceux ci devenant noirs de plumes, alors que mon adversaire tendait les bras vers moi.

"Volez mes petits, voleeeeeez"

Aussitôt, les armes des bandits défaits volèrent dans ma direction. Je ne pouvais pas les parer, et avais du mal à les esquiver, le sort de télékinésie faisant toujours effet sur moi, bien que réduit par mes serpents. Aussi, en bougeant mon corps, je parvins à en éviter quelques unes. Une dague, néanmoins me frôla, et me toucha au flanc droit. Je retins mon hurlement, jusqu'à ce qu'une lance me déchiquette l'épaule gauche. J'hurlai alors ma douleur, avant de recouvrir mon corps de plumes.

"Pourquoi avoir attendu avant de mettre ton armure ? Es tu idiiiiiot ?"

Quel crétin. Pourquoi serais je idiot, si un plan était défini dans ma tête ?

"Parce que..."

Je plantais alors sauvagement mes griffes apparues dans les pieds du mage, faisant disparaître mes Quetzalcoatls. Alors, je retombais à genoux, mais, en retirant les griffes, je créai l'explosion de souffle. Je pus alors projeté le chef, et me libérer de son sort. Puis je fondis sur lui.

Il para, avec une lance, et un combat mortel à l'arme blanche s'en suivit. Je parai, puis contre attaquai, esquivant par moment. Il sautai pour esquiver, puis feintai. Nous étions au coude à coude, mes ailes m'aidant parfois comme sa télékinésie l'aidait. Au bout d'un moment, il transperça mon bras de sa lance.

"Nullissiiiiiiiiiime..."

"Attends un peu..." fis je en souriant.

J'attrapai, malgré la douleur, sa lance, pour l'empêcher de la retirer de mon bras, et tendis ma main. Un Quetzalcoatl fondit sur lui, lui mordant la gorge. Il hurla de douleur, mais ne mourra pas.

Puis, je l'attrapai par la nuque, et lui plantai ma lame dans le cœur. C'était fini.

Je m'approchai alors de Jiro, et lui tendis la main.

"Je n'approuve pas que nous ayons été envoyés ensemble... Mais tu m'as été d'une...grande aide... Merci."

Je n'en revenais pas de dire cela... Mais c'était la vérité... Sans Jiro, je serais mort.

La Mort Noire te considère dès à présent comme un ami...