"A vrai dire, maintenant que je t’ai vu … à l’œuvre, tu me plais, j’aime les hommes sauvage comme toi…." m'avait lancé la belle otage

Qu'essayait-elle de faire ? Du lèche-bottes ? Espérait-elle vraiment échapper à la mort comme ceci ? Elle devait me prendre pour un idiot... Je resserrai ma lame sur sa gorge, mais la laissai continuer de parler...

"De plus, je sens que tu me désires..."

Je commençai à me sentir mal... Avait-elle lu en moi si loin ? Avait-elle pressenti ce que je ressentais en regardant son corps ?

"Nous pourrions finir ça autrement, rien que toi et moi, ici, personne ne verra. Tu pourrais me faire hurler autrement que par la torture …"

Je me surpris à rougir, à ses paroles.
Pendant la période de torture avec cette jeune femme, dix mois plus tôt, je m'étais fixé une "barrière", une "limite"... Je ne voulais pas abuser d'elle. Seulement la torturer. Cependant, sa force de caractère, son courage à ne pas parler devant la torture, et ses... courbes fines, m'avaient, peu à peu, séduit chez elle. Et là, je la tenais en tenailles, ma lame près de son cou, prêt à la tuer, à la faire souffrir, et elle me disait des choses comme ça...

"Je pourrais t’appartenir, je sais que c’est ce que tu veux …"

Oui. Elle avait raison. Je ne voulais pas l'admettre, mais tenir sa vie, ses décisions, ses actes, dans le creux de ma main devenait de plus en plus mon intention.
Cependant, je savais ce qu'elle espérait. Je savais ce qu'elle voulait. Elle ne désirait qu'une chose, me déstabiliser. Si je la lâchai, et acceptai son offre, je serais sans défense, et elle m'achèverait.

"Que crois-tu ?" lui dis-je "Je ne vais pas tomber dans ton piège."

Puis, j'approchai ma bouche près de son oreille gauche, celle que j'avais brûlé, quelques mois auparavant. Je lui murmurai alors

"Après tout... Si je te veux... Ne crois-tu pas qu'il serait préférable pour moi de t'attacher, et de te forcer ?"

J'espérais lui faire peur. J'espérais la voir abandonner, la voir me donner ses kunais, ses clés... Ses clés ! Mais bien sûr !

Toujours en gardant ma lame droite sous sa gorge, je déplaçai ma main gauche dans sa sacoche, et cherchai ses clés... Je lui pris son trousseau, et les kunais que je trouvai, puis je me décidai à chercher dans ses poches, dans sa veste...

Je fouillai, faisant par moment quelques pauses, pour appuyer ma lame sur la gorge de la jeune fille, afin d'éviter qu'elle ne s'échappe de mon emprise. Je m'arrêtai aux poches arrières, la touchant indirectement. Je sentis mes joues rougir de nouveau. Que se passait-il ? Je n'avais jamais rougi avant ce jour. Ce n'était pourtant pas la première fois que je l'effleurais. Pourtant, je rougissais. Puis, je passai ma main sous son tee-shirt...

Je n'aimais pas ça : J'étais sur le point de franchir la limite que je m'étais fixé...

♥

Elle, qui avait été immobile durant ma petite recherche fructueuse, qui n'avait rien dit, et pas bougé alors que, de ma main gauche, je l'avais caressée, réagit à mes paroles, se retourna, et vient contre mon cou, me mordre l'oreille sensuellement. Je rougis un peu plus, mais gardait un expression neutre.

"Penses-tu vraiment que tu auras besoin de me forcer ?"

Cette question me déstabilisa. Je savais ce qu'elle voulait... Je savais qu'elle voulait juste me pousser à commettre l'irréparable, et à lui faire confiance... Je savais que son seul souhait était de me tuer... Ohatsu... je murmurais ce nom, plusieurs fois, avant de sentir les douces lèvres de la jeune femme effleurer les miennes, avant de sentir ce doux contact, réchauffer tout mon être...

Elle avait mit ses bras autour de mon cou, afin que ce baiser paraisse beau et sincère. Je succombai à sa douceur, à sa beauté, à ses lèvres, à son entrain. Mon âme semblait se volatiliser, et se sentir comme libérée, comme lorsque j'ôtais la vie...

Mourir... C'est ce qui m'attendait. Je vivais ce moment intensément, mais je lisais en elle, et je savais qu'elle me trahirai. Je ne l'avais pourtant que torturée, mais elle m'en voulait... et bien que je lui ai pris ses kunais, et ses clés, elle gardait cet avantage sur moi, celui de faire battre mon cœur avec force...

Je me devais d'arrêter sa comédie. C'en était trop. Elle était infecte, d'utiliser comme ceci des sentiments aussi profonds. Elle jouait avec moi, j'allais donc jouer avec elle, et la faire souffrir à son tour. J'allais me venger de ce baiser empli d'arrière pensées si négatives...
C'est alors que je serrai mon sabre, de ma main droite, près à empaler ma belle...

Si belle...si parfaite... Ses cicatrices me rappelaient de beaux souvenirs de cette femme nue, dont j'avais contemplé le corps, et caressé les parties intimes avec tant de passion et d'envie. Je la voulais pour moi...je ne voulais pas lui ôter la vie, égoïste que j'étais... Je ne voulais que sa présence à mes côtés... Alors je relâchai la pression de ma main sur la poignée de l'épée...

Hors de question ! Encore un peu et je lâchais mon arme, pour qu'elle la ramasse, et me tue. J'avais encore trop à faire. J'avais encore une vengeance à accomplir, une mission à effectuer.. Je me devais d'éliminer cette fille, qui me menaçait, rien qu'avec son langoureux baiser...

Langoureux... Faussement passionné... Elle savait mentir. Elle savait disposé d'un homme pour en faire ce qu'elle voulait... Mais je ne me ferai pas avoir. Je l'aime, mais je la tuerais...

...

Alors qu'elle dut s'apercevoir de mon état d'esprit, elle me poussa délicatement contre l'arbre, continuant son délicieux contact avec ma bouche. J'étais aux anges...mais je suis un ange noir...un ange déchu... Je ne peux cohabiter avec les anges purs, et ne peux accepter une fausse relation...

Une relation... Je me surpris à employer ce terme... Relation... Je venais de franchir une étape, ce qui devait ravir Ohatsu. Je me considérais à présent comme amant potentiel de cette femme. Encore un peu, et elle disposerait d'un esclave amoureux, utile, et... obéissant... Incroyable ! Elle était comme moi quand j'avais charmé mon informatrice, qui travaillait gratuitement pour moi, si en récompense, je lui offrait mon corps... J'allais bientôt devenir le pantin de cette femme, et mon premier ordre serait sans doute le suicide...peut être après quelque service, mais le résultat serait le même : je ne survivrais pas à cet amour non partagé...

Alors qu'elle lâchai mes lèvres, une larme coula de mon œil droit. Je suspectai le petit sourire de la belle, et était impuissant. Cet éloignement qu'elle venait de causer, en arrêtant ce baiser, venait de me rendre dépendant de ses lèvres. Je ne pouvais pas... je n'arrivais pas à ne pas y penser. Elle gagnait...

Je l'attrapai alors, une main sur sa joue, l'autre sur son menton, et lui fit relever la tête, pour recoller nos lèvres... Mais quelque chose n'allait pas : mon sabre. Il était toujours dans ma main droite, et je me décidai à le poser. Puis, je me retournai, et l'embrassai de nouveau, une nouvelle larme naissant de mon œil droit...

Je l'aimais. Elle, non, mais moi, si. Je n'arrivais déjà plus à me passer de ses lèvres, au si bon goût... Mais cet amour non partagé causera ma perte. Alors, une troisième larme coula, et je m'imaginais, la tuant...

En la supprimant, je m'ôterais un obstacle important, et me faciliterais la tâche, en ce qui concerne ma mission. Je n'aurais plus à subir ses avances factices, ni à redouter le décollement de nos deux êtres... Tout serait nettement plus simple...mais je ne pouvais pas...

D'un côté, je voulais tant la faire souffrir, m'amuser au même petit jeu qu'elle, puis la tuer, et m'en débarrasser... mais d'un autre côté, je voulais croire à un avenir potentiel avec elle, à mes côtés...

Pris dans ce dilemme cornélien, je décollai mes lèvres de celle d'Ohatsu, et me pris la tête entre mes mains, criant de rage, et de tristesse; de colère, et de mélancolie; de haine, et d'amour; de vengeance, et de pitié.

Alors, perdu, et ne sachant plus quoi faire, mon corps réagit d'instinct, et j'attrapai mon sabre à une vitesse dé coiffante, pour ensuite le plonger dans le bassin de mon aimée.

"Ohatsuuuu !"

Je criais, et mon visage souriait. Puis, comme depuis toujours, ma philosophie, et ma raison, prirent le dessus sur mon cœur. Alors, laissant la femme à l'agonie, tomber au sol, je rangeai mon épée, et ramassait les armes et clés de ma belle, avant de les ranger dans mes poches...

Enfin, je me détournai de son corps, et, l'esprit brisé, commençait à repartir, en direction opposée à celle de l'arbre...

Je jetais alors un œil derrière moi, pour observer Ohatsu...

Tu m'as brisé. Tu crois gagner ? Mais tu es loin d'imaginer toute l'horreur de ma personne... Crois tu avoir connu mon pire côté ? Ce n'était qu'un état intermédiaire... Alors viens ! Essaie de m’arrêter... Essaie de récupérer tes amis enfermés dans leurs clés... Viens, et pousse moi à bout, que tu puisse contempler la terreur de La Mort Noire...

♥

Alors que je la laissais au sol, je fus pris de désespoir, et cherchais à la voir, une dernière fois. Je me retournai donc, et la vit, me sautant dessus, et criant

"ENFOIREEEEEE !! NE LES TOUCHE PAS !!!"

Éberlué, surpris d'une telle réaction après la blessure que je lui avais infligé, et que je regrettais déjà, j'eu à peine le temps de lâcher mon sabre, et de tendre les bras, pour la réceptionner, et ne pas me faire avoir. C'était sans compter la pierre qui se trouvait derrière mon pied droit...

Je tombais, et l’entraînais avec moi dans cette chute. Du sang... Elle en avait de partout, et j'en étais à la fois heureux, et fier, à la fois triste, et coupable. J'aimais cette fille, mais je faisais tout pour qu'elle me déteste, apparemment. Qu'avais-je réellement fait ? Rien ! Rien d'important...

Nous tombâmes ensuite dans l'eau, glacée. A peine me relevai-je, qu'Ohatsu essaya de me frapper et récupérer ses clés. Hors de question ! Je parai, l'attrapai, et lui fit deux clés de bras. Ce faisant, mes mains touchèrent ses belles rondeurs arrières, et, rougissant, je la lâchai. Tu es si belle...

...

Elle se débattait, m'éclaboussant de coups, et d'eau. Je ne pouvais rien faire, j'étais bien trop perturbé. Elle ne s'occupait plus du petit jeu d'amour qu'elle avait installé, et cet abandon trop rapide me déstabilisais, autant que sa poitrine mise en valeur par l'eau du lac, à travers ses vêtements...

J'essayais tout de même de l'attraper, de la calmer, de la frapper, de l'étranglais, mais, à chaque fois, ma raison, ou mon cœur m'en empêchait...

Puis soudain, un coup de coude inattendu. Je me baissai trop rapidement, ma tête plongeant entièrement dans l'eau, quand je remarquai cette couleur. Du rouge. L'eau était rouge. Mon aimée se vidait dans ce liquide, à cause de mon coup d'épée. Je rigolais, de pleine voix, mon côté normal et sombre ayant repris le dessus. J'en profitai alors pour sortir de l'eau, tandis que la belle ralentissais ses mouvements, surement à cause de cette blessure trop profonde...

De retour sur la rive, je soufflai, puis me relevai, et m’apprêtai à quitter ce lieu, lorsque je décidai de jeter un œil derrière moi, vers le lac.
Horreur. Joie. Tristesse. Colère. Ohatsu n'était plus à la surface de cette étendue d'eau, elle était dessous, elle coulait.
Partagé entre mon amour pour elle et mes pulsions naturelles, je mis du temps à me décider de plonger à sa rescousse. Je sautai alors.

L'eau glaciale m'entravait les mouvements, mais je réussis à rattraper le corps presque sans vie de la jeune femme. A ce moment, je fus tenté d'en finir, et de la propulser vers le fond, ou de la sauver, et de la remonter avec moi. Je savais qu'une fois en vie et réveillée, elle élaborerait un autre stratagème pour arriver à ses fins et me tuer. Cependant, voir la plus belle femme du monde s'éteindre sous mes yeux m’empêchait de faire le bon choix, celui de la laisser mourir.

Alors, plaçant délicatement mes mains autour de sa taille, j'agitai mes jambes, et remontais à la surface, avant d'exhaler tout l'aire en trop. Puis, je plaçai le corps endormi d'Ohatsu dans mes bras, et la ramenai sur le sable chaud, devant l'eau.

Elle ne respirai pas. Je l'allongeai alors, et lui déchirai son haut, ainsi que son soutien gorge, avant de placer mes mains, l'une sur l'autre, au milieu de ses seins. Puis, rougissant, je me mis à appuyer brusquement, et relâcher. Appuyer, relâcher. Appuyer, relâcher. Appuyer, relâcher. Appuyer, relâcher. Je m'approchai alors de sa bouche, afin de sentir sa respiration, en vain. Alors, collant mes lèvres autour des siennes, j’insufflai de l'air à ses poumons. Puis recommençai ma manipulation...

Une minute... Pourquoi faisais-je cela ? Pour quoi la sauvais-je ? J'allais, premièrement, sûrement me prendre un kunai dans le cœur de sa part, et ce, même si je la sauvai; et deuxièmement, il était préférable pour moi de l'éliminer. Mais l'amour est un sentiment trop égoïste et insensé...

Quelques larmes coulèrent de mes yeux, pour arriver sur le visage de la belle. J'étais perdu. Moi, le tueur, la Mort Noire, me refusais à achever cette femme à la douceur si peu commune, à la beauté si merveilleuse, au courage si héroïque, au caractère si rancunier, au parfum si exquis. Toute cette perfection me troublait. Je voulais tant m'en débarrasser...

Au bout d'un moment, me demandant si elle était enfin en vie, je mis ma joue contre son nez, et sentit une faible respiration. Je soufflai. Tout ceci pour des clés. Je me levai alors, et, regardant le beau visage sûrement encore endormi, je laissai place à la raison, et mis un violent coup de pied dans la mâchoire de celle que j'aimais. J'allai ensuite chercher mon sabre, et me retournai vers le corps quasiment immobile.

"Toute cette folie pour quoi ? Des clés. De minables objets en métal... Je te les rends, si tu y tiens tant...mais je garde tes armes, et...l'une de tes trois clés."

Je jetai alors les clés ornées d'un serpent, et d'un rond en direction de ma bien aimée, et gardais en ma possession, dans ma poche, celle dont le dessin représentait une tête de tigre. Puis je me retournai, et m'apprêtait à partir, avant de regarder une dernière fois en arrière, afin d'être sûr, cette fois, que cette femme, dont la blessure au bassin luisait encore de rouge, ne se relève pas tout de suite.

Je t'ai sauvée, mais n'espère pas... Tu finiras tôt ou tard embrochée par l'une de mes lames. Le Destin ne te sauveras plus jamais, et alors... Tu périras...

♠

▲

Alors qu'elle soupirait, épuisée, allongée, elle murmura le nom de Tigris. Ce devait être sa clé, celle que j'avais gardé. Je souris alors. Elle tenait à cette clé...j'en profiterais, à l'avenir...

Je rangeai Tigris dans ma poche arrière, et marchai quelques pas, avant d'entendre la douce et mielleuse voix de celle que j'aimais.

"Pardonne moi Hana …"

Hana ? De qui pouvait-il bien s'agir ?
Impossible que ce soit un esprit, je ne lui en avais finalement pris qu'un...
Serait-ce... une fille que je connaissais ? Une fille que j'avais torturée ? Une fille que j'avais maltraitée, et qui comptait sur la belle Ohatsu pour se venger ? Non... Pas possible... Je me souvenais de toutes les têtes que j'avais laissé en vie, et à chaque fois que c'était une femme, je connaissais leurs prénoms... Ainsi, Hana n'était pas liée à moi... Mais alors... pourquoi s'excuser ?

Ma belle semblait penser qu'elle allait mourir. Je ne pouvais le permettre. Après tout, elle était mon âme sœur, la fille dont je ne pouvais me passer... De plus, je ne l'avais pas sauvée pour rien... Et... mais oui !

Ohatsu, s'excusant auprès d'une certaine Hana. Ohatsu, pensant mourir...
Tout cela avait un lien, si l'on considérait que Hana et Ohatsu étaient liées. Cette autre fille devait être une amie, ou une collègue très proche. Peut-être cette Hana était-elle une parente de mon aimée... Peut-être cette fille était-elle... l'amante de celle que j'aimais...

Cette dernière pensée me fis frissonner un instant, puis je retrouvais la raison. La raison, la philosophie, le mode de vie et de pensée que j'avais toujours eu...

Je me vengerai d'Hana. Je la capturerais, ou la torturerai. Je la blesserai, et inviterai Ohatsu à participer à un tel carnage. Je ferais en sorte de les séparer, afin de les faire souffrir psychologiquement. Je ne pouvais pas permettre à quiconque d'aimer Ohatsu, à part moi.
Pour la première fois depuis que j'avais rencontré Ohatsu, ma raison et mon cœur était liés, et du même côté...

...

Alors que je retrouvai à peine la sensation d'être pleinement la Mort Noire, ma belle me demanda mon nom.

"C’est quoi ton nom ?"

Cette question ne me choquais pas. Je détenais une de ses clés, et il était normal qu'elle veuille en apprendre plus sur moi... Je me retournai vers elle, et marchai vers sa direction, pour me retrouver juste au dessus d'elle. Là, je me mis à sourire, et attrapai un de ses kunais qui étaient désormais attachés à ma ceinture, et le lui plaquai contre la gorge.

Puis, je mis mon index sur sa bouche, et murmurai

"Mon nom te sera éternellement inconnu, tant que tu ne te seras pas décidée à m'aimer"

Puis, rapprochant ma bouche de son oreille, je la lui mordis, en réponse à la mâchouille qu'elle m'avait elle même faite, il y avait quelques longues minutes...

Je me relevai ensuite, et m'éloignai, en ayant pris soin de ranger le kunai, après avoir fait dégagé un filet de sang du cou de ma belle aux cheveux roses...

Je tournai ma tête vers elle, et lui dis

"Je suis celui que l'on appelle La Mort Noire. Souviens t'en, si un jour tu veux récupérer ta clé, ou si tu veux m'affronter..."

Et je souris à la fille, en faisant sortir de mon dos de longues ailes, magnifiques, couleurs nuit, exposant mes plumes noires à la vue d'Ohatsu, envahissant le ciel de leur surface, alourdissant l'atmosphère de leur aura, éclairant mes ténèbres de leur splendeur...
Elles se levèrent vers le haut, puis se rabattirent avec force en direction du sol, me faisant décoller à pleine vitesse. Dans mon envol, je ne remarquai pas que je perdais la clé de Tigris, qui tomba au milieu de l'étendue d'eau, et s'enfonça dans les profondeurs du lac...

Je me dirigeai alors vers Rhynal...

Tu es en vie, mais uniquement car la roue de la Mort a manqué ton arrêt... Ne t'en fais pas, ne bouge pas, la Mort te prendras, tôt ou tard... comme femme, amante, ou cadavre...

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