La ruelle était sombre, tandis que le gel s’était emparé des sols et des murs de la ville. A chaque respiration, de la buée sortait de la bouche d’Ohatsu. Le soleil se levait à peine à l’aube, reflétant ses rayons orangés sur la neige fraichement tombée. Jamais la constellationiste n’avait déjà eu à affronter un froid aussi mordant, elle n’y était donc pas préparée. Ses vêtements n’étaient pas vraiment adéquats, ses bras étaient nus et le reste de ses vêtements n’étaient guère épais.
Aujourd’hui, elle devait enfin recevoir son salaire pour avoir travailler pour un certain Monsieur M. Un job assez rude, mais ses finances étant dans le rouge, elle avait du prendre la première chose qui lui était venu sous la main.
Elle était assise sur un banc, dans un coin peu populaire de la ville. Ses jambes balançaient gaiement alors qu’elle fredonnait une chanson quelconque. Son regard posé dans la poudreuse, elle commençait à se demander si ce Monsieur M ne l’avait pas arnaquée… Personne n’était là à l’heure prevue… Peut-être un retard ?
Enfin, on lui attrapait l’épaule. Elle ne put retenir une inspiration de surprise. Devant elle, un homme en capuchonnée lui tendais une bourse de jewels. L’homme semblait nerveux, il regardait gauche, à droite puis tendait une bourse de jewels à la jeune fille.
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« Un certain Monsieur M m’a chargé de t’amener cela » « Oh merci ! Vous lui adresserez mes sincères amitiés » Elle lui fit un énorme sourire en guise de remerciement, mais à peine, allait-elle engager la conversation que l’inconnu avait disparu dans la brume du matin.
« Hum … Bizarre ce type. Bon ! Pas grave ! Au moins j’ai mon salaire ! Monsieur M c’était un gentil monsieur, … enfin avec moi du moins… » La constellationniste s’était lancée dans un monologue sans queue ni tête. A vrai dire, elle pensait tout haut, en étant toujours assise sur ce banc gelé. De toute façon, elle ne voyait personne, donc qui pourrait bien l’entendre ?
D’un bon agile, elle se relevait en s’étirant longuement. Elle accrochait sa bourse à sa ceinture, près de ses clefs.
« J’aimerais … un chocolat chaud ! Le chocolat c’est bon et ca me réchauffera ! Et en plus !!! Maintenant j’ai de quoi me le payer ! Ensuite, j’irais m’acheter quelque chose d’un peu plus chaud … Parce que j’ai froid ! Je n’ai jamais eu aussi froid de ma vie ! C’est pour ça, il faut bouger, bouger, bouger !! » Elle prononçait ses paroles quasiment comme une chanson, alors qu’elle marchait d’une démarche assez féline et rapide. Elle empruntait des ruelles pour rejoindre le centre ville … Le centre qu’elle n’eu jamais atteint. Elle se souvenait pas grand-chose, une ruelle sombre et étroite … un homme avec une longue chevelure ensuite le noir total.
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©Didi Farl pour Never-Utopia