09h15 - Un rapace peut en cacher un autre [Kota & Drake]
Sujet: Re: 09h15 - Un rapace peut en cacher un autre [Kota & Drake] Mar 11 Fév - 14:48
Personnage Non-Joueur
Click
♦ Battle Royal ♦
♠ 09H45 ♠
La femme, en entendant les deux hommes leur proposer son aide, passe sa main chaste sur son regard voilé pour en chasser les dernières larmes. Elle se redresse, s'avançant entre les deux garçons, et leur adresse un léger sourire, timide, empli de sollicitude.
« Je vais tente de parle votre langue du mieux que je peux. »
Elle se concentra quelques minutes, comme pensant intérieurement les mots qu'elle allait utiliser pour se faire comprendre au maximum des deux garçons. Après une légère inspiration, elle se lança.
« Je m'appelle Syla, et je suis la dernière habitante de l'île. Auparavant, il y a des années de cela, mon peuple vivait en harmonie sur ces terres, mais la période de prospérité ne fut pas bien longue... Un jour, un bateau apparut au loin, un immense bateau qui accosta sur la plage. Une centaine de femmes en sortirent, il n'y avait aucun homme, seulement des femmes, grandes, fines, belles. Elles se déclaraient amies, et notre peuple bien trop paisible les accueillit en tant que telle. Pendant des jours nous fîmes la fête, mais alors qu'une nuit s'enchainait naturellement avec le jour, toutes ces femmes utilisèrent un maléfice pour charmer la totalité des hommes de la tribu. Ce fut une nuit terrible, la nuit qui marqua la fin de notre ère. Les hommes charmés se retournèrent contre leurs propres femmes et les tuèrent toutes sans hésiter, puis ils se suicidèrent un-à-un en se noyant tous collectivement dans le lac. Ces femmes n'étaient en réalités que des sirènes venues s'installer sur l'île. Des sirènes maudites répandant la mort sur le passage pour leur propre satisfaction. »
Elle marqua une longue pause, le regard perdu dans le sable.
« Si je suis encore en vie aujourd'hui, si j'ai survécu à ce massacre, c'est grâce à Selène, ma sœur. Mais, d'un autre côté, c'est également ma sœur qui est à l'origine de tout ce massacre. Elle a pactisé avec les femmes pour obtenir leur charme et pouvoir avoir une chance d'entrer dans le lit d'un homme du village. Sauf qu'elle ne savait pas que ce pacte avait un prix. Selène est devenue l'amie de ces femmes et, fière de son nouveau pouvoir, elle s'est pavanée devant moi pour m'avertir qu'elle allait désormais avoir l'homme que toutes convoitait. J'ai compris à ce moment que ces femmes des sirènes, et j'ai quitté ma soeur pour avertir le village qu'elles nous avaient tous dupés. Je suis arrivée trop tard, le maléfice était déjà lancé. Les hommes se ruaient sur leurs femmes pour les étrangler sans pudeur. Mon prétendant a porté ses mains sur mon cou... Et pour survivre j'ai du le tuer de mes propres mains. »
Elle faillit pleurer à nouveau, mais se reprit. Son regard plongea dans celui des deux garçons successivement.
« Depuis lors, Selène a perdu l'esprit mais n'est pas devenue sirène pour autant - elle aussi a été dupée, mais n'est plus assez lucide pour s'en rendre compte. Les sirènes vivent sous la montagne, et Selène garde l'entrée du tunnel qui mène aux ruines de leur cité. Je représente l'héritage de tout mon peuple déchu, et tant que je suis en vie, l'île n'appartiendra pas à ces sirènes de malheur ! Je lutte, chaque jour, dès qu'une d'elle sort de leur trou, dans l'espoir qu'un jour, enfin, l'île nous sera enfin restituée... Même si je suis seule lancée dans ce combat... Si j'étais vous, je quitterais l'île illico. Les pouvoirs des sirènes sont trop grands, elles envoutent les hommes, piègent les femmes. Je suis la fille d'un chaman, j'ai des pouvoirs et je sais m'en servir pour lutter contre leurs maléfices, mais ma vigilance doit être constante, sinon, je connaîtrais le même sort que ma soeur, je ne serais qu'un pion pour les sirènes, et l'île ne serait plus que le territoire de leur cupidité.»
Elle termina enfin son long discours, son regard passant toujours de Drake à Kôta, de Kôta à Drake. Elle n'ajoutera plus rien avant d'avoir vos réactions. Selon ses conseils, il faut quitter l'île.
Alors, que faites-vous ?
Ordre de poste : Drake - Kôta
♦ ♠ ♦ ♠
Sujet: Re: 09h15 - Un rapace peut en cacher un autre [Kota & Drake] Mar 11 Fév - 19:37
Drake Fulgur
Click
Titre : La lumière qui met du temps à s'allumer Crédit : Moi Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11605/30000) Mérite: (512/800)
❝ Syla ❞
Avec Kôta
Je regarde les vagues qui viennent se fracasser contre la montagne par-dessus l’épaule de la femme en sanglots puis arque un sourcil quand je vois Kôta atterrir sur le sable à deux pas de moi. Connaît-il cette femme ? Il n’en a pas l’air, il semble que je sois le premier de tous les participants à l’avoir rencontrée. Finalement il lui demande si elle a besoin d’aide, question que je lui ai déjà posée lorsqu’elle est venue s’écrouler de tristesse dans mes bras. Peut-être lui répondra-t-elle. Elle se lève alors et j’en profite pour faire de même et essuyer mes jambes sur lesquelles du sable s’est accumulé.
La femme se met à se présenter premièrement, chose qu’elle n’a pas faite lors de notre rencontre puis commence à nous raconter l’histoire de l’île comme elle l’a vécue. Je l’écoute avec attention en prêtant attention à chaque détail. Lorsqu’elle finit, j’attends quelque seconde pour prendre la parole au cas où si le leader voulait dire quelque chose. Rien, je m’accorde alors le droit de poser une question qui me tracasse.
Tout d’abord je me présente, je suis Drake Fulgur, mage de Fiore. Je suis bien navré d’avoir à entendre cette histoire bien triste. Cependant il y a quelque chose qui me gêne dans ce que vous me racontez là. En effet, je comprends que le génocide enclenché par ses femmes vous a touché énormément et a dû être la raison de nombreuses pertes pour vous. Mais étant une fille de chamane, ne vous est-il jamais venu à l’esprit l’idée de sauver votre sœur de son état ? Avec votre magie vous pourriez la guérir et lui faire entendre raison.
Je la regarde avec insistance pour tenter de comprendre ce qui se trame sur cette île et cerner la tristesse dans les yeux de cette femme qui prétend s’appeler « Syla ». Mais soudain un deuxième détail me frappe. Sa mise en garde, nous conseillant de partir sur le champ. J’ai l’impression d’arriver comme un cheveu sur la soupe alors qu’une femme qui se bat contre un danger tel quel devrait plutôt avoir besoin d’aide.
J’ai une dernière chose à vous demander si vous me le permettez. Pourquoi nous demander de partir aussi précipitamment ? Je veux dire, pour la majorité d’entre nous, nous sommes des mages de guilde et nous œuvrons, comme a bien pu le dire Kôta, pour le bien de tous et nous pouvons vous aider à régler cette histoire bien triste.
Je prends alors sa main entre les miennes comme pour la réconforter et lui faire comprendre qu’elle n’est plus seule. Mes yeux baignant dans les siens pour prêter de leur lueur chaleureuse. J’attends non seulement des réponses à mes questions, mais aussi qu’un sourire radieux remplace ces larmes amères.
Le jeune garçon tremblait presque en écoutant le tragique récit de la fille, qui malgré ses dires ne semblait pourtant pas si jeune que ça. Il fut touché par l'histoire de la femme et l'histoire de l'île, mais plus que cela, son instinct protecteur vis-à-vis de la guilde, de sa guilde, de Blue Pegasus, commença à se manifester. Il y avait donc, si cette femme disait vrai, un véritable danger sur l'île, et les autres participants du Battle Royal n'étaient toujours pas au courant de ce qui se tramait dans leurs dos. Il aurait aimé rencontrer Abigail et Chris, là, maintenant, pour qu'ils prennent la décision la plus juste à prendre : devaient-ils continuer le Battle Royal ou non ? Kôta, personnellement, venait de mettre de côté tout l'aspect compétitif à cause de ce qu'il venait d'entendre. Il ne souhaitait plus combattre ses alliés mais, au contraire, les retrouver pour, ensemble, faire face à la menace qui planait en ces lieux.
Kôta restait méfiant vis-à-vis de Syla, la jeune femme, c'était son côté impartial qui ressortait - il ne pourrait se faire une réelle idée de l'enjeu du combat qui se déroulait sur l'île qu'en ayant entendu ce que l'autre partie avait à dire. Drake aussi se montra suspicieux, mais de manière plus douce, il posait des questions en soulevant quelques possibles incohérences dans le récit de la femme tout en s'approchant d'elle, la réconfortant, pour qu'elle s'ouvre plus facilement à eux, sans crainte, et, éventuellement, qu'elle montre ses faiblesses.
A la dernière prétention de Drake, Kôta intervint directement : « Ce qu'il dit est correct; nous sommes tous des mages et nous ne pourrons partir sans avoir réglé le problème rencontré. Si nous vous proposons notre aide, ce n'est pas une simple forme de courtoisie, c'est un symbole de notre sincérité. Nous ne vous laisserons pas seule dans ce combat en quittant l'île, de plus nous avons nos amis qui sont éparpillés un peut partout dans la forêt et un campement avec quelques unes de nos affaires est mis en place sur l'île. »
Il s'approcha, lui aussi, de Syla pour montrer toute sa bienveillance. Néanmoins, il ne fut pas aussi tactile que Drake et garda un minimum d'écart avec la femme. « Je ne veux pas remettre en cause votre histoire, mais j'aimerais des preuves qui montreront que tout ce que vous dites est vrai. Si nous devons nous lancer dans une bataille contre des sirènes, je veux m'assurer que ces sirènes soient réellement mauvaises... »
... et par la même occasion, si Syla est aussi sincère qu'elle le prétend.
Sujet: Re: 09h15 - Un rapace peut en cacher un autre [Kota & Drake] Mer 12 Fév - 13:43
Personnage Non-Joueur
Click
♦ Battle Royal ♦
♠ 09H48 ♠
La femme était heureuse du réconfort offert par les deux inconnus. Elle répond à leurs questions du mieux qu'elle le pouvait.
« Oui je suis fille de chaman, et par conséquent j'ai des pouvoirs puissants. Selène était tout aussi forte que moi, mais son alliance avec les sirènes l'a renforcée. Quand elle est venue m'annoncer, le jour du génocide, ce qu'elle avait fait, quand elle m'a apprit l'existence du pacte qu'elle avait fait avec les femmes, j'ai tenté de la stopper. En vain. Toutes mes tentatives furent repoussées, c'est pourquoi j'ai fuis vers le village pour trouver des renforts, mais encore une fois c'était trop tard. Jusqu'à aujourd'hui, toutes mes journées et toutes mes nuits ne furent qu'une lutte incessante. J'ai stoppé le décompte du nombre de fois où j'ai faillis perdre la vie. Ma soeur et les sirènes, parfois, organisent des attaques, des pièges pour m'attraper, mais toujours, encore, je fuis. Et des fois c'est à mon tour de tenter de les piéger. Mais elles sont trop fortes et mes petites victoires sont dérisoires face à l'ampleur de leur puissance. Si je vous ai demandé de partir, c'est parce que, autrefois, je demandais de l'aide à tous les navigateurs, voyageurs et aventuriers qui arrivaient sur l'île, par hasard ou non. Ils acceptaient de m'aider et me suivaient dans mon combat contre les sirènes. Mais aucun ne survit. Leurs cadavres... non, leurs squelettes jonchent l'île ici et là, leur chair dévorée par les sirènes. Depuis lors, je ne souhaite plus faire de sacrifices inutiles. Je peux survivre contre les sirènes, seule, seulement survivre, pas les vaincre, et ça me suffirait presque. Si vous êtes réellement sincères en me proposant votre aide, je ne veux pas vous cacher les risques mortels que vous encourez, je ne veux pas avoir à prier, une nouvelle fois, pour conduire les âmes innocentes assassinées au repos éternel. Je suis heureuse d'avoir rencontré deux personnes aujourd'hui, mais je ne saurais voir un mort de plus sur l'île, alors restez si vous le souhaitez, mais c'est à vos risques et périls. Monsieur Kôta, vous demandez des preuves, je ne saurais vous montrer uniquement les cicatrices qui jonchent mon corps ici et là. Je connais l'île fort heureusement, je connais les plantes qui ne sont pas tombées sous le courroux de ma sœur, et j'utilise leurs vertus protectrices avec soin pour me guérir de toutes mes plaies. »
Elle montra à plusieurs endroits de son corps de longues cicatrices, anciennes entailles ou brûlures, aujourd'hui refermées mais qui avaient l'air bien profonde. Sans un mot, elle s'avança jusqu'à l'orée de la forêt, au bout de la plage, et renifla quelques plantes avant d'arracher quelques feuilles. Elle s'approcha de Kôta, et massa délicatement ses avant-bras avec le dos des feuilles. Au bout de quelques instants, la brûlure vive que Kôta avait reçu de Drake quelques minutes plus tôt se calma et sembla disparaitre, comme si elle se résorbait, comme si elle était aspirée par la femme.
« Malheureusement en cas d'attaque, je ne peux être sur tous les fronts, et pendant que je protège ma propre vie, mes alliés d'infortune meurent à mes côtés car je n'ai pas le temps de les soigner. Et ma sœur est puissante, ses malédictions sont vicieuses. Vous venez de la montagne, mais vous êtes encore en vie, donc vous ne l'avez sans doute pas croisée. »
Elle porta un œil sombre sur la montagne non loin d'eux trois.
« Selène, ma sœur, garde l'entrée de la cité des sirènes qui se trouve sous cette zone. N'entrez jamais, jamais dans un tunnel. Si vous le faite, elle viendra vous voir et tentera à coup sûr de vous charmer, ou de vous tuer. Elle a du avoir senti la présence de plusieurs âmes sur l'île, et elle se fera un plaisir d'utiliser vos amis, s'ils croisent sa route, pour les manipuler à sa guise. Si vous avez réellement des amis dans l'île, je serais déjà en train de prier pour leurs vies à l'heure qu'il est. »
Et la femme se tait, à nouveau.
Que faites vous ?
Ordre de poste : Drake - Kôta
♦ ♠ ♦ ♠
Sujet: Re: 09h15 - Un rapace peut en cacher un autre [Kota & Drake] Mer 12 Fév - 18:20
Drake Fulgur
Click
Titre : La lumière qui met du temps à s'allumer Crédit : Moi Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11605/30000) Mérite: (512/800)
❝ Syla ❞
Avec Kôta
Apparemment nous ne sommes pas les premiers à visiter cette île et tenter d’aider cette femme. Cette information me fait alors frissonner l’instant de quelques secondes puis je continue d’écouter Syla. Kôta lui a demandé des preuves, voilà qu’elle se tourne et dévoile les marques de nombreuses luttes parcourant tout son corps. Là, je ressens comme un pincement au cœur qui se traduit sur mon visage par un froncement de sourcil. Douleur artificielle créée par mon empathie à la vue de toutes ces cicatrices abominables. Puis la colère, colère de voir des innocents blessés, s’empare de moi. Syla s’éloigne alors pour aller chercher quelques feuilles qui, au contact avec la peau de Kôta, soignent sa peau qui redevient intacte, c’est un peu le même genre de sort qu’elle m’a fait lorsqu’elle m’a guéri lors de notre dernière rencontre. Puis soudain elle reprend la parole et mentionne un certain tunnel dont il ne faudrait jamais pénétrer, lequel serait gardé par sa sœur Sélène. Là, je sens mon cœur se palpiter, une goutte de sueur couler le long de mon visage, mes doigts trembloter. Ma bouche s’ouvre mais aucun son ne sort. Que dire ? Confusion. D’abord la peur, puis la colère, maintenant de nouveau la peur ? Cette histoire, cette île, rien de tout ça est normal. Je m’avance alors comme si j’avais vu un fantôme puis secoue la tête avant de parler. Vous n’êtes donc pas la femme qui m’a embrassé dans ce tunnel ?
Une fois la question posée, un grand vide s’installe. Plus personne n’ose alors parler. Ils venaient d’apprendre que je suis sorti vivant de ce fameux tunnel, moi que j’avais fait la rencontre avec le diable en personne. Je dirige mon regard alors vers le leader après avoir repris mes esprits pour lui annoncer mon intention.
Kôta, je peux te guider jusqu’au tunnel si tu le souhaites. Il est possible de résister au charme des sirènes ou encore de Sélène, la preuve est là puisque je suis encore vivant. Je suis tout de même choqué de la ressemblance entre ces deux sœurs, c’est comme si je revoyais un double, une projection de son corps tellement elles se ressemblent. Quoiqu’il en soit, nous devons aller dans ce tunnel, il est au nord-ouest d’ici, on y parvient en longeant la montagne. Je te laisse cependant décider des conditions de départ si tu souhaites attendre un membre en particulier ou bien si tu veux que toute la guilde se rejoigne et règle cette histoire ensemble.
Je passe ma main au-dessus de ma tête pour finalement caresser mes cheveux blonds, embarrassé par la situation mais surtout l’esprit embrouillé par cette récente nouvelle. Cette femme qui ne m’a alors jamais connu, pourquoi est-elle venue dans mes bras sans douter de moi ? Elle cache quelque chose c’est sûr, mais il faut à tout prix que j’aille voir ce qu’il y a au bout de ce tunnel. J’ai besoin de voir de mes propres yeux la nature véhémente de ces femmes. Cependant mon état n’est pas des plus favorables pour mener à bien un combat. C’est pourquoi j’espère que Kôta approuvera l’idée d’aller à la rencontre des sirènes avec moi. A deux, on a plus de chances de survivre.
Le récit de Syla se concrétisait de plus en plus, ne manquant pas d'effrayer Kôta. L'île était trop dangereuse actuellement, il ne songeait désormais qu'à une seule chose : retrouver tous ses alliés, tous ses amis, tant pis pour le Battle Royal, tant mieux pour leurs vies. La femme évoqua l'entrée de l'antre des Sirènes, gardée par Sélène, leur supposée ennemie, quand Drake réagit étrangement à cette annonce. Selon lui, il avait déjà rencontré Sélène - et pas que ! Ils s'étaient embrassés.
Rationnel, Drake établit un plan pour aller à la rencontre des sirènes. Lui aussi semblait penser qu'ils devaient avoir les deux versions des faits pour déterminer qui est véritablement malsain en ces lieux. Kôta ferma les yeux quelques secondes, inscrivant durablement toutes les données qu'il venait de recevoir en lui. « Drake, je pense qu'il faut impérativement retrouver les autres. Abigail et Damaz ne doivent pas être si loin... Chris, Aaron, Diego, par contre, je n'en ai aucune idée. Je peux me transformer en aigle, comme tu l'as remarqué, et survoler l'île pour tenter de les localiser. Je pourrais éventuellement porter pendant mon vol une personne avec moi... Mais pas deux. »
Il regarda en biais Syla, sur le côté. Il pouvait s'envoler en portant Drake, mais il n'aimait pas l'idée de laisser seule Syla dans la forêt. Et de même, dans l'autre sens, il ne supporterait pas d'emporter la femme dans son envol tout en laissant la jeune recrue seule à terre. Ils allaient sans doute devoir arpenter l'île à pied. Kôta insisterait dans tous les cas pour ne pas se séparer.
Sujet: Re: 09h15 - Un rapace peut en cacher un autre [Kota & Drake] Dim 23 Fév - 13:10
Personnage Non-Joueur
Click
♦ Battle Royal ♦
♠ 09H52 ♠
L'annonce presque désintéressée de Drake concernant son embrassade laissa la femme muette pendant quelques secondes. Elle observa, l’œil grave et presque apeuré, le comportement du garçon - il semblait encore normal. Elle s'approcha, quasi-tremblante, des deux garçons qui discutaient. Sans prévenir, elle saisit Drake par les épaules et plongea son regard dans les sien, scrutant une chose qu'elle avait infiniment peur de trouver.
Et elle le vit. Elle lâcha le garçon, reculant en arrière, titubant presque, jusqu'à tomber dans sur le sol sans stopper de la fixer. La peur se lisait dans tout son corps. Elle se mit à marmonner quelques paroles destinées à elles mêmes, comme pour se rassurer, en prenant sa tête dans ses mains. Elle sanglota ainsi quelques instants, avant de se ressaisir et d'expliquer tout ce qui venait de se passer - et ce qui allait surtout se passer - aux garçons.
« Drake, je te présente mes sincères excuses. Mais tu vas sans doute mourir dès à présent. »
Elle fit les cents pas, réfléchissant le plus fort qu'elle le pouvait, tout en parlant à haute voix.
« Embrasser Sélène, mais quelle idée idiote ! Elle a reçu ses pouvoirs des sirènes, elle peut aisément user de son charme pour charmer les hommes, comme elles l'ont fait avec tout mon village. Elle peut les tuer, les rendre fous... Et pire, les assujettir à ses désirs. Bon nombre d'hommes ayant accostés sur l'île sont tombés dans ce piège en la croisant ici et là, croyant au mirage, embrassant une femme comme ils n'avaient pu le faire depuis des mois, et finalement, perdaient la raison dans d'affreuses circonstances... »
Soudain, comme trouvant une solution, elle s'exclama.
« Mais il n'est peut-être pas trop tard ! Il faut une heure environ pour que le maléfice s'implante dans l'organisme de l'homme, et je pourrais le stopper si le délai n'est pas encore atteint... Prions-les dieux, et courrons. »
Elle prend alors la main du garçon, Drake, et part en courant avec lui dans la forêt. Kôta les suit des prêt, inquiété par l'affaire. Ils arrivent au bout de quelques minutes dans une petite clairière qui abrite une petite cabane en bois. Elle déboule à l'intérieur, découvrant une vingtaine de plantes et de potions en tout genre disséminées ici et là. Elle balance tout sous elle jusqu'à trouver, derrière une planche de bois, ce qu'elle cherchait. Elle s'empara d'une fiole, arracha un cheveu de Drake et une feuille d'une des plantes de la cabane puis les lança dans la fiole qui émit une légère fumée. Elle s'approcha de Drake et lui fit avaler le breuvage. Haletante, elle recula pour observer le garçon.
« Je crois que c'est bon... On l'a échappée belle, sinon, nous aurions tous subi le courroux de Sél... Drake, vous allez bien ? »
Le regard du garçon changea. Sa silhouette gonfla, ses muscles se renforçant. Et son aura magique par la même occasion. Syla prit instinctivement la main de Kôta, ne pouvant ôter son regard de la transformation de Drake. C'était trop tard, le garçon était tombé dans le piège des sirènes. En embrassant l'autre femme, il s'était totalement offert à elles. Désormais, il n'était plus qu'une arme à leur solde. Son seul but serait de tuer tous les ennemis des sirènes.
Que faites vous ?
Ordre de poste : Drake - Kôta
♦ ♠ ♦ ♠
Sujet: Re: 09h15 - Un rapace peut en cacher un autre [Kota & Drake] Jeu 27 Fév - 4:26
Drake Fulgur
Click
Titre : La lumière qui met du temps à s'allumer Crédit : Moi Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11605/30000) Mérite: (512/800)
Le Gardien de l'île
Battle Royal
Kôta semble vouloir rejoindre les autres avant de faire face aux sirènes. Mais qui sait la vie d’un des nôtres est déjà peut-être en jeu, peut-être qu’un des nôtres est déjà face aux sirènes, peut-être qu’un des nôtres n’est déjà plus… Je lève les yeux en prenant conscience que le leader a raison. Le nombre fera notre puissance et on ne peut pas agir trop hâtivement donc prenons notre temps pour réunir tous les membres de la guilde. J’acquiesce alors en hochant la tête puis tourna la tête pour regarder Syla en arquant un sourcil.
"Qu’est-ce qu’il lui arrive ? "
Je la vois tomber, pleurer, et finalement se relever pour m’annoncer un funeste destin. Mon visage se fige instantanément et c’est comme si on m’annonçait ma mort… A vrai dire on vient de le faire, mais je n’arrive pas à réaliser le fait. Pourquoi me dit-elle ça si soudainement ? Je n’ai fait qu’embrasser cette femme, elle m’a guéri par sa magie, je ne vois pas pourquoi je devrai mourir ! Elle se justifie en expliquant sa théorie qui semble plausible et c’est comme si je découvrais sur mon corps une bombe à retardement. Combien de minutes me reste-t-il avant de quitter ce monde ? Je ne le sais pas mais un goût amer s’empare de ma bouche, j’avale ma salive pour le faire partir mais rien à y faire. C’est la peur qui me rend ainsi. La mort est bien la chose que je crains le plus en ce monde, et surtout quand elle survient ainsi et que je n’ai pas le temps de profiter de mes derniers moments en tant que vivant. Soudain elle semble avoir une solution et s’empare de ma main pour m’emmener au loin, Kôta nous suivant.
Sa main, quelle douce sensation que de toucher sa main. Elle est si chaude et si agréable que de la saisir me fait presque oublier mon sort. Je la suis et nous nous enfonçons dans la forêt de l’île, traversant toute cette étendue d’arbre en la suivant sans voir son visage de femme. Seuls ses cheveux volent vers moi avec la vitesse et le vent pour me chatouiller les joues ce qui me fait sourire une dernière fois avant de sombrer dans une inquiétude profonde. Arrivé dans une clairière, je regarde Kôta d’un air triste, tel un chien abattu. Je ne veux pas mourir, pas maintenant, je suis trop jeune. Il me regarde avec ses yeux emplis d’empathie et je crois même cerner de l’espoir au plus profond de ses pupilles. De l’espoir… Je lève les yeux lorsque Syla arrive pour m’arracher un cheveu et le mettre dans une fiole avec une simple feuille verte. Là, une fumée jaillit de la « potion » et un sourire se met à décorer mon visage. Ca à l’air de fonctionner. Elle me tend la fiole pour que je la bois, je me précipite alors, ne sachant pas combien de temps il me reste, mais apparemment c’était trop tard.
Ma vision devient floue et je ressens une douleur au niveau de ma poitrine. Ce fluide que je viens d’assimiler se propage dans tout mon corps et me brûle à chaque endroit où il passe. Cette lutte entre deux forces me ronge de l’intérieur et me pousse à crier face à la douleur. Mes muscles s’amplifient, mon regard se dissipe, mes pupilles se dilatent et une énergie sombre émane de mon corps. Aura ténébreuse qui me fait sourire, une soif, une envie, la mort. Je regarde les deux inconnus qui se présentent face à moi et je sens leur sang bouillonner au fond de leur coquille prête à exploser sous ma force amplifiée. Non, je ne dois pas faire ça, je ne dois pas les tuer, je ne veux pas. Je crie alors d’une voix qui n’est pas la mienne, une voix grave, rauque et puissante.
"Non ! Kôta court ! "
Mon bras se lève lentement vers Kôta et un cercle magique d’ébène apparaît, duquel jaillit un faisceau de lumière toute aussi noire, si noire qu’on aurait dit les ténèbres. Le corps de l’homme aigle se voit propulser face au choc et vole en direction d’un arbre. Je me dirige cette fois vers Syla contre mon gré. On dirait que je n’ai plus le contrôle de mon corps, il ne sert à rien de lutter. Une pulsion sur mes jambes me fait bondir jusqu’à elle et d’un coup de poing je l’envoie voler vers la paroi de la cabane qui cède sous la puissance du choc. Un carnage, un spectacle pathétique, j’assiste à la scène tel un spectateur sans pouvoir fermer les yeux, sans pouvoir éviter de prendre conscience du cauchemar dont je suis à l’origine. Les sirènes, je dois aller les sauver. Un arc doré apparaît dans ma main gauche et un halo noir s’empare de mes pieds puis je me mets à courir rapidement en direction du tunnel. Mon instinct me dirige vers là-bas puisque mon objectif n’est maintenant plus le même. Je n’ai pas pris soin de vérifier l’état du leader, de toute façon il ne pourra pas me dévier de ma route.
Tout passa vite pour le jeune Kôta, digérant les nouvelles informations de Syla avant de la voir s'enfuir avec Drake. Il les suivit, puisant dans des réserves d'énergies inconnues, tout en réfléchissant sans interruption. Drake avait rencontré une femme et l'avait embrassée et elle l'avait visiblement guérit, mais ça aurait été un piège, à l'instar de son Devil's Gift. Drake était susceptible de mourir. Syla semblait désespérée. Était-elle réellement sincère ? Si Kôta remettait en question ce qu'elle disait, alors que Drake était réellement touché et finirait par succomber; pourrait-il se le pardonner ? Mais si c'était un piège ?
Leurs deux destins, à lui et à Drake, étaient entre les mains de cette femme. Restait à savoir si c'étaient des mains chastes ou ensanglantées.
Ils arrivèrent dans une petite cabane. Syla, toute énervée, s'empara d'une fiole et la fit boire à Drake. Mais son désespoir ne s'évapora pas. Elle prit la main de Kôta, qui se questionnait toujours. Et Kôta vit alors le jeune Drake se transformer. La nouvelle personne qu'il avait devant lui regorgeait d'un pouvoir colossal. Kôta, par pur instinct, se mit sur ses gardes. La seconde suivante, il était en dehors de la cabane, désormais brisée, propulsé contre un arbre au loin. Syla était à terre, recroquevillée sur elle même. Et la silhouette du nouveau personnage si peu commun s'éloignait au loin. Kôta, la vision trouble, fit quelques pas en sa direction. Il ne devait pas perdre sa trace. Il ne fallait pas qu'il s'éloigne de (Drake ?) cet homme. Mais il n'était pas assez rapide. Il s'apprêta à se transformer quand un poids tomba sur son dos, l'en empêchant. C'était Syla, sanglotante, qui lui hurlait de ne pas le suivre. Kôta se mit à hurler à son tour, hurlant que Drake était son protégé, qu'il était responsable de lui, de sa présence sur l'île, qu'il ne devait surtout pas le laisser partir, sous aucune condition, qu'il devait le suivre pour ne pas perdre sa trace, pour ne pas le perdre. Et malgré tous ces hurlements une voix intérieure, beaucoup plus forte et imposante, bourdonnait son rythme affligeant dans le crane du garçon (Non tu n'iras pas le suivre non il est trop fort tu vas mourir tu dois le laisser).
Cet insoutenable dissonance ne pouvait être atténuée par la présence de Syla. Toute l'incompréhension que Kôta ressentait depuis ces dernières minutes avaient touché une telle apothéose que toute sa capacité à raisonner convenablement s'était éteinte. Seuls son désir faussement paternel à l'égard de Drake et sa crainte de l'inconnu se mélangeaient dans sa tête. Si Syla ne l'avait pas retenu, peut-être l'aurait-il rattrapé. Si Syla ne l'avait pas retenu, il n'aurait pas pu tenir deux minutes sans sa capacité de réflexion face à lui. Quand cette constatation s'imposa en lui, il se laissa choir dans les bras de la femme, et glissa, lentement, sur le sol, son corps écrasant l'herbe souillée par l'éphémère combat qui avait dérangé l'endroit.
Un temps.
« Rien ne peut le sauver. Rien. _ Trouvons ces sirènes. Elles sauront annuler ce maudit sort. _ On ne peut raisonner avec elles. Il se dirige en direction de la montagne, du tunnel, d'elles. S'il garde l'entrée, il n'hésitera pas à s'en prendre à n'importe qui. _ Très bien. Damaz et Abigail sont par là. Je peux les retrouver, je peux le faire. » Son intonation se fit plus grave. « Vous, vous restez avec moi. » Il se détourna pour croiser le regard de la femme. Il ne savait toujours pas si elle était sincère. Il n'avait toujours pas rencontré les sirènes pour se faire une idée globale sur le soucis qui se tramait dans l'île. Il se redressa, chancelant, puis son corps se calma, sa fougue revint. « On va retrouver tous les autres. On va ramener Drake. Et on ira se confronter aux sirènes pour discerner toute la vérité dans cette histoire. » Il s'en alla alors, s'assurant d'emmener avec lui la femme, dans une direction aléatoire, cherchant un nouveau Pégase, un nouvel allié.