Tu te remets lentement du choc alors que tu t'habitues à ton nouvel attribue au fil des flots. Lentement mais surement c'est comme si cette queue ayant fait s'évaporer tes jambes avait toujours fait partie de toi, que les flots avaient toujours était ton milieu alors que tu peux respirer sous l'eau et atteindre une vitesse phénoménale. Et dans ta main l'appel des voix mélodieuses continue de son écho envoutant. Ton écho envoutant alors que tu es désormais une des leurs.
"Aides-nous"
Disent-elles une dernière fois alors que tu t'engages dans la rivière pour rejoindre la mer et son appel, que tu sens le besoin de t'éloigner de cette échange d'énergie qui opère au sein du lac depuis ton souffle, comme un combat sans merci, un combat qui pourrait sceller ton destin. Tu rejoins l'océan et le coquillage s'illumine à nouveau alors que les voix enchantées résonnent à ton esprit.
"La Montagne"
Puis elle se taisent définitivement alors que le coquillage se brise en mille éclats de nacres.
A toi de jouer douce Abigail... Mais prends garde tu es tout sauf en sécurité alors que l'étrange décharge d'énergie semble résonner jusque dans l'océan, tu dois les trouver, et vite, ta survie en dépend.
Titre : La Grasse bloblotante Crédit : accrux Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13950/35000) Mérite: (740/800)
Le vent rugit une lugubre semonce et agite les dunes liquide sous ses expirations colériques, ses mouvements s'étaient imprégnés de la grâce de ces beautés féroces dont l’ondulement félin possédaient ses hanches. Elle flirtait avec cette malice paniquée avec le satin des rochers, tandis que sa rapidité s’essoufflait contre la dentelle des écumes, ses yeux se noyaient dans l'horizon inondé par la danse des vagues. Ses sourcils se froncèrent, comme si elle se réprimandait de cette curiosité corrosive, qui lui avait ôté sa douceur.
Comment se faisait-il qu'elle était prête à blesser un Pégase au profit d'une carapace à la teinte d'une nacre. Le vent ne la reconnaît plus, il semble prisonnier de cet étau énergétique qui agite le lac, jusqu'à retentir dans les limbes océanique. D'un mouvement bouleversant de la tête, Abigail aspira à nouveau ses objectifs : Aider, le supposait-elle, des sirènes. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Une migraine épousa ses tempes et les broyer sous son étau.
Elle expulsa sa tête à la surface, elle était bien en face de l'imposante montagne qui semblait plongé dans un sommeil imperturbable, comme ces géants endormis bercés par la tumulte des vagues. Abigail soupira avant d'à nouveau plonger, un pressentiment lui secouait le cœur de cette adrénaline amère. Ses muscles se crispèrent avec hargne, et ses paupières faillirent céder sous la stupéfaction d'Abigail.
En face d'elle, une brèche sombre pourfendait la roche de la montagne. Abigail scella ses paupières pour réfléchir et non pas s'aventurer avec la décence d'une ingénue.
_ Mégaira ? _[color=Crimson] Ne perds pas de temps, Abigail, le vent devint agressif. Ce qui a du se passer au lac doit l'avoir perturbé, c'est puissant, et c'est ce genre de détails qui me dépasse. Je te surveille, s'il y a quelque chose, appelle-moi. _ Oui. J'ignore si ma magie aura une efficacité importante avec mon corps. _ Ne sous-estime pas les attributs d'une sirène, Abigail, et use-les pour t'en sortir.
Abigail hocha la tête en guise d'acquiescement : Mégaira avait raison. Avec cette réticence de lionne, elle nagea avec prudence à l'intérieur de la brèche et un halo vert incendia ses pétales d'écailles. Le chemin menait bien dans le creux de la montagne. Elle prit un souffle monstre, ce à quoi après elle ouvrit ses épaules comme un oiseau le ferait en battant des ailes.
Et le chant de la sirène naquit de ses lèvres, Au loin, pour les appeler, Tandis qu'elle s'acheminait, dans les entrailles de la montagne endormie.
L'eau s'engouffre dans la roche tel un serpent camouflé sous les profondeurs. S'engouffre comme pour nourrir le coeur du colosse de rock où le chant brisé t'as mené. Sous les flots devenue étrangement calme au coeur de la pierre la lumière verte fait scintillé les écailles d'acier, fait luire les parois aux reflets argentés, tel un sanctuaire que les Dieux eux-même avaient oublié.
Dans l'air, dans l'eau l'étrange atmosphère s'est dissipée, comme si cette chose étrange que le lac avait vue surgir dans le plus profond de ses entrailles avait disparue, disparue dès que tu t'étais engouffré au coeur du colosse millénaire. Ne reste alors plus que l'une de ces étranges énergies qui s'affrontaient, calme et paisible empreint d'une saveur oublié, comme émanant de la roche elle-même, comme si l'âme de la montagne venait t’envelopper de cette étrange quiétude des temples antiques.
Et dans le chant naissant au coeur de ta gorge la montagne semble vibrer d'un plaisir incertain alors qu'il devient mille échos sous-marins, caressant la roche et fendant les flots avec la douceur de l'écume, tel une transe vibrante et mélodieuse, tel un appel sourd et pourtant imprégnant tout ce qu'il touchait de son contact étouffé et cristallin. Ta voix enveloppé d'une magie étrange, celle de la lune et de la mer que nul ne pourra jamais exploré, magie argentée que les profondeurs ont de tout temps gardé en leur sein.
Et alors que le temps continue de s'écouler tout en semblant suspendue malgré ta nage aérienne ton chant se tais pour que les flots te portent leurs réponses, celles de mille échos aux cœurs antiques, cristallins et rauque, comme le mélange mystérieux de milliards d'âmes n'en formant plus qu'une seule, un unique écho vibrant de mille sons.
Il te répond et t'appelle alors qu'au loin dans le passage submergé commence à lui une faible lumière, comme si l'eau devenue plus claire, qu'après les ténèbres abyssaux surgissait la lumière d'une lune clair.
Tu t'engouffres dans l'étrange fissure d'où émane cette lueur claire. Fissure devenant un lac profond et immense où enfin ton visage peut venir fendre les flots pour trouver l'air confiné au coeur de la terre. Tes yeux s'ouvrent alors que l'air paisible vient caresser ton visage à la beauté sublimé sous l'étrange lueur issue des minéraux étincelant au coeur de la roche, couvrant les parois de cette énorme cavité au coeur de la montagne. Puis ton regard tombe enfin devant le spectacle grandiose s'ouvrant à tes yeux, les ruines d'une cité aux colonnes de marbres et de pierre au delà de la surface vibrante de l'eau souterraine. Les bâtiments se dressent là, devant tes yeux de leurs arabesques de marbres et pierres, de leurs coupoles et piédestaux, comme ravagé et conservé par le temps au cœur de la terre. Immense et pourtant enfermé par les parois luminescente des minéraux argentés.
Puis l'eau semble soudain vibrante de courants, comme en mouvements alors que tout autour de toi le lac laisse apparaître les bustes féminins d'une trentaines de femmes, comme les gardiennes de ces lieux oubliés de l'humanité. Leurs visages semblent affichés la douleur et la peine, autant que la joie et l'euphorie sereine, blondes et brunes aux yeux verts, bleus et marrons trahissant une humanité passé, fines ou musclées, maigres où légèrement en chaire avant que leur corps ne se termine en queue de poissons argentées.
Elles te fixent, mais ne bougent pas, puis leurs bouchent s'ouvrent d'une seule voix, tu les entends leurs voix différentes s'unir en une unique litanie féérique durant quelques secondes semblant durer l'éternité, puis dans une symbiose totale elles se taisent à l'unisson alors que devant toi elle apparait, sortant des ruines dans sa plus splendide nudité. Ses cheveux argentés scindée d'un diadème de pierres transparentes luisant sous la lueur des parois, le visage ferme d'une femme d'une cinquantaine d'année dont émane pourtant une beauté à couper le souffle. Une beauté oubliée comme figée par le temps et magnifiée par ce lieu enchanté, ses yeux d'un noir profond te fixe alors qu'elle pénètre dans l'eau, pénètre l'eau pour se trouver instantanément unies en une queue de requin lisse à la couleur de l'ivoire.
Elle s'approche de toi avec cet air neutre ne trahissant aucune émotion. Et pourtant alors que seulement quelques centimètres vous sépare elle t'étreint dans ses bras glacés, quelques secondes seulement avant de se reculer, un éclair de tristesse éphémère parcourant son regard.
" Bienvenue dans les vestiges de feu notre sublime cité. Ashala. "
Tu l'as sentis, ce pincement dans sa voix. Un silence lourd s'instaurant avant qu'elle ne poursuive.
" Nous sommes désolé de ce que nous t'avons infligée et du danger auquel nous t'exposons par le simple fait d'avoir répondu à notre appel. Mais quand nous avons sut que des étrangers avaient posé le pied sur notre île nous ne pouvions refuser l'opportunité que vous nous donniez de nous sauver. L'opportunité que tu nous donnes de briser la malédiction que cette sorcière nous a infligé. Sache qu'ici tu es en sécurité, mais hors de notre montagne sacré elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour te tuer. Mon non est Aglaopé, reine d'Ashala. "
♦ ♠ ♦ ♠
Sujet: Re: 09h15 - L'Appel des Sirènes [Abigail] Mar 11 Fév - 13:06
Abigail Phoibos
Click
Titre : La Grasse bloblotante Crédit : accrux Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13950/35000) Mérite: (740/800)
Alors que sa voix ricochait en écho contre les parois lisses de la pierre ancestrale, une morsure lumineuse déchirait les écorces épineuses de la roche. Alors que son chant s’apaisa en même temps que le maelstrom électrique qui s'était enclenché dans le lac, Abigail se hissa avec avec aisance dans la faille éclatante.
Puis un souffle puissant se fit entendre, tandis que des voix teintent le lac sacré de leur chant pur et qui s'offrent dans une caresse contre les écailles d'Abigail. C'est comme si son esprit endormi subissait ni chaud ni froid le défilé des saisons. Alors que tout son corps criait à l'état de transe. Alors que tous ses membres appelaient à cette extase défendue. L'écho des sirènes se taisaient à l'unisson, instaurant un silence presque religieux. Puis elle sortit,
Et le cœur d'Abigail céda sous les tambours de palpitation, Il frappait comme des boulets de canons contre sa poitrine, menaçant d'y sortir.
Cette sirène, cette impératrice à la crinière aussi clair que la brillance de l'argent, s'avançait vers elle. Et l'aube de ses cheveux absorbe toute la captivité aiguisée et l'attention méfiante d'Abigail. Alors que son corps écorchée sous le monde aquatique se submerge sous l'imperméable souvenirs d'un passé refoulé. Les démons de toute une vie règnent sur le subconscient. Puis c'est l'explosion dans son ventre et l'annihilation sulfureuse dans sa tête.
_ Tu as remarqué, n'est-ce pas ? _ Oui, elle ressemble à ta mère, Ilyana, si elle avait vécu plus longtemps. Soit prudente.
Cet éclat de beauté sévère s'approcha d'elle, Abigail leva le menton et y détecta une étincelle de tristesse scintiller dans ses yeux ternies de noir. Puis ses bras emprisonnèrent Abigail contre le buste de cette reine mystique, elle refoula les sanglots qui se tissaient dans les tréfonds de sa gorge. L'enfer de sa solitude depuis son enfance se brisa au contact de cette étreinte, Abigail serra la mâchoire, avant de reprendre une émotion impassible. Elle écoutait la reine, tandis que son regard vague vagabondait sur ces nymphes, prisonnières de ces limbes océaniques. Les vestiges du temple, Ashala, ce nom sonnait comme ceux de ces guerrières amazones. Abigail enterra les méandres de ses réminiscences au fond de son cœur, avant de plonger son regard dans celui d'Aglaopé.
_ « Celle au bout visage », n'est-ce pas ?
Elle marqua une coupure lente,
_ J'ai beaucoup de questions à vous poser. Pourquoi ce coquillage m'a fait perdre la tête, au point où j'en étais à tuer l'un des miens ? Pourrais-je récupérer mes jambes ou suis-je condamnée à errer dans les océans avec cette queue de poisson ?
Elle se gratta l'arrière de la nuque pour extraire le poison qu'était cette adrénaline.
_ Mais avant, expliquez-moi votre histoire, Aglaopé, je ferais taire mes questions. Et nous aurons un temps pour tout.
Mais le murmure de Mégaira retentissait dans ses tympans comme annonciatrice.
Ne laisse pas tes souvenirs embraser ta motivation, Abigail. Reste calme.
Sujet: Re: 09h15 - L'Appel des Sirènes [Abigail] Mar 11 Fév - 14:00
Son regard noire reste prostré dans le tiens. Tu lui parles et elle observe, écoute dans un silence glacé, comme si le temps et son déroulé n'avait plus aucune importance pour cette femme au visage figée dans le marbre. Un simple mouvement, elle acquiesce, "celle au beau visage" était bien la traduction du nom qu'elle portait.
Elle reste silencieuse de longues secondes après que la blonde est finit, sa candeur, sa lueur l'attire, guerrière surmontant sa peur. Celle qu'elles attendaient depuis tant d'années. Puis enfin sa voix neutre s'élève pour lui répondre.
" Ces ruines dans mon dos ne sont autre chose que les notre, les ruines de notre cité perdue depuis un temps que j'ai cessé de compter. Ashala la damnée. Je m'excuse par avance si mon... Fiorien ? N'est plus très d'actualité, cela fait très longtemps que nous sommes recluses en ces lieux... Très très longtemps...
Je vais donc vous conter notre histoire... Il y'a longtemps mon peuple a déserté le continent face à la peur et à la souffrance provoquaient par les ravages des dragons... Je suis née ici, dans la cité d'Ashala, comme chacune des maigres survivantes que vous pouvez admirez. Cela pris une cinquantaine d'année avant d'enfin trouver cet endroit où n'aurions plus à craindre nulle menace venue du ciel embrasé par le sang et les écailles... Commença alors la construction d'Ashala, notre cité, cité dont le titre de chef me revint à la mort de mon père. Contrairement à lui et son père je n'ai jamais connu les ravages des dragons sur le continent. Et la cité d'Ashala fut bâtie à la sueur de toutes nos mains, prospérant sur plusieurs années, de fait que la cité avait atteint une population de plusieurs centaines d'habitants. J'eus un fils, un sublime fils, qui grandit... Un fils idiot et stupide, aimant à courtiser les femmes simultanément, les tromper pour mieux les manipuler. Un jour ce fou s'enticha des deux filles de notre Chamane, des soeurs, Selene et Syla, magiciennes comme vous. Ce fou pensait pouvoir les tromper, maintenir une liaison avec les deux en simultanée, les deux plus la moitié des habitantes de notre cité.
Elles ne résistèrent pas à ses charmes. Selene fut la dulcinée affichée, Syla l'amante infortunée. Je suppose que vous vous doutez de comment tout cela a terminé... Elles étaient déjà puissante malgré leur jeune âge, la magie coulait en elles, comme en leur mère. La magie de Syla était protectrice et apaisante, curative, c'est donc en toute logique quand leur mère succomba de vieillesse elle lui succéda comme Shaman. La magie de Selene était elle terrifiante dans sa puissance de destruction. Lors de la succession Selene découvrit la vérité, elle surprit Illys, mon fils dans le lit de Syla.
Elle commit alors l'irréparable, elle pactisa avec Hécate, et dans sa fureur ardente condamna mon peuple dans cette terrible malédiction. La malédiction des sirènes, tuant chaque mâle et enfant et changeant chaque femme en créature à queue de poisson aux destructeurs pouvoirs de séduction. Syla commit alors l'acte ultime pour empêcha Selene de nous détruire, elle utilisa sa magie pour fusionner avec la montagne, empêchant ainsi Selene de pouvoir y entrer pour l'éternité.
Quand le sort fut jeté, nous étions plus d'une centaine, comme vous pouvez le voir nous ne sommes plus qu'une petite trentaine... Les autres, bien qu'immortelles sont mortes de la main de Selene alors qu'elles nageaient hors de nos murs, car nous condamner à la solitude éternel ne lui suffit plus, elle veut détruire chaque femme qu'Ashala à vue prospérer, consumée par sa haine et sa peine..."
Elle marque un silence, son visage se durcit
" Notre condition nous a alors doté d'une magie... Particulière. Et je pense que vous comprenez pourquoi nous avons utilisé de tel extrémités pour que quelqu'un réponde à notre appel. Chacune de nos sorties se solde par la mort des notre, notre incapable de marcher hors de l'eau à l'exception de moi-même, sans que je ne sache trop pour quelles raisons... Nous avons besoin de vous pour briser la malédiction. A la base nous avons testé l'homme prêt du lac, sa survie au sort que nous lui avons lancé prouvait alors qu'il était bien capable de nous entendre, de nous aider. Un test nécessaire de par son sexe... Et sans savoir trop pourquoi, ni comment vous voilà devant vous. Le coquillage était notre message pour indiquer notre position, une seule des miennes envoyée au lac à survécut malgré l'intervention de Syla pour camoufler notre présence. Le coquillage utilise la magie des sirènes, son attraction, le plus méritant se voit alors capable d'utiliser le pouvoir qu'il contient, celui de nous trouver, mais surtout si vous êtes une femme il vous transformera en l'une des notre.
Le seul moyen de la lever est briser ce qui maintient son existence ou de tuer celle l'ayant lancée. Mais pour cela nous avions besoin d'un étranger, pour faire ce dont nous sommes incapables.
Nous allons vous rendre vos jambes, mais nous ne pouvons le faire que de façon partielle... A moins que vous ne réussissiez à lever cette malédiction dont nous vous avons frappé bien contre notre grès, la moindre goute d'eau qui entrera en contact de vos jambes provoquera leur transformation en queue de poisson. "
Son visage reste dure, marquant a quel point elle est royale, désolé et pourtant sans regret d'avoir fait ce qui devait être fait pour sauver son peuple. Tout était entre les mains de cette jeune fille... Les aider ou rester prisonnière d'une semi-malédiction pour l'éternité.
♦ ♠ ♦ ♠
Sujet: Re: 09h15 - L'Appel des Sirènes [Abigail] Mar 11 Fév - 15:29
Abigail Phoibos
Click
Titre : La Grasse bloblotante Crédit : accrux Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13950/35000) Mérite: (740/800)
Sidérée, les doigts d'Abigail s'étreignirent entre eux pour donner naissance à un poing. Ses yeux restèrent vides, épurés de toute bonté. Sa nageoire se crispa et ses écailles s'hérissérent de méfiance désormais, Abigail resta stoïque. Un sourire à demi-triste aiguisa ses lèvres écorchées de violence.
_ … Je serais donc une arme pour votre propre profit. Je suppose que je n'ai pas le choix, alors j'acc - _ Assez.
Un tourbillon noire de colère s'érigea entre les deux sirènes, expulsant Abigail contre une colonne de marbre qui grondait de colère sous la puissance de l'impact. Mégaira flottait au centre du typhon, éloignant ces ignorantes sirènes à la statue de nymphe mais aux crocs aussi redoutables que ceux de requins, les forçant à se tenir à distance si elles ne désiraient pas être découpées en lambeaux d'écailles sous la force dévastatrice du typhon. La montagne grinçait et le temple tremblait. Mégaira, belle mais meurtrière, se tenait droite. L'étreinte de sa main se serra contre le cou gracieux de la reine qu'elle maintenait fermement, avant de la soulever.
_ Idiote. Tes bêtises m'agace, jeune reine. Je ne te fais pas confiance. Tu utilises une personne extérieure au profit d'un conflit qui ne la concerne pas. J'ai envie de toutes vous tuer pour vous montrer de quoi à l'air la Haine quand elle est en colère. Tu n'as rien d'une reine, tu es pathétique. Tu n'arrives pas à gérer tes propres conflits et te terre dans ce temple où règne l'indifférence, tu devrais mourir et je vais abréger tes souffrances calomnieuses : je vais te tuer.
Ses cheveux noires aussi sombres que la nuit, virevoltait dans le typhon de sa haine. De sa main libre, elle fit naître une épée condensait d'air, prête à égorgée Aglaopé. Abigail qui s'était relevé lui hurla.
_ Mégaira ! Arrête-toi. Maintenant. Tu profanes Ashala ! _ Ferme la Abigail ! Tu es n'es qu'une poupée, un pantin soumis prête à détruire une vie pour elles ?! [/color] _ Mégaira, écoute-moi !
Mégaira eût un rictus abject.
_ Tu ne mérites pas d'être ma maîtresse, tu n'as pas l'autorité ni même la déduction d'Ilyana Phoibos. Tu n'es RIEN Abigail, seulement aveuglée par ton propre désir égoïste de te sortir de là, et de pactiser avec ces catins qui se dissimulent derrière cet air de vierge effarouché. Ne t'approches pas de moi ou je te tue aussi.
Abigail sentit une rage se distiller au travers de son ventre, prête à lui pourfendre la chair. Mégaira, les yeux voilés par sa propre colère, s'apprêta à pourfendre Aglaopé. Abigail, fit pivoter amplement sa nageoire pour pénétrer dans le typhon, récoltant une multitude d'entailles et de plaie sur sa prison d'écailles. Elle tourna sur elle-même et donna un coup de nageoire violemment à Mégaira qui relâcha la reine sous la violence du coup.
_ Pathétique, Abigail, tu es pathétique aussi. Tu ne comprends rien, tu te fais manipuler. _ Parce que tu crois que j'ai le choix, Mégaira ?! N'essaie plus de remettre mon autorité en question. Ferme-là, sinon … _ Tu n'es qu'une idiote. Sombre idiote.
La colère de Mégaira gronda, sourde, au travers du temple. Elle était énervée comme une harpie, et des vents puissants faisaient souffler le lac ancestrale. Ses jambes galbées se dirigeait vers Aglaopé, Abigail, elle, se contentait de grincer des dents, se mettre Mégaira à dos était l'une des dernières choses qu'elle aurait pu souhaiter ou envisager. Son cerveau réfléchissait à une vitesse hors norme, tentait de choisir dans les méandres de son encéphale, une stratégie pour calmer la hargne belliqueuse de cette valkyrie en furie. Abigail remonta ses épaules et s'opposa entre Mégaira et Aglaopé. La jolie Brune aiguisa ses dents au travers de ses lèvres brûlantes, elle lui balançait des mots comme si on lui jetait les pierres. Abigail se contenta d'écarter les bras comme pour faire un barrage.
_ Mégaira, fais-moi confiance, tu n'as pas le droit de remettre en question ce que je fais ou ce que je choisis. Tu dois être juste mon amie, accepter mes choix et vivre avec. Je t'ai rien demandé, et encore moins de t'attaquer à elle. Tu veux que j'erre à tout jamais dans cet océan, c'est ça que tu veux ? T'as pas le droit de me faire ça, Mégaira, t'as pas le droit de me faire subir ça.
Ses yeux s'étaient transformés en pic de glace et toisaient avec une violente déception Mégaira, qui se contenta de se rétracter en soupirant de lassitude.
_ Je ne lui fais pas confiance, Abigail.
Abigail s'approcha vers elle, et lui enlaça timidement les épaules.
_ Fais-moi confiance, dans tout les cas, nous n'avons pas le choix. _ … Bien.
Mégaira se dégagea de l'emprise bienveillante d'Abigail et pivota vers Aglaopé.
_ Tente, ne serait-ce, que de nous la mettre à l'envers et je tue, qu'Abigail s'y oppose ou non : je te tuerai.
Et avec cette rage sourde, elle explosa dans le typhon, préférant rester une spectatrice muette. Abigail soupira de soulagement, les muscles qui s'agitaient sous sa chair se stagnèrent.
_ … Je suis absolument désolée. Je ferais de mon mieux pour vous aider, mais comme tout pacte méritant d'être scellé, je veux retrouver l'usage de mes jambes, sans cela, je ne pourrais vous soutenir.
Sujet: Re: 09h15 - L'Appel des Sirènes [Abigail] Mar 11 Fév - 16:36
La reine ne comprit pas ce qui soudainement arriva. La violence et la haine dans la projection de celle qui lui faisait face au centre des flots. Et l'apparition, l'apparition de la beauté sous son plus mortelle éclat, l'incarnation de la haine alors que la violence du typhon s'abat, soufflant autour d'elle les sirènes dont la peur devint le courroux sanglant. Présage de mort alors qu'après le souffle leurs bustes émergent de l'eau, que leur visage si parfait se déforme sous la rage et que dans leurs bouchent émergent les gueules de crocs acérées, requins carnassiers alors que leurs mains s'unissent en un cercle autour du typhon. Qu'elle s'apprêttent à chanter alors que leurs bouches s'ouvrent à l'unisson comme pour déverser par le son toute la rage de l'affront de cette démente au coeur du typhon.
Et la voix retentit, claque, glaciale et royale malgré l'étau comprimant son cou, sur le point de l'étouffer. Que sa voix vibre pour résonner au coeur de la montagne bousculer par la fureur d'une divinité " Assez !"
Et la blonde intervient, une pointe de surprise glissant dans ses yeux aussi noir que les ténèbres alors qu'elle s'interpose pour affronter son alliée. Puis soudainement, comme si tout ceci n'avait durée qu'un fragment de seconde le typhon disparait alors que cette Mégaira issue des enfers éclate. Elle sait, sait que la mort l'a frôlé de son doux baisé et pourtant nul peur ne luit sur son visage, nul peur mais l'indifférence létale de la glace.
Un long silence s'en suit alors que la blonde parle pour s'excuser, elle reste de marbre, figée dans une tétanie quasi divine et pourtant en elle la colère gronde comme jamais. Autour d'elle les sirènes retrouvent leur visage d'une beauté oubliée, loin des monstres de crocs que leur colère avait put révéler. Le silence lourd et posant. Puis la voix claque à nouveau alors que ses mains viennent libérer sa chevelure argentée du diadème argenté.
" Je sais que tu es là. Reviens. Tu peux l'a sentir n'est-ce pas ? Tu peux la sentir au plus profond de toi, ma haine et ma colère hurlante. Divinité ou non, nul ne peut profaner Ashala. Alors viens Mégère, appel tes sœurs et viens gouter à ma haine, viens me tuer de ta folie des enfers. Je n'ai pas peur de toi. Jamais ! "
Et soudainement l'éclat argenté vient frapper la reine de toute son horrible lueur alors que son visage se déforme sous la rage, que la beauté devient gueule létale parsemée de crocs, que ses yeux se teintent d'argent tel un voile opaque alors qu'autour d'elle l'eau commence à s'agiter sous le chant mortel franchissant ses lèvres. Que l'eau s'anime et semble vibrer, vibrer de sa rage et de son défi en vers l'Erenye.
Puis le flash, le flash et le puissant grondement émanant de la terre elle-même alors qu'une violente lumière verte vient pourfendre l'eau tel un éclair carnassier. Qu'au centre du lac apparait la silhouette brune aux jambes effilées. Que sa chevelure brune semble flotter autour de son visage sans âge.
" AGLAOPE Il SUFFIT ! Il n'y a plus d'Ashala à défendre ! La cité est morte en même temps que la malédiction à frappée ! En même temps que ton fils et que tout le reste. "
La silhouette féminine se tourne alors vers Abigail, un triste sourire sur ses lèvres.
" Je te pris d'excuser Aglaopé. Il faut la comprendre... Ces ruines et ces quelques survivantes sont tout ce qu'il lui reste... Je suis ravie de te rencontrer en "chaire et en os", mon nom est Syla. "
Et sur ces mots la silhouette s'efface en une lumière verte s'imprégnant dans la voute de la montagne.
Puis tu l'aperçois sur le visage glaciale retrouvant sa beauté, tu l'aperçoit la larme coulant sur la joue de la reine qui n'était autre qu'une âme déchue par les siècles écoulés, par la haine, la mort et le deuil d'un peuple entier. Elle parle à nouveau changeant de sujet comme si rien n'était jamais arrivé alors qu'elle retrouve intégralement toute sa beauté et sa dignité, fendant les flots pour s'approcher de toi.
" Derrière Ashala un tunnel te conduira aux pieds de la montagne. Prends garde, Selene ne reculera devant rien pour te tuer, quitte à manipuler ceux pour qui ton coeur vibre des plus sincères émotions. Tant que tu ne chantes pas, elle ne pourra pas te repérer, voilà pourquoi nous sommes si faibles face à elle. Sa puissance est colossale et l'île entière sous l'influence de sa magie amplifiée par Hécate. Mais en la voyant tu seras, tu seras par son énergie qu'elle est là. Maintenant nous allons te rendre tes jambes. "
Et sur ces mots dans un unissons parfait les sirènes se prirent les mains pour former un cercle autour des deux femmes avant que la dague argenté n'apparaisse entre les mains de la reine. Un faible sourire alors qu'elle place larme dans ta paume. Tu n'as pas le temps de réagir que sous l'impulsion de son propre poignet sur ta main la lame vient pénétrer le coeur d'Aglaopé pour la transpercer au moment où le chant de tristesse et de mort s'élèvent des voix des sirènes en cercle. Un faisceau argenté venant vous frapper alors que le corps d'Aglaopé disparait devant tes yeux, devenant écume des vagues en un faible sourire. Un écho résonnant alors, comme une voix émanant de l'eau elle-même.
Tes jambes te sont rendues.
Puis plus rien, le silence morbide et étouffé alors qu'autour de toi tu peux le sentir alors qu'elles plongent à l'unisson dans l'eau du lac. Que tu peux le sentir au plus profond de toi, elles pleurent...
♦ ♠ ♦ ♠
Sujet: Re: 09h15 - L'Appel des Sirènes [Abigail] Dim 23 Fév - 14:55
Abigail Phoibos
Click
Titre : La Grasse bloblotante Crédit : accrux Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13950/35000) Mérite: (740/800)
La monarque déchue, rongée par les eaux profondes de son orgueil, se laisse bercer par l'animosité macabre de ses chants. Sa voix de marbre s'élève dans les limbes du lac, qui semble résonner en osmose avec sa colère de glace. Abigail, emmurée dans un silence apathique, se statufia sur place, impassible face à ce spectacle. Jusqu'à sentir une tourmente mystique lui brûler les veines et enflammer son sang : Mégaira s'apprêtait à relever le défi de la reine et lui ôter sa vie.
Puis la lueur verte jaillit comme lorsque la foudre pourfend les profanateurs de son courroux céleste. Une nymphe à la beauté de ses déesses oubliées, apparaît, puis toute tension s’apaise, comme si l'apparition avait suffit à dénouer les rancœurs emmêlées. Les yeux clairs d'Abigail avalèrent sans répit les ténèbres ancrés dans le regard d'Aglaopé, elle y détecta une tristesse profonde, brisée dans les méandres de ses iris de jais. Puis les sirènes s'enlacent et dansent un ballet funeste, un cortège de mort, tandis que leur chant de tristesse résonne dans la cavité souterraine.
Aglaopé s'avança vers elle, et déposa dans sa paume une lame, et la reine se laissa aller contre. L'espoir d'un bel avenir s'est enlisé dans les mains désormais ensanglantée d'Abigail. Alors la silhouette d' Aglaopée se casse et éclate en écumes, avec son espoir brisé contre les grandes falaises. Abigail resta s'apprêta à crier, mais alors que sa bouche s'ouvrit pour hurler, seul l'eau s'engouffra dans ses poumons liquéfiés et lui noua la trachée pour lui imposer le silence.
Elle n'eût pas d'autres choix et s'expulsa hors de l'eau, les yeux noyés d'empathie, elle aperçut la détresse des sirènes, le sacrifice de leur monarque pour elle. Sa prison d'écaille désormais fânée, Abigail chuta à genoux face au lac. Ses poings,encore dans l'eau, se serrèrent si fort au point que ses jointures en explosent de douleur. Ses jambes, près de la berge mais sans toucher l'eau, retrouvaient leur vigueur passé.
_ Je sens leur peine, Mégaira, je sens leur peine.
Sa voix s'écailla avant de s'évanouir, Abigail se mordit violemment les lèvres. Mégaira apparût dans un murmure de vent à côté d'elle.
_ Je sais, c'est parce que tu es l'une des leurs. On a pas de temps à perdre Abigail, relève-toi.
Abigail se releva, tituba sans trouver l'équilibre avant de chuter sur le côté, ses jambes engourdies subissaient des spasmes. Après maintes tentatives, elle parvint à se maintenir et dévoila ses formes désormais nues dans le reflet attristé du lac. Elle se déroba de son propre reflet en déclinant gracieusement la tête sur le côté. Puis en esquissant quelques bas en arrières, elle fit demi-tour. Elle observa les ruines de la défunte Ashala, avant de poursuivre son chemin en quête d'étoffe de vêtements histoire de camoufler sa nudité. Elle trouva un tissu de nacre, à l'aide de ses dents, elle l'éventra en deux parties. Elle utilisa la première moitié pour la nouer en bandeau autour de sa poitrine, et elle usa la deuxième pour l'attacher autour de sa taille et simuler une jupe qui lui descendait souplement jusqu'aux cuisses.
Après quelques préparatifs, elle se positionna face au tunnel et aperçut la lueur de la matinée l'envelopper au loin. Elle redressa ses épaules comme si elle s'apprêtait à s'envoler, puis elle partit en courant hors du tunnel.
Aglaopé s'était offerte en sacrifice pour aider son peuple. Abigail s'offrirait comme arme pour que justice soit faite.
Sujet: Re: 09h15 - L'Appel des Sirènes [Abigail] Mar 25 Fév - 11:49
Derrière toi plus aucune vie ne semble désormais émaner de la cité en ruine d'Ashala.
Tu avances dans le tunnel, prospère de tes jambes recouvrées par le sacrifice d'Aglaopé. Long et sinueux tu peux pourtant voir au loin la lumière du jour émergeant. Ta course t'entraîne vers la sortie, sur le chemin tu peux voir un squelette contre l'une des parois, la gravure d'une femme à même la roche avec gravé "Démon". Tu y es, à quelques mètres devant toi le jour s'intensifie, tu t'extirpe du tunnel pour te retrouver aux pieds de la montagne, le cadavre d'un phacochère géant gisant prêt de l'entrée au milieu des gravats de pierre qui l'ont ouverte deux heures plus tôt.
Tu peux la scruter un instant, dans la roche de la montagne un portail antique comme l'entrée oubliée de cette cité délabrée, perdue à jamais.
Le soleil brille en cette fin de matinée, les oiseaux semblent chanter au pied du colosse de roche alors que derrière toi s’étend la forêt.
Alors cher Abi, fais tes choix.
♦ ♠ ♦ ♠
Sujet: Re: 09h15 - L'Appel des Sirènes [Abigail] Jeu 27 Fév - 11:53
Abigail Phoibos
Click
Titre : La Grasse bloblotante Crédit : accrux Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13950/35000) Mérite: (740/800)
Abigail déboucha hors du tunnel, ses jambes s'apprêtaient à prendre leur envol, mais bizarrement, elle restèrent clouées au sol. Les épaules droite à défier l'horizon, Abigail pivota de biais vers le tunnel et ses sourcils se froncèrent soudainement, elle sentit des remous de braise dans son ventre et son sang se changeant en une lave de colère, son souffle devint la nuée ardente. Et son bras se leva vers l'entrée de là où tout avait commencé.
_ Je ne peux pas laisser un autre pégase rentrer dans ces histoires. Je ne peux pas cautionner qu'un autre puisse être en danger. Mégaira... Ultima Zodiarche.
Mégaira apparût face à elle, et dans une valse lente, chaque parties d'elle s'aiguisèrent en cinq épées de vents acérées et aiguisées. Elles se mirent à graviter avec une vitesse effrayante autour d'Abigail, qui, scella ses paupières.
Son bras fendit l'air comme la hache d'un bourreau.
Et les épées fusèrent à l'intérieur dans les entrailles de la galerie, transperçant les parois rocheuses de leur toucher divin. Puis, dans les tréfonds des ténèbres rugit un hurlement de pierre sourd, la fumée poussiéreuse dégringola et la montagne se courba comme si elle émettait une sorte de révérence ou qu'elle abaissait son immense tas de roche vers Abigail. Pour ne pas être emportée dans l'éboulement, Abigail fit un gracieux bond de félin s'élevant dans les airs, elle se rattrapa à une branche grace à ses deux bras et se hissa dessus souplement. Les épées de vents sortirent de la roche et Mégaira reprit sa forme humaine.
_ Abigail, le tunnel est scellé. Il y a trop de pierre pour qu'un autre puisse être attiré. _ D'accord, maintenant j'ai autre chose à faire.
Et à la fin de sa phrase, elle sentit une brûlure vive à la nuque comme si on lui arrachait des lambeaux de chair à coup d'ongles. En vacillant, son équilibre s'égara dans le vide et Abigail tomba de l'arbre. Mégaira s'approcha d'elle, inquiète, puis la releva et en posant sa main contre sa nuque. Elle le vit.
Un hématome liquide qui vacillait comme les flammes d'une bougie.
_ [color=Crimson]La marque de ta deuxième magie s'active, Abigail[/colo]. _ Qu...qu'est-ce que ça veut dire ?
Mégaira sourit mais ne répondit pas, elle se leva et disparut dans une douce brise. Et à nouveau, la douleur lui martyrisa la peau et elle subit quelques spasmes, gardant la contenance de sa douleur en elle. Il ne fallait pas crier, il ne fallait pas alerter les autres de sa position, il ne fallait pas, il ne fallait pas...
Et dans un gémissement de douleur, elle sentit quelque chose s'extirpait hors d'elle comme si on lui arrachait une partie d'elle-même.
Puis plus rien, la douleur s'estompa comme si tout n'avait été que mirage.
Et lorsqu'elle releva la tête, elle l'aperçut. Cette fille parée de plumes de corbeaux et dont la chevelure de feu scintillait au soleil, comme si elle captait chaque essence de l'astre solaire et qu'il se reflétait dans chaque mèches de sa crinière de feu. Abigail la regarda,
_ Je suis Tisiphone, la vengeance. _ ...Tisiphone ?
Elle se courba gracieusement puis tendit sa main à Abigail.
_ Tu as l'air d'avoir une idée en tête depuis toute à l'heure je ne supportais plus d'être endormie.
Elle disait ça de manière nonchalante, presque froide. Elle n'était pas aussi chaleureuse comme Mégaira mais Tisiphone semblait être tout aussi dévastatrice si son courroux venait à être provoqué.
_ J'ai une idée, en effet. _ Quelle est-elle ? _ Tisiphone, comme le typhon. Je veux que tu camoufles ma voix et que tu la déplaces grâce au vent vers une position précise, d'accord ?Il faut que je sois sûre de quelque chose. Si tu détectes la présence de pégases, éloigne le chant de leur position. Ce n'est pas eux, que je vise.
_ [color=DarkCyan] Bien, alors chante.
Abigail murmura presque automatiquement.
_ ouranos – caelestam plagam.
Et Tisiphone se fendit en deux orbes de vent avant de s'élever à une vitesse effarante dans les cieux. Abigail sentit un nouveau murmure s'insinuer dans ses tympans.
_ Chante...
Et son chant explose contre ses lèvres, il se contorsionne dans l'air avec aisance et s'élève. Les orbes s'illuminèrent, et bientôt le typhon se réveilla et deux petites tornades émergèrent des orbes pour véhiculé le son dans un endroit bien précis. Là où personne n'était. Abigail se mit à sauter de branches en branches et plongé désormais dans la forêt, Abigail prit la direction du sud est.