Sujet: Restons sérieux [PV Maël] Jeu 7 Avr - 15:13
Olivia Felicis
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Titre : ♫♪ Olive Fetishiste Feuille de personnage Maîtrise Magique: (4290/35000) Mérite: (123/160)
Allongée sur ce matelas qui m’est de plus en plus familier, je caresse de la main le doux tissu de ma couverture bien chaude. La chaleur, voilà une sensation qui m’avait bien manqué lors de ma dernière mission. C’est agréable, et cela me fait sourire malgré la déception. Je suis un peu déçue car je me sens responsable de l’échec de notre mission. Nous n’avons certes pas subi de pertes mais j’aurais aimé que ma première contribution à la guilde soit un succès. Mais bizarrement je trouvais que c’était tôt, je ne connaissais pas les capacités de mes alliés, ils ne connaissaient pas les miennes et c’est peut-être pour cela que l’amorce du combat a duré longtemps, trop longtemps pour finir la mission avant que les autorités n’arrivent. Mon poing se serre sur la pointe de mon oreille, ce geste exprimant mon regret, et je me dis que je devrai peut-être en apprendre plus sur mes nouveaux confrères avant de repartir en mission avec eux. Me levant pour approcher le bord de fenêtre, j’exécute mon rituel matinal en communiant avec la nature d’une simple mélodie jouée à la harpe.
Aucune nouvelle.
Sur mon bureau traînent quelques feuilles de papier, de l’encre, une plume et un pot rempli de bâtons d’encens. Tout le matériel nécessaire pour exercer mon rituel matinal. Je m’assieds et saisis la plume de ma main, la trempe dans le pot d’encre alors que l’autre main s’empare d’un des bâtonnets d’encens. Mes yeux se ferment alors que l’objet dans ma main gauche se met à dégager une fumée légère et parfumée. Mon esprit est laissé à ses pensées, faisant se mouvoir ma main droite à sa guise pour dessiner le reflet de mon âme. Un destin, un nom, un visage. Les yeux s’ouvrent et je reconnais sur le papier le visage de Maël. Ma bouche s’approche de l’encens et forme un rond duquel est soufflé un léger courant d’air. L’objet incandescent se meurt sous le faible souffle, continuant de dégager de la fumée comme un dernier soupir.
Je me lève et observe par delà la fenêtre la forêt lointaine figée dans le décor, décor si paisible et calme qu’il semble être la création d’un peintre. Ce tableau, je le connais par cœur et si quelque chose venait à changer je le remarquerais au premier coup d’œil, car chaque forme, chaque couleur a sa place. C’est un agencement que je me plais à apprécier tous les matins mais étrangement je la sens mourir cette nature, et de plus en plus depuis que je connais l’histoire d’Ajatar. Ces villes, ces constructions humaines qui s’agrandissent, elles ne tarderont à empiéter le faible domaine restant de la déesse et malheureusement le nombre de bombes qui exploseront ne suffiront pas à décourager l’homme de bâtir davantage. Je pousse un soupir long et lourd, admire une dernière seconde la création d’Ajatar en me disant qu’au-delà mon frère lutte contre les humains, puis me lève en me dirigeant vers le bar de la guilde. C’est sûrement là-bas que je trouverai le fruit de mes recherches. Si je ne trouve pas Maël, ce sera bien un autre qui pourra me guider vers lui.
Entrant dans la pièce, je remarque étonnamment qu’il n’y a personne dans le bar. Sept heures, je comptais au moins sur une ou deux personnes pour m’accueillir, qu’ils soient les restes encore souillés de la veille ou frais du matin. Je me dirige alors vers le bar, remplis une casserole d’eau et pendant qu’elle chauffe, je prépare une tasse dans laquelle je place quelques herbes et épices puis je remplis un bol de lait. Vêtue d’une robe tombant sur mes genoux, je prends dans l’une des poches un élastique pour attacher mes cheveux et les faire passer par-dessus mon épaule en observant l’eau chauffer. De la vapeur émane alors du récipient et je verse le liquide dans ma tasse. Marchant pieds nus sur le plancher encore bien entretenu, je m’installe à la première table que je trouve et y dépose ma harpe que je portais sur l’épaule. Un doigt vient caresser une des cordes, appuyer légèrement alors que le pouce le suit, exerce une pression aussitôt relâchée faisant naître un son. Une note longue et douce vibre dans le lieu, annonçant le pas nonchalant d’un habitant bien particulier. De l’ombre du couloir la créature s’élance vers le bar, docile et attiré par le charme de la Muse, il pointe le bout de son museau alors que la lumière se jette sur ses crocs éclatants puis sur son pelage d’argent. Le félin pénètre le lieu et s’approche de ma table, réclame une caresse qui ne tarde à être servie avant de se diriger vers le bar. L’animal se poste sur ses pattes arrière et s’appuie sur le plan de cuisine et de coups de langue se régale du lait fraîchement préparé.
Bon appétit, Apollon.
Je le regarde et souris, contente de le voir encore en vie après la chute d’Angel’s Sky. Son corps affiche plusieurs cicatrices causées par les branchages de l’arbre qui lui a sauvé la vie, celui même qui supportait l’île et qui s’est écroulé sur la plaine entourant Shirotsume. Le tigre blanc redescend lorsqu’il finit son repas et vient se coucher au sol à côté de moi pour procéder à sa toilette matinale, léchant ses coussinets pour commencer alors que je commence à peine à entamer mon thé. Appréciant la boisson, je m’étonne encore du calme régnant dans le lieu alors que la guilde était à l’origine de toute la panique à Fiore il y a peu de temps.