► Sexe : Masculin. ► Âge : 19 ans. ► Date de Naissance : 4 décembre 772. ► Lieu de Naissance : - ► Personnage sur l'avatar : J'arrive pas à savoir. Je sais juste que c'est « Tahki ». ► Activité(s) : Ecrivain à ses heures perdues. ► Statut / Guilde : Eagle's Claw. ► Surnom(s) : - ► Citation : « Quand un adolescent trouve le bonheur à fumer des cigarettes et se roule les épaules de satisfaction à vivre comme un homme, j'y vois un esclave qui s'enchaîne. »
Pierre Boisjoli
« PENDANT UN INSTANT, J'AVAIS SON ÂME ENTRE MES MAINS »
Je n'ai pas choisi de grandir ainsi, vous savez. Je n'ai pas choisi d'être la personne que je suis à présent, ni d'avoir ce passé, ces quelques douleurs, ces pertes. Certains diront que je suis à présent une personne insensible, d'autres diront que ce n'est qu'un masque qui sert à cacher la faiblesse que sont les sentiments humains. Mais ce n'est que ce que les gens diront. Moi, je dirai que je ne suis que moi-même, une personne qui cache la force de ses sentiments à travers la froideur.
Les sentiments sont une force et une faiblesse, en fonction de ce que l'on décide de faire, au long de notre vie. Ils ont été pour mon enfance, des chaînes, qui me ramenaient éternellement vers ma vie. A présent, ils sont la force qui me permet d'avancer. Ils sont ma volonté qui a été forgée dans l'acier. Je n'étais pas aussi têtu, aussi volontaire auparavant. J'étais même un garçon docile, qui acceptait tout ce qu'on lui faisait, sans rien dire, sans se rebeller. Puis en grandissant, je me suis endurci, j'ai considéré que si l'on voulait quelque chose, il fallait aller jusqu'au bout.
Comme l'honnêteté. Quand on pense quelque chose, autant le dire, plutôt que de tout garder, encore et encore. Plutôt que d'accumuler toutes les pensées dans un coin de notre esprit, en espérant qu'elles disparaîtront un jour, toutes seules. Je préfère tout dire, tout mettre à plat, afin que les choses se passent mieux. Parfois, cela ne marche pas et dans ces cas-là, il ne sert à rien de continuer.
J'ai grandi dans la souffrance et l'égoïsme de l'Humain. Une race se croyant bien trop intelligente, bien trop supérieure pour l'être réellement. Les Humaines ne sont que des fourmis dans ce qu'est l'Univers, ils ne représentent rien, ne servent à rien, si ce n'est semer le malheur et le chaos derrière eux. Les Humains sont juste humains, voire inhumains. Alors non, je ne les aime pas, je ne les apprécie pas. Pas tous, du moins. Presque tous, sont les mêmes, à aimer le pouvoir, l'argent, le mal. Presque tous, ont sombré depuis bien longtemps, se sont laissé aller à l'obscurité. Eux, ne méritent rien.
Seulement, certaines personnes ne sont pas comme tout le monde. Certaines personnes vivent pour la liberté, l'amour, le partage ou bien d'autres valeurs. Pour ces personnes, je suis différent. Pour celles-là, j'accepte de me laisser aller et de montrer qui je suis réellement : une personne douce, agréable, aimant bien parler aux autres. Mais je refuse de faire le premier pas, de chercher à connaître la personne en premier. Je refuse de creuser les carapaces pour découvrir la vérité.
Creuser les carapaces est loin d'être une de mes passions. Ecrire me suffit très bien. Ecrire la vie, écrire les pensées qui me traversent l'esprit. Pour me soulager, juste pour oublier un instant toutes ces choses. Les problèmes du monde qui entravent la liberté des autres. Qui entravent ma liberté.
La liberté que je cherche tant, que je poursuis. La liberté que j'attends depuis toujours, celle-là même qui vient me chatouiller quand je suis allongé au bord de la mer, occupé à regarder au loin. Cette liberté que tout le monde recherche, ceux de la guilde, les voyageurs qui traversent le monde. Cette douce liberté, magnifique, intouchable et pourtant qui est là et qui nous est offerte, si on la cherche un tant soit peu.
Peut-être la cherche-t-elle aussi, cette liberté, la Reine ? Mais je m'en contre-fiche. Je ne vis pas pour elle. Personne ne vit pour elle. Nous avons déjà bien assez à faire avec nous-même, pas besoin de s'encombrer d'une personne dont on se fiche éperdument.
« LA DANSE DES SOUVENIRS. »
C'était un petit village méconnu. Personne n'y allait jamais. Il n'existait aux yeux de personne, si ce n'est ceux des villageois. Mais après tout, qu'est-ce qu'on s'en fichait de ces villageois. Des gens insignifiants dans un monde immense. Des gens avec tellement peu d'importances, que leur mort n'était remarquée qu'uniquement dans l'enceinte du village. Il était d'ailleurs entouré de bois sombres, autrefois verts comme est censée l'être la nature. Des bois remplis de mal, comme si toute la souffrance s'était accumulée dans ceux-ci.
Jamais personne ne s'approchait de cet endroit. On disait qu'il était malfaisant, hanté. On disait que les villageois étaient possédés et qu'ils accueillaient les démons, lorsqu'ils venaient, le soir, frapper à leur porte. Il parait que, les enfants, étaient des enfants nés de l'union de deux races bien trop éloignées. Des enfants qui étaient des monstres, des êtres horribles qui n'auraient jamais dû voir le jour. Des enfants nés de l'amour -ou de la haine, entre humain et démon.
Mais tout cela, ce n'était que de simples rumeurs. Presque.
Et, nous connaissions tous cet homme qui vivait dans la petite cahutte au fond des bois et qui venait de temps en temps dans le village soigner les malades. Parce qu'il y avait beaucoup de malades. Certains pensaient que c'était à cause de tout ce travail qu'ils devaient faire, loin des grandes villes. La fatigue, le stress, toutes ces difficultés qui faisaient parti de leur vie à tous. Ils pensaient que le Vieux allait les aider éternellement, aller les soigner avec ses plantes, à chaque fois qu'une fièvre arrivait et les clouait brutalement au lit. Ils pensaient que les sirops allaient calmer éternellement leur toux incessante.
Puis il est mort. Aussi simplement que c'est dit. Mort. De vieillesse, d'une chute, d'une crise cardiaque ou même suicidé. De toutes façons, personne ne s'en préoccupait. Les humains sont ainsi. Là, à tirer profit d'autrui, prendre le maximum, puis oublier son existence, une fois que tout est pris. « Après tout, un de plus, un de moins. ». Alors, tout le monde s'en fichait.
Je suis né là, bien avant la mort du Vieux. Dans cette atmosphère malsaine, dans la crasse des maisons paysannes, dans l'égoïsme. Parfois, on pourrait se demander le pourquoi de ma naissance. Qui aurait été assez fou pour accueillir un enfant dans sa maison ? Une bouche de plus à nourrir, des couches, des cris, des pleurs, des nuits passées à essayer de calmer l'enfant et à lutter contre les insultes des voisins qui souhaitaient dormir. Je suis né dans un lieu de souffrance, de tristesse cachée. Un lieu hanté par les souvenirs et le mal. Un lieu qui aurait pu, peut-être, être meilleur, si l'Humain avait été un peu plus compréhensif, un peu plus à l'écoute des autres.
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Assis dans un coin sombre, je regardai le ciel, foncé, parsemé de ces morceaux de coton noirs. Des nuages. Pourquoi étaient-ils noirs ? Je n'aimais pas cette couleur, je préférais nettement lorsqu'ils étaient blancs, roses, orangés, ou même gris. Mais on ne commande pas le temps, non. Du moins, tout le monde ne le contrôle pas. Un long bâton de bois au bout des jambes, traînant là, attendant qu'on le relève et que l'on se serve de lui. Mais il était là, étalé au sol, pendant que moi, une feuille sombre entre mes petits doigts d'enfants, j'observais le ciel, à m'interroger sur sa couleur. Mes mains étaient noires, salies par la crasse. Mes cheveux étaient ébouriffés et un peu trop long pour qu'un inconnu sache si j'étais un garçon ou une fille. Mon corps frêle était caché dans des vêtements déchirés et aussi sales que l'étaient la plante de mes pieds, à force de traîner sans chaussures dans le village.
« Ruh. Lève toi, t'as pas fini de balayer la cour. »
La voix dure, grave, et menaçante de mon père me rappela à l'ordre et je me relevai, avec empressement, sortant rapidement de ma rêverie. Mon visage dû s'assombrir et je me remis à ma tâche, à savoir, balayer. Encore et toujours, balayer. Ce devait être la seule chose que j'étais capable de faire à mon jeune âge. Alors je balayais.
Mon père resta un long moment, là, à m'observer faire ma tâche, moi, dans mes habits déchirés, tandis que lui, était vêtu tout de noir, dans des habits propres. Un soupir m'échappa, ce qu'il ne releva pas. Finalement, il s'en alla, sans un mot, dans une des pièces de la maison, dans laquelle je ne devais pas rentrer, sous peine d'être puni.
Et la pluie, douce, fine, déposa son voile sur la région. Et moi, je balayais, sans pouvoir rentrer dans la maison, tel un chien que l'on abandonnerait à son sort. Alors, je décidai d'aller faire un tour, m'en allant dans les bois sombres. Ces bois, ceux qui étaient dit maudits. Mes parents me disaient souvent qu'ils s'y trouvaient des monstres qui me mangeraient si je m'y aventurais. Mais je n'avais pas peur des monstres, les monstres, je les avais avec moi tous les jours, cachés sous le lit, dans le placard, derrière la porte, mais ils ne me faisaient pas de mal. Je pensais qu'ils m'aimaient bien, les monstres.
Je dus marcher un long moment, entre les arbres sombres, puisque je finis par tomber sur une petite cabane en bois. Avec toute la curiosité d'une enfant de cinq ans, je m'aventurai à pousser la petite porte noircie par la moisissure et j'entrai dans la cabane qui me parut plus jolie et plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur.
« Eh bien, petit, qu'est-ce que tu fais là ? »
Avec mes grands yeux verts, je le regardai, sans rien dire, terrifié. J'avais peur qu'il ne me frappe, pour être rentré ici sans autorisation. J'avais peur qu'il ne soit un monstre méchant et me mange. Il y avait ce tapis rouge, ces murs auxquelles étaient accrochés des jolies peintures, le lit au fond de la grande pièce, et aussi le monstre, qui s'approchait lentement, furtivement de moi.
« Tu as quel âge ? »
Je baissai la tête, incapable de me rappeler quel âge j'avais. Je levai la main devant mes yeux et comptai sur mes doigts. Un. Deux. Trois. Je ne connaissais pas la suite, personne ne me l'avait apprise, alors je sautillai d'un pied sur l'autre, avec trois doigts levés devant moi.
« Trois et deux, dis-je, de ma petite voix aiguë. »
Je levai alors mon autre main avec deux doigts levés, un grand sourire plaqué sur le visage, comme si avoir montré que je savais compter jusqu'à trois pouvait me rassurer et me protéger de cette chose devant moi.
« Tu as donc cinq ans. Tu peux m'appeler le Vieux. Comment est-ce que tu t'appelles ? - Ruh. »
Je baissai mes bras, fatigué de devoir les tendre ainsi devant moi, depuis plusieurs minutes. Sans un regard pour le monstre, je parcourus la pièce, avec mes petits pieds mouillés et nus, laissant des traces à chacun de mes pas, sur le parquet en bois. Je touchai alors à tout, à la toile d'araignée toute ronde avec des plumes, pendue au-dessus du lit, mais aussi aux vases et aux feuilles sur le bureau.
Soudain, pris d'une illumination, je me retournai vers le vieil homme, avec un immense sourire.
« Tu es pas un méchant monstre, hein ? »
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J'étais assis en tailleur au centre de la clairière. Les yeux fermés, je ressentais tout. J'entendais le sifflement du vent contre mes oreilles. Ce sifflement, parfois fort, parfois faible, mais toujours doux et apaisant. Je sentais le froid, qui venait me piquer sans cesse le corps, laissant mon corps frissonnant et me rappelant sans cesse mon été d'être humain, mon état physique, matériel. Un être de chair, un réceptacle pour une âme et une énergie.
Tout était calme, sans un bruit, si ce n'était celui de la nature qui se déchaînait. Je sentais même presque la pulsation des arbres sous mon corps. Je ne faisais plus qu'un avec ce qui m'entourait. La Nature était là, et je faisais partie d'elle. Alors, doucement, je rassemblai de l'énergie à travers tout mon être. Mes mains, mes pieds, mes jambes, ma tête, tout n'était plus qu'énergie.
Dans un léger soupir, je relâchai tout et la magie déferla autour de moi, se modelant, réalisant mes souhaits. J'entendis le rire du Vieux loin derrière moi, près d'un arbre, fier sans doute. Il avait toujours été là, depuis mes cinq ans, à me guider, m'apprenant la différence entre le Bien et le Mal. M'éduquant, dès que je pouvais passer le voir. Il avait juste été là pour moi, dans le rôle qu'étaient censés avoir mes parents hypocrites, égoïstes. Peu après notre première rencontre, je me souviens qu'il avait compris que j'étais capable d'utiliser la magie, si je m'y entrainais. Un enfant comparable à un réceptacle d'énergie, comme tous ces mages à travers le monde. Pourquoi étais-je capable de cela ? Qui sait réellement ? Pourquoi certaines personnes naissent avec une prédilection aux choses dites peu naturelles, qui perturbent le monde, que ce soit en bien ou en mal ? Qui sait pourquoi la magie peut-être utilisée pour de bonnes actions, comme de mauvaises ? Personne. Personne ne sait tout cela.
Sans un bruit, une lumière éclatante, m'obligeant à fermer les yeux se matérialisa devant moi. Elle sembla se tordre encore et encore, comme si elle cherchait sa forme. Ainsi, un long moment passa, pendant que la magie s'épuisait dans mon corps encore frêle. Je sentais mes forces me quitter peu à peu, me laissant là, toujours assis, mais transpirant, les cheveux collés à la nuque, le dos courbé en avant dans la désespérante rechercher d'air.
Puis tout s'arrêta, la lumière s'éteignit et la magie, le lien qui me reliait à cet être devant moi se stabilisa, me permettant de consommer moins de magie et donc de m'épuiser plus lentement. Devant moi, se dressait un squelette vêtu d'un costume noir et avec un crâne sur lequel se dressait fièrement une coupe afro. Je ne pus m'empêcher de rire à ce moment là, et, le squelette, avec un regard bienveillant, s'approcha de moi. Dans son dos, se trouvait un violon qui balançait à chacun de ses pas assurés dans ma direction. Quand il fut à ma hauteur, il me tendit sa main osseuse pour me relever, ce que je fis.
« Je suis Ahkiyyini, dit-il une voix grave et mélodieuse. - Et moi, Ruh. »
Son visage se tordit dans une grimace qui me sembla être un sourire, ceci étant difficile à discerner, sans tous les muscles qui couvrent normalement un visage. Je lui rendis donc son sourire.
Une immense fatigue prit alors mon corps, me laissant d'abord tomber sur mes fesses, puis finalement, en arrière. Je regardai alors le ciel, tandis que le squelette disparaissait, dans une lumière éclatante, encore une fois. Mon corps tremblait d'épuisement et moi, je fixai encore ces nuages. Comme avant. Je fixai ces nuages blancs qui se promenaient au gré du vent au-dessus de ma tête.
Puis mes yeux se fermèrent doucement, emportés par le sommeil.
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Parfois, on se pose des questions étranges, inutiles pour la vie, mais importantes dans la nôtre. Parfois, on reste planté là, dans le coin de notre chambre, les jambes ramenés contre notre torse, à se demander pourquoi est-ce que l'on est né, pourquoi la vie est-elle ainsi et aussi, pourquoi tout cela. Et dans ces moments, on pleure, on se laisse aller dans les pleurs et on se referme sur nous-mêmes, ne laissant plus personne s'approcher de nous, malgré les larmes. Les larmes salvatrices, issues de la douleur, de la tristesse, ou même de la solitude. Mais celles-ci, venaient du désespoir.
J'étais là, dans mon coin. Je souffrais et tentais de ramasser les petits morceaux de mon âme brisée. Endurer la souffrance à un âge si peu avancé que sont les dix années, peut briser n'importe quelle personne. Un enfant est bien trop fragile, physiquement comme mentalement, pour connaître la douleur qui revient encore et encore, chaque jour. Et vous connaissez bien les Humains, après tout. Toujours là, à aimer se sentir supérieurs, à aimer répandre le mal et la souffrance. Rares sont les personnes qui ne sont pas des monstres. Le Vieux était une de ces personnes, par exemple.
Mes deux parents étaient des mages qui aimaient entendre les cris, les gémissements, mais ils n'aimaient pas la vue du sang. Oh non, deux mages qui avaient sombrés peu à peu dans le mal, pour quelques raisons obscures que je ne saurai jamais. Lorsque j'avais cinq ans, ils n'étaient tout simplement pas présents et s'occupaient de moi, juste pour ne pas avoir un cadavre sur les bras. Puis en grandissant, je finis par devenir leur source de plaisir, pendant qu'ils chutaient dans l'obscurité.
Ma mère n'utilisait jamais sa magie devant moi, si bien que je ne sais aujourd'hui même pas si elle était réellement mage. C'était mon père qui s'amusait avec moi, en utilisant sa « Tragédie grecque », nom qu'il avait lui-même donné. Il pouvait forger des illusions tellement réelles qu'il était très compliqué d'en réchapper. Et, même si ce n'était qu'une illusion, la douleur pouvait se faire ressentir, sans que jamais je ne meurre. Au mieux, je m'évanouissais, mais ce n'était que pour recommencer plus tard, une fois éveillé.
Mais je restais. Parce ce qu'il y avait le Vieux.
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Il faisait froid, ce jour-là. J'étais enveloppé dans des vêtements que m'avait acheté le Vieux. Je devais avoir quatorze ans. Un jour d'hiver tout simplement, un jour qui me semblait comme les autres. Au début.
Le village était recouvert d'une couche de neige et les enfants sortaient des maisons pour jouer avec cette poudre blanche. Elle me semblait pure et n'avait pas besoin d'être souillée par des mains humaines. Secouant la tête, je me remettais en chemin vers les bois devenus clairs.
Quand j'arrivai dans la petite maison, je compris que tout ne serait pas comme d'habitude, non, loin de là. Il était allongé dans son lit, enveloppé dans des couvertures. Quand je m'approchai de lui, il sourit, sans pour autant me regarder. Tout autour de moi me semblait mort. La maison semblait rétrécir, les couleurs éclatantes, ternir. Et son regard s'éteignit peu à peu.
« Ruh. La dernière chose que je peux t'apprendre, c'est la façon d'endurer la perte d'un proche. »
Et dans ses yeux je vis la peur, mais aussi le soulagement, la résignation. Puis d'un coup sec, sans que je ne m'y attende, la dame habillée de noir coupa le fil reliant son âme et son corps. Alors, son cadavre se relâcha contre le lit, dans un dernier soupir d'agonie. Allongé contre le vieux tapis, les yeux encore ouverts, il me regardait, alors que toute vie l'avait quitté. Dans ses yeux, je voyais la mort. Dans les miens, il ne voyait rien, rien d'autre que l'horreur.
Tel est le travail de la Faucheuse : Venir chercher les esprits lorsque leur temps sur terre est écoulé.
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A partir de ce jour, je suis parti. Je ne suis jamais revenu dans ce village de malheur, avec des gens horribles. Mes parents ne m'ont jamais revenu et je ne sais pas s'ils sont encore en vie, à présent. Et, d'ailleurs, je m'en contre-fiche. Qu'ils soient morts, vivants, réduits à l'état d'esclave, ça n'a pas d'importance pour moi.
J'ai erré, grandissant seul, sans m'occuper des gens sur mon chemin. J'ai voyagé, je me suis arrêté dans des villages où j'ai vécu quelques mois, puis je suis reparti, sans attaches, en quête de liberté et de paix.
J'ai juste vécu, comme une personne arrachée trop tôt à son enfance, comme un homme à la recherche d'un chez soi.
PREMIERE MAGIE : « LES OUBLIÉS. »
Tu dors Ruh. Tu es perdu dans tes rêves, allongé sur mon lit. Oui, tu dors, et tu te laisses aller aux rêves. D'ailleurs, j'espère que tes rêves sont beaux, peuplés de paysages merveilleux. J'espère que tu arrives à t'échapper de la réalité pendant quelques instants. J'espère tellement de choses pour toi. J'espère que tu ne me verras pas mourir, un jour, même si c'est une étape de la vie.
Oh, Ruh, mon cher Ruh. Mon enfant. Tu ne t'imagines pas à quel point le futur est sombre, à quel point il faudra que tu gardes la tête haute. Tu ne me croirais pas si je te disais qui tu deviendras. Tu n'imagines même pas les choix, les décisions que tu devras faire. Tu en regretteras certains, mais il feront parti de ta vie, Ruh.
Doucement, je te réveille. J'ai décidé. J'ai décidé de te transmettre ce savoir, je n'ai jamais réellement réussi à le maîtriser, mais je pense que tu y arriveras Ruh. Tu as tout cela en toi. Tu es fait pour la magie, tu es fait pour accueillir toute cette énergie dans ton corps. Tu es fait pour apprendre et pour devenir quelqu'un. Peut-être pas important pour le monde, mais important pour toi.
C'est une très ancienne magie, tu sais. Une magie qui peut être puissante, si tu arrives à la maîtriser. Je n'ai jamais trouvé de nom pour celle-ci, donc je te laisserai la nommer quand tu t'en sentiras prêt. Je vais commencer par te raconter une histoire, Petit.
Autrefois, il existait des créatures. Elles étaient le fruit de notre imagination, le fruit de nos peurs, de nos démons. Elles étaient issus de nos paroles, de nos pensées. Il suffisait que de nombreuses personnes pensent à la même, afin qu'enfin, elle apparaisse, créée par la force de nos esprits. On les appelait les créatures fantastiques. Elles vivaient alors parmi nous, nous accompagnant dans nos rêves, dans la vie de tous les jours. ll y en avait tellement, les fées, les chiens des enfers, et bien d'autres encore. Mais, au fur et à mesure du temps, beaucoup ont disparu de nos mémoires. Nous les avons oubliés, les laissant peu à peu dépérir, mourir. Tu sais, quand on ne croit plus à certaines choses, elles finissent par disparaître d'elles-mêmes. Alors presque toutes ces créatures sont mortes. Nous les avons d'abord créées, puis tuées.
Et moi, je vais t'enseigner la magie qui les appelle. Je vois tes yeux briller, Ruh, calme toi. Ce sera compliqué. Tu n'arriveras pas comme ça à invoquer une créature ancienne, ça ne vient pas comme ça. Il te faudra de l'entraînement, mais je te promets qu'un jour, tu y arriveras. C'est une magie qui peut s'avérer puissante. Tu pourras les invoquer, eux, ceux que l'on a oublié il y a un long moment.
Je pense que tu connais la magie des constellationnistes ? Eux doivent posséder une clef pour invoquer un esprit, toi tu n'auras pas besoin de cela. Il te faudra des connaissances. Il te faudra retrouver la vérité à travers les livres, oui. Il faudra que tu cherches la vérité sur les créatures. Elles viennent de loin, d'un monde qui nous est inconnu, un monde où elles se sont réfugiées, après qu'on les ai oubliées. Ce monde, j'aime à l'appeler « Celui des Oubliés ». Prends soin d'elle, Ruh. Elles ne meurent pas et ne mourons jamais dans notre monde, mais elles seront plus faibles lorsque quelqu'un les aura battues, et tu ne pourras plus les invoquer pendant quelques heures, voire plus. Qui sait ?
Sujet: Re: « Je suis né dans la souffrance, la tristesse cachée. » - Ruh Maye Dim 14 Fév - 21:58
Je poste à la suite, juste pour dire que ma fiche est terminée et peut être vérifiée. :3
Sujet: Re: « Je suis né dans la souffrance, la tristesse cachée. » - Ruh Maye Mar 16 Fév - 1:19
Hyun Ki Gan
Click
Titre : Trempe-ton-biscuit.com Crédit : Moé Feuille de personnage Maîtrise Magique: (6256/35000) Mérite: (280/400)
Bonjour et bienvenue à toi sur Fairy Tail RPG! Je serai celui qui s'occupera de ta fiche et si tu as des questions ou des interrogations, ma boîte à mps est ouverte ou tu peux poster à ma suite!
Description psychologique : Que pense-t-il de ses collègues à la guilde qui eux, prônent la liberté? A-t-il des hobbies particuliers? Des préférences particulières? Que pense-t-il de la nouvelle Reine de Fiore?
Histoire : Si j'ai bien compris, il n'est pas humain? Ce serait intéressant un passage sur son origine exacte.
Magie :
Voilà~ Plusieurs choses à ajouter surtout au niveau de la magie. Poste à ma suite quand ce sera fait!
Sujet: Re: « Je suis né dans la souffrance, la tristesse cachée. » - Ruh Maye Mar 16 Fév - 18:05
Hey, merci de t'occuper de ma fiche, mais du coup, je vais éclaircir rapidement certains points. xD
Pour la psychologie, je crois que j'ai rajouté les différents points que tu demandais. :hap:
Pour l'histoire, en fait, Ruh est parfaitement humain, sauf qu'il a grandi avec des gens qui ne l'aimaient pas, sauf « Le Vieux », et il leur a bien rendu. Et au fur et à mesure du temps, il a commencé à ne pas aimer les humains, à les rejeter. Après, bien sûr, il y a des gens qui font exception à la règle et avec qui il va bien s'entendre. On peut plutôt dire qu'il a une mauvaise vision de l'être humain, et qu'il aura tendance à se tenir à l'écart de lui. x)
Pour la magie,
Sujet: Re: « Je suis né dans la souffrance, la tristesse cachée. » - Ruh Maye Mar 16 Fév - 20:36
Hyun Ki Gan
Click
Titre : Trempe-ton-biscuit.com Crédit : Moé Feuille de personnage Maîtrise Magique: (6256/35000) Mérite: (280/400)
La consommation magique en fait est écrite sous forme de « faible, moyenne, élevée ».
Pour le temps d'invocation, je dirais 10 minutes (soit 2 posts) pour commencer par invocation!
Merci pour l'éclaircissement, j'avais mal saisi haha!
EDIT
Sujet: Re: « Je suis né dans la souffrance, la tristesse cachée. » - Ruh Maye