Titre : Chaton grognon Crédit : Bourrina Factory Feuille de personnage Maîtrise Magique: (24620/35000) Mérite: (968/1800)
Sabertooth
Le temps nous montre qui sont nos vrais amis, ceux qui lavent ton honneur quand t-il est sali, et qui n'oublient pas que l'amitié vaut de l'or. Δ Maître Gims.
Vous arrivez à Oak Town en milieu d’après-midi et t’as l’impression de revenir d’une mission qui t’as pris une semaine. T’es crevé. Le voyage, le discours, si vraiment on peut appeler ça comme ça. Peut-être que si y’avait pas eu le major avec toi, t’en aurais encore plus bavé mais bon, maintenant que c’est fait, il fallait l’annoncer et voir comment Sybilia allait prendre la nouvelle. Retourner à Arcadia, se présenter devant la Reine comme une pseudo criminelle, assumée une pseudo accusation pour un crime qu’elle n’a certainement pas commis. Comme tu l’avais dit, ce jour-là, la faute revenait à tout le monde. Pas seulement au Conseil. Les mages eux-mêmes avaient commencés à se remettre en question sur la façon de faire. Avoir le peuple à dos avait été en soi, une bonne chose.
« - Yoooo !!!! Je suis rentré ! »
Tu passes le seuil de la porte que certains te salues et d’autre rigoles déjà. Tu ne vois pas Sybilia dans l’assemblée et tu te demandes où est-ce qu’elle a bien pu passer et si seulement elle a réussi à quitter sa chambre ?
Y’a Caleb assis sur une chaise qui a un franc sourire comme si quelque chose de drôle venait d’arriver.
« - Qu’est-ce qu’il se passe ? - Oh rien, ta protégée qui s’amuse avec Ogra et Rufus. Tu verrais un peu. Elle a du caractère malgré tout. - Où est-ce qu’ils sont ? - Aucune idée. Pas mon problème. - Je vois que je peux compter sur toi… »
Yukino finit par descendre les escaliers à son tour en apprenant que tu étais de retour et elle t’informe que Sybilia est pas très loin de la piscine avec les autres. Peut-être qu’elle a réussi à s’intégrer tout compte fait.
« - Bon bah…Je vous fait visiter en même temps ahaha ! »
Gêné, t’entraînes le major avec toi alors que certains curieux vous suivent des yeux. Hier une ex-conseillère et aujourd’hui un major ? Y’a vraiment de quoi se poser des questions sur tes fréquentations du moment.
Vous faites le tour et finissez dehors, au niveau de la piscine. Le beau temps revenu, certains en profitent vraiment de la piscine alors que toi, t’es toujours en train de courir à droite ou à gauche.
« - Yo Sybilia t’as de la visite ! On doit te parler aussi ! Mais d’abord, je vous laisse un peu d’intimité, les autres, vous venez avec moi, je dois vous parler aussi. - Oui cheeeefff….A plus Sybilia ! C’est cool de te connaître ! »
Tu attrapes tout le petit clan et tu refermes la porte donnant sur l’extérieur de la guilde derrière toi, laissant tout le loisir à ces deux-là de se retrouver après tout ce qu’il s’est passé. Ils ont certainement beaucoup à se dire.
Quant à toi…Tu as beaucoup à dire à l’ensemble de la guilde sur la lettre que tu as reçu hier venant de Rogue.
Il était temps d’aller chercher Minerva et pour ça, tu allais avoir besoin de monde.
Au fond, qu’est-ce que tu pensais de tout ça ? La journée avait débuté normalement et jamais tu n’aurais pu prévoir qu’elle allait muter en une épopée extravagante. Impulsivement, tu t’étais présenté à la reine, poussé par l’initiative du maitre de guilde, et à deux vous aviez imploré la monarque de rétablir Sybilia, ta tendre aliée disparue. La plus forte femme du royaume vous avait accordé une entrevue avec la fugitive pour mesurer son honnêteté. Toute considération envers ton travail s’était alors évaporée : oubliés, les dossiers fastidieux de Silver Sword – tu n’avais qu’en tête le souvenir fugace du visage trop longtemps éloigné de l’ancienne haute-conseillère, de la traitre à la nation, et ton seul désir était de laver son honneur bafoué par tous ces derniers évènements. Volant aux côtés de Sting, vous traversiez la région en silence, chacun réfléchissant à ce qui venait de se passer. Une part de toi estimait toujours que la totalité des faits que tu venais de vivre n’était qu’illusoire, que tu allais émerger de cet étrange rêve d’ici quelques secondes pour te réveiller dans ton lit d’Arcadia. Mais tu avais beau de pincer secrètement les avant-bras, aucune douleur ne parvenait à te hisser en dehors de ces phantasmes. A croire qu’ils étaient vrais – à croire que tu pouvais, enfin, espérer retrouver ton amie.
Cela faisait longtemps que tu n’avais pas posé le pied à Oak Town, mais malgré la puissante identité de la ville et son patrimoine impressionnant, tu ne t’attardas pas une seconde sur les petites excentricités du coin. Marchant presque au pas de course, suivant Sting jusqu’à la localisation de sa guilde que tu ne connaissais pas, vous arrivez finalement devant une grande porte orné du nom de la guilde qu’il dirigeait. Tu n’avais aucune réelle idée du type de personnes qui s’y trouvaient à l’intérieur, à part quelques grosses têtes figurant parfois dans les magazines. Avec une certaine déception muette, tu constatas que dans la vaste pièce intérieure, Sybilia n’était pas là. La cherchant du regard dans le moindre recoin, comme si elle allait émerger comme par magie du vide, tu n’écoutais pas vraiment ce que pouvait dire Sting et ses acolytes, perdant tout ton sens de la diplomatie, quitte à passer à côté d’une information cruciale. Subitement, Sting te fit signe de le suivre, et vous vous retrouvez de nouveau à l’extérieur. En l’espace d’une seconde, les quelques personnes présentes disparaissaient, emportées par leur maître, si bien qu’une unique personne te faisait désormais face.
Elle a changé, c’est indéniable. Sa façon de se tenir, de poser son regard sur les choses – tout est différent. Comme si elle avait été marquée à jamais par ce qu’elle avait vécu, meurtrie pour toujours par le lourd fardeau qu’elle avait dû porter. Tu restais silencieux tandis qu’elle entamait une course dans ta direction, et tu réalisas que sa voix, elle, était restée la même. La voix de Sybilia. Tu l’interceptas alors qu’elle sautait dans tes bras, exprimant sa joie de te revoir. Tes longs bras l’enlacèrent pour la serrer fort contre toi – là encore, tu ne rêvais pas et c’était bien la réalité que tu vivais. « Tu m’as énormément manqué, Sybi ! » A toi aussi, alors que tu sentais le visage humide de ton amie, les larmes te montaient, mais tu te passas la manche au niveau des yeux pour essuyer les larmes naissantes, riant nerveusement. « Je n’arrive pas à y croire, et pourtant... pourtant c’est bien vrai. » Tu te détachas d’elle pour reculer d’un pas et la contempler. Tu ne pouvais ôter cet énorme sourire de ton visage qui n’avait connu de telle joie depuis trop longtemps. « J’ai tellement de choses à te raconter depuis le temps ! Mais toi aussi, je veux tout savoir de ce qui t’es arrivé ! Mais avant tout il faut qu’on te dise qu’on a vu la reine ! Oh il y a trop à dire, je ne sais pas par où commencer ! » Tu ne pu t’empêcher de rire, oubliant tout le reste sinon Sybilia.
Titre : Chaton grognon Crédit : Bourrina Factory Feuille de personnage Maîtrise Magique: (24620/35000) Mérite: (968/1800)
Sabertooth
Le temps nous montre qui sont nos vrais amis, ceux qui lavent ton honneur quand t-il est sali, et qui n'oublient pas que l'amitié vaut de l'or. Δ Maître Gims.
Tu jettes un coup d’œil à l’extérieur et tu vois leurs visages se décomposer respectivement. La douleur t’imaginer ce qui a bien pu arriver à l’autre, les diverses et sordides idées qui nous traversent l’esprit, les pires scénarios envisageables. Tu te demandes bien quel genre de lien particulier ont ces deux-là et si ce n’est pas plus qu’une simple amitié. Mais bon, pour l’instant, tu t’en bats les reins et tu les laisse à leur retrouvaille pendant que tout le monde te regarde dans le salon.
La lettre de Rogue.
C’était de ça que tu voulais parler. Tu n’avais pas à le cacher et puis ici, tout finit toujours par se savoir alors mentir ne servait à rien non plus. De toute façon, il était hors de question que tu t’aventures seul là-bas. Tu allais avoir besoin d’aide…De volontaires, s’il y en a..Mais beaucoup ont rejoints la guilde après l’ère Jienma et beaucoup connaissent la réputation de la demoiselle, sans vraiment la connaître elle. Dommage. Au fond, elle a toujours été gentille et sympathique et excellente cuisinière….Même Yukino et ses expériences ne pourront jamais rivaliser avec elle.
« - Hier dans la soirée, j’ai reçu une lettre de Rogue, qui est en mission depuis plusieurs mois sur ma demande. Il est partit à la recherche de la demoiselle… »
Et certains yeux s’écarquillent tellement que t’as bien cru perdre quelques membres sur le coup. Prévisible.
« - La demoiselle..Minerva…A rejoint à ce qui paraîtrait un groupe d’individus assez louches et il est temps qu’on aille la sortir de là avant qu’elle ne commette l’irréparable. Je ne vous force pas à venir avec moi et je n’en demande rien…J’irais seul s’il le faut car je comprendrais qu’aucun d’entre vous ne veuille me suivre. Mais rappelez-vous, qu’à un moment donné de votre vie, quand vous étiez perdus, il y a toujours eu une main pour vous. Une main qui vous a parfois même sauvé la vie. »
Ton regard croise alors celui de Caleb qui reste aussi implacable que d’habitude mais tu pouvais presque deviner ses pensées. Ce n’était pas bien difficile étant donné que toi-même tu pensais à la même chose.
« - Et si tu pars qui va s’occuper de la nouvelle ? - Hey…On est plus à l’école, je vous demande pas de la baby-sitter mais juste de veiller sur elle si je m’en vais prochainement. - Mais combien de temps ça prendra un tel voyage ? - Quelques jours…Voir quelques semaines grand maximum mais je serais de retour très rapidement. - Qui s’occupera de la guilde en ton absence ? - Je confie la gestion de la guilde aux soins de Yukino et de Rufus et de vous tous. Vous avez toujours su vous débrouillez. N’allez pas croire que je ne reviendrais pas…Vous ne vous vous débarrasserez pas de moi aussi facilement. - Mais la question maintenant, c’est qui ira ? - Moi j’irais avec toi. Ça me ferra sortir, j’en peux plus de rester sur place, je prends racine ! »
Tu souris bêtement comme si au fond de toi, t’avais toujours su. Dès l’instant où tu as commencé à aborder le sujet avec eux, tu étais presque certain que Caleb ne t’aurais pas laissé partir sans venir avec toi.
« - C’est tout ce que je demande…Les autres, je vous confie la guilde. »
Alors tu te retournes vers les fenêtres et tu regardes dehors un instant. Tu gardes cette image ancré en toi car tu espères que prochainement, tu pourrais avoir droit à la même chose…Même si tu te doutes que cela ne sera pas chose facile.
Tu songeais régulièrement à cet instant : les retrouvailles. Retrouvailles avec ta meilleure amie. Retrouvailles avec le sourire qui t’avait tant manqué. Tu parvenais à te détacher de la scène, à la contempler d’un œil extérieur – tu te voyais, debout, toujours aussi mince et élancé, face à une Sybilia te faisant face. Tu discernais vos deux silhouettes et tu ne pouvais que te féliciter de la communion de vos sentiments respectifs. Malgré son état, malgré ses larmes, sa fatigue, elle semblait heureuse. Et c’était tout ce qu’il te suffisait pour que tu le sois également en retour. Un simple sourire d’une certaine personne réussissait à emplir ton cœur d’allégresse. Tu photographiais dans ta mémoire tout ce paysage, ce moment privilégié, pour ne plus jamais l’oublier.
Tes yeux s’embuèrent en écoutant le récit poignant de la femme. Elle déclamait ses péripéties d’un air machinal, étalant ses mauvais coups durant ces longues semaines désespérantes en quelques phrases, comme si de rien n’était, comme s’il était normal de vivre de telles choses. D’un geste de la main, tu effaças une larme qui se dessinait au coin de tes yeux. « Oh Sybilia ! Je suis sincèrement désolé... Tu as vécu tant de choses horribles, et moi... moi, je porte cet uniforme que tu dois haïr. » Tu sentis tes joues prendre une teinte rougeâtre et tu détournas le regard. Tu balbutias quelques instants, cherchant tes mots, mais tu finis par te taire, ne trouvant aucune excuse digne de ce nom. Finalement, tu te détournas légèrement, faisant face à la piscine, évitant le regard de ton amie.
« Même si c’est cette institution qui t’a déclarée hors-la-loi, sache que j’ai continué à te soutenir durant tout ce temps. Je ne veux pas que tu me considères comme un ennemi, et pour moi tu n’en es pas une non plus. Personne ne cherche le conflit, mais seulement... un dialogue, j’imagine. » Il se mordit la lèvre inférieure. Avec tout ce qu’elle avait vécu, parviendrait-elle à lui pardonner ? Parviendrait-elle à pardonner à Fiore et à aller de l’avant ? Qui pouvait savoir toutes les horribles choses qu’elle avait du combattre et qui, une à une, lui avaient arrachés les parcelles d’espoir qu’elle avait en elle ? Lentement, il lui fit de nouveau face, cherchant timidement à recroiser son regard. « La reine souhaite te rencontrer. Elle veut s’entretenir avec toi. A ce que j’ai compris, elle ne te considère pas comme coupable, mais elle pense que tu as une part de responsabilité dans tout ce qui s’est passé, et... elle voudrait que tu fasses des excuses publiques. » Tu pouvais imaginer qu’une personne impulsive serait révulsée par l’idée. Et Sybillia, pourchassée de toute part pendant des mois, devrait alors se retourner vers ses assaillants pour s’excuser devant le monde entier. Beaucoup refuseraient pas fierté, quitte à rester hors-la-loi. Tu ne désirais pas ça – spontanément, tu avanças vers elle pour lui tenir ses deux mains, lui transmettre toute la chaleur de ta volonté. Yeux dans les yeux, tu poursuivis : « Je t’en supplie, accepte cette proposition. Tu ne seras plus poursuivie après tout ça. Tu pourras reprendre un cours de vie normal, retourner à tes occupations, et... et faire plein d’autres choses ! » Tu aurais souhaité continuer sur ta lancée et décrire toutes ces choses que vous aviez l’habitude de faire ensemble : boire une bière après une longue journée de boulot, se balader dans les immenses parcs des grandes villes, partir en vacances ensemble rien que quelques jours, rire sans réelle raison d’un seul regard, aider les personnes sur votre chemin et vous aider mutuellement dès qu’il y avait besoin, ... Tu ne comptais plus les précieux moments passés en sa compagnie. Tu voulais retrouver tout ça. C’était peut-être égoïste, mais c’était ton souhait le plus cher, à l’instant. Et tu espérais le lui faire comprendre.
Titre : Chaton grognon Crédit : Bourrina Factory Feuille de personnage Maîtrise Magique: (24620/35000) Mérite: (968/1800)
Sabertooth
Le temps nous montre qui sont nos vrais amis, ceux qui lavent ton honneur quand t-il est sali, et qui n'oublient pas que l'amitié vaut de l'or. Δ Maître Gims.
Ils te regardent tous avec ce regard mi- inquiet, mi curieux. C’est bizarre. Toi-même, tu ne savais pas vraiment ce que tu faisais. Tu leur avais juste annoncé que t’allais partir, bientôt, pour aller chercher Minerva mais quelque chose te laisse à croire que la situation est plus facile à énoncer que ce qu’elle n’est réellement. Mais tu n’abandonneras pas. Tu ne l’abandonneras pas elle. Elle mérite de savoir qu’il y a toujours eu, qu’il y a toujours existé, des gens, qui l’aimaient réellement. Pour ce qu’elle est vraiment et non pour ce masque grotesque qu’elle portait en présence de son père.
Caleb arrive à ta hauteur, avec cette face de singe. Cette face qui te fais sourire malgré tout. Il a l’air paumé sans vraiment l’admettre. Pourtant, c’est bien un des seuls qui accepte de venir avec toi.
« - T’es sûr de ton coup ? D’abord l’alcoolique et maintenant Minerva ? Tu crois que ça en vaut la peine de s’y risquer ? - On ne le saura pas tant que l’on aura pas essayer Caleb. Pourquoi, tu as des doutes ? - Non mais l’on dit bien que prudence est mère de sureté. - T’inquiète pas, tout ira bien. »
Minerva était un souci à venir, que tu régleras le moment venu. En attendant, tu devais faire le nécessaire pour elle. Pour Sybilia. Tu lui avais promis. Tu veux tenir cette promesse et lui permettre de reprendre une vie normale.
« - Je reviens…J’ai encore quelque chose à faire. »
Tu sors du salon et tu te diriges vers l’extérieur où tu entends leur conversation. Peut-être que c’est le moment d’intervenir.
« - Il n’a pas tort tu sais. Si vraiment tu veux cette vie que l’on est prêt à t’offrir. Je ne dis pas que je suis forcément d’accord avec toutes les décisions que prends la Reine mais c’est un mal pour un bien si tu vois ce que je veux dire. De plus et je m’en excuse d’avance auprès du Major mais je refuse de laisser Sybilia allait passer cet entretien seule. Je l’accompagnerais à Arcadia personnellement. Je lui ai fait une promesse et vous ne vous débarrasserez pas de moi comme ça. »
En rigolant tu tapes légèrement l’épaule du Major. Tu sais qu’ils sont dans l’émotion et tu es presque certain qu’il ne la laissera pas non plus se perdre devant la Reine. Tu as beaucoup de respect pour la souveraine mais par moment, t’as juste envie de lui rire au nez. Pour elle tout est simple et limpide..Mais n’est-elle jamais allée dehors ? N’a-t-elle jamais vu le monde extérieur tel qu’il est vraiment ? Elle sait encore si peu sur le Royaume qu’elle pense gouverner que cela ne t’étonnerait même pas qu’elle se rende compte, dans pas longtemps, que le vrai pouvoir lui échappe des mains depuis un moment déjà.
« - Quand tu seras prête, pas avant, je ne brusque rien et j’en ai rien à faire si en attendant j’héberge une criminelle recherchée ou pas. Qu’ils viennent toquer à ma porte ces marioles, on verra. On ira à Arcadia quand tu le voudras, tu es la seule qui puisse prendre cette décision. J’espère seulement que tu prendras la décision qui te parait la plus juste pour toi. Suis ton cœur… »
Tu lui tends la main comme pour lui promettre, une nouvelle fois, que tu seras toujours là pour elle, quoi qu’il advienne. Quoi qu’il puisse vous arriver. Tu t’en fiche. Tu protégeras cette femme et le peu de morceaux qu’il reste en elle. Tu essayeras, progressivement, de recoller les morceaux qui lui manquent . Tu essayeras, progressivement, de lui montrer une vie, qu’elle n’a jamais connue jusqu’à présent.
Encore une fois aujourd’hui, Sting vint à ta rescousse en apportant des arguments non dénués de sens. Sybilia, entre les deux hommes, semblait prise d’un profond élan de gratitude. Aucun discours supplémentait n’était exigé, elle avait pris sa décision : elle allait rencontre la reine. Et ce, immédiatement. Sans plus attendre, vous repartiez tous les trois en direction de la capitale, n’ayant pas le temps de discuter pour privilégier la vitesse de votre voyage. Le soleil traversait lentement le ciel au-dessus de vous.
*
Sybilia s’inclina devant la reine, posée sur son siège, qui avait accepté de les revoir. En retrait aux côtés du maitre de guilde, Kôta voyait la scène sans plus oser respirer, retenant son souffle en espérant que les choses se dérouleraient d’une bonne manière. Les derniers rayons de jour se jetaient sur la tête baissée de Sybilia, véritable centre d’attention pour toute l’assemblée. Tu remarquas avec un léger sursaut que la reine se leva de son siège pour s’approcher. Lentement, elle descendit les marches qui menaient à l’estrade de sa souveraineté pour s’approcher, d’un air décidé, de l’autre femme. Elle se stoppa à quelques centimètres d’elle, lui faisant face dans toute sa splendeur face à une Sybilia trop maigre, trop fatiguée, malgré le fugace bonheur qu’elle goutait progressivement depuis son arrivée à Sabtertooth. Un garde sortit de l’ombre en apportant, l’air grave, une longue épée coincée dans son fourreau. La reine s’en empara sans quitter Sybilia des yeux, et d’un geste étonnamment habile, elle dégaina la lame. Puis lentement, elle leva l’épée au-dessus de la tête de celle qui demandait son pardon. Instinctivement, tu posas ta main sur l’avant-bras de Sting, comme pour l’empêcher d’agir. La reine se contenta d’abaisser l’arme pour qu’elle effleure, une à une, les épaules de la femme. « Sybilia Philips, je vous pardonne. » La lame fut rangée dans son fourreau, confiée à l’homme qui disparut à nouveau dans les recoins de la pièce, et la reine regagna rapidement son trône. « Je suis ravie de vous voir à nouveau baigner dans la lumière plutôt que vous perdre dans l’obscurité. Vous êtes une femme chère aux yeux de nombreuses personnes dans ce Royaume, ne les oubliez pas en vous perdant dans les ténèbres, et le Royaume ne vous oubliera pas non plus. » Elle posa furtivement son regard sur Sting et toi, avant de reprendre de sa voix décidée. « Certes je vous ai offert mon pardon, mais le Royaume est toujours en train de penser ses blessures. Désormais, vous devrez obtenir le pardon de Fiore en vous présentant devant l’entière population. J’ai foi en vous comme en chacun des habitants de ce pays. Je sais qu’ils vous pardonneront tous les négligences du Haut-Conseil. Fiore a besoin d’une femme comme vous, j’ose donc espérer que vous collaborerez désormais avec la royauté sans fuir vos responsabilités. Me le promettez-vous ? »
Sujet: Re: Sabertooth | Sybilia & Kôta Mar 15 Mar - 20:19
Sting Eucliffe
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Titre : Chaton grognon Crédit : Bourrina Factory Feuille de personnage Maîtrise Magique: (24620/35000) Mérite: (968/1800)
Sabertooth
Le temps nous montre qui sont nos vrais amis, ceux qui lavent ton honneur quand t-il est sali, et qui n'oublient pas que l'amitié vaut de l'or. Δ Maître Gims.
Il y a trois mois les choses étaient différentes. Il y a trois mois, les choses auraient pu être autrement. Il y a trois mois, ils étaient tous deux au sein du Conseil magie dont t’avais rencontré un gars une fois au détour d’une rue de la ville, tu te souviens même de son nom : Frayler. Il y a trois mois, la Reine n’en était pas une et personne n’était en mesure de dire qu’elle monterait aussi vite sur le trône. Il y a trois mois, Sybilia n’était pas cette personne brisée par la vie et le Major était loin d’être un bonhomme se retrouvant un jour, avec autant de responsabilités entre ses petites mains.
Tu te demandes comment c’était « avant » parce que t’as l’impression d’avoir oublié. Oublié comment c’était, ce que c’était. Les guildes étaient rattachées au Conseil et dépendaient de lui, la Royauté ne mettait pas son nez dans toutes les affaires possiblement « dangereuses » , Ajatar n’était encore qu’une menace tapis dans l’ombre sans que personne ne s’en préoccupe vraiment. Pourtant, les évènements du Palais Royal auraient dû vous faire réagir, quelqu’un aurait dû aller au-devant de tout ça. Mais personne ne s’est présenté ce jour-là….Pas même le soit disant héros de Fiore qui s’est « suicider » pour sauver tout le monde. T’as rien contre Daryan Illunar, tu le respectes même, après tout, tu ne le connais pas mais pour quelqu’un qui fait de grandes actions, il reste petit. Il reste là, dans l’ombre, à attendre le plus gros des incidents pour se décider à agir. Il reste là dans sa tour d’ivoire, protégé de toutes menaces tandis que les autres attendent en bas.
Il y a trois mois, si t’avais pas perdu la face contre Ajatar Virke, contre Zulria, contre Elsa Scarlet…Peut-être que les choses auraient pû être différentes. Peut-être que tu aurais pu faire quelque chose que ce soit pour le pays que pour Bob. T’aimes à le penser des fois, à imaginer des scénarios différents sur ce qui aurait pu être fait mais au lieu de ça, tu t’es pris une raclée, t’es rentré la queue entre les jambes en miaulant et maintenant tu répares les pots cassés. Le peuple râle encore et peut-être qu’ils râleront toujours parce qu’il n’y a plus ce lien entre eux et vous…Entre ceux qui étaient soit disant protégés et ceux soit disant protégeant.
Puis, tu te rends compte que t’as des idées de merde qui poussent comme des champignons dans ta tête quand tu te retrouves à Arcadia. Encore. Tu devrais peut-être loué une maison de campagne ici et envoyer Dorian y vivre ou Caleb ou Ogra. Ouais tu les enverrais bien loin de toi le temps de souffler.
T’as pas vraiment écouté ce qu’a dit la Reine à Sybilia. Merde. Pourtant elle te regarde la Reine et t’as l’impression d’avoir fait une connerie. Genre une grosse connerie.
Ah non. Sauvé. Ses yeux se reposent sur Sybilia. Ce que ça peut être dur de garder ce visage neutre et implacable devant elle. Des fois t’as envie de rire. De rire haut et fort. T’as envie de rire car ses demandes paraissent tellement ridicule. Vous devriez sortir de chez vous de temps en temps votre Altesse. Allez voir le monde et allez voir ce qu’il se passe là-bas. Dehors.
T’avançant vers Sybilia, tu lui poses une main sur l’épaule et lui fit un clin d’œil discret. Ça va aller maintenant. Tout ira bien. Elle sera avec toi et qu’importe ce que disent le peuple, tu ne toléreras pas que l’un d’entre eux lui jette la pierre pour une négligence qui devrait être celle de tout un royaume.