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Tout n'est que comédie ! (PV Kôta et Sybilia) |
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| Sujet: Tout n'est que comédie ! (PV Kôta et Sybilia) Lun 25 Aoû - 21:23 | |
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Alouarn Grimgorson
| Code couleur :Alouarn : #ff9900Linus : #ff3300Astrid : #000099Novembre 791, Harujion. Le grand jour était arrivé. Enfin, si nous pouvions appeler ça un grand jour : j’étais loin de me douter qu’il allait se transformer en un véritable cauchemar. Tout ça, à cause de mon connard de père et du coup de pute qu’Astrid m’a gentiment concocté alors qu’elle savait, oh oui, elle savait très bien pourquoi je refusais de jouer ce spectacle. Nous n’avions pas le droit, ce n’était pas le notre : il était parti en même temps qu’Eric. Non, nous n’avions pas le droit de le jouer, de le présenter. Mais, passons, nous n’en sommes point encore là. Ce matin, comme à mon habitude, je m’étais levé très tôt pour mon entrainement quotidien, mais j’avais été bien incapable de me concentrer sur quoi que ce soit. Linus m’avait trouvé assis à la table de la cuisine, les yeux dans le vague, mon esprit voyageant dans des eaux connus de moi seul. Je n’avais pris conscience de sa présence lorsqu’il posa doucement mon bol remplit de céréales devant moi. Je le remerciais d’un simple sourire, avant de repartir, quelque part entre mon imagination et la réalité. Il vint doucement passé ma main dans mes cheveux, après avoir enlevé le bandeau qui les retenait : ils tombèrent en cascade sur mes épaules. Linus vint se mettre face à moi, et s’assit sur mes genoux. Mes mains se posèrent sur sa taille alors que ma tête vint doucement se poser sur son buste : « Qu’est ce qui se passe, mon grand ? Est-ce donc cette rencontre avec les autorités de la ville qui te met dans tous tes états ? » Je répondis vaguement quelque chose que moi-même je ne pourrais vous répéter tellement ces sons de ressemblaient à rien de connu dans notre bonne vieille langue. : « Il serait bon que tu parles de façon à ce que je te comprennes mon grand. Dans le cas contraire, je ne pourrais pas t’aider. »Je laissais le silence planait pendant quelques secondes dans la pièce, avant de répondre : « Il y a de quoi. Hier soir, j’ai surpris Astrid en train de parler avec mon père : leur discussion semblait animée. Lorsque je suis passé à côté, ils se sont tus, avant de reprendre à voix basse. »Il posa doucement deux de ses doigts sous mon menton, et il leva mon visage vers le sien : « Tu sais, mon grand, ça ne veut rien dire ! Ce n’est pas parce qu’ils ont arrêté de discuter à ton arrivée qu’ils parlaient forcément de toi ! » Je me levais assez violemment, tout en gardant mes mains sur sa taille. Linus fut quelque peu surpris. Je tremblais légèrement et Linus attendit que ses caresses me calme avant de reprendre : « Je sais que tu n’es pas en très bons termes avec ton père ! Je sais, c’est difficile, mais ton père ne cherche sans doute pas continuellement à te nuire ! »Mes doigts se crispèrent légèrement. J’étais quelque peu en colère contre ce paternel : non, non, non, il ne pouvait pas me vouloir du bien. Il a toujours, toujours, toujours détesté le monstre que j’étais. Marcus m’avait montré que je pouvais aimé ce corps. Linus l’avait soutenu dans ces propos tout en faisant travaillé mon esprit : « Il faut que j’y aille. Il n’est jamais bon de faire attendre les autorités. »Je lâchais à contrecœur cette douce étreinte. Alors que je me dirigeais rapidement vers la sortie, la voix de Linus retentit : « Ne me dis pas que tu comptes y aller habiller de la sorte ? » Un peu honteux, je ne savais que trop répondre. Grand Frère sourit avant de continuer : « Je t’ai préparé une tenue plus adéquat dans ta chambre ! » Comme je ne bougeais pas, il crut bon d’ajouter : « Allez ! Hop ! Hop ! Hop ! Tu vas être en retard ! »*** Qu’est ce qu’il faisait chaud, beaucoup trop chaud à mon goût ! Etait-ce le fait que j’allais bientôt entrer dans ce bureau des grands de cette ville ? Ou bien parce que mon père et plusieurs de nos collègues s’entrainaient juste avant nous avec ces mêmes grands que nous allions bientôt rencontrer ? Allait-il les montrer contre moi ? Ah, qu’il aurait été plus facile d’être né comme tout le monde… Lorsqu’ils sortirent du bureau, je foudroyais mon père du regard. Quand à lui, il affichait un hideux sourire de victoire : qu’avait-il donc encore magouillé ? Et Astrid ? Depuis quand est-ce qu’elle était dans son camp ? Ils me faisaient vomir, mais je ne pouvais plus reculer maintenant, je devais de défendre ma position : enfin, défendre, était un bien grand mot puisque je m’écrasais toujours, je n’arrivais à me tirer vers le haut, pensant ne point être l’égal de mes semblables. Nous entrâmes : il flottait une douce odeur de renfermé. Un majordome nous invita à nous asseoir alors que le maire et ses conseillers se rafraichissaient dans la pièce d’à côté, autour d’une table bien garni. La bière et le vin coulaient à flots. Ils nous firent patienter une heure durant et, lorsqu’ils pénétrèrent dans la salle, leurs grosses bedonnes en avant, ils prirent à peine le temps de nous saluer, prenant de haut ceux qui pourtant aller les divertir durant toutes les festivités. Et nous, nous qui étions tout en bas de l’échelle, nous avions le droit de nous taire, et de subir. Et ça voulait que les arts s’expriment… La discussion fut courte, très courte, trop courte. Lorsque nous sortîmes, je n’en revenais toujours pas. Comment Astrid avait pu accepter ? Elle le savait que nous n’avions pas le droit de jouer cette représentation. Je la rattrapais dans la rue : « Pourquoi as-tu dis oui ? On ne peut pas le faire ! »Elle me regarda de ce petit air victorieux : « Bien sûr que si que nous pouvons ! Ce spectacle est de loin le meilleur qu’Eric et toi avaient créé ! Et tu mets ton veto depuis si longtemps que j’ai du la jouer autrement cette fois-ci ! »J’en étais sûr : « Tu es donc passé de l’autre côté ! Tu t’es liée contre moi avec mon père ! »Elle me sourit : « Ne le prends pas sur ce ton-là ! Ton père est un homme tout à fait charmant ! Il nous a juste donné un petit coup de pouce pour que puissions remettre en piste Les Chroniques de Xaolin ! » Lorsqu’elle vit que je virais au rouge, elle tenta tant bien que mal de me calmer : « Je savais que tu n’aurais jamais été d’accord, mais tu sais très bien que nous avons énormément besoin d’argent. On nous a annoncé un hiver rude, beaucoup trop rude ! Tu sais pertinemment bien que cette représentation est celle qui nous rapporta le plus gros paquet de fric ! Alors, s’il te plait, pour tout le monde, fait un effort ! »Non, non, non, elle ne comprenait pas, cette pute ! Elle m’a trahi ! Elle nous a trahi ! Ce n’est qu’une langue de vipère ! Son visage était devenu soucieux lorsqu’elle comprit qu’elle s’y était très mal prise pour m’annoncer et me faire accepter une telle chose ! Elle recula de quelques pas, et je disparus dans une petite ruelle adjacente. Le soir venu, lorsque Linus vit qu’Astrid était rentrée sans moi, il demanda des explications. Et, c’est soucieux, qu’il se dirigea vers les bas-fonds de la ville avec Asgeird, alors que Béralde se prenait la tête avec sa sœur… Quand à moi, j’étais quelque part, assis à côté d’un pauvre, en train de faire plus ou moins la manche, laissant ma peine et mon esprit s’entrechoquaient avec ma raison, mais quelle raison ? Les voix avaient repris. J’en avais plus qu’assez… Entre le quatuor de Wonderland et Monsieur Natsu, n’étais-je pas assez puni ? Quelques heures plus tôt, j’avais été pris d’une crise et je n’avais supporté ces voix dans ma tête. J’avais une énorme bosse sur l’une de mes tempes, alors que de récentes égratignures n’ayant pas belle allure, parsemaient mon visage et mes mains… Et ces gens qui passaient, détournant la tête… Ah qu’ils ont peur de cette puanteur venant des bas-fonds ! |
| | | Sujet: Re: Tout n'est que comédie ! (PV Kôta et Sybilia) Mar 26 Aoû - 0:00 | |
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Hirata Kôta
| Sybilia détonne c’est une évidence quand on la regarde comme ça du premier coup on sent la chaleur qui se dégage de son corps on comprend qu’il y a quelque chose derrière son apparence quelque chose de puissant et quand on trouve ce que c’est on ne peut être qu’émerveillé par tant de bonté et de vertu car c’est bien ce qui la caractérise malgré ses quelques petits défauts qui n’entachent aucunement l’ensemble Sybilia est une femme idéale c’est-à-dire drôle attachante touchante courageuse puissante même quand il le faut et c’est cette puissance qui nous a tous sauvé à Era contre Enya et ses démons l’autre jour quand cette criminelle est apparue le temps d’un affrontement de paroles et de magies aussi bref que possible mais pourtant qui a permis à tout le monde de constater que Sybilia est une magicienne puissante et capable de maitriser une situation rapidement je l’ai dit et je le redis c’est à elle que revient tout le mérite car c’est elle qui a vaincu le démon cependant ni Marcus ni Elena pourtant des hauts-gradés ça c’est sûr n’ont réussi à faire quoi que ce soit bon peut-être qu’elle ne leur a pas laissé le temps d’agir en sortant sa grande épée magique qui lui a donné une aura violette et qui lui a permis de trancher le serpent mais c’est Marcus qui pourtant a dit action réaction et c’est bien elle qui a réagis le plus rapidement possible je suis fier d’avoir été là pour son moment de gloire enfin tout le monde ne partage pas mon avis mais je n’ai pas honte de l’avouer et c’est même pour ça que nous voilà quelques jours après à profiter de nos quelques jours de repos d’une part pour se ressourcer et d’autre part pour s’éclater comme elle dit c’est elle qui m’a parlé de ce festival à Harujion j’ai tout de suite été charmé par l’idée de voir des dizaines de spectacles tous si différents les uns des autres mais pourtant qui réussiront à mobiliser toute la foule et surtout ce que j’apprécie c’est cette pause dans le travail depuis que je suis au Conseil je n’ai pas arrêté une seule seconde de travailler même la nuit j’y pense à tous ces dossiers je ne suis pourtant qu’un novice mais il faut croire que c’est un travail difficile je ne comprends pas comment on peut le mépriser rien qu’à mon niveau j’ai l’impression d’avoir déjà réussi à changer les choses à les rendre meilleures bien sûr ce sont des détails ou des futilités à l’échelle de la nation mais de régler quelques petits soucis ici et là et voir le sourire sur les personnes lésés qui n’attendaient que l’avis final des autorités pour régler leurs soucis ça c’est vraiment génial et ça montre bien que si j’ai pris ce job c’est pas pour rien c’est vraiment pour ça que je le fais bien sûr pour Damaz aussi il hante mes pensées comme un fantôme qui me suit partout où je vais dans le train il est là il y a Sybi face à moi très belle comme d’habitude mais derrière elle l’ombre de Damaz putain je suis perché il est partout il me suit alors que c’est moi qui le cherche mais toujours rien aucune piste j’aurais pu questionner Enya mais en public ça aurait été ridicule surtout devant les deux du Haut-Conseil qui auraient trouvé ça louche de ma part j’aurais tellement aimé pourtant mais je ne sais pas si j’étais prêt à risquer ma place pour quelques infos sur lui-même si c’est mon but là maintenant aujourd’hui je dois rassembler les moyens d’y accéder et non pas me mettre des bâtons dans mes roues je ne pense qu’à lui alors mieux vaut ne pas faire d’erreur pour ne pas que la situation devienne plus catastrophique que prévue j’oublie même tous les poneys enfin non bien sûr ils sont là dans mon cœur ce sont mes amis ma famille ils me manquent terriblement j’aimerais les retrouver mais mon séjour de repos est assez court je pourrais peut-être y aller en volant avant de reprendre le boulot donner des nouvelles rien que ça ils seraient contents s’ils pensent pas plutôt à me tuer pour ma fuite j’ai franchement peur de leur réaction pourquoi j’attends avant d’aller les voir cette angoisse qui me détruit le ventre chaque minute qui s’écoule lentement je ne peux plus faire marche arrière de toute façon et c’est ça qui m’embête le côté inéluctable de l’affaire jamais plus je ne retournerais vivre avec eux avec Abigail ou Chris jamais et pourtant c’est ma famille mais il faut s’émanciper un moment ou je ne sais pas faut que j’arrête de me chercher des excuses c’est pas ça qui arrangera la situation plutôt que je me bouge que j’aille les retrouver m’excuser pour mon comportement ingrat de petit con et attendre qu’ils me présentent leurs excuses ou pas après tout je ne les mérite certainement pas moi-même d’un côté je ne comprends pas Damaz alors comment peuvent-ils me comprendre moi moi qui ait fuit moi qui les ait quitté sans un mot moi qui n’ait donné aucune nouvelle quel lâche je suis et pourtant pourtant tout était bien là-bas aucun soucis mais il a fallu que les disparitions commencent Bob notre père puis Damaz mon frère où es-tu putain montre toi sors de ta cachette que je te frappe que je te fasse saigner jusqu’à ce que tu comprennes tes conneries et après ça tu pourras faire pareil de moi si tu veux on ne mérite que ça des larmes et du sang bon on arrive à la gare je devrais peut-être réveiller Sybillia même si c’est dommage on dirait un ange qui dort comme sur les tableaux c’est dingue d’avoir un visage si serein je me demande à quoi elle rêve j’approche ma main peut-être lui tapoter l’épaule non elle sursauterait surtout il ne faut pas lui faire peur ou alors sa cuisse non c’est déplacé c’est ma supérieure après tout une amie mais ma supérieure même en dehors des missions je lui dois le respect et je n’ai pas envie que ça soit bizarre entre nous bon je peux me racler la gorge peut-être hum ca marche pas elle entend rien elle dort vraiment comme un loir c’est marrant quand même hum non rien à faire ah le train freine on arrive elle va sans doute se réveiller oui ses yeux bougent et ses lèvres commencent à s’ouvrir elle murmure quelque chose quoi je ne comprends pas elle rêve encore mais elle est sur le point de se réveiller bon faisons comme si je n’étais pas en train de la regarder depuis une demi-heure où est mon bouquin le voilà quelle page n’importe quel idiot elle n’en a peut-être rien à faire que je l’observe au contraire mais je préfère ne pas la gêner voilà elle est réveillée
« Hey, bien dormi ? Le train arrive et le soleil se couche lentement. Heureusement le temps est agréable sur la côte, de toute façon il fait toujours bon à Harujion ! » Il se redressa, ferma son bouquin qu’il feignait d’avoir lu avec avidité et attendit que le train soit complètement stoppé pour se lever et prendre les deux sacs qui pendaient au-dessus de leurs têtes. « Je m’occupe de prendre nos bagages, pas de soucis pour ça j’ai des gros bras ahah ! » On ne discernait aucune trace de muscle sous ses vêtements et il n’y avait aucune illusion, car il était réellement sec et n’avait pas un physique des plus développés. Trop grand, trop maigre, pas assez costaud, on lui avait souvent répété quelques vilains défauts de sa physionomie. Il avait longtemps agi en sorte de changer les choses mais désormais il avait compris qu’il était tel qu’il devait être, et qu’il devait tirer d’autres atouts là où il pouvait les trouver. « L’auberge n’est pas loin c’est ça ? Je ne connais pas trop Harujion… » Ils arrivèrent sur les quais de la gare puis traversèrent quelques rues jusqu’à trouver l’enseigne qui les accueillerait pour leur séjour. Ils louaient chacun une chambre adjacente et prirent le temps d’aménager rapidement leurs propres espaces d’intimités. Kôta posa son bouquin inachevé sur la table de chevet et ne prit pas la peine de défaire son sac qu’il rangea sous le lit. Il n’était pas en mission, il pouvait se permettre de sortir les mains dans les poches sans rien sur le dos. Il enfila un long manteau qui le préserverait de la fraicheur de la nuit par-dessus son pantalon et son t-shirt blanc et se passa avec une certaine négligence une écharpe autour du cou. Il ne faisait pas encore si froid que ça mais il préférait être prévoyant : la nuit promettait d’être longue.
Il retrouva Sybilia dans le hall de l’auberge et ils sortirent alors côte-à-côte dans les rues de la ville qui commençaient à se remplir progressivement d’une foule d’intéressés. « Donc si j’ai bien compris, ce festival se déroule dans tous les alentours et ce quasi-continuellement ? Apparemment, il y a plusieurs scènes et des spectacles qui débutent à des heures différentes. Le soir c’est le plus intéressant, et ça continue toute la nuit à certains endroits ! T’as vu tous ces gens qui sortent de chez eux ou qui viennent de loin comme nous juste pour assister aux festivités ? Et dire qu’à la base c’était quelque chose de local, le service du marketing a réussi à transformer ça en évènement quasi régional en quelques jours ! Je ne serais pas étonné d’arriver dans une véritable foule dans quelques instants. » Il se tut un peu, connaissant sa tendance à trop s’éterniser dans les discours, pour laisser peut-être la chance à Sybilia d’en placer une ou de savourer le silence. Ils étaient là pour faire la fête, pour faire ce qu’ils souhaitaient sans avoir peur des conséquences, personne n’étant au-dessus d’eux pour les sermonner. Malheureusement les dons de voyance de Kôta n’étaient guères développés, et plutôt que de plonger dans la foule ils arrivèrent par mégarde dans un quartier malfamé, désert et puant. Tournant véritablement en rond pendant quelques instants, le duo dû se rendre à l’évidence : ils étaient perdus. « C’est de ma faute, je parle trop et j’ai pas fait gaffe au chemin qu’on empruntait, je suis désolé Sybilia, franchement, j’ai l’impression de déjà gâcher le séjour… » Ils se trouvaient là, au milieu de nulle part, avec personne pour leur indiquer le chemin. Personne, à part un jeune homme limite comateux, affalé sur le sol, que Kôta ne remarqua que tardivement. Il le désigna à Sybilia d’un coup de tête, lui laissant le choix quant à la manière de l’aborder pour obtenir quelques informations pour retourner au cœur de la fête.
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| | | Sujet: Re: Tout n'est que comédie ! (PV Kôta et Sybilia) Mer 22 Oct - 13:43 | |
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Sybilia Philips
| Tout n'est que comédie! Alouarn et Kôta Une brochure, un dépliant que j'ai trouvé à l'entrée de mon appartement, glissé sous ma porte pendant la nuit. J'ai failli glisser dessus, me casser la gueule contre le coin du mur, mais j'ai survécu sans dommage. Je sirote ma tasse de thé tout en le consultant nonchalamment. Je fais la désintéressée. Qu'est-ce qui peut bien avoir de si intéressant à Harujion? Ça reste un port, ça pue le poisson et les gens sont ingrats. Je soupire et ferme le livret. C'est en le fermant que j'aperçois un événement qui pourrait être bien. Une sorte de fête foraine, des spectacles, des clowns, de la bière. Avec qui pourrais-je bien y aller? Je plie le tout en deux et l'enfouis dans ma poche arrière, prends une dernière gorgée de thé et quitte mon appartement pour me rendre tout en haut de la montagne. Je suis un peu lunatique. Je pense et repense à ça en me demandant qui je devrais inviter. Je salue mes collègues d'un signe de main et d'un sourire matinal-c'est à dire pas du tout réveillé. Je m'arrête soudainement de marcher, effectue une rotation de 180 degrés et cours à toutes jambes dans les couloirs. Je monte l'escalier par deux -parce que par trois je m'y casserais les dents- et j'arrive à l'étage je-sais-plus-trop-lequel, pousse une porte, saute comme une fusée et tombe à la renverse sur une chaise avec son propriétaire par le fait-même. Un peu trop enjouée la dame ce matin? Oui, c'est vrai, mais j'espère au moins qu'il se réjouira autant que moi en apprenant la nouvelle. Oups, je pense qu'il s'est frappé la tête. Je m'empresse de sortir le livret et je lui montre et lui demande d'un ton enjoué s'il veut se joindre à moi pour cette fête. Kôta, c'est devenu un bon ami à moi, je l'aime bien et plus gentil que lui ça n'existe pas. Il accepte, on se donne rendez-vous, problème réglé. Je fais exprès pour travailler plus fort afin d'éviter de devoir travailler durant le week-end. Je donne les bouchées double, les gens ne comprennent pas. Il n'y a pas la crise, non c'est vrai, mais y'a la fête foraine à Harujion. Le week-end arrive, Kôta arrive, le train arrive, nous partons. Nous ne discutons pas vraiment... et je ne sais pas pourquoi je me suis maquillée non plus. Et cette tenue plus propre que rebelle. Et si de la barbe à papa tombe dessus? J'ai pas pensé à ça... trop tard. Je m'endors sur son épaule. J'ai eu une dure semaine et le transport en commun me force à dormir: c'est comme si le marchand de sable m'attendait sur le toit que je m'assieds pour verser son sable sur mes yeux. Le crissement des freins du train me secoue la cervelle et je marmonne comme si j'ai pas envie d'être dérangée. « Pipi... » J'ai la vessie qui va éclater d'une seconde à l'autre, c'est pénible. Je me réveille. Je bats des paupières, je bâille, je me rassieds droite et regarde Kôta d'un oeil entre-ouvert. Il me pose une question. Hein? Je me gratte le derrière de la tête, j'essaie de saisir ses mots, de les comprendre. Tu m'en demandes trop là. J'hoche la tête simplement. Je pense que ça devrait suffire. Ah... je souris aussi. Un drôle de sourire, comme si je sortais d'une hibernation. Il me parle de ses gros bras. Mes yeux tombent dessus. Sourire amusé je les tâte du bout des doigts et lui dis: « Je vois! Tu pourrais aussi être en mesure de me porter, je pourrais continuer à dormir! Nyahahaha! » Je blague, c'est aussi clair que de l'eau. Un sourire comme le mien, l'ébouriffement de ses cheveux et un clin d'oeil, je suis loin d'être sérieuse. Il prend les bagages, nous sortons du train et je le guide vers l'auberge. J'ai choisi une auberge chaleureuse et tranquille. Étant donné que nous allons prendre un bain de foule pendant toute la journée, la tranquillité pour la nuit est de mise. Nos chambres sont séparées, mais pas bien loin l'une de l'autre. Il n'était pas possible de les avoir plus près. Ce n'est pas bien grave, je n'ai pas besoin d'entendre tout ce qu'il fait non plus! Nous nous rejoignons, légers, et nous repartons. Je pense qu'il suffit de repérer la musique pour se situer. Sauf plutôt que de nous retrouver mêlés à la foule, nous nous perdons dans un quartier poisseux et sombre. Il se sent mal. Je secoue la tête: « C'est pas ta faute! C'est la nôtre. À vrai dire, je ne sais pas vraiment comment m'y rendre non plus. » Et il s'arrête, me pointe d'un geste un jeune homme affalé au sol. Il est dans un piteux état. Je serre les dents. Je ne peux pas rester à rien faire. C'est plus fort que moi. Je dois l'aider... mais comment? Je ne le connais pas et généralement, les gens de la rue n'aiment pas qu'on les approche même si c'est pour les aider. Je n'ai rien à perdre d'essayer, d'au moins tenter de communiquer... Lentement je m'avance et je m'accroupis pour mieux évaluer son état, ses blessures, son visage, sa souffrance. « Ça... ça va pas? Est-ce qu'on peut t'aider? » Code by Silver Lungs |
| | | Sujet: Re: Tout n'est que comédie ! (PV Kôta et Sybilia) Mar 6 Jan - 14:22 | |
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Alouarn Grimgorson
| - Hors-jeu:
Désolé du retard, j'espère que la réponse vous conviendra ! Promis, j'ai repris du service, je vous répondrais donc, au minimum, une fois par semaine voir plus si le temps me le permet ! N'hésitez pas à me dire si je dois changer quelque chose !
Une voix me sortit de cet état semi-comateux dans lequel je m’étais inconsciemment plongé. Je ne voulais plus voir les hommes. Je ne voulais plus avancer. Je levais la tête, et plongeais mon regard dans celui de la jeune femme qui se tenait devant moi. Des pattes d’oies se formèrent à l’extrémité de mes yeux : la lumière qui se dressait de ci de là me rendait la vie plus dure qu’elle ne l’était déjà. Elle vint jouer avec la silhouette de la jeune femme, avant de me délaisser, laissant les couleurs et les ombres reprendre leurs places habituelles. Je souris bêtement à sa question, avant de me redresser. Je grimaçais lorsque mes muscles endoloris par les coups que je m’étais assené commencèrent à s’amuser, à se tordre, à se tendre pour que je puisse tenir un minimum en position assise. J’étais sale. Mon allure générale se rapprochait plus du pouilleux que du comédien que j’étais. Je n’avais rien contre les mendiants et les bas-quartiers, mon statut d’acteur au sein d’une troupe itinérante me rapprochait plus de cette catégorie de personnes que des grands de cette société. Je secouais la tête, chassant ces idées noires qui rongeaient mon esprit, s’introduisait dans les méandres de mon cerveau : elles voulaient gagner, ces petites garces ! Je voulus répondre mais aucun son ne sortit de ma bouche. Que pouvais-je donc lui dire ? A dire vrai, je ne pensais pas que cette charmante demoiselle soit venue ici en quête d’âme en peine telle que la mienne. Je la dévisageais, ainsi accroupie. Ma gorge était sèche. Le goût du sang qui stagnait dans ma bouche faillit me faire vomir. Je détournais le visage et lançais au loin un crachat : je laissais partir avec lui plus de sang que de salive. Beaucoup de choses étaient encore flous dans ma tête. Pourtant, en cet instant, je devais m’accommoder de cette perte de mémoire passagère. Les informations reviendront bien : la patience est mère de vertu, comme on dit. « Mon grand-frère m’a dit que je ne devais pas parler aux inconnus. » Je me grattais la tête, faisant mine de regarder ailleurs, comme pour l’inciter à partir. Du coin de l’œil, je vis un homme qui patientait vaillamment, un peu retrait. J’haussais les sourcils. Curieux de nature, je commençais à observait le petit manège qui se présentait sous mes yeux. Leurs vêtements laissaient à penser qu’ils n’étaient pas vraiment du coin ou, du moins, ne connaissaient pas assez bien la ville pour se repérer dans cette dernière. Sans doute des touristes venus pour les fêtes. Je me mis à marmonner dans ma barbe, commençant à peser le pour et le contre de cette rencontre. Finalement, je repris le cours de la conversation, prenant pour interlocutrice la jeune femme : « Théoriquement, nous ne sommes plus vraiment des inconnus. Nous sommes… des âmes qui errent dans la ville. Est-ce que votre âme est venue ici quérir des torts, ou peut-être même des noises, à une âme telle que la mienne ? » Je me levais et tendis la main à la demoiselle : c’était une aide comme une autre pour l’aider à se relever. Ne quittant pas du regard mon interlocutrice, je me décalais légèrement sur la droite pour garder un œil sur le garçon. « Cet homme vous accompagne-t-il ? » Un sourire vint fendre mon visage. Je ne pris pas garde à l’image que je pouvais renvoyer à autrui : j’époussetais mes vêtements. Linus n’allait pas être content si je revenais avec des habits tout déchirés. En les regardant de plus près, qu’elle ne fut mon effroi de constater que des trous plus ou moins gros parsemés mes vêtements. Et bien, c’était raté. Je fis une grimace. Grand Frère allait me passer un mémorable savon. Je finis tout de même de les nettoyer comme je pus. Lorsque je fus quelque peu satisfait de mon œuvre, je me tournais vers le compagnon de la jeune femme et lui fis un grand signe de la main. « Vous ne devriez pas rester aussi loin, mon bon monsieur, il nous serait plus aisé de parler les uns à côtés des autres, en cercle, en triangle ou en carré, peu importe ! Du moment que tout ceci reste fort plaisant et convivial. » Je me figeais quelques instants, me grattais la tête et repris : « Mais, ceci n’a ni queue ni tête. Me voilà en train de discuter avec de parfaits inconnus. Que dis-je ? Cette pensée est des plus ridicules : jusqu’à preuve du contraire, ces charmantes personnes sont à traiter comme des amis. Ne serait-ce donc pas trop prompt ? Pardonnez-moi pour mes rudes maladresses, mais voilà que mes idées noires se sont envoyées ma raison, et sont partis en voyage de noces dans cette direction. » Je pointais du doigt une rue au hasard, avant d’en pointer une autre, puis encore une : « Peu importe quel chemin ils ont emprunté, en fin de compte. Croyez-moi, ils reviendront bien assez tôt. Profitons de leurs absences pour nous amuser. » Un petit rire m’échappa. Mon comportement devait être des plus étranges pour un interlocuteur non averti. Mais, peu m’importait, je n’allais pas changer pour faire plaisir aux normes de ce monde. Je tendis ma main droite au jeune homme, et ma main gauche à la charmante demoiselle. « Laissez-moi donc me présenter ! Alouarn ! Je m’appelle Alouarn. Peu importe le nom de famille. Pour vous, ça sera juste Alouarn ! » Je fis plusieurs fois le tour de moi-même avant de prendre appui sur le mur : ça tanguait légèrement sous mes pieds. « Et bien, il serait fort probable que l’on me prenne pour un charlatan. Ma façon de passer du coq à l’âne pourrait être un signe annonciateur, vous ne croyez pas ? Oh, et puis, peu importe, je n’entrerais pas dans cette étrange logique humaine qui est la votre. Non, j’accepte de faire de ma folie tout un art. Oui, je refuse de rentrer dans vos petites combines tordues. Ah, que ceci est fatiguant de vouloir rester de ce côté-ci de la ligne. » Mon nez se mit à saigner. Je pris l’une de mes manches et la déchirais en partie pour avoir un mouchoir à ma disposition. Je me couvris le museau avant de continuer, reprenant les deux questions posées précédemment par la charmante demoiselle : « Vous savez, le monde est fait de haut et de bas. Il suffit d’une toute petite voix, parfois, pour sortir, l’espace d’un instant, d’une spirale infernale. Tout à fait entre nous, je suis bien content de pouvoir me mouvoir à nouveau. Je vais pouvoir aller retrouver mon frère. A cette heure, il doit déjà être en train de me chercher. Que pensiez-vous si nous faisions un bout de route ensemble ? » Tanguant d’un pied sur l’autre, un peu mal à l’aise, je ne savais pas vraiment où me placer. J’avais cette désagréable impression d’être en désaccord avec les normes de la société. Je ne leur en voudrais pas vraiment s’ils décidaient de continuer sans moi. Je parlais beaucoup, laissant libre court à des pensées qui se rapprochaient plus de la folie que de la raison, et tout ceci avec une aisance des plus déconcertantes. Je soupirais. Décidément, je ne comprendrais jamais le monde. Peut-être que je ne tenais pas non plus à le comprendre. « Si ma présence vous dérange, je peux très bien marcher plusieurs pas derrière vous… ou devant. Peu m’importe ! Il est plus facile de voyager en groupe que seul… Quoi que, mieux vaut être seul que mal accompagné ! Oh non, ne vous méprenez pas, hein ! Si une personne devait être d’une bien mauvaise compagnie, ça serait certainement moi ! » Je les regardais ainsi accoutrés dans leurs vêtements. « Toutefois, je ne peux vous laisser de la sorte sans m’être assuré que vous connaissez assez la région pour sortir des bas-fonds de la ville. Vous ne feriez pas long feu auprès des voleurs, des petits comme des grands. Il serait dommage que vous ne profitiez pas des festivités. Et puis, peut-être que j’aurais ainsi l’occasion de vous voir à l’une de mes représentations… Bon, pour être exact, ce n’est pas tout à fait les miennes ! Disons que c’est celles de la troupe toute entière ! » Un mouvement, dans l’ombre, sur ma droite, me fit sursauter. Je n’étais pas un mage de combat, encore moins un homme de main qui cognait tout ce qui bouge. La violence, ça n’avait jamais été trop mon truc. Je devins quelque peu nerveux. Je tirais mes deux compagnons par la manche : « Venez, il ne faut pas que nous restions ici ! Ils savent déjà tous, ou presque, que vous êtes ici. Ne perdons pas de temps, retournons donc sur les grandes avenues, là où la fête bat son plein ! Je ne dis pas que cela sera moins dangereux, mais les chances de vous faire tuer seront beaucoup moins élevés qu’en restant à découvert ici. » Je pris les devants, prenant bien garde d’éviter certaines ruelles adjacentes, faisant parfois des détours pour que nous ne passions pas trop près des lieux de prédilection des voleurs et autres petits mécréants attirés par ces jours de fêtes, non par pour profiter des spectacles, mais très certainement pour se remplir les poches de façon très malhonnête. Nous avions déjà eu à faire avec plusieurs d’entre eux : je savais qu’ils étaient rusés, et même prêts à tuer pour quelques petites piécettes. Ils nous avaient déjà pris nos recettes du jour plusieurs fois, et des conflits avaient alors éclatés un peu partout dans la ville. Ils connaissaient mon visage, comme tous ceux des festivaliers. Il était de mise que chacun gardait son territoire, les lieux de fêtes resteront alors des régions neutres durant le temps des festivités. « Pressons, pressons ! Nous passerons par ici ! Nous repasserons par là ! Il court, il court, le furet… » Nous regagnâmes l’une des artères principales de la ville. La musique se déversait sur la foule des passants. Chacun avait une occupation. Je les regardais se divertir ainsi dans l’ombre. Je souris devant tant d’euphorie : « Et bien, nous voilà arrivés en des eaux plus sûres. Que voulez-vous faire ? Continuer votre quête, avec pour seule compagnie votre duo ? Ou puis-je me joindre à vous le temps de trouver mon frère ? Si vous voulez, je peux vous trouver les meilleurs endroits pour profiter au mieux de ce qui s’offre à vous ! Qu’est ce que vous en pensez ? Je me ferais tout petit, je vous le promets ! » |
| | | Sujet: Re: Tout n'est que comédie ! (PV Kôta et Sybilia) Ven 9 Jan - 12:59 | |
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Hirata Kôta
| Sybilia avait réagi presque naturellement une fois que son regard se fut posé sur l’homme affalé à terre. Elle laissa Kôta pour s’approcher de l’homme aux longs cheveux rouges et se pencher à sa hauteur. Le garçon fut encore une fois impressionné par la force de conviction de la femme – qu’importent les soucis, elle voulait tout faire pour y faire face. Elle reléguait ses propres problèmes, ils disparaissaient littéralement jusqu’à ce qu’elle ait résolu ceux des autres qui l’entouraient, et ça, c’était sans doute sa plus grande force. Le jeune homme fut presque aigri en signifiant qu’il ne souhaitait pas vraiment parler, sa tête balaya la scène de droite à gauche, s’attardant sur Kôta, comme pour chercher un échappatoire, mais finalement il continua à parler, s’excusant presque, et avec une éloquente diction, qui contrastait énormément avec son état, il s’adressa à Sybilia et aussi très rapidement à Kôta, qu’il invita à s’approcher.
Presque méfiant, le garçon s’approcha du bout des pieds, circonspect. Il l’écouta attentivement s’engager dans une sorte de monologue, on aurait pu croire que c’était Kôta qui parlait tellement le débit de parole était impressionnant, mais cette fois il s’adressait autant à lui-même qu’aux deux mages du Conseil Magique. Quand, dans son entremêlement de discours, il se présenta – Alouarn – Kôta profita d’un léger silence pour s’incliner et se désigner à son tour « Hirata Kôta, et voici mon amie Sybilia Philips. » Lui aussi, qu’importe la situation, se sentait obligé de se présenter respectueusement. Alouarn continua son discours sous l’œil de plus en plus amusé de Kôta. Il déclamait être fou – le reconnaître était déjà rationnel – et Kôta commençait à croire qu’effectivement, il était assez instable.
Son corps étant constamment en mouvement, le suivre du regard était un exercice vertigineux. Il saigna du nez subitement et s’arracha un pan de ses vêtements déjà en lambeaux pour essuyer les gouttes de sang, sans vraiment s’en soucier davantage, toujours absorbé par ses paroles. Il évoqua enfin un frère, qui s’il était réel, saurait sûrement apaiser cet homme. S’il était touché par la folie, il y avait toute une mécanique à appréhender, et Kôta craignait que Sybilia et lui, n’ayant pas les moyens de pressentir ses sursauts de comportement, puissent l’offenser avec quelques gestes ou paroles. Il leur fallait ramener cet homme à son frère – et heureusement, il leur proposa de faire un bout de chemin ensemble, ce qui leur permettrait autant de retrouver leur chemin que de l’aider.
Quasiment paranoïaque, il les entraina au détours de ruelles, connaissant parfaitement le chemin, pour les ramener vers les festivités. Kôta adressa un regard interrogatif à Sybilia accompagné d’un sourire et d’un haussement d’épaules, il acceptait de se laisser porter, après tout si jamais réellement ils tombaient dans un piège ou quelque chose de mauvais, ils sauraient facilement s’en dépêtrer – comme quoi, même en vacances, il ne seraient jamais réellement tranquilles. Pourtant, et Kôta s’en voulut presque d’être trop prudent, ils arrivèrent rapidement dans la foule, comme si c’était facile d’y arriver. « Et bien, nous voilà arrivés en des eaux plus sûres. Que voulez-vous faire ? Continuer votre quête, avec pour seule compagnie votre duo ? Ou puis-je me joindre à vous le temps de trouver mon frère ? Si vous voulez, je peux vous trouver les meilleurs endroits pour profiter au mieux de ce qui s’offre à vous ! Qu’est ce que vous en pensez ? Je me ferais tout petit, je vous le promets ! » Kôta ne put s’empêcher de féliciter avec éclat leur récente connaissance. « Ca alors, monsieur Alouarn, vous nous avez sauvé la vie, je crois que nous n’aurions jamais pu sortir de ce dédales de faubourgs pour arriver à la fête sans vous ! »
L’ambiance était effectivement aux festivités : la foule était joyeuse et la musique arrivait de tous les côtés. « Si j’ai bien compris, vous êtes comédien et faites partie d’une troupe ? J’aimerais beaucoup voir l’étendue de vos talents, en plus de ce que vous nous avez déjà montré jusqu’à présent. » Il eu un léger rire et se détourna légèrement vers son amie. D’un seul regard, il tenta de la question sur leur conduite à suivre : devaient-ils rester avec lui, éventuellement l’accompagner vers son frère, et par ce fait leur exprimer leur gratitude de les avoir aidé gratuitement ? Connaissant Sybilia, il pensait déjà connaître sa réponse, mais par pure courtoisie, il préférait ne pas imposer quelque issue des évènements. |
| | | Sujet: Re: Tout n'est que comédie ! (PV Kôta et Sybilia) Mar 13 Jan - 18:42 | |
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Sybilia Philips
| Tout n'est que comédie! Alouarn et Kôta Ce moment où on se méfie de vous, qu'on vous guette comme un sauvage, où on ignore qui vous êtes réellement, ce moment-là me poigne le coeur d'un coup de poignard bien violent. Je ne suis pas là pour piéger, ni faire du mal à qui que ce soit, mais quand on doute de mes gestes et de mes bonnes intentions, je ne peux qu'arborer un regard surpris, ressentir une certaine tristesse et avoir envie d'abandonner la chose. Kôta à mes côtés, il n'est pas question que je perde la face et je me laisse détruire par une réaction étrangère. J'ai décidé de prendre la responsabilité de mettre le cas du jeune homme sous mon aile et d'y aller jusqu'au bout. Ce ne sont pas des yeux comme ceux-là qui me feront tourner les talons. J'adopte un sourire rassurant pour le rouquin. J'hoche la tête parce que oui, mon ami m'accompagne. Je le sens hésitant lui aussi. Il ne sait pas comment s'y prendre ni comment évolueront les choses, mais il s'incruste en nous présentant. Il avait parlé de son grand frère... ainsi il a de la famille? Est-ce que c'est pour ça qu'il est là? Pourquoi dans la rue? Pourquoi dans un état aussi grave? Quand on ne sait pas le fond de la chose, on pourrait croire que c'est son grand frère qui l'a mis là couvert de blessures. Puis, il parle presque sans s'arrêter, il parle pour ne rien dire parfois, mais je tends l'oreille et je l'écoute comme s'il s'agit d'un bon ami à moi que je n'ai pas vu depuis un bon moment. Je me contente d'être belle et de sourire, jeter un coup d'oeil à Kôta et hocher la tête dans sa direction pour lui demander si tout va bien. Je ne sais pas s'il se sent encore mal de notre confusion à travers les rues ou si la présence de notre nouvel ami le rend mal à l'aise. Il parle encore de son frère. Cette fois, Alouarn veut le retrouver. Il parait déjà moins malaisé de notre présence, mais il semble avoir une certaine... maladie mentale quelconque. À moins qu'il soit d'un bavard naturel? Je veux dire, il parle sans faire de sens, sans que je puisse comprendre moi-même de quoi il s'agit et dans quel contexte: il doit faire partie d'un monde à part. J'ai envie de m'intégrer à ce petit jeu et d'avoir l'air aussi parano que lui, mais je crains que ça ne plaise pas à Kôta et que ça le rende encore plus mal qu'il l'est. Le sujet apporté sur les idées noires d'Alouarn me rappelle ce que j'ai voulu me faire il y a six ans quand mon plus grand coup de coeur m'a rejetée à coups de pieds et à coups de poings. Je n'ai jamais su pourquoi j'ai été emportée par les sentiments envers lui parce qu'il n'a jamais été un bon gars. J'ai souffert moi aussi, longtemps, jusqu'à ce qu'une vieille femme de Era m'aperçoive et m'accueille chez elle pour me laisser lui parler de mes soucis. Ça m'a fait du bien et ça m'a permis de changer et de voir les choses autrement. " Pourquoi avoir des idées noires Alouarn? " C'est une question sensible qui n'a probablement pas sa place pour une première rencontre. Cependant, nous sommes l'autorité et s'il est possible de venir en aide au peuple de n'importe quelle manière, c'est notre rôle que d'aider et permettre au peuple de se sentir mieux, mais surtout en sécurité. La marche guidée par notre ami nous amène vers une ruelle où il nous déconseille de passer. Des voleurs? Même pas peur et je suis même curieuse d'y mettre les pieds avant de partir d'ici pour permettre à la ville de se sentir un peu plus libre de ses mouvements. Si ces malfrats sont attrapés, j'aurai la conscience tranquille. Kôta parle et félicite Alouarn, enfin plutôt remercie de nous avoir guidé au bon endroit. Je me contente de rire un peu pour soutenir les propos de mon ami parce qu'il est vrai que nous n'aurions probablement pas pu nous retrouver avec toutes ces rues qui s'entrecroisent! Les gens sont nombreux, la musique parvient à nos oreilles sous un rythme de joie, la centre-ville est décoré de toutes les couleurs du cirque. Je lève les yeux par-dessus la foule et au moins, je vois la chose que je veux le plus faire de tout le festival. Des étoiles plein les yeux, les lèvres tirées jusqu'aux oreilles, je m'exclame tout haut: " Woaaaaah! Regarde Kôta! Une grande roue! " Si, c'est aussi pathétique que cela, mais j'aime la vue des airs et j'aime les lumières qui viennent du manège. Il parle des talents de comédien d'Alouarn parce qu'il veut en savoir plus. Je tends l'oreille pour les écouter et quand je sens que je peux parler sans couper qui que ce soit, je dis à Alouarn: " Il nous fera plaisir que de te suivre et de t'aider à retrouver ton frère. " Un clin d'oeil à mon ami et nous sommes repartis... Code by Silver Lungs |
| | | Sujet: Re: Tout n'est que comédie ! (PV Kôta et Sybilia) Sam 14 Fév - 12:01 | |
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Alouarn Grimgorson
| Code couleur : Alouarn : #ff9900
Pourquoi mes idées devaient-elles être noires ?
Je ne répondis pas tout de suite à cette question, préférant laisser planer le doute sur la folle cervelle qui était la mienne. Oh non, ne vous méprenez pas. J’allais répondre à cette interrogation, à ces mots qui s’étaient alignés en un questionnement aussi incertain que muet. Incertain car personne ne savait où il allait nous mener. Muet parce qu’il allait bien au delà des apparences, il allait chercher ses réponses là où rien ni personne n’auraient osé se promener.
Je contemplais de notre perchoir la foule des passants. Nous étions légèrement au-dessus des festivaliers puisque la route que nous avions empruntée, une annexe de la route principale que nous contemplions à l’instant, surplombait de toute sa hauteur l’artère même de la fête. C’était un chemin réservé exclusivement pour les piétons, et il se terminait par quelques marches qui descendaient calmement et humblement dans les méandres dessinaient par cette foule.
Je souris lorsque j’entendis le cri d’extase de la jeune femme devant la grande roue qui tournait paresseusement au loin. Je lançais alors joyeusement :
« Nous pouvons aller y faire un tour, si vous voulez ! Je connais le forain qui tient ce manège. Il pourra vous faire un prix… »
Et puis, je m’empressais d’ajouter d’un air plus soucieux :
« On apercevra mon frère… Peut-être… La grande roue est tellement haute… Les hommes seront comme des fourmis lorsque nous serons là-haut… Est-il possible de différencier les fourmis les unes des autres ? Je ne sais pas… »
J’haussais les épaules avant de terminer mon monologue :
« Nous verrons bien ! Je me sens gagner par l’euphorie qui règne en ces lieux. Est-ce que vous entendez cette euphorie chanter ? Sa mélodie est si entrainante mais aussi tellement douce à mes oreilles. J’aimerais pouvoir la partager avec vous. Voilà une belle façon de chasser mes idées noires, vous ne trouvez pas ? »
Je me glissais à travers la foule, n’écoutant plus que d’une oreille distraite mes compagnons. Messire Kôta me posa une question. Demoiselle Sybilia attendit patiemment pour enchérir et affirmer avec une forte conviction qu’ils allaient m’aider à retrouver mon frère. Je leur fis de grands signes pour qu’ils me suivent et ne me perdent ainsi pas de vu. La foule était de plus en plus dense, et j’optais alors pour une autre solution lorsque je vis que le chemin menant à la grande roue était noir de monde :
« Je vous propose d’emprunter les chemins parallèles : ça nous évitera bien des tourments. Et puis, nous serons plus au calme pour discuter. Qu’est ce que vous en pensez ? »
Ce n’était pas vraiment une question. Sans attendre leur réponse, je me dirigeais vers un passage couvert qui se trouvait non loin de là. Les cris de la foule se firent moins intenses. Durant les festivités, il existait deux mondes : celui où l’on s’amusait, et l’autre. Ils vivaient en parfaite harmonie bien qu’ils fussent le jour et la nuit.
Nous longeâmes de vieilles bâtisses. Mes doigts parcouraient les ancestrales pierres, les effleuraient comme s’il s’agissait de délicates petites fées. Alors que nous passions sur un petit pont de bois, je repris ma respiration avant de répondre à la question de demoiselle Sybilia :
« Pour être honnête avec vous, les idées noires auraient pu être rouge sang ou jaune pisse, qu’elles m’auraient quand même assailli de toutes parts. Il se trouve que, comme l’a dit messire Kôta, je suis comédien et fait parti d’une troupe ambulante. Si vous passez un peu de temps ici, vous verrez au moins l’un des grands spectacles que nous offrons au public. Je pourrais peut-être vous avoir des places, mais ce n’est pas gagné d’avance puisque nous vendons presque tout avant même d’être arrivé ici. Néanmoins, je suis sûr que l’on pourra s’arranger. »
Je marquais une pause, le temps pour moi de reprendre mon souffle.
« Une chose en entrainant une autre, il se trouve que je refusais jusqu’à aujourd’hui de jouer un spectacle en particulier. Pour faire bref et ne pas vous assommer avec une foule de détails, il se trouve que ce spectacle a été, en grande partie, monté par mon meilleur ami qui est mort. En son nom et pour sa mémoire, je ne tenais pas à monter sur les planches pour y jouer cette comédie. »
Je déglutis difficilement alors que nous traversions une petite rue puante. Une odeur de pourriture flottait dans les airs et des couinements nous faisaient dire que des rats se trouvaient non loin de là. Je fis la grimace. Je n’étais pas particulièrement friand de ces bêtes-là : tout le monde savait qu’elles apportaient la peste et le désespoir.
« Je me suis fait piégé. Et j’ai du accepté, à contre cœur, de jouer les Chroniques de Xaolin. Pour répondre totalement à votre question, messire Kôta, nous jouons la première représentation ce soir. Est-ce que ça vous intéresserez de venir ? »
Mes yeux s’illuminèrent quand j’eus une brillante idée :
« Pourquoi ne viendrez-vous pas vivre le spectacle de l’intérieur ? Je m’explique en vous posant une autre question : ne seriez-vous pas tentés de vivre, durant quelques heures, ou quelques jours, comme un comédien itinérant ? Vous viendriez dormir dans ma caravane, participerez à toutes les tâches de la vie quotidienne, mais surtout, vous vivrez d’une autre façon le festival. Alors ? Qu’est ce que vous en pensez ? »
Je crus bon d’ajouter :
« Promis, vous aurez du temps pour vous détendre et profiter des différentes attractions. »
Nous avions contourné la foule et nous nous approchions à grands pas de la grande roue. |
| | | Sujet: Re: Tout n'est que comédie ! (PV Kôta et Sybilia) Ven 20 Fév - 17:58 | |
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Hirata Kôta
| Alouarn parlait toujours, genre vraiment, et malgré tous les efforts de Kôta pour le suivre, c’était réellement difficile de savoir ce qu’il insinuait ou ce qu’il tentait de dire à chaque fois. Sans arrêt il se perdait dans ses digressions, et Kôta ne savait toujours pas s’il fallait prendre ça à la légère ou non. Une chose était sûre, c’était qu’ils devaient confier cet homme à son frère, la seule personne qui semblait en état de le canaliser. Sybilia s’intéressait vraiment à lui, toujours couverte de son instinct protecteur envers les gens perdus, et ils le suivirent dans la foule puis dans quelques rues adjacentes pour se frayer un chemin vers la grande roue, nouveau centre d’attraction de leur compagnon. Le garçon aux cheveux longs leur confia à nouveau quelques secrets – en était-ce réellement, au vu de la facilité à laquelle il les proférait ? – et évoqua son passé, son activité, son spectacle puis leur fit une proposition assez intéressante : vivre le festival de l’autre côté.
« Quand j’étais petit il y avait une troupe qui s’installait à Shirotsume et avec mon grand-père on allait souvent les voir dès qu’ils passaient en ville et du coup comme j’étais assez intrépide gamin un jour je m’étais aventuré dans leurs caravanes pour les découvrir, savoir qui ils étaient au-delà de leurs rôles, c’est dingue comment j’étais curieux, mais je m’étais fait prendre par la milice qui pensait que je n’étais qu’un petit voleur, mon grand-père m’a bien puni même si les comédiens ne m’en tinrent pas rigueur, au final je n’ai jamais réellement su ce que c’était, leur vie, du coup... pardon. » Il avait parlé sans s’en rendre compte lui aussi, presque motivé par Alouarn qui ne semblait jamais reprendre sa respiration non plus. Le jeune homme lança un nouveau regard interrogateur à Sybilia, qui peut-être n’était pas emballée par l’idée – et Kôta lui-même, à vrai dire, ne savait pas si c’était une bonne initiative que de suivre le comédien désorienté. Ils arrivèrent pourtant derrière la grande roue, et là ils se stoppèrent pour écouter la réponse de Sybilia. Kôta était adossé contre une machine à vapeur qui actionnait l’immense manège et tentait de se concentrer sur les paroles de sa chère amie, mais un nuage de fumée lui parvint en plein visage et il s’étouffa en l’espace de quelques secondes.
Reprenant sa respiration quelques pas plus loin, il se redressa, rouge de vicissitude, et s’excusa à nouveau envers ses deux compagnons pour le drôle de spectacle ponctué de toux en tout genre qu’il venait de leur offrir. Il leur adressa un léger sourire pour les rassurer, mais en se concentrant à nouveau sur eux, sa tête lui tourna et il dû s’agripper à l’épaule d’Alouarn pour ne pas trébucher. Il reprit ses esprits et se remit sur pieds rapidement, puis eut un éclat de rire en voyant la mine des deux autres « Pourquoi vous faites une tête de chameau ? Vous êtes moches comme ça ! » Il riait toujours de plus belle mais se stoppa pour passer son bras autour de l’épaule de Sybilia et lui confier peu discrètement dans l’oreille quelques confidences. « Ca te dit à trois on part en courant ? Alouarn est gentil mais il parle trop et j’aime pas quand on parle encore plus que moi ! » Ses derniers mots se perdirent dans un sanglot tandis que quelques larmes coulaient déjà sur ses joues et qu’il se réfugiait cette fois dans les bras d’Alouarn : « Mon dieu mais je suis tellement égoïste vous devez me haïr ! Mon cher ami, mon cher Alouarn, est-ce que tu m’aimes ? » Il renifla, levant la tête pour chercher les yeux d’Alouarn, puis se détourna pour courir en direction de la machine à vapeur qui crachait toujours son étrange fumée, et après une nouvelle inhalation, il trébucha vraiment et explosa de rire allongé sur les pavés.
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| | | Sujet: Re: Tout n'est que comédie ! (PV Kôta et Sybilia) Jeu 5 Mar - 16:32 | |
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Sybilia Philips
| Tout n'est que comédie! Alouarn et Kôta Alouarn répond à mon exclamation et dit que le gars qui s'occupe du manège pourra nous faire un prix pour monter à bord. Je ne veux pas payer moins que les autres. Je n'aime pas tirer profits des situations. Sauf qu'il est vrai que j'ai vraiment envie de monter à bord de ce manège. Je ne me souviens pas avoir monté à bord d'un manège dans ma vie et étant donné qu'à mes yeux il me paraît comme le plus impressionnants, c'est normal que je veuille monter à bord et ressentir ce que je n'ai jamais ressenti. C'est vrai que je suis capable de me faire pousser des ailes, mais de-là à me dire que je n'ai pas de contrôle sur la hauteur que je prendrai à bord d'une machine, c'est une expérience complètement différente. Notre nouvel ami n'a pas tort: nous serons peut-être en mesure de trouver son frère dans la foule vue d'en haut. Il n'a pas tort aussi lorsqu'il mentionne qu'il y a des chances qu'on ne voit rien du tout à cause de la hauteur. Les gens auront l'air aussi grands que des fourmis. J'hausse les épaules et je me dis que ça vaut le coup d'essayer. Un tour de manège n'est pas perdu! Nous nous faufilons à travers la foule en essayant de pas nous perdre de vue. Étant donné la grandeur de Kôta, les chances sont plutôt minces que nous le rations! J'hoche la tête à la proposition d'emprunter des chemins parallèles. Si on peut parler de façon plus discrète, pourquoi pas? Après avoir parlé de d'autres choses, probablement pour se donner le temps d'y penser, Alouarn me fit par du sujet sur les idées noires. Son explication est brève et je ne suis toujours pas certaine de comprendre ce qu'il veut dire. Est-ce à cause qu'il ne veuille pas jouer dans sa pièce qu'il s'est lui-même affligé ces blessures? Ou parce qu'il ne nous dit pas quelque chose? Je n'ai pas à la forcer de nous révéler quoi que ce soit sur sa vie alors je le laisser parler, je l'écoute et je pense ce que je peux répondre sans briser cette harmonie. Il nous propose à venir voir sa pièce. Je souris. « Oui bien sûr! Mais si vous ne voulez pas jouer, si vous ne voulez pas faire quelque chose, vous avez tous les droits de refuser Alouarn! » Rien ne l'empêche de refuser maintenant. Les pièges n'ont pas lieu d'être et libre à lui de fuir loin et de ne plus jamais croiser ceux pour qui il travaille. Puis, il nous propose de vivre l'expérience de comédien de l'intérieur. En d'autres mots, nous pourrons être des comédiens sans être sur la scène. Mon ami s'est mis à parler. Il raconte qu'il s'était fait prendre pour un voleur parce qu'il était entré par la porte arrière. Il a l'air déçu de ne pas avoir pu vivre cette expérience avant. Je souris tout en posant une main de réconfort sur l'épaule de mon ami. Je réponds ensuite à l'idée intéressante d'Alouarn: « C'est une expérience qu'on ne doit pas manquer! Cependant, nous devons retourner chez nous dès demain. Une seule journée nous suffira pour voir de quoi il s'agit je pense! » À notre arrivée près de la grande roue, Kôta s'est pris un nuage toxique en plein visage. Puis, il s'est mis à dire des bêtises. Je fronçais les sourcils parce qu'au départ, je ne savais pas ce qui se passait chez lui. Il dit des trucs bizarres et il en vient même à dire son fond de pensée sur Alouarn. C'est triste, mais je pense la même chose... sauf que je ne pense pas que ce soit une bonne idée en soi. Je le vois courir et prendre une autre inhalation que la machine expulse et de tomber à la renverse de rire. « Kôta! » Je me précipite à ses côtés et m'accroupis. De mes mains, je tente d'immobiliser son visage pour mieux regarder l'état de ses yeux au cas où ce serait pire que ça. Je m'assure aussi qu'il n'ait pas de plaques sur le corps. Juste pour être certaine que ce n'est rien, je tourne la tête vers Alouarn. « Alouarn! Vas chercher les premiers soins! J'ai pas l'impression qu'il sera capable de s'en sortir sans une bonne cure à l'hôpital... » La déception sur mon visage de ne pas pouvoir faire un tour dans la grande roue au détriment de la santé de mon ami. Je ne peux pas l'abandonner, je dois l'accompagner jusqu'au bout. Pour le moment, le temps que les secours arrivent, je le maintiens en place et observe les potentiels qui pourraient aider les secours dans leur manoeuvre... Code by Silver Lungs |
| | | Sujet: Re: Tout n'est que comédie ! (PV Kôta et Sybilia) Ven 6 Mar - 16:56 | |
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Alouarn Grimgorson
| Code couleur : Alouarn : #ff9900 Linus : #ff3300
La machine à vapeur s’actionna, alors que la grande roue commençait lentement à tourner. Ce qu’il y avait de bien, c’est qu’elle s’arrêtait souvent pour que nous puissions observer le paysage qui s’offrait à nous. Messire Kôta rencontra alors un nuage de fumée. Il se mit à tousser : je me rapprochais de lui pour m’assurer que tout allait pour le mieux, mais voilà, qu’après moult excuses, il se tourna vers Dame Sybilia pour lui souffler quelques mots.
Je ne sus où me placer. Il est vrai que je parlais beaucoup. Je ne pouvais néanmoins pas empêcher ma langue de faire des vagues dans ma bouche. Je devais remplir ce silence qui nous menaçait. J’étais dans tous mes états, et je ne savais comment retrouver mon calme. Si seulement Linus était là, il comprendrait, lui, et ne me jugerait pas sur mes différences. Je n’arrivais pourtant pas à en vouloir à mes deux nouveaux amis. Je leur pardonnais volontiers leurs ridicules pensées. Après tout, il avait accepté de plonger dans mon monde jusqu’à leur départ… N’était-ce pas une preuve de bonne foi ?
Le jeune homme éclata en sanglots, laissant quelques larmes inonder son visage. Je ne sus que faire lorsqu’il vint se réfugier dans mes bras. Je n’eus pas le temps de lui répondre quoi que se soit que déjà, après avoir chercher mon regard, il s’enfuyait à nouveau vers cette nauséabonde et nocive vapeur. Il l’inhala avant de tomber à terre dans un éclat de rire.
La demoiselle fut la première à réagir. Elle se précipita vers lui et s’accroupit à ses côtés. Elle tenta d’immobiliser son visage avec ses mains pour je ne sais quelle raison. Je ne savais que faire, je ne savais où me mettre. Je restais comme tétanisé par les évènements. Lorsqu’elle me donna l’ordre d’aller chercher les secours, j’eus du mal à réagir. Ses paroles m’effleurèrent d’abord avant de me percuter de plein fouet.
L’hôpital le plus proche était à l’autre bout de la ville. J’eus alors la bonne idée d’utiliser le système des rumeurs pour amener mon frère, qui était médecin par la même occasion, à se présenter de lui-même près de la grande roue. Je me précipitais vers le premier festivalier qui se présenta à moi. Entre membres de troupes, on se reconnaissait facilement. Ainsi donc mon message commença à circuler dans tout Harujion.
Linus et Asgeïrd arrivèrent une dizaine de minutes plus tard. Je leur fis de grands signes de la main lorsque je les vis au coin de la rue. Le médecin se précipita vers moi et, après m’avoir examiné rapidement me demanda :
« Alou’, mon grand, qu’est ce qui c’est passé ? »
« C’est mon nouveau copain, il ne va pas très bien ! Viens vite ! »
« Est ce que c’est lui qui t’a fait ça ? »
« Non… Je me suis fait mal tout seul comme un grand. Mais… »
« Il faut que l’on désinfecte tes blessures ! »
« Ecoutes-moi. J’ai rencontré deux personnes tout à fait charmantes. Elles voulaient m’aider à te retrouver. On a voulu monter sur la grande roue pour voir si on ne t’apercevait pas dans la foule mais Kôta s’est fait attaquer par de la fumée ! J’te jure que c’est vrai ! Regardes, ils sont là ! »
Linus s’avança vers le couple et s’accroupit à côté du jeune homme :
« Est-ce que vous m’entendez ? Vous avez mal quelque part ? »
Il se tourna vers Sybilia et ajouta :
« Est-ce qu’il a inhalé beaucoup de fumée ? »
Je répondis à sa place :
« Même qu’il en a respiré deux fois. Et que c’était beaucoup comme ça ! »
Je montrais la quantité en ouvrant grand mes bras.
« Il va falloir l’emmener loin d’ici, du moins, le temps que les effets de la fumée ne se dissipe. Je vous propose d’aller à notre campement. J’ai un cabinet médical là-bas. Votre compagnon pourra se reposer et… Nous pourrons faire plus ample connaissance ! »
« Et moi aussi je peux faire plus ample connaissance ? »
Linus sourit avant d’éclater de rire :
« Bien sûr que tu pourras, mais uniquement après t’être nettoyé et avoir mis des vêtements propres. »
Je sentis mes dessous de bras et fis la grimace :
« Roh, mais c’est pas possible ! Mes vêtements ont encore oublié de se laver ! »
Linus demanda à Asgeïrd de porter Kôta :
« Ça nous évitera bien des soucis. Tiens le bien ! Il est capable de faire des mouvements brusques ! Evitons de le perdre dans la foule ! Il pourrait se blesser ou blesser quelqu’un d’autre dans l’état où il est ! »
Puis à l’adresse de Sybilia :
« Ne vous inquiétez pas, d’ici deux ou trois heures, il aura entièrement récupéré ! Si d’ici le campement, il ne s’est pas calmé, je l’ausculterais plus en détail pour pouvoir lui administrer un somnifère sans danger ! »
« On s’en va maintenant ? »
« Oui, mon grand, on rentre à la maison ! »
« Mais… Mais… Et la grande roue ? »
« On reviendra en faire plus tard ! »
« Non, mais moi je ne suis pas d’accord ! Je voulais faire de la grande roue avec dame Sybilia et messire Kôta ! »
« Ecoute, Kôta n’est pas en mesure de faire de la grande roue pour le moment. Et je doute que Sybilia laisserait seul son ami entre les mains de parfaits inconnus. Vu ta tenue et ton excitation notoire, tu n’as pas forcément du te fondre dans la masse des gens normaux. »
« Quoi ? Tu n’aimes pas ma différence ? »
« Bien au contraire, mon grand, bien au contraire ! Promis, on reviendra faire de la grande roue avant la fin du festival ! »
« Cool ! Et tu en feras avec moi ? »
« Bien sûr ! Allez, zou, à la maison ! »
Nous marchâmes quelques minutes dans des rues adjacentes à l’artère principale. Nous arrivâmes bientôt dans un campement en ébullition. Tout le monde préparait le spectacle de ce soir. Du moins, la première partie. Je redoutais la discussion que j’allais avoir avec Linus. Il allait falloir que je joue : personne d’autre ne connaissait mon texte, et nous avions cruellement besoin d’argent. Nous rentrâmes dans notre roulotte. Ce qui était bien avec cette dernière, c’est qu’elle était beaucoup plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur : la magie, ça avait du bon !
Alors que Linus était en train d’examiner Kôta, je proposais de préparer du thé :
« Vous êtes plutôt thé ou café ? Et votre ami ? Vous êtes ensembles ? »
La dernière question était fort indiscrète et très personnelle. J’avais pourtant dit le tout sur un ton naïf, presque enfantin. |
| | | Sujet: Re: Tout n'est que comédie ! (PV Kôta et Sybilia) | |
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