Sujet: Re: Les maux du coeur | Kazuto Sam 28 Nov - 7:32
Enya Taylor
Click
Titre : Ultimax Bourrinator Crédit : Bourrina Factory Feuille de personnage Maîtrise Magique: (29280/35000) Mérite: (1654/2000)
Les Maux du Coeur
Avec - Kazuto Kusanagi
Quelque part, j’avais l’impression que tout n’était que répétition depuis que je l’avais trouvé étalé au milieu de l’auberge. Aurais-je dû le laisser là ? Aurais-je dû tourner le dos et les talons ? Certainement. J’en avais marre de ces pseudos conseils et avis. Je ne les demandes pas. Je m’en fous à vrai dire. Les gens sont persuadés parce qu’on les aides un peu « on est gentils ». Non. C’était juste de la pitié. Rien de plus. Je ne suis pas gentille et j’en avais marre d’être évaluer par un type qui ne me connaissait pas et qui ne savait rien de la femme que j’étais. Rien du tout. J’en avais marre. Cela dépassait même le peu de patience que je pouvais avoir.
« - Ecoute, si j’étais toi, je rangerais ce sixième sens douteux car bientôt, tu passeras par la fenêtre si tu continues et ça, tu le verras pas venir. »
C’était froid et méchant. C’était voulu. Non, je ne suis pas gentille. Non, je ne suis pas sympathique. Non, je ne suis pas une amie. Et non, je ne suis pas une sœur. Je ne veux rien de tout ça. Je ne veux pas d’attaches. Rien. Je veux qu’on me laisse, seule, je veux que l’on m’ignore, que l’on m’oublie. J’en ai marre de tous ces gens tentant désespérément de me sauver. Sauvez-vous vous-mêmes avant de vouloir accomplir l’impossible. Ce que cela peut être énervant à la fin.
« - Je t’explique un principe basique. Tu n’irais pas me vendre tu dis ? C’est tout naturel, c’est toi que l’on mettra en prison pour m’avoir côtoyer. Ne rêve pas trop mon gars. Je les connais les refrains pseudos sympathiques du genre « T’es gentille, j’irais rien dire ». Je n’ai pas besoin de votre sympathie misérable à tous. J’ai l’impression de me répéter depuis ce matin mais sincèrement, évite les erreurs de jugements. D’une parce que ça m’énerve de passer pour un bisounours, de deux parce que je n’en suis pas. »
Je laisse volontairement l’aura de ma magie emplir la pièce, le vent soufflant les flammes, soulevant les draps, le bois des chaises craquant, menaçant de céder. Comme si soudainement, la tempête était à l’intérieur de la chambre, rien qu’entre nous deux.
« - Ce n’est qu’un aperçu. Maintenant, tais-toi et cesse toutes ces questions. Je n’ai pas envie de parler de ma vie au premier venu non plus. J’ai pris soin de toi uniquement parce que tu gisais au milieu d’une auberge dans laquelle j’ai mes habitudes et que je devais une faveur au patron. Rien de plus mais je peux très bien te remettre dehors dans la seconde. Quant au fait de rester ici toute la journée à te fixer ? Ahahaha, me fais pas rire. T’es trop jeune pour ça. T’es dans MA chambre je te rappel donc celui qui devrait poser des questions quant à ce qu’il devrait faire, cela devrait être toi. Je te suggère de partir si tu es assez en forme pour continuer à me casser les pieds. »
Je le détail vaguement puis regarde dehors à nouveau. S’il existe un dieu là-haut, qu’il exauce mon souhait en me libérant de ce casse-pied. Pitié. Je vous en supplie. Les hommes sont plus appréciables quand ils dorment. Même les hommes miniatures.
« - Va-t’en, tu m’énerves. Je n’ai pas tous mon temps à te consacrer non plus. Déguerpis et retourne dans ton monde illusoire. Va dire à la milice que tu m’as vue ou ne leur dit rien, je m’en fous royalement tu vois ? Mais par pitié, si tu restes ici encore une minute de plus…Ferme ta bouche. Je veux du silence….Et cela m’embêterait fortement de devoir l’acquérir par la force. »
La tension monte d’un cran et j’ai envie de le faire stresser. Angoisser. Un tout petit peu, rien que pour rigoler. Je veux le faire car je me dis que ça va le faire partir. Qu’il va prendre ses clics et ses clacs et que je vais enfin pouvoir retrouver mon havre de paix avant que cette chose flasque, mole et enquiquineuse, ne s’échoue au milieu de ma vie.
Sujet: Re: Les maux du coeur | Kazuto Mar 1 Déc - 16:50
Enya semblait vraiment pas aimer le fait que l'on essaie de l'aider, elle le faisait voir en parlant de façon beaucoup plus froide et sec. Elle expliqua qu'il devrait remballer son sens qui lui permettait de sonder en quelque sorte l'esprit d'une personne, même si ses séraphins ressentaient une grande malveillance sans doute lié à sa personnalité et son pouvoir, Kazuto arrivait à en discerner les quelques bons côtés.
Ensuite, elle commença à se lancer dans un monologue pour convaincre le jeune homme qu'elle était vraiment méchante et qu'elle se fichait s'il allait la vendre aux autorités, mais ajouta comme une marge de sécurité que s'il le faisait, il serait directement jeté en prison pour interrogatoire.
Kazuto ne perdait pas son petit sourire qui montrait une certaine niaiserie que enya avait sans doute vue et qu'elle le jugeait là-dessus, elle décida même d'augmenter son pouvoir de façon délibérer pour tenter d'impressionner Kazuto et l'effrayer, une chose de rater et à la place il fit :
- Si tu le dis, le patron t'en seras reconnaissant, tout comme moi..
Il ne fit même pas allusion à sa force, elle était certes impressionnante, mais pas insupportable qu'il n'en lâcha pas son sourire et visage enjoué.
En voyant la réaction de Kazito vie-à-vie d'elle, elle lança un nouveau pique en lui demandant de partir et le menaça de le faire taire s'il continuait à la chercher, sauf que même si ça aurait pu être effrayant pour quelqu'un de sensible, Kazuto lui, s'endormit à même pas les trois premiers mots.
Il savait très bien qu'elle était dangereuse, il savait qu'elle était sombre et cruelle, mais qu'au fond elle était gentille et sympas, un côté qu'elle ne montrerait sans doute pas au premier venu. En s'endormant devant elle, il montrait d'un côté qu'il était encore faible par la fièvre, mais d'un autre il montrait qu'il se fichait des menaces, qu'il restait sur son jugement personnelle et non sur ce qu'elle aimerait qu'il juge sur sa propre personne, il n'était pas effrayé et montrait un peu de trop confiance, mais il verrait bien à son réveil son humeur si elle l'attaquerait ou non...
Sujet: Re: Les maux du coeur | Kazuto Mer 2 Déc - 8:51
Enya Taylor
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Titre : Ultimax Bourrinator Crédit : Bourrina Factory Feuille de personnage Maîtrise Magique: (29280/35000) Mérite: (1654/2000)
Les Maux du Coeur
Avec - Kazuto Kusanagi
Il s’est endormi. Il s’est endormi avec cette vitesse de sommeil dont seuls les enfants sont capables. Il s’est endormi alors que je lui parlais encore. Il pourrait au moins avoir la politesse et la courtoisie d’écouter les gens jusqu’au bout avant de leur casser les pieds. Est-ce trop demander ? Je vous jure. Mais bon, d’un certain côté, j’ai le silence. J’ai le calme. J’ai ce que je voulais.
Je réfléchis encore à tout ce qu’il venait de dire. A ces quelques mots que l’on s’était échangés. A cette tendance à vouloir absolument être un ami, un frère, une aide. Je le regarde dormir et dans son visage, je vois ceux de tous ceux qui, un jour, on voulut faire comme lui. Tous ceux qui ont voulu m’aider et qui se sont perdus. Est-ce mal que de refuser l’aide de quelqu’un ? Est-ce mal que de vouloir repousser cette personne ? Est-ce mal que de vouloir l’éloigner de ce monde dans lequel je vis ? Je ne le connaissais pas mais il ne méritait pas de tomber dans le même piège que tous les autres. Je ne le connaissais pas mais il ne méritait pas de tomber dans la même vie qu’eux et moi. Ce n’était même plus une vie. Tous les jours on osait à peine affronter notre reflet, on osait à peine regarder par-dessus notre épaule par peur que de voir cette ombre sortir de nulle part et nous engloutir de nouveau. Je ne veux pas retourner là-bas. Je ne veux pas retourner d’où je viens. Dans ce monde où tous se perds. Où tous se meurt. Je ne veux pas retourner là-bas. Je l’ai promis.
J’essayerais de faire les choses bien mais cela commence par éloigner de ce monde-là, tous ceux qui ne pourraient pas y survivre plus de 5 minutes. Ce monde plein de haine, de colère, de remords, de regrets. Ce monde plein de souffrance. Comment vouloir l’entraîner dedans alors qu’il ne connaissait encore rien au monde ? Alors qu’il n’y avait même pas vécu la moitié de sa vie. Alors qu’il n’y avait pas vu les mêmes choses que nous. Etait-ce un mal que de jouer la carte de la méchanceté et d’essayer de l’en éloigner ?
Dehors, la tempête se calme. Ce n’est plus qu’une vulgaire pluie s’abattant sur les fenêtres. Ce n’est plus que de l’eau et rien d’autre. Juste…De l’eau.
Je me relève, je sors un papier et trouve un crayon au fond d’un tiroir avant d’écrire quelques mots sur une feuille blanche.
« Profite de la chambre, elle est à mes frais. Je pars avant qu’il ne soit trop tard. Repose-toi bien et peut-être qu’un jour, on se reverra. Qui sait ? Je ne te le souhaite pas par contre. Je ne serais pas tous les jours gentille. Ça, je te le garantie.
Amicalement,
Enya. »
Je referme discrètement la porte de l’entrée tandis que Leviathan a déjà récupéré mes affaires. Je sors, capuche sur la tête et jette un dernier coup d’œil à l’auberge. J’ai donné les directives au patron. Lui apporter un bouillon quand il sera réveillé et certainement, autre chose si ça lui faisait envie. Pourquoi pas ?
Moi, je m’en vais, je m’essaye à d’autre aventure. Je m’essaye à d’autres choses. J’essaye parce qu’ils m’ont dit, à leur façon bien à eux, de me transmettre un message.
Peut-être que je peux faire les choses différemment. Qui sait ?
Sujet: Re: Les maux du coeur | Kazuto Sam 5 Déc - 21:09
Kazuto était complétement fatigué, il ne pouvait plus rien faire à part dormir pour récupérer de sa fièvre qui baissait doucement, mais sûrement, au total, le jeune homme resta jusqu'au lendemain matin au lit avec à la place d'Enya, le tavernier qui s'occupait de changer la serviette d'eau froide sur son front.
- V-Vous... Vous êtes qui ? Demanda Kazuto.
- Tu m'as déjà oublié ? Je suis le patron de cet établissement. Répondit l'homme en fixant son patient d'un air dur et sérieux.
Le jeune épéiste regarda autour de lui et remarqua l'absence d'Enya dans la pièce, ses séraphins haussèrent les épaules pour dire qu'ils y étaient pour rien et qu'elle était partie on ne sait où.
- Si tu cherches Enya, elle est partie hier après-midi en me demandant de prendre soin de toi jusqu'à ton réveil. Tu crois que tu peux repartir ? Expliqua le tavernier avec le même ton et air sérieux.
- C'est donc vous qui avez pris le relais pour s'occuper de moi... Désoler de vous avoir dérangé et oui, je vais beaucoup mieux, je vais partir après le repas que je vais vous payer et j'arrêterais de prendre de votre temps. Répondit le jeune homme en souriant d'un air timide.
- Ce n'est pas la peine.. Enya m'a demandé de t'offrir une assiette à ton réveil. Je pense qu'en effet il faudrait que tu t'en ailles, cet endroit n'est pas fait pour les gamins de ton âge et aussi insouciants.
L'homme se leva et s'en alla pour laisser Kazuto seul dans la chambre, il en profita pour s'habiller avec ses vêtements maintenant sec. Il descendit ensuite vers le rez-de-chaussée pour rejoindre le patron de l'établissement qui venait de terminer de préparer un bouillon.
Kazuto avala l'assiette rapidement, après tout il n'avait rien mangé depuis qu'il était allaité dans cette auberge peu recommandable. Il fit un sourire puis un signe de main pour dire au revoir à l'aubergiste qui le salua à son tour, restant toujours de marbre depuis qu'il lui parlait.
Une fois la porte passée, Kazuto reprit la route vers la ville capitale d'Arcadia pour y trouver d'autres informations sur d'éventuelles ruines et autres sites de fouilles archéologique. Il devait agir comme un mage mercenaire qui se spécialise dans l'histoire, mais surtout que ce métier lui permettrait de remonter vers des pistes qui le dirigeraient vers des gens emplis de malveillances, le tout accompagné de ses compagnons de route séraphins, toujours là pour le soutenir et pour ne pas le laisser seul.