Sujet: Re: 11H20 - Il était une fois Lun 15 Juin - 10:55
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Destruction Centrale
Il était une fois
Tu peux le voir dans son regard, cette incompréhension des évènements, cet incompréhension alors que tu prononces son nom. Comment la blâmer alors que tu paraissais sous les traits d’une des affreuses demi sœur de l’héroïne de l’histoire à laquelle vous participiez. Et alors qu’elle réagit, tentant de maintenir sa couverture c’est entre dégout et fascination que tu oscilles face à son action te tirant un rictus légèrement écœuré. Mais une question perdure, que fait-elle ici ? Tu ne comprends pas ce qui se joue là et la suite des évènements ne t’aidera pas, alors que tu t’apprêtes à tomber le masque pour que ton alliée te reconnaisse ils surgissent et leurs visage est comme injure à ta personne alors que leurs courbes disgracieuses s’imposent à ta vision.
Racer. Hoyete.
Mais que diable font-ils ici ? La situation t’échappes, mais elle ne doit pas, surtout pas là, maintenant alors que ton regard se pose sur Sybilia, tête brûlée elle serait capable de foncer, et c’est la pire chose qu’il pourrait advenir pour votre pérennité à toutes les deux. Alors tu fais la première chose qui te vient à l’esprit en la regardant.
« Miséricorde ! Ce sont eux ! Ce sont eux ! Ils ont tenté de m’agressé tout à l’heure, garde ce sont eux, AU SECOURS AIDEZ-MOI ! Arrêtez-les ! »
Et tu te réfugie derrière Sybilia, respiration haletante, faussement, alors que tu saisis l’instant pour murmurer.
« C’est moi Elena. Surtout ne fais rien qui pourrait te trahir où le conte se liguera contre toi. »
Puis tu hurles, telle une hystérique, ton cri retentissant dans les couloirs, attirant les pas lourds des gardes du palais.
Il ne suffisait que d’une chose, que le conte se ligue contre eux et tu venais d’augmenter fortement les probabilités, un peu de magie, c’est tout ce qu’il fallait et vue ce que tu connaissais de Race, tu n’avais aucune raison de douter, il foncerai tête baissé.
La main baladeuse de Kôtarella fut rapidement déviée par le charmant homme qui l’avait vue venir. Celui-ci déclara qu’il avait d’autres priorités, ce qui mit la jeune femme en rogne, insatisfaite de voir ses prétentions inaccomplies. Alors qu’elle s’apprêtait à se ruer dessus, prête à lui botter le derrière pour son manque flagrant de galanterie, il se détourna, tout sourire, pour l’enlacer. Comblée, elle se laissa porter jusqu’au centre de la salle où leur danse débuta sous les regards interloqués des autres invités, l’irrespect des convenances qu’ils affichaient délibérément choquait l’assemblée à un point beaucoup plus élevé qu’elle ne l’aurait imaginé. Elle se sentait presque reine, son corps se baladant entre les mains habiles de son cavalier, jusqu’à ce qu’il ne parle à nouveau. « Connaissez-vous la raison de votre présence ici ? »
La phrase, anodine d’apparence, portait néanmoins le poids de toute l’ambiguïté de la situation. Ces simples mots firent ressurgir du fond de l’esprit de la jeune femme son passé d’antan, sa réelle identité, et tout le caractère factice de la scène qui l’entourait fut violemment mis en évidence devant ses yeux. Troublée, elle en oublia ses pas de danse et trébucha, tentant de se maintenir à la moindre accroche pour ne pas tomber au sol et être la risée de tous. Alors que la chute était bien entamée, elle tendit son bras pour s’accrocher, mais ses doigts ne purent qu’arracher le masque de son cavalier.
Alors que son corps frappait violement le sol sous le bruit amplifié des respirations retenues de l’assemblée, Kôtarella, toujours sonné, pu voir le réel visage de celui qu’elle avait abordé. Sans son apparat, elle reconnut immédiatement Cobra d’Oracion Seis, celui pour lequel ils avaient traversé une bonne partie de la région depuis Era. Reprenant conscience de son corps et de ses facultés, elle utilisa sa magie pour se remettre sur pieds rapidement et défier Cobra à sa hauteur. « Qu’as-tu fais d’Elena Vandervlad ? » Soudainement, l’intérêt porté au prince et à l’assemblée avait totalement disparu de sa tête pour ne laisser place qu’à la confrontation du Conseil contre les illégaux. Oublier qu’ils étaient dans un lieu inconnu, et par conséquent hostile, pouvait lui être gravement préjudiciable, mais il n’en avait pas conscience.
Sujet: Re: 11H20 - Il était une fois Lun 22 Juin - 18:09
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Il était une fois...
L'assemblée baissait le regard alors qu'elle s'avançait au milieu des nobles, tous bien placés mais jamais aussi élevés qu'elle, reine depuis tant d'années qu'elle a prit pour naturel sa supériorité. Les musiciens jouaient leurs airs tranquilles et pourtant l'ambiance autour d'elle est grave tellement elle inspire le respect mais aussi la crainte, car elle sait être impitoyable s'il le faut. Et elle remarqua alors que deux imprudents font fi des conventions, que malgré le fait qu'elle n'ait pas donné l'ordre, les danses aient été ouvertes, et sentant la rage monter en elle, elle s'approche calmement d'apparence des deux infidèles.
Mais en s'approchant, tandis que la danse perdait son rythme et que la donzelle tombait à terre dans un fracas épouvantable, elle reconnu avec stupeur le visage qu'elle connaissait tant de Cobra, son allié. La reine laissa momentanément place à l'ange, à la magicienne d'Oracion Seis, qui, dans l'incompréhension, posa son regard sur la femme tombée à terre, et reconnut les traits déformés du jeune conseiller qui l'avait menacé.
Malgré l'incompréhension, elle leva le bras pour claquer des doigts, faisant venir un nombre impressionnant de gardes à l'affut.
" Emparez-vous de cette femme. "
Et tandis que les gardes se ruaient sur la jeune fille brune pour l'immobiliser et l'amener dans une pièce extérieure, la reine s'avança vers le cavalier éconduit.
" Quant à vous, mon cher Cobra, peut-être pourrons-nous avoir des explications ? "
***
Le géant rassuré d'avoir retrouvé son ami se laissait guider dans les couloirs du château jusqu'à ce qu'ils ne tombent sur un garde et une jeune femme à terre. Et la jeune femme les accusa, faisant sortir de nulle part de nombreux gardes qui se jetèrent vers eux. Mais l'injustice n'était pas ce que tu préférais dans ce monde, et, prenant les choses en main, il tapa des pieds sur le sol qui se liquéfia immédiatement, faisant perdre l'équilibre à l'entière escouade qui s'écrasa devant eux.
" Che sais pas che qu'il vous arrive, mais nous ne chommes pas rechponsables ! "
Et puis, remarquant la garde qui protégeait la femme criarde, il fit rapidement l'association quant à son identité.
" RACHER ! CHE CHIBILIA ! " Vous avez 6 jours pour répondre.
Sujet: Re: 11H20 - Il était une fois Lun 22 Juin - 20:08
Sybilia Philips
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Titre : Je pète, t'explose Crédit : Grizz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (17372/35000) Mérite: (755/800)
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Event destruction centrale
Sujet: Re: 11H20 - Il était une fois Lun 22 Juin - 20:57
Personnage Non-Joueur
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La jeune femme dégueulasse que t'avais abordé se laissa faire sans broncher, décidément la jeter et la reprendre dans la foulée n'avait pas l'air de la déranger. T'aurais pas du accepter sa proposition parce qu'au final, malgré ses prétentions, la jeune n'avait aucun style et ses pas étaient tous aussi imprécis les uns que les autres, ce qui conduisit inexorablement à sa chute, et bon gentlemen que tu n'étais pas, tu ne tentas même pas de la rattraper. Ta mauvaise foi te perdra, car une main désespérée arracha ton masque, dernier voile sur ton identité dans ce conte de fée.
La jeune femme, plus déchet qu'autre chose affalée à tes pieds, sembla pourtant te reconnaître, et ses pensées sifflèrent des impératifs comme le devoir de te capturer. Tu eus un léger sourire - t'avais vu juste, cette pauvre fille n'était qu'une intrus ici, et t'étais presque flattée qu'elle te reconnaisse malgré les évènements désopilants. T'allais répliquer pour la faire se boucler mais une voix solennelle t'empêchas de parler, et te détournant vers la nouvelle venue, tu fus ébloui par la prestance d'une Angel bien que vieillie. Elle t'avait manqué, celle-là, depuis le temps. Tu savais pas ce qu'elle foutait avec une couronne sur la tête, mais elle en imposait, et ça, tu pouvais pas nier que t'aimais.
« Des explications ? On est dans l'esprit de la Vandervlad, elle joue avec nous et se cache en attendant qu'on la retrouve. Mais attend, faut croire que la prison ne t'a pas aidé vu les rides qui se sont creusés » lui lanças-tu après qu'elle ait lancés ses ordres directement exécutés en désignant son visage ravagé. « Elle est où l'ancienne égérie de Blue Pegasus ? Sans rire, ça me fait plaisir de te retrouver.» Elle s'accrocha à ton bras et te guida dans la salle, créant un chemin forcé autour d'elle, comme si tous s'abaissaient sur son sillage, et t'étais clairement impressionné de la soumission naturelle de tous ces figurants. « Cette nana que tu viens de virer, elle vient de notre monde, tu le savais ? Dis-moi, Angel, si t'es reine ici, tu fais ce que tu veux, hein ? »
Tu te stoppas pour bien la dévisager.
« Tu peux demander à ce qu'on t'apporte le corps sans vie de la putain du conseil ? »
***
Hoteye avait raison en désignant Sybilia, c'était bien elle qui se pavanait en armure, mais faut dire qu'après t'être éveillé dans les cuisines et voir ton pote sapé en serveur cinq étoiles, t'étais plus étonné par rien du tout. Elle renvoya illico la jeune femme qui hurlait et s'approcha toute fière de vous deux.
« Une minute, c'est nous qui décidons désormais. »
Et utilisant ta magie sans réfléchir aux conséquences, tu traversas immédiatement la pièce pour bloquer le passage aux gardes qui emmenaient la furie aux cachots. « Personne ne bouge, ou ça va faire mal ! Bon, maintenant que tout le monde est tranquille, vous allez m'expliquer où on est réellement parce que ça commence sérieusement à me les casser grave. »
***
Le petit chaton s'avançait, évitant les talons meurtriers, cherchant sa proie dans un monde trop grand pour lui. Il tournait en rond, et revint à quelques pas de Cobra, mais soudain tout alla trop vite pour lui. Une jeune femme tombée à terre était emportée par les gardes et alors qu'elle se débattait, tentant de s'accrocher à chaque jambe qui croisait son chemin tandis qu'on la trainait à même le sol, elle s'empara d'une main aveugle du chat, le tirant par la peau du cou et le ramenant vers elle. Impossible de se débattre dans cette position, Cubélios fut emporté en dehors de la salle avec Kôtarella chassée.
Sujet: Re: 11H20 - Il était une fois Lun 22 Juin - 21:44
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Destruction Centrale
Il était une fois
Ta bouche se ferme en une expression de dépit, faisant jaillir toute l'absence de grâce de la harpie dénommée Anastasie. Outrée, excédée, tu n'as même pas le temps de réagir que la garde se retourne contre toi, l'hystérie prête à s'emparer de toi, comme si l'espace d'un instant tu n'étais plus Elena mais ce personnage criard que tu incarnais, scandalisée alors que c'est avec une frustration explosant que tu t'imagines sauter à la gorge de cette gueuse de Sybilia.
Une situation qui dégénère d'un coup, chassant l'hystérie naissante alors que la magie se déverse, ton visage devenant livide en un instant alors que tu cesses de te débattre de cet air outré, les mains desserrant soudainement l'emprise sur tes bras alors qu'avec une vitesse stupéfiante c'est désormais Racer qui use de sa magie pour barrer le passage. Une situation dramatique où chaque seconde devient plus critique alors que tel une furie c'est ton sosie exacte qui jaillie du couloir une énorme bosse sur le front. Ta magie disparait alors que ta véritable apparence réapparait, révélant la supercherie.
Tu t'apprêtes à répondre, déglutissant faiblement, tu n'en as pas le temps alors qu'autour de vous les murs du couloir commence à vibrer, vibrer pour commencer à se rétrécir en un terrible tremblement, un grognement comme issu d'une créature sauvage alors que les gardes dégainent leurs armes en une synchronisation quasi parfaite.
Une simple réponse.
" Courrez. "
Et c'est sans attendre de voir leur réaction que tu t'élances, utilisant ton poids pour renverser l'un des gardes te bloquant le passage par l'effet de surprise avant le moment fatidique.
Le monde des contes ne tolérait pas les intrus. Et s'en était pas moins de quatre qu'il venait de débusquer.
Totalement déboussolée, la jeune insolente attendait la réponse de celui qu’elle avait reconnu comme Cobra quand une voix dans son dos ordonna qu’on s’en prenne à elle. Se détournant brusquement, elle fut prise de court en étant maitrisée par une multitude de gardes qui l’empêchèrent d’apporter toute autre résistance. Voulant néanmoins s’en prendre à Cobra, commençant à hurler à l’injustice, une lourde main gantée vint se poser sur une bonne partie de son visage pour à la fois l’aveugler et l’empêcher de beugler. Un coup violent dans la nuque l’assomma presque et elle se laissa choir dans les bras de ses opposants tentant de s’accrocher à tout et n’importe quoi pour ne pas s’étaler à même le sol. Soulevée ou plutôt trainée jusqu’à la sortie, ses mains réussirent à se déliée mais ses tentatives pour se suspendre à n’importe quoi furent vaines. Dans la confusion, elle s’agrippa sans s’en rendre compte à une boule de poil, et totalement crispée par la façon dont on la transportait violemment vers l’extérieur, elle ne la lâcha pas, comme si cette simple peluche n’était qu’une ancre pour se maintenir dans la réalité.
Elle fut littéralement jetée à l’entrée du château, par là où elle était arrivée, et atterri de manière saugrenue dans la boue formée par le passage rapide de toutes les calèches qui avaient apporté les invités. Humiliée, elle se releva pour hurler face à ses détracteurs, mais déjà les gardes formaient une ligne imperturbable, menaçante et totalement impersonnelle devant l’entrée du palais, lui signifiant bien que toute tentative de s’y insérer désormais était vaine. Ce n’est qu’en réalisant que son bras lui faisait horriblement mal qu’elle remarqua que la boule de poil était un minuscule chaton qui plantait ses minuscules griffes et crocs dans sa chair déjà meurtrie pour se dégager de ses doigts coriaces. Elle le souleva jusqu’à hauteur de son visage comme si elle n’avait jamais vu un tel animal – l’enchainement des évènements échappait totalement à la raison, et dans un milieu si hostile, Kôtarella risquait de devenir folle.
Un ultime calèche sembla s’avancer au loin, et se stoppa à quelques pas de la jeune fille outragée. Celle-ci, l’air hagard, se détourna, sale et puante, vers le véhicule pour voir qui osait arriver si tard à la réception. La femme qui en sortit était tout bonnement ravissante, sa robe immaculée, son visage vierge de toute tentation au vice ; une pure beauté comme peu pouvaient croiser dans leur vie. Pourtant, Kôtarella la reconnut immédiatement et sans aucun doute : il s’agissait de sa rivale, celle qui était entrée dans la salle de bal et qui avait attiré naturellement le regard de tous les hommes de l’assemblée. Elle ne se posa pas la question de savoir comment il était possible qu’elle soit un instant dans le palais et l’instant d’après dans une calèche à des centaines de mètres. Pour elle, à l’instant présent, cela n’était qu’une futilité, qu’un détail anodin qui ne méritait pas qu’on s’y intéresse.
Elle avait face à elle la femme qui lui avait causé tout le malheur qu’elle venait de connaître, elle avait face à elle celle qui avait ruiné tout son avenir et ses rêves de gloire.
Sans réfléchir, elle jeta le jeune chat en direction de Cendrillon. La pauvre bête déjà malmenée vola, les quatre pattes en l’air, griffes déployées, pour venir s’agripper au buste de l’autre femme qui, hurlant de douleur en sentant les vingt griffes s’immiscer dans sa peau, se mit à sauter sur place. Le jeune chat glissa alors jusqu’au sol, emportant dans sa chute la déchéance de la magnifique robe de la femme qui fut déchirée de haut en bas sur toute sa devanture, la faisant tomber en lambeaux aux pieds de la jeune éplorée. Kôtarella jubilait d’observer ce spectacle lamentable et d’en être l’instigatrice. Elle était exclue de la fête, mais elle savait que désormais elle n’était pas la seule à ne plus pouvoir y entrer maintenant que Cendrillon ne sera plus jamais la plus jolie des enfants.
Sujet: Re: 11H20 - Il était une fois Jeu 2 Juil - 12:23
C'était bien lui. Aussi beau et fier qu'il avait toujours été, la puissance transparent dans ces traits. Tes dents se crispent au commentaire déplacé, nul doute qu'il était bel et bien ton allié empoisonné. Tu t'accroches alors à son bras pour le guider dans le salle, évoluant avec une fierté teinté de prestance, puis la question tombe. Un souffle dans lequel tu lui réponds.
"Une reine ne fait pas toujours ce qu'elle veut"
Et sans en dire d'avantage tu changes de sujet comme pour enserrer ton étreinte.
"Baron Vipra vous n'avez jamais rencontré mon fils Philippe me semble. Philippe observe et apprend bien de quoi doit avoir l'air un roi."
Tu te détournes pour prendre congé sans rien ajouter, te dirigeant vers l'un des gardes postés aux entrés.
"Il y'a une intrus ici, une femme, voleuse et scélérate, elle n'attend qu'une chose s'en prendre en prince avec ses poisons. Trouvez-là, et tuez-là. "
***
Tout se passe à la vitesse de l'éclair, tellement vite qu'il n'a pas le temps de réagir alors que dans la suite des tremblements les épées se plongent en lui, la vie le quitte alors que son corps disparait, brutalement éjecté, alors que c'est inconscient sur le pavé de la capitale que le gros au visage carré se trouve désormais.
Sujet: Re: 11H20 - Il était une fois Jeu 9 Juil - 22:30
Sybilia Philips
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Titre : Je pète, t'explose Crédit : Grizz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (17372/35000) Mérite: (755/800)
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Sujet: Re: 11H20 - Il était une fois Ven 10 Juil - 12:52
Personnage Non-Joueur
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T'étais content d'avoir retrouvé Angel, mais faut dire que son côté mystérieux vas-y que je te réponds qu'à moitié t'avait pas manqué. Elle prenait son temps à te répondre, n'allait pas dans ton sens quand tu lui proposais d'étriper cette Vandervlad, et ça te mettait presque en rogne. Elle te présenta à son fils, le prince du royaume, comme si elle prenait son rôle de reine à coeur, qu'elle n'arrivait pas à s'en débarrasser. Toi, t'avais jamais eu l'envie de jouer au noble mystérieux. Si tu pouvais chambouler l'ordre établi dans ce monde créé de toute pièce par votre persécutrice, tu sauterais sur l'occasion. Du coin de l'oeil, contrastant avec les amabilités que le prince devait rencontrer naturellement à chaque fois qu'il croisait quelqu'un, tu te contentas de l'observer sèchement de bas en haut. Angel déjà s'éloignait pour te forcer à faire connaissance avec le prince Philippe. Tu soupiras, les choses allaient trop lentement pour toi, il fallait que ça bouge parce que cette situation abracadabrante commençait sérieusement à te gonfler.
Mais l'élément déclencheur de tout le chaos qui s'ensuivit ne venait pourtant absolument pas de toi. Mieux, tu n'étais qu'un élément totalement passif, tu n'avais nullement contribué à ce qui avait suivi. Tu aurais pu deviner que tout cela allait arriver, que les choses allaient dégénérer à ce point, mais même si tu l'avais senti venir, tu n'aurais jamais compris toutes les conséquences. En effet, alors que tu sentais une nouvelle et particulière présence pénétrer dans la pièce, que ses pensées te venaient délicatement, tu n'étais pas encore au point d'imaginer que c'était Sybilia Philips qui était là, coincée avec vous dans ce monde. T'aurais jamais cru retomber sur elle, surtout dans ces circonstances, donc elle ne t'était pas encore venue à l'esprit. C'était donc inespéré que tu puisses échapper convenablement à l'explosion qu'elle avait préparé autour de toi.
Le halo de lumière se forma à tes pieds et les papillons incandescents en émergèrent. Directement tu reconnus le danger et plongea sur le côté, mais tu savais que c'était insuffisant pour échapper à l'explosion qui s'ensuivrait. Celle-ci fit trembler les vitres du château entier tellement elle était puissante - concentrée en un même point donc dévastatrice. La scène de bal fut totalement chamboulée, les personnes autour de Cobra furent propulsées au loin, et les plus lointains s'immobilisèrent de terreur devant le bruit sourd de l'explosion inattendue. Ton corps traversa une bonne partie de la pièce, sur quelques mètres, blessé de part et d'autres, presque brulé, et les vêtements en lambeaux. Si une femme opulente n'avait pas amorti ta chute contre les murs, tu aurais sans doute été assommé sur le coup.
La seconde qui suivit, les hurlements de terreur passèrent à un niveau supérieur et la totalité des invités, même ceux qui avaient été projetés mais qui se relevaient déjà sous l'effet de l'adrénaline, s'enfuirent vers les portes du château pour quitter cet endroit trop dangereux. La foule était folle, véritablement monstre humain dégénéré et incontrôlable, et les gardes les plus hardis, qui malgré l'incompréhension globale gardaient la volonté nécessaire pour ne pas oublier leur mission première, ne purent empêcher le raz-de-marée humain de fuir dans le désordre, emportant avec eux tables, chaises, objets en tout genre, tellement le fracas causé était phénoménal.
Les gardes entouraient la reine et le roi, chacun étant à l'opposé de la pièce, et le roi était déjà escorté en dehors de la salle. La reine, elle, était sommée de suivre les gardes, qui en étaient presque à la soulever pour la porter en lieu sûr, mais d'où elle était, elle pouvait admirer parfaitement le cadavre qui se trouvait au centre de la pièce : celui de son fils, le prince Philippe, posté malgré lui auprès du cœur de l'explosion et victime directe de l'attentat terroriste. Son corps ravagé n'avait connu aucune souffrance avant de rendre l'âme tellement le choc fut violent, rapide et incisif.
Tu te redressas, le corps parsemé de quelques tremblements, et ton regard fit le tour de la pièce : les gardes ici et là, la reine toujours présente et bien entourée, le corps sans vie au centre de la pièce et, au loin, en armure, elle. Malgré sa nouvelle coupe, tu ne pouvais pas avoir oublié ce visage, ces yeux. Sybillia avait été à l'origine de l'attaque meurtrière, et tu devinas rapidement que tu étais la cible visée.
« Qu'est-ce que tu fais là toi ?! » Lui lanças-tu, cette fois sur tes gardes. Tu l'avais dans ton champ de vision cette fois, et malgré ton air encore sonné, t'étais capable de prévoir ses futurs mouvements et d'empêcher un aussi gros cataclysme que celui qu'elle venait de causer. T'osais pas encore la frapper, mais si elle continuait à se montrer aussi agressive, tu n'hésiterais pas.
Ce qui te faisait chier, par dessus tout, c'était que t'avais aucune idée d'où était Cubé désormais.
***
Tout passa très vite dans le couloir : les gardes se ruèrent sur vous, Hoteye sur touché malgré lui et son corps fut évaporé, et pendant que tu hurlais ta rage, ta tristesse et ton incompréhension, Sybilia s'en allait et l'autre femme se métamorphosait et prenait ses jambes à son cou pour éviter la pièce trop dangereuse. Tu t’apprêtais à répliquer face à ces enfoirés qui avaient tués ton ami, mais de toutes les portes en sortirent comme par magie une bonne vingtaine, et tu savais que le combat serait inespéré et pas en ta faveur. D'un claquement de doigt tu disparus de leurs yeux pour rejoindre en tout vitesse l'autre femme qui avait fui, et celle-là t'avait pas besoin de la regarder deux fois pour la reconnaître non plus, c'était bien la haute-conseillère du Conseil, tu savais plus son nom mais sa face de coincée tu t'en souvenais bien. Tout en courant à ses côtés, tu agrippas son bras pour attirer son attention.
« Tu vas me dire ce qu'on fait là et où ils ont envoyé Hoteye, hein ?! »
Au loin, une explosion retentit et fit trembler les murs autour de vous. Les gardes, trop lourds, n'étaient pas encore derrière vous, comme si vous les aviez semés. Tu ralentis un peu la cadence.
« C'était quoi ça encore ? Ca venait d'à côté... »