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[-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus]
 MessageSujet: [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus]   [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus] EmptyJeu 14 Aoû - 14:46

Alouarn Grimgorson
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Février 791,
Hosenka.

J’aimais particulièrement le mois de février. Contrairement au reste de l’année, notre génération était exemptée de participation aux représentations ! Nos aînés se débrouillaient alors très bien sans notre présence. Quinze jours, nous avions quinze jours devant nous pour accès nos heures sur la détente et autres activités du même genre. Nous étions particulièrement chanceux que nos « vacances » tombent chaque année dans la ville d’Hosenka, très connue pour ses sources d’eau chaude ! Linus et Astrid passaient alors des heures à faire des « batailles de sexe » comme ils aimaient à les appeler. Le principe de ces joutes était fort simple : la victoire revenait à celui qui avait pris le plus de plaisir avec autant de personnages possibles, hommes et femmes confondus. Ne me demandez pas comment ils faisaient pour mesurer cette notion… disons, très abstraite ! C’est leur bordel, pas le mien. Asgeird et Béralde, bien que participants occasionnels de ces distractions, préféraient s’entrainer à de nouvelles figures de combat et à s’occuper de leurs corps : comme quoi, même les gros bras d’une troupe avaient tout un rituel pour que leur physique corresponde aux attentes de leur public. Quand à moi, je persistais dans mes exercices quotidiens : Grand-Père, de son vivant, aimait à me répéter que le corps et l’esprit ne pouvaient devenir forts, comme par magie. Ils étaient deux amis qui nécessitaient une prise en charge de ma part : un homme ne devient jamais fort par fainéantise, et mon esprit avait cette tendance redondante à se laisser aller aux plaisirs de l’imagination…

La veille, ils avaient décidé que notre journée serait consacrée aux sources d’eau chaude de la ville : mon avis comptait souvent très peu durant cette quinzaine. Linus avait d’ailleurs énormément de mal à ce que je reste ancré dans la réalité ! De ce fait, même s’il s’amusait énormément, il gardait toujours un petit œil sur moi, bien qu’il ne puisse pas savoir ce que je faisais à chaque instant. Mais je connaissais les consignes : toujours être rentré pour l’heure du repas ! Et je dois admettre que j’avais bien trop peur de la correction que Linus m’infligerait si je dérogeais à cette principale règle !

L’aurore n’était plus depuis longtemps lorsque mon grand frère descendit avec sa conquête d’une nuit… Enfin, à les entendre, ils ne devaient pas être seulement deux à avoir partager sa couche la nuit dernière. Je n’écoutais pas vraiment, absorbé par l’arbre qui me faisait de l’œil depuis l’extérieur : pour sûr que, dans une autre vie, il avait été un gardien très puissant du Petit Peuple. On raconte même que… La porte claqua, ce qui me fit sursauter ! Linus entra dans la cuisine : il était seulement vêtu d’une serviette qui protégeait ses parties intimes de la vue des passants. La magie de mes tracés venait de s’évaporer à tout jamais. Je laissais lentement mes doigts caresser les derniers vestiges de mon histoire imaginaire avant de faire disparaître mon œuvre dans ma grande pochette à dessins : dans ces nombreux instants de silence et de replie sur soi-même, ces feuilles de papier étaient le meilleur ami de l’homme. Elles étaient ces exécutoires sans voix de la pensée du conteur.

Linus s’était mis à siffloter un air joyeux et entrainant : ça m’exaspérait. Alors que l’eau commençait à tiédir, il vint déposer un baiser sur mon front : « Bien dormi ? » Un simple grognement répondit à sa question. Il savait pertinemment bien ce que je pensais de ce petit jeu, mais je ne pouvais l’empêcher de faire fonctionner tous ses muscles ! J’attachais ma longue chevelure rouge pour éviter que cette dernière parte faire la fête sans moi si le vent était d’humeur à me les briser : « Bon ! Qu’est ce qui se passe ? » Ne répondant pas à sa question, je me levais après avoir pris mes affaires : j’avais honte de l’avouer mais j’étais jaloux. Oui, jaloux de toutes ces conquêtes que je n’aurais probablement jamais l’occasion de voir dans mon lit, même si mon existence était encore longue, si longue. Etais-je si différent des autres pour ne pas accepter ce macchabé qui me servait de corps, qui abritait mon âme aussi abjecte et inutile soit-elle ? Non, non, non, je ne consentirais jamais à ce que ceux qui se bousculent dans ma tête profitent de mes instants de jouissances corporelles. Eric avait su balayer mes peurs. Eric était mort.

Les rumeurs, ah ces infidèles compagnes qui se jouent bien de nos misérables vies. Pour les êtres comme moi dont la psychologie est si instable, ces échos sont le début de la fin : et à la mort d’Eric, cet homme avec qui je commençais à m’afficher à l’époque, ces médisances n’avaient point perdu de temps. L’une d’elle avait fait son bout de chemin dans mon esprit, et, bien qu’en parlait avec quelqu’un comme Linus m’aurait soulagé la conscience, je n’avais osé en toucher un mot. A vrai dire, je n’avais pas pris ce jugement à sa juste valeur, et lorsqu’il s’était ancré profondément et durablement dans mon crâne, il était alors trop tard pour en discuter avec quiconque ! D’où ce murmure avait jailli ? Je ne me souviens plus : j’avais tellement honte que mon cerveau avait effacé ce jour où cette humiliation avait commencé. Mais, voulais-je vraiment me rappeler de comment ça avait débuté ? Pourtant, si j’avais eu assez de courage pour avouer ce mal qui me rongeait de l’intérieur, Linus aurait pu me dire que la schizophrénie ne pouvait pas donner la tuberculose : c’était même totalement absurde et irrationnel comme pensée. Comment j’en étais arrivé là ? L’une de ces accusations mettait en avant que les malades mentaux (car oui, même si ça ne se voyait pas aux premiers abords, l’humanité prenait les excentricités et les ravages de l’esprit d’un homme comme moi comme une malédiction et me considérait alors comme dangereux) étaient source des plus grands malheurs de notre société. Et, de ce fait, si Eric était mort si honteusement, c’était forcément de ma faute. D’où cet étrange raccourci…

Non. Les jeux de mains et les caresses, pourquoi pas. Mais ça n’ira jamais plus loin. Enfin, c’est ce que je croyais. Je n’arrivais plus à m’imaginer partager ma vie et mon lit avec quelqu’un, bien que Linus essaie de le faire depuis des années.

Nous vaquâmes à nos occupations jusqu’à l’heure du départ. Assis sur les marches qui menaient à la roulotte, je fumais : le nombre impressionnant de mégots dans le cendrier et les cendres encore fumantes qui s’en dégageaient, indiquait qu’il était grand temps qu’on me sorte de ma bulle. Linus sortit et, avant même que nous partions, il m’enleva les paquets de cigarettes, les quelques boites d’allumettes qui trainaient un peu partout dans mes poches et sur le perron, ainsi que mon sac à dessins. Même le cri de mes protestations ne fit pas dévier Linus de son objectif. Il me soutint : « Tu auras tout le temps de faire ça plus tard ! » Il s’assit alors à côté de moi, attendant que le reste du groupe arrive : « Et arrête de regarder tes pieds quand je te parle ! Même si je reste le grand frère, on reste tous les deux des individus doués d’intelligence, alors fais-moi au moins ce plaisir de te considérer au moins comme un homme ! » Notre conversation se termina plus rapidement que Linus l’aurait espéré puisque les autres arrivèrent : ils me sortirent d’un bien mauvais pas. Mon aîné me murmura à l’oreille : « Profite de ta journée, mon grand, mais cette discussion n’est pas finie ! On en reparlera ce soir ! » Tel un enfant, je lui tirais la langue avant de prendre mon sac et de partir en courant avant de m’en prendre une.

Le trajet se fit sans encombre, les discussions allant bon train. J’intervenais rarement, et les seules fois où je parlais, j’étais alors complètement à côté de la plaque : le retour à la réalité était souvent très compliqué ! Mes camarades se contentaient de sourire puis de continuer, comme si de rien n’était, évitant ainsi de me mettre mal à l’aise lorsque j’aurais compris que j’étais décalé par rapport à tout ça. Le campement se trouvait à un bon kilomètre de la ville cette année mais ça ne nous empêchait pas de venir plusieurs fois en ville, chaque jour ! La marche n’a jamais fait de mal à personne. Astrid, comme toutes les femmes, avait la langue bien pendue et elle finit par monopoliser la parole alors que nous approchions rapidement des sources d’eau chaude : elle en savait un rayon sur ces dernières mais, comme chaque année, c’était le même discours. Je baillais nonchalamment. Puis vint le moment fatidique de savoir si nous allions commencer par les bains ou par les pièces : pour ma part, je trouvais que les premiers détendaient plus que les seconds ! Entre l’eau chaude et la vapeur, il n’y avait pas photo !

Je ne comprenais pas pourquoi il y avait débat sur la question : chacun va où il veut, et voilà ! Mais non, pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? Quoi qu’il arrive, on allait faire les deux ! Et après, le meilleur pour la fin, les séances de massage dans l’institut qui surplombait les sources d’eau chaude. Il y a quelques années, Eric et moi avions installés une salle de jeu rempli d’automates au fils du riche propriétaire de ce centre thermal et depuis, à chaque fois que nous venions nous reposer dans le coin, il nous faisait entrer : bien que mes amis aient un accès limité, je pouvais aller où bon me sembler, demander tout et n’importe quoi ! Même à me reposer dans les suites considérées comme les plus chères de la ville, avec tous les soins corporels qui allaient avec ! Ça serait tout de suite moins amusant dans le cas contraire !

Je m’étais assis en tailleur en plein milieu de la place, mon sac à mes côtés. Asgeird et Béralde me rejoignirent rapidement : apparemment, tout se jouait entre Linus et Astrid ! Béralde bailla : « Le temps qu’ils se décident, on est encore là demain ! » Ces sources d’eau chaude étaient très connues dans tout le royaume de Fiore et le mois de février, bien qu’un grand nombre de visiteurs se bousculait pour accéder au centre thermal, était l’un des mois les moins prolifiques en terme de chiffre d’affaire, bien que les beaux jours ne tarderaient pas à revenir ! Nous fûmes tous surpris lorsque Linus nous rejoignit. Béralde fut le plus rapide : « Elle est où, Astrid ? »

Linus pointa du doigt un homme qui se trouvait non loin de là : « En train de discuter avec notre président du conseil de la magie ! » Nous regardâmes tous dans la direction indiquée : « Faut admettre qu’il est quand même bien foutu ! » Je devais admettre qu’il n’avait pas tort !

Avant que personne n’ait pu dire quoi que se soit, je me levais et me dirigeais vers le duo, mon sac à la main. Je m’adressais rapidement à l’inconnu, coupant net la conversation qui avait lieu: « Salut ! » Puis en me tournant vers Astrid de telle sorte que je me retrouvais en plein milieu du couple, présentant mon dos à l’individu : « Ça va durer longtemps ? Je n’ai absolument rien contre le fait que tu dragues ce type, mais si tu dois utiliser de tous tes charmes pour qu’il finisse dans ton lit, autant que tu nous préviennes tout de suite, histoire qu’on ne t’attende pas comme des cons assis au milieu de la place ! »

Astrid devint aussi rouge qu’une tomate trop mûre : pour moi et ma légendaire finesse quand je ne suis pas dans mon élément ! Elle se reprit néanmoins rapidement et me poussa sur le côté : « Alouarn, je te présente Marcus Adamof, le président du conseil de la magie ! » Je fis la moue et elle me marcha sur le pied : « Et ce n’est pas une façon d’être quand on a un personnage aussi important en face de nous ! »

Se fut à mon tour de la regarder de travers : « Non, mais toi, ça ne va vraiment pas dans ta tête ! Et après on dit que c’est moi le malade mental ! » Elle voulut rétorquer quelque chose mais, assez remonté, je ne lui en laissais pas le temps : « Je lui ais dit bonjour, et après ? Qu’est ce que tu veux que je lui dises ? On ne se connaît même pas ! » Puis à l’adresse de Marcus : « Ne le prenez pas personnellement, hein ! » Puis de nouveau à Astrid : « Ce n’est pas parce qu’il a un titre prestigieux et qu’il fait parti des grands de ce monde, que ce n’est plus un homme ! » Je soupirais : « Honnêtement, Astrid, arrête de te prendre pour quelqu’un d’autre simplement parce que tu veux briller aux yeux de cet homme, aussi beau et séduisant soit-il ! » Je continuais avec un sourire ironique : « Mille excuses, demoiselle, j’avais oublié les principes fondamentaux de votre bordel : le plaisir par le sexe et le sexe pour le sexe. »

Linus, s’étant approché, vint au secours d’Astrid : « Bon, Alou’, tu as fini ton petit manège ! »

Je lui répondis : « Non, mais c’est elle qui a commencé à péter plus haut que son cul ! Ça va deux minutes, mais j’aimerais bien faire autre chose que de l’attendre pour une fois ! Je n’ai pas besoin d’assister à son rancard ! Enfin... A ce… » Linus m’en colla une aller-retour. Bon, j’avoue, j’étais peut-être aller un peu loin mais je n’étais pas prêt à accepter que Linus se range de son côté, une nouvelle fois : « Pouah, tu vois, tu l’a encore soutenu ! Quand elle me met en défaveur aux yeux des autres, tu ne lui dis absolument rien, mais alors quand c’est moi, y’a tout de suite un souci ! » Linus leva les yeux au ciel : décidément, j’avais encore plein de choses à apprendre.

Il s’adressa à Marcus et Astrid : « Veuillez pardonner l’attitude de mon petit frère ! » Et il me chopa comme un petit garçon par une oreille et m’entraina un peu plus loin, alors que j’étais toujours en train de maudire Astrid ! Il tenta bien de m’expliquer quelque chose mais je ne voulais rien entendre.

C’est d’une voix chargée de colère que je lui dis : « Mais qu’est ce que vous avez tous ? Je n’ais pas été irrespectueux envers ce mec, et c’est moi le fautif alors que j’étais juste venu demander à Astrid pour combien de temps elle en avait ? »

Linus m’assura : « Quand on a des amis, on les soutient et on les attend ! »

Je lui rétorquais : « Quand vous faites vos p’tites affaires pendant qu’on est à Hosenka, vous êtes tout sauf mes potes ! Faut pas déconner ! »

Linus reprit : « Mais qu’est ce que tu as aujourd’hui ? Tu es plus qu’exécrable ! »

Je me défendis : « Mais ce n’est pas moi qui t’ais abandonné ! »

Asgeird tenta bien de soutenir alors que Linus restait sans voix face à ma déclaration. C’était bien la première fois que je lui faisais une aussi grosse crise de jalousie alors que nous étions à Hosenka. En temps normal, ça ne me gênait pas plus que ça : « Où est ce que tu vas ? »

Je répliquais : « Là, dans l’immédiat, loin de vous ! Ça nous évitera à tous bien des emmerdements ! » Et je disparus dans la station. Les bains et les vapeurs firent leur travail : l’envie pressante de fumer décampa alors rapidement. Je m’en voulais d’avoir parler aussi mal à Linus, mais je n’étais pas prêt pour aller lui présenter mes excuses. Je restais sur mes positions : ce n’est pas moi qui était en tort sur ce coup là. En apercevant au loin la chevelure blanche de Linus et l’étrange coiffure d’Asgeird, j’empruntais alors des passages dérobés pour me retrouver dans le centre de soins corporels. Je ne sais pas combien de temps s’écoula entre l’altercation et le moment où je me retrouvais vêtu d’une simple serviette autour de la taille, sur une table de massage, ma tignasse rouge vif tombant en cascade sur mes épaules. Je m’endormis rapidement entre les mains d’un expert.
 MessageSujet: Re: [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus]   [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus] EmptyVen 15 Aoû - 21:51

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Tu parts. Tu fuies devant. Tu me laisses planté là. Tu vas assumer. Tu vas payer de ta personne.

Rouge, je vois rouge...

Enfin libre de tout mouvement, je m'attaque au soin de ton corps. Pour te transformer en homme chocolat, te faire mien. Tu es parfait comme nouveau jouet. Aucune fausse note, ni faute d'accord quand je te regarde allongé et drapé dans cette serviette de lin rouge, tes rouges couvrant ton dos. Silencieux, sans un bruit, avec des gestes doux, rassurant et autoritaires, je commence à te travailler. Oui, je vais inspecter chaque centimètre carré de ton corps pour en devenir le propriétaire. Mes vicieuses plongent dans ta mer rouge. Ils se faufilent dans le moindre recoin. La pulse de mes pervers exerce cette pression sensuelle et pénétrante sur ton crâne. Tes cheveux boivent, sirotent, sucent la moindre goutte ce soin au caramel. Très vite mes vicieux tombent sous le charme de tes courbes allumeuses. Mes doigts virevoltent sur ton corps humidifié par ses perles d'huile chocolatée. J'applique une force pénétrante, agréable et suffisante pour préparer ton corps au reste, me familiariser avec tes dessins, m'approprier ton magnifique. Mes habiles recouvertes de cette huile chocolat se lancent dans un massage fluide. Les scandaleuses alternent un pétrissage tantôt profond, tantôt ferme, tantôt intrusif, tantôt doux, tantôt effleurant. Je pars du bas de ton dos, je remonte vers tes épaules. Je redescends le long de tes bras, de tes fesses, jusqu'à la plante de pieds en passant par tes cuisses et tes mollets.



Entièrement enduit de la tête au pied, je continue mon voyage initiatique avec un massage plus tactile, de longues et profondes caresses. Déjà, ta serviette à rendu l'âme depuis longtemps. Mes pulpeuses s'approchent de ton indiscrète gauche. Mon souffle s'engouffre entre tes cheveux et ton coup. Mon muscle le plus puissant, le plus scandaleux lape ton oreille. Mes dents ne peuvent s'empêcher de jouer avec ton lobe de le titiller...



 MessageSujet: Re: [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus]   [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus] EmptyVen 15 Aoû - 23:56

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Je commençais lentement à revenir dans notre dure réalité. D’ici quelques heures, je me devais de retourner au campement, avec ou sans mes compagnons. Et si je voulais encore profiter du temps qu’il me restait avant le couvre-feu pour repartir dans le monde imaginaire de mes contes, il serait judicieux de ma part de quitter au plus vite ce lieu, aussi charmant soit-il.

Mais je ne pouvais m’échapper de ces mains puissantes qui parcouraient avec fermeté et douceur mon corps tout entier. Je frémissais de plaisir à l’idée que ses bras pourraient être miens… Je ne voulais m’extirper de ces caresses, qui me rappelaient, non sans un pincement au cœur, celles d’Eric. Mais, il était mort… Et mes rêves de vivre en couple s’étaient envolés dans les airs lorsque son corps avait été brûlé, sa caravane mise en pièces par de voraces flammes.

Astrid me le disait bien trop souvent : il est mort, et rien ni personne ne pourra le ramener à la vie. Je devais admettre que de ce point de vue émotionnel là, j’étais resté dans le passé, quelque part entre une déclaration d’amour et la mort de ce qui aurait pu être ma moitié. A dire vrai, je n’avais même pas eu le temps de profiter de son corps… Enfin, de toutes les parties de son anatomie. Je ne pouvais m’extraire du crâne que, pour mon âge, être puceau, c’était crouler sous une montagne d’infamies. Je devais être l’une des pires hontes de la gente masculine.

Perdu dans mes pensées, je ne sentis que trop tard un souffle chaud parcourir ma chevelure et mon cou, une mâchoire venant caresser avec une avidité non-cachée mon lobe, alors que des baladeuses, s’étant dangereusement écartées du sentier principal, s’approchaient dangereusement d’une certaine partie de mon anatomie dont je ne m’étais jamais servi. Je sursautais, manquant de tomber de la table de massage. Ce n’est qu’en me redressant que je remarquais ma nudité. Elle ne m’aurait nullement gênée si ma solitude avait été avérée…

Je devins si rouge que la couleur de mes cheveux aurait pu passer pour une coloration mal faite ou, du moins, avait alors des allures de vieille femme aigrie. N’osant croiser le regard de cet homme qui, ma foi, avait une nudité tout à fait intéressante, je ne pus empêcher mon regard de faire un détour par la zone où devait se trouver son « Monsieur Kiki »… Dommage qu’il y eut une serviette !

Je secouais la tête avant de me la prendre entre les mains : entre nous, heureusement que j’étais seul à discuter avec ma tête. Qui aurait eu l’idée d’appeler son sexe, Monsieur Kiki, hormis un gosse qui commençait à découvrir à quoi servaient certaines portions de sa silhouette ? La dernière fois que j’avais utilisé ce terme pour désigner mon… mon… Enfin, vous voyez de quoi je parle… Bref, je devais avoir une douzaine d’années ! Peut-être un peu plus…

Quelle honte !

Je cherchais des yeux ma serviette. Il fut dommage pour moi que mon interlocuteur se trouve entre cette dernière et moi. Faire le tour prendrait trop de temps, et il aurait tout le loisir d’admirer en détails ce corps que je trouvais si indigne, si monstrueux. Je m’avançais donc vers mon interlocuteur (bon, en soit, il était fort silencieux, donc ce terme n’est pas très approprié pour désigner cet homme… cet homme… cet homme très bien façonné !), cachant tant bien que mal mes parties intimes (qui, soit dit en passant, avaient rudement bien apprécié ce qui venait de se passer).

Il se trouve que, omnibulé par ma nudité, je ne pris pas vraiment garde à ma trajectoire et je me retrouvais un peu plus près (même, un peu trop près) que prévu de mon masseur qui, soit dit en passant, avait changé de tête entre le moment où je m’étais endormi et celui où je m’étais éveillé. De la voix la plus assurée que je pus (même si je n’en menais pas large intérieurement), je demandais : « Serait-il possible de… » Puis, le linge qui entourait sa taille attira mon attention et, sans demander mon reste, je continuais : « En fait, je vais prendre la votre ! Elle est nettement plus cool que la mienne ! »

Posant une de mes mains sur sa taille, l’autre entreprit de défaire le nœud qui permettait à la serviette de tenir autour de sa taille. Plus à l’aise, même habillé aussi légèrement, je désignais d’un mouvement de tête le drap blanc au sol, tout en cachant la source de mon indisposition : « Y’a ma serviette juste derrière si vous voulez ! » Je vins alors m’adosser sur l’un des piliers de marbre qui se trouvait non loin de là, bras croisés sur mon torse, et je pris alors le temps de dévisager le protagoniste qui me faisait face. Contrairement à moi, sa nudité ne semblait pas le gêné plus qu’outre mesure : « Ah, mais vous êtes le gars qu’Astrid essayait de draguer tout à l’heure ! » Pour une fois que j’étais d’accord avec ses goûts : « Alors, elle a réussi ? »
 MessageSujet: Re: [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus]   [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus] EmptyDim 17 Aoû - 19:53

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"Serait-il possible de… En fait, je vais prendre la votre ! Elle est nettement plus cool que la mienne ! Y’a ma serviette juste derrière si vous voulez !... Ah, mais vous êtes le gars qu’Astrid essayait de draguer tout à l’heure ! Alors, elle a réussi ?"

Tu es certain de toi ? Tes maladroites et enfantines viennent de révéler une lance chargée à bloc. Tes gestes, ton visage, tes yeux transpirent l'innocence iridescente. Tu allumes scandaleusement tous ceux que tu croises. Tu les aguiches telle une traînée habituée aux lanternes rouges. Tu ne devrais pas me considérer comme un client quelconque. Je ne suis pas ce puceau enivré par ta rosette. Je ne suis pas ce sénile qui veut s'afficher avec cette jeunesse décadente et dépravée. Je ne suis pas cet impuissant qui vient se rincer l'oeil à défaut de... Mon regard acier, celui qui sait être revolver, prend cette touche provocatrice, cette teinte perforatrice, cette note romantique. Mon sourire carnassier laisse échapper ma gourmande, celle qui a imprégné ton oreille, celle qui glisse sur mes lèvres. Je compte bien rendre notre échange plus sport, plus sulfureux, plus humain, plus aliénant, plus attachant. Je m'approche de toi à la manière d'un géant, une démarche absolue, puissante, masculine, animale et captivante. L'une de mes deux expérimentées bloque tes bras au-dessus de ta tête. Une pression douce, écrasante, excitante. Le reste de mon sublime t'oppresse prodigieusement, redoutablement, vigoureusement, charnellement, érotiquement, lascivement. Mes lèvres s'approchent de ton oreille. Des mots justes, perforants, des mots doux, des mots malicieux, des mots prédicatifs, des mots chauds, des mots barytons sont murmurés... Un écho saisissant...

"Ils m'ont dit, écris-lui chanson contente, pas une chanson déprimante, une chanson que tout l'monde aime. Ils m'ont dit, que tu gâches ta vie. Ils m'ont dit que t'auras bientôt trente ans. Ils m'ont dit qu'il faut que tu te réveilles. Ils m'ont dit un truc que j'aime. Ils m'ont dit danse. De danser avec toi, alors je comprendrais. Alors, tu comprendras. Alors, ton innocence envoûtante sera mienne. Alors, je serais dans ta bulle. "



"Emmène-moi au bout de la terre. Emmène-moi au pays des merveilles. Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil."


 MessageSujet: Re: [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus]   [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus] EmptyJeu 21 Aoû - 23:52

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Le lapin blanc : #009900
Le lièvre de Mars : #0000ff
Le Chat de Cheshire : #ff3300
Grand-Père : #996600

Innocence… Dois-je te prendre dans ta définition première, celle qu’un homme ne pourra jamais avoir dans son palmarès des conquêtes ? Existe-t-il, au moins, une personne, sur cette terre que nos pieds meurtris salit chaque jour, qui, de par nature, ne fait pas de mal à autrui ? Doute, quand tu nous tiens. De son vivant, Grand-Père aimait à me répéter que je pouvais être une démonstration de cette innocence, si j’étais capable d’être moi, en toutes circonstances : « Tu vis dans un autre monde, tu habites dans un ailleurs que nul ne pourra visiter si tu ne l’emmènes pas voyager avec toi. Ainsi, cet état d’esprit ne te permet d’appréhender cette société, tu seras tel un manifeste qui ignore tout des grandes réalités de ce monde. Ne me regarde pas comme ça. Voici l’une des lois fondamentales qui régit un schizophrène : avoir un corps ancré dans la réalité mais un esprit qui demeure dans une autre dimension, tout en portant un regard nouveau sur les règles qui régissent cet univers. »

N’empêche, que tu dois bien rire de là où tu es aujourd’hui ! Aurais-tu admis que ton petit-fils, aussi doué soit-il dans l’apprentissage que tu lui dispensais, tombe aussi bas ? Arriverais-tu à croire qu’il en soit arrivé à détester son corps et son âme à un point qu’il se croit coupable de tous les maux, de ses amis comme de ses ennemis ? Et de ta carcasse, il ne reste plus qu’un petit tas de cendres qui vole et virevolte depuis sept ans à travers le monde, tel les grands conquérants : as-tu au moins trouvé ce que tu cherchais ? Les hommes sont-ils meilleurs ici, là-bas ou ailleurs ? Ont-ils tous ces mêmes rêves de grandeurs et de pouvoirs ? Les plus grands ont-ils conscience des plus petits ? Les petits arrêteront-ils un jour de cracher sur cette image des plus grands ? Grand-Père, est-ce vrai que nous sommes tous différents dans notre unité qu’est l’humanité ?

Et cet homme qui se tenait là, debout, complètement nu. Mentir, toujours mentir. Pourrais-je, un jour, arrêter de me voiler la face ? Etait-ce si dur d’accepter que le corps d’un inconnu du même sexe que moi me fasse autant d’effets, comble mes envies sexuels ? La norme, toujours la norme. Cette pétasse, même si j’aurais aimé lui dire ces quatre vérités, était un frein aussi gros que celui de ma schizophrénie : à croire qu’ils s’étaient amourachés, le temps de monter une conspiration contre ma personne. Est-ce vraiment nécessaire de lutter contre ses pulsions, aussi éphémères soient-elles ? Qu’avais-je à gagner en donnant mon corps à cet individu ? Lequel de nous deux y laissera son âme ?

Je ne pouvais quitter ce type du regard : toute son anatomie criait, hurlait ce que sa pensée admettait tout bas. Qu’il soit président du conseil ne changeait rien à la situation : c’était un homme qui avait envie de sexe, et, même si souvent je ne portais qu’une vision enfantine sur le monde, dont la rationalité était à prendre avec des gants, j’admettais en silence que ce corps me faisait bien envie. Cette langue qu’il passa sur ses lèvres pouvait en dire aussi long que ses pupilles : il était expérimenté en la matière, ce qui n’allait pas arranger les choses… Et je n’oserais jamais admettre que je ne savais pas faire. Les rumeurs vont si vite, et certaines vont beaucoup plus loin que la plupart d’entre elles. Pourquoi ? Pourquoi avoir parler ?

« Tic… Tac… Tic… Tac… »

Et merde. Voilà qu’elle revenait. Je n’eus pas le temps de faire quoi que se soit que je sentis une main puissante et maitre de ses moindres mouvements attraper mes bras et les plaquer au-dessus de ma tête. Me défendre ? Pourquoi faire ? Ma dépouille voulait se faire prendre toute entière, elle était prête à se donner complètement à cet inconnu dont la présence et la force de caractère semblaient avoir été spécialement conçus pour moi, juste pour moi, rien que pour moi. Ma serviette glissa sur le sol. Ma raison, quand à elle, vociférait, tempêtait à l’intérieur de moi, fulminait à travers chacun de mes pores. Se donnait entièrement à cet individu qui, comme beaucoup dans ce genre de situation, allait me jeter telle une traînée dés qu’il n’aurait plus besoin de ma personne.

« Tic… Tac… Tic… Tac… L’heure tourne ! »

Son corps s’approcha dangereusement du mien, jusqu’à ce que je sente chacun de ses muscles contre ma peau. Je retins mon souffle : qu’est ce que je pensais ? Qu’un simple contact aurait pu soit le tuer soit m’achever ? Qu’allais-je donc imaginer ? C’était une carcasse puissante, sûre de chacun de ses mouvements. J’aimais à le sentir frotter légèrement contre ma chair. Je sentis son souffle chaud s’approchait de mon oreille et des mots s’envolèrent, tourbillonnèrent pour former des phrases enivrantes : je n’aurais pas choisi cette chanson populaire pour tenir de tels propos, mais le fond y était, et je restais captivé par ce discours doux, malicieux, chaud… Mais était-il aussi franc et sincère qu’autoritaire ?

Sa main libre vint alors jouer avec mon sexe. Mes poils se hérissèrent, d’abord parce qu’ils prirent ceci pour une intrusion, une intervention qui se voulait pourtant libératrice de mes aprioris, de mes craintes. Je ne devais pourtant pas me dissimuler les véritables intentions de cet homme qui me voulait pour lui, dans son lit, ou ailleurs, du moment que nos corps s’accordaient dans un même unisson. Devais-je le laisser entrer dans mon intimité, dans ma bulle ? Avait-il ce droit privilégié de pénétrer dans mes fantasmes les plus profonds, mes illusions les plus imparfaites ? C’était un homme, certes, mais un homme dont la puissance ne résidait pas que dans ce corps, aussi admirable soit-il. Je dois avouer que je n’étais pas si différent que d’autres : je savais que d’un simple claquement de doigts, il pouvait me faire disparaître de la surface de la planète. Je ne voulais pas être l’un de ses jouets… Malgré toutes mes appréhensions, je sentais une envie irrésistible de m’abandonner à lui monter en moi. Une excitation nouvelle commençait à prendre possession de chaque partie de mon corps. Je sentis sa verge prendre du volume sous l’effet de l’excitation…

Et mon esprit partit…

***
« En retard, en retard, nous sommes en retard ! »

Ma raison et ma pensée se livraient une bataille sans merci : la première voulait que je m’extirpes des mains de ce voyou, la seconde voulait que je m’abandonne à mes pulsions sexuelles. Devais-je remercier ma schizophrénie de traduire cette bataille sous forme d’une hallucination ?

Alors que j’ouvrais les yeux pour voir d’où venait ces mots, je me retrouvais nez à nez avec un lapin blanc. Mais pas n’importe lequel, je l’aurais reconnu entre mille, celui qui mène au Pays des Merveilles. Il marmonnait je ne sais quoi dans sa barbe. Comment étais-je passé d’un monde à l’autre ?

« En retard, en retard, nous sommes en retard ! Les questions seront pour plus tard, oui, pour plus tard, car nous sommes en retard ! »

Le temps, je manquais toujours cruellement de temps. Etait-ce par hasard que j’avais atterri ici ou ma culture avait traduit ce besoin par un pays où le temps est déréglé. Oui, car Wonderland était doué pour ce petit jeu : du temps, par son excessif libertinage, il n’y en avait jamais assez dans ce monde rocambolesque, tant par ses paysages que par ses personnages. Etais-je prêt à accepter ? Avais-je le temps de réfléchir à tout ça ? Non, non, non, il passe vite, beaucoup trop vite. Laissez-moi un moment, un instant. Je veux choisir… Pourquoi est-ce si difficile lorsque je suis si prêt du but, au pied du mur ?

« En retard, en retard, nous sommes en retard ! »

Il secoua son gousset, examina avec attention ces aiguilles qui trottaient sur le cadran avant de refermer sa précieuse horloge et de s’avancer sur un vieux chemin de terre. Ce qui m’entourait avait des proportions délirantes, des couleurs et des formes inadéquates avec ce que l’on pouvait trouver dans la réalité. Au fond, qu’est ce qu’était ce pays des merveilles ? Bien qu’on puisse le considérer comme un monde surréaliste, coloré et ingénu, il n’en reste pas moins un endroit cauchemardesque, où toute logique a été abandonnée au profit de la folie : cet univers serait-il aussi schizophrène que moi ? Je ne serais sans doute pas loin de la vérité si l’on considère que les personnages ambigus et inquiétants que nous croisons sont des hallucinations.

« En retard, en retard, nous sommes en retard ! Cette tasse de thé sera un vrai cauchemar ! En retard, en retard, nous sommes en retard ! Pressons, pressons, le goût infâme de cette mélasse sera peut-être un peu moins bâtard ! En retard, en retard, nous sommes en retard ! Et c’est comme ça presque tous les soirs ! »

Je sentis mon souffle accéléré, alors que je ne peinais pas tant que ça à suivre ce lapin blanc…

***


***
« En retard, en retard, nous sommes en retard ! »

Nous étions arrivés sur une place de verdure où trônait en son centre une immense table : avaient pris place autour de cette dernière le Lièvre de Mars, le Loir et le Chat de Cheshire. Le lapin blanc s’en retourna les rejoindre alors que, d’un pas timide, je m’approchais en silence. Selon le conte, le Chapelier Fou et le Lièvre de Mars ont été condamnés à prendre continuellement le thé car, lorsque notre homme tenta de chanter pour la Reine de Cœur lors d’une fête d’honneur, elle le désapprouva et le maudit à être décapité. La raison ? Selon les rumeurs qui circulaient, il était « en train de battre le temps ». Comment il échappa à son macabre destin ? Nul ne le sait. Il arriva néanmoins à une étrange conclusion : puisque le temps s’était fâché (puisqu’il était battu), le Lièvre de Mars, le Loir et lui-même continueraient à prendre éternellement le thé, puisque l’horloge s’était arrêté !

« En retard, en retard, il est en retard ! »

Le Lièvre de Mars attrapa une tasse qu’il jeta à travers la prairie : une chance qu’il ne fut pas bon viseur, puisque le récipient atterri à un bon mètre de ma personne : « En retard, en retard, il est en retard ! Honte à ce petit bâtard ! En retard, en retard, il est en retard ! Il mériterait un fâcheux œil au beurre noir ! »

Le Loir courrait dans tous les sens, alors que le Chat de Cheshire baillait à s’en décrocher la mâchoire : « En retard, en retard, il est en retard ! Aurait-il choisi par ici alors qu’ailleurs était meilleur ? Le Chapelier n’est pourtant jamais en retard ! »

Le lapin blanc soupira : « En retard, en retard, il est en retard ! Le temps s’est encore enfui, quel veinard ! En retard, en retard, il est en retard ! Qu’il s’assoit et que la ronde infernale de la raison et de la folie soit au départ ! »

Devant mon hésitation, le Chat de Cheshire vint à mon aide : « Le Chapelier Fou tu es, le Chapelier Fou tu resteras ! Assieds-toi donc en bout de table, brandis sur ton cuir chevelu ce couvre-chef qui est tient et que les chaises se mettent à jouer de la musique, pour que le rythme soit tenu, ainsi va la vie, ainsi va le monde, ainsi vont ensemble la raison et la folie, la folie et la raison ! »

Le Lièvre de Mars reprit, alors que le Loir m’amenait ce fameux chapeau, où cette étiquette légendaire, indiquant le prix de l’article, trônait fièrement : « Le thé est froid ! Le thé est chaud ! Quelle importance ! C’est un éternel recommencement ! Un peu par ici ! Une louche par là ! Du sucre, du sel, du poivre ! Une montagne de viennoiseries, ou quelques petites gâteries ! Qu’en pense le Chapelier Fou ? »

Le Chat de Cheshire prit la suite de la litanie : « Se fut peut-être ce chemin ! Ou alors un autre ! Mais regarder les panneaux directionnels ne sont que sottises et bêtises ! Essaie l’un, si tu te trompes essaie l’autre ! Si ce n’est aucun des deux, alors retournes sur tes pas et trouves la prochaine route qui te mènera, sans détour, à ce que tu cherches ! Qu’en pense le Chapelier Fou ? »

Le lapin blanc finit : « En retard, en retard, il est en retard ! Mais qu’est ce que le temps dans ce monde où il n’y en a jamais eu assez ? Le temps perdu ne peut être récupéré ! Le temps à venir n’est pas encore passé ! En retard, en retard, il est en retard ! Mais qu’est ce qu’un retard ? Existe-t-il vraiment lorsque nous sommes hors du temps ? En retard, en retard, je déteste quand il est en retard ! Qu’en pense le Chapelier Fou ? »

Le silence répondit à ces questions…

***


***
Le Loir grignotait avec avidité et gourmandise une friandise alors que le Lièvre de Mars, fier comme un coq endimanché, continuait à débiter des phrases sans queue ni tête : « Silence ! Bruit ! Silence ! Est-ce la raison qui cède ? Silence ! Silence ! Oups, c’était bruit ! Et encore silence ! Le Chapelier Fou aurait-il perdu sa langue, cette extraordinaire langue qu’il utilise lorsqu’il se pavane dans les rues de la ville ? Où est cet orgueilleux prétentieux qui s’affiche dans ces costumes faits de bric et de broc ? Est-ce donc le sexe qui le met dans tous ses émois ? Quoi le sexe ? Qui le sexe ? Où le sexe ? Organe du plaisir que même le plus idiot des fous n’hésiterait pas à utiliser lorsqu’il se trouve en face de ce qui le fait bander ! »

Le Chat de Cheshire continua, en se passant la langue sur ses babines : « La direction de son cœur ? Peut-être est-il passé par ici ! Il repassera sans doute par là ! Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je n’ai rien vu. Mais j’ai tout entendu. Les profondeurs, dis-tu ? Je n’ai rien vu, mais j’ai tout entendu. Il est dit qu’une fois l’entrée trouvée, il n’y a plus rien à cacher, plus rien à deviner, puisque ce qui était dissimulé a été dévoilé ! »

Le lapin blanc finit, une nouvelle fois, cette discussion abracadabrante : « Tic… Tac… Tic… Tac… Que ce rythme est rassurant ! Un tic ! Un tac ! Les aiguilles de l’horloge iront toujours, mains dans la mains, écrire les notes du temps… Même s’il est suspendu dans les airs ! Ceci est un tic ! Cela est un tac ! Quel est donc le tic et tac du Chapelier Fou ? »

Traduction très personnelle de ce qui était en train de se passer, mais je ne pouvais que comprendre, enfin, du moins, essayer !

***
 MessageSujet: Re: [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus]   [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus] EmptyVen 22 Aoû - 13:27

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Alors, tu te veux docile, alors tu t'offres à moi. Alors, oui, je vais satisfaire à tes prières. Je vais t'imprégner de tout mon être, t'envelopper et de remplir de tous mes sucs. Alors que je te regarde avec une gourmandise vicieuse, que je te tiens en laisse, ma main droite se dirige sur ton épaule. Je l'attrape, je la tiens fermement, sensuellement. Je te soulève comme une jeune mariée, non comme une pucelle qui offre son fruit interdit. Alors, je t'allonge sur la table de massage, je continue de marquer mon territoire.




 MessageSujet: Re: [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus]   [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus] EmptySam 23 Aoû - 19:32

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Je sentis sa main se poser sur mon épaule : elle était ferme, elle était maitresse, elle était sensuelle. Je ne tenais pas à ce que ce contact cesse : il était force, il était bon, il était chaleur. Ma raison me hurlait de faire cesser cette mascarade, ma raison savait que cet homme était là pour mon corps, ma raison connaissait mes moindres désirs, et bien que je rêvais de gouter à ce plaisir, je me devais de rester éternellement moi-même : je convoitais certes un homme tel que Marcus, mais je savais pertinemment bien que j’avais besoin de cette présence pour toute une vie, et non pour quelques heures. Mes sentiments étaient mis à rude épreuve : j’avais ce goût amer dans la bouche qui me soutenait que je trompais mes propres sens, mes convictions profondes. Il n’était pas trop tard pour reculer…



***

Mes joyeux camarades n’étaient pas prêts à lâcher leur morceau de gras. Non, ils iront jusqu’au bout. Cette bataille entre la raison et la pensée n’était pas terminée, et ils n’aimaient guère rester sur leurs faims. Ils aimaient à se délecter de mes guerres intérieures, ils étaient là pour ça, ils étaient là pour moi. Ils s’arrangeraient toujours pour que ma conscience n’ait aucun regret, après tout, les hallucinations devaient bien servir à quelque chose, non ?

Le Lièvre de Mars se lamentait sur sa chaise : « Il aime ça, oh oui, oui, oui ! Le thé est froid ! C’est dégueulasse ! Il désire ça, oh non, non, non ! Le thé n’est plus ! Ainsi va le monde, ainsi va la vie ! Mais qui a-t-il de plus important que l’heure du thé ? Le thé, le thé, le thé… » Il sauta de sa chaise et arriva telle une fusée vers ma personne, avant de s’arrêter à quelques millimètres seulement de mon visage, son regard planté dans le mien : « Je te vooooiiiiiis ! Oh oui, oui, oui ! Pourquoi suis-je là ? Ton corps tout entier transpire le désir ! Oh non, non, non ! Cette carcasse tient à se faire dépuceler ! Serais-tu prêt à vendre ton âme à cet homme ? Le Chapelier Fou sait il ce qu’il fait ? » Et il se rassit, tout en continuant à verser des larmes dénuées de sens dans sa tasse, complètement vide.

Le Chat de Cheshire, toutes dents dehors face à cette ironie du sort, continua sur un ton malicieux : « Les chemins qui mènent au plaisir sont si nombreux. Il y a celui-ci, et celui-là ; par ici est peut-être meilleur que par là ; ailleurs un peu moins bon que là-bas. Mais si tu ne tentes pas, tu ne sauras ni pour les uns, ni pour les autres ! » Il disparu pour réapparaitre sur mes épaules. Il huma l’air avant de reprendre : « Alors ? Est-ce que le Chapelier Fou sent cette langue qui parcourt tout son être, qui touche les points qui mènent ton corps sur le chemin des plaisirs et des fantasmes sexuels ? Ton âme hurle si fort qu’on pourrait l’entendre raisonner dans toute la ville ! »

Je tapais du poing sur la table, et le Chat de Cheshire reprit sa place habituelle : « Bordel, mais que me voulez-vous à la fin ? »

***



***

Le lapin blanc me répondit, alors que le Loir, accompagné du sucre et du lait, tentait désespérément de faire une mélasse potable dans ma tasse : « Tic… Tac… Tic… Tac… Le temps presse. La sensualité arrive bientôt à sa fin. Le corps et la tête du Chapelier Fou ont-ils trouvé un accord ? Tic… Tac... Tic… Tac… Le Chapelier Fou est-il prêt à ce que cet homme fasse de lui l’objet de ses fantasmes, de ses désirs, de ses pulsions sexuelles voraces ? » Il sauta sur la table et s’approcha doucement de moi alors que sa pendule faisait des va-et-vient de gauche à droite, puis de droite à gauche : « Le Chapelier Fou est-il prêt à prendre le risque d’avoir des relations avec cet homme alors qu’il se croit capable de tuer à cause de simples rumeurs ? Le Chapelier Fou est-il maître de ses choix en cet instant ? »

Je déglutis difficilement : qui devais-je écouter ? La raison ou la pensée ? Me livrer à cet homme serait comme signer mon arrêt de mort, et l’excitation était en train d’atteindre son apogée. Je ne peux plus reculer. Je ne veux plus reculer. Est-il possible de jouer avec la vie pour quelques instants de pur plaisir ?

Le Lièvre de Mars se mit à rire : « Il ne sait pas. Il ne sait plus. Cette envie le ronge de l’intérieur. Cette soif de sexe le bouffe, le dévore depuis si longtemps qu’il en a oublié de répondre à la plus élémentaire des questions. Eric savait… Et pourtant, il ne t’en a jamais voulu ! Le Chapelier Fou est-il sûr de la véracité de ses données ? Tout le monde sait que chaque rumeur a son fond de vérité. Le Chapelier Fou ne se serait-il pas trompé sur la part de vérité de ce potin ? »

Le Chat de Cheshire bailla avant de répondre : « Ces baisers ne vous ont jamais tué ! Le Chapelier Fou se serait-il laissé entrainer, par ces rumeurs, vers le fond ? Le Chapelier Fou est-il heureux de ses choix, de ses peurs sans fondement ? A-t-il seulement songé à lui avant de penser à autrui ? Il court, il court le furet, le furet du bois joli ! » Son rire se joignit à celui du Lièvre de Mars…

Le tic et le tac du lapin blanc me poursuivaient, je savais que le moment où je ne pourrais plus reculer arriver à grands pas. Devais-je faire confiance à cet instinct primaire qui me poussait à me lâcher complètement dans ses bras, à me donner corps et âme dans cet instant que je poursuivais depuis si longtemps et qui n’était devenu plus qu’un rêve, qu’une chimère que je ne pourrais jamais atteindre. Et pourtant… Ce corps était désiré par un autre.

***

Et se fut définitif…
 MessageSujet: Re: [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus]   [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus] EmptyDim 24 Aoû - 13:10

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 MessageSujet: Re: [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus]   [-16] Quand y'en a marre, y'a Malabar ! [PV Marcus] EmptyDim 24 Aoû - 22:54

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Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,
Chères lectrices, chers lecteurs,

Ce qui va suivre n’est que le résultat de ce qu’un esprit aussi instable et enfantin que le mien peut faire d’une scène de sexe tout à fait banal. Je vous demanderai, si vous acceptez les termes du contrat qui vont suivre, de ne pas crier au loup trop vite : n’oubliez pas que vous avez, dans une autre vie, été, tout comme moi, un jeune puceau en proie à d’incontournables tourments que les feux des projecteurs ont mis dans l’ombre, comme si cette sexualité était indigne de notre humanité. Laissez-moi donc vous conter ce qui m’est arrivé, tout en laissant de côté ces abjectes grimaces, et, dans un dernier souffle de plaisir, abandonnez-vous aux mots qui vont suivre, comme s’ils étaient ce baume qui adoucit les mœurs, qui fortifie les cœurs, et réconforte les demandes du corps.

Que ce qui suit soit le spectacle d’une vie,
Que ceux qui sortent soient les premiers à jouir de ces plaisirs.

Et les coups de bâton annonçant le début imminent de la représentation retentirent dans cette salle vide, où seuls les sièges, habitants impuissants et incompris, seront les témoins silencieux de ce que cette tragédie aura de mieux à offrir dans cette irréelle pénombre.

Et les rideaux se levèrent, alors qu’à peine venait de s’estomper le rythme endiablé de cette volée que venait de prendre le plancher.

Le Chapelier Fou que j’étais se délecta de l’odeur qui se remuait tel des danseuses exotiques aux formes généreuses et éphémères. Le Lièvre de Mars venait de servir, avec une brutalité qui lui était propre, le thé. L’heure du thé. Il était toujours l’heure du thé. Personne ne ratait jamais l’heure du thé. Et aujourd’hui, il avait un goût tout à fait particulier, un fumet des plus exquis : la préparation avait été des plus… soigneuses ! Je soupirais de plaisirs… Ah, ma douce compagne de ces heures passagères, nous devrions nous fréquenter plus souvent !

LE CHAPELIER FOU, en portant sa tasse à ses lèvres.J’ai entendu dire… Non, ce n’est pas tout à fait ça… En passant du côté de la rivière ce matin, j’ai croisé ces demoiselles, les sœurs Rumeurs, qui s’en allaient prendre Soleil. Tout en bavardant d’un temps qui n’est plu, je les ai entendu affirmé que Ré n’avait point son pareil pour offrir à ces dames des caresses qui, sans mentir, leur montraient le passage qui menait au septième ciel.

Ce breuvage vint brutalement à la rencontre de mes lèvres : sa chaleur, aussi réconfortante soit-elle, ne fut pas des plus tendres avec ma langue, mais elle s’en accommode, demandant encore plus à cette collation. Oh oui, qu’il était bon de profiter des simples plaisirs de la vie. Le vent vint jouer avec mon corps, s’infiltra dans chaque petit trou que mon incroyable costume pouvait alors cacher. Son corps se frotta au mien, ne cachant pas sa joie de jouer avec la moindre partie de mon anatomie qu’il pouvait atteindre. Non, il ne s’arrêterait pas… Et pourquoi faire ? Il était si bon de sentir cette tempête contre cette vieille carcasse détestable.

LE LIEVRE DE MARS, non content d’avoir à faire avec cette réception de thé.Qu’il est bien regrettable qu’elles n’aient point eu l’idée de prendre du bon temps avec des hommes, des vrais !Il soupira, avant qu’une lueur de folie s’allume dans son regardChaud, chaud, c’est beaucoup trop chaud ! Lorsqu’il sera à point, il sera l’heure ! L’heure de quoi ? L’heure de qui ? Le tic et le tac seront encore là. Le tac et le tic échangeront leur place pour une histoire, aussi barbante que répétitive ! Inadmissible ! Le conte ne changera-t-il jamais ? Et lorsqu’il sera froid, il sera trop tard ! Après tous ces essais, aussi fructueux qu’infructueux, pourquoi se plaindre encore de ce temps ? Ce temps qui nous manque, ce temps de trop, ce temps de-ci, ce temps de-là !

LE CHAPELIER FOU, alors que la poigne du vent et celle du thé se mêlaient pour accentuer le plaisir que je ressentais.Pourquoi cherchait ailleurs lorsque nous avons tout à porter de mains ? Que tu peux être si… disons, si banal dans ton discours ! Pourquoi ne point voir cette séance sous un autre angle ? Ne sens-tu pas ce plaisir si simple et si enivrant prendre possession de ta carcasse ?Et en tendant la tasse au Lièvre de MarsResserre-moi donc de ce délicieux cocktail qui affole mes papilles gustatives, qui emplit mon cœur et mon âme de divertissements si sensuels. Ne sens-tu pas le vent ? Il est bien excité aujourd’hui !

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