Tu dois te faire violence, Kôta. Ce n’est pas en restant immobile que la situation va changer. D’ailleurs, tu crois tout gérer, hein, tu crois tout contrôler dans tes petites mains ? Mais tout dégénère, tu dégénères. On pourrait croire que ça vient de la substance dégueulasse qui suinte du corps de l’autre taré, mais c’est complètement faux. Ta colère ne nait que de toi-même, de l’intérieur de ton ventre, et elle n’attend qu’une chose, d’exploser une bonne fois pour toute. Et une explosion ne distingue ni ami ni ennemi ; ni bien ni mal.
Les débris chutaient dans toute la salle tandis que le combat entre Uriel et Kôta se rapprochait. Le dément parait déjà le coup avec son épée longue, l’épée qu’il avait volé à Drake, mais l’impulsion de Flow avait emporté le corps du jeune garçon dans un tel élan qu’il déstabilisa celui de son adversaire. Kôta pu alors miraculeusement toucher de sa main gauche le faux-corps de Drake. Et dans sa tête le chronomètre se lançait, et une à une les secondes coulaient vers leur macabre finalité. Uriel, qui prenait de la distance, ne semblait pas encore se rendre compte de l’horrible erreur qu’il venait de commettre en laissant le jeune Leader créer un contact entre eux. Kôta, qui avait reçu quelques gouttes de cette sueur noire et gluante en s’approchant de trop près, se sentait encore plus excité qu’auparavant, et faillit cracher une insulte sans fondement à celui qui se trouvait devant lui, juste pour le narguer de sa future défaite. Mais Drake – le réel Drake – avertit alors tout le monde de se boucher les oreilles.
L’orgueil démesuré par la colère, Kôta ne réagit que trop peu rapidement, et le cri assassin lui vrilla les tympans un court instant avant qu’il ne puisse se boucher les oreilles avec ses deux mains, lâchant ses poignards par la même occasion. Il guida Flow de ses jambes à sa tête pour tenter de contrôler l’impact de la douleur qui le submergeait déjà. Il eut l’impression que son crane allait se briser de l’intérieur, et le cri se répercuta longtemps dans les parois internes de sa tête. Et dans le vertige né par le cri de Salomé, Kôta jeta un œil à son premier adversaire, qui restait hilare, défiguré par la folie. Et presque directement, celui-ci lui fonça dessus, toujours armé. Les mains vides, Kôta n’eut pas le temps de réfléchir à autre chose qu’à répandre Flow dans tout son corps. Alors que l’épée s’abaissait déjà sur lui, il sauta en l’air pour contourner le corps de Drake et atterrir dans son dos, mais déjà l’autre se retournait pour continuer à l’attaquer. Il n’avait pas de tactique, il se contentait de frapper de toutes ses forces. Kôta transforma ses pieds en serres d’aigles et se hissa sur ses mains pour que ses griffes tentèrent de rivaliser avec la lame d’Uriel, qu’il put repousser une ou deux fois, mais à la dernière tentative, sa jambe fut violement tranchée et il fut repoussé de quelques mètres.
Le garçon se relève à peine que deux Uriel bondirent sur lui pour l’immobiliser. Kôta vit une attaque fulgurante lui foncer dessus, un flot ravageur de flammes craché dans sa direction. Il tenta de se débattre mais les deux clones le tenaient trop fermement pour le conduire à la mort. Dans une ultime tentative, il se transforma intégralement en aigle, son corps se réduisant ainsi totalement et se dérobant à la prise de ses ennemis, et il vola en direction du plafond de la salle, le plus loin possible pour éviter toute attaque. La gerbe de flammes passa sous lui et il en fut préservé. Il se reposa plus loin dans la salle, reprenant apparence humaine dans des vêtements déjà rapiécés. Il avait encore été au contact de la substance noirâtre et il expiait sa rage. « Qui est l’enfoiré qui a voulu me tuer ?! » Il soupçonnait Nathaniel, qui jouait depuis trop longtemps avec la fumée, mais un dernier soupçon de raison le poussa à ne rien tenter d’insensé. Flow avait disparu de son corps et le contrecoup de la technique se fit ressentir : il se sentit perdre toute force et dans l’incapacité de réutiliser le sort dans les prochaines secondes. D’ailleurs, trente secondes s’étaient déjà écoulées depuis le contact avec Uriel et Devil’s Gift fit encore son effet. En touchant Uriel, il lui avait fait don de son énergie magique, et toutes les trente secondes, ce don était renouvelé. Kôta perdait alors ses forces beaucoup plus rapidement que la normale, tandis que son adversaire devenait inlassablement plus puissant. C’était un jeu dangereux, et dans une telle situation, Kôta ne put que choisir de se ranger pour le moment. Il s’avança donc de Drake – le vrai –, le plus proche de lui, pour lui demander de le protéger : « Drake je suis ton maître tu dois me protéger, si tu veux sortir d’ici vivant fait en sorte qu’on ne me touche pas, pigé ?! » tout en restant à une distance suffisante, Drake étant occupé avec la jeune femme. Ce n’était pas raisonnable d’exiger une protection de la part de quelqu’un qui était en plein combat, surtout qu’Uriel allait sans doute finir par venir l’attaquer aussi et là, Kôta ne saurait plus se défendre et Drake se retrouverait face à deux adversaires, mais ce n’était plus la raison qui guidait les personnes dans cette pièce.
Le corps transi par la rage et la colère, Kôta se rendit alors compte de quelque chose. Lui aussi, à l’instar d’Uriel, expiait une salve dévastatrice dans l’atmosphère. C’était son affreux sort Fury qui se déclenchait dès qu’il était énervé. Son corps émettait un poison invisible et indolore qui venait se greffer aux particules d’ethernano dans un rayon d’environ dix mètres autour de lui. N’importe quel mage qui absorberait ces particules – phénomène naturel – absorberait ainsi par la même occasion le poison qui y est accolé. Et si ce mage utiliserait alors sa magie, puisant dans sa réserve énergétique contaminée, il sera alors prit d’une violente nausée. Et cet effet ne fait aucune distinction entre amis et ennemis. En demandant l’aide de Drake, en s’approchant de Drake, il avait conduit son allié dans une situation dangereuse.
Plus Kôta s’énervait, plus le poison devenait infernal et plus les contaminés connaissaient des effets horribles, allant des vomissements au malaise. Pour stopper tout le processus, il fallait qu’il se calme. Mais comment pouvait-il le faire dans cette situation où un ennemi lui crachait de la colère pure et concentrée en plein visage ? Kôta se rendit compte qu’il allait sans doute contaminer toutes les personnes dans la pièce, et il recula alors jusqu’à se plaquer contre un mur et se laissa glisser à terre, voulant s’éloigner le plus possible de toutes les autres personnes.
« N’APPROCHEZ PAS ! Et n’utilisez pas votre magie, vous allez tomber malades ! »
Mais son avertissement se fera-t’il entendre dans la cohue générale ? Et ses adversaires daigneraient-il l’écouter – le comprendraient-ils, même ?
Spoiler:
Bon je vais me mettre à expliquer ce qui se passe aussi du coup pour que ce soit clair ahah, surtout vu que ça concerne tout le monde. Kôta a une technique qu’il ne maitrise pas encore et qui se déclenche quand il est très énervé – ce qui est le cas. Il contamine tout l’atmosphère dans un rayon de 10 mètres autour de lui, en gros je pense que ca concerne une bonne partie de la salle de bal où on se trouve, mais ca reste à voir. Si une personne a été dans cette zone et qu’elle utilise sa magie elle sera « bloquée » en lançant son sort parce qu’elle aura une violente nausée, ca peut être des vomissements, des gros vertiges, etc etc c’est libre sur ce point mais faut que ça soit désagréable et perturbant ! Plus on est proche de Kôta, plus le poison est concentré et donc plus la nausée est violente. Si on ressort de la zone de contagion après avoir subi une fois les effets du poison, ca sera possible de réutiliser normalement la magie. Sinon le poison se dissipe par lui-même après quelques minutes, aléatoirement, si on n’utilise pas de magie. En clair si vous continuez à vous battre en utilisant la magie, ça peut faire mal. Désolé c’est pas de ma faute c’est le sort qu’est chiant ! N’hésitez pas à me MP pour plus d’infos, je ne sais toujours pas si j’ai été clair sur ce coup ahah !
Sujet: Re: Les Fragments de nos démences [Groupe D] Mer 9 Avr - 19:58
Alice Claria Féamor
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Titre : La pucelle Crédit : Moi-même Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11650/35000) Mérite: (557/800)
Un vent doux traversait le jardin aux allures féeriques. Les arbres dansaient sur son sillage, les pommes dégringolaient pour se déposer avec volupté dans l'herbe grasse et verte. Les deux jeunes filles, si semblables et si différentes, se regardaient, tétanisées, yeux dans les yeux de l'autre, grands ouverts. Elles n'osaient parler, elles n'osaient bouger. Que se passait-il, véritablement ? Elle les avait bloquées dans son esprit, elle les avait faits se taire. Elle avait éteint leur connexion. Elles avaient réessayé de lui parler, d'avoir accès à la parole, mais à chaque fois, elles étaient repoussées. Les deux Alice, regard dans le vide, étaient spectatrices de leur amie, de leur sœur, de leur jumelle ; sans pouvoir faire quoi que ce soit. Spectatrice d'un monstre qu'elle n'avait jamais soupçonné exister. Spectatrice d'une personne qu'elle connaissait sans connaître. Son cœur semblait s'être gelé, sa gentillesse tue, son âme et sa sincérité éteintes. Ce n'était pas Alice. Du moins, pas celle qu'elles avaient toujours connu. Que se passait-il ? Que s'était-il passé ? Elles voyaient par ses yeux, dans son esprit, ce qu'il se passait, les méfaits qu'elle était en train d'accomplir. Le mal qu'elle répandait. La désolation sur son passage.
« Alice ! Arrête ! Ça suffit ! Ce n'est pas toi ! Arrête ! Je t'en supplie... »
La demoiselle en robe recouverte de bleue, celle qui était normalement son plus bon et raffiné côté, tomba genoux par terre, des larmes dégringolèrent de ses yeux. Ses doigts s'enfoncèrent dans la terre molle et se crispèrent entre les brins d'herbe.
« Arrête ! Arrête ! Arrête ... » suppliait-elle.
Mais rien n'y faisait. Alice continuait de se battre, tentant de terrasser son ennemi avec hargne, haine, efficacité.
« Ce n'est pas ton ennemi Alice. Ton seul ennemi, c'est toi même. Tu as toujours été ton plus grand ennemi... » murmura lentement, d'une voix détachée, celle qui était toute recouverte de noir et de rouge sang, son plus mauvais côté.
Princesse Alice leva la tête, posa son regard sur sa sœur. Cette dernière lui tendit la main, le regard vide. Elle la prit, et la serra fort entre ses doigts. La demoiselle en bleue sourit à sa compagne, et elles hochèrent la tête, ensemble, sur ce même rythme posé et déterminé. Des milliers de flash-back apparurent alors dans les yeux des trois jumelles, même d'Alice. Son rempart était tombé. Elle était à nu, et c'était le moment d'attaquer.
Ce si beau jeune homme s'était déshabillé, ce qui accentua mon malin plaisir dans ce combat, mais aussi une petite moue boudeuse : comment allais-je prendre possession de son corps, moi ? Je n'y pensais pas, préoccupée quelques instants à regarder ce si beau corps qu'il me présentait sans honte. C'est alors qu'une nuée d'images prirent possession de mon esprit. Les deux pestes, de l'autre côté, se liguaient contre moi et m'obligeaient à voir des choses que je n'avais aucune envie de regarder. Une douleur dans mon abdomen me ramena cependant à la réalité.
C'est un coup bas, ça, sifflai-je intérieurement.
Sa chaîne, autour de mon cou, était serrée, mais pas assez pour m'empêcher de respirer. Je regardai mon adversaire d'un air hautain et amusée, tout en me redressant avec la décomposition d'un pantin désarticulé ; et pourtant, le mouvement était fluide.
« Crois-tu réellement que ton minable coup m'arrêtera ? Que la douleur m'arrêtera ? » lui lançai-je, retenant un rire.
Les bouts de verre au sol s'élevèrent alors et se rassemblèrent comme un essaim de guêpes prêtes à se jeter sur celui qui serait venu déranger leur ruche. Un sourire malicieux se dessina progressivement sur mes lèvres. Le concentré de verres fonça alors droit sur mon adversaire, fouettant son corps nu, lui assurant une punition digne de ce nom.
« Ne t'a-t-on jamais dit qu'on ne touchait pas à une femme ? ... » lui soufflai-je, toujours enlacée de cette foutue chaîne.
« Il faut faire quelque chose. » « Qu'est-ce que tu veux faire ? Ça n'a pas marché ! » « On ne lui a envoyé que des images... »
La jeune fille vêtue de noir leva alors la tête sur sa compère, un sourire naissant sur son visage.
« Oui ! T'as putain de raison ! » s’enjouât-elle en sautant au cou de sa sœur.
Mon attaque, violente et inépuisable, cessa tout d'un coup, les bouts de verre tombant au sol en même temps que mes genoux. Mes mains se plaquèrent contre mon crâne, mes yeux grands ouverts remplis de peur et de cauchemars.
Flash-back... Les malfrats avaient accompli leur sombre dessein, mais la petite fille n'était pas morte. Son corps meurtri par des bleus reposait parmi les poubelles de sa maisonnée. Le poulet, sur la table, était froid. Ce midi, personne n'était réellement passé à table. Et étendu entre tout cette viande froide et gaspillé, était en train d'être gaspillée la vie d'un jeune homme qui prenait soin de sa petite sœur. Cette petite sœur que ces hommes venaient de tuer sous ses yeux impuissants. Ils l'avaient frappé, avaient usé de leur magie pour mettre fin à la vie de la petite fille. Mais cette dernière n'était pas morte. Lorsqu'elle se réveilla, ce fut pire que dans ces cauchemars les plus immondes. La réalité était une chose trop dure à encaisser. Un trop plein d'émotions s’emplit dans son corps. Elle regardait, de ses yeux d'enfant, le corps inanimé de son frère qui venait de lui livrer ses dernières paroles. Il était mort. Mort MORT. Personne ne le lui ramènerait. Les hommes hurlèrent alors, se tordirent de douleur, de cette même douleur que la petite fille allait traverser toutes les futures années. Cette douleur qui explosait à cet instant, en même temps que la cervelle de ces hommes qu'elle haïssait, qu'elle ne voulait que voir disparaître. Le crâne des malfrats explosèrent, repeignant d'un rouge morbide les murs de cette maisonnée où résonnait ce matin encore des rires et des joies, et où habiterait dès maintenant les hurlements et les derniers instants d'hommes assassinés pour leur méfait. Le sang recouvrait tout, donnant une nouvelle douche à la petite fille, donnant une nouvelle douche à Alice, spectatrice de son passé. Depuis le début, elle était debout dans cette pièce, assistait à chaque instant, revivait chaque moment. Elle était entachée par ce sang qu'elle avait répandu il y a de cela une dizaine d'années. Tout semblait si réel, tout semblait si actuel.
Les yeux grands ouverts, frustrée, paralysée, je ne faisais plus attention à mon adversaire. Moins d'une seconde venait de passer dans cette réalité. Une immense flamme dévora alors tout, se frayant petit à petit un passage à travers toute la pièce, enflammant une partie de la salle. Sans réfléchir, je fis ce qui me passait par la tête : je courus vers mon adversaire qui semblait déboussolé et un peu plus blessé par ma précédente attaque, je l'attrapai par le bras et l'emportai avec moi vers un endroit de la pièce qui avait évité le souffle mortel. Là, je glissai et m'affalai plus loin. Un de ses coéquipiers en profita alors pour lui parler. Mécontente, je l'emmenai en rattrapant son bras sur un plateau sur-élevé d'où on pouvait normalement accéder par un escalier. Histoire de le préserver de toute autre chose, sauf de moi. Le regardant, j'élucidai quelque question qu'il serait susceptible de se poser, m'écartant de lui.
« C'est à moi de te battre, et à personne d'autres. »
« Elle n'a pas dit que c'était à elle de le tuer, mais à elle de le battre. » « Ouech, on a une amélioration sœurette ! Dommage, cette Alice là était marrante au début, avec son délire de séduction ! »
La Alice à la robe bleu et raffinée leva les yeux au ciel.
« Nous allons la retrouver, tu crois ? » lui fit plus sérieusement celle en noir. « Bien entendu. Quand on se perd, on finit toujours par se retrouver. On ne peut changer sa vraie nature, et ça, ce n'est pas Alice. »
Je n'osai pas continuer à l'attaquer. J'étais moins sûre de moi. Pourtant, je ne devais pas faillir à ma mission. Elle était la seule chose pour laquelle je vivais, et pourtant, en restant les yeux posés dans ceux du jeune homme, je n'arrivais pas à faire un choix. Troublée, je n'arrivais même pas à quitter son regard. Le malheur de ces dernières années, que j'avais vécu sans vivre, continuait à me faire perdre la tête.
Ma mission, ma mission... me répétai-je, secouant la tête.
Mon regard s'assombrit de nouveau et soudain, la flamme de la haine s'éteint dans mes pupilles. Mon regard dévia sur mes mains ouvertes devant moi. Elles tremblaient. Je tremblais. Qu'avais-je fait ? Que faisais-je ? Un remord incomparable assaillit mon cœur. Mes yeux effectuaient des allers-retours entre ces mains qui avaient perpétué la mort et cet homme qui aurait pu en être une nouvelle victime.
Qui suis-je ?! criai-je à l'intérieur de moi-même.
Des larmes coulèrent à flot, en grosses gouttes, incontrôlables. Le poids des sentiments de toutes ces années me tombèrent dessus, me rappelant cette chaîne de tristesse que je n'avais jamais aimé trainer. Mon existence en elle-même me dégoûtait. Je me dégoûtais.
« Je … je suis désolée. » m'excusai-je.
Et, une envie me prit, une terrible envie que je ressentais au plus profond de moi, une envie si sincère et si intense... Je m'approchai par ma magie du jeune homme, m'élevant à sa hauteur. Des larmes coulaient doucement et sans bruit le long de ma joue. Ma main droite se posa sur la joue du jeune homme. J'hésitai quelques instants, et la douceur prit place face aux autres sentiments. Un sourire franc se dessina sur mes lèvres. Je fermai les yeux, et approchai mes lèvres des siennes, les plaquant tendrement. Je faisais la dernière part d'amour de ma vie, qui n'allait pas réellement s'éteindre. Mon baiser se termina par un murmure, au creux de son oreille :
« Prends soin d'elle … Tu lui plairas sûrement autant qu'à moi... »
Il ne pouvait pas comprendre ce message. Mais plus tard, il le pourrait. Je me posai sur le sol, devant le blondinet nu. Ma main se posa contre son cœur qui battait. Les égratignures sur son torse s'étaient multipliées par mes attaques, par ma faute. Pieds à terre, je me mis à reculer jusqu'à la balustrade. Là, je m'arrêtai. Il était à quelques mètres de moi, et ne comprenait sûrement rien, ou presque, à la situation. Un dernier sourire s'esquissa dans le creux de mes lèvres.
« Invite-là à boire un verre, perce ses secrets ; elle a besoin de quelqu'un sur qui toujours compter, qui ne l'abandonnera pas comme on l'a si longtemps fait... Et dis à Chris, de ne pas l'oublier, de veiller sur elle … Adieu. »
Et sur ces dernières paroles, j'étendis les bras, et me laissai plonger, englobée par les flammes restantes qui enveloppèrent vite mon corps et mon esprit factice. Je n'étais plus. Mon corps se brisa en mille éclats sur le sol, un sourire satisfait ancré sur un visage qui n'était plus le mien.
Code:
Et donc, voilà, 'me suis suicidée, désolée les amis :(
Sujet: Re: Les Fragments de nos démences [Groupe D] Jeu 10 Avr - 3:44
Drake Fulgur
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Titre : La lumière qui met du temps à s'allumer Crédit : Moi Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11605/30000) Mérite: (512/800)
Adieu et Renouveau
Event Ajatar Virke
Haletant après cet enchainement de magie, je garde toujours bien en main mon épée qui désormais servira à me protéger. Ce n’est pas la meilleure manière d’utiliser une lame mais les quelques centaines de bouts de verre qui flottent autour de moi ne me présagent rien de bon. Je m’y attendais de toute façon, une sorcière comme elle se verra obligatoirement contrôler tout ce qui l’entoure et donc ces armes à disposition depuis bien longtemps.
" Ne t'a-t-on jamais dit qu'on ne touchait pas à une femme ? ... "
Quoi de plus ironique dans un combat qu’elle a engagé elle-même ! Je réponds de manière provocatrice accompagné d’un regard prétentieux.
Il faut bien un premier contact avant qu’on la baise.
Le verre vole en ma direction et j’ai le temps de soulever ma lame pour la placer devant mes yeux en guise de seule protection de la zone la plus sensible de mon corps. Et rapidement je sens une première douleur au niveau de mon bras, une autre au cou, puis à la jambe droite, puis dans le dos. Le chaos ne s’arrête pas et c’est comme des multiples griffures que le verre déchire ma peau. Je serre les dents pour contenir ma hargne grandissante puis lorsque la douleur devient trop grande et que le nombre de blessures devient incomptable je me mets à perdre mon sang froid, faisant danser ma lame dans cette tempête de fragments translucides teintés de rouge pour les chasser, dans un élan de démence alors que la douleur devient insupportable. "Arrête ça tout de suite, sorcière !"
Et comme si mes paroles furent des ordres, les bouts de verres tombent en même temps et mon regard se dirige alors vers la jeune femme qui, accroupie, se maintient la tête comme éprise à son tour d’une folie d’origine inconnue. Quelques bouts de verre se sont incrustés dans ma peau et je profite de cette ouverture pour soulager mon corps.
Corps Stellaire.
Mon corps luit, s’efface, brille et laisse s’effondrer les quelques bouts de verre qui s’étaient logés dans ma chair et lorsque mon corps est enfin purgé quelques secondes après, je reprends ma forme initiale toujours avec ces plaies qui parcourent tous mes membres. C’est vraiment pas cool ça… Mon regard est axé sur mes bras alors que je sens soudain une chaleur s’approcher de moi, je tourne la tête et voit les flammes menaçantes fuser sur moi à toute allure.
Quoi ? D’où proviennent-elles ?
Je reconnais au loin la silhouette du mage de Fairy Tail et je me mets à le maudire. Et soudain, alors que mon destin était déjà écrit, je sens quelque chose serrer mon bras et m’entraîner au loin, m’éloignant du danger flamboyant. Mon regard passant des flammes vers la brune qui venait de me sauver, l’incompréhension commence à s’installer en moi. Pourquoi donc ? Soudain je vois Kôta venir vers moi et me demander de le protéger. Quoi ?! La demande est si inattendue qu’elle me surprend mais je dois avouer que la sensation procurée par la requête, surtout de la part du Leader de ma guilde, me redonne du courage et me motive davantage.
Compris ! Je ferai de mon mieux !
Il invoque une sorte de poison et se recule en nous annonçant de nous protéger de celui-ci. Attendez, je dois le protéger où bien je dois partir ? Pas le temps de réfléchir, la femme me traîne toujours par le bras pour nous isoler.
Attends je dois…
Elle m’entraîne sur une sorte de plateau retenu en hauteur et cette fois-ci j’ai ma réponse concernant le sauvetage des flammes. Explication brièvement donnée, elle souhaite s’occuper de moi d’elle seule et non pas profiter de l’avantage fourni par les autres mages. Je me permets de répondre à cela même si je n’ai pas vraiment compris l’origine de cet acte, son but est de m’anéantir après tout…
Tu veux me… battre ? Non mais… tu aurais pu me laisser crever aussi ça revient au même.
Je me rends compte de l’absurdité de mes paroles, je viens de dire qu’il aurait été préférable que je meure… Je me mets à rire puis les yeux rivés sur la brune elle se met à pleurer, son regard jonglant entre ses mains et mes yeux. Oh non pas ça… Je suis déshabillé mais ce n’est pas vraiment les circonstances pour ça, je veux dire j’ai tout de même de nombreuses blessures qui parcourent mon corps et ça devient vraiment dégoûtant. Et je me rends compte que je ne perçois pas la cause de ces larmes, pourquoi pleure-t-elle ? La femme lévite, s’approche et plaque sa paume contre ma joue pour finalement m’embrasser à nouveau. Surprise fait que j’écarquille les yeux premièrement mais dans cet acte je ne perçois que de la tendresse. Mes yeux se ferment et je prends finalement plaisir à ce baiser qui en est vraiment un, passionné, tendre, éphémère. Une fois nos lèvres séparées elle s’approche lentement de mon oreille avec une légèreté onirique, me murmurant des paroles dont je ne perçois pas le sens. « Elle » ? De qui parle-t-elle ? Elle pose sa main sur ma poitrine et effectue un dernier contact, froid et chaleureux à la fois, sentant mon cœur se précipiter elle se recule pour dire des choses dont je ne comprends toujours pas le sens. Adieu ?
Attends ! Qui est… ?
La femme tend les bras, s’embrase puis éclate en fragments parsemant le sol, sa disparition ne me laissa pas le temps de terminer ma phrase et, étourdi par la situation, je me mets à repenser à chacune de ses paroles pour en trouver le sens. Chris ? Le… leader de Blue Pegasus ? Relativisant en vain, je me rends compte qu’il me manque des pièces à mon puzzle pour en percevoir le sens. Ainsi je me lève et repense directement à Kôta, celui-ci doit être en grand danger puisque je l’ai délaissé alors qu’il demandait mon aide. Le regardant depuis mon perchoir je le vois, à terre, le dos plaqué contre le mur avec en face de lui les deux clones de l’adversaire aux cheveux écarlates hésitant à l’attaquer en raison du poison. D’ici je peux utiliser ma magie il me semble, très bien.
Lueur d’Apollon
Un arc doré apparait dans mes mains avec deux flèches composées d’une lumière jaune et je bande l’arme en direction des clones pour finalement relâcher la corde et faire voler les tiges scintillantes qui fusent dans l’air sans que rien ne les stoppe dans leur course fulgurante.
Bénédiction de Séléné – Arrow
Les jumeaux célestes viendront te secourir dans ta détresse Kôta. Une tige de lumière s’ajoute à mon arc, celle-ci brille d’une lueur verte et chaleureuse et je la décoche en direction de la jambe blessée du mage. Elle se loge alors dans le muscle et diffuse un halo verdâtre qui créé une ambiance adéquate à la cicatrisation et atténue la douleur. Je n’ai pas le temps de m’occuper de mes propres blessures cependant, je dois agir de suite. Je range mon arc dans mon dos à l’aide del’écharpe puis je me prépare à sauter.
Corps stellaire – Boots.
Mes pieds s’illuminent et je saute du plateau surélevé pour retomber sur le sol sans que la chute ne se fasse ressentir puis j’entame une course en direction de Kôta, ramassant mes habits en passant et les plaçant sur mon épaule. Je m’accroupie face à lui en lui demandant si ça va et pour lui expliquer la raison de la flèche tirée sur lui.
Ça va ? Je me suis occupée de mon adversaire elle n’est plus là mais j’aurai besoin d’explication en partant. Ces gens ont l’air d’être des mages tout comme nous, je veux dire, des innocents.
Mon regard se plonge dans le sien et communique une sincérité sans pareille, je le vois souffrant et je lui communique mon empathie en plaçant ma main sur son épaule.
Fais attention à ne pas trop forcer. La flèche qui est dans ta jambe sert en quelque sorte d’antalgique, elle diminue la douleur mais ne la supprime pas. Si tu ne bouges pas trop ta plaie devrait se refermer d’ici une dizaine de minute mais si c’est trop profond ça ne guérira que de l’extérieur donc comme dit, fais très attention. Allez, courage !
Je me rhabille alors en vitesse puis je me tourne vers mes nouveaux adversaires en levant mon épée en me souvenant que je suis de nouveau dans le périmètre où je ne peux plus utiliser ma magie. Puis sur un ton menaçant, je reproche à mon adversaire de salir mon image.
Alors comme ça tu te permets d’utiliser mon physique de rêve sans mon avis ? Je vais te le faire payer !
Prenant une posture défensive, je me prépare à repousser mon adversaire malgré mes réserves magiques s’épuisant petit à petit. De toute manière ce sera un combat purement physique, ça se jouera sur mes compétences à l’escrime qui sont plutôt satisfaisantes pour un mage.
Coucou. Alors voici la nature des flèches pour Ruru : au cas où si un de tes doubles se fait toucher :
"Les flèches disposent d’une grande vitesse en raison de leur propriété lumineuse. Lorsqu’elles sont tirées dans l’eau ou dans un autre milieu que l’air, elles ne sont (presque) pas ralenties par les frottements. Seulement un changement de milieu permet de dévier leur trajectoire.
Les flèches, une fois qu’elles ont atteint leur cible, elles ne la traversent pas mais se logent à l’intérieur comme une vraie flèche puis émettent une chaleur douloureuse qui peut brûler les organes internes de la cible si elle n’est pas retirée avant dix minutes, temps après quoi elle se dématérialise et s’évapore dans l’air une poussière de lumière."
Pour Kôta c'est différent bien sur : je vais pas chercher à brûler sa jambe...
"Drake peut créer une lumière qui soigne les plaies en accélérant le processus de cicatrisation (portée de quelques centimètres, il doit être presque en contact avec la cible. Lumière qui procure une sensation agréable, réconfortante et réchauffante. Elle peut donc guérir des blessures mais seulement corporelles comme les coupures ou les brûlures, mais elle ne soigne pas de la fatigue ou du poison."
Sujet: Re: Les Fragments de nos démences [Groupe D] Lun 14 Avr - 14:50
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Ajatar Virke
Sacrifices
Il parle, crache les mots à son attention. Un sourire se dessinant sur les lèvres rosées, l'amusement après la frustration du coup esquivé, à un ou deux détails prêt alors que la volonté réintègre son corps fluet, le sens du touché venant de nouveau la bercer, l'ouïe récupérant l'entièreté de ses capacités. Sourire de faible durée alors qu'il contre-attaque, sourire s'effaçant alors que dans un sillage de fumée les flammes exploses et s'emballent, la pensée tournant à vitesse grand V, les mots jaillissent alors qu'elle annonce le prix face au monstre de mort ardent fonçant droit sur elle.
" Soma : Souffle "
Et le souffle se meurt dans son corps entier alors que la volonté jaillie de sa carcasse chutant sur le sol tel une vulgaire poupée, accroit son contrôle sur l'air l'entourant d'une simple poussée, le compactant en augmentant sa pression faisant naître autour de la brune une barrière invisible et opaque rejetant en arrière toute chose entrant en son contact, les fils d'acier dévient de leurs trajectoire alors que les flammes l'engloutissent. Pression de l'air tel des murs de béton inviolables les repoussant autour du corps de la brune prit de convulsion dans le sacrifice du souffle. Maintient la pression pour ne pas finir en vulgaire lambeau de chaire carbonisé alors que l'attaque continue, dévastatrice tandis que le sacrifice arrive à terme. La fumée et le trouble dans le sillage des flammes, la volonté réintègre le corps alors que l'air renait, qu'elle halète happant l'air tel un chien égaré, toussant et respirant lourdement, encore en proie à l'asphyxie qu'elle s'était elle-même infligée. Une impulsion des bras pour se redresser, une poussée sur sa jambe et ses pieds pour faiblement se relever, haletante et encore sous le choc du sacrifice l'ayant sauvée, réalisant alors que l'autre brune n'était plus, disparue... Merde.
Et alors que la fumée se dissipe la scène s'impose à ses yeux, le blond et le petit brun contre son allié, et sur les hauteurs son ennemi ayant tenté de la carboniser, quitte à tous les tuer. Bien alors c'est à ce jeu qu'il voulait jouer ? Bien, elle surenchérirai, mais il était hors de question qu'il quitte cette pièce vivant, quitte à mourir il la rejoindrait dans les limbes, promis juré.
Se redressant lentement dans la dissipation de la fumée elle le toise de ses iris d'azur, tousse un instant reprenant lentement le court de sa respiration. Analyse et rapidité de réflexion, magie de fumée et de flammes, deux contre trois, le jeu n'est plus à leur avantage. Bien il suffisait d'effacer et brouiller les données indésirables. Un regard de défi jeté à son ennemi, un nouveau sourire esquissé faiblement. Il n'était plus question de jouer la carte qu'une quelconque compassion, elle les broierait.
" Bien... Que dites-vous d'un peu d'air, on étouffe ici. "
Et en quelques secondes elle enchaîne, ouvre la bouche, annonce le prix.
" Kardia : Compassion !"
La volonté jaillie alors que l'émotion entame sa décomposition dans le corps de la brune, et dans la mort de la compassion le vent se lève violemment, tourbillonnant alors que dans l'immense salle de bal ils se rencontrent et s'unissent pour former un ballet hurlant de mini tornades tournoyantes aux quatre coins de la pièce immense. Le vent souffle, hurle alors qu'elles commencent leur inexorable quête de destruction dans leurs trois mètres de diamètres et leurs dix mètres de hauteur, quatre tornades venant balayer la pièce et détruire toute chose entrant en leur contact dans l'éviction lente de la compassion au sein de la poupée prête à tout pour accomplir sa mission. Un nouveau sourire alors que l'une d'elle s'approche dangereusement du lustre où séjournait son cher ami, un sourire alors qu'elle se retourne pour vriller du regard le blondinet de trop. Elle enchaîne dans une déferlante de magie, annonce un nouveau prix.
" Soma : Mains. "
La volonté jaillie alors que le sang cesse de circuler dans sa main gauche, et dans l'air émerge de nulle par la chaîne éthérée tel un serpent avide et carnassier pour venir enlacer l'un des poignets du blondinet, enlacer avant de violemment le tirer en arrière alors que la chaîne se tend, chaîne d'énergie prédatrice le suspendant dans le vide d'où elle émerge au milieu des tornades prédatrices. Qu'une deuxième en exacte synchronisation a jailli pour enlacer le poignet du petit brun avant de tirer dans la mort du sang circulant dans sa main droite, suspendant les deux malheureux tel de vulgaire poupées de chiffon au centre de la danse fatale des tornades.
Son visage se retourne pour toiser son ennemi attribué, quelques secondes seulement où les prix furent annoncés, quelques secondes seulement avant que de ses lèvres ne jaillissent un nouveau prix. Thysia une magie pour vous broyer, le sacrifice transcendé alors que la compassion continue de mourir lentement, inexorablement dans son esprit. Le visage de la brune s'imposant à son esprit, la déception de sa mort rapide et sans saveur, un sourire alors que le prix jailli.
" Kardia : Déception. "
Et la déception en vers la télékinésiste commence lentement à disparaître, comme si cette dernière n'avait jamais existé alors que le vent vient violemment se lever dans la pièce par la volonté propulsée dans l'éviction du sentiment à son égard, vent venant nourrir et renforcer les tornades ayant commencées leur œuvre de destruction sous l'impulsion de la volonté. Vents venant former des bourrasques violentes pour fuser contre le mage de fumée, l'assaillant de tout les côtés par la force de la volonté. Tournant après chaque assaut pour venir à nouveau s'abattre sur lui, tel une marionnette naturelle dont elle tirerai les ficelles dans l'éviction de la déception en vers la brune. Et les tornades grossissent continuant leur œuvre dans la mort de la capacité à ne serais-ce que ressentir ou comprendre cette étrange émotion que l'on nommait compassion.
Tornade dont l'une s'approche fatalement des deux poupées suspendus par les chaînes éthérées issue du sacrifice des mains, mains de la brune virant au bleu par le sang ayant cessé d'y circuler. Magie à son apogée dans le cumul des sacrifices pour vous broyer.
Spoiler:
Si y'a le moindre problème ou question n'hésitez pas
Sujet: Re: Les Fragments de nos démences [Groupe D] Sam 19 Avr - 11:45
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Sujet: Re: Les Fragments de nos démences [Groupe D] Jeu 24 Avr - 1:29
Uriel Rudraksha
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Titre : Rude crachat Crédit : bebebe ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (10638/35000) Mérite: (272/400)
Sujet: Re: Les Fragments de nos démences [Groupe D] Sam 26 Avr - 14:13
La violence prenait forme dans le corps du garçon. Son corps n’était plus seulement contrôlé par la raison car les spasmes de la colère l’agitaient. Le jeune garçon, affalé au sol contre le mur, voyait la scène désastreuse de combat avoir lieu devant lui sans réellement la voir, car un voile de rage était posé devant ses yeux. Il vit un corps exploser en mille morceaux au loin sans réellement y faire attention. Il vit deux clones s’approcher dangereusement de lui. Mais des éclats traversèrent la pièce de tout son long pour scintiller contre les deux menaces. L’une explosa définitivement, l’autre sembla disparaitre et la lumière fut déviée. Kôta se demanda ce qui se passait, et une autre lumière jaillit cette fois directement sur lui pour le transpercer. La lueur lui permit de comprendre que le second clone n’avait pas disparu mais avait seulement changé de consistance pour ne devenir qu’un reflet de ce qui l’entourait, mais Kôta préférait se concentrer sur ce qui venait de le toucher. C’était une flèche mais elle ne faisait pas mal, au contraire : enfoncée dans sa jambe, elle lui procurait une sensation d’étrange bien-être. Kôta voulut l’arracher, guidé par l’incompréhension, et donc le rejet, mais Drake apparu à ses côtés. Il lui parla mais le jeune garçon ne prêta aucune attention aux paroles du mage blond, il comprit uniquement que Drake venait sans doute de lui sauver la vie et de le guérir dans une certaine mesure en lui offrant ce sort lumineux, et ce simple constat mit alors Kôta dans une fureur folle.
Il se redressa et s’approcha calmement dans le dos de Drake qui faisait déjà face à leur adversaire commun. Et à la place de l’aider à défier Uriel, Kôta leva son doigt pour tirer dans le dos de son allié une salve de magie. Telle une balle de révolver, celle-ci viendrait transpercer le corps de celui qui avait osé, avec un dédain insurmontable, se pencher sur Kôta pour lui donner des conseils. Car le garçon n’avait pas besoin de conseils, c’était un affront que de voir une personne l’aider. « Je peux me débrouiller seul. » Mais au même moment, alors que l’éclat de magie jaillissait de l’extrémité de son index, une chaine vint transpercer son poignet vulnérable et il fut hissé vers les hauteurs, en même temps que Drake, qui put sans doute alors éviter la fourbe attaque de Kôta.
Suspendu dans les airs par une main qu’il ne sentait même plus, Kôta pu discerner la situation en dessous de ses pieds : c’était l’autre femme qui semblait mener la danse et ayant fait ainsi prisonniers les deux pégases, et elle se contentait également de régler son compte à l’imbécile de Fairy Tail tout en ayant déjà invoqué de nombreuses tornades aux quatre coins de la pièce qui se rapprochaient inlassablement d’eux. En tournant la tête en direction d’Uriel, il le vit presque imperceptiblement, toujours métamorphosé en miroir ambulant, et le plus naturellement du monde, Kôta le visa de sa main libre, et sans réfléchir lui envoya également une salve de magie pour l’abattre qui fut déviée par une bourrasque. Déjà les premières tornades vinrent le malmener et sa vue fut totalement brouillée par le nuage de projectiles que les vents décharnés lui envoyaient en pleine face. Il tenta de se protéger le visage de sa main libre, mais son corps était totalement malmené par le souffle magique de la femme fatale.
Et dans l’incapacité de trouver un moyen de se défaire de la chaine éthérée, la colère du garçon ne pouvait qu’augmenter. Des gerbes de fiel, cette substance dégueulasse qui giclait du corps d’Uriel, étaient projetées dans tous les sens, portées par les vents incontrôlables, et ne manquaient pas de toucher le garçon qui absorbait directement la substance dans son corps. Et Fury devenait ainsi de plus en plus puissante, son emprise augmentant alors jusqu’à couvrir la grande partie de la pièce. Kôta, au travers des balafres cinglantes des vents, pouvait constater un étrange fait : le fiel qui virevoltait dans les airs semblait bouillir . Et il comprit au fond de lui que c’était de sa faute : que le fiel était touché par le poison qui se dégageait de son corps et que les deux substances fusionnaient pour apporter colère et maladie à quiconque serait touché par le liquide visqueux.
Et au sein même du corps du garçon, le fiel alimentait toujours sa violente colère qui atteignait son paroxysme. Il se souvint, des mois plus tôt – ou plutôt des années, désormais – quand il avait proposé à Nywell de tuer un homme. Il retrouvait cette exaltation, il retrouvait ce désir d’en finir, il retrouvait ce sentiment de manque d’alternative, que le sang était la seule solution. Il se concentra alors et transforma ses deux bras en majestueuses ailes d’aigles, qui ne rompirent pas l’attache, mais qui lui permirent de légèrement combattre les bourrasques qui le malmenaient pour pouvoir s’accrocher à une prise sur le mur à côté de lui. Tenant fermement son accroche malgré les violentes tentatives du vent de le déloger, il utilisa ensuite son regard de rapace pour percer au travers du cataclysme et voir où en était la situation. Il vit Uriel bondir en direction de Drake. Il vit Nathaniel bondir en direction de Salomé. Et lui dans tout ça ? Il fallait qu’il extériorise tout ce sentiment de violence, et se concentra alors sur ce qui se passait au plus proche de lui : Uriel.
Ce dernier venait de se dégager de Drake et, à nouveau à terre, il se divisa en six entités dans une nouvelle explosion de fiel. Kôta se concentra sur une première silhouette et utilisa Modulation pour concentrer toutes les particules de magie autour de sa cible dans le corps de celle-ci et la tuer avec l’excès. Un adversaire surement en moins, Kôta se concentrait, motivé par la rage, vers un deuxième. Mais il peinait alors à utiliser le même sort, et se rendit compte qu’à cause de Devil’s Gift, il était trop affaibli. Combien de dons s’étaient écoulés ? Il avait perdu le décompte du temps, mais il crut pouvoir dire qu’au moins quatre dons avaient été faits. Presque la moitié de son énergie magique avait été offerte à Uriel, mais au moins voilà une minute trente qui s’étaient écoulées depuis le contact initial, soit la moitié du délai que Kôta attendait pour mettre fin à tout ce massacre.
Mais aurait-il suffisamment de patience pour attendre que le délai ne s’écoule tout seul ? Ou voudrait-il plutôt profiter de ces quelques dernières secondes pour combler sa hargne ? Il tenta de toucher un nouveau clone en lançant une onde supersonique en sa direction avec son cri d’aigle magique, mais il doutait que l’onde, dans les conditions apocalyptiques de la pièce, n’atteigne sa cible. Bloqué contre le mur, incapable de faire la moindre tentative à cause des tornades destructrices, Kôta ne pouvait que constater que sa colère augmentait encore et toujours. Colère contre lui, contre la femme, contre Nathaniel, Uriel et Drake. Colère contre tous et qui ne saurait s’éteindre désormais.
Sujet: Re: Les Fragments de nos démences [Groupe D] Mar 29 Avr - 16:50
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Ajatar Virke
La Haine
Le chaos dans un vrombissement assourdissant, la confusion dans des explosions, les meubles valses et implosent, les vents se déchainent et détruisent le moindre obstacle venant contre-carré leur route, et dans les explosions de magies, dans le déferlement de rage et de colère, les effets se conjuguent, cumulent alors que des traînées noires viennent violemment se projeter sur les murs de cette substance immonde que les tornades aspirent pour recracher. Et le sang se meurt dans ses mains sacrifiées, cessant de circuler alors qu'ils sont là, suspendues tel des poupées de chiffons au milieu de vents battants. Projection, alors qu'une masse noire vient se fracasser sur son dos dénudé dans un contact visqueux brisant son intention. S'imprégnant jusque dans sa peau, dans ses os alors qu'elle aspire le fiel, que la rage nait, s'intensifie et grandit dans une colère qui inonde. Et dans les vents violents les sons sont comme étouffés et les projections jaillissent, pas le temps de se retourner alors que cette fois c'est son visage qui se voit percuté par un filet de substance nauséabonde dans un cri dégouté. Moment où le poids s'abat sur elle, un contact pour l'enlacer, la lacéré alors que les fils de fer viennent meurtrir sa peau dans un grognement étouffé. Et alors que sa peau aspire le fiel dans la naissance d'une rage hurlante ses yeux viennent trouver ceux de son ennemi.
De quel droit oses-t-il la touché ? Comment peut-il osait ne serais-ce qu'effleurer sa peau de la sienne ? De son contact putride et rêche, de sa fumée immonde. Il parle alors que leurs corps se voit comprimé, qu'il la saisit par le col dans son étreinte écœurante, et le sang dégouline en de multiple coupure provoquées par les fils d'acier. Et face à la haine la douleur n'est que légère, presque comme une brise d'hiver, éphémère. Il la touche, il lui parle, il la serre, l'entoure de sa fumée, de quel droit ? Comment peut-il oser ? Et dans l'échange alors que la fumée grandit maintenant sans vraiment sans soucier les sacrifices cumulées alors que déjà ses mains virent au violet elle crache les mots dans une hargne décuplée.
" Einstein est parmi nous. "
Et dans cet échange nauséabond, dans un réflexe de pure instinct et de haine elle lui crache au visage, simple geste d'une violence et d'un mépris son nom. Et elle la voit, cette lueur, cette cigarette, la braise d'une flamme. Comprends dans le souvenir encore récent de la tentative de carbonisation. Et c'est dans un souffle qu'elle annonce le prix au moment où les flammes jaillissent pour les engloutir.
" Soma : Souffle."
Et dans son corps nourrit du fiel l'air se meurt alors que la volonté jaillie entre les flammes pour se mêler à l'air, air venant former une couche opaque de pression autour de son corps alors que son corps étouffe, retenue sur ses jambes que par la poigne de son ennemi sur son col alors que sous la force de pression les fils d'acier cèdent, se brisent pour la libérer de leur étau mortel. Et malgré la pression de l'air entourant son corps la chaleur vient meurtrir son corps suffoquant, brûler sa peau par la simple chaleur alors que tout les sacrifices précédent se brisent sous la violence du choc entre les magies. Les chaînes se dissipent alors que le sang renait dans ses mains, laissant chuter les deux malheureux suspendue tel de vulgaire carcasses. Les tornades éclatent comme si elles n'avaient jamais existé et le vent cesse de souffler plongeant la scène dans l’atmosphère lourde imprégné de poison et de fiel. Comprime l'étau alors que dans la suffocation la pression se renforce, vient exercer la pression de mort sur la poigne la maintenant debout, brisant ses os temps de sorte qu'il ne puisse plus que la lâcher dans la colonne de flamme. Le corps s'effondre tel une poupée en pleine convulsion dans la chaleur mortifère, une impulsion, projection alors que l'air compact de pression autour du corps de Salomé vient d'un coup se projeter dans une violence sans nom, tel un mur invisible s'abattant sur les flammes puis le corps de Nathaniel pour le projeter plusieurs mètres plus loin et avec lui le brasier ardent. Puis en quelques secondes la volonté réintègre le corps suffoquant venant frénétiquement happé l'air à l'odeur de chaires brûlées. Qu'il crève, qu'il brûle seul dans son propre enfer.
Difficilement elle se redresse, haletante, haletante et couverte de légère brulures sur tout son corps à cause de la chaleur ardente qui l'a enlacée. Elle se relève, ruisselante de sang et de fiel alors de ses plaies et chaires brûlées. Et ne subsiste plus en elle que cette rage sourde et grondante, que la colère obsédante dans la haine et la douleur d'un corps ayant frôlé la mort. Un sourire sadique alors qu'elle observe le fou brûlant désormais seul dans sa prison de flammes. Qu'il crève, crève de ses affronts, crève de ses effluves de sa putrescence écœurante.
Et à sa vision s'impose les scènes se déroulant ici et là, son allié toujours de bois dans lequel elle peut contempler son reflet, son image déformée, monstre de fiel et chaire brulée alors qu'elle saigne d'un immonde mélange rouge et noire. La haine et la rage, défigurée, bafouée et violée du contact d'un déchet.
Et alors qu'elle se remet du choc sa magie explose dans une pulsation de rage teintée de haine. Le prix annoncé, hurlé à la voute d'une salle de bal ne ressemblant plus qu'à une terre brûlée et dévastée, couverte de poison et de sang.
" SOMA : SENS "
La volonté jaillie. La douleur dans son corps disparait alors que le premier à être entré dans son champ de vision au moment de la déferlante, le petit brun aux ailes d'aigle se voit frappé d'hypersensibilité physique à l'excès, chaque douleur décuplée, chaque sensation de la peau ressentie tel une souffrance dans leurs intensité, froid, chaud, vent, coups. Et l'odorat se meurt dans son nez alors qu'autour du petit brun vient se propager l'immonde fumée porteuse de l'odeur de chaires en décomposition. Le gout disparait dans son palet alors que dans celui du petit brun s'impose celui du piment pour le briser. La vue disparait pour un écran noire et opaque alors que le petit brun voit devant ses yeux sa pire phobie projetée en une hallucination vibrante. L'ouïe se meurt alors que la volonté vient se loger dans sa gorge, qu'elle ouvre les lèvres pour exprimer sa rage et sa haine en un cri venant déchirer l'air de ses ondes puissante et teinté d'ultrasons, cri déchirant les tympans, faisant exploser en morceaux les quelques objets ayant survécut à la puissance des vent sous sa terrible impulsion. Chaque sacrifice amplifié à l'excès par le premier, chaque effet décuplé sur son corps abimé par le premier, le sacrifice du touché et son hypersensibilité exacerbé.
Et alors que le cri retentit comme ne voulant jamais finir la carcasse délabrée de la brune vient s'affaisser au sol, et malgré l'état de son corps nulle douleur ne vient la bercer, de fait qu'elle ne se rend même pas compte que dans la suite du cri de la Banshee elle vomit, vomit sa bile en une marée immonde. Le rien, le néant dans la privation de ses cinq sens. Et après la déferlante de magie pour le briser les sens réintègrent un par un son corps délabré, le l'odorat et le gout, puis la vue et l'ouïe. Un sens gardé actif dans la projection de la volonté et le maintient du sacrifice, celui du touché, quitte à le perdre à jamais, car dans la haine rampante du fiel elle était prête à tout pour les massacrer, prête à se tout donner quitte à se broyer elle-même et la douleur ne saurait avoir sa place pour accomplir cette mission, qui n'en était même plus une. On leur avait ordonné de tuer ces inconnus, ils s'étaient exécute, mais une donnée fondamentale avait désormais fait son entrée. Elle ne voulait plus les tuer car elle le devait, non. Elle voulait tuer ses monstres avec toute la rage et la passion que lui permettait de ressentir son âme.
Et devant le vomit, avec une expression de dégout elle se relève, ruisselante de cette immonde substance noire. Tel un amas de chaire corrompue, magie sacrée pervertie alors que dans une déferlante elle annonce un nouveau prix.
" Kardia : Souvenir "
Et la scène de la mission donnée s'efface alors de son esprit, de manière instantanée. Car après tout quel intérêt de le garder alors que du plus profond de son corps elle ne voulait plus qu'une chose, les massacrer. Et dans la mort du souvenir la volonté jaillie, la foudre s'incarne en instantané alors que l'éclair sort du néant pour venir frapper le reste de chaire brulé de son ennemi. Comme une sentence, un acharnement inutile, simplement dicté par sa haine, dans le but d'une seule chose, qu'il ne puisse en réchapper.
Spoiler:
Si y'a le moindre problème ou question n'hésitez pas
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