| Sujet: Les trésors des sirènes Mer 26 Juin - 19:14 | |
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| Des rumeurs... encore des rumeurs. J'avais l'impression que l'information qui circulait était basé que là-dessus. Où étaient donc les faits réels? Les preuves? Les témoins? Personne n'en savait rien. Ce que je savais, c'était que j'étais un homme riche, un homme qui avait un peu plus d'estime de lui-même grâce à un de ses complices voleurs. Cid, il avait remarqué que j'étais mal à l'aise, à la limite coincé, que je n'arrivais pas à me faire à l'idée que je me trouvais moche, laid, inapte à quoi que ce soit. Je devais me ressaisir. Je savais que je pouvais faire quelque chose, me monter à la hauteur de ce que je vaux. Si je voulais des amis, je pouvais en avoir, il me suffisait de me décoincer, de parler, faire connaissance, sortir de chez moi. Cependant, j'étais quelqu'un de paresseux qui attendait toujours que quelqu'un vienne à lui. Je soupirais. Cela aussi devait changer.
À l'ouest de Fiore, il y avait des rumeurs qui circulaient. Ces rumeurs parlaient de créatures fantastiques qui s'amusaient à jouer les troubles-fêtes. Je décidais donc d'aller enquêter là-dessus. Je pris le premier train et m'y rendis. à bord, une jeune femme timide prit place à mes côtés. Je la voyais trembler de peur, rougir de gêne. Qu'avait-elle? Était-ce moi? Je n'en fis rien et me tourna vers la fenêtre. Le serveur passa entre les rangées et nous demanda si nous voulions quelque chose. La femme répondit en premier et cherchait la monnaie qui devait être donnée à cet homme. Trêve de souffrance, je posai une main sur les siennes pour lui faire cesser de chercher et de trembler. Je commandais un mojito et paya le tout en faisant un clin d'oeil à la jeune fille. Elle articula un remerciement et moi, je me contentais de lui sourire, rien de plus.
Nous buvions nos breuvages en silence. Mon geste semblait avoir rassuré légèrement la jeune femme qui me paraissait seule dans son voyage. Où allait-elle? Arrivé à destination, je descendis du train en laissant cette scène derrière moi. Elle paraissait triste de mon départ, mais je n'avais pas le choix si je voulais résoudre ces problèmes de créatures mythiques. Je marchais dans la ville portuaire. L'odeur salée et de poisson m'emplissait le nez à volonté, mais je m'habituais comme je le pouvais. C'était au coin d'une rue que je vis un homme parler à trois autres. Je m'asseyais sur un banc public et écoutais la conversation:
-Mais je vous le jure les gars! J'suis certain que ce sont ces filles qui vont chanter au bar qui m'ont fait ça! Je me suis fait tout dérober! Ma femme croyait que j'avais été voir une concubine lors d'un voyage en mer... même elle ne me croit pas! Regardez! Cette ecchymose! C'est pas rien!
-Ouais c'est ça Maurice, cause toujours. On a autre chose à faire que d'écouter les singeries d'un vieux fou. Allez les gars, on s'en va...
-Non! Attendez! Je vous dis que... ! Personne ne me croit...
-Je vous crois moi...
-Vous... vous êtes sérieux? Vous me croyez?!
-Certes... J'ai même l'intention d'aller vérifier moi-même vos faits et de récupérer vos biens. Seulement...
-...seulement? Oh! Vous aurez une récompense! Je vous jure! La moitié de ce qui m'a été volé et un bonus de ce que contient mon compte en banque.
-Je suis votre homme Monsieur Maurice.
L'homme me pointa le bar où les femmes l'avaient dévalisé. Certes, à une heure pareille, il n'y avait personne, mais je comptais tout de même ramasser des éléments de preuve pendant que c'était désert. Bien sûr, c'était verrouillé. Mais avec un tour de passe-passe, la serrure se déverrouilla d'elle-même. Je pénétrais la taverne avec comme seule source de lumière, le soleil. Je fouillais tous les recoins de la pièce à la recherche d'indices. Sous les tables, contre les murs, dans la pièce du proprio, rien n'était oublié. Derrière le comptoir, il y avait un tapis... Pas très futé si il y a une possibilité d'échapper des liquides sur le sol... Je le levais et vis une trappe qui menait à un sous-sol... Tiens tiens... Je descendis et vis quelques vandalismes faits contre des barils et une montre dont le cadran avait été fracassé contre une surface. Je crois que c'était suffisant... Je sortis de-là en verrouillant la porte derrière moi, laissant le bar comme il était avant mon arrivée. Montre dans ma poche, je l'analysais à la pleine lueur de notre astre: «À toi pour toujours mon Maurice». Un cadeau de sa femme? Je ferais mieux de le retrouver... Non... je voulais régler tout ça avant de lui soumettre mes trouvailles.
Je devais trouver d'autres indices à travers la ville. J'avais trouvé le lieu où Maurice avait été agressé, mais maintenant, je devais voir par où elles étaient parties. Le crieur de rue m'était à portée. Peut-être qu'il allait m'apprendre quelque chose que je ne savais pas... Je payais pour une copie de journal et le feuilleta. On parlait de cambrioleurs qui attiraient les marins, qui parcourait les villages de la côte et qui dévalisaient leurs victimes, mais jamais on ne disait que c'étaient des femmes. L'orgueil? Je continuais ma lecture pour m'informer des villages qui avaient été touchés. Si je suivais la logique, la prochaine victime sera aux abords du prochain bateau qui allait quitter le port... Je me tournais vers le port et analysais les bateaux un par eux... bien sûr, elles allaient s'attaquer au plus gros d'entre eux. Je m'approchais et discutais le Capitaine du bateau et lui fis part de mes soucis. Il me fit monter à bord sans payer.
Quelques personnes étaient déjà présentes, mais rien que je ne remarque qui soit anormal. J'avais encore quelques heures avant que le bateau ne quitte son port. Je ne pouvais pas accélérer les choses, alors je m'installais contre une caisse de bois, fermai les yeux et dormis. Ce fut lorsque j'entendis les gens hurler des ordres pour baisser les voiles que je me réveillais. Les gens étaient beaucoup plus nombreux et de toutes les sortes. Du soldat au fermier, du vieux à l'enfant, rien n'était oublié. Seulement, y avait-il d'autres mages parmi eux? Je les observais agir et réagir et pour me fondre dans la masse, je devais jouer le rôle du simple voyageur. Je me mis à l'avant du bateau pour sentir le vent souffler et jouer le curieux. Une femme vint se poster à mes côtés. Ornée de quelques bijoux luxueux et habillée d'un bleu étincelant, je supposais qu'elle avait probablement beaucoup d'argent à son actif. Elle me regardait et je lui répondis d'un sourire... charmeur.
-Où vous dirigez-vous, ô voyageur?
-Là où le bateau m'amènerai, Milady. Et vous?
-Là-bas. Cette petite île. J'ai à faire là-bas.
-Une si petite île pour une femme aussi resplendissante, c'est une insulte pour vous Milady. Quel genre d'affaires importantes y a-t-il? Je m'y intéresse...
-Cela ne vous regarde malheureusement pas, très cher...
-Coralie! Viens par ici!
-Excusez-moi, mais le devoir m'appelle. À très bientôt j'espère...
J'avais remarqué qu'elle avait posté ses yeux beaucoup plus longuement sur mes nombreux joyaux que sur mon regard. Deux femmes qui se connaissent, vêtues aux couleurs de la mer et d'un nom qui rappelle vaguement celui du Corail. Des créatures mythiques des océans... des sirènes? Avait-elle tenter de m'amadouer avec ses beaux yeux? Malheureusement, sa beauté n'avait pas su m'hypnotiser comme n'importe quel homme. Elles se rejoignirent dans la cale du bateau... un endroit nullement digne pour quelqu'un qui arbore autant de richesses... C'était trop facile pour les repérer, mais les vaincre ne sera pas chose facile... Je remis mon regard sur l'horizon et pensais à une stratégie qui pourrait me sortir de cette impasse. En tant qu'alchimiste, je me devais d'utiliser ma tête plutôt que mon corps comme arme. Je souris pour moi-même et en même temps...
-Regardez! Il y a quelques chose dans l'eau!
Tous semblaient être surpris et enjoué, croyant que les poissons nageaient avec eux... Quelle erreur. Puis, deux d'entre eux furent attrapés par des tentacules et furent jetés à la mer. C'était commencé. Je m'ouvris l'intérieur de la main et de mon «Ironic Blood», je créais des harpons. La tentacule apparut à nouveau et avec dextérité, elle fut empalée sur le pont, juste devant une victime. Puis, une femme-oursin monta de la cale, attaquant de ses épines les individus les plus proches. Je devais faire quelque chose avant qu'elle ne me voit... Trop tard... Elle courrait à vive allure dans ma direction dans le but de m'empaler contre elle... Hors de question.
Acidic Genetic!
Les pics me transperçaient en surface, mais au fur et à mesure qu'elle s'avançait pour me transpercer un peu plus, les épines fondaient à vue d'oeil contre l'acide qui parcourait mon sang à vive allure. Elle se mit à crier... de peur et de douleur quand l'acide se propagea jusqu'au centre de la boule. Elle perdit conscience tellement le douleur était intense. Au moins, je m'étais débarrassée de l'une d'entre elles... Ensuite, une tentacule m'empoigna par la cheville me souleva dans les airs et me fit tomber dans l'eau. Mon sang se répandit dans l'eau salée. Les yeux ouverts, je voyais une silhouette d'une sorte de requin... C'était donc ça leur stratégie en mer. Elles s'attaquaient à bord et poussait les autres à la mer pour qu'une autre les dévore et/ou les vole. Je voyais les dents refléter avec la lueur du soleil. Que pouvais-je faire dans l'eau? Mon sang allait se répandre n'importe comment sans forme fixe... Je devais sortir. Je nageais de mon mieux vers la surface, mais les dents m’agrippèrent la jambe et s'enfonçaient dans le but de me les arracher. Je cessais de fuir, me tourna vers elle. Mes mains de chaque côté de son visage, j'appuyais fermement contre ses yeux. Et la voilà, la fille était aveuglée. Elle voulait crier, mais dans l'eau, les cordes vocales ne font pas bon ménage... Mes jambes furent relâchées. Je me rendis en surface, le visage crispé par la douleur. L'autre était toujours coincée par mon harpon et continuait à crier. Plus elle bougeait, plus la tentacule se blessait. Au moins, elle était à portée et apte à parler...
Sadistic Mercury...
Une goutte de mercure fut relâchée dans l'eau alors que je montais par un filet accroché sur le côté du bateau. La fumée toxique se répandit dans les narines de la femme-pieuvre et la rendit malade. Je demandais l'aide des gens à bord pour la hisser sur le pont. À genoux, incapable d'utiliser mes jambes pour marcher, j'attendis qu'ils l'aient hissée complètement avant de me relever douloureusement. Toujours coincée par le harpon, elle ne pouvait pas aller bien loin. La femme reprit rapidement sa forme humaine. Une de ses mains étaient transpercées. Je m'assieds à cheval sur elle et fit disparaître le harpon. Elle avait des nausées, mais elle pouvait parler.
-Alors... où sont vos coffres?
-Je... je ne dirai rien... !
-Bien... Dis-je en appuyant avec mon poing sur sa blessure. Elle se mit à crier et moi à sourire...
-Vas te faire voir, le roux!
-Tu ne sais pas à quel point j'aime entendre quelqu'un souffrir si en bout de ligne, je peux me remplir les poches... Lui soufflais-je tout en appuyant plus fort sur la plaie. Tu sais, je peux te faire embarquer tes copines et toi pour un petit séjour en prison...
-Non! Pitié!
-Alors.... où sont-ils?
La femme parla finalement. Elle me dit que l'île dont la femme plus tôt m'avait parlé possédait leurs coffres... et leurs valises à bord du bateau aussi. Je feintais une mise en scène avec la femme pour la laisser fuir, mais lui dis de ne plus recommencer. Les gens étaient contents qu'un mage ait été à bord du navire, mais ils pleuraient les disparus. Arrivés sur l'île en question, je rassemblais tout l'argent et les joyaux dans un seul et même tas. J'envoyais une annonce aux villes côtières pour les aviser de ma prise. Certains venaient et me payaient, d'autres, ne venaient pas, croyant que le meilleur dans tout ça, c'était qu'on soit débarrassé de ces sirènes... Mes blessures guérissaient rapidement et je pus recommencer à marcher normalement à l'intérieur de deux jours... Maintenant, que me réservait le futur?
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