Sujet: La litanie des sens [entraînement] Sam 28 Déc - 18:24
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♦ Le requiem des sens ♦
♠ Entrainement ♠
Un souffle, le corps s'effondre tel un amas de chiffon, poupée de cher et de sang. Un souffle, se redresse dans la poussière glaciale d'une salle aux allures de tombeau, la froideur du carrelage mordant la chaire d'un simple contact, température chutant dans une explosion de vent alors que le corps s'envole à nouveau, heurte le mur dans un craquement sordide, chevelure blonde virevoltant pour retomber vers l'avant, les vents s'abattent, sordides et violents. La douleur et le froid mordant la chaire dans chacun de ses pores, chacune de ses parcelles couvertes ou non. Ignoble adversaire d'un entraînement sanguinaire, il voulait la tester, tester sa force et sa combattivité, elle n'avait pas eut le luxe de choisir ou non d'accepter, et tout avait commencé.
Elle tousse alors que son visage aux teintes de porcelaine se relève dans un craquement sordide, une valeur à prouver, une vie à sauver, une gloire à gagner. Des seules mots résonnant dans un esprit confus et embrumés, plus jamais alors qu'émergent les souvenirs de la boue et des épées, les souvenirs d'une chasse à l'homme où la damner devait flamber. Un souffle, un dernier alors que les mots franchissent les lèvres gercées par la températures continuant de chuter.
" Soma : touché. "
Tout disparait, la douleur s'envole tel un fardeau que les anges viennent enlever, la volonté se projette dans l'écho d'une voix tremblante, heurte le corps de l'autre de peins fouet, hypersensibilité que le froid vient enveloppé de son touché, retourner contre son autour la température et les vents s'abattant dans la salle déserte où l'entraînement avait débuté. Elle se redresse, plus rien, aucune sensation, aucune douleur ni froideur venant freiner ses mouvements alors que pourtant son ouïe lui entend les craquements émanant de son corps entier, meilleur soldat que le monde ne puisse jamais porter, celui qui ne sent même pas la mort arriver par une insensibilité totale à tout ce que le corps peut endurer. Et la température remonte alors que le froid cesse ses effets, instinct de préservation de celui pris au piège de sa propre magie, que les vents se calment face aux pressions qu'elles provoquent sur son corps désormais fardeau à porter. Elle ne réfléchit pas, faille béante alors que les attaquent ont cessé, elle enchaîne en avançant tel une furie incarnée, banshee révélée.
" Soma : ouïe. "
Les sons meurent dans l'instant alors que de trois sens la blonde se voient désormais amputés, que la volonté vient se nicher dans sa gorge enflammée, que ses lèvres s'ouvrent pour déverser le cri damné. Cri déchirant l'air de son horrible cacophonie, les verrières explosent sous son impulsion pour se déverser sur le carrelage glacé et les deux silhouettes s'y affrontant. Le sang coule sous les coupures, rien, elle ne sent rien sauf le néant, rien, elle n'entend pas le cri de douleur que son mentor à déverser sous l'impulsion des coupures venant heurter sa peau frappé d'hypersensibilité, sous l'impulsion du cri venant broyer ses tympans. Et les versets reviennent tel des arabesques dans son esprit tournant à pleins régime, nul douleur pour l'embrumé, nul sons pour le troubler, alors que les arabesques calligraphiés reviennent se loger, la maîtrise d'un sens entraînement implicitement la maîtrise des quatre autres. Le soma des sens peut s'utiliser tout ou en partie, à chacune de ses composantes découle ses effets, à chacun des sens convient le mot alloué, pour chacun le prix doit être énoncé, tel un puzzle que l'on reconstitue, un puzzle ou s'unissent la base et les clefs. Et tout devient clair, tout s'anime et s'enchaîne alors que le dernier mécanisme se révèlent, deux clefs d'une seule base, odorat et gout, liés à jamais. Et le temps défile, l'échéance arrive à son terme, conclure ou périr.
" Soma : Odorat "
La volonté qui jaillie alors que les odeurs de sang meurent, que plus rien ne vient chatouiller son nez. Projection de la volonté alors que la fumée nauséabonde émerge sur le sol jonché de vers brisé, odeur de pourrie et de mort, véritable charnier dans sa teneur venant s'engouffrer dans les narines de l'autre, un nouveau cri qu'elle ne peut entendre, elle ne réfléchit pas, elle enchaîne, conclure maintenant, ou jamais.
" Soma : gout "
Le gout du sang dans sa bouche qui disparait alors que des cinq sens la blonde s'est délibérément privée, le gout de fer acre et violent venant s'immiscer sur le palet de cet autre qui avait voulut la briser, voulait la tester quitte à la tuer. L'hypersensibilité de son corps accentuant chacun des effets alors ses lèvres s'ouvrent à nouveau pour conclure la litanie des sens engagés, que le cri de la basnhee se déverse à nouveau pour briser ce qu'il reste des tympans de cet homme intransigeant et arrogant.
Puis tout se brise alors que la douleur revient la vriller avec une puissance décuplée par son absence prolongée, que son ouïe renait pour entendre son propre cri d'agonie, que l'odeur et le gout du sang viennent reprendre leur place au sein de ses sens exacerbées. La douleur puis le néant alors que l'obscurité s'abat tel un couperet sonnant le glas, requiem des sens ayant sonné sa fin avant qu'il ne soit trop tard, l'inconscience face à la quantité d'énergie dépensée par des sacrifices successifs et simultanées. Le soma des sens ayant atteint son apogée.