Un pas lent, un léger bruissement, ils foulent le sol, las et lents, se figent dans un mouvement, unique mouvement, la chevelure stoppe son flottement, le blé vient se noyer sur le dos dénudé, un frottement, elle frissonne. Son corps entier frémit sous la sensation décuplée d'un contact à la douceur de l'été... Le blond se meurt dans l'obscurité, dans l'air moite et humide, sa peau frémit dans la salle silencieuse, un simple bruissement, "plac" dans l'obscurité alors que les gouttes s'écoulent en une mélodie monotone, résonnent dans les vestiaires attenant au hall. Un pas, un écho, bruissement retentissant dans le hall obscur, toute lumière éteinte, seulement le froid de l'air venant faire frémir la peau d'albâtre, un souffle paisible, son souffle brisant le silence, son souffle et le "plac" incessant, elle attend.
L'attente, j'ai toujours vécue dans l'attente, spectatrice pour le meilleur, dans l'idéal d'un jour nouveau, d'une révélation, lente contemplation que l'on vous donne à voir, idée que l'on insinue en vous, l'attente pour le meilleur, l'attente d'un hypothétique peut-être non identifié... L'attente. Chose pernicieuse que l'attente vous ne croyez pas ? Il vous enlace, vous fige, vous fige alors que dans son sillage gangrène l’espérance, l'ignoble espérance, espérance que l'on loue, espérance qui n'est au final que la faiblesse d'un cœur qui ne supporte plus de vivre par lui même, l’espérance qui tue le choix, tue le libre-arbitre que l'humain se vente d'avoir... L'attente... J'ai l'impression que ma vie ne fut qu'une succession d'attente alors qu'aujourd'hui j'attends encore dans l'obscurité d'une pièce glacée, humide, le souvenir des lieux qui m'ont hantée, longtemps hantée... Le conseil n'était autre qu'une nouvelle série, série d'ordres et de devoirs distillés en nous, distillés pour un hypothétique bien, l'ordre et l'attente avant leur obtention... Les pions divins d'une autorité nécessaire... Mal nécessaire ? Ce monde ne peut-il vivre autrement que sous le joug d'institutions vouées à étouffer le liberté ? Vouées à étouffer ? Ce monde ne peut-il subsister par lui-même ? Sommes nous si faible que il en devient un mal nécessaire ? Le conseil... Je l'ignore et j'attends encore, toujours... Mais l'attente n'est-elle qu'un mal qui nous ronge ?
Un grincement, cliquetis qui vient se mêler à ce plac incessant, puis ils raisonnent dans l'obscurité, le visage bandé se retourne sensiblement, se concentre sur le son alors que la porte se pousse dans une vibration de l'air, que sa peau frémit sous le contact, sous cette vibration que le hall amplifie, comme un monument dressé pour vous épier... Fiore n'est-elle qu'une Minstrel d'un autre genre ?
« Tu devrais prendre garde à tes pensées. »
Elle ne scille pas, il est là, elle le savait, ses pas si caractéristiques alors qu'il foule le sol marbré. Ce bruissement singulier du tissu dans sa démarche souple et ample... Coulante et léthargique, comme le ballet d'une poupée de chiffon... Poupée capable de vous égorger d'un mouvement bien placé alors qu'ils cachent une stupéfiante rapidité. Elle ne scille pas alors qu'elle tourne lentement son visage sur le coté, reste figée au centre du hall marbré.
« Vous vouliez me voir ? »
Sa voix cristalline vibre dans l'air pesant, percute les parois pour faire naître l'écho glacé d'une indifférence à vrillez les tympans de leur sonorité de toute pureté.
« Suis-moi »
Elle sourit alors qu'elle entend le mouvement de ses pieds, qu'il n'a aucunement l'intention de l'attendre ou de l'aider à se diriger, et ce sentiment, cet acte est l'un des plus beaux cadeaux que cet homme lui avait jamais fait.
J'ai toujours crue que la force et la faiblesse importaient peu, qu'elles étaient indissociables et sans réels importance, vivant l'une dans l'autre comme l'obscurité au cœur de la lumière. Puis survient ce jour où on comprend, comprend que nous ne somme que faiblesse, une faiblesse sans force, ridicule et désarticulée, une vulgaire poupée entre les mains d'un gamin vicié. On comprend la faiblesse par la perte d'un objet loué, par l'incapacité de soi-même se supporter, se suffire à jamais. On comprend que la force existe et que l'on en ai privée jusqu’au jour où l'on brise cette attente, l'immobilisme malsain de cette espérance futile. Force que l'on acquiert par nos choix, dans nos choix, car l'on refuse, l'on refuse de n'être que cette faible chose plongée dans l'obscurité, que notre cécité nous prédestine à crever sous les regards de pitié. Cet homme le savait, l'avait compris le jour où il m'avait rencontrée, jamais un geste face à cette faiblesse que chacun lit en moi, fille faiblarde, handicapée et incapable d'autosuffisance. Il est celui qui m'a recrutée, celui que le hasard m'a fait croiser, savant comme je sais que l'image est une arme à utiliser, que l'apparente faiblesse peut-être la force d'avancer, de terrasser, il m'a testé, test que je me suis refusé à rater. Et dans le noir, dans l'obscurité je le suis sans jamais qu'un obstacle ne vienne me heurter, d'un pas lent et pourtant déterminé, pas que mes sens guident par le simple fait d'être amputé de l'une de leur moitié. La clarté dans l'obscurité, noir ou blanc, tout n'est qu'obscurité, la vision ne peut supporter, tout est blanc et pourtant je ne peux me résigner à nommer cette lumière autrement qu'obscurité, car sa clarté aveugle, la lumière pour mieux sombrer, un masque revêtu pour vous faire chuter.
Seul le bruit des pas résonnent alors que je le suis sans réel intérêt, juste ce sentiment de force et de fierté, par le simple fait que je sais que cet homme ne connaît nul pitié en vers l'handicapée.
Je peux sentir l'air changer autour de moi, je sais où il me mène, je ne dis un mot, de toute façon à quoi cela servirait-il alors qu'il peut lire mes pensées ? Qu'il le fait sans aucun problème de moralité, pour le bien qu'il juge suprême et rêvé, il est l'un des gardiens d'un équilibre placé au dessus de tout autre vérité, et en cela aucune moralité ne pourrait empêcher cet homme de vous sonder.
Elle frémit, sa peau dénudée sent le froid s'intensifier alors que la porte est refermée derrière son entrée. Elle sait où elle est, elle sait ce qu'il attend, elle acquiesce d'un faible sourire alors qu'elle avance vers la table dressé, ses mains parcourent le bois abîmé et usé, les striures le parcourant montrant son ancienneté, sa douceur décharnée. Elle le caresse d'un faible sourire alors qu'elle vient trouver ce qui titille son nez, cette odeur de terre et peintures mêlées, visages d'argiles dressés devant ses mains assurées, mains venant le toucher, le caresser, enregistrer dans leur contact le moindre trait, le caresse avant de se lasser, d'enchaîner, de passer au suivant, de tous les traités jusqu'au dernier pour mieux les briser. Puis le son qui résonne alors que la lacrima est enclenchée, succession de voix qu'elle sait devoir enregistrer, l’énoncé de la mission viendrait, tout n'était que question de minutes désormais.
« Ce groupe de cloporte se prend pour un gang et ne cesse de ravager les auberges des bas quartiers, tout est prétexte à s'emporter et ravager ce qui ne serait se plier sous leur volonté. Alors nous allons leur montrer, vous allez leur montrer que le conseil n'a qu'un mouvement à faire pour les écraser du pied sans difficulté. »
Il se tait, je reste silencieuse un instant, une légère courbette me donnant la nausée avant de me retirer, soldat d'un dessein que je suis incapable de juger... Le temps me dirait si le Conseil nécessitait d'exister, ou si son existence n'était qu'une nouvelle aberration de l'humanité. En attendant j'étais le soldat que l'on attendait, en attendant j’exécutai ce qui devait être fait.
***
Elle peut sentir la chaleur sur sa peau, les rayons la pénétrant dans le chaleur sans réel saveur, simplement cette chaleur moite que Crocus pouvait lui donner, seule chose qu'elle pouvait lui offrir sous la clarté de l'été. Elle déambule entre les passants, les conversations viennent heurter ses oreilles sans réellement les toucher, entendre sans comprendre, sans apprécier, sans même essayer, elle n'a que faire des préoccupations de cette haute société dérangée. N 'a que que faire de leur mondanité, elle avance, soldat à la lenteur langoureuse alors que sa chevelure se laisser porter par une légère brise, porter par le vent. Sa nuque enlacée d'un tissue aux couleurs de la marée laissant briller de sa lueur argenté le symbole que tous connaissaient, cette croix que chaque représentant de l'autorité devait porter. Elle peut sentir dans l'air les visages se retourner, elle peut sentir son corps entier frémir sous les regards des passants, froid et moqueur, le peur ou la fierté, elle était l'autorité détestée ou adulée, la représentait, la représentait et se moquait des effets que cela pouvait procurer, elle n'était pas là pour être appréciée, pas là pour accepter de canaliser une haine certainement justifiée. Elle était simplement là pour effectuer ce qui doit être fait.
Je ne sais pas exactement la propre image que je suis capable de renvoyer... A vrai dire j'ai toujours feins de m'en moquer, que l'absence de reflet n'était important que pour ceux enlacés par cette chose nommée vanité... La vérité est certainement que j'aimerai connaître cette vanité, connaître à nouveau l'expression de mon visage, l'apparence véhiculée, certainement la raison à ses tenus laissant apparaître ma peau sans aucune honte à ne pas la dissimuler, cacher ce qui doit être cacher, montrer ce qui peut plaire au regard, sentir ces regards m'embraser, les passants se retourner... Et pourtant je suis incapable de savoir leurs pensées, de voir leurs expressions, je sais qu'ils me regardent sans savoir la raison qui les y a poussé... Est-ce le symbole argenté que le tissu encerclant ma nuque revêt qui les pousse à m'épier ? Est-ce par simple admiration teinté de désirs inavoués ? Questions en suspend dont je feins de me moquer, mais le fait est que j'aimerai tout simplement savoir ce que cela fait...
Ses pas la portent au fil du vent, elle semble glisser sur l'air, sa lenteur jure avec cette douceur létale qui émane de cette faiblesse qu'elle incarne, ils s'écartent sur le passage de la fille aux yeux bandés, comme si la percuter reviendrait à la briser, briser cette poupée qui se croyait capable de défier le monde de son menton relevé, son visage droit pointé sur un horizon condamné à ne jamais pouvoir le discerner. Elle avance et défie le monde sans s'en rendre compte de sa simple posture, de son air d’innocente trop fier, garce cachée au cœur des secrets d'une gamine désarticulée.
Elle continue sa route, les sons, les voix, les vibrations la guident dans le dédale de rue que formait la splendide Crocus... Splendide à ce qu'il paraît... Un monde qu'elle ne verrait jamais, une nouvelle terre qu'elle connaît par ses sons et ses odeurs, par l'air et ses vibrations sur sa peau. Un passant qu'elle interpelle sans savoir s'il répondrait, sans voir à quoi il pouvait bien ressembler alors qu'elle demande son chemin, qu'il commence à lui indiquer en parlant de voir avant de se taire, gêné... Elle aurait put s'agacer et pourtant elle reste impassible, un faible sourire est même esquissé sur ses lèvres rosées alors qu'il lui dit de descendre, de demander une auberge connue des bas quartiers. L'olifane. Elle le remercie d'un simple geste de la main puis continue son chemin, descend le dédale de rue pour se retrouver après quelques passant interpellés et conversations écoutées devant l'auberge indiquée.
Elle entre, nul silence, la vie continue dans des éclats de rire avinés, elle s'assoit au comptoir en tâtonnant légèrement, troublée par ses odeurs de sueurs, d'alcool et de fumée... Troublée par cette cacophonie qui avait atteint ses oreilles de pleins fouet, le temps de simplement s'habituer alors qu'une main vient claquer ses fesses avant de disparaître à jamais. Elle ne scille pas, ne bronche pas, silencieuse et calme alors que le bandeau se tourne en direction de la voix du serveur pour commander, calme et glaciale, indifférente au monde l'entourant, l'eau incarnée.
Une voix qui attire son attention alors que son visage se tourne légèrement, se concentre sur la conversation d'une table prêt de la porte d'entrée, qu'elle écoute, se concentre pour ne pas perdre le fil, sa consommation arrive alors qu'elle sent le malaise... Il a certainement dut voir le symbole argenté cerclant le tissu autour de son cou, haut de bande de tissu d'un bleu royal cachant ce que l'on ne sauré voir pour dévoiler son ventre affiné et légèrement musclé, son dos enfiévré à travers sa longue chevelure de blé. La main saisit le verre avec une assurance maîtrisée malgré le tâtonnement pour le trouver. Elle le porte à ses lèvres, le goût explose sur son palet, fort et alcoolisé électrisant son corps de son touché, de sa moiteur enfiévrée pour se déverser dans son gosier avec avidité, qu'elle se sent vivante une seconde semblant durer l'éternité. Revigorée alors qu'elle se lève sans sourciller, que ses mains délicates se posent sur le bois abîmé coupant la conversation des aliénés. Une voix calme et monotone alors que le silence s'empare de l'intégralité de la salle devant cette gamine allant d'elle-même défier le danger dans son inconscience, la faiblesse de sa cécité.
« Au nom du Conseil de la Magie, vous êtes en état d'arrestation. »
Un silence qui se prolonge avant que ne lui succède les éclats de rire devant la blonde se croyant de taille à les affronter, devant cette petite poupée qu'ils se feraient un plaisir de dévorer.
***
C'est assez étrange, il y'a des choses auquel on ne s'habitue jamais, on fait semblant, on prétend, l'attente est une de ces choses... L'attente futile de l'ignorant. Les mains perverses, jouant d'une faiblesse pour claquer, vous toucher, cette non prise au sérieux, les "pétasses" gratifiés car tu ne peux baisser les yeux fasse à cet abruti qui se croit l'homme virile et muri. Il y a des choses auxquelles on ne s'habitue jamais, les déformations de la réalité, alors que vous devenez tour à tour faible handicapée, garce inconsciente par qui elle à provoquer... Pitoyable et minable... Ces mots ont-ils toujours rimé avec humanité ?
Vous savez à quoi on ne se fait jamais ? A l’étouffement. L’étouffement alors que la poussière envahie vos poumons sans contrepartie, que votre corps se soulève tel une vulgaire poupée de chiffon, se soulève pour mieux retourner à la terre, heurter la pierre dans un envol de poussière. La gorge qui s'assèche et se serre devant tant de particules, vous faisant tousser, s’étouffer alors que les rires retentissent... Il y a des choses auquel on ne se fait jamais, il y en a d'autres, si ignobles puissent-elles paraître qui vous donne le sentiment de vivre, vivre et d'être l'espace d'un instant, autre chose qu'un objet de pitié, un objet de désir qu'on peut malmener. Plaisir car il est le simple prétexte que l'on attendait pour attaquer.
Une volée de poussière alors que le corps roule sur plusieurs mètres, poupée désarticulée, chaire qu'on vient meurtrir, dos et bras éraflés, ventre et jambes égratignées dans une lutte à trois contre un, trois pour un, trois qui finiront dans un ? Elle tousse, s'étouffe alors que ses longs cheveux blond cachent le visage se redressant face à la terre, bras se redressant dans la poussière et les courbatures d'une projection dont elle se souviendrait, faible chose... Les rires résonnent, et pourtant la peur à déserté la poupée, ne l'a même pas encore enlacé...
Son crane lui fait mal alors qu'elle sent encore la main l’agripper par les cheveux pour la sortir de force devant des regards choqués et interloqués... Les "ma poupée, tu veux jouer ? On va jouer." L’hématome violacé commence à apparaître sur le ventre dévoilé par cette tenu qui ne faisait que les exciter... Le poing qui l'avait frapper pour ensuite la balancer tel un déchet, le roulé boulet dans la poussière sur le point de l'étouffer...
Elle se relève, elle reste calme, ses cheveux masquent son visage en une ribambelle dorée alors qu'elle lève ses bras, qu'ils viennent enlacé le bandeau couvrant ses yeux pour le laisser glisser. Elle parle, d'un calme à toute épreuve malgré une voix rauque par la poussière ayant pris possession de son gosier... Le calme incarné alors qu'elle relève la tête, fier et droite, arrogante ? Succulente ? Ses yeux vident viennent vriller les agresseurs de leur létale froideur, azur privé de clarté alors que se révèlent à elle les énergies, trois énergies brutales et violentes, rouge, vert et jaune de leur couleur... Enfin il lui semblait... Les couleurs étaient devenue une notion des plus abstraits.
" Je ne puis considérer cela comme autre chose qu'un refus d'obtempérer. Tout les moyens deviennent donc autoriser pour ce qui doit être fait."
Un nouvel éclat de rire émanant de ces trois choses à la prétention humaine. Elle ne scille pas.
" Tu t'obstines poupée ? Tu vas morfler ma jolie, et je sens que je vais adorer. "
Elle le sent dans l'air, le sent alors que le l'éclair du centre semble se mouvoir, elle le sent, l'entend, il approche d'un pas lent et affirmé, sûre de lui et certain de sa supériorité. Parfait. Elle ferme les yeux comme pour méditer, un instant de silence avant l'acte juger sacré, que le prix soit annoncé.
" Soma : Ouïe "
Un souffle alors que la volonté se voit projetée pour mieux l'infiltrer, que les sons se meurent sans qu'elle ne puisse l'empêcher, tel était le prix qu'il faillait payer, faiblesse exposée et pourtant calculée. Elle était de ceux qui ne laissez pas le hasard décider, qui ne le laissait plus l'emporter. Elle la sent en elle, volonté s'extirper pour mieux l'infiltrer dans sa bouche et ses poumons, la raviver. Un faible sourire esquissé qui provoque à l'homme s'approchant une sensation de malaise, tout est mort, silencieux comme la mort, comme une barrière opaque que rien ne peut désormais tuer, puis le cri, la sensation de sa gorge s'ouvrant pour tout déverser sans qu'elle ne puisse l'appréhender, sans qu'elle ne puisse jamais connaître la sensation que cela fait, elle le ressent simplement dans l'air, sur sa peau, les vibrations brutales alors que dans la ruelle des bas quartier les vitres explosent sous l'impulsion de la banshee, de son cri. Tout est silencieux et pourtant tout se brise, elle sent le choc d'un corps se laissant lourdement tomber au sol, les vibrations dans le sol venant la raviver alors que sa bouche ne s'est pas fermée, que le cri dure jusqu'à qu'elle puisse s'en étouffer, complainte d'agonie, râle de la furie, banshee et bannie.
Puis sa bouche se ferme comme si de rien n'était alors qu'elle sent sur sa peau le sang et la brûlure d'un éclat de verre venant la heurter, elle chasse la douleur d'une sensibilité corporelle exacerbée, seulement ce qui doit être fait alors que le son revient lentement la caresser, qu'elle entend les râles de surprises et les invectives des passants s'étant trouver foudroyer par ce déchirement sonore qu'elle avait provoqué, ceux venant regarder, choqués, leurs vitres brisées. Elle s'en moque éperdument, dommage collatérale secondaire acceptable, négociable pour ce qui doit être fait.
Elle n'attend pas plus longtemps, elle enchaîne alors que ses yeux se sont ouverts pour voir l'éclair se redresser, éclair de colère pure d'un égo bafoué.
" Soma : mains "
Elle entend le cliquetis succédant à la fissure, mur d'où ont jaillies les chaînes éthérés pour enlacer les poignets d'un éclair chargeant tel une fusée de lumière. Le sang cesse d'affluer dans ses mains, bloqués, devenue incapable de bouger, elle s'en moque alors que soudainement, succédant au calme l’enlaçant elle se met à courir droit devant un visage choqué, que son crane vient heurter celui du supplicié enchaîné par une magie teintée de sacré. Son sacré. Violent et brutal, frontale alors que les chaînes disparaissent pour le laisser s'effondrer, sonné.
" Pétasse ! "
Il charge, elle se décale légèrement sur le côté sous les vibrations de l'air et ses variations, sous l'impulsions des sons, sens sur développés par la perte de l'un de leurs frères tant apprécié, qu'elle s'abaisse pour venir le faucher, respiration coupée par sa simple présence sur la route de la fusée, simple et efficace face à ce bouffon sortie d'un spectacle débilitant.
Trois. Trois alors que les passants retienne un hoqué surpris devant ces trois terreurs au tapis... Alors c'était cela... Le conseil de la Magie...