Déjà, merci à vous, car si vous avez déjà cliqué sur le nom du topic, c'est que vous aimez mes RP, vous aimez me lire et pour moi, ça veut dire beaucoup.
Vous venez sûrement de le voir, il n'y a pas de RP encore et pourtant, si vous continuez à lire ça, c'est que vous êtes intrigués. Alors laissez-moi vous expliquer. Pour marquer la nouvelle année scolaire (et dans mon cas, mon année sabbatique), j'ai décidé de faire un gros RP, un gros RP où je me fais pleinement plaisir, ça passe donc par un déroulement que je maîtrise de A à Z (un RP solo plus simplement dit), un RP où j'assume pleinement mes influences et références (si vous avez lu la mission qui correspond à ce RP, vous avez sans doute reconnu le nom de "Trenzalore"), un RP où je fais intervenir un certain personnage des jeux vidéo que j'aime beaucoup (et non, ce n'est pas Lightning!) et surtout, enfin un RP où Elsa en bave car c'est bien dans l'adversité que nous nous révélons le mieux.
Mais vous êtes aussi peut être intrigués par la mention "RP épisodique" dans la description du topic. Bien, avant même de commencer à l'écrire, je savais que le RP serait si gros qu'il ne tiendrait pas en un post (sans modestie, juste motivée). Et dans l'idée de me laisser animer par ce qui fait ma vie (les séries en font partis, comme beaucoup pour nous aujourd'hui), j'ai décidé de faire un feuilleton, une série de posts pour un même RP, plusieurs épisodes si vous voulez (qui ne formeront qu'un seul gros épisode finalement). Je fais là, par la même occasion, une expérience, savoir si on retrouve la même tension devant un feuilleton télévisée et littéraire. La réponse est déjà toute trouvée, d'autres ont essayé bien avant moi mais je voulais savoir si moi j'y arrivais, avec peut être quelques artifices (appelons ça "mise en scène" si on veut).
Maintenant, venons-en à vous. J'aurais besoin d'un maximum de retours après chaque publication d'un nouveau RP (par MP, que je puisse les compiler) pour savoir ce que vous avez ressentis, si vous sentez la tension, ce que vous avez aimé ou pas, ce que vous auriez fait ou n'auriez pas fait, afin que je sache si j'arrive à mes fins avec ma publication épisodique.
Enfin, avec ce RP, j'introduis un nouvel ennemi commun, d'abord uniquement à Fairy Tail (prochain "Big Day for Fairy Tail"?) mais si ce RP s'avère assez populaire, j'ai bien une idée pour l'étendre à tous ceux qui sont partants, ça serait même assez facile pour peu que j'affine mon idée. J'espère avoir piqué votre curiosité au vif. En tout cas moi, j'ai déjà eu ma part du gâteau à m'être amusée à écrire ce RP et comme tout est meilleur quand on partage, je vous donne rendez-vous demain Mardi 27 Août aux alentours de 20h30 pour découvrir le premier épisode de ce RP: "Où les vivants n'ont pas leur place"!
Please take care, T§
Spoiler:
"Son visage était pâle, les yeux livides." "et parmi ces tombeaux, celui de Trenzalore" ""Nous avons besoin d'Elsa "Titania" Scarlet, dite la Reine des Fées."" "elle la planta dans la lettre" ""Celui qui se jette dans le piège de l'ours ne se fait pas prendre"."
PS: Ce qui est barré sont les informations qui n'ont plus lieu d'être maintenant le RP finit.
Sujet: Re: Où les vivants n'ont pas leur place Mar 27 Aoû - 19:31
[HRP: Une dernière petite chose avant de commencer. Nous savons tous que dans ce forum, les personnages du manga ne peuvent pas mourir. Même dans le manga, nous concevons assez mal leurs morts. On pourrait croire par conséquent que nous avons une aura, nous rendant immortel mais le temps de ce RP, je vous demande sincèrement d'y croire. De croire qu'Elsa peut mourir. Parce que de la même manière que nous savons que le Doctor ne peut pas mourir, nous avons peur pour lui. Nous avons peur quand il est face à un Dalek ou quand un pistolet est pointé sur lui. Et de la même manière: le Docteur est un être unique, il y a bien eu plusieurs incarnations de cet être. Je ne veux vous affoler et vous faire croire que je raccroche le rôle d'Elsa, j'y suis bien trop attachée, mais tout a une fin. De plus, être immortel n'empêche pas les blessures, les profondes et graves blessures. Please enjoy.]
"Je suis Elsa Scarlet, mage de rang S à Fairy Tail et ce soir, je meurs."
Il y a trois jours auparavant…
C'était un splendide matin à Magnolia, le soleil brillait haut et en ce milieu d'été faisait grâce de sa chaleur étouffante pour une plus douce. Mais éreintante tout de même. La guilde de Fairy Tail, fidèle à elle-même et dès le matin, était agitée; Natsu et Gray se battaient, Elfman bandait ses muscles, Levy et Lucy avaient le nez plongeaient dans les bouquins, etc… Au bar, Elsa était arrivée depuis un petit moment, pas très bien réveillée, quelques mauvais rêves qui continuaient d'hanter ses nuits. Aussi triste que cela puisse paraître, elle s'était habituée à ces mauvaises nuits, et c'est bien pour ça qu'elle était juste "pas très bien réveillée". C'est bien pour ça aussi que chaque matin depuis son retour d'ermitage, une tasse de café l'attendait, préparait sympathiquement par Mirajane. Le maître aussi était là, à boire une bière en compagnie de Cana. Seiren également, toujours très réservée dans son coin. Le café lui parut bien chaud ce matin et non content d'éveiller l'esprit d'Elsa, réveilla aussi son corps, le réchauffant aux doigts, aux lèvres. La Fée rousse frissonna quelque peu à cette douce chaleur.
Un nouveau frisson parcourra Elsa, mais aussi Markarov, Mirajane, Seiren, Cana et tous les autres. Instinctivement, ils tournèrent tous la tête vers l'entrée. Un homme, grand, tout de noir vêtu, avait pénétré la salle de la guilde. Son visage était pâle, les yeux livides. Il ne sembla pas noter le silence qu'il avait causé et le brava jusqu'à arriver au comptoir. Mirajane prit son courage à deux mains et lui souhaita la bienvenue. Pratiquement au contact, Elsa sentit du froid. Le corps de l'homme, non content de pas être chauffé par le soleil, était froid, il refroidissait véritablement la pièce. L'hôtesse continua en proposant son aide. Pour toutes réponses, l'homme tendit une enveloppe. Mirajane la saisit. L'homme aussitôt tourna les talons et s'en alla. Pourtant, on aurait pu jurer qu'il était toujours là; ce n'est seulement quand il repartit qu'on sentit une odeur désagréable. On ordonna d'ouvrir les fenêtres, et l'enveloppe.
Dans les rues de Magnolia, l'étrange homme déambulait dans les rues, sans avoir l'air de savoir où il allait. Finalement, il s'engouffra dans une ruelle, sombre malgré la lumière ambiante. Au milieu de la ruelle, le corps s'effondra sur lui-même. Son visage n'était plus le même, et c'était bien un cadavre qui jonchait le sol.
Citation :
Fairy Tail, Pardonnez tout d'abord mon messager. Il vous a paru sans aucun doute lugubre et pour cause, c'est une invocation de ma part, le lettre qui est dans vos mains ayant été envoyée à un ami qui ne pouvait faire le déplacement jusqu'à vous. Moi-même je ne peux me soustraire à mes obligations.
Ces excuses de faites, venons-en aux présentations; je suis Jérémy Blanc, directeur des projets du groupe Aube Nouvelle. Ce nom ne devrait rien vous dire; si ce n'est pas le cas, alors nous avons mal fait notre boulot. Le groupe Aube Nouvelle a l'habitude de rester dans l'ombre; nous ne sommes pas une guilde, bien que nous ayons l'habitude de faire appel à des mages, comme nous allons y venir. Nous sommes un groupe œuvrant pour des lendemains meilleurs; nous finançons, recherchons, débattons, etc… Pour tout vous dire, si l'Etherion est en grande partie l'œuvre des mages du Conseil, le groupe Aube Nouvelle a aussi aidé, avec notre argent et quelques chercheurs. Ce n'est peut-être pas le meilleur exemple, vu la réputation de l'Etherion ces derniers temps, mais ce n'est juste un petit exemple de notre portée. Je ne m'étendrai pas sur notre vision des choses, notre idéologie, cette lettre n'a pas cette vocation.
Venons-en, à cette vocation. Dans notre démarche d'aider à la reconstitution de l'Histoire, nous avons financé les recherches de ruines à l'extrême ouest de Caellum. Les ruines sont des tombeaux et parmi ces tombeaux, celui de Trenzalore. Vos férus d'histoires locaux ont sûrement frémis à la lecture de ce nom. Pour quelques lignes d'histoires, Alexandre Victor Wacoom Trenzalore est un ancien seigneur de Caellum qui a participé grandement à l'unification du pays. Il était aussi, et c'est ce qu'il a aidé, un navigateur hors pairs. On dit qu'il pouvait faire rallier les extrémités des deux îles en seulement trois jours! Rendez-vous compte! C'est sous ce seigneur que le pays a connu ses derniers jours guerriers; sa descendance a commencé à jouir de sa réussite politique du pays pour en faire le paradis touristique que nous connaissons. Il serait enterré avec un nombre inestimable d'objets de valeurs; entre cartes et rapports de guerre, il y a surtout sa boussole qui ne le quittait jamais. Cependant, ce tombeau a été ensorcelé; la garde d'élite du seigneur Trenzalore est là, sous formes de revenants. Nous sommes des scientifiques, des philanthropes, pas des guerriers, encore moins des mages. Pour jouer cartes sur table avec vous; nous n'avons même pas pu pleinement évaluer la menace. Autant, ce ne sont que des fantômes, sans danger réels mais ce que nous savons, c'est que les slaves de flèches que nous subissons à l'entrée sont bien réelles.
A ce stade, une idée de groupe de mages de Fairy Tail se forme déjà peut être mais laissez-moi compliquer la tâche. Les portes du tombeau, au sens stricte du terme, sont scellées. On les suppose même condamnées. Plusieurs découvertes convergent vers une légende pour ouvrir les portes; seul 999 lames frappant simultanément les portes du tombeau pourront se les faire ouvrir. Je suppose que vous voyez déjà où je veux en venir. Nous avons besoin d'Elsa "Titania" Scarlet, dite la Reine des Fées. Au pire, si la légende s'avérait fausse, la réputation de votre guilde fait état d'une puissante capacité de destruction-
"Ah bah bravo! Vous voyez la réputation qu'on gagne avec vos bêtises les enfants! Je t'en prie Mirajane, continue."
Citation :
Et si vous pouvez seulement envoyer Elsa Scarlet, nous vous en serions reconnaissants; moins il y a de monde sur le site de fouilles, mieux cela est.
Si nous sommes préoccupés par l'ensemble des découvertes, ne serais-ce que par rapport à l'argent investis, surtout pour ce que cela peut apporter à nos peuples, nos propres chercheurs sont très excités de mettre la main sur la boussole de Trenzalore. Quand le tombeau sera ouvert, laissez les scientifiques cueillir l'objet pour vous, vous le remettre, et mettez-vous en route immédiatement pour Harujion, aux coordonnées indiquées sur le papier joint à cette lettre.
Il me semble vous avoir tout dit. Pardonnez de ne pas pouvoir vous proposer de poser vos questions. Au mieux, un détaché de l'Aube Nouvelle sera sur le site des fouilles, peut-être pas le jour de votre arrivée ceci dit. Son nom est Henri Nuoco. Dès que vous serez sur le site des fouilles, présentez-vous à Lara Croft, elle est la chef des recherches. Une jeune femme brillante. Elle me rappel vous, dans un sens.
Veuillez agréer de mes salutations distinguées, Jérémy Blanc.
Un grand silence. Sans se dire quoique ce soit, tout le monde avait le même mot en tête: "piège". Elsa la première. Makarov regardait sévèrement Elsa, qui avait pris la lettre à Mirajane et la relut. A la fin de la relecture, Elsa finit son café d'un seul coup. Son regard était vif, averti. Ses doigts s'étiraient. L'épée classique fut invoquée. Elsa s'en saisit et d'un seul mouvement, sûr d'elle, elle la planta dans la lettre, posée sur le comptoir:" -Elsa… -Ne dis rien Seiren. Ca va aller. -Elsa, je t'interdis d'y aller. -Pourquoi maître? levant vivement la tête. -C'est un piège! Tu te jettes droit dans la gueule du loup! -Règle 18: "Celui qui…" -Au diable tes règles Elsa, tu-! -Je disais! Se levant sèchement de tout son corps, face au maître. "Celui qui se jette dans le piège de l'ours ne se fait pas prendre". -Silence. D'une petite voix, Mirajane prit la parole.Réfléchis bien Elsa, c'est évident que toute cette histoire cache quelque chose. Au moins, n'y va pas seule. -Nous n'avons pas de réelles raisons de penser à un piège. -Tu me promets d'être prudente, infiniment prudente, de te méfier d'une seule herbe qui bouge? -Evidemment. L'herbe peut cacher la forêt. -Ce n'est pas exactement ça Elsa… -Qu'importe. -Il te faudra bien deux jours pour rejoindre ce site de fouille. Je te donne 24h pour accomplir cette mission. Deux jours pour revenir. Si dans cinq jours tu n'es pas revenue, ce n'est pas Fairy Tail que je lance à tes trousses, ce n'est pas Blue Pegasus, ni même Lamia Scale ou Phantom Lord. Pas même le Conseil… C'est TOUT LE PAYS QUE JE LANCE A TA RECHERCHE! Y COMPRIS CES ENFOIRES DE MAGES NOIRS! -Maître… -Autant dire que tu n'as pas intérêt à traîner pour ta mission. Tu auras bien du mal à expliquer à Fiore que tu as été juste longue à réaliser la mission. Est-ce que je me suis bien fait comprendre? -Maître, oui maître! -Alors pars sur le champ! Il me faudra du temps pour prévenir Fiore que j'ai besoin de lui." La Reine des Fées empoigna la lettre et les coordonnées du poste frontière et se mit en route pour le dortoir. Elle ne vit pas, derrière elle, l'air grave du maître qui pourtant, ne pouvait retenir ses yeux de perler quelques minuscules larmes.
Dans sa chambre, Elsa commença à plier ses affaires pour le grand voyage. N'arrivant pas à se décider et comme souvent dans ce cas-là, elle prend tout dans une dizaine de valise qu'elle cala sur un chariot. Sur son bureau, elle y déposa un dernier regard. Son carnet noir était là, rangé l'air de rien alors qu'il contenait beaucoup d'informations qu'Elsa avait consigné depuis l'arrivé de Lucy dans la guilde. Titania était gênée de partir sans, mais elle sentait qu'il fallait mieux qu'il reste ici. Elle attrapa néanmoins un post-it, marqua quelque chose dessus, la colla sur le carnet et le laissa sur le bureau, en évidence. La rousse se mordit la lèvre, nerveuse, se frotta la nuque puis se décida à partir pour le tombeau de Trenzalore.
Sur le post-it était écrit: "Je vous autorise à l'ouvrir, si je ne reviens pas.".
Spoiler:
"Je n'aime pas les tombeaux… aucun vivant n'y a sa place… Ils symbolisent la fin" "Je vais te dire ce que tu as; un tombeau qui t'attend!" revêtu l'armure du Purgatoire dans son sommeil. *tu dois céder à la paranoïa et à la panique.* faisant office de prison.
Sujet: Re: Où les vivants n'ont pas leur place Mar 3 Sep - 19:33
"Je suis Elsa Scarlet, mage de rang S à Fairy Tail et ce soir, je meurs. J'essaye encore, alors que je commence à manquer d'air, de comprendre comment j'ai pu en arriver là. Je crois que… je suis juste humaine. Je ne pouvais pas… Je ne pouvais pas laisser ces gens mourir. Ca devait être moi."
Il y a deux jours auparavant…
En haute mer, vous êtes entourés par l'infini. Seule à vous même, équipage ou pas, amis ou pas. C'est dans cet état d'esprit qu'Elsa s'éloignait un peu plus de Fairy Tail, à chaque souffle de vent. Heureux coup du hasard, elle avait réussi à attraper un navire civile, se permettant d'avoir le luxe d'une couchette confortable. Le bateau avait levé l'ancre la veille, à la tombée de la nuit et c'est au petit matin qu'Elsa quitta sa couchette pour y stocker ses nombreux bagages, jusque-là restés dans la soute. Le soleil se levait à peine alors qu'elle somnolait encore: "Il serait dommage que vous ratiez un si beau spectacle Mademoiselle Scarlet.". La voix la surprit tel qu'elle dégaina une épée. L'homme poussa des grands "oh" de stupeurs. C'était un vieil homme inoffensif à n'en pas douter; petit et chauve, il se tenait le dos de ses mains et la réaction d'Elsa semblait lui avoir fait manquer une crise cardiaque. Elsa se confondit en excuses. Le vieil homme arriva à se calmer, et il dut ensuite calmer Scarlet, qui continuait de se confondre en courbettes:" Ca va aller jeune fille, ça va aller. Admirez-donc plutôt ce magnifique océan…". Il est vrai que les premiers rayons du soleil rendait cette étendue bleue dorée, des milliards de petits points étincelants ornées la surface d'un monde infini, cachée sous des profondeurs insondables. Le soleil sortait de l'horizon maintenant, et éclairait allègrement le plastron de la Reine des Fées: "Il me semblait bien avoir reconnu cette chevelure rousse… Vous vous êtes perdues, jeune fée?". Méfiante, selon ses propres instructions et celle du maître, elle répliqua d'abord, voulant savoir d'où il connaissait la guilde, et elle-même. Il est vrai qu'elle n'avait pas démenti être Elsa Scarlet. D'un autre côté, les chevelures rousses comme elle avait ne courent pas les rues: "Vous savez à mon âge, quand nous sommes survivant de nos amis et familles, vous n'avez plus grand-chose à faire à part le tour du monde. Alors vous pensez bien que je connais la guilde de Fairy Tail.". Elsa toléra cette réponse, tout en restant méfiante. Mais s'il faisait partie du piège, alors il devait être au courant pour Trenzalore, pourquoi donc lui cacher?: "Je vois… Je n'aime pas les tombeaux… Mais je suis férus d'Histoire, et voir l'héritage de Trenzalore est un grand privilège, croyez-moi.". Les deux personnes discutèrent alors Histoire, pour tromper le temps, avant de dériver vers d'autres sujets de conversations.
Le voyage se passa rapidement grâce à un vent suffisamment fort pour pousser le bateau, mais aussi modeste pour ne pas fatiguer l'équipage. La côte était à porter quand Elsa amena sur le pont toutes ses affaires. Son regard s'était sévi à la vue du port: *Un piège… Caellum est un pays touristique, leur armée a plus des airs de garde civile sur-armée… Le piège ne pourra se faire dans les rues, ça serait trop compliqué à gérer. Ceux qui sont derrière ça semblent tenir à leur discrétion… Je suppose que je ne risque rien jusqu'au tombeau.*. Elle n'était nullement rassurée, sa peau frissonnait, son poil hérissait, mais il fallait aller au-devant du danger, savoir qui en voulait encore à Fairy Tail: guilde illégale? Des restes de la coalition des bandits? Enfin à terre, Elsa chercha une diligence et retrouva le vieil homme du matin:" - Vous revoilà, Fée égarée. - Je cherche une diligences oui. Et vous? - Pas de diligences pour moi, je vous l'ai dit, je parcours le monde, et ça se fait à pieds pour plus en voir. - Je m'attendais à une réponse de ce genre. J'apprécie votre vision et j'espère pouvoir me permettre la même chose, à la toute fin de ma vie. - Ca sera à vous d'en décider. - Un silence. Dites… vous avez dit ne pas aimer les tombeaux, ce matin… Puis-je vous demander pourquoi? - Oh ça… Je n'aime pas les tombeaux… aucun vivant n'y a sa place… Ils symbolisent la fin, Miss Scarlet. Un silence. J'espère ne pas avoir effrayer! Je ne suis qu'un vieil homme vous savez. Je dois me mettre en route. Adieu! - Bon voyage."
Adossée sur sa cargaison d'affaires, Elsa se mit à attendre une diligence pour l'ouest du pays. Les gens tout autour d'elle semblaient heureux et là, dans son inquiétude, était comme seule au monde. Tout à coup, quelque chose la sortit de sa torpeur; la sensation désagréable qu'on l'observait. Rien à gauche, rien à droite, le port n'en restait pas moins agité et il était facile de passer inaperçu. Lassée d'attendre, Elsa alla voir le bureau des transports; aucun bus de transport avant au moins deux heures mais une ville un peu plus au sud avait une gare, et vu l'heure, il lui était encore possible d'avoir un train de nuit. Bien décidée à ne pas prendre racine et surtout, ne pas rester sur un regard indiscret, Titania prit sa cargaison à bout de bras et commença sa route vers le sud. Oh ça oui c'était un pays touristique, les routes étaient belles, dallées et entretenues mais le soleil tapait dur et si vous n'étiez pas en maillot et tong, il y a fort à parier que vous crameriez. C'est ce que se dit Elsa aussi, et enfila son maillot et continua la route ainsi. L'effort restait néanmoins présent, et tirait ces lourdes valises n'en restait pas moins fatiguant cependant, cela ne venait même pas à l'esprit d'Elsa d'abandonner tout ça. Les touristes et vacanciers qu'elle croisait ne la considérait même pas, c'est comme si elle était dans un couloir de verre, seule jusqu'à son objectif.
C'est après vingt minutes de marche qu'elle atteignit enfin la dite ville, en effet pourvue d'une gare. Essoufflée devant l'édifice, elle rassembla ses forces pour pénétrer dans le hall et aller sans plus de cérémonie vers le guichet. Bonne nouvelle, il existait une ligne de train qui reliait les deux îles, elle était néanmoins bien plus chère mais cela, Elsa ne voulait pas savoir. Son train partait dans dix minutes, juste le temps de prendre un café et de charger ses affaires, avant de monter elle-même. A peine le véhicule démarra qu'Elsa se laissa glisser dans un lourd sommeil.
"Tu crois sérieusement que tu peux gérer ça, Scarlet? Tu sais que tu n'es rien sans tes précieux amis, c'est eux qui font le boulot pour toi, ensemble. Toi, seule, tu n'es rien. Juste une épéiste bonne à prendre des coups. Tu crois qu'en te jetant dans la gueule du loup, tu as un avantage? Quelque chose qui te permettra de surmonter ça? Je vais te dire ce que tu as; un tombeau qui t'attend! Tu n'auras même pas l'occasion de découvrir qui tu es réellement, qu'au fond de toi, tu es Kinghtwalk-"
Comme si elle tombait dans son propre rêve, Elsa se réveilla en sursaut, comme si elle tombait dans la réalité. Son cœur battait vite, et des sueurs froides perlaient sur ses tempes. Les quelques personnes autour d'elle la regardaient comme une bête de foire. Elle se doutait bien que c'était pour son sursaut, mais pas que: Titania avait également revêtu l'armure du Purgatoire dans son sommeil. Le situation lui échappait quelque peu. A nouveau, elle sentit un regard inquisiteur et pourtant, aucun des passagers ne se démarquaient. Un homme vint lui demander si tout allait bien: "OUI, ça va! Laissez-moi juste tranquille!". Elle se leva d'un bond et voulu revêtir son uniforme classique. Au lieu de ça, elle mit l'armure d'Hakama, ce qui valut quelques nouvelles injures venant d'Elsa. Sur le pont entre deux wagons, Elsa se résigna à rester dans cette armure et plongea son visage dans le noir de ses mains. Ses muscles étaient tendus, comme après un combat:* Reprends-toi Scarlet! Ca ne te ressemble pas! Je suis Elsa Scarlet, mage de rang S à Fairy Tail, et aujourd'hui, tu accomplis une mission pour la guilde. Tu savais que c'était une mission risquée, ce n'est pas pour autant que tu dois céder à la paranoïa et à la panique. Ca va aller, respire… tes amis sont avec toi, tu le sais, dans mon cœur. D'ailleurs, si je porte l'armure d'Hakama, ce n'est pas un hasard… Là, c'est bon, respire…*. Ses mains vinrent caresser ses épaules, masser, pour calmer les muscles tendus. C'est à ce moment-là qu'un contrôleur passa, elle l'aborda, voulant savoir quand le terminus serait atteint. Dans une petite dizaine de minutes. C'est vrai qu'elle ne l'avait pas remarqué, mais c'était la nuit noire maintenant. Passer à côté d'une telle énormité… La solitude revint entourer Elsa et seule face à la demi-lune, ce ne sont pas de bonnes réflexions qui occupent la tête de la Reine des Fées.
Elle fut tirée de ses pensées par le train qui amorçait déjà son arrivée. Il n'était pas loin de quatre heures du matin et la rousse Fée avait passé une nuit bien trop désagréable pour repartir immédiatement. Adjacent à la gare, une auberge aux lumières allumées. Un endroit où se reposer, à n'en pas douter. Elsa tirait lourdement ses bagages. A la fatigue physique s'ajoutait la mentale. Au moment où la poignée de l'établissement allait être tournée, à nouveau cette sensation d'être détaillée de la tête aux pieds: "Qui est là?" dit-elle en se retournant et lançant une épée. L'arme s'écrasa ridiculement sur le sol et pas un chat ne bougea. A dire vrai, plus personne n'était dans la rue. Mais Titania ne s'y résigna pas; elle alla ramasser son épée et ordonna à nouveau à quiconque l'entendait de décliner son identité. Une ombre se mouva et vit se atterrir dessus une Fée déchaînée. L'épée sous le cous, Elsa eut tout le loisir de contempler un chat qu'elle tenait en otage. Un échange de regards et le chat put reprendre sa route, non sans la tracer. De retour devant l'entrée de l'auberge, plus de sensation d'être observée. Pourtant, Elsa porta un dernier avertissement: "Je n'ai peut être pas réussi à vous déceler ce soir, mais vous pouvez être sûr que je vous aurai à Trenzalore!". Une fois dans l'hôtel, tout alla très vite; une chambre pour la fin de la nuit, une douche relaxante et le sommeil ne fut pas long à venir.
Dans la rue, pas chat ou plutôt, plus un chat, le dernier étant effrayée par l'étrangère rousse. Sur les toits par contre, une silhouette qui se contenta juste d'allumer une cigarette.
On dit qu'on rêve toujours, mais qu'on ne s'en souvient pas systématiquement. Heureusement. Car cette nuit-là, Elsa eut un rêve prémonitoire. Un cauchemar. Un tombeau, faisant office de prison.
Spoiler:
Des gouttes de sang, réelles. Titania laissa s'échapper un cris sauvage. un cris de douleur "J'essaye de comprendre où est le piège avec vous." *C'est impossible que ces gens soient-là pour me piéger...*
Sujet: Re: Où les vivants n'ont pas leur place Mar 10 Sep - 20:50
"Je suis Elsa Scarlet, mage de rang S à Fairy Tail et ce soir, je meurs. J'essaye encore, alors que je commence à manquer d'air, de comprendre comment j'ai pu en arriver là. Je crois que… je suis juste humaine. Je ne pouvais pas… Je ne pouvais pas laisser ces gens mourir. Ca devait être moi. Je préfère accepter la mort quand elle est inévitable. J'ai déjà bravé la mort une fois… Merci Natsu, mais cette fois, l'exploit ne pourra être répéter. Je l'avais bien sentis, je l'avais bien sentis que rien n'allait dans cette histoire alors je ne peux en vouloir qu'à moi-même si je suis enterrée aujourd'hui. Enterrée, vivante."
La veille…
Il n'était pas loin de midi quand Elsa se réveilla. Un instant pressée par l'heure tardive, elle se rendit compte qu'elle n'avait mis finalement qu'une journée pour rallier l'endroit où elle devait être; elle était en avance sur le délais que lui avait donné le maître Makarov. Elsa prit donc le temps de s'étirer allègrement, après ce sommeil bien plus réparateur que celui du train. La douche de ce jour-là fut l'une des meilleurs qu'Elsa n'avait jamais prise; chaude et réconfortante, elle chassait le souvenir de cette mauvaise nuit, qu'elle voulait enterré à jamais. Craquer comme elle l'avait fait ne lui ressemblait tellement pas. "Quoiqu'il en soit, c'est une nouvelle journée qui commence", se dit-elle. Le temps de ressembler ses affaires et un café, et la voilà en route pour le chantier d'archéologie de Trenzalore. L'Aube Nouvelle voulait rester discret et pourtant, le site ne l'était pas. Installé sur la côte, il avait vraisemblablement fallu creuser un large cratère pour maîtriser les glissements de sol et de terre, tout en consolidant suffisamment la partie en contact avec l'eau. Les bords du cratères étaient cernés par une multitude de tentes et à l'intérieur, plusieurs étages avec d'autres tentes et installations avant d'enfin atteindre le fond. Elsa ne resta pas longtemps inaperçue et un homme vint lui demander la raison de sa présence ici. Elle déclina son identité et sa mission. On appela immédiatement Lara Croft.
Comme sortie de nulle part, et dans les faits d'une des nombreuses tentes, une jeune femme ayant la trentaine apparue. Svelte de silhouette et pourtant musclée, elle avait tout l'attirail de l'exploratrice; corde, piolet, torche, besace faisant "cling-cling", elle n'était pas à sa première fouille, ça se voyait. Ses vêtements non plus d'ailleurs; son pantalon kaki et son débardeur bleu ciel n'avaient plus leurs couleurs d'origines. Même ses cheveux étaient terreux et encore, ils étaient attachés en une queue de cheval. Son regard vif et doux vint se planter dans celui de Scarlet, sévère et jaugeant:" - Bonjour Elsa Scarlet. Honorée, vraiment. Je connais vos exploits, Reine des Fées, et laissez-moi vous dire que c'est un réel privilège de travailler avec vous. - J'ignorais que j'étais connu aussi loin de Fiore. - Oh je ne suis pas de Caellum. J'habite à la frontière de Seven et Fiore, beaucoup à explorer par là-bas. - D'accord, je comprends mieux. - C'est pour ça. Bon, je vous propose de se mettre au boulot. L'entrée du tombeau est au fond de cet immense cratère. Elles se mirent en marche. Un chantier impressionnant, on n'aurait pas pu s'y risquer sans le soutien de l'Aube Nouvelle. - Vous êtes directement sous leurs ordres? - Pas directement non. Le chantier est l'œuvre de plusieurs associations et soutiens nationaux, dont Caellum, bien entendu. Mais étant donné qu'ils ont financé une bonne partie de la fouille et aidé sur de nombreux points, leur parole est importante et souvent décisive. - Et vous-même? - Je suis indépendante. Normalement, je suis exploratrice à mon nom, je me charge de découvrir des pistes, de les vérifier sur le terrain et si elles sont concluantes, j'alerte les autorités et ils avisent. La plus part du temps, j'ai un rôle important dans les fouilles qui suivent. - C'est le cas pour le tombeau de Trenzalore aussi? - Non. A la base, j'étais juste en vacances!" Petit rire amusé d'Elsa. On lui pria de laisser toutes ses affaires à un certain étage de la descente, voulant garder le niveau zéro, le fond du cratère, ordonné. C'était évident que transporter autant de choses serait gênant une fois en bas. Elle obéit donc et continua la descente.
Beaucoup d'agitations dans ce cratère; le tombeau de Trenzalore n'était à n'en pas douter l'attraction principale, mais les deux autres tombeaux n'étaient pas en reste niveau intention. Après tout, Elsa se dit que si l'Aube Nouvelle ne voulait qu'elle sur place, c'était parce qu'il y avait bien assez de monde. La plus part des gens étaient étonnés de voir Elsa aussi, mais elle n'aurait pu dire si c'est parce qu'ils la connaissaient en tant que la Reine des Fées, que ça soit voyait qu'elle était mage ou juste parce qu'elle était une fille soignée, en jupe, sur un site de fouille. La surprise sur ces visages était véritable… cela voulait dit-il dire que la majorité des gens ne traitaient pas avec l'Aube Nouvelle? Beaucoup trop de questions au goût de la Fée, elle savait déjà qu'elle passerait sa nuit à enquêter. Finalement, Elsa était au fond du trou:" - Je suppose que vous voulez tout de suite évaluer la menace? - Ca serait bien oui. - Vous semblez gênée par quelque chose, tout va bien? - Oui oui, ne vous en faîtes pas. - Dans ce cas. Elle se positionna devant l'entrée et se servit de ses mains comme porte-voix. Okay tout le monde! La mage chargée d'évaluer la menace et d'ouvrir le tombeau est là! On dégage le niveau zéro s'il vous plaît! Vous connaissez la procédure! - "La procédure"? - Répartition du personnel présent sur les différents niveaux, chacun a sa tâche. Je vous épargne les détails. Lara se saisit d'un arc de fort belle facture posé près de l'entrée. Nous y allons? - Bel arc, c'est pour m'accompagner? - J'ai dit que j'étais exploratrice de terrain, alors il est hors de question que je manque quoique ce soit à l'intérieur. - Restez au moins derrière moi. Ré-équipement!" L'armure des Cieux équipée, Elsa s'enfonça sous terre en passant par un portique sommaire, visiblement creusé à même la façade rocheuse. Lara s'assurait d'allumer les torches une fois la mage de Fairy Tail passée. Le couloir d'entrée, puis enfin, le vrai spectacle s'ouvrit à elle. Sous terre, une immense cavité s'était formée, entre calcaire, roche, sable et eau. Cela semblait fragile et pourtant, ça devait être là depuis un long moment. A environ 500m devant les deux exploratrices, au sommet de quelques marches, une double porte d'au moins 5m de haut, avec deux statues sur chaque côté. A leurs pieds, des flammes bleus qui éclairaient sommairement l'endroit de la porte. Tout le reste de la grotte était plongé dans le noir. Lara tapa l'épaule d'Elsa et lui indiqua de se mettre à terre. Chuchotant: "Vous vous en doutez sûrement, mais la porte au fond est celle qui mène à la tombe même de Trenzalore. Seulement, entre où nous sommes et cette porte, des fantômes gardent. Vous rentrez en jeu à partir de là. Je vous couvre d'ici, et j'allumerai des feux quand je le pourrai. Entendu. Vous pouvez juste me montrer la slave de flèches qui vous arrêtent?". Pour toute réponse, Lara saisit une pierre et la fit rouler vers la porte. Quand elle roula à un certain endroit, une lignée de flèche vint s'abattre. Une lignée droite, quasi parfaite. Elle ne tenait pas compte spécialement de l'objet. A son tour, Elsa répéta la manipulation. Même action. Titania se rééquipa de l'armure de Diamant et avança sans crainte vers la porte, dont elle fixait le sommet. Nouvelle slave de flèches. Un petit "cling" commença à asseoir son raisonnement, et sa vue d'aigle la convint totalement. Une fois les flèches à terre, Elsa se hâta d'équiper l'armure des Cieux et lança une slave d'épées sur le haut de la porte. Quelque chose se détruisit et tomba en de gros morceaux de pierres sur les marches, devant la porte:*Voilà qui est fait… Un simple mécanisme. Mais les fantômes eux… Je ne suis pas experte là-dedans… Essayer plusieurs stratégies en se ménageant… Et quand j'aurai trouvé ce qu'il faut…*. Dans le noir, des lueurs blanches et bleus prenaient formes humaines, puis guerrières, armées d'armes en tout genre. Pour tout premier test, Elsa se laissa toucher. Touchée. Une plaie, bien réelle. Des gouttes de sang, réelles.
Elle ne laissa plus toucher et commença à jouer de l'épée avec les cinq fantômes devant elle. Sans surprise, de simples coups d'épées ne suffisaient pas alors sans attendre, la Reine des Fées passa aux éléments: feu, eau, terre, air, etc… Aucune Impératrice ne fut le poids. Seul la Foudre sembla avoir eu un effet assommant mais rien de bien significatif. Les lames d'Hakama n'ont rien donné et pour cinq secondes, Titania se paya même le luxe d'enfiler l'armure des Fées pour voir si de la puissance à l'état pure suffisait, en vain. Loin d'avoir dit son dernier mot, Elsa essaya maintenant l'armure du Purgatoire. Quelques coups d'épées dans le vent, elle agrémenta sa lame d'un peu de magie de destruction. Surprise quand tu nous tiens. A l'impact avec le fantôme, le sort explosif se déclencha soufflant un fantôme, le faisant disparaître. Un sourire sur le visage de la Fée, et la voilà qui remettait ça sur le deuxième fantôme. Puis le troisième, puis le quatrième, puis le dernier. Titania posa son épée, conquérante:" Bien joué Miss Scarlet, vous avez-! Ne bougez pas! C'est trop simple.". De nouveaux fantômes arrivèrent, ne laissant d'autre choix à Scarlet de se ré-armer de son épée.
C'était le vingtième fantôme qu'Elsa venait d'abattre, et il en arrivait encore:*Cette armure n'est pas faite pour le combat sur la durée… C'est l'explosion ou la magie qui les élimine? Une nouvelle batterie de tests s'impose.*. La Reine des Fées s'équipa de l'armure du Crépuscule et rapidement, elle se rendit compte que ce n'était pas les explosions mais la magie qui faisait effet. De nouveau en armure des Cieux, elle eut l'agréable surprise de voir que ses épées spectacles marchaient contre eux. La combat pouvait reprendre.
Et de cinquante. Ils ne désemplissaient pas alors que la mage de rang S commençait à montrer quelques signes de fatigue; ces fantômes étaient de féroces guerriers et demandaient beaucoup de talent pour les vaincre, que ça soit au niveau de la maîtrise de l'arme ou du fait qu'il fallait pas mal de coups pour les vaincre. Natsu et Gray auraient eu du mal, à coup sûr. Mais Elsa persévérait le combat.
Au centième, Titania laissa s'échapper un cris sauvage. C'est bien parce qu'elle était seule représentante de Fairy Tail qu'elle se permit cette bestialité. La fatigue se mélangeait maintenant à la rage de ne pas voir le bout. Le doute naissait en elle, tandis qu'elle commençait à recevoir de plus en plus de coups. Il était de nouveaux temps de penser stratégie:" Lara! Je vous écoute! Je vais éclairer la grotte! Essaye de voir d'où ces fantômes peuvent venir!Mais comment allez-vous-Oh!". Lara se tut devant le retour de l'Impératrice des Flammes. Titania provoqua les fantômes présents avant de prendre son envol; sans surprise, ils le pouvaient aussi. Une fois le plafond atteint, un plafond assez haut, elle déchaîna les flammes jusqu'à mi-hauteur de la salle. Lara, bien que méfiante des flammes qui la surplombaient, ignora royalement la chaleur et commença à fouiller la salle, mais ne trouva rien. Au travers des flammes, Elsa vit sa camarade faire des signes négatifs. Exaspérée, elle acheva les fantômes, et vola vers la sortie non sans avoir attraper Lara au passage. Une fois à l'air libre, l'atterissage se fit en roulant au sol, avant de se séparer, pour reprendre leur souffle et plus particulièrement la Fée, qui avait usé beaucoup de magie pour cette tempête éclairante: " - Ce n'est pas possible! Combien avait-il de gardes ce seigneur? - C'est finit Miss Croft, peut-on descendre? - NON! Les documents divergent, mais certainement pas autant. - Aucun objet ne vous a paru louche? Pas de lacryma ou autres? - Rien, rien du tout. Vous nous pouvez pas ouvrir directement les portes du tombeau? - Je ne pense pas que ça soit une bonne idée et puis pour invoquer 999 lames, il me faut pas mal de concentration. - Oui bien sûr. - Vous n'avez rien vu pour allumer des feux au passage? Combattre dans le noir commença à être gênant aussi. - Non… seulement les deux feux de la porte. - Ca aurait été bien que vous en disposiez avant la porte aussi.
- Nous ne les avons pas posés là… Ce n'est pas nous. Ils étaient là quand nous sommes arrivés. - Ils dateraient de l'enterrement du seigneur? Ils brûleraient depuis tout ce temps? - C'est ce que nous pensons. - … - … - LES FEUX!"
Armées d'une motivation sans faille, les deux jeunes femmes s'enfoncèrent de nouveaux dans la grotte en courant:" Vous ne me lâchez pas d'une semelle! Compris!". Se rééquipant de l'armure de l'eau, mais aussi d'une épée spectrale des Cieux, Elsa prit la direction de la porte du tombeau, tranchant de toutes ses forces les fantômes sur leur chemin. Arrivées au niveau des braseros, Elsa invoqua toute l'eau qu'elle put et les arrosa; les flammes ne s'éteignait pas. Pourtant, elles savaient que c'était ça, en témoigne le nombre croissant de fantômes depuis qu'elles s'étaient rapprochées des feux. Titania n'eut d'autres choix que de retourner les affronter de front, laissant Lara seule. Le combat faisait rage, et Elsa bouillonnait de volonté. Ses coups étaient puissants et impitoyables, des perles de sueurs roulaient alors que le son du fer qui se croisait envahissait ses oreilles. Ses pensées s'agitaient autour d'une solution, mais elle dû entendre un cris de douleur, déchirant même le bruit des lames. Elle se retourna et vit Lara, la main dans le brasero. Le visage était meurtri par la douleur, la bouche ouverte ne suffisait pas à réguler sa respiration. Avec son autre bras, elle se forçait à rester dans le braséro. Au bout de sa main dans les flammes, un allume-feu. Il s'activa et les flammes bleus avaient disparu, laissant place à des flammes oranges, bien plus agréables. Mademoiselle Croft retira sa main; elle était amplement brûlée. Elsa essaya bien de se dégager, mais le nombre de fantômes augmentaient terriblement, ne pouvant la laisser filer: "Attends Lara! Je vais venir m'occuper de l'autre! Ca va aller Mademoiselle Scarlet, j'ai encore une main. Lara non!". Elsa tentait bien de se rapprocher, mais elle était obligée de répondre aux coups d'épées, ne la laissant que reculer à petit pas, à reculon. Par à-coups, elle jetait des coups d’œil à Lara. La Fée rousse ne pouvait voir la fryaeur dans les yeux de l'exploratrice. Une frayeur qui paradoxalement, ne laissait place à de l'hésitation. Au nouveau pivot de la tête de la guerrière, elle put voir sa coéquipière plongeait la main dans le feu. Si au début, le cris fut retenu en mordant la lèvre, Lara ne put résister bien longtemps à la manifestation de sa douleur. Elles suait à grosses goutes et et sa main rougissait. Elle maudissait son allume-feu qui mettait du temps à s'allumer. Quand enfin il s'activa, elle tomba au sol, éclairée par les flammes oranges. Les fantômes disparurent alors, et Elsa se jeta près de Lara, allongée au sol, parcouru de spasmes de douleurs:" - Tu aurais dû attendre! On aurait pu trouver un moyen pour que je vienne, avec l'Impératrice des Flammes, j'aurais pu- - Ca n'a pas toujours à être toi, Elsa. - Ca devait être moi! Ca devait être moi! On aurait pu éviter ces blessures! - Parlons-en de ces blessures: tu ne voudrais pas m'emmener voir notre infirmier de camp? Il est plutôt mignon et…" Lara n'eut le temps de finir sa phrase qu'Elsa l'avait prise dans ses bras pour l'emmener à l'extérieur. La blessée lui demanda d'appeler Johan, ce que la rousse s'empressa de faire. Un homme fort descendit alors au niveau zéro et courra quand il vit Lara blessée. Immédiatement, un brouhaha se leva tout au long du cratère. Lara ordonna juste à Johan de lever le protocole "Fantôme" et lui donna quelques instructions, le temps qu'elle recevoir les premiers soins.
Une fois Lara installée à la tente d'infirmier, Elsa put constater que le soleil se couchait. Ce n'était pas la première fois que quelqu'un d'autre prenait le coup pour elle. Et aussi paradoxale que cela puisse être, elle souffrait quand même. A force de cheminement de réflexions douloureuses, elle en vint à penser au sacrifice de Simon, puis à Gerard… lui arrachant quelques larmes. Certes, ce qu'elle venait de vivre était en apparence à des années lumières de la gravité de la situation de ses amis d'enfance et pourtant; c'était une civile, quelqu'un qui n'avait pas à vivre ça qui s'était brûlé les mains pour le bien de la mission. Mission pour la quelle Lara n'avait pas été dépêchée. Les larmes se turent, et laissèrent place à des poings serrés, animés par un mélange de rage et frustration.
"Mademoiselle Scarlet?". Aussitôt, les poings se relâchèrent et Elsa, qui s'était alors assise, se releva en essuyant ses larmes. Face à elle se tenait un homme habillé d'un splendide costard, il était impeccablement rasé et coiffé. Visiblement, il venait d'arriver ici et il faisait encore plus tâche qu'Elsa au niveau vestimentaire:" - Oui, c'est bien moi. - Henri Nuoco, je suis l'envoyé de l'Aube Nouvelle. - Ah. Enchantée. - J'ai appris pour l'incident avec Miss Croft. Sales blessures, j'en suis navré- - C'est à elle qu'il faut dire ça. - Oh je lui ai déjà dit. Mais voyons le bon côté des choses; les fantômes ne sont plus une menace. - Certes. - Je suppose que vous n'allez pas ouv- - Non, pas ce soir non. - C'est normal, c'est normal. Puis les chercheurs ont déjà bien assez à faire avec l'antichambre. Silence gêné. Un problème, Mademoiselle Scarlet? - J'essaye de comprendre où est le piège avec vous. - Un piège? Comment ça, "un piège"? - Ca. Tout, ça. - L'expédition, le personnel? Que quelqu'un aurait mis tout ça en place pour vous piéger? Allons Mademoiselle Scarlet, vous êtes puissante et reconnue, mais gardez un peu de modestie sous le coude; ne serais-ce qu'à l'échelle de Fairy Tail, vous n'êtes pas la plus menaçante; Mirajane, Laxus et Guildartz. - Vous semblez bien connaître Fairy Tail. - La réputation de votre guilde n'est plus à faire, comme l'étendue de notre association. - En attendant, c'est bien moi qui suis là. - Et c'est bien Miss Croft qui a les mains brûlés! Maintenant s'il vous plaît, arrêter cette paranoïa. - Loin des miens, je ne peux qu'être prudente. - Si ça vous rassurer; votre maître Makarov vous a fait suivre par votre amie Mirajane. - Quoi? Vraiment? Pourquoi le maître- - Parce qu'il voulait vraiment vous faire confiance, mais ne pouvait pour autant se résigner à prendre le risque de vous perdre. Maintenant excusez-moi mais je voulais juste me faire connaître auprès de vous, j'ai d'autres gens à voir. Commençant à partir. Je reste au camp pour encore quelques heures si vous voulez me poser d'autres questions, avant de retourner à mon hôtel, en ville. - Minute! Comment savez-vous que maître Makarov a envoyé- - Bonne nuit, Miss Scarlet!"
Cette confrontation n'avait fait que raviver les doutes d'Elsa; rien dans cet homme ni dans ses paroles n'avaient rassuré la rousse Fée. Il ne semblait même pas surpris de voir que la Reine des Fées pensait à un piège; habile stratagème pour noyer le poisson? A nouveau, elle examina les tentes et le personnel qui s'étendaient devant elle, avec M.Nuoco qui passait ci et là. Tout semblait si normal. Pas "trop normal", juste… tout cela semblait okay, n'agaçant que toujours plus Elsa. Il devait y avoir un indice, quelque chose qui trahissait toute cette mascarade, et c'était sous les yeux de la mage, obligatoirement. Du moins c'est ce qu'elle pensait. Cette nuit, elle fouinerait mais pour l'heure, elle entendait qu'on appelait pour le repas.
Il fut comme une bulle d'air, ce repas. Autour d'un grand feu, aux flammes oranges magnifiques, tous rigolaient et buvaient allègrement; les journées étaient chaudes sur ce site, et les nuits ne l'étaient que sensiblement moins. Le temps de ce bons repas, qui était plus bon par le réconfort qu'il apportait que par son contenu, Titania souffla et ria avec ces gens, le plus naturellement du monde, comme si elle était en vacances ici. Devant la mer et la lune, c'était un véritable moment hors temps. Même Lara, les mains bandées, était là, près d'Elsa. Le repas se termina bien tard…
*C'est impossible que ces gens soient-là pour me piéger… ils étaient naturels ce soir, rigolaient et chantaient comme n'importe qui. Je ne peux pas croire qu'ils soient animés de mauvaises intentions. Je l'ai sentis… ces gens sont bons.*. Les couverts se débarrassaient, le feu principal fut atténué, la plus part des gens regagnaient leurs lits. Elsa et Lara discutèrent encore un petit moment, permettant à la rousse de s'assurer qu'elle n'était pas non plus dans le coup; elle aussi respirait une sincérité dans sa gestuelle et parole qui ne laissaient planer aucun doute. Titania commençait même à avoir de la sympathie pour ce petit bout de femme qui en un sens c'est vrai, comme l'a dit Jérémy Blanc, se rapprochait de Scarlet. Fatiguée de ses blessures, elle alla néanmoins au lit.
Baladant sur la plage encore un petit moment, Elsa guettait que le camps soit complètement endormis. Quelques gens n'étaient visiblement pas prêts à dormir alors elle allait devoir faire avec. La tenue du Guépard revêtue, elle fonça vers les premières tentes. De la paperasse, de la logistique, des équipements, etc… Rien de bien intéressant. Rien qui ne présageait d'un piège. Et pourtant, Elsa était là, au bord du cratère, seule, sentant bien que quelque chose n'allait pas. Elle voulut pousser un cris de rage, mais n'en fit évidemment rien. Elle se contenta de balayer sévèrement du regard le camp, avant de regagner sa tente. "Règle numéro 28: si tu as l'impression qu'on cherche à te coincer, c'est que c'est le cas."
Spoiler:
Elsa se laissa couler dans l'eau Elsa posa un genoux à terre La Reine des Fées s'écroula et s'évanouit. Lara, qui visait Elsa avec son arc. "Je suis Elsa Scarlet, mage de rang S à Fairy Tail et ce soir, je meurs."
Sujet: Re: Où les vivants n'ont pas leur place Mar 17 Sep - 20:27
"Je suis Elsa Scarlet, mage de rang S à Fairy Tail et ce soir, je meurs. J'essaye encore, alors que je commence à manquer d'air, de comprendre comment j'ai pu en arriver là. Je crois que… je suis juste humaine. Je ne pouvais pas… Je ne pouvais pas laisser ces gens mourir. Ca devait être moi. J'ai déjà bravé la mort une fois… Merci Natsu, mais cette fois, l'exploit ne pourra être répéter. Je l'avais bien sentis, je l'avais bien sentis que rien n'allait dans cette histoire alors je ne peux en vouloir qu'à moi-même si je suis enterrée aujourd'hui. Enterrée, vivante. Mes muscles me font mal. Mes jambes… je ne sens plus mes jambes. Ma gorge, ma gorge est sèche, respirer devient douloureux. C'est mon sang que je sens sur mon visage? Ou est-ce juste mes larmes? L'air me manque. L'air me manque. L'air me manque. L'air me man-."
Le jour même, quelques heures avant…
C'est le soleil qui réveilla Elsa cette journée-là, et quel soleil! Un grand et brillant, pareil qu'au jour du départ de Magnolia. Plus précisément, ce n'était pas le soleil mais la chaleur qui devenait étouffante, sous la tente. La Reine des Fées ouvrit doucement les yeux, se les frotta avant de commencer à réveiller son corps grâce à quelques étirements. Sous la tente où elle était, plus personne et le bruit à l'extérieur semblait indiquer une grande activité. Equipée de l'uniforme, elle sortit et se fit aveugler par le soleil…
Avant d'être aussi tôt renversée par un passant trop pressé. Il revint s'excuser et l'aida à se relever:" Désolé Mademoiselle mais c'est la grande agitation ici.". Elle demanda juste où se trouvait Lara Croft. Il lui indiqua une tente d'un des étages du cratère. Le soleil brillait haut; la matinée devait être finie depuis un moment. C'est ce que lui confirma l'exploratrice blessée:" On a pas osé te réveiller, tu semblais réellement avoir besoin de dormir. Voyant qu'elle fixait ses mains. Ca va mieux merci, ne t'en fais pas. Ecoute, on s'est permis de commencer quelques fouilles dans l'antichambre en attendant que tu te réveilles. On aimerait en finir quelqu'une avant de devoir remballer et de te laisser le champ libre. De plus, M.Nuoco souhaite être présent quand nous atteindrons le tombeau. Tu peux aller un peu profiter de la mer, ça serait bête de repartir sans. Je viendrai te chercher quand le terrain sera prêt.". Elsa n'avait pas plus en placer une, Lara semblait avoir retrouvé ses moyens et s'imposait par son expression et son charisme. Tout le monde l'écoutait, et Titania ne sentit pas le besoin de perturber ça. Comme un ordre, elle prit donc la direction de la plage.
Mais arrivée sur le sable fin et blanc, c'était par pur bonheur qu'Elsa mit son maillot et se jeta la tête la première. L'eau était bonne et après avoir fait quelques kilomètres à la nage, le corps d'Elsa se mit à flotter à la surface, paisiblement, se laissant porter par le courant. Elle luttait pour ne pas s'endormir, car la tentation était grande de se laisser flatter par la fraîcheur de l'eau et la chaleur du soleil. Pour ne pas s'endormir, elle se mit à penser… à penser à tous ces mauvais symboles accumulés durant le voyage, au piège qu'il l'attend… Mais aussi à Mirajane qui était en route, sûrement plus très loin, à Lara qui semblait débrouillarde… et à sa propre force. Titania faisait preuve d'une grande confiance en elle, surtout suite aux derniers évènements et plus particulièrement depuis la tour du Paradis. Malgré tous ces mauvais présages, elle se sentait de taille, prête à en découdre. Son épée, comme son âme, ne faillirait pas, surtout au moment où le combat s'entamera. Tout doucement, Elsa se laissa couler dans l'eau, calmement. Les yeux ouverts, elle voyait de plus près les merveilles qui l'attendaient en bas. L'eau se refroidissait maintenant tandis que les poumons de la mage commençait à manquer d'air. En fronçant les yeux, elle crut distinguer le fond, inaccessible car commençant à manquer d'air. Titania remonta vite à la surface, sautant hors de l'eau. Elle secoua quelque peu la tête. Ses cheveux mouillés embrassaient les formes de son visage. La rousse respirait fort pour reprendre son souffle. Elle était bien là, se sentait bien, infiniment bien.
"Elsa!". Le cris tira Titania de ses longueurs qu'elle s'était remise à refaire depuis un petit moment. C'était l'heure d'y aller.
C'était la fin d'après-midi maintenant, et le chantier était bien plus calme. Le personnel non-nécessaire avait déjà quitté la zone; seuls restaient les chercheurs, une poignée d'intendants et de représentants, des ingénieurs. M.Nuoco était là, comme prévu, à l'entrée de l'antichambre, avec son costard qui, sans savoir pourquoi, hérissait le poil d'Elsa:" - Bien! Nous y voilà enfin! Voilà comment ça va se passer… - Sauf votre respect Monsieur, je préférais qu'on s'en tienne à mon plan. - Qui est? - Elsa se charge d'ouvrir les portes du tombeau. Puis, elle et moi explorons d'abord la zone, et la sécuriserons… surtout elle, en fait. Je donne ensuite le signal à Johan d'envoyer nos chercheurs les plus aptes à ouvrir le tombeau. La boussole est la priorité, j'ai bien compris. Ils ont pour ordre de la quérir le plus rapidement possible, c'est leur seul objectif de cette fin de journée. Si tout se passe bien, Mademoiselle Scarlet et vous seraient partis dans une heure. - Ma fois, je n'y vois pas d'objection. Ou peut-être une seule, puis-je vous accompagner pour l'ouverture des portes? - Si vous restez bien en arrière, il ne devrait pas y avoir de soucis. Prêts? - Prête. - Je vous suis. - Johan, mets-toi à l'entrée de l'antichambre et tends-bien l'oreille. - Reçu. - Allons-y."
Elsa aurait aimé laisser passer M.Nuoco devant elles mais cela était impossible. Pour toutes consolations, elle se contenta d'invoquer une de ses épées. Cela se voyait que l'antichambre avait déjà subis des fouilles; tout était bien plus rangé, sans être nécessairement plus propre. Des braséros aux flammes oranges éclairaient agréablement les lieux, ce qui fit sourire Elsa. Arrivés devant la porte, il était maintenant temps de se mettre au travail. Titania prit les devant et demanda aux deux autres de reculer de quelques mètres: "Ré-équipement!". L'armure des Cieux brillait dans cette pénombre, éclairée par les feux alentours. Il allait maintenant falloir répéter l'exploit du temple de la Foudre, puissance neuf. Pas facile, mais la situation était plus arrangeante. La concentration commença, et le temps se ralentit. Les muscles se tendirent, forçaient comme s'ils poussaient un rocher. Titania rassemblait ses mains, collait ses paumes, croisait ses doigts et forçait. Ses jambes étaient droites et plantées dans le sol. Les épaules déployées, les mains commençaient à se détacher puis décaler par la hauteur, la gauche allait vers le bas, la droite vers le haut. Très rapidement, la gauche se ferma et frappa le cœur d'Elsa quand la droite, toujours tendue s'éloignait avec le bras déployé. Le spectacle commença; une à une, des épées spectrales apparurent. A la centième, Elsa poussa un petit soupir. Deux cent, un nouveau soupir. Trois cent, les bras firent quelques mouvements pour se ravivaient. Quatre cent, le cous craqua. Cinq cent, les genoux fléchirent sous le poids de l'invocation. Six cent, la respiration d'Elsa s'accélérait. Sept cent, les réserves magiques commençaient à être sérieusement entamées. Huit cent, elle s'essuya furtivement le front contre son épaule. Neuf cent, Titania avait les muscles qui hurlaient de douleur. Neuf cent cinquante, les réserves magiques devenaient critique. Neuf cent quatre-vingt-dix, sous le poids, Elsa posa un genoux à terre. Neuf cent quatre-vingt-dix-huit, les bras faillirent se relâchaient, ce qui aurait fait disparaître nombre d'épées. Mais la Reine des Fées tira dans ses plus profondes réserves et la neuf cent quatre-vingt-dix-neuvième apparut. Elsa Scarlet aurait pu facilement détruire une petite ville de campagne avec ce qu'elle venait d'invoquer, arrachant la bouche à Henri Nuoco, faisant briller les yeux de Lara d'admiration. Lancer les épées n'allait être guère plus facile. Se remettant sur ses deux jambes, elle leva maintenant les bras aux cieux, très difficilement, comme si elle portait le poids du monde sur ses épaules. Elle réussit à réunir ses mains, les serrant comme si sa vie en dépendait. D'un ample mouvement vertical, elle abattit ses bras. Dans des bruits d'airs tranchés, les épées sifflèrent jusqu'à la double-porte, rentrant en un contact brutal, faisant trembler quelque peu la cavité. Lara s'en inquiéta quelques secondes mais cela semblait tenir. Dans un grand bruit sourd, les deux portes s'ouvraient vers l'intérieur, comme pour inciter les trois personnes à rentrer dans ce tombeau. Elsa admirait sa réussite mais sa vision se troubla et ses muscles tremblaient. La Reine des Fées s'écroula et s'évanouit.
"Regardez, je crois qu'elle reprend connaissance! Elsa! Elsa, tu m'entends? Redonnez-moi un petit peu d'eau!". Une fraîcheur s'empara de son visage, elle le sentait, et ça alors qu'elle avait encore chaud des efforts fournis. Pendant quelques secondes, Elsa se croyait encore dans la mer mais plus quand son regard croisa celui de Lara, paniqué. La Reine des Fées releva le torse, avant d'avoir la tête qui tourne de nouveau: "Doucement, doucement. Combien de temps? Juste dix petites minutes, assez pour nous inquiéter. Reprenons le travail. Tu ne veux pas- Non, il faut en finir." dit Elsa en toisant Henri Nuoco. Toujours son visage d'innocent qui ne trahissait rien, même pas une fausse innocence. Il semblait même étonné du ton d'Elsa. Les deux aidèrent la rousse à se relever et ils pénètrent dans le tombeau, que Lara s'empressa d'éclairer avec son allume-feu, comme si c'était un automatisme.
C'était une petite et sobre pièce. Quelques statues à taille humaine décoraient çà et là la pièce sans aucune fioriture. Beaucoup de coffres par contre, une vingtaine à vue de nez. Au centre de la pièce, bien sûr, le tombeau. Un rapide d'examen de la pièce par Elsa et Lara permit de s'assurer de la sécurité de la pièce. Alors qu'elle était enfin près de ce fameux tombeau, sombrement décoré, Elsa frémit à l'idée que le piège n'était plus très loin mais toujours aucun indice, et Henri Nuoco qui continuait d'avoir ce sourire naïf. Lara gueula à Johan d'envoyer les chercheurs. Supervisés par Lara, les trois chercheurs examinaient minutieusement le tombeau et son couvercle tandis que derrière, Elsa, adossée à la porte, tapait nerveusement du pied en ne lâchant pas M.Nuoco des yeux, ni aucun coins sombres de ce qui l'entourait. Le couvercle fut poussé très doucement et renversé, pour finir appuyé sur le sol. Nouvel examen, fouille. Une odeur de pourriture s'éleva peu à peu; ce n'était pas un tombeau pour rien. Enfin, elle était là, entre parchemins et objets de valeurs, accroché au cou du squelette, la boussole. Un chercheur la remit à Lara, qui la remit à Elsa, qui l'attrapa fébrilement. Ca aurait dû être un moment de joie mais il n'en était rien. Voyant que ça n'allait pas, Lara pria les chercheurs de regagner le niveau zéro. Quand ils étaient enfin seuls tous les trois, Elsa laissa enfin éclater sa colère:" - Quel est l'objectif de tout ça? Où est le piège? - Elsa, de quoi tu parles? - Mademoiselle Scarlet, je vous prie d'arrêter avec cette rengaine! - S'équipant d'une épée et la pointant vers Nuoco. Parlez, ou je m'en chargerai. - Elsa, qu'est-ce que tu fais? Arrête! - Tu ne le sens pas, Lara? Ce voile qui flotte sur toute cette affaire? - Je ne sais pas de quoi tu parles mais s'il te plaît! Pose cette épée! - Je vous en prie, écoutez-la! Je n'ai pas envie de mourir pour un malentendu. - Pourquoi moi? Pourquoi seule? - Je vous l'ai dit, maître Makarov a envoyé- - Mirajane n'est pas là! Je l'aurais sentis sinon! dit-elle difficilement, comme si elle se l'avouait à elle-même. Vous me croyez stupide à ce point? - Je ne sais pas quoi vous dire. - Elsa, pose cette épée. - Pas avant qu'il parle. - Regarde-moi! - Oui, regardez-la! - PARLEZ! - ELSA! - Elle tourna finalement les yeux vers Lara, qui visait Elsa avec son arc. Que fais-tu Lara? Tu es avec eux? - Parce que tu crois que je braverai mes blessures de la sorte si c'était le cas? En effet, on pouvait apercevoir que les bandages étaient peu à peu imbibés de sang suite à l'armement de l'arc. Je ne suis avec personne. Pose cette épée Elsa, pour moi, pour que je ne souffre plus. - Je… - Miss Scarlet… je jure que rien n'est piège ici. - Pourquoi moi…, dit-elle la voix presque éteinte. - Nous vous l'avons dit, vous étiez la seule à pouvoir ouvrir les portes. De plus, nous voulions un premier contact avec Fairy Tail et vu votre panel d'exploits ces derniers temps, vous étiez toute désignée. Inutile de vous dire que vu votre comportement, aucune collaboration ne sera renouvelée, dans un rire nerveux. - Elsa, pose, cette épée. - Considérant les mains ensanglantées de Lara, retrouvant sa voix je vous jure que si jamais je découvre que vous m'avez mentis et que je suis effectivement dans un piège, les autorités ou le Conseil seront le dernier de vos soucis.". Elsa lâcha son épée et dans le même temps, Lara son arc, avec de coincer ses mains entre ses cuisses pour essayer de soulager la douleur par une quelconque pression. Henri Nuoco reprenait son souffle et Elsa regardait le sol, comme vaincue, défaite. La boussole dans sa main, elle commença à regagner la sortie. M.Nuoco se chargea accompagna Lara vers l'extérieur.
Toujours la tête baissée, Elsa était maintenant à l'extérieur. Vu la luminosité du ciel, le soleil devait commencer à se coucher. Puis, quelque chose attira l'attention; aucun bruit, aucun son. La Reine des Fées releva doucement la tête et tout au long de l'escalier et au sommet du cratère, des gens en otage. Vision écrasante et au fond du trou, Elsa se sentait écrasée sous le poids de ce qu'elle considérait déjà depuis quelques minutes son échec. Les jambes tremblaient devant tant de gens en danger car chaque otage avait son geôlier, tenant fermement une dague sous le cou de l'otage: *NON! NON NON NON!*. Elsa sa retourna craintivement vers Lara et Henri, restés derrière elle: Henri Nuoco tenait captive Lara, un couteau sous son cou:" - NON! Comment ai-je pu… NON! Ca ne peut être vrai… - Et pourtant Mademoiselle Scarlet! J'avoue que vous m'avez donné quelques sueurs froides tout à l'heure! Sa voix avait complètement changé, était plus assuré et portait au loin, pour que tout le monde entende. Mais heureusement, cette petite cruche que voilà m'a bien aidé. Reniflant Lara, alors ma petite, ça valait le coup d'aggraver tes blessures? - Ne me touchez pas! - Bien bien bien! Voyons ce que nous avons! J'ai en ma possession 90% du personnel du chantier! Si vous vous demandez où sont les 10% restant, ils sont sous mes ordres; me fallait bien des contacts dans cette grande entreprise. Vous, vous avez la boussole que l'Aube Nouvelle désire. Vous faites le rapide calcul? - Vous ne me dites pas toute l'équation. - Comment ça? - Je ne crois toujours pas à votre histoire qu'il me fallait moi pour ces portes. - Bon… autant vous le dire. Oui vous avez raison: ce soir, vous allez mourir. Il est vrai que Laxus et Guildartz sont des cibles de choix mais il fallait bien commencer par quelqu'un. Et pour tout vous dire, vous vous êtes un peu trop agitée ces derniers temps… - Pour qui travaillez-vous? Des restes de Grimmoire Heart? La coalition de bandit qui nous a déjà attaquée? - Roh pitié, ne nous abaissez pas à eux. Nous sommes à notre compte. Et nous avons nos objectifs bien propres. - Parlez! - Hop hop hop! Vous n'êtes en position de rien du tout! Vous ne voudriez pas que je fasse démonstration de notre volonté. Il presse avec sa main de libre une des mains de Lara pour la refaire saigner. - Salop! - Inutile de vous dire qu'à la moindre tentative de sauvetage débile, tout le monde y passe. - Vous ne perdez rien pour attendre. - Dit celle qui est déjà morte. Je vous propose deux options: la première, la plus raisonnable, vous me donnez la boussole, vous retournez dans le tombeau et tout le monde, sauf vous, s'en sort vivant. Seconde option, vous m'attaquez directement, me prenez en otage, m'emmener loin avec votre armure des Ailes Noirs pour que je sois jugé tout ça tout ça. Mais tout le monde ici sera mort aussitôt. Par conséquent, vous vivrez, mais vous vivrez avec beaucoup de morts sur la consciences. Des innocents, bien sûr. A commencer par cette chère Lara Croft. Elsa considéra un moment l'ennemi pour chercher une solution. Hop hop hop, vous savez que vous ne pourrez pas sauver tout le monde. Nuoco dit cette phrase plus forte encore, pour que tout le monde l'entende bien. Elsa pesta et abaissa son regard. Pour l'échange, nous allons échanger nos positions et quand nous nous croisons, vous mettrez la boussole dans la poche de ma veste. - Pas à pas, ils se rapprochaient et au contact, Henri plus difficilement tenant Lara en otage, comme prévu, Elsa déposa la boussole mais s'agrippa fermement à la poche, allumant les geôliers comme des machines et dit à voix basse, Dites-moi votre vrai nom, pourriture. - A quoi ça vous servirait? - Parce qu'une fois morte, je pactiserai avec l'au-delà pour revenir vous hanter et vous tuer. - De belles paroles. Mon nom ne vous servirait à rien… Henri Nuoco, Jérémy Blanc, Alexandre Florest, etc… Contentez-vous de dire que vous voulez vous venger de l'homme qui vous a tué; la Mort adore les histoires de vendetta. - Je n'y manquerai pas. Ils reprennent leurs marches. En position, et maintenant? - Ne soyez pas si pressée. Maintenant vous allez rentrer dans l'antichambre et, pardonnez du peu, nous allons faire exploser ce chantier. - Quoi? Vous ne pouvez pas faire ça! elle tenta de se débattre. - Lara, calme-toi. - Silence morveuse, il pressa son couteau contre la peau de son otage, commençant à faire perler quelques gouttes de sang. Il n'est pas dans nos habitudes de faire si extravagant dans nos meurtres mais pour vous, nous allons faire une exception. De toutes façons, nous sommes couverts, quoiqu'il arrive. - Que voulez-vous dire? - Hop hop hop! Silence et rentrez dans ce tombeau! Car si vous me permettez, ce tombeau sera votre- - Non s'il vous plaît, épargnez-moi au moins les blagues douteuses. - Oh, okay. Sachez juste si on voit un seul de vos magnifiques de cheveux à l'extérieur, nous tuerons les otages. Hey toi, viens-ici et dégage-moi cette morveuse. Une armoire à glace attrapa Lara sans ménagement. Henri Nuoco s'alluma alors une cigarette. Belle journée pour mourir, dites-vous au moins ça. - Epargnez moi votre comédie, qu'on en finisse. - Sortant un bâton de dynamite d'une de ses poches. Bien, comme vous voudrez. Il alluma la mèche avec le bout de sa cigarette. Adieu Elsa Titania Reine des Fées Scarlet et tous vos titres! Sachez que les autres vous rejoindront bientôt dans le repos éternel! Il lança le bâton de dynamite."
L'objet vola puis glissa pile au point dans le cadre de l'entrée de l'antichambre. Elsa commença à reculer non sans chercher un dernier regard amical vers Lara. Celle-ci bougeait ses lèvres comme pour dire quelques choses. Titania commençait à déchiffrer mais un deuxième bâton de dynamite, à la mèche bien plus courte, pénétra l'excavation. Les explosions retentirent.
Nuages de poussières et écroulements, c'était tout ce que sentait Elsa. La cavité commença à s'écrouler et elle regardait partout autour d'elle. Elle essaya d'abord de garder son calme, mais ça ne l'empêcha pas de voir des petits rochers déboulaient vers elle, lui arrachant un peu de peau au niveau des jambes. Là, elle commença à paniquer. Sentant des gravillons tombés sur elle, elle leva la tête; un énorme rocher menaçait de s'écrouler. Trop affaiblie pour esquiver, elle revêtue l'armure de Diamant et arma ses protections. Le choc n'en resta pas moins violent et secoua Titania. Le sol commençait à ne plus exister comme tel, il était peu à peu recouvert de débris. Heureusement, la Reine des Fées était encore assez vive pour éviter de se faire coincer la jambe. Son regard se remit à s'affoler partout, cherchant un échappatoire. Dans une ultime lueur de lucidité, Elsa aperçut la petite salle de la tombe et courra vers lui en esquivant les éboulements. Arrivée devant le tombeau, elle commença à chercher à y rentrer mais elle était trop grosse avec l'armure de Diamant et dut mettre le classique uniforme. A peine le rééquipement finit que des pierres lui attaquèrent le bras. Elle se hâta de se mettre dans le tombeau et passant outre son envie de vomir à l'idée de se retrouver coincer avec un cadavre vieux de quelques centaines d'années. En usant de ses dernières forces, elle attrapa le couvercle et le tira. Enfin, il était fermé et Elsa n'était plus sous les éboulements. Mais elle était enterrée, vivante, six pieds sous terres.
Quand le silence s'abattu et que les horribles vibrations cessèrent, Elsa essaya à tout hasard de dégager le couvercle, en vain. Il ne bougeait pas d'un poil. Une panique, plus profonde que précédemment, commença à saisir la Reine des Fées. Elle frappait les parois de toutes ses forces dans un but ignoré et inconnu. Elle commença à comprendre. Elsa criait, appelait à l'aide. Elle mit l'armure d'Hakama, des Cieux, les Impératrices, le Purgatoire, les Ailes Noires, aucune armure ne pouvait la sortir de là sans risquer un nouvel éboulement et une mort immédiate.
Puis, ce qui devait arriver arriva; Elsa perdit la notion du temps, ne sachant plus si cela faisait une minute ou une heure qu'elle était coincée là. L'odeur du cadavre commença à attaquer ses narines. Heureusement, le tombeau était assez grand pour qu'elle puisse s'étendre en long. Une maigre consolation. Régulièrement, elle retentait quelque chose avec une de ses armures, mais rien ne marchait. Sa gorge devenait sèche. La faim commença à la saisir. Bientôt la fatigue et devant tant de maux, Elsa s'endormit.
La mer, la douce mer. Le soleil qui lui chauffait la peau. Natsu et Gray sont là, Lucy et Wendy aussi, ainsi que Carla et Happy. Des rires, des tellement heureux rires. La chaleur de l'amitié. Elle commença à faire la planche avant de là aussi, se laisser couler par amusement. Ses amis vinrent la rejoindre sous l'eau et lui tournaient autour, comme un jeu. Sa descente continuait et alors que l'eau devenait froide, ses amis disparaissaient un à un. Vint le moment où elle toucha le fond. Ses pieds d'abord, puis son corps était comme attiré au sol. Elle finit allongée, au fond de l'eau, sans arriver à se relever. L'air commençait à lui manquer.
Elsa se réveilla en sursaut. Toujours dans ce tombeau, toujours avec ce cadavre, toujours enterrée. La folie la prit, elle criait, frappait, mais rien n'y faisait. Elle était prisonnière, et l'idée de mourir commença à germer dans son esprit.
Dans son instinct de survie, elle trouva néanmoins un moyen de s'hydrater: l'Impératrice des Eaux. Devant jongler avec la balance de ses réserves magiques et de son hydratation, elle réussit à sustenter la soif mais pas la faim, ni la fatigue, ni la panique d'être là, en train de mourir.
Elsa palpa le cadavre avec ses mains et dans l'obscurité, on ne pouvait voir l'infini tristesse qui prenait forme sur son visage.
Elle ne savait vraiment plus depuis combien de temps, voir de jours déjà, elle était sous terre. Tandis qu'elle venait de s'abreuver très légèrement, elle commença à avoir du mal à respirer. Elle venait de comprendre; à s'hydrater de la sorte, elle ne faisait que retarder l'inévitable, faisant durer le supplice. Il faut qu'elle accepte son sort.
"Je suis Elsa Scarlet, mage de rang S à Fairy Tail et ce soir, je meurs. J'essaye encore, alors que je commence à manquer d'air, de comprendre comment j'ai pu en arriver là. Je crois que… je suis juste humaine. Je ne pouvais pas… Je ne pouvais pas laisser ces gens mourir. Ca devait être moi. J'ai déjà bravé la mort une fois… Merci Natsu, mais cette fois, l'exploit ne pourra être répéter. Je l'avais bien sentis, je l'avais bien sentis que rien n'allait dans cette histoire alors je ne peux en vouloir qu'à moi-même si je suis enterrée aujourd'hui. Enterrée, vivante. Mes muscles me font mal. Mes jambes… je ne sens plus mes jambes. Ma gorge, ma gorge est sèche, respirer devient douloureux. C'est mon sang que je sens sur mon visage? Ou est-ce juste mes larmes? L'air me manque. L'air me manque. L'air me manque. L'air me man-."
Spoiler:
Sujet: Re: Où les vivants n'ont pas leur place Mar 29 Oct - 21:00
*DE L'EAU! UN GEYSER! L'Impératrice des Flammes! Elle a vu l'Impératrice des Flammes! Elle sait que je peux produire de la chaleur! Un geyser de cette force, avec ma magie et la mer, me sortira d'ici! C'est l'unique solution! RE-EQUIPEMENT!*
De l'eau s'infiltrait partout, de l'eau salée. Les ruines du tombeaux étaient secouées. L'eau envahissait le tombait et ravivait Elsa. Elle n'avait que quelques secondes d'oxygène pour réussir. Dans l'Impératrice des Flammes, Titania crama toute la magie qui lui restait. Elle devenait un véritable volcan et avec l'eau froide de la mer, l'effet désiré se produisit: un geyser prenait vie, avec Elsa en son centre. La propulsion fut forte, soudaine et rapide. La pierre et la terre sous pression, furent obligées de s'écarter pour laisser passer la Reine des Fées, pour qu'elle sorte du tombeau. Bien sûr, cela ne se fit pas sans choc, et Elsa heurta de nombreux débris.
Dans un cris sauvage, d'outre-tombe, comme Titania en poussera rarement pour la suite, la terre recracha ce quasi-cadavre. Elle resta en suspension quelques temps, à une dizaine de mètres du sol. Elsa ne sentait rien, et ne voyait que vaguement quelques rayons de soleil. La gravité reprit ses droits, et son corps tomba lourdement au sol. La douleur la réveilla, ses poumons s'activèrent à grande vitesse, son ventre criait famine, et le cris qu'elle avait poussé avait brisé sa gorge, sèche. Elsa Scarlet était là, à la surface de la terre, tel un cadavre. Un cadavre, mais qui vivait.
"Venez! Venez, elle est par-là! Roh mon dieu, ça a marché! Où sont les médecins, putain! Vite! Elsa, Elsa tu es avec moi! Dis-moi que tu es avec moi! Non, non! Reste avec moi! Reste avec moi! Reste avec-"
Les yeux se refermèrent et les muscles se relâchèrent. Mais les poumons, eux, s'activaient.
Elsa ne se souviendra jamais de ce qui s'est passé l'heure d'après. Dans le désordre, elle a été occultée, transportée, désinfectée, soignée, déplacée, etc… On parlait autour d'elle, on parlait sur elle, on spéculait sur elle, pour elle. On s'activait pour elle, pour qu'elle vive.
C'est très légèrement qu'elle reprit connaissance. D'abord par courtes périodes, avant de retomber dans un profond sommeil. Puis, arriva à un moment où elle réussit à vaincre son mal et à rester éveillée. Elle analysa difficilement là où elle était; une tente, un lit de camp, un silence perfectible à l'extérieur. Un hôpital de campagne ou juste le camp de Trenzalore? Elle n'aurait su le dire. Dans la pénombre de sa bougie de chevet, une silhouette dormait dans un coin de la pièce. Il fallut un long moment pour que ses yeux fassent la mise au point, mais c'était bien elle; Lara. Elle n'osa pas la réveiller, et tourna la tête vers sa table de chevet; un plateau repas l'attendait. Après un moment de flottement, d'hésitation, Elsa voulu se ruer dessus et engouffrer cette purée, ces tomates et ce morceaux de poulet… mais au moment de déplacer son torse pour attraper les mets, la terrible vérité la rappela à l'ordre; son corps était faible, atrocement faible. Non seulement la fatiguait rendait ses mouvements lourds, mais en plus ce qu'elle avait enduré rendait douloureux ses froissements de muscles douloureux. Plus particulièrement ses jambes. Scarlet osa ce qu'elle avait évité depuis son réveil; regarder son corps. Ses yeux s'écarquillèrent, Titania avait rarement vu son corps dans un tel état, lui rappelant ses plus grands combats. Cependant, les faits sont qu'elle n'a affronté personne, elle avait directement perdu. Sa peau n'était plus que bandages sales, imbibés de sang pour la plus part. Son visage aussi était parsemé de pansements. Par-dessous ces vêtements de fortunes, le reste de son corps n'était guère plus présentable. Elle appuya à tout hasard sur une blessure, près de son bassin; elle crut pouvoir y enfoncer son doigt. La Reine des Fées le rétracta aussitôt, frissonnant de dégoût; elle n'avait jamais senti son corps si abîmé, elle n'était pas habituée à ce rapport avec ce dernier. Son regard continua vers ses jambes, les touche là où son regard ne pouvait aller; la Fée sentait des formes inconnus à ce niveau-là, ne reconnaissait pas les courbes. Sa crainte se confirma quand elle arriva à ses genoux; ils n'étaient plus à leurs places. Tremblante, elle jeta la couverture et vu ses jambes dénudées, complètement déformées, les os plus à leurs places naturelles. Sa stupéfaction la tint en silence quelques instants, paralysée, entre la peur et le dégoût, et la panique. Pas encore remise, elle céda à la panique et se mit à crier, et ses cris devinrent douleur quand elle voulut bouger ses jambes. Lara se réveilla en sursaut, et comprit bien vite de quoi il s'agissait. Un infirmier débarqua également. Scarlet ne fut pas bien difficilement à calmer une fois entourée d'autres personnes. Néanmoins, elle continuait à fixer ses jambes, dégoûtée:" -Comment vous sentez-vous, Mademoi- -Pourquoi mes jambes sont…? Elle n'arriva pas à finir sa phrase, devenant un gémissement de douleur. -Dans le tombeaux, ce sont elles qui ont le plus subis. C'est ce que nous supposons. -Je m'en souviens pas… Remettez-les en… Pourquoi, pourquoi vous ne les avez pas remises en place? -Nous n'avons pas réussi; on a vaguement essayé dans la précipitation quand tu es sortie de terre, puis, tant que tu étais inconsciente, on s'est plutôt occupé de tes blessures graves. -Rien n'est plus grave qu'avoir son corps déformé. Règle numéro 23: "Protège- -Elsa, tu plaisantes j'espère? Voyant qu'elle ne comprenait pas. Regarde entre tes seins. Timidement, restant plus captivée par ses jambes, Elsa tira le tissus et jeta un œil maladroit. Un immense pansement occupait l'espace plat de la poitrine et en appuyant légèrement dessus, elle put sentir un trou. Voyant qu'Elsa allait appuyer plus fort, Lara intervint. -Ne fais pas ça! Un débris a sévèrement toucher ta poitrine, près de ton cœur. Fort heureusement, il n'a pas traversé ton corps et a été facile à enlever. Ce n'est pas très profond, mais suffisamment pour t'avoir mis en danger. Et surtout, c'est très douloureux. Tu te souviens sûrement pas, mais tu as crié de douleur quand on t'a soigné cette partie. -Un silence. Remettons mes jambes en place… je vous en prie."
L'infirmier et Lara se regardèrent. Ils n'avaient pas l'air confiant dans la manouvre mais Elsa insista. On releva doucement son corps, pendant que Titania contenait sa douleur. Quand les deux valides s'approchèrent des jambes blessées, Elsa réfréna une crispation: "Nous allons faire les deux à la suite, pour pas que vous ayez le temps de- Faites-le. Bien, voulez-vous un morceaux de bois ou un tissu pour mordre af- Faites-le je vous dis!". Devant une Fée qui perdait contrôle d'elle-même, l'infirmier abdiqua. Il demanda un coup de main à Lara, fit un décompte et remit la jambe droite en place au moment de dire "deux". Elsa eut l'impression de retomber dans les pommes, sauf qu'elle resta bien éveillée et sentit bien le déplacement de son os. Elle crut qu'il allait sortir tellement il se déplaça. Titania n'avait pas fini de crier quand la jambe gauche fut remise en place, sans décompte cette fois-ci. La Fée cria de plus belle, serrant le drap avec force dans ses mains, ce qui la fit souffrir encore plus. Elle crut sentir des larmes roulées, mais il n'en était rien. Elsa souffrait encore, mais sa joie de revoir son corps en place l'emporta et afficha, pour la première fois depuis son retour chez les vivants, un sourire, soulagée.
Son corps se relâcha et s'allongea sur le lit de camp; on crut à nouveau à une perte de conscience mais il n'en était rien, elle réalisait juste qu'elle vivait, et se mit même à rire avant de réaliser qu'il faisait frais, et que la nuit devait être tombée:" -Ca… ça fait combien de temps que je suis sous… que j'étais… -Ca a fait deux jours tout à l'heure. 48h pleines. -Ca fait donc… Mince! Vous avez un lacryma de télépathie? -Le convoi médical en a un mais il n'est pas très puissant, vous n'arriverez à communiquer avec qui que ce soit à Fiore, si tel est votre intention. -Ne sous-estimez pas… Fairy Tail. S'il vous plaît… Allez juste me le chercher. -Bien Mademoiselle. L'infirmier partit. -Hey… à la base, j'allais pour manger, tu pourrais me donner… -Oh oui, bien sûr, où avais-je la tête? Lara installa Elsa et lui servit le plateau repas. Elle alla pour la nourrir, mais la Fée voulu se débrouiller seule. T'es vraiment pas incroyable… J'arrive pas à croire que tu sois… là. Vivante. -De toi à moi… Moi non plus. J'ai vraiment cru que… j'allais y passer et d'ailleurs… je pense que j'ai été morte, l'espace de quelques heures…. De longues heures. Comment vous avez fait pour… pour me… enfin, comment ça se fait que je sois là? -Aussitôt que Nuoco et ses hommes… nos traîtres… Ont levé le camp, on a appliqué l'idée que j'avais en tête dès le moment où j'ai compris le sort qui t'attendait. -Mmh… "Geyser"… C'est le mot que tu prononçais alors que je rentrais dans le tombeau, c'est ça? -C'est ça. Cela me semblait être la seule solution; creuser les décombres allaient prendre des jours. Sauf que nous avions besoin d'une grande quantité d'eau. Et la seule que nous ayons était la mer. Elle-même. -Vous avez… immergé complètement les ruines? -C'était la seule solution. De toutes façons, dès que ce salop les a faites, nous les savions perdues. D'après nos calculs, le tombeau était proche de la mer. Avec nos outils et tous les gens de la fouille, on a commencé à creuser entre le tombeau et la mer, juste assez pour commencer à fragiliser la terre. Après, nous avons utilisé tout notre stock d'explosif restant. Silence. Puis on a croisé les doigts. C'était complètement quitte ou double comme stratégie. -Je suis là… que pour un… coup de chance? -L'infirmier revint. Mademoiselle Scarlet, voici notre lacryma de télépathie. J'espère que vous arriverez à vos fins avec. -Merci. Silence. Vous pouvez nous laisser tranquille, s'il vous plaît? -Oh, bien sûr, je suis dehors si vous avez besoin de quoique ce soit. Il repartit. -Pas un "coup de chance": tu es là par ta force de vivre, et par la force de tous ceux qui se sont employés à te ramener parmi nous. -Ma "force de vivre"… Lara… sous terre… dans ce tombeau… J'avais finis par accepter ma mort. -Long silence. Tu es toujours là. -Je suppose oui… -Tu es là! Je te le dis! Tu manges et tu vois, tu vis! -Mais j'ai été morte. Long silence. "Aucun vivant n'a sa place" dans les tombeaux. -Lara ne comprit pas cette phrase. Laisse-moi te débarrasser. Tu veux peut être contacter Fairy Tail? -Avant, dis-moi… Nuoco, l'Aube Nouvelle? Qu'en est-il? -C'est un sacré foutoir Elsa… je te le cache pas. Ni toi, ni moi, ne sommes taillées pour ça. Vu la masse de témoins, les accusations vont bien vers un acte terroriste, mais l'Aube Nouvelle refuse toutes implications, gueulant à qui veut l'entendre que Nuoco est leader d'une branche rebelle de leur organisation. C'est la seule chose qu'on sait pour l'instant. Ca va très vite devenir une affaire internationale: une mage de Fiore frôlant la mort, dans des fouilles à Caelum, une organisation internationale, etc… Mais je n'en sais pas plus, on était tous concentrés à te déterrer. Cependant, j'ai quelque chose qui va t'intéresser… Lara se leva, alla farfouiller dans son sac, et revint avec un objet bien connu d'Elsa. -La boussole! -Et ouais! Je suis pas peu fière de moi sur ce coup-là! Tu le verras bien assez tôt; ils ont retourné le campement et pendant cette agitation, j'ai réussi à subtiliser la boussole avec un objet y ressemblant. Je pense qu'ils n'y ont vu que du feu. Mais ils s'en rendront compte bien assez tôt. Ils n'auront rien réussi finalement! -Bien joué Lara. Si, ils ont quand même détruit des ruines de grandes valeurs… -Les fouilles vont juste devenir aquatiques. Je pense qu'il y a pas mal à explorer là-dessous. *Et ils ont réussi à m'atteindre… à me tuer.* -Appel les tiens maintenant. -Oh oui, sinon tout Fiore va débarquer ici. C'est du moins ce que m'avait promis mon maître avant mon départ, si je revenais pas d'ici cinq jours. -Alors effectivement, ne laissons pas prendre cette affaire devenir plus compliquée qu'elle ne l'est déjà."
Avant de s'éclipser, Lara posa le lacryma sur la table de chevet, à portée d'Elsa. Il est vrai que l'objet n'allait pas fier allure, mais la Reine des Fées comptait énormément sur les talents de Warren pour récupérer le signal. Et sur la chance, puisqu'elle en avait jusqu'ici, d'être encore vivante. Elle posa ses mains sur l'objet magique, et commença à concentrer sa magie. Elsa se rendit alors compte qu'elle était aussi faible à ce niveau-là, ne valant pas grand-chose. Mais elle força, car sinon, nul ne sait ce que Makarov serait capable. Sous forme d'appel à l'aide, une pensée très fine, très légère, cherchait à s'envoler et à atteindre Warren. Après plusieurs minutes d'essai, le soulagement: c'était Warren qu'elle entendait:" *Oh bonsoir Elsa. Je t'entends très mal, tu es toujours à Callum?* *Oui mais Warren écoute-moi, c'est très important. Tu es toujours à la guide? Le maître est là?* *Je le suis oui. Et il est là… à t'attendre…* *Transmets notre conversation sur le lacryma de la guilde avec le maître. Puis quand la connexion sera bonne… S'il te plaît Warren, laisse-nous en privé.* *Euh, très bien. Pas de soucis. Long silence. Voilà le maître, Elsa. Nous nous dirigeons vers le lacryma.* *Bonsoir Elsa, tu es sur le chemin du retour?* *Pas encore maître, nous allons en parler. Le lacryma que j'utilise est faible, mettez le nôtre à la puissance maximale. C'est au moins ce qu'il faudra.* *Pas de soucis! On s'en charge.* Plusieurs minutes plus tard, quand tout était réglé, et qu'Elsa était seule avec le maître, par télépathie: *Je t'écoute mon enfant? Qu'est-ce qu'il se passe?* *Maître je… je suis… maître je suis désolée… je n'ai pas été... S'il ne s'agissait que d'une pensée, le maître ressentait la tristesse à travers.* *Elsa! Qu'est-ce qu'il se passe? Tu vas bien au moins?* *Je suis vivante maître, et croyez-moi, c'est déjà beaucoup.* *Qu'attends-tu de moi, ma fille? Ce que tu veux, j'ai déjà tout préparé pour que tout le monde-* *NON! Non, surtout pas d'autres personnes. Est-ce que vous vous souvenez du nom du poste frontière où j'étais censée retrouver l'Aube Nouvelle?* *Parfaitement. Il s'agit d'Harujion, le parc central.* *C'est ça. Pouvez-vous m'y retrouver à partir de demain soir, je-* *Je pars tout de suite.* *Non ce n'est pas la peine, je suis encore à Caelum pour quelques-* *Ce n'était pas une question.* *Bon… J'avoue qu'au plus tôt je suis à vos côtés… Et s'il vous plaît maître, venez seul. Pas de Mirajane, pas Natsu, ni Gray ou Lucy.* *Entendu mon enfant. J'aurais une seule question pour le moment: es-tu en sécurité?* *Oui, maître Makarov. Je suis sauve. "Saine", peut être un peu moins.* *Bon. J'attendrai au parc. Bonne nuit, Reine des Fées.* Elsa n'eut pas le temps de retourner le souhait, le maître avait coupé la communication; peut-être était-il déjà en route pour Harujion?
La rousse Fée rappela Lara. Il était maintenant l'heure des détails pratiques. Elsa était toujours à Trenzalore, dans une des rares tentes debout ou remises debout après le départ de l'Aube Nouvelle. Il n'était pas loin de 21h. L'équipe médicale se proposait encore de la surveiller pour la nuit, elle, ainsi que quelques travailleurs s'étant tué à la tâche pour la déterrer. Titania avoua qu'une vraie nuit de repos serait appréciée. D'ailleurs, elle demanda à en jouir tout de suite. Lara comprit et la laissa pour la nuit, elle-même nécessitant une nuit de repos. Elsa ne mit pas longtemps à s'endormir.
"Hey Elsa, je suis vraiment désolée, mais faut que tu te lèves.". Elsa émergea lentement; bien que son corps se soit habitué à la douleur, faire appel à ses muscles demandait un lourd tribut en compensation. Rien que de relever son torse lui arracha une grimace. Lara pliait les affaires: "Le détachement médical doit lever le camp, ils n'avaient que 24h autorisés pour nous. On va parler de la suite mais pour l'heure, ils nous demander de quitter les lieux.". Deux infirmiers débarquèrent alors et aidèrent Elsa à se lever. Marcher n'était pas aussi douloureux que ce à quoi elle s'attendait, ou peut-être était-ce juste parce qu'elle avait de l'aide? On la fit s'asseoir à la va vite, à l'ombre d'une tente, la première du nouveau campement de Trenzalore. Car de l'ancien, il ne restait en effet pas grand-chose. Les infirmiers expliquèrent à la blessée comment et quand elle devait changer ses pansements. Rien de bien sorcier. En fait, ils rassurèrent même la Reine des Fées: elle allait médicalement bien. Certes elle était blessée, et avait même deux graves blessures, une au niveau de la poitrine, l'autre près du bassin, mais sinon, tout était superficiel. Même ses jambes se sont vites remises du mauvais traitement subis, bien qu'elle nécessitait des béquilles. Bien sûr, il était hors de question qu'elle ne marche ne serais-ce un peu trop vite, mais dans l'état, Elsa Scarlet allait bien, et était déjà sur la voie de la guérison. Deux gardes de Caelum arrivèrent ensuite; on questionna Elsa, elle fit sa déposition. Lara arriva pendant ce temps. Quand ce fut finit, l'un des deux demanda: " -Et maintenant Mademoiselle Scarlet? -Vous m'autorisez à quitter le pays? -Vous êtes une victime dans l'histoire… à peine un témoin en fait. Vous êtes arrivée, 24h plus tard vous frôlez la mort. Je crois qu'il serait bon que vous rentriez chez vous, à Fiore. -Merci, capitaine. -Oh ne me remerciez pas. C'est une sale histoire qui débute, une de celle que vont se repousser les différentes organisations. -Fairy Tail mènera l'enquête. -J'en attends pas moins mais quand même… Bref. En tout cas, il est hors de question qu'on vous laisse quitter le pays sans escorte. -Non ça va… Puis Elsa considéra ses différents pansements, et la faiblesse de ses jambes. Merci… -Passez à Quea, un convoi est en partance pour l'est du pays, il vous attendra. -Merci, capitaines. -Mes demoiselles, dit l'un deux en se retirant. -Et toi Lara? -Je sais pas trop. L'Aube Nouvelle affirme vouloir réparer les bêtises de sa branche rebelle; ils nous envoient immédiatement de nouveaux fonds pour reprendre les fouilles. -Mais? -Ca tient pas comme histoire. Je veux dire… ils sont vraiment puissants, ils peuvent pas avoir une "branche rebelle" parmi eux; ils l'auraient coupé depuis bien longtemps. Et puis Henri Nuoco a dit… -Qu'ils seraient couverts quoiqu'il arrive. -Toi aussi ça t'a intrigué, n'est-ce pas? Puis travailler avec eux après ce qui t'est arrivé… Non vraiment, j'arrive pas à l'expliquer, mais je ne vais pas m'attarder ici. -C'est ton instinct, Lara. -Je suppose oui. Tu pars maintenant? -Oui, le maître doit déjà m'attendre. -Bon et bien… aurons-nous le plaisir de nous revoir? -J'espère bien. N'hésite pas à passer à la guilde si tu es de passage dans le sud de Fiore. Je pourrais te retrouver où? -Tu ne peux pas. Je bouge tout le temps. -Où te mène la piste suivante? -J'ai entendu parler d'une cité engloutie dans les mers du nord, et d'un artéfact pouvant y révéler l'accès. Ca me paraît bien. Et Elsa? -Oui? -Si jamais tu arrives à mettre la main sur ces enfoirés… donne leur un coup de ma part. -J'y penserai. Fais attention à toi de ton côté. -Ca ira. Bonne chance, Elsa Scarlet. -Merci. Bonne route à toi."
Après une accolade amicale, Elsa se dirigea vers le convoi médical qui se rendait en ville. En y allant, elle passe à côté d'une zone brûlée. Au milieux de ces débris, elle reconnut certaines de ses affaires. Cette fois, la Reine des Fées rentrerait sans sa cargaison habituelle.
Le voyage de retour fut infiniment long; mal installée, tiraillée par ses blessures et ses pensées, Elsa sentait chaque second passait dans cette voiture de la Garde Nationale. On tenta bien de la distraire, mais elle ne parlait que très peu. La Reine des Fées tentait de ressembler tous les morceaux de ce puzzle, pour pouvoir le reconstruire.
Quand Elsa posa le pieds sur le port d'Harujion, elle poussa un long soupir de soulagement; de retour parmi les morts, le sol de la maison est paradisiaque. Son léger sac sur les épaules, elle se hâta vers le parc où elle s'attendait à verser quelques larmes de bien être en voyant le maître. Remonter l'avenue ne prenait que quelques minutes mais Elsa eut l'impression que cela dura une heure, tant elle était impatiente de retrouver maître Makarov. Une fois à l'entrée du parc, elle ne sentit pas sa présence. Peut-être était-il juste allé acheter un morceaux? Il était pas loin d'être 13h après tout. Gardant cette possibilité en tête, Elsa prit place sur un banc, bien au centre du parc. Le soleil brillait haut dans le ciel bleu. Il faisait un peu frisquet, notamment à cause d'un vent marin, mais cela relaxait Scarlet. Son retour au pays ne pouvait pas être perturbé, pour rien au monde.
Ou presque.
"-Ah quelle belle journée! La voix glaça immédiatement le sang de Scarlet, qui tenta d'invoquer une épée, mais affaiblit par ses blessures, l'homme eut le temps de lui bloquer la main. Oh s'il vous plaît Mademoiselle Scarlet, pas ici. L'homme, qui n'était d'autre qu'Henri Nuoco, s'assoit. -Vous? Comment osez-vous vous montrer ici? Au grand jour? -Pour la bonne et simple raison que je vous sais bien trop affaiblie pour m'attaquer. Oh et si vous espérez l'arrivée opportune du maître, c'est peine perdue; il s'est fait appelé au poste de garde pour régler un soucis. Je sais quand il reviendra. -Vous venez finir le travail? -Hop hop hop s'il vous plaît, vous m'insultez là. Ici? En plein jour? Avec tous ces témoins qui ont bien vu mon visage? Non, nous sommes un peu plus distingués. -C'est pas l'impression que vous m'avez donné là-bas. -Oh mais là-bas les choses étaient différentes: préméditation, infiltration, prise d'otage, opportunité, etc… Je dois quand même vous féliciter; vous avez mis à mal un projet qui murissait depuis 3mois. -Je n'en retire rien. -Ce que vous pouvez être rabat joie. Je viens juste vous… avertir? Vous conseiller serait plus juste. Ne perdez pas votre temps avec moi. Vous connaissez mon existence, notre existence, uniquement parce que nous le voulions. Nous savons que vous allez nous traquer ardemment, vous et votre petit guilde, mais c'est peine perdue. Vous chasserez de l'air. Puis, vous aurez bien assez de pain sur la planche avec "Crimson Hounds". -Qui donc? -Hop hop hop, je ne vous en dirai pas plus. Juste un petit os pour vous occuper. Allez si, je vais vous dire quelque chose à notre sujet: nous sommes l'hydre… vous connaissez l'hydre? L'histoire des têtes, tout ça? Bien sûr que vous connaissez. Sachez que si vous me tuez, et bien quelqu'un d'autre prendre ma place, avec déjà une idée de qui le remplacera. Vous pouvez en tuez deux en même temps, si ça vous amuse, mais le temps que vous y arrivez, la suite sera déjà prévu. L'hydre Mademoiselle Scarlet, voilà ce que nous sommes. -Vous parlez de l'Aube Nouvelle? -Ah ah! Elle est bien bonne! L'Aube Nouvelle est à la ramasse depuis bien longtemps! Nous sommes déjà devant eux, avec deux coups d'avance. Bon, il est temps pour moi d'y aller. Le travail, vous savez ce que c'est. Il se leva et commença à partir. Oh! Et pensez à féliciter Miss Croft pour ce tour de passe-passe avec la boussole! Il est vrai que j'ai manqué de sang-froid quand j'ai brûlé toutes vos affaires. Mais bon, vous pouvez la garder, vous n'en aurez que faire et nous viendrons la chercher quand nous en aurons vraiment besoin: nous savons où elle est. Au revoir!"
Elsa fixait le départ d'Henri Nuoco avec rage, elle voulait lui sauter à la gorge et lui faire ravaler son air supérieur. Mais en vérité, elle ne pouvait pas: son corps tremblait, de peur.
Le maître arriva quelques secondes plus tard, l'air sévère. Il salua Elsa, qui mit un moment à réagir, en disant seulement: "Il était là…". Le maître ne demanda pas son reste et fonça dans la direction du regard d'Elsa. Il ne savait pas quoi chercher, mais le premier qui dégagerait une aura étrange ou aurait une allure hors du commun, il le plaquerait au sol. Malheureusement, il ne trouva personne et du retourner voir Elsa, sous des regards interrogateurs de la part des passants. Parmi eux, Henri Nuoco gloussa et disparu dans la foule.
Devant la Reine des Fées blessée, maître Makarov se servit de sa magie pour se mettre à sa taille et pouvoir la porter. Encore effrayée, Elsa se laissa ramener à la guilde la sorte et se mit à lui raconter toute l'histoire.
Quand elle finit, le maître se mit à faire part des informations récoltées en son absence: "Le groupe Aube Nouvelle existe bel et bien… Le Conseil a confirmé leur participation au projet Etherion… Mais ils ne voulaient pas avoir à faire trop à eux… Des idéologies extrémistes et liberticides… Cette branche rebelle s'appellerait "Orochi"… Jeremy Blanc, ou plutôt Henri Nuoco, n'en est pas à son premier coup d'essai… On lui attribue la disparition de quelques mages… Le Conseil a été mis au courant de toute cette histoire… Nous allons faire ce qu'il faut, nous allons avertir nos alliés… Caelum a déjà proposé son aide…". Les explications du maître firent passés le voyage de retour en quelque respirations mais en réalité, Elsa ne retiendrait que peu de chose de ce que venait de dire le maître, et il le savait, il savait qu'il allait devoir tout repérer plus tard. Il s'en voulu lui-même de pas poser la question, la simple question: "Elsa, comment te sens-tu maintenant?". Elsa eut les yeux rougis de nouveaux, comme si elle avait pleuré à nouveau mais pas cette fois, elle avait passé ce stade. Sa hargne revenait depuis que la maître avait tenté les explications. Bien sûr qu'elle avait le cœur serré quand elle repensait à ce tombeau, mais elle ne tremblait plus à la pensé d'Henri Nuoco, son poil s'hérissait juste. Elle passa ses mains meurtries sur son visage abîmé et dit: "Je vais bien.".
A la guilde, les messes basses et les chuchotements furent le pavé du retour d'Elsa. Les plus anciens laissaient juste leur joie de revoir leur camarade vivante. Titania et la maître prirent place au bar, lui une bière, elle un café. Un de Mirajane, un bon et réconfortant. Levy arriva avec sa petite mine et demanda comment elle se portait. Scarlet posa sa tasse et avec difficultés, se hissa sur le comptoir:" Ecoutez tous! Je vais vous épargner les questions; oui je vais bien! Ce qui s'est passé à Trenzalore… je refuse d'en parler pour l'heure, respectez mes blessures, celles que vous voyez et celles que vous ne voyez pas. Cependant, nous avons un nouvel ennemi; le groupe Orochi, avec à sa tête Henri Nuco. Ils parlent d'attaquer certains d'entre nous. Nous avons néanmoins un avantage, Elsa prit dans son sac la boussole, ça! Ils pensent pouvoir venir la prendre comme bon leur semble. Donnons-leur tort, et donnons-leur défaite! Courte pause. Ils se comparent à une hydre… Vous savez comment je tuerais une hydre? Ce n'est pas en coupant leurs têtes ou en l'écrasant sous le poids de rochers, mais bien en arrachant le cœur du monstre, ce cœur qui palpitera encore quand il sera dans mes mains, et que je transpercerai!". Par camaraderie, Elsa fut acclamée, mais ceux qui la connaissaient le mieux étaient gênés; elle avait un vocabulaire résolument guerrier, violent. Quelque chose de gênant; ça ne tenait pas de la vengeance personnelle, mais d'une éradication pure et simple… quelque chose presque de "stupide" pour quelqu'un comme Elsa. Et pourtant, elle était bien là, son regard sévère, le poing levé.
La Reine des Fées s'accroupit et se laissa glisser jusqu'à son siège. Elle donna la boussole au maître, en se doutant bien qu'il trouverait un endroit approprié pour la ranger en sécurité. L'ambiance regagna peu à peu la guilde, et finalement, la joie de revoir la Reine des Fées vivante l'emporta.
Il était maintenant minuit, et Elsa profita d'une accalmie pour regagner le dortoir. Sur le chemin, Mirajane rattrapa son amie. Elle semblait inquiète:" Elsa s'il te plaît… ton petit discours tout à l'heure… dis-moi que c'était uniquement pour rassurer nos amis… Je veux dire… tu comptes vraiment traquer ces gens et les tuer?". Le visage de Titania ne changea pas, mais son corps s'avança. Mirajane eut un mouvement de recul, ne sachant pas trop comment réagir, mais la rousse se fut plus rapide et la barmaid fut presque choquée de ce qu'elle fit: Titania faisait un câlin. Dans le creux de l'oreille de Strauss, Scarlet murmura ces quelques mots: "Règle numéro cinq.". Mirajane écarquilla grand les yeux. Elle secoua sa mémoire dans tous les sens pour réfléchir si elle connaissait la règle cinq, en vain. Elle voulut protester, mais Elsa posa son index sur la bouche de son amie en susurrant un petit "chut". Mirajane en resta choquée, alors qu'Elsa lui souhaitait déjà la bonne nuit.
De retour dans sa chambre, enfin, la rousse eut comme premier réflexe de se mettre en pyjama avant de finalement retourner aux douches communes. L'eau passa sur son corps mais n'épousa pas harmonieusement ses formes; elle stagnait à cause des cicatrices, se dispersait par endroits, et ne se rejoignait pas. Elsa enleva ses pansements un à un, et découvrait l'ampleur du massacre; même sa nuque avait une ouverture, ses bras évidemment, elle pesta aussi d'avoir sa poitrine ainsi meurtrie, son ventre était parcourue de multiples éraflures dont une légèrement profonde, son bassin comportait la seconde plus grosse blessure après sa poitrine, en la présence d'un sacré crevasse dans sa peau, sûrement une pierre profonde et pointue, ses jambes enfin non contents d'être éraflées et abîmées, accusaient encore les restes d'avoir eu les genoux démis. Scarlet n'avait jamais été très à l'aise avec son corps malgré ce qu'on pouvait croire mais là, elle le pleurait quelque peu. Ses mains découvraient ainsi les ravages, caressaient et touchaient ces blessures avec qui elle allait devoir composer pour un petit moment. Elle ne réussit pas néanmoins à réfréner un petit sentiment de dégoût quand elle effleura le trou de sa poitrine, ce qui acheva sa douche et la fit retourner dans sa chambre.
A la lueur de sa lampe de bureau, elle voulut faire ses petits étirements du soir mais n'y arriva vraiment pas. Au lieu de ça, elle prit sa boîte de fraisier, rempli de ses papiers où étaient inscrits ses règles. Au dos de l'une d'elle, elle en écrit une nouvelle: "Règle 41: n'accepte ta mort qu'une fois morte.". C'était bien là la seule chose qu'Elsa retiendrait de cette histoire. En refermant la boîte du fraisier, elle aperçut le post-it au-dessus de son carnet noir, celui qui autorisait à ce qu'on l'ouvre si elle ne revenait pas. Titania le prit, le froissa de tous ses muscles par-delà la douleur. Toujours en l'ignorant, elle le lança en l'air avant de le couper en deux à l'aide d'un katana d'Hakama. Les deux petits bouts de papiers planèrent tranquillement jusqu'au sol. Ses blessures s'étaient ré-ouvertes, et le sang du bras coula tout le long, jusqu'à la main, avant de glisser sur la lame, jusqu'à sa pointe où le sang perla au sol. Son visage ne laissait transparaître rien transparaître à part fatigue et blessures mais intérieurement, Titania se préparait déjà à la suite, avec sang-froid, le même qui coulait le long de cette lame.
[HRP: Merci à ceux qui ont donné leurs avis, et qui le donneront. J'ouvrirai sûrement un topic pour voir si certains sont tentés par l'aventure "Orochi".]