La Fée et l'aigle - Une petite boulette du passé ?
Sujet: Re: La Fée et l'aigle - Une petite boulette du passé ? Mer 2 Oct - 14:15
Misto
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Titre : La folle aux oiseaux Crédit : Katarina de LoL by Chenbo, yy6242 et unknown. Vava par Damaz et Yuuki ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (26900/35000) Mérite: (1238/1400)
La guerre et la musique
« Full Field. »
Le bouclier para de peu la lance, qui s’y enfonça pour s’arrêter en plein vol, entièrement plantée. La jeune femme n’eut même pas le temps de répliquer que déjà Brynhild lui fonçait dessus. L’adolescente modifia ses appuis, se baissant pour esquiver le poing alors que déjà son adverse tirait de son bras libre pour extraire l’arme du bouclier. Au lieu de ça, elle reçut un coup sans pitié dans les côtes qui la fit voltiger sur quelques mètres avant de retomber au sol. Grognant, elle se releva pour saisir son ocarina mais la Valkyrie était déjà là. Le second vol plané que l’aigle fit heurta durement le mur, lui faisant lâcher une gerbe de sang. Sa main se crispa sur l’instrument alors qu’elle posait un genou à terre, Brynhild chargeant, lance en avant. La première note convoqua Brynjolf à sa gauche alors que la seconde esquissa l’ombre d’Henning.
Les deux loups s’insérèrent automatiquement sur la trajectoire, sans prêter la moindre attention à la jeune femme, l’un parant de nouveau alors que l’autre abandonnait ses traits de canidé pour revétir ceux de la chouette blanche. L’oiseau fondit droit sur l’adversaire pour la fixer dans les yeux et établir le lien d’Empathia mais fut balayé en un instant. La guerrière se contenta d’esquiver le mur bouclier pour foncer directement sur la musicienne qui commençait à tisser l’illusion, pointe de lance en avant, visant le cœur. Les doigts de Misto se mirent à voleter dans une étrange course dont la moindre note devait déterminer sa survie, faisant une course de vitesse avec une Valkyrie mainte fois rodée à la guerre. Les yeux clos, elle ne remarqua pas le voile de cécité qui s’empara de sa vue alors que Runi et Rolf, d’un commun accord silencieux, tiraient les deux fleurets et déviaient la lance de quelques cheveux. Misto plaqua ses derniers accords, faisant changer la salle d’identité. Les lieux, auparavant sombre et réchauffé par un feu de cheminé devinrent un grand désert parfaitement ensoleillé. Ce même désert qui, deux Fa plus tard devint le lieu d’une véritable tempête de sable pour cacher l’aigle et la Fée aux yeux de leurs adversaires.
« Fichue don d’anticipation » grommela Runi en rengainant l’arme empoisonnée. « Comment diable veux-tu qu’on réussisse à la choper si elle arrive à savoir ce qu’on fera à l’avance ? - Un coup de chance Runi. - Espérons que le prochain soit un coup tout court. »
Henning sauta au sol et s’étira, laissant les deux autres esprits se mettre en garde près de Misto. La jeune femme eut le plus grand mal à ne pas grincer des dents en réfléchissant à ce qu’elle pouvait faire avant de finalement abandonner. Elle tira ses deux fleurets de leurs fourreaux et se mit en garde, concentrée sur les âmes. Elle fonça dans le sable et murmura discrètement le sort, faisant fusionner ses deux épées avant de frapper sur l’âme d’une des adversaires et recula précipitamment pour se remettre à l’abri. Il faut à tout prix que je trouve un moyen de mettre Empathia en place avec Brynhild. Ça va être une sacrée paire de manche mon enfant. Je sais mais je n’ai pas le choix je crois… Espérons qu’Erza s’en sortira, parce que je sens qu’on n’aura guère le temps de faire du double travail. Elle ne peut que s’en sortir dans son domaine va. Concentrez-vous bon sang. Vous voulez qu’on y passe ou quoi ?
Le silence se fit alors que les attentions cumulées des trois esprits et de Misto cherchaient à travers le voile sombre et diffus, l’éclat d’une âme proche autre que celle de la Reine des Fées. Pour savoir si elle pouvait attaquer ou si elle devait se protéger…
Sujet: Re: La Fée et l'aigle - Une petite boulette du passé ? Sam 19 Oct - 18:25
Un corps aux souples cheveux déboula de nulle part, d'entre les sables. Ces souples cheveux n'étaient pas roux.
Le corps de Valkyrie roula aux pieds de Misto et de ses loups. Même si elle demeurait un esprit ré-incarné, la Déesse suait abonnement, et accusait quelques belles entailles. Remplie de hargne, elle prononça les mots magiques et se mit à briller. Sans même attendre la fin du processus, elle se jeta hors de la lumière dans une nouvelle armure, portant au moins quelques kilos de plaques et une grosse épée plus large que sa porteuse, et grande. La Valkyrie se jeta droit devant elle. Pour Misto, cela devait sembler absurde puisqu'il n'y avait rien devant elle mais la combattante savait que son adversaire était droit devant, même si elle ne la voyait pas encore, à cause du sable. Elle avait tort. Elsa Scarlet déboula d'en haut, sûrement après l'impulsion d'un saut. Dans son armure du Crépuscle, elle tenait fermement les deux épées magiques et surprit la Valkirye qui eut juste le temps de lever son épée, pommeau vers le ciel. C'était exactement ce que voulait Titania; elle s'agrippa au pommeau de la grosse épée, non sans avoir d'abord envoyé ses propres épées en l'air. Bien agrippée, elle récupérera ses épées avec ses pieds seulement vêtus de collants. La Reine des Fées rassembla ses épées au-dessus de la tête baissée de la Déesse, qui craignait une décapitation pure et simple. L'explosion se déclencha mais elle était faible, n'ayant que le but de déstabiliser l'adversaire. Elsa reprit appuie, sauta du pommeau par un salto arrière, récupéra ses épées dans ses mains et profita de la faiblesse de son adversaire pour déclencher une autre explosion, bien plus puissante, qui envoya s'écraser la Valkyrie contre le mur. Même si dans l'illusion, elle ne sembla s'écraser que sur le vide.
La Reine des Fées s'approcha de sa camarade. Si l'action qu'elle venait effectuer était tout de même impressionnante, Elsa ne rayonnait pas de la même aura; elle était salement blessée aux niveaux des bras et des jambes et même du ventre, bien que l'armure actuelle ne permettait de voir cette dernière blessure. En faisant mine d'aller bien, même si l'œil gonflée trahissait une tentative d'avoir un regard normal, elle s'avança vers Misto: "Intéressante cette illusion. Pas sûre que je sois aussi avantagée que toi mais on s'y habitue vite. Elle reprit son souffle. Celle-là a des armures qui pourraient vraiment s'avérer dangereuses pour nous deux… Je ne sais pas comment est la tienne mais je refuse que Skuld tienne encore sur ses jambes plus de deux minutes. Pour les soixante prochaines secondes, occupe-toi de la tienne mais quand tu compteras soixante, s'il te plaît, rue-toi vers mon combat: Skuld sera suffisamment débordé par moi, tu n'auras plus qu'à l'achever. Deux silhouettes se détachaient à travers la tempête de sable. Silencieusement, Elsa revêtue sa tenue d'Hakama. Soixante secondes."
Les lames s'entre-choquaient avec force, mais Skuld jouissait nettement de la puissance brute de son épée, obligeant la rousse Fée à tendre ses muscles au maximum pour absorber les chocs. Alors qu'elle allait changer d'armure, Elsa fut surprise de voir que son adversaire en faisait de même. Les sens du combat des deux femmes allaient-ils s'entre-choquer dans une puissance égale ou l'un d'eux allait réussir à prendre le pas sur l'autre. La Valkyrie arborait maintenant des plaques couvrant seulement ses articulations, son bassin et qu'à peine sa poitrine, équipée d'une grande épée classique et d'une rapière, très fine et pointue. L'épée fut la première à pointer vers Elsa mais une parade de lance dévia le coup et elle se rua sur son adversaire, en armure du Géant. Pris de court par l'imposante armure, Skuld se protégea et bloque Elsa avec un seul bras, quand la rapière se dirigeait dangereusement vers la nuque de Titania, seule partie de son corps à nue. Comme esquive et contre-attaque, Scarlet mit un coup de tête à son adversaire. Le choc fut violent mais Elsa continua d'une charge imposante, la lance tendue. Elle réussit à entailler une nouvelle fois son adversaire. Néanmoins, la Déesse n'accusa pas le coup et réussit à toucher la Fée au visage, très légèrement. Un grand balayage de sa lance, et la Reine des Fées préféra saisir à même le corps son adversaire pour tenter de la plaquer violemment au sol. Ce fut un succès, et Skuld fut un moment sonnée. Sans pitié, la Reine des Fées la releva et commença une nouvelle attaque.
Soixante venait d'être compté dans la tête d'Elsa, mais pas de Misto aux alentours. Un rapide coup d'œil, difficile à cause du sable dansant, et elle put voir que l'Aigle était aux prises avec sa Valkyrie, que c'était visiblement loin d'être facile. A chaque fois que Misto tentait de se dégager, la Valkyrie était déjà là et la ramena à leurs combat. Malgré l'aide des loups, cela semblait mal partis. Skuld attaqua alors qu'elle voyait son adversaire discrète: "On reste concentré en combat!" nargua-t-elle. Titania roula, et exagéra même sa chute pour se retrouver en plein milieux du combat de Misto. En se relevant et en robe de Yuën, elle provoqua Skuld pour qu'elle vienne la chercher:" -Insolente! On intervient pas dans les combats des autres! -Oh, tu as peur? -Tes provocations futiles ne m'atteignent pas! -Hey, y'a un combat qui se déroule ici au cas où vous ne l'auriez pas vu. -Ayant croisé le regard de la Fée, Oh ? Et quelle importance tu donnes à cela Runi ? Je croyais que tu vais mieux à faire.". Misto chargea, passant entre Elsa et Skuld. Quant à la Fée, elle allongea le tissus de sa robe pour attraper Skuld, surprise, et la ramena vers elle. Voilà les quatre combattants réunis dans une tempête de sable.
Si chacun menait son combat, ce qui devait arriver arriva. Les coups commençait à être dédiés à l'adversaire de l'autre, et Elsa comprit bien vite la misère de Misto; une adversaire prévoyant ses coups et d'après l'expérience de la Fée, il ne s'agissait pas juste là d'une combattante expérimentée, mais d'une véritable mage ayant ce pouvoir. C'était une véritable plaie, mais Elsa accepta le défis, tout comme Misto sembla s'être fait une raison de son côté pour Skuld. C'est un vrai travail d'équipe qui commençait là, et il était certain qu'Elsa et Misto arriveraient à déborder sur leurs adversaires car les deux s'accordaient bien, même si Titania avait du mal à gérer le facteur "loups".
Sujet: Re: La Fée et l'aigle - Une petite boulette du passé ? Lun 21 Oct - 10:42
Misto
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Titre : La folle aux oiseaux Crédit : Katarina de LoL by Chenbo, yy6242 et unknown. Vava par Damaz et Yuuki ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (26900/35000) Mérite: (1238/1400)
La guerre et la musique
Misto passa sous la lance de Brynhild. Les trajectoires de la Walkyrie étaient plutôt rectilignes, ce qui jouait plutôt bien en sa faveur pour l’instant. L’aigle avait abandonné toute idée de se battre et se contentait de dévier les assauts au fur et à mesure qu’il venait, tant que la lame était proche d’elle. Suffisamment proche pour qu’elle ne se fasse pas tuer et que l’esprit n’est pas le temps de changer d’attaque. Elle n’avait que soixante secondes à tenir. La brune rejetait régulièrement les assauts pour créer une ouverture mais la Walkyrie connaissait son plan et la ramenait inlassablement dans la danse.
« Tu n’iras nul part jeune fille. »
L’entrechoc des deux fleurets croisés et de la lance de laissa pas à Misto le temps de répondre. La lame adverse lui taillada la joue, allongée sur ordre de Brynhild. Puis une pensée traversa l’esprit de la jeune femme. Cette magie, c’était comme l’ouïe de Cobra. Elle pouvait se battre à arme égale. Elle prêta vaguement attention à l’arrivée d’Erza, réprimandant l’un de ses esprits dans la foulée. Le regard de l‘adolescente croisa celui des deux Walkyrie et elle inspira profondément. Elle se coula sous le coup de Skuld et dévia pour esquiver la lance qui avait échappé à la vigilance d’Erza. Le premier coup qu’elle échangea avec l’autre Walkyrie fit crisser leurs épées. Mais la brune avait prévu bien plus que cela. L’esprit d’Henning surgit brusquement entre les lames, un sourire carnassier destiné à l’esprit combattant. Les yeux des deux âmes se croisèrent et se jaugèrent alors que le lien magique claquait dans l’esprit de Misto. Empathia. Le coup suivant la rata de cinq bons centimètres et un sourire se dessina sur le visage de l’adolescente. Maintenant, elle pouvait se permettre d’évoluer dans les deux combats.
Les loups disparurent alors qu’elle profitait du recul qu’avait pris Skuld pour rengainer son second fleuret. Sa vue redevint nette et sa garde plus solide. Elle se glissa sous le coup de l’adversaire et frappa coude en avant le plexus en métal qui ne couvrait pas la totalité de l’armure. Les poumons de Skuld se vidèrent de leur air et elle recula à nouveau alors que les loups rejoignaient le combat de la Fée non loin de là. Brynjolf para un coup de lance quasiment invisible, déstabilisant la Walkyrie qui l’avait complètement oublié alors qu’Asulf bondissait sur son flanc exposé. La lance fit un bref aller-retour et se débarrassa sèchement des loups mais s’était sans compter Erza. La mage profita de l’ouverture pour asséner un premier coup des plus efficaces dans la défense de Brynhild. La lance s’écarta du côté ou Misto et Skuld bataillait ferme. Une aubaine pour la musicienne. Elle saisit le poignet de la Walkyrie qui s’élançait vers elle et utilisa son poids et son élan pour la faire passer par-dessus elle. Brynhild récupéra sa camarade et roula avec elle à l’écart alors qu’Erza reculait vers la jeune fille en rééquipant l’armure des cieux. Brynjolf réapparut un instant pour filer entre les pieds de sa maitresse et disparaitre dans le sable comme un véritable bolide, à la plus grande stupéfaction de Misto.
« Qu’est-ce qu’il fabrique ? - L’illusion. Lève cette saloperie d’illusion, on n’y voit rien du tout. »
L’adolescente, interloquée, siffla brièvement et apaisa la tempête de sable en abaissant sa garde. Brynjolf, pour tout courageux qu’il fut, courait en cercle autour des Walkyrie, totalement paniqué par leurs mouvements qui tentaient de le faire disparaitre. L’aigle ne put s’empêcher de pouffer et profita de la distraction occasionné en lançant à Erza son compagnon blanc. L’esprit se posa délicatement sur l’épaule de la rousse et croisa rapidement son regard, établissant un autre lien mental. Transmission.
Baisse-toi, Skuld va frapper avec une double épée sur ta droite.
La Fée s’exécuta sans hésiter, laissant à Misto le loisir de sauter par-dessus elle pour poser les pieds sur l’arme lourde. L’adolescente manqua de tomber en prenant à nouveau appuis sur l’arme puis dévia de peu la lance de Brynhild avec son fleuret avant d’en saisir la pointe malgré le tranchant.
Vas-y, Skuld prépare déjà le retour de lame. Fais donc s’abattre les lames célestes sur leur tête Erza. Oui, finissons-en pendant qu’il est encore temps.
Sujet: Re: La Fée et l'aigle - Une petite boulette du passé ? Sam 26 Oct - 10:03
-Pas cette fois! Elsa leva haut son épée gauche et bloqua Skuld.Lumière Divine! Salvation!
C'est une dizaine d'épées qui apparurent et s'abattirent aussitôt sur la Walkirye du ré-équipement. Ces épées cependant étaient brûlantes et rayonnaient de milles feux. Elles transpercèrent sans mal l'armure de son adversaire puis sa peau, tous en des endroits stratégiques. Skuld n'eut d'autre choix que de poser un genoux à terre, ainsi que son arme.
Brynhild bataillait toujours avec Misto qui tenait fermement l'arme. Elsa sauta prestement par-dessus le corps affaiblit de Skuld et chargea sans plus de manière la dernière Walkyrie de ce combat. Titania fondit sur son adversaire qui, voyant arriver le coup, retira la lance des mains de Misto, la blessant un peu plus au passage, et para le coup de la Reine des Fées. Une passe d'arme furieuse s'enchaîna, ni l'une ni l'autre voulant lâcher le morceaux. Puis, Brynhild eut comme un déclic; elle sentit arriver l'offensive de l'Aigle. Tous ses efforts furent mis pour l'évasion, mais la Fée ne l'entendait pas de cette oreille; elle avait entendue Misto, qui lui intime de tenir la passe d'arme. Deux loups croquèrent les mollets de Brynhild, la paralysant encore un peu plus. Puis, la petite brune arriva dans son dos et le lui taillada grâce à ses fleurets. Elsa la déstabilisa et voulu lui asséner le coup de grâce mais un voix s'éleva:" -Ca suffit! Vous avez bien combattu, Brynhild, Skuld, mais visiblement, vous vous êtes faits surpassées. -On peut maintenant savoir pourquoi vous êtes toujours là? -Nous voulions bien faire à la base… -Silence Hrist! Votre force n'est plus à démontrer mesdemoiselles. Mais la guerre n'est pas qu'une question de force. Il existe d'autres moyens de l'arrêter."
Celle qui semblait être la meneuse s'effaça et laissa passer au premier plan deux autres, une qui se présenta sous le nom d'Hrist, et l'autre Svàfa. Elles avaient l'air bien plus humbles, bien plus posées que Skuld et Brynhild, qui elles se tenaient droites dans un fond de la pièce, comme punies. Côtes à côtes, les deux nouvelles Walkyries tendaient leurs bras adjacents et joignaient leurs mains. Immédiatement, Elsa, toujours en armure des Cieux, se mit en garde, ainsi que Misto, toujours accompagnée de ses fidèles loups. Les deux Walkiryes ont eut leurs lèvres qui bougeaient, sans qu'on entende les mots prononcés. Puis, ce fut le noir absolu.
Passée la surprise, Elsa tâtonna le sol; ce n'était plus la cave, c'était là de la terre. Elle appela Misto, elle lui répondit. La lumière revint peu à peu, une lumière fade, sans éclat. L'Aigle était toujours là, entourée de Rolf et Henning. La lumière était maintenant suffisamment forte et confirma la sensation d'Elsa; de la terre sous ses pieds. Au loin, un paysage prenait forme; des montagnes enneigés, des forêts blanches. Ce n'est qu'à ce moment-là que la Reine des Fées remarqua l'absence des deux Walkyries. Le ciel était noir, chargé. Tout à coup, un bruit de galop tira Elsa de ses contemplations: un cavalier fondait droit sur elle, ne lui laissant qu'un court instant pour esquiver. D'autres cavaliers arrivaient, puis des fantassins, des soldats en tout genre. Ils étaient habillées de vêtements inconnus aux yeux d'Elsa. Ils chargeaient tous quelque chose, et elle tourna finalement les yeux pour voir; d'autres troupes tout aussi nombreuses et déterminés à en découdre. Au milieux des sabots qui piétinaient et des bruits de métal, Elsa réussit à rejoindre Misto:" -Tu sais ce qui se passe? -Ce n'est pas une illusion, j'ai vérifié. -Une sorte de voyage temporal peut être? -Je crois que ça n'a pas grande importance. Tu te souviens de ce qu'a dit la Walkyrie? -Ella a parlé d'arrêter la guerre. -Autrement que par la force. -Oui et bien… Règle numéro huit. -Règle que-quoi? -"Toujours tout vérifier." -Elle est sérieuse là?"
Dans son armure de l'Impératrice des Flammes, Titania prit son envol et vit la scène d'un œil nouveau; le champ de bataille était immense mais il n'existait que lui, pas de villes au loin, les montagnes et les forêts avaient quelque chose de faux. Cet endroit ne tournait que pour la bataille se déroulant sous les yeux de la Reine des Fées. Elle étudia les deux camps, et repéra la ligne de démarcation. Une grande inspiration et Titania arma son épée, pointe vers le sol. Elle tomba ensuite, accélérant sa chute grâce à la magie et planta violemment son épée dans le sol, l'enfonça encore plus grâce à son poids. Partant de cette épée en terre, un mur de flamme partit des deux côtés pour tenter de séparer les deux camps. Cela marcha pas trop mal, jusqu'au moment où un de fantassins fut touché. Là, ce fut la punition pour Elsa: comme si on l'électrocutait, elle était parcourue de spasmes douloureux, cette torture s'alternant avec une privation d'air inexpliqué. Le mur de flamme régressa bien vite, et la bataille reprit. La Reine des Fées au sol, subissait encore son traitement quand Misto la trouva. La punition s'arrêta quelques secondes après, laissant Elsa complètement déboussolée. Elle ne dit rien à l'Aigle, il n'y avait rien à dire. Il fallait arrêter cette guerre autrement que par des moyens guerriers hors, c'est ce qu'était Scarlet, une guerrière.
Alors qu'elle voyait Misto s'agitait pour trouver une solution, Elsa regardait autours d'elle: la voilà sur un champ de bataille et même si ce n'est pas réel, c'était sa première fois. Si con côté combattant avait toujours été titillé de connaître ces ambiances, c'est bien plus son humanité et son caractère qui faisaient fois en définitive, en condamnant ces meurtres en masse. En attendant, elle était là, allongée, sonnée, ne pouvant rien faire. Sacré première fois.
Sujet: Re: La Fée et l'aigle - Une petite boulette du passé ? Sam 26 Oct - 21:26
Misto
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Titre : La folle aux oiseaux Crédit : Katarina de LoL by Chenbo, yy6242 et unknown. Vava par Damaz et Yuuki ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (26900/35000) Mérite: (1238/1400)
La guerre et la musique
La jeune femme resta tout simplement coïte devant autant de changement. Le ciel sombre et la neige à perte de vue. Un éclair déchira les cieux, écho du temps alors que le son du galop des chevaux faisait trembler la terre. L’aigle plissa les yeux avant de dégainer ses fleurets. Ce n’était pas une illusion comme les autres. Une multitude de luciole brillait dans son regard terne alors qu’elle dénombrait les âmes présentes. Une centaine. Un millier. Un milliard. Et de chaque côté. Les lames retrouvèrent leur fourreau le temps de l’échange avec Erza. Elles sont bel et bien au milieu d’un champ de bataille, prisonnière de la tourmente. Misto n’eut pas le temps d’empêcher la Fée d’agir. Elle se rua vers le corps secoué de spasme douloureux, reconnaissant l’effet pour l’avoir déjà vécu. Se mordant la lèvre, elle avisa de l’état d’Erza avant de se relever pour observer les deux armées qui se préparait à la bataille.
« Vaincre sans combattre. » murmura-t-elle pour elle-même sans quitter des yeux la scène.
Elle ne paraissait pas troublée plus que ça. Elle avait vu des évènements semblables mais pas de cette ampleur cependant. Ce qui lui importait pour l’instant c’était de trouver un moyen d’agir. L’aigle serra sa main blessée, regardant pensivement son propre sang couler sur la neige. Elle réfléchissait à tout vitesse, écartant une à une chaque hypothèse. Non, elle ne pouvait pas utiliser le Requiem ici. Elle entrerait dans la réponse guerrière. Elle ferma les yeux et inspira profondément avant de se tourner vers la fée rousse. La saisissant par la main, elle l’aida à se relever, les yeux toujours clos.
« Impressionnant n’est-ce pas ? » fit-elle avec un sourire triste. « C’est fou de se dire que les yeux fermés je peux compter les âmes qui disparaissent pendant le combat… » Elle porta la main à son baudrier et posa l’un de ses ocarinas dans la main d’Erza. « Je vais jouer. Je vais essayer de voir ce que donne ici un Uta. Toi qui voulais savoir en quoi consistait ma magie, tu vas en voir la marque de fabrique. Henning ? - On te suit fillette. »
L’instrument quitta la paume de la coéquipière de la brune alors que celle-ci ouvrait les paupières, dévoilant un regard perdu dans le vide. Sa concentration se sentait. On pouvait presque remarquer ses lèvres bouger silencieusement pour chanter des vers qu’elle seule entendait. L’aigle fit un premier pas vers la falaise non loin de là, tirant Erza derrière elle. Puis un second, un troisième, un quatrième ... Elle ne s’arrêta qu’au bout de l’à pic, ses yeux ne lâchant plus la bataille. Elle inspira brutalement et se sépara de ses ocarinas un à un. Chaque esprit, sous les traits de la jeune femme, reçu le sien avec humilité. L’aigle sourit pensivement.
« Arrêter un bataille avec une chanson… Mes ancêtres l’ont fait. On va essayer. » Son regard redevint plus clair et elle sourit de toute ses dents la Reine des Fées. « Osulf va survoler la zone avec toi. Je n’aurais pas la possibilité de jouer et de me protéger alors couvre-moi si tu peux. Et surtout, si tu te sens de chanter, n’hésite pas un instant. »
L’adolescente se débarrassa de son équipement superflu en l’attachant au cou de l’oiseau gris qui attendait Erza. La brune fit volte-face avec l’ensemble de ses esprits et fit un bref signe de la main à la jeune femme avant de se laisser tomber du haut de la corniche. La première note s’éleva dans l’air, troubla l’entrechoc des armes et la chute rapide de la musicienne. L’atterrissage ne l’interrompit pas dans son but, libérant une nouvelle note qui fut répété en sept échos. La mage et ses loups se dispersèrent alors que l’aigle géant surplombait le champ de bataille de sa majesté, déplorant d’un cri strident l’horreur qu’on y voie. Misto plaqua une seconde série d’accord et ferma les yeux, entièrement absorbée par les âmes qui dansaient sous ses yeux. Elle se dispersa dans la mêlée, tournant et virevoltant au rythme improbable de ses doigts sur les trous de l’instrument à vent. Elle continua ainsi, cherchant la note juste sans entendre le fracas des armes à ses côtés.
Planant au-dessus d’elle, Osulf soupira. Elle répondait à Erza sur un ton tranquille, contournant certaines questions pour ne pas trop en dire mais elle savait pertinemment que la Fée serait à même de comprendre quand elle entendrait la note juste.
Elle roula au sol, ouvrant bien grand tous ses sens à la recherche de la chanson des âmes qui se battait. Les yeux clos, elle finit par trouver la symphonie qu’elle cherchait. La première note sonna haut et clair dans l’air chargé d’électricité et de tension. Misto libéra sa magie, sans regarder à la dépense. La musique emplit ses oreilles et elle cessa tout simplement de bouger alors qu’autour d’elle se réverbérait sept mélodies identiques.
« Monde insolite Bataille interdite Monstre de fer au cœur des enfers, Ploie, disparait dans les affres de ton erreur. »
Le sourire naquit sur le visage de l’oiseau alors qu’il battait des ailes pour garder une certaine hauteur.
« Ecoute bien, Reine des Fées. Tu n’entendras pas ça tous les jours de ta vie. Entend bien le chant de la guerre. »
Sujet: Re: La Fée et l'aigle - Une petite boulette du passé ? Jeu 14 Nov - 14:24
Ça pour écouter, la Reine écoutait. Bien qu'elle n'est jamais été sur un champ de bataille, qu'elle n'est jamais été même une soldat, le chant de Misto résonnait dans le creux de l'oreille d'Elsa attentive, comme si elle comprenait naturellement ces paroles. Ces paroles de la jeune aigle, qui faisait l'effet d'un baume au cœur. Elle n'avait pas eu besoin de l'être et pourtant voici la Reine des Fées apaisée. Ça aurait avec plaisir que Scarlet se serait concentrée sur ses accords, mais la mission se rappela à elle ; voilà Misto menacée.
"-Asulf! Descends un peu, les voilà qui arrivent! -Moi c'est Osulf! -Tu préfères que je t'appelle "le piaf"? -T'as de la chance que Misto ne t'entende pas. -Tu descends ou il faut que je saute? -Mon nom est Osulf!" Après réflexion, le grand oiseau blanc descendit vers Misto, l'épée de la rousse déjà bien levée. A quelques mètres du sol, elle sauta de l'oiseau et atterrit directement sur un premier soldat qu'elle envoya rouler sur quelques mètres. En garde, elle attendit la suite. Deux autres soldats avancèrent vers elle: ils étaient comme des morts-vivants sans autre objectif que gêner le duo de mages. Cela avait beau être des spectres d'une illusion, ils opposaient pas mal de résistance et même une certaine force. Jusqu'ici, tout allait bien puis vient le moment où un nouveau soldat arriva dans l'angle mort d'Elsa, alors en pleine bataille. Il n'était plus qu'à quelques mètres du premier loup quand enfin Titania l'aperçut. Elle n'eut d'autre choix que de lui lancer l'épée en pleine tête pour le stopper. Réussite certaine sur le coup, elle devient plus relative quand Titania fut de nouveau prises de spasmes de douleurs. Elle ne pensait pas que la punition divine s'appliquerait à ce cas de figure; du point de vue d'Elsa, elle n'avait fait que protéger sa camarade. Un avant-goût de l'injustice de la guerre?
La jeune fille brune tourna légèrement les yeux vers Scarlet, juste pour vérifier qu'elle se relevait: elle ne pouvait stopper son incantation. Se sentant légèrement observée, la Fée se releva rapidement et après s'être rééquipée de l'armure d'Hakama, elle chargea de nouveau pour écarter les spectres. Osulf descendit alors à son niveau: "Reine des Fées! Ils escaladent la face avant de la colline!". Pour toutes réponses, Elsa attrapa les griffes du grand oiseau et se laissa porter sur le lieu en alerte, en passant par-dessus Misto et ses loups. Ils continuaient de jouer la mélodie; tandis que les loups avaient l'air détachés sur ce qu'il passait, leur maîtresse avait un regard bien plus sévère, le visage fermé devant les soldats qui peu à peu semblaient perdre leur force. Au niveau du bord, Elsa lâche les griffes et atterrit pile devant un spectre qui venait juste de finir son ascension: "Guerre… c'est la guerre, gémissait-il. Alors… Voici la paix!" et Elsa donna un grand coup de pied en avant au niveau du ventre du soldat décharné, qui vola au loin et atterrit on ne sait où sur le champ de bataille. Un petit sourire satisfait de cette effet de style, et la voilà repartit de nouveau croiser le fer pour protéger la mélodie pacifique.
C'est quand Scarlet du faire plus de vingt pas pour atteindre son prochain adversaire qu'elle se rendit compte que le rythme s'abaissait peu à peu. En fait, elle venait de dégager le dernier forcené et après un échange de regard avec Osulf, elle comprit que plus aucun soldat venait. Les bruits de lames entrechoquées s'arrêtèrent donc, et Elsa prit conscience que la mélodie jouée par Misto était plus forte que jamais, et devait s'interposer entre les lames guerrières, puisque les soldats ne se battaient plus. Ils se regardaient fixement. Baissant peu à peu son épée, Elsa comprit ce qui devait arriver à ces combattants pacifiés: Titania n'avait plus envie de combattre, elle voulait juste laisser la mélodie envahir son cœur, la saisir. Mais alors que ce son envahissait plus en plus l'âme de la Reine des Fées, elle se mit à sentir quelque chose d'autre, à craindre ce qui lui arrivait: la magie de Misto permettait-elle un contrôle des gens? Renvoya son épée, la rousse avança vers sa camarade et avant qu'elle n'eut pu annoncer la bonne nouvelle, un flash irradia toute la scène, aveuglant les deux jeunes filles.
Quand la lumière se calma, elles étaient de nouveaux dans la cave. Hrist et Svàfa s'inclinèrent alors, plus pour féliciter que par véritable soumission. Hildr cependant les releva sèchement: "Pas la peine d'en rajouter. Se tournant vers les deux mages. Vous avez prouvé… une certaine… valeur. Je consens maintenant à vous dire ce qu'il s'est passé."
Sujet: Re: La Fée et l'aigle - Une petite boulette du passé ? Dim 24 Nov - 12:01
Misto
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Titre : La folle aux oiseaux Crédit : Katarina de LoL by Chenbo, yy6242 et unknown. Vava par Damaz et Yuuki ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (26900/35000) Mérite: (1238/1400)
La guerre et la musique
Des milliers. Des milliards d’âmes battantes, combattantes, fuyantes. Misto en avait mal. Son sixième sens s’emballait, lui vrillant tous les autres. Seule la musique contait. La magie de la jeune fille circulait sur le terrain comme un véritable torrent dont la seule limite véritable était la fin proche de ses réserves. Son cœur vibrait, imitait, recomposait et reproduisait les centaines, les milliers de battement de ses semblables alors que la brune se glissait sous une arme sans prêter la moindre attention à elle-même. Inconscience, insouciance. La mélodie lui volait tout, l’obligeait à parcourir toujours plus vite le champ de ruine et de sang. Sa vie en dépendait. Des milliards de vies le méritaient. Les notes se font plus juste, plus tranchantes. Ce n’est pas les armes qui font le plus mal mais les mots. Les sons qui saisissent les ouïes de tous les belligérants alors que la musique se répète en huit échos. Les plus proches d’elle baissèrent lentement les bras, jetèrent les armes trop lourde pour regarder. Regarder et suivre des yeux, hébétés, la joueuse d’ocarina qui courrait, dansait maladroitement de l’autre côté de la bataille. Le volume ne cessait de monter. Misto elle-même ignorait que l’ocarina qu’elle tenait pouvait monter si haut, s’étendre si loin. Non, ce n’était pas l’ocarina. C’était la magie. Cette magie qui vibrait autour d’elle comme le faisait la corolle d’une fleur.
Les sentiments de la jeune femme se mélangèrent, tournant l’air de la guerre dans une autre direction. Le son devint son prolongement et son moyen de communication alors que peu à peu elle créait autre chose. Le calme revint sur la guerre, balayant les dernières volontés de tuer. Pur et unique, l’aigle jouait le sentiment de paix. Cette émotion que tous ressentait lentement, un à un, apaisé par la musique. Une symphonie unique qui prenait corps et dont chaque personne était une note, où chaque cœur devenait une partition de quelques accords se poursuivant dans l’âme suivante. Tant de notes et si peu de temps pour les jouer. Elle plaqua les premiers accords avant de tomber les fesses parterre face à Hirst. La Valkyrie était aussi souriante que si elle avait trouvé un jeu plaisant. Si Erza s’approchait vers la musicienne, elles n’eurent pas le temps de se rejoindre au-delà d’une dizaine de pas. Et si la musique venait tout juste d’être suspendue, la lumière, elle, fut.
« Pas la peine d'en rajouter. Vous avez prouvé… une certaine… valeur. Je consens maintenant à vous dire ce qu'il s'est passé. »
L’adolescente cligna des yeux, chassant le flash de son mieux pour soutenir le regard de la nouvelle Valkyrie. Elle n’avait pas vu l’instant d’avant, la reconnaissance silencieuse d’Hirst et Svàfa. Elle était encore hantée par la musique et vidée par l’effort qu’elle venait de fournir. Assise, immobile, elle ne quitta pas la dernière Valkyrie des yeux alors que celle-ci contait. Une histoire vieille de maintenant, près de deux éternités.
« Mon but originel n’était pas de nuire, mais de conserver à jamais un souvenir. J’ai donc enchanté l’un des objets mais le temps l’a perverti. Nous en sommes donc réduites à tuer et bruler les lieux chaque nuit de pleine lune alors que nous aurions simplement dû apparaitre et agir comme conseillères auprès de celui qui trouverait nos affaires… »
L’adolescente resta tout simplement bouche-bée. Elle ne savait ni comment réagir à cette nouvelle ni comment trouver une solution. Elle se laissa basculer en arrière et ferma les yeux, bien consciente que la mission la dépassait à vitesse grand V. Elle n’avait pas la moindre expérience en enchantement d’objet. Ni en correction de rune. Radulf ne pourrait même pas l’aider, il était encore plus dépassé qu’elle.
« Quel objet a été enchanté ? »
Un grand silence suivit sa question. La jeune femme ne put s’empêcher de sourire ironiquement. C’était bien ce qu’elle pensait. Trop vieux et très oublié.
« Ça ne va pas être une partie de plaisir de le trouver… - Pourtant il le faudra. » Hildr s’approcha de la Fée et lui saisit les deux mains. « Détruisez le, je vous en conjure. Tous ses massacres sont en train de me rendre folle à lier et mes sœurs ne sont pas en meilleurs formes. Nous sommes en train de devenir des monstres… »
Le bras de la brune lui cacha le reste de la scène. Il fallait trouver un moyen. Trouver l’objet. Détruire l’objet. Mais quel objet ? Misto grogna et jura en évoquant les possibilités à voix basse. Détruire les objets restaient le moyen le plus simple mais aussi le plus coûteux dans cette histoire. Epuisée, elle se releva pour regarder Erza et haussa les épaules devant son regard interrogateur.
« Je n’ai pas la moindre idée du plan à suivre. On peut en finir tout de suite en pulvérisant toute la série d’objet ou attendre. - Prend le problème à bras le corps et fais le sauter. - J’aimerais bien Skuld mais je ne peux pas. Ce n’est pas en mon pouvoir et ça ne le sera sans doute jamais. - Finissons-en au plus vite. Ça évitera une nouvelle catastrophe. - La solution la plus simple n’est jamais celle qu’on devrait adopter, rétorqua fièrement Brynhild. - Et la dispute qui risque de ne pas tarder à naitre entre vous non plus. Erza, qu’en penses-tu ? Doit-on agir maintenant ou attendre demain d’avoir repris des forces ? »
Sujet: Re: La Fée et l'aigle - Une petite boulette du passé ? Ven 6 Déc - 20:01
« Mon but originel n’était pas de nuire, mais de conserver à jamais un souvenir. J’ai donc enchanté l’un des objets mais le temps l’a perverti. Nous en sommes donc réduites à tuer et bruler les lieux chaque nuit de pleine lune alors que nous aurions simplement dû apparaitre et agir comme conseillères auprès de celui qui trouverait nos affaires… »
La Reine des Fées laissa afficher sa tristesse à cette histoire. Le dicton dit que l'enfer est pavé de bonnes intentions et Elsa put le vérifier encore une fois. La jeune Aigle se laissa tomber en arrière pour réfléchir sur la question. Scarlet toujours debout scruta Hildr; à y voir de plus près, son corps était poussiéreux, ternes, comme un vieux meuble. Son regard bien sûr, avait lui aussi changé depuis que la vérité se savait. Misto essaya d'en savoir plus sur l'objet, mais le temps avait aussi fait ses ravages sur la mémoire de ces Déesses errantes. La mage de rang S alla vers les objets disposés en cercle près d'Hildr et les examina sous tous les anglais, à tout hasard, sait-on jamais. Mais rien à faire; aucun signe sur celui qui était enchanté. Peut-être que Monsieur Dremora en saurait plus? En se retournant vers Misto, cette dernière sembla espérer quelque chose d'Elsa mais pour l'heure, il n'y avait rien à dire et dû se contenter d'hausser les épaules. Elle batailla alors avec ses loups sur la marche à suivre, et prit à partis Elsa. Cette dernière considéra un moment la situation, laissant le calme peu à peu regagner la cave. Le calme, mais aussi le froid. Ce froid nocturne et ses courants d'air, d'air sec. Cela devait faire un moment que cette histoire de défis avait commencé, aussi Elsa préféra une solution passive: "Vous êtes des esprits, vous ne ressentez donc pas la fatigue, je me trompe? Si vous parlez de la fatigue physique, non. Alors ne nous en voulez pas, mais nous restons des humaines et personnellement pas, mes muscles me tirent et mes yeux sont lourds, c'est pour ça que je vais me permettre de finir ma nuit.". La phrase n'avait laissé aucune place à une réplique. En prenant la direction des escaliers, elle interrogea Misto du regard; elle n'eut pas à parler, le début de valises sou les yeux ne trompaient pas, elle ne dira pas "non" à un petit somme.
Seule au rez-de-chaussée, elle rassembla quelques moletons et des couvertures. Dans le noir et en attendant le bruit du blizzard dehors, Elsa eut comme une sensation d'infinie tristesse, de solitude. Comme un inceste attiré par des flammes, elle se mit à broyer du noir, et repensa à sa peur de devenir comme Knightkwalker. Elle se demanda ce que ferait son double dans cette situation: chercherait-elle à tuer les Valkyries? C'est probable. Stupidement probable. Ca pourrait se faire. Mais Elsa ne le voulait bien sûr pas; elle réfutait cette idée de tout son être. Comme celle de détruire sans plus de manières les objets. Il y a toujours une meilleure solution. Quand Misto l'appela d'en bas, Elsa revint à la réalité. Le camp de fortune dans la cave fut rapidement installé. Les deux humaines pouvaient maintenant se reposer.
Avec les illusions subies et les combats, la rousse Fée apprécia bien sa nuit, il n'était ainsi pas étonnant de la voir se lever quelques heures après le soleil, vers 10h. Lentement elle émergea, se frottant les yeux pour retrouver la vue. Le froid à l'extérieur de la couverture lui piquait le visage. Elle releva le torse, et n'aperçut ni Misto, ni les Valkyries. Elle avait dû avoir le sommeil bien lourd. Au rez-de-chaussée, elle retrouva Monsieur Drémora, mis au courant de l'histoire par Misto. Il avoua qu'il n'avait pas la moindre idée sur l'objet enchanté, mais qu'il se joindrait volontiers aux recherches plus tard dans la journée; pour l'heure, il devait allait faire des courses, indiquant au passage que l'Aiglonne était allée faire un tour. Elsa se dirigea vers la douche. Bien que rustique, elle proposait l'essentiel; de l'eau chaude, bien chaude, si réconfortante après une nuit comme elle venait de le passer. Elle y resta plus que raison. C'est quand elle vit que sa peau commença à être moite qu'elle s'arrêta. Nue face au miroir, elle venait de se rendre compte de quelque chose, avec joie: malgré tous ses combats, aucun ne lui avait laissé une cicatrice à vie. Ressourcée, la jeune femme redescendit au rez-de-chaussée et devant le non-retour de Misto, elle prit la liberté de remonter les pièces d'armures de Valkyries; quitte à passer la journée à les étudier, autant le faire au chaud et dans le confort. C'est pendant cette opération que l'Aiglonne revint, aidant sa camarade à finir la tâche entreprise.
Une fois finie, Elsa entreprit de lire des livres sur la légende des Valkyries et les batailles passées, espérant y trouver un indice. Misto, elle, dialogue avec les Valkyries tout en jouant du luth de nouveau, plus par plaisir que par magie. Elle jouait simplement pour l'ambiance. Et cela créa en effet une atmosphère détenue, relaxée, presque bon enfant si les enjeux n'étaient pas aussi dramatiques. Aucun souvenir ne revint des oublies des Valkyries. Monsieur Drémora revint avec pleins de provisions et se mit aussitôt au travail quand il vit les Valkyries. Evidemment, avant d'aider les jeunes femmes, il ne put pas s'empêcher de s'exclamer et de poser pleins de questions. Peu trouveront une réponse. La journée passera comme ça, du moins au début. Peu à peu, les Valkyries ont commencé à se comporter bizarrement, de manière taquines. Innocemment au début, elles devinrent rapidement plus mesquines, de vrais esprits farceurs. Personne n'avait vu venir ça, surtout de la part de déesses. Elsa qui essayait de s'isoler mentalement de ce bazar qui naissait peu à peu autour d'elle, fut forcer d'y partager quand Skuld piqua le livra qu'elle était en train de livre avant de s'enfuir avec. Dans la précipitation, Elsa avait oublié qu'elle avait enlevé ses bottes, mais s'en rappela bien vite quand Skuld sortit de la maison et qu'elle l'y suivit sans réfléchir. Le froid de la neige la fit décoller, et elle se rattrapa à la bordure du toit de la maison. Skuld la nargua quelque peu. Après un rééquipement expresse en tenue d'hiver, la course-poursuite reprit. Quand enfin Elsa mit la main sur le livre, elle réussit à retenir Skuld: "Qu'est-ce qu'il vous prend? On essaye de vous aider! Je crois que… nous avons toutes compris… Que c'est vain, vous finirez par détruire les objets et nous avec. Alors, on voulait une dernière fois s'amuser avant de disparaître.". L'esprit avait dit ces phrase d'un ton léger, malgré la gravité de la chose. En mettant le livre sous le bras, Elsa assura une nouvelle fois qu'une solution serait trouvée, mais cela laissa indifférente la Valkyrie: "Ce que tu peux manquer de douceur, grande Reine des Fées.". Elle en resta choquée et cette fois ne sût vraiment rien répondre. Skuld prit la direction de la maison alors était toujours assommée de cette phrase assassine qu'elle venait de prendre. Seule au milieu de maisons abandonnées ou en ruines, la neige jusqu'aux genoux, elle eut une nouvelle fois une forte impression de solitude. Sa vie passa devant ses yeux, repensa à chaque moment fort. Elle conclut ses réflexions par un sourire, heureux.
Quand elle regagna la maison à son tour, elle commençait à ne plus avoir d'ordre. Les loups de Misto étaient pour la plus part, du moins de ceux qu'elle connaissait, présents. L'Aiglonne avait laissé tomber le luth pour une partie de "pierre-papier-ciseau". Monsieur Drémora avait pour sa part visiblement abandonné les recherches d'enchantement pour se pencher sur des recherches visuelles sur l'anatomie des Valkyries. Tout cela ressemblait à un joyeux chaos. Se doutant bien que la journée allait être longue, elle se dirigea ver la cuisine pour se faire son café, seulement le premier de la journée. Misto l'y rejoint quelques instants plus tard:" -C'est sacrément la fête à côté. -Oui… Elles t'ont expliqué à toi aussi pourquoi… -Skuld oui. Je peux pas me résoudre à détruire les objets. C'est trop extrême. -Moi non plus. Pourtant, aucune n'a aucun souvenir de quel objet pourrait être enchanté. -Les livres n'ont pas la réponse non plus. -Après un silence. Tu sais, Hrist m'a avoué qu'elles apprécieraient un dernier banquet, avec nourritures et boissons! -A quoi bon? Elles ne peuvent se restaurer. -Pas physiquement. Mais les mets en tant qu'offrandes ont une réelle valeur les esprits, pas nutritive mais dégustatrice et spirituel. Et puis, je crois aussi qu'elles veulent retrouver l'ambiance avant de se reposer pour de bon. -Pourquoi pas alors. Tu sais cuisiner?"
La fin de l'après-midi fut consacrée à la préparation du dernier repas. Pendant que l'une allait chercher des provisions en plus, l'autre préparait déjà à manger, monsieur Drémora dressait le couvert à même le sol, préparait la salle avec les Valkyries; coussins, feu de cheminée, etc… Un cocon de chaleur et de bien-être dans ce coin reculé d'Iceberg. C'est quand le soleil commença à se coucher qu'on ouvrit la première bouteille d'eau-de-vie. Elsa eut le réflexe d'empêcher sa cadette de boire, mais se ravisa rapidement: après tout, elle n'était pas sous sa responsabilité; ça, elle avait bien su le montrer au cours de ces dernières 24h. La Reine des Fées s'autorisa à boire pour cette fois, même si elle était en mission. Des verres bien remplies étaient offerts aux esprits. Misto attrapa à nouveau un instrument et se mit à jouer. Des chansons commençaient à être chantées, les verres pleins étaient remplis, les verres remplis étaient vidés, la nourriture était mangée avec les mains, etc… Toujours était-il que dans un coin de la pièce, l'arsenal des Valkyries était toujours là, attendant leur sort.
Sujet: Re: La Fée et l'aigle - Une petite boulette du passé ? Jeu 27 Mar - 21:20
Misto
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Titre : La folle aux oiseaux Crédit : Katarina de LoL by Chenbo, yy6242 et unknown. Vava par Damaz et Yuuki ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (26900/35000) Mérite: (1238/1400)
Les doigts chatouillant les cordes du vieux luth de Drémora, Misto anime la soirée avec une attention toute particulière. Son auditoire est assez exceptionnel et sa mission, bien plus encore. Le bref temps qui a servi à cuisiner toute la nourriture qu’ils avaient engloutis tous ensemble lui a permis de faire le vide, de chercher toujours plus profondément le répertoire de chanson qu’elle gardait secrètement enfoui dans les méandres de sa mémoire. Les esprits des Valkyries reprenne le couplet qu’elle a laissé lui échapper pendant qu’elle rêvasse. Trop de chant qu’elle a pu apprendre se mélangent alors qu’elle tend la main vers l’un d’entre eux, tous plus différent les uns des autres que ce soit dans leur façon de raconter l’histoire ou même dans l’histoire elle-même. Les sentiments qu’ils dégagent se mêlent les uns aux autres, tissant une toile si complexe que la jeune fille elle-même a un mal de chien à savoir où commence et où finit qui ou quoi.
Ses doigts, tantôt caressant tantôt griffant les cordes, tirent une note ténue mais impérieuse alors que l’aigle s’éclaircit la gorge. Le brouhaha joyeux du repas se calme et les dizaines de paires d’yeux se posent sur elle. Inspirant profondément, elle replonge en elle-même pour saisir la première chanson qui daignera se laisser faire. Les premières notes résonnent doucement, se mariant malicieusement au crépitement du feu dans l’âtre de Monsieur Drémora, alors que la brune ferme les yeux pour fixer les âmes à sa portée. La silhouette éthérée des esprits lui tire un maigre sourire alors qu’elle laisse son esprit la guider vers la mélodie la plus forte de la salle. Etrangement, alors que les notes suivantes secouent les lieux en rebondissant sur les armes luisantes des Valkyries, Hildr se mord la lèvre en reconnaissant le travail qu’exécute la jeune femme. Un soupir souffle sur l’air que Misto tisse avant de se muer en voix. Les yeux toujours clos, la mage se balance légèrement au rythme de la musique en accompagnant les premiers accords.
« Trois Alfes noirs, Au dernier souffle que la forge leur vola, Ils déclarèrent solennellement devant la mort, Que seul leur labeur survivra.
C’est ainsi que Freyja emporta, Après une longue quête dans les bas-fonds du monde, Les armes forgées de Svartalafheim qui bénissent ses enfants.
Vaillamment elle avait obéi, A ces créatures cupides de la nuit. Attendant années après années Que ceux-ci honorent la dette qu’ils avaient.
Elle avait dû batailler, Voler la bague givrée de Niflheim, Défier le feu ardent et rugissant de Muspellheim, Avant qu’ils ne daignent forger.
C’est ainsi que Freyja emporta, Après une longue quête dans les bas-fonds du monde, Les âmes forgées et sacrées qui fauchent les héros sur le champ de bataille. »
La jeune femme fit vibrer le luth si fort qu’il reprit l’attention qu’elle a suscitée, tout comme le cri de joie d’Hildr. La Valkyrie saute sur ses pieds, renversant malgré elle sa chope sur le pauvre Drémora, et se précipite vers les armes. Elle revient, souriante, posant les objets sur la table sous le regard interloqués de certains et le rire gras d’une Svàfa avinée. Surexcitée, la Valkyrie s’empare de la suite de la chanson que Misto n’a pas cessé de jouer malgré l’agitation.
« Plongeant le métal le plus dur dans la forge des nains, Lui faisant gouter le plus fort des feux existant, Sortant la matière liquéfiée dans un râle d’effort surhumain, Les Alfes moulèrent dans le froid mordant de Niflheim, Ce qui est devenu le fléau des héros amenés au Walhalla.
C’est ainsi que Freyja emporta, Après une attente qui se compte en millier d’années, Le courroux sacré des guerrières qui fauche les damnés. »
La jeune aigle se contente de fixer la Valkyrie à travers ses paupières, un sourire victorieux sur le visage. Sa chanson, dictée par l’âme étiolée de l’esprit, lui avait tout d’abord paru complexe avant de se délier entre ses paumes. Elle n’a pas réellement pensé qu’un déclic se produirait, pas plus qu’elle ne s’est ne serait-ce qu’approprié les paroles. La brune remercie silencieusement le hasard alors qu’elle plaque les derniers accords de la vieille légende. Hirst, ravie de voir sa sœur aussi enjouée à la veille de leur fin, lève son alcool haut et fort, prenant la relève de Misto avec une chanson à boire. La musicienne rejoint tranquillement Hildr, qui gesticule devant la Reine des Fées en lui expliquant ce qui l’avait secouée.
« L’artefact ! Pour le retrouver, il faut modifier ses environnements. Bon dieu, j’avais oublié que cette légende avait été faite pour qu’on s’en souvienne. Un coup de chaud, un coup de froid et le tour est joué. - Plus facile à dire qu’à faire. Nous n’avons qu’un élément sur les deux, Hildr. »
La mage esquisse un sourire alors que la Valkyrie se lance dans une réflexion des plus intenses. Misto ne sait pas de quel élément parlait Erza mais elle espère que ce n’est pas le même que le sien. L’aigle inspire profondément avant de se laisser submerger par sa magie. Elle sifflote tranquillement alors qu’elle revêt la tenue de sa seconde magie. Le Requiem la fait frissonner alors qu’elle saisit l’ampleur de la chaleur dégagée par le feu. Elle s’approche discrètement des deux femmes qui tentent de résoudre le problème de l’élément manquant et laisse l’aura glaciale qu’elle traine parler pour elle.
« Erza, aurais-tu du feu ? Non pas que la température actuelle me déplaise mais j’aimerais faire au plus vite avant d’avoir un choc thermique… »
La rousse dévisage l’aigle qui lui renvoi un regard interrogateur. Cela était-il vraiment si … surprenant ? Elle n’eut pas le temps de le lui demander que déjà la Fée changeait de tenue. La jeune fille recule légèrement, sentant l’écart de température crée par les flammes de l’épée bien plus fortement qu’elle n’aurait dû. Elle se mord la lèvre et regarde calmement Titania concentrer sa magie sur les armes. Les flammes se ruent sur les artefacts, comme un ballet de pie attirés par l’aspect brillant que leur donne la lumière du feu. La lance se mit à rougeoyer comme les braises de l’âtre et Misto sut. Elle s’avance prudemment, demandant à chacun de s’éloigner des armes et d’elle-même au maximum et ferme les yeux. Les fenêtres de Drémora volèrent en éclat, sans jamais perturber Svàfa qui reprenait pour la troisième fois la maxime qui accompagnait le slam maladroit de Skuld.
« Odin tête de chien, Loki tête de Pie, Freyja la première Valkyrie vous crache dessus couchée dans son lit … »
La température chute alors que l’aigle place son second sort. La tempête de neige, timide, se met à forcir alors que la pièce se refroidi de plus en plus. Drémora, surpris, se met à claquer des dents en roulants des yeux affolés devant le travail qu’il a exhumé et dont l’un des composants brille comme un petit soleil. La fée rousse s’avance, changeant d’armure dans le même mouvement et frappe la minuscule amulette bardée de rune avec l’une de ses armes. Un faisceau lumineux force les protagonistes à se cacher les yeux alors qu’un bruit sec de pierre brisée se fait entendre. Les rires des Valkyries résonnent alors dans le silence, suivit d’un message d’adieu.
« Merci à vous, Reine des Fées et fille des Aigles. »
Sujet: Re: La Fée et l'aigle - Une petite boulette du passé ?