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Quand le passé ressurgit...
 MessageSujet: Quand le passé ressurgit...   Quand le passé ressurgit... EmptyDim 20 Nov - 16:25

Tanaka Uzume
Tanaka Uzume

Indépendant Illégal

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Précédemment : Tout est question d'argent !

DAY 06


Uzume s'était réveillée assez tardivement ; elle avait fait une longue mission la veille et s'était couchée exténuée. C'était le sixième jour depuis qu'elle était partie de sa «ville natale», Crocus, où elle vivait seule, et pourtant, elle avait l'impression d'être ici depuis une éternité, dans cette auberge miteuse où elle s'était liée d'amitié avec la tavernière.
Restant redressée dans son lit, adossée contre le mur, elle réfléchissait longuement. Il y a six jour, le jour de sa nouvelle vie, elle avait combattu Hazama Handover et avait intégré la guilde Continuum Shift ; pourtant, elle n'avait aucun lien avec cette guilde. Son tatouage d'appartenance n'avait toujours pas été fait et elle n'avait rencontré aucun membre jusqu'à présent. Si les quelques missions qu'elle avaient pourtant effectuées étaient enrichissantes, elle ressentait de plus en plus une sensation malsaine. Sa guilde n'était pas reconnue par le Conseil Magique ; qu'en était les raisons ? Soucieuse, elle se dit qu'il fallait qu'elle se change les idées et qu'elle se repose. En réfléchissant, elle trouva convenable l'idée de partir pour une grande ville toute la journée et peut-être la nuit et ainsi faire quelques emplettes et profiter de la chaleur agréable. Décidée, elle se leva, s'habilla rapidement et alla voir la tenancière, sa confidente.

«Bonjour ! Je viens vous dire qu'aujourd'hui je pars pour... Hosenka et faire quelques emplettes ! Je laisse cependant mes affaires dans ma chambre, je reviendrai demain matin car je pense passer la nuit là-bas. J'ai besoin de changer d'air.»


Elle conclut par un sourire, et la tenancière, comprenant plus le sentiment d'Uzume que cette dernière ne le pensait, acquiesça sans poser de questions.
Uzume prépara donc un petit sac où elle entreposa quelques affaires utiles pour un petit voyage de la sorte. En quittant sa chambre à nouveau, son regard se posa sur le cercueil qui abritait son corps artificiel. Elle resta quelques secondes immobiles, et se dit qu'elle n'avait pas besoin de s'encombrer ainsi. Après tout, c'était un congé qu'elle s'offrait, et elle n'interviendrait dans aucune mission. Elle quitta l'auberge peu avant midi et attendit le train qui passait quelques fois dans le désertique Village de Tully.

Hosenka était réputée pour remettre en forme les gens. Tout y était constamment ouvert, jour comme nuit, et l'ambiance était des plus agréables et chaleureuses. C'était tout ce qui devait convenir à Uzume pour cette excursion. Elle s'achèterait de nouveaux vêtements, aimant particulièrement s'habiller ; et elle passerait dans quelques soins de détente. Elle portait dans son sac les économies qu'elle avait accumulée toute la semaine grâce aux trois missions effectuées. Elle en réservait pour payer le loyer de la tenancière, puis pour le futur, bien évidemment, mais avec le rythme de travail qu'elle s'imposait, elle sentait qu'elle n'aurait pas besoin de faire continuellement des comptes et de se priver du plaisir d'acheter. Elle avait cependant eut de la chance et était tombé sur de riches clients ; comme si Continuum Shift recherchait davantage la clientèle huppée.

Arrivée dans la ville, déboulant de la gare, elle se confronta à l'incroyable foule qui peuplait les rues, et eut un mal fou à se frayer un chemin jusqu'aux premières boutiques. Certaines femmes achetaient avec frénésie ; d'autres, comme Uzume, se contentaient d'observer jusqu'à trouver quelque chose d'intéressant. La journée fut donc lourde, et pour seulement quelques emplettes sous une chaleur torride, elle se sentit passablement fatiguée alors que le soleil débutait sa descente, annonçant la soirée. L'ambiance ne changeait cependant point dans la ville ; tout le monde restait sur place. Uzume se contenta de s'éloigner du centre-ville pour arriver sur une place où elle s'assit à une terrasse. Là, elle commanda un verre, et, les joues différemment pourprées, se contenta d'observer chaque passant, dans la limite du possible. C'était sa récompense : observer et s'imaginer les vies.

Une légère brise lui caressa les épaules dévêtues. Elle était habillée en effet en robe sans manches. Elle enfila un petit gilet, puis s'apprêta à se lever pour se diriger vers un hôtel. Cependant, un spectacle de saltimbanque débuta au centre de la place. Malgré la foule qui s'y accumulait, elle pouvait observer dans une moindre mesure les péripéties des acrobates. Elle se rassit donc et commanda un nouveau verre, pour profiter, juste quelques instants de plus, du spectacle.
 MessageSujet: Re: Quand le passé ressurgit...   Quand le passé ressurgit... EmptyDim 20 Nov - 18:52

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Depuis longtemps, j'étais installée sur une poutre de ma guilde, soit sous le plafond. Appuyée contre le mur, j'observais la fenêtre assez basse de la guilde avec un certain ennui, ne descendant que de temps à autres pour aller me chercher à boire ou prendre l'éventuel courrier. Bien sûr, les demandes d'adhésion et de missions ne foisonnaient pas, et ce avec raison : Eagle's Claw était petit à petit enterrée dans l'oubli. Chaque soir, j’observais le coucher du soleil du haut de ma poutre, et le matin, les doux rayons du soleil me réveillaient ( et ce le plus souvent vers les environs de midi… ). Il était urgent que je retrouve Asako : une fois ce soucis réglé, je pourrais facilement contacter les membres de ma guilde, et ainsi, faire en sorte de rendre Eagle's Claw plus puissante...
Dans cet état d'esprit, je m'étais fixé comme objectif de me lancer plus activement dans mes recherches, et d'utiliser n'importe quel moyen pour retrouver Asako : entre contacts avec des guildes légales, illégales ou d'autres guildes indépendantes, j'allais me lancer dans une recherche plus approfondie. Pour cela, il me fallait m'améliorer : contacter des guildes illégales et indépendantes n'est pas chose facile, et mieux vaut être prêt à les affronter. Le plus dur n'est d'ailleurs même pas de les affronter, mais plutôt de les localiser : il est logique que les guildes illégales soient vivement recherchées, et détruites une fois trouvées par le Conseil... Il ne faut donc que compter sur le bouche-à-oreille et sur les ragots qui se racontent dans les bars et tavernes, lieux foisonnants en bons renseignements... Quant aux guildes indépendantes, elles sont encore plus difficiles à trouver, ne s’impliquant que peu dans les affaires du Royaume. Le plus souvent situées dans des coins reculées du pays, seuls les plus persévérants arrivent à les trouver.

Dans cet état d’esprit, je m’étais rendu à Hosenka qui était clairement un lieu stratégique. D’une part, les bars sont à chaque coins de rues, et c’est là que toutes les nouvelles passent. Le seul soucis sur ce point de vue, c’est que ce sont réellement toutes les nouvelles qui y passent, et il faut arriver à distinguer le vrai du faux. Il faut donc essayer de trouver confirmation à ses sources, mais une fois qu’on connaît les bonnes adresses, tout devient plus facile…
D’autre part, il se trouve à Hosenka une armurerie ( et ce comme dans beaucoup d’autres villes ), dont je suis depuis longtemps cliente. Lorsque j’ai besoin d’équipement, je me rend tout de suite là-bas, trouvant l’adresse fort intéressante. Lorsque je veux affiner ma lame ou que je veux ajouter des accessoires à mon sabre, j’y trouve toujours mon bonheur. Je m’y suis d’ailleurs fait une sélection de fourreaux forts plaisants…

En bref, un après-midi, je m’étais rendue à Hosenka, où j’allais sûrement rester plusieurs jours le temps de ramasser toutes mes informations nécessaires. Commençant directement par la boutique, je m’y rendais sans plus attendre. Je la retrouvais dans une petite ruelle peu encombrée par la foule, à l’inverse des rues principales habituellement bondées. Je n’aime pas cette ville, bien trop agitée à mon goût. Après tout, n’importe quelle personne peut se dissimuler dans le mouvement et vous attaquer dans le dos sans que vous n’aillez remarqué quoi que ce soit de suspect. Les grandes villes sont intéressantes mais aussi risquées…
Entrant dans le petit magasin, une odeur de soudure et de fer m’envahi directement les narines. Armures, épées, couteaux… Toutes ces armes étaient alignées sur le mur et les étagère, tellement qu’elles surchargeaient ce magasins trop petit pour ce qu’il veut y contenir. M’emparant d’un tailleur pour mon sabre et de produits d’entretiens, je tenais fermement Iegara sur ma hanche, où je l’avais attaché cette fois-ci.. Le tenancier de ce magasin était un fou qui se jetait sur toutes les armes qui l’intéressait…
Arrivée à la caisse, je constatai que l’homme n’était pas là, mais était dans l’arrière magasin, occupé à faire fondre son métal pour une nouvelle création. Ne voulant perdre mon temps, je déposais l’argent sur le comptoir et quittait le magasin, retrouvant de l’air frais et respirable. Pas étonnant que l’homme soit fou : à respirer cet air à longueur de journée, c’est une issue inévitable.

Ayant mis mes produits dans mes poches, je retournais vers la grande rue, cherchant un hôtel ou passer la nuit. Les renseignements les plus utiles se trouvent la nuit, et ce n’est pas lorsque la Lune sera haute dans le ciel que je pourrais chercher où aller… Déjà, le soleil commençait à atteindre l’horizon et le ciel se teintait de rouge. Continuant de marcher lentement en me faisant bousculer par la foule, je me retrouvait sur la place principale, encore plus bondée que le reste. La musique et les quelques cris et applaudissements me firent comprendre qu’un spectacle de rue s’y déroulait, et semblait attirer tous les regards. Me mettant dans une extrémité de la place, je me mis moi aussi à observer le spectacle, bras croisés et appuyée sur un mur. Une danseuse toute de blanc vêtue bougeait au rythme de la musique, les tissus de sa tenue s’agitant et virevoltant dans tous les sens, frôlant parfois les joues de quelques passants émerveillés. Elle avait visiblement attiré toute l’attention sur elle, et les jongleurs de flammes s’occupaient de mettre son visage couvert d’un demi-masque en valeurs avec un jeu de lumières et d’ombres.
Brusquement, pourtant, je remarquais quelque chose. De l’autre côté de la place, une jeune femme était assise à une table et observai, elle aussi, le spectacle. Ses yeux verts brillaient avec le reflet des flammes. Ces yeux…
Je quittais ma place, et me mis à marcher lentement. Montant sur la terrasse, je me glissais dans le dos de la jeune femme, la musique couvrant de bruit de mes pas. Me penchant vers son oreille, je lui murmurai quelques mots.

- Suis-moi, je te prie, dis-je d’une vois glaciale.

Mon sabre de Iegara était un peu tiré de son fourreau, de manière à ce qu’elle soit la seule à le remarquer. De là où j’étais, je pense que même elle pouvait comprendre que je ne pouvais rater mon coup si elle résistait. Ses yeux sont exactement les mêmes que ceux de l’une des personnes qui ont enlevés Asako. Ils étaient tous encapuchonnés, et seuls leurs yeux pouvaient me permettre de me rappeler d’eux. Aucun doute, elle faisait bien parti du groupe des ravisseurs…
 MessageSujet: Re: Quand le passé ressurgit...   Quand le passé ressurgit... EmptyLun 13 Fév - 21:32

Tanaka Uzume
Tanaka Uzume

Indépendant Illégal

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Une brise cette fois chaleureuse, annonçant la venue d'un corps contre le sien. Un corps glacial mais pourtant rongé par la fièvre de vaincre. C'est une voix féminine mais stricte qui vint à l'oreille d'Uzume. Les quelques mots prononcés furent fatals, annonçant comme un prémices de destruction intérieur, un chaos inévitable. Sans savoir ni pourquoi ni comment, Uzume sentit sur le coup que tout allait basculer dès à présent.

« Suis-moi, je t'en pris. »

C'était un ordre, mais à un degré infiniment important, si bien qu'on aurait pu croire que la femme lui implorait de l'obéir. Comme si sa vie était en jeu. Uzume, pour indiquer quelle ne tenterait rien, posa ses deux paumes contre la table devant elle – tentant de masquer un léger tremblement, non pas de peur, mais causé par l'émotion virulente qui l'avait traversée en entendant la voix d'une singulière familiarité. Elle tourna alors légèrement la tête et vit un visage presque cadavérique, jeune et aux traits précis, encadré par de longs cheveux noirs. Un regard presque hargneux, simplement déterminé. Non, Uzume ne connaissait pas cette personne. Mais son aura ne lui semblait tout de même ne pas être inconnue.
Uzume se leva, toujours lentement, déposa quelques pièces sur la table, prêt de sa boisson non-terminée, et se retourna pour faire face à la personne. Elles faisaient la même taille, mais le rapport de force était clairement indiqué : l'inconnue était prête à dégainé son sabre bien caché sous les pans de ses vêtements s'il le fallait tandis qu'Uzume, ne pensant pas connaître de fortes mésaventures, n'avait pas daigné emporter avec elle ses armes. Elle fut ainsi contrainte d'engager le pas, guidée par l'autre femme qui la suivait de peu et lui indiquait, par de vifs mouvements, l'endroit où elles se dirigeaient.

C'était une ruelle, étonnamment isolée. Elles avaient marché pendant quelques minutes, et étaient désormais assez loin de la masse grouillante que faisait la foule nocturne. La clarté de la lune n'atteignait pas l'espace étroit où elles se trouvaient si bien qu'Uzume ne pouvait distinguer clairement les traits de l'inconnue. Cependant, son visage pâle se discernait toujours, et son regard semblait également percer l'obscurité et plonger dans les yeux d'Uzume.

« Je n'ai rien sur moi. »

C'était sorti tout seul, presque inconsciemment, et Uzume savait que cela était inutile. La personne qui l'avait amenée ici n'avait aucunement l'intention de la voler ou quelque chose du genre. Non, c'était différent. Comme si cette personne connaissait Uzume. Mais Uzume, elle ne la connaissait pas.

Et si... ? Et si cette personne venait du passée d'Uzume ? De son passé avant sa seconde naissance ? Et si cette personne qui semblait la reconnaître connaissait Uzume, ou plutôt, la personne qu'elle était avant sa perte totale de mémoire ? A cette idée ; car c'était la première fois qu'une idée s'imposait avec autant de véracité dans son esprit, elle chancela et manqua de s'évanouir. Elle ferma alors les yeux pour se contenir.

« Qu'est-ce que vous voulez ? »

C'était la seconde approche mais la plus crédible qu'elle pouvait offrir pour savoir dans quoi elle s'engageait.
 MessageSujet: Re: Quand le passé ressurgit...   Quand le passé ressurgit... EmptyLun 13 Fév - 23:15

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Comme j'avais pu m'y attendre, la demoiselle n'offrit aucune résistance en tentant de s'enfuir ou de se battre : son absence de moyen de défense en était sûrement la raison. Lentement, elle me suivit, tandis que son regard éloigné me fit comprendre qu'elle était en pleine réflexion. Etrangement, son expression contrastait avec l'idée que je me faisait du ravisseur présumé : elle ne semblait absolument pas savoir ce qui l'attendait, ni même qui j'étais. Pourtant, ce genre d'évènements peu courants marque l'esprit d'une personne, quelque soit son point de vue sur l'action : amie ou ennemie, un enlèvement est quelque chose de grave.
Tentant de dissimuler mon incompréhension face à une telle réaction, je gardais un visage grave et sérieux : son attitude peut aussi être une ruse destinée à m'attirer dans ses filets sans pitié.

Malgré la ruelle sombre où je l’avais menée, je pouvais facilement distinguer les yeux verts flamboyants de la jeune fille au visage clair. Aussitôt, même si son regard trahissait son manque de confiance, elle se conduisit comme si elle était face à un simple voleur. Cette attitude et son manque d’assurance m’enflammait encore plus : à quoi jouait-elle ? Tentait-elle de faire croire que je m’étais trompée sur la personne ? En tout cas, elle cachait bel et bien son jeu d’une telle manière que cela m’insupportait.
Rapidement, elle changea d’attitude, comprenant son manque de crédibilité. Peut être allait-elle enfin avouer son acte et passer à l’action en m’aidant ou en me combattant. En tout cas, j’avais remarqué sa respiration tremblante sous une certaine excitation provoquée par ses pensées : peur ou envie, je n’avais aucune idée de ce qu’elle pouvait ressentir, mais cette émotion était dans tous les cas présente.

- Qu'est-ce que vous voulez ?

Ses mots tranchèrent l’air comme un fouet, semblables à un claquement vigoureux et soudain qui laissait sans voix. Je ne savais quoi ressentir : appréhension ou hargne contre une attitude qui me semblait invraisemblable. Le doute s’installa lentement en moi : et si jamais je m’étais trompée ? Mes souvenirs pouvaient-ils être si peu fiables ?
Non, je n’avais aucun doute : sa simple voix tremblante était une preuve suffisante. Je dois dominer et ne pas me laisser avoir par un stratagème si machiavélique que son esprit teigneux a pu imaginer en un quart de tour. Au fond d’elle, son manque d’assurance cache un démon prêt à me dévorer à chaque instant pour combattre la menace que je représente, menace qui risque de l’arrêter d’un moment à l’autre.

Soupirant, je mettais ma main à ma poche et en sortait une photo de la Demoiselle Asako. J’y jetais un bref coup d’œil avant de la tourner et de la tendre vers ma cible. J’adoptais un regard perçant comme je savais si bien les faire, le genre de regard qui laisse n’importe qui éprit d’un doute démunit de moyens.

- Voici Asako, une jeune fille que tu as enlevée, en compagnie d’autres ravisseurs, il y a de cela plusieurs mois. Chargée de la défendre, je t’ai combattue, toi et tes compagnons, mais vous avez réussis à m’échapper. Je ne commettrais pas cette erreur deux fois, annonçais-je d’un ton sec.

Dominer pour ne pas être dominer, manger pour ne pas être manger.
 MessageSujet: Re: Quand le passé ressurgit...   Quand le passé ressurgit... EmptyMar 14 Fév - 12:58

Tanaka Uzume
Tanaka Uzume

Indépendant Illégal

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Le glas sonne d'un tintement lourd et presque insoutenable quand l'autre femme, l'inconnue au sabre, la pâleur fugitive au visage, d'un geste précis, décroche d'une de ses poches un minuscule bout de papier. Une photo. Un portrait, même. Uzume plissa les yeux pour tenter de mieux en discerner les traits. C'était une jeune femme qui posait. Mais l'obscurité était trop pesante pour qu'elle ne voit précisément de qui il s'agisse. C'est pour cela que, d'un pas lourd, elle se rapprocha.
Etant plus proche, elle pouvait voir du mieux qu'elle pouvait la photographie. C'était une jeune fille, les traits paisibles. Elle n'évoquait rien à Uzume. Du moins, au premier abord. Dans quoi s'était donc t-elle enchevêtrée ?

« Voici Asako, une jeune fille que tu as enlevée, en compagnie d’autres ravisseurs, il y a de cela plusieurs mois. Chargée de la défendre, je t’ai combattue, toi et tes compagnons, mais vous avez réussis à m’échapper. Je ne commettrais pas cette erreur deux fois. »

Un horrible frisson parcourut l'échine d'Uzume et se propagea dans tout son corps. De telles accusations étaient-elles fondées ? Après tout, elle ne savait réellement rien de son passé... Pouvait-elle être une criminelle ? Pouvait-elle avoir tuée cet enfant ? Mais elle était elle même une enfant. C'était incohérent. Rien n'aurait pu la pousser à être si mauvaise à un tel âge.
Elle se murmura le nom de la demoiselle une dizaine de fois, comme pour se persuader qu'il ne lui évoquerait rien du tout. Pourtant, subitement, un déclic se fit. Un éclair sembla la traverser de long en large, l'immobilisant subitement. Ses yeux s'écarquillèrent, ses traits se raidirent, et une volée imprécise d'images lui défilèrent sous les yeux.
Elle ne pu rien comprendre de les brefs souvenirs qui étaient réapparus. Quand les souvenirs disparurent, elle se rendit compte que son souffle était rauque, accéléré à son paroxysme. Elle était dans un état second. Elle savait, maintenant, qu'elle avait un lien avec cette photo et cette inconnue. C'étaient la clef de sa mémoire. Et actuellement, on tentait de forcer la porte. Mais de quel côté ?
Car Uzume, en entendant le son de la voix de l'autre femme, avait pressenti que quelque chose allait arriver. Peut-être que l'ancienne Uzume, celle qu'elle était avant, sans doute la ravisseuse, endormie dans son for intérieur, avait capté la présence de la femme et était sorti de son demi-sommeil. La vérité allait être dévoilée. La vie d'Uzume, qu'elle avait bâti à l'aveuglette, allait s'écrouler pour laisser part à son ancienne existence, la seule, l'originelle. Sa mémoire revenait, elle le sentait.

Asako...

Nouveau déclic. Elle revit une multitude d'images, cette fois plus précises. Elle était elle-même cagoulée et kidnappait, en compagnie d'un homme, la jeune demoiselle. Elle l’amenait ensuite dans un bâteau, qui partirait pour l'étranger. Asako était vendue à des esclavagistes. Un pactole d'argent en échange de ce simple boulot. « Simple », car elle le faisait souvent. Uzume était une criminelle.

Elle immergea, les yeux exorbités, en sueur. Elle trébucha sur place, tombant contre le mur qui la soutenait faiblement. Ponctuée de soufflements rauques, elle essaya de parler.

« As...Asako... Elle a été vendue a des hommes... elle a prit un bateau à Harujion. »

Elle ferma les yeux pour tenter de se souvenir à nouveau. Elle revit la date. Du bout du doigt, elle la traça dans la poussière du mur.

« C'était ce jour-là. Le jour où elle a quitté le Royaume. C'est tout ce que je sais. »

Elle eut ensuite une horrible nausée qui la fit tomber à terre. Elle manqua de vomir. Des réactions physiques virulentes à cause d'un profond choc mental.
Elle revoyait des bribes de son passé. Elle ne savait pas qui elle était, mais elle voyait juste, un à un, le visage de ses victimes, les gens qu'elle vendait, qu'elle tuait.

Les gens qu'elle avait tué.

Elle était une tueuse ? Une meurtrière ?! Qu'avait-elle fait ? Qui était-elle ? Sa tête explosa, elle perdit le fil de ses pensées, et se mura dans un profond sanglot.
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