Klein partit dans un léger fou rire bien contenu, tandis que la demoiselle était en train de se recoiffer. Les gens sont toujours aussi prévisibles, la répartition droite/gauche des cartes avait été faite en pensant bien qu'elle prendrait la mauvaise carte. Que voulez-vous, les droitiers prennent très souvent la carte de droite, logique. Même si c'était insignifiant, Klein aimait avoir non seulement le contrôle de la situation, mais aussi le pouvoir de manipuler autrui à sa guise, et rien que cette petite farce le rassurait sur son emprise sur le destin des autres. Mais l'heure n'était pas encore à ça, il fallait simplement se faire connaître et apprécier pour commencer. Les seules personnes qu'il connaissait vaguement était Mirajane qui l'avait guidé lors de son arrivée, et maître Makarov pour son inscription. Fuyu-Yume hmm, voilà déjà la première personne qu'il devait se mettre dans la poche. Une femme qui plus est, assez mignonne, elle a la possibilité d'être appréciée des autres guildiens, et donc lui permettre d'étendre ce qu'il appelle son réseau de sympathie. La première étape était franchie, maintenant il fallait aller plus de l'avant.

Il prit la seconde carte, effleura la surface de sa face de sa paume, et fit sortir le livre de là.

"Voilà, excuse-moi pour la petite 'blague' je n'ai pas pu m'en empêcher."

Il afficha un petit sourire en fermant les yeux, et puis finalement changea totalement d'expression en prenant un air un peu tristounet.

"Désolé, j'espère que tu ne m'en veux pas..."

Il prit l'air le plus innocent du monde, espérant une réponse favorable.

Alors que je me recoiffais le jeune mage se mit à rire, je ne lui en voulais pas après tout si on avait inversé les rôles j’aurais réagie de la même façon. Finalement après s’être calmé il toucha la carte délaissé de sa paume et je pue récurerai mon livre.

« Voilà, excuse-moi pour la petite ‘blague’ je n’ai pas pu m’en empêcher. »

Suite à ses paroles il referma ses paupières et acquissa un petit sourire innocent avant de prendre une expression plus désolée.

« Désolé, j’espère que tu ne m’en veux pas… »

Il n’était pas désolé, je serais prête à m’être ma main au feu sur cette conviction. En fait la plus part du temps quand quelqu’un dit qu’il est désolé il ne l’est pas. Nous disons se mot par habitude ou pour calmer l’autre, se faire prendre en pitié pour qu’il oublie ce qu’il a à te reprocher, pour éviter les prises de becs des plus ennuyantes. Très rare sont les personnes qui le sont vraiment.

« Non, bien sûr que non. »

Ça c’était une réponse sincère et sans arrière pensé mais bon que voulez-vous nous sommes tous comme cela, je fais aussi partie du lot. Mais il y avait plus important, se qui ressortait de mon voisin avait complètement changé. Sa mine mélancolique avait changé en un aire joyeux, ça faisait moins tâche dans le décor, je ne savais pas se qui lui prenait la tête mais il semblait l’avoir oublié. Je m’assis sur le ban me tenant la tête de mes mains, les coudes accotés sur la table remise à sa place.

« Alors tu as un appartement en ville? »

La fausse mine tristounette de Klein se transforma en véritable tristesse sur le coup de la question. Bien sûr qu'il avait un appartement en ville, mais il n'y habitait pas. Pire encore, personne ne devait savoir qu'il en avait un, cachant à l'intérieur ce qu'il y avait de plus précieux au monde pour lui. Personne ne devait y entrer, seul lui devait connaître ce jardin secret. Bien sûr il n'y habitait pas lui-même, ainsi la réponse passa comme une réponse sincère et véritable.

"N... non, je n'ai pas d'appartement, je n'ai pas encore les moyens... Disons que je mange et dort à la guilde, au dortoir masculin."

Mais la question ne devait pas être anodine, et Klein se demandait bien pourquoi la mage de vent se posait des questions plus personnelles. Entrant dans son jeu, il continua.

"J'imagine qu'une personne plus vétérante que moi telle que toi doit avoir les moyens, après avoir accompli pas mal de missions régulièrement..."

Bizarrement après avoir attendu ma question son expression changea pour afficher une tristesse beaucoup plus réaliste. Je ne n’aurais sus dire pourquoi, mais quand il me répondit il eu l’aire embêté.

« N… non, je n’ai pas d’appartement, je n’ai pas encore les moyens… Disons que je mange et dort à la guilde, au dortoir masculin. »

Je décidé de ne plus aborder se sujet qui semblait lui déplaire. Il était beaucoup mieux avec un sourire pendu aux lèvres qu’avec une mine de chien battu. O.K. j’exagère un peu, disons beaucoup. Je voulu changer le tournant qu’avait pris la conversation, mais il me devança.

« J’imagine qu’un personne plus vétérante que moi telle que toi doit avoir les moyens, après avoir accompli pas mal de missions régulièrement… »

Je partie d’un petit fou rire après ses paroles, moi une vétérante! Pourquoi pas, un jour.

« Tu as tout faux. Je suis loin d’être une vétérante, je fais partie de la guilde que depuis une semaine et j’ai eu le temps que d’accomplir une seule mission. Alors comme toi je n’ai pas les moyens pour l’instant et je squatte ici. »

[Désolé du temps que je mets à réponde j’ai moins de temps qu’avant, l’école.]

Ainsi elle était dans la même situation que lui dans la guilde, à quelques jours près. Elle ne devait pas être tellement attachée aux gens alentours, faisant d'elle une cible plus ou moins facile à dresser envers la guilde. Klein continuait de songer manipulation, même si c'était son crédo il ne faisait pas attention aux vraies nécessités d'une vie, il ne vivra que pour sa vengeance et une certaine montée en puissance pour réanimer les êtres les plus chers à ses yeux. En vérité il n'avait que faire de cette personne en face de lui, de ce qu'elle peut bien penser et tout le tralala, cependant il fallait jouer le jeu, jouer la camaraderie. C'était ça, ce n'était qu'un jeu pour lui, mais bizarrement au fond de lui il se sentait en souffrance face à cette fatalité due à son travail à effectuer dans la guilde. Mais à bien y réfléchir, il ne voyait pas comment agir pour le moment. Il ne fallait que rester naturel dans ce cas-là.

"Ah, donc tu es du fameux dortoir féminin de Fairy Tail. Si je peux te donner un conseil fais bien attention, j'ai déjà vu des garçons de mon dortoir partir en vadrouille pour aller épier là-bas..."

Il jaugea la réaction de son interlocutrice, avant de continuer malgré lui.

"...Bien entendu je n'y vais pas moi-même, évidemment..."

« Ah, donc tu es du fameux dortoir féminin de Fairy Tail. Si je peux te donner un conseil fais bien attention, j’ai vu des garçons de mon dortoir partir en vadrouille pour aller épier là-bas… »

À cette nouvelle je fronçai les sourcils de contrariété, je n’avais rien remarqué de suspect. Et lui quel était son rôle dans cette histoire?

« …Bien entendu je n’y vais pas moi-même, évidemment.. »

Ouais, ils disent tous cela, mais même après si peu de temps en sa compagnie j’étais persuadé qu’il n’était pas du genre. Cela serait bien dommage car j’appréciais la discussion que nous tenions.

« Merci de l’information je ferai attention, de ce que je sais je suis la seule à y longer alors si j’entends un bruit suspect je serai à qui la faute. Oh! Et tu serais sympathique si tu pouvais leur dire de faire attention où ils s’aventurent s’ils veulent encore pouvoir s’assirent. »

Je détestais particulièrement ces… voyeurs et si ils se venaient là où il ne fallait pas ils allaient le comprendre à leur dépends.

« Au fait je ne t’ai pas souhaité la bienvenue, permets moi de me rattraper. Bienvenue dans la guilde Klein j’espère que tu t’y plairas. »

(bon allez je me motiiiiiive ><)


C'était le genre de menace à ne pas prendre à la légère, nul ne devait sous-estimer la rage et la pudeur de la gente féminine, surtout quand les deux éléments sont liés entre eux. Mais plutôt que de devoir craindre les mages de son niveau, il avait bien plus peur de la fameuse Erza Scarlet qui devait sûrement être impitoyable devant ce genre de faits. Et pourtant certains du dortoir aimaient dire "avec un corps pareil son existence même est une preuve qu'elle aime être épiée". Les fous, ils ne savaient pas ce qu'ils risquaient avec un raisonnement pareil.

"Au fait je ne t’ai pas souhaité la bienvenue, permets moi de me rattraper. Bienvenue dans la guilde Klein j’espère que tu t’y plairas."

"De même, merci. Loin de moi l'idée de vouloir être pompeux ou flatteur d'entrée de jeu, mais il semblerait qu'on puisse y trouver finalement des membres bien sympathiques..."

Il lâcha un léger sourire, peut-être faux vu les circonstances, et il se détesta rapidement à cette pensée. Manipuler les autres, c'était vraiment se rabaisser au même titre que le Conseil ayant manipulé les informations sur le génocide de sa famille. Employer les mêmes méthodes que l'ennemi n'était en théorie pas déplaisant, cependant Klein se devait pour ça de mentir et de manipuler autrui, des personnes qui ne sont pas censés être au courant, ni concernés par cette affaire. Non, rien ne les rattachait au Conseil, hormis une obéissance logique pour le statut d'une guilde officielle. Et maître Ivan avait bien précisé ce détail, et qu'il ne devait reculer devant aucun obstacle pour qu'un jour il réussisse à réanimer ses sœurs et étaler au grand jour la vérité sur le Conseil des Mages. Non, il devait réellement paraître ainsi, même s'il n'aimait pas ces méthodes.

"Je suis désolé, je crois que je vais aller reposer ma tête au dortoir, je ne me sens pas bien... Ravi de t'avoir rencontré."

Fin

(Moi aussi ravie de t'avoir connue)