Une tempête se préparait sur le petit village de Tully, au sud de Fiore. Le vent commençait déjà à s’engouffrer dans les rues du village et projetait une funeste mélodie en passant entre les maisons, une mélodie sombre, tel un requiem. Les arbres morts étaient secoués dans les rues désertes et le corbeau, qui était perché sur les branches d’un des végétaux fantomatiques, croassait. Au sommet de la colline juste au-dessus du cimetière, un éclair frappa, révélant une silhouette inquiétante, vêtue de ce qui semblait être un long manteau et portant à la main une sorte de valise.
Dans cette ambiance morbide, annonciatrice d’un grand malheur et extrêmement stéréotypée, la silhouette dévala la colline et arriva dans le cimetière. Elle franchit les rideaux de brume naissante qui se dégageaient des tombes et passa la grille rouillé du cimetière qui s’effondra lorsqu’il la toucha. Arrivé sur la place centrale, juste en face d’un grand arbre mort où un corbeau croassait d’inquiétude, la silhouette éthéré regarda un panneau, puis se dirigea dans la direction pointé par la pancarte comme étant celle du Manoir Van Blutberg.

L’ombre franchit la grande grille du manoir. Le manoir en question était une sombre bâtisse à moitié en ruine. Au sommet de la grande porte d’ébènes, figurait la devise de la famille : Que les affronts se lavent dans le sang. La silhouette regarda l’inscription, puis continua d’avancer et arriva devant la grande porte. Elle prit le heurtoir en forme de démon dans sa main, puis frappa sur la lourde porte noire. Cette dernière s’ouvrit en lançant un crissement comparable à un crie de Banshis puis dévoila l’intérieur de la bâtisse. Le hall était une grande pièce sombre qui aboutissait à un escalier géant juste en face d’une énorme fenêtre avec une rosace rouge. La silhouette pénétra dans la pièce et regarda les grand tableaux aux murs, certains représentaient les aïeux de la famille dans des poses terrifiantes, d’autres étaient des scènes de batailles. D’immenses toiles d’araignées pendaient du plafond et donnaient au lieu une aura inquiétante.
Une grande dame maigre apparut au sommet de l’escalier et descendit lentement les marches de l’escalier géant en caressant la rampe de sa main squelettiques et pâle. Elle portait une robe qui était déjà passé de mode au siècle dernier et de nombreux bijoux en argent aux formes arachnéennes. Ses cheveux blonds étaient coiffés dans une coupe extravagante où des mèches sèches et blanches s’échappaient. La propriétaire des lieux toisa de ses yeux noirs le nouvel arrivant et déclara d’un ton froid :

-Bienvenu au manoir van Blutberg, je suis Dame Margotta Van Blutberg, dernière représentante de la lignée.


Un immense éclair zébra le ciel et projeta un flash aveuglant à travers la pièce sombre. L’inconnu regarda dame Margotta, toujours aussi droite au sommet de l’escalier et se présenta à son tour.


-Coucou ! Moi c’est Yura ! Enchanté de faire ta connaissance !


Un second éclair zébra le ciel… mais assez mollement… le Chirurgien venait de casser toute l’ambiance…

...

Dame Margotta accueilli le chirurgien dans son salon, c’était une pièce sombre où la seule lueur provenait de la grande cheminée ancienne au-dessus de laquelle trônait un imposant portrait. Yura s’attarda pour admirer le chef d’œuvre. On dit que les portraits semble vous suivre du regard où que vous alliez dans la pièce, celui-là, songea le chirurgien, pourrait vous regarder de travers même une fois sorti de la pièce.


-Voici mon Aïeul : Sir Vladimir Gustav Hans Andreas Ingrid Jean Aymeric Carl Van Blutberg…

-Joli nom… c’est moi où t’as dit Ingrid ?

-Ingrid l’empaleur… un autre aïeul… mon arrière-arrière-arrière-arrière-arrière grand mère n’a jamais accepté le fait qu’il soit un homme.

-Ha… ok…


Même pour une personne aussi bizarre que Yura, cette explication semblait boiteuse.


-Sinon, revenons en à notre affaire.

-Ouaip !


Dame Margotta indiqua du bout des doigts un fauteuil pour inviter le chirurgien à s’y asseoir. Ce dernier sembla ignorer l’invitation car il sauta sur le canapé et fourra sa tête dans les coussins. La maîtresse de maison regarda le psychopathe se rouler sur son canapé sans broncher… Elle avait reçu une éducation quand même.


-Donc j’ai un léger problème de nuisible…

-Oh les araignées

-Non des rats… pourquoi parlez vous de araignées ?

-Non non… pour rien…


Yura loucha sur une des toiles d’araignée.


-Bref… j’ai besoin d’un mage suffisamment doué de ses mains pour ce débarraser de l’armée de rats qui hante mes sous-sols… j’eusse osé comprendre que vous étiez un chirurgien ?

-Ouaip !

-Bien… j’espérais que vous réussirez mieux que les anciens exterminateurs… ils sont tous mort à la tâche.

-Ha… ces rats sont si terribles ?

-Non… ils sont tombés dans leurs propres pièges …

-Ha…

-Il faut dire que vu la créature qui commande les rats… ils devaient préparer une bonne défense.

-Une créature ?


Yura fut tout de suite intéressé par ce mot : les créatures avaient toujours plein de trucs sympa à greffer.


-Oui… Une bête féroce… La reine des rats.


Au moment où la propriétaire du manoir prononça ces paroles, un éclair zébra le ciel. Le flash donna à Dame margotta un air fantomatique. Le chirurgien regarda la scène, ébahi.


-Wouaaa… tu peux le refaire ?


Margotta ignora la question du chirurgien et continua son histoire.


-Il y a à peu prés cents ans, Nous combattîmes une autre famille qui nous avait offensé. Cette famille possédait main pouvoirs de sorcellerie et pour se venger de la défaite cuisante que nous leurs fîmes subir, ils jetèrent une malédiction sur la famille. Nous fûmes condamné à être hanté par une créature démoniaque : la reine des rats !


Un autre éclair retenti, Yura applaudit.


-Tu faits comment pour l’éclair ? T’as un truc ?

-Pas du tout… alors êtes vous prêt à aller chasser cette créature démoniaque de notre humble masure ?

-Dac ! J’y vais tout de suite !


Le chirurgien sauta du canapé et partit en trottinant vers une porte se trouvant dans la pièce. Dame Margotta le regarda faire et déclara :


-Vous savez… la cave est de l’autre coté…


Yura repartit dans la direction opposée en sautillant de la même façon.

...

-Voilà la cave… j’espère vous revoir en un seul morceau…


Sur ces mots, Margotta referma la porte en métal du sous-sol, laissant le chirurgien dans la pièce souterraine. Un petit bruit fit comprendre à l’adolescent aux cheveux décolorés que la maitresse de maison avait verrouillé la porte à clé… c’était gentil de sa part. Le psychopathe attrapa la bougie que lui avait donnée Dame Margotta pour qu’il puisse s’éclairer et éclaira la cave… Et vit alors un magnifique crane encastré dans le mur. Yura regarda alors tout autour de lui : tous les murs étaient recouverts de crânes humains.


-Trop cool la déco


Le chirurgien sortit un petit bout de papier de sa blouse et nota dessus : Rajouter des crânes sur le mur de ma chambre. Yura remarqua alors une petite plaque blanche contre le sol. L’adolescent se pencha et la lut à la lumière de sa bougie.


-Ici se trouve les ossements de la famille Van Blutbergs… Bah dit donc ! Ils aiment vraiment leur famille ici !


Le chirurgien profita de la faible lumière pour détailler les lieux et éventuellement deviner où aller. Il se trouvait dans une petite antichambre couverte de cranes qui avait deux entrées, l’une d’elle était l’escalier par lequel il était venu. L’autre trônait de l’autre côté. D’autant que le chirurgien pouvait en juger à la lumière de sa bougie vacillante, il s’agissait d’un passage rectangulaire, il était plongé dans une obscurité totale, mais pas une obscurité ordinaire, on avait l’impression que celle-ci était un monstre de ténèbres, une entité ancienne qui trônait dans cette cave depuis des siècles et qui se nourrissait de toute lumière qui avait le malheur de passer à cotée d’elle.
Yura s’avança vers l’entrée des catacombes. A la lumière de sa bougie, le monstre frémit puis repris ses droits sur le passage. Le chirurgien dévisagea les ténèbres insondables pendant un moment, puis s’avança dans la bouche obscure. Depuis l’antichambre, la lumière de la bougie du chirurgien devint de plus en plus faible, avant de disparaitre, redonnant à la bête des ténèbres son règne sur le passage.

...

Yura se trouvait à un croisement entre deux chemins, ce n’était pas le premier qu’il rencontrait mais il hésitait sur la direction à prendre. Jusqu'à présent, pour se guider, il avait suivi les crottes de rats, mais cette fois il avait le choix entre les crottes de rats ET les traces de sangs des anciens dératiseurs. … un véritable dilemme. Le chirurgien examina encore le sol, vers le sentier de droite, il y avait des centaines de dejections desquelles dépassaient de temps en temps des ossements. De l’autre côté, les dératiseurs avaient écrit avec leur sang :
Le sentier avec crotté était certes tentant, mais celui où les dératiseurs disparu avaient écrit un dernier message avant de partir pour d’au-delà semblait beaucoup plus amusant. Pendant que l’adolescent réfléchissait à la direction qu’il prendrait, la bougie fondait. Depuis tout à l’heure, elle avait déjà bien diminué et le temps de réflexion du chirurgien n’arrangeait pas son état.
La flamme vacilla une dernière fois, puis s’éteignit, laissant Yura dans l’obscurité la plus totale au cœur du catacombe.


-Oh… plus de lumière… dommage…


Au moment où le chirurgien prononça ces mots, Une vive lueur verte se répandit dans les catacombes. L’adolescent se tourna dans la direction d’où semblait venir la lumière fantomatique et regarda le sol.


-Oh… le couloir des crottes… dommage…


Il se tourna dans l’autre sens pour voir si éventuellement une autre lumière n’apparaissait pas, mais hélas aucune lueur ne se dégageait du couloir ensanglanté. Le chirurgien partit donc dans le couloir crotté pour voir d’où venait cette éclat dont il avait tant besoin.
Il trouva la source de la lueur derrière un mur de cranes. Devant lui, se tenait une grande silhouette transparente qui portait une grande robe translucide. Elle flottait à quelques centimètres du sol humide de la cave obscure. La forme avait les cheveux longs et ces derniers ainsi que sa robe semblait flotter comme ceux d’un noyé. La silhouette luisante tournait le dos au chirurgien, ce dernier s’approcha doucement de la forme fantomatique, marchant doucement, comme hypnotisé par l’apparition.


-BOUH !!!

-HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!


Le chirurgien se tordit de rire après sa farce. La silhouette se retourna et regarda d’un air courroucé l’adolescent hilare qui se roulait par terre. Ce dernier remarqua alors un détail qui lui avait échappé jusque-là : l’apparition était un homme.


- Comment osez-vous me faire un tel affront ? Savez-vous au moins qui je suis ?

-Nop ! Jolie robe au fait !

-Oh merci, c’est celle que je portais lors de mon mariage, c’était un jour merveilleux, il avait des fleurs partout et … Mais pourquoi vous raconte-je ça ? je suis Ingrid Von-Blutbergs dit l’empaleur ! Misérable manant.

-Ok, moi c’est Yura ! Pourquoi tu brille ?

-Parce que je suis un fantôme !


Un éclair retenti au loin, mais ce dernier fut couvert par un véritable tonnerre d’applaudissement de la part de Yura.


-Toi aussi tu fais apparaître des éclairs ?

-heu… Je suis un fantôme !

-Oui, oui j’ai compris. Moi je suis un chirurgien.

-Heu…


Le spectre semblait légèrement désarçonné par l’attitude de l’adolescent aux cheveux décolorés. Le chirurgien se releva et le fantôme reprit un semblant d'assurance. Il prit une voix grave et éthéré et déclara :


-Que fait tu au fond de cette cave pauvre mortel !

-Je chasse les rats !

-Des rats ? Où ça ? HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !

-Pas la peine de crier. Il sont pas ici, je marche dans le souterrain depuis vingt minutes et j'ai rien trouvé... Tu saurais où il sont ?

-Heu... non... mais je connais quelqu'un qui connaît le catacombe comme sa poche ! Il m'a offert ce jolie sac à main.

-Bof, je préfère les glacières.

-Mais Vous ,n'avez aucun goût ! Regardez, il est fait en cuir de crocodile !

-C'est pas la partie la plus inintéressante du crocodile ! Tu savais qu'ils ont un cœur à quatre cavités séparé ! Autant que le cœur humain, ça permet de faire des greffes qui se raccordent mieux mais avec un cœur plus grand. C'est trop marrant de greffer ça !

-ha... Heu... je ne le savais pas. Vous m’apprenez de bien belles choses jeune homme.
-Sinon il est où ton ami ?

-Suivez moi, c'est avec bon cœur que je vous conduit à lui car vous comptez nous débarrasser de ses affreux petite rongeur. Je pourrait enfin dormir tranquille !


Le fantôme efféminé parti en flottant dans les airs, sa longue robe blanche semblable à une toile d’araignée le suivant. Yura se mit à gambader derrière le spectre de façon à rester à son niveau et à ne pas le perdre. Ingrid était la seul source de lumière dans toute la cave et si le chirurgien perdait sa trace, il serait condamner à errer dans les catacombes jusqu’à ce que ses ossements s'ajoutent à ceux des murs macabres.

...

-Nous y voilà, c'est la crypte où il repose, je vous attend ici.

-Tu viens pas ?

-Non... nous avons eu un léger différent.

-Ha ?

-Oui... il pense que le vert vas plus à mon teint que le rose.


Yura décida qu'il ne valait mieux pas écouter la suite de l'explication du spectre. Il avait été guidé par le fantôme à travers le souterrain depuis près de dix minutes et l'apparition n'était vraiment pas amusante. Il ne parlait que de mode, de chaussure, de fleurs et des meilleures façons de garder un ectoplasme sain. Le chirurgien avait bien tenté d'obtenir des détails sur sa vie en temps qu'Ingrid l'empaleur mais avait juste put savoir qu'il aimait les muffins à la cerise quand il était en vie... dommage, La technique de l'empalage intéressait beaucoup le chirurgien.
L'adolescent aux cheveux décolorés entra dans la pièce que lui indiquait le spectre. C'était une salle rectangulaire aux murs couverts de crânes comme partout dans le souterrain. Au fond de la pièce, au bout d'un immense tapis rouge, trônait un cercueil ouvragé. L'objet était noir et couvert de toiles d’araignées, il semblait ne pas avoir été ouvert depuis bien longtemps.


-Il est où ton ami ?

-Dans le cercueil, réveillez le si vous voulez le voir.


Yura s'avança vers le cercueil, une fois qu'il fut juste devant, il prit une grande inspiration : Toute sa mission pouvait dépendre de cet instant.


-DEBOUT LA DEDANS !!!!


Au moment où les paroles du chirurgien franchirent sa bouche, une onde de choc se répercuta dans toute la pièce. Dans un son ressemblant au grincement de dent de milles suppliciés, le couvercle du cercueil s'ouvrit. A l'intérieur de la tombe, un homme d’âge mur, aux longs cheveux blancs, dans un costume ancien, se tenait debout, bras croisés et yeux fermé. L'homme ouvrit alors les yeux. Il avait des prunelles rouges, des prunelles couleur sang. L'homme se redressa et fit face au chirurgien, il était grande et sa cape noire brodée de rouge lui donnait un véritable charisme. L'homme ouvrit la bouche, prés à dire une terrible parole, une parole qui semblait pouvoir déterminer le sort des pauvres mortelles qui regardait l'être fantastique.


-Comment ?


Un éclair retenti alors au loin, pour faire écho au parole de l'homme... pas très pertinent celui-là par rapport aux autres


-J'ai dit : debout la dedans !

-Ho ! D'accord !


L'homme fixa Yura en plissant les yeux, il ne semblait pas bien voir.


-Que fais tu là mon petit ? Tu veux un bonbon ?

-Nop ! Je viens...

-Ho !!! Laisse moi devinez ! Tu est un jeune Blutbergs qui vient dans les souterrains du manoir en quête de gloire !

-Pas du tout je viens...

-Je m'en doutais ! J'ai l’œil pour ces choses là moi !

-Mais puisque je te dis que je ne viens pas ici pour...

-Tiens mon enfant ! Prend l'épée des Blutbergs et accompli ton destin !!!

-T'as pas plutôt un scalpel ? Je n'uti....

-Je retourne dans ma tombe ! Le destin des Blutbergs est entre tes mains maintenant !

-Pars pas ! Je viens pas pour ça... Et tu m'as même pas donné l'épée !


L'homme rentra dans son cercueil, laissant le chirurgien en plan. Ce dernier se mit alors à taper sur le cercueil pour réveiller l'être qui se trouvait à l'intérieur. L'onde de choc se rependit à nouveau et le cercueil s'ouvrit une nouvelle fois. Son occupant se redressa et se remit à fixer Yura en plissant les yeux.


-Que fais tu là mon petit ? Tu veux un bonbon ?

-Nop ! Je viens...

-Ho !!! Laisse moi devinez ! Tu est un jeune Blutbergs qui vient dans les souterrains du ma...


L'homme ne put pas finir sa phrase. Yura, de manière à attirer son attention, venait de lui planter ses griffes dans le torse. L'être regarda l'endroit où les griffes s'étaient plantées, puis le chirurgien, puis de nouveau les griffes, pour finir une nouvelle fois sur l'adolescent.


-Oh... je vois... Tu voulais effectivement un bonbon.

-Pas du tout ! Je suis venu chasser les rats de cave et j'aimerais savoir où se trouve leur nid.

-Je suis Vladimir Van-Blutbergs pour répondre à ta question !

-Mais non ! … Sir Vladimir Gustav Hans Andreas Ingrid Jean Aymeric Carl Van Blutbergs ?

-Non, ça c'était mon père.

-Ha ! Tu entends !

-En effet je suis un vampire !

-Bah non...

-Ho mais n’ai pas peur ! Je ne bois pas de sang humain ! Avec tout les rats qui trainent dans la cave j’ai de quoi me nourrir !

-Tu les trouve où ces rats ?


C’était le seul moyen d’obtenir ces informations, le vampire était sourd comme un pot et pouvait très bien parler de tout et n’importe quoi pendant une heure avant de donner enfin la bonne information au chirurgien. Ce dernier aurait bien voulu avoir sa glacière sur lui, elle était remplit de tympan et une greffe sur le van-Blutbers aurait certainement été fort amusante… et utile par la même occasion.


-Oui oui ! il y a une petite troupe de rats que tu pourra trouver si tu remonte se couloir. Ils ne sont pas très nombreux hélas.


Pas très nombreux ? Margotta lui avait pourtant assuré que c’était une véritable invasion. Tant pis, il allait tout de même s’acquitter de sa mission…


-Attend mon petit ! Prend ce bonbon !


Le vampire déposa dans la main de Yura ce qu’il pensait être un bonbon. Le chirurgien regarda le cadeau, et remercia vivement le Van-Blutberg. Ce n’était pas un bonbon qu’il avait déposé dans la main de l’adolescent mais un beau cœur ensanglanté en parfait état de conservation. Il allait pouvoir faire de super greffes avec ça !
Le chirurgien repartit en sautillant vers la sortie de la salle, à l’extérieur, Ingrid l’attendait en se maquillant.


-Avez-vous obtenue les informations que vous cherchiez ?

-Regarde ce magnifique cœur ! je vais le greffer sur le dos d’un villageois en partant,
puis j’inverserai ses bras et ses jambes et le laisserais partir ! ce sera trop cool !!!

-Oh… Charmant…

-Gniark ! vivement que j’y sois, j’ai pas fais de greffes depuis hier, je m’ennuie du coup !

...

-Hummm.... je crois qu'on est arrivé...

-Ha bon ?

-Oui, y a un crane de rat ici

-HIIIIIIIIII.... Ha.... fort bien.... si vous me permettez jeune homme... je vais aller.... sécuriser la sortie pendant votre combat... adieu !

-Nop toi tu reste là !


Yura sortit ses griffes et tenta d'attraper le fantôme, peine perdu, l'être immatériel fonça en poussant un hurlement strident. Le chirurgien ne perdit pas de temps et, comptant sur sa propre vitesse pour tenter de rattraper Ingrid, si l'apparition disparaissait, Yura ne verrait plus rien et ne pourrait pas combattre dans de bonnes conditions... et ce n’était pas marrant.
Arrivé au niveau du spectre qui hurlait toujours, Yura hurla :


-Si tu viens je t'offre une gla... un sac à main !



Le fantôme s'arrêta immédiatement, puis se tourna vers l'adolescent.


-Un sac à main Gucha ?

-Ouaip !


Le chirurgien ne savait vraiment pas ce que c'était mais ça semblait marcher.


-Très bien... mais je te préviens si une de ces bestioles me touche je crie !

-D'ac... gniark gniark.


L'apparition et le fêlé se dirigèrent tout deux vers l'antre de la reine des rats. La porte de l'antre était gardée par un immense crane de rat dont les yeux semblait briller d'une flamme rouge malgré la mort de l'animal. Ingrid regarda le crane d'un air terrifié, Yura ne put s'empêcher de ricaner et de noter encore une fois sur son carnet ses idées de déco. Le chirurgien fou s’avança lentement de la porte, profitant de l’ambiance. Il franchit le seuil de la tanière de la bête, puis regarda autours de lui.


-A- Alor-r, Qu’est-ce-ce que-que vous voy-voyez ?

-Rien !

-Ha ?


Ingrid s’avança vers Yura, confiant. Elle franchit la porte à son tour et vit alors devans lui des milliers de rongeurs noir qui fixaient les deux intrus avec leur petit yeux rouge dans lesquels on lisait leur profonde envie de meurtres.


-Mais vous m’avez dit qu’il n’y avait rien !

-Je voyais rien… c’est toi qui fait la lumière ici…


Les rats foncèrent lors tous sur le chirurgien, tel une vague de griffes, de crocs et de fourures crasseuse. N’hésitant pas une seconde, le psychopathe sortit ses griffes et lança un grand sourire aux rongeurs.


-C’est partit… gniark gniark…

...

Vladimir Van-Blutberg se retournait dans son cercueil. Si ses veilles oreilles de vampire cacochymes avaient bien entendu, ce jeune Blutberg qui portait une jolie blouse blanche comptait vaincre seul la reine des rats… l’un des monstres les plus terrifiants que le manoir habitait… Même le loup-garou du troisième étage, la créature du sous-sol, le faucheur de la tour de l’horloge ou encore les types qui venaient de temps en temps avec un fouet pour vaincre son petit neveu Vlad Tepes n’avaient pas osé se fritter à la reine des rats… Il fallait dire aussi que personnes n’avait jamais réussi à ouvrir la porte des catacombes…

Encore un coup de Margotta ça… toujours à vouloir faire des économies, elle n'hésitait pas à envoyer les premières personnes qui lui passaient sous la main contre les monstres du manoir si ces derniers ne servait plus à rien et ne faisait que des frais de nourriture. Elle avait fait de même avec le triton des égouts l'année dernière. Un jour il n'y aurait plus personne dans le manoir si elle continuait comme ça...

Il était du devoir de Vladimir d’aider ce pauvre petit gars avec la jolie blouse. Seul, il ne viendrait pas à bout du monstre.
Le vampire ouvrit la porte de son cercueil puis sortit lentement de la boite, épousseta son costume, fit quelques étirement et s’éleva lentement dans les airs. Puis partit en direction de l’antre de la reine des rats.


Quelques minutes plus tard, le vampire revient dans la pièce qu’il venait de quitter, il se dirigea vers son cercueil, sortit un dentier au canines acéré, ce le mit dans la bouche et l’ajusta… Voilà, maintenant c’était parfais.

...

-GNIARK ! APPROCHEZ LES BESTIOLES ! VENEZ VOIR LE BON DOCTEUR YURA !!!! HAHAHAHAHAHAHAHA !!!!!

Une vague de rats supplémentaire fonça sur le chirurgien qui l’esquiva de justesse. Ce dernier se retourna et donna un grand coup de griffe dans la masse grouillante, puis esquiva encore une déferlante de rongeur.

Le psychopathe regarda ses griffes maculé de sang, depuis tout à l’heure il était en train d’exploser du rongeur mais il ne devait en avoir tué un dixième. Les rats étaient beaucoup trop petit et nombreux pour ce faire tuer rapidement et chaque attaque du chirurgien ne faisait disparaitre qu’une dizaine de rats en même temps… pas assez rapide.

Yura s’injecta une dose de produit dopant, il commençait vraiment à fatiguer lui aussi. Pendant ce temps, les rats, tel la marée sur une plage se dispersèrent sur le sol et se répédirent dessus. Ceux qui se trouvaient vers leur proie lui mordirent les jambes, causant une douleur insu… Ah nan... Pas tant que ça en fait. Réagissant au quart de tour, le fêlée sauta au plafond pour se libérer des multiples rongeurs sur le sol. Mais ces derniers le retinrent, ce serrant autours de ses jambes comme un étau, faisant tomber sur le sol le chirurgien. Ce dernier regarda la masse affreuse de petit rongeur, ils commençaient déjà à lui grimper dessus, le griffant et le mordant au passage. Une certitude se fit dans l’esprit de l’adolescent… Les rats allaient le dévorer… il allait mourir… Pas drôle du tout.

Alors que le flot de rongeur le submergeait, une voix trainante et éraillé se fit étendre.


-DAWN OF SORROW !


Les rats autour de Yura poussèrent un hurlement strident de douleur, puis partirent en cendre. Le chirurgien fou se redressa immédiatement et regarda son sauveur, devant lui se tenait Vladimir qui semblait être en train d’avaler les cendres des rongeurs détruit.


-Toi ?

-On ne dit pas merci, jeune imbécile ?

-Nop… pourquoi ?

-vous n’êtes pas bien éduqué pour un Blutberg !

-J’en suis pas un … J’suis un mage convoqué par Margotta… Mais t’entend !


L’adolescent regarda attentivement le vampire cacochyme. Ce dernier avait quelque chose de changé… était-ce sa posture ? Moins vouté que tout à l’heure. Ou son visage, beaucoup moins ridé et crevassé qu’à l’instant ? en tout cas, le vampire centenaire ne semblait n’avoir plus qu’une soixantaines d’année. Ce dernier lui lança un sourire un coin, il semblait confiant.


-Oui, surprenant hein ? Quand je bois, je rajeunis. Faites attention, ils y a en a encore derrière vous.


Le chirurgien se retourna vivement et regarda la vague de rat qui lui fonçait dessus. Il recula vivement et esquiva la déferlante, derrière lui, Le vampire prononça d’une voix grave une phrase.


-ORDER OF ECLESIA !


Une sorte de sceau apparu sous les rats et tous ceux qui étaient à l’intérieur virent leur chaire réduite en fumée, ne laissant plus qu’une masse rouge de sang sur le sceau. L’hémoglobine fonça vers Vladimir et lui rentra dedans, le rajeunissant encore d’une dizaine d’année. Le chirurgien ne ce laissa pas décontenancer par les pouvoirs de son allié et fonça sur les survivants de la vaque qu’il découpa le plus vite possible, avant qu’ils ne soient trop éparpillé pour les tuer. Mais aussitôt la dernière vague détruite, deux autres se formèrent et attaquèrent les combattants. Mais le vampire et le chirurgien ne se laissèrent pas faire. Poussé par une nouvelle force, Yura découpait de son mieux les bestioles tout en ricanant tandis que Vladimir lançait des sorts au nom étranges tel que ‘’Lord Of Shadow’’, ‘’Portrait of Ruines’’ et ‘’Harmony of Despair ‘’ au bout de quelques minutes, la masse de rats avait bien diminué et il n’en restait plus qu’une petite centaine qui se regroupait dans un coin de l’antre.


-Bien joué Vlad ! On est en train de les massacrer... Gniark gniark !

-Areuh ? OH !! Zolie Cape le Mosieur ! Vladimir veut chévre ! OIIIIIIN !

-Hein quoi ?


Le chirurgien se tourna vers le vampire et découvrit alors un petit bébé au teint blafard et aux dents pointus emmitouflé dans un costume trop grand. Ingrid, qui était prostré dans un coin poussa un crie puis déclara :


-Ho non ! il a trop bu ! il est revenu au stade de bébé !

-Je peux le découper en rondelles ?

-Et en plus la reine des rats qui ce forme !

-Et je peux le découper !

-C’est affreux !!!!!

-Et je peux le découper ?

- NON VOUS NE POUVEZ PAS ESPECE DE RUSTRE ! LA REINE DES RATS CE FORME ET VOUS LUI TOURNEZ LE DOS EN PLUS ? MAIS BON DIEU ! ARRETEZ DE LE REGARDER AVEC CET AIR-CI ! RETOURNEZ VOUS !


Sous l’injonction du fantôme, le psychopathes se retourna et découvrit alors une affreuse masse de rongeur qui semblait prise de convulsions. Les rats qui entraient en contact avec elle se retrouvaient transformé en une sorte de bouillie noire qui grossissait la masse. La masse grossit alors et atteint le double de la taille de Yura. Une patte sortit de la bouillit noir, puis une autre, et encore une, et une autre ! Puis ce fut le tour d’une grande queue grise. La masse s’étira à l’avant, permettant à l’ensemble de prendre une grossière forme de rat. Les détails du monstre commencèrent à s’affiner. Des crocs poussèrent sur la tête, des griffes au pattes et pour finir par une peau nue ou courait sans cesse de petit rats.


-Gniark ! Trop cool ! J’en veux un comme ça !

-C’est la reine des rats !

-Comment elle fait pour ce formé ? Faut que je greffe une de ses pattes à un patient ! on verra si il peut faire pareil après !

-Mais arrêtez de parler et tuez cette bête maléfique !

-Gniark gniark… c’est l’heure de la découpe !


Une lueur de folie passa dans les yeux à moitié ouverte du chirurgien. Enfin ! il allait pouvoir assouvir les pulsions qui le parcouraient depuis des heures, enfin il allait pouvoir découper quelque chose, lui prendre des organes, se baigner dans son sang et jouir de sa douleur ! Enfin ! c’était l’heure de la découpe !

Yura sauta sur la reine qui tenta de le cueillir en vol d’un puissant coup de queue. Le psychopathe s’y accrocha par les griffes et se laissa tomber au passage, en découpant au passage un morceau. La reine poussa un cri de douleur et jeta un regard haineux au docteur. Sa gorge gonfla alors et une substance verte coula des coins de sa gueule, puis elle déglutit sur L’adolescent qui se trouvait devant elle. Ce dernier esquiva de justesse la substance mais se prit des éclaboussures sur sa cape, ce qui forma des petits trous dessus.

Le psychopathe fonça alors sur la reine qui continua à lui lancer des rafales de liquide vert. Il tournait maintenant autour, cherchait sans cesse une faille dans la défense du monstre. L’opportunité se présenta soudain et le docteur fou fonça sur son adversaire. Le rat géant tenta de cracher un tir sur Yura mais se retrouva bloqué par sa propre queue qui lui cachait son adversaire et l’empêchait de lancer une rafale sous peine de se toucher elle-même. Elle bougea alors sa queue rapidement, mais trop tard ! le chirurgien était déjà sur elle, griffe sortit et lui donnait un coup puissant sur la patte, coupant net le pied de celle-ci. La reine perdit l’équilibre et se pencha un peu vers son adversaire, pas assez pour tomber, mais assez pour permettre à Yura de sauter sur elle et de planter ses griffes dans sa chair. La reine tenta de se débarrasser du docteur, mais ce dernier était solidement accroché et continuait son ascension vers son sa tête. Les rats qui couraient sur la peau nue du monstre n’arrivaient même pas à ralentir l’adolescent, ce dernier grimpait telle une araignée, animé d’une solide volonté.

Yura arriva à la base du coup de la reine, juste au-dessus d’une artère. Il poussa alors un rire dément, puis planta ses griffes dans le coup de la reine. Cette dernière poussa un cri perçant, puis le sang gicla tel un geyser de la blessure, éclaboussant le psychopathe, tentant de rouge sa blouse blanche.
Lâchant son emprise sur le cou de la reine, le chirurgien s’allongea sur son corps et continua de rire, admirant la lumière verte d’Ingrid traverser les gouttes de sangs rouges. C’était si bon ! C’était ce qu’il attendait depuis des heures et des heures !

Et c’était déjà fini…

Yura se releva et regarda autour de lui. Le corps de la reine était en train de se disloquer, la masse solide se transformait en bouillie noire puis en cadavre de minuscules rats.

-NON ! Non ! pas ça ! Non !!!!!


Yura tenta d’arracher les derniers morceaux entiers du corps de la reine, peine perdue, ces derniers se transformaient immédiatement en bouillie avant de redevenir des rats…


-NONNNNNNNNNNN !!!!!!!!!!!!


C’était pas marrant du tout…

Le chirurgien se tourna vers Ingrid et Vladimir qui applaudissait de ses petites mains.


-Pourquoi ? Pourquoi ?

-Heu… Ce n’est pas si grave jeune homme… vous avez réussi votre mission, c’est tout ce qui compte.

-Vouiiiii….

-Haha ! Mosieur drole ! Maintenant, vlad veut voir Margotta !


Un éclair retentit au loin, présageant les terribles conséquences de cette rencontre. Yura ramassa le petit Vlad et sortit de l’antre en trainant des pieds, suivi par Ingrid… C’était vraiment pas marrant…

...

Yura tambourina à la porte des catacombes, Margotta avait effectivement fermé à clé l’accès.
Au bout de deux minutes, la maitresse de maison vint ouvrir la porte. Elle jeta au chirurgien couvert de sang un regard digne de Sir Vladimir Gustav Hans Andreas Ingrid Jean Aymeric Carl Van Blutberg.


-Oh… Vous êtes en vie ? Fort bien… Entrez je vous pris

-D’acc !

Le chirurgien c’était remis du combat et avait retrouvé son habituel air narquois et façon lapidaire de répondre au question simple.


-Ha oui ! j’t’ai ramené des gens qui veulent te parler.


Le chirurgien mit sous le nez de Dame Margotta le bébé Vladimir qui gazouillait gaiement et Ingrid sortit suivit le chirurgien hors du souterrain.


-Oh… Bien le bonjour Sir Ingrid, et ce poupon est certainement Vladimir, me trompe-je ?

-Non, vous ne…

-Nop !

-Bien suivez-moi au salon, nous discuterons à tête reposée.


-Margotta… Bécile, hihi ! Vald déjà dit a Margotta de pas tuer ces copains les monstres… eux utile au manoir.


-Pfff… des monstres bons à rien qui ruine la fortune des Blutberg en Me faisant des dépenses exaspérantes en nourriture ? Laissez-moi rire mon chère, plus personne ne visite la demeure. Les Belmont ne viendront pas avant cinquante ans pour remettre Vlad teppes à sa place. Et les voyageurs égarés ne font désormais plus que commander une chambre dans le village de Tully…
Depuis que vous avez pris votre retraite… ce n’est plus pareil… VOUS NOUS MANQUEZ GRAND PERE !!!!


Margotta explosa en larme, toute la frustration qu’elle retenait depuis des années venait d’éclater en un seul instant. La femme froide et séche qui se tenait devant Yura quelques minutes plus tôt n’était désormais plus qu’une petite fille.


-Je n’y arrive pas toute seule… plus personne ne nous craint ! Nous étions autrefois la famille la plus crainte de Fiore… puis nous somme devenu une attraction touristique avant de sombrer dans l’oubli ! Et je suis toute seule pour tenter de redorer notre blason ! Seule !


Vladimir donna un coup de pied dans le ventre de l’adolescent pour qu’il le pose à terre, ce dernier s’exécuta sur le champ.
Le petit bébé se mit à trotter vers sa petite fille (où d’avantage, Ce point n’était pas très clair) puis s’accrocha à elle et la prit dans ses petits bras.


-Pas t’inquiéter. Serais là maintenant…


Ingrid lâcha une petite larme pudique. Yura regarda la scène d’un air interloqué : Il ne comprenait riennnn. Soudain, La scène provoqua quelque chose en lui. Ne voulant pas le montrer au deux Blutbergs qui s’enlaçaient, il s’approcha doucement d’Ingrid et dit tout bas :


-Je peux les découper ?

...

Une heure avait passé et Yura se tenait sur le pas de la porte, Margotta tenait dans ses bras le bébé vampire et avait séché ses larmes.


-Merci docteur… vous nous avez beaucoup aidé aujourd’hui, plus que ce la mission ne le demandait.

-Ho c’est rien ! Puis moi j’ai apris des trucs alors on est quittes !

-Ha ? Vous avez tiré un enseignement de votre court séjour ?

-Ouaip ! Bon moi j’y vais !

-Revoir doc !

-Au revoir Sir yura, j’espére que le destin vous remettra sur notre route

-Au revoir Docteur..

-Gniark !


Le chirurgien commença à s’éloigner des Blutbergs, puis il se retourna soudainement et leurs cria :


-Je passe au village de tully ce soir !


Un éclair zébra le ciel et provoqua l’hilarité de Yura.


-Ca marche ! Gnirak gniark ! Je vous l’avait bien dit ! j’ai apris des trucs ! Gniark !