C'était l'heure de l'apéro et Jerenn venait de rentrer de sa dernière mission. Le trajet avait été long et l'envie de désaltérer avec une bière bien fraiche devenait pressante. Le premier bar que croisa Jerenn fut la première victime. Jerenn s'arrêtait à chaque bar sur le chemin qui le ramenait vers la guilde. Le pistomancien n'avait peut être pas envie de rentrer à la guilde, peur de devoir repartir et une fois imbibé d'alcool peut être qu'on laissera tranquille jusqu'au sur lendemain.

Jerenn avait écumé neuf bars, ce qui représentait environ une vingtaine de collation. Le pistomancien marchait tout seul.... c'était déjà bien, par contre fallait pas lui demander d'avancer droit ça c'était mission impossible. Il avait l'air bien chargé mais restait quand même frais.... Certainement l'avantage de la jeunesse. Il arriva à la guilde, plus grande monde n'était là. Le barman séchait au torchon, les verres utilisés et lavés pendant la soirée.

Jerenn s'approcha du bar en titubant légèrement

Barman, fait péter.... hip.... le carton de rosé.... hip... que tu as au frais... Faut que je décompresse ce soir.
Tu crois pas que tu as assez décompressé pour ce soir, Jerenn !!!
Non doc, je suis pas assez pinter pour oublier cette soirée. Je monte à la tour est pour boire pénard.

Jerenn prit le carton sous le bras et pris les escalier.
Allez bonne soirée les pottos hip.... le ciel avec les trucs brillant dessus, c'est beau.... hip.... surtout la nuit....

C'est à boire, c'est à boire.... c'est à boire qu'il nous faut oh oh... quelle chance j'en ai... youpiiiiii

Après une montée des escaliers plus longue que prévue et une oscillation entre le mur et la rambarde pour avancer à peu près droit. Le Pistomancien s'assit au sol le dos contre les remparts. Il ouvrit le carton et commença la première bouteille, puis la seconde.... La lune était en partie caché par les nuages et les trucs brillant dans le ciel aussi.

Oh... Barrez-vous les nuages... Foutez moi le camp que je vois le ciel et les ptites n'étoiles Hip.... Barrez-vous où je vous tire dessus.... Vous l'avez chercher. A trois je tire.... Un... hip... trois...hip... j'ai oublié deux.... hihihihi

Il prit son arme et tenta de viser les nuages. Son bras faisait de grand mouvements de la gauche vers la droite, de la droite vers la gauche. Le flingue du pistomancien et son incapacité à se concentrer du à la présence d'alcool dans son sang l’empêchait de tirer sur les nuages.

Oh p*tain, arrêtez de bouger, j'arrive pas à viser correctement.... Roh puis zut... je laisse tomber... J'ai une meilleure idée.... Hip.....

Il regarda son arme, jetant un coup d’œil dans le canon en tentant de fermer l'autre.

Je risquais pas de tirer hip sur les nuages.... a puuuuuuuuus de balles dedans le chargeur hip.... Vais faire de la lumière moi même, avec des feux de n'artifices...

vais mettre les baballes dedans et boom de la lumière magique....

Il a fallu à Jerenn une bonne minute pour arriver à mettre le nouveau chargeur et pour armer le mécanisme. Quand il réussit il leva le bras comme il put...

Feux de n'artifices.... premier essai hip

Jerenn pressa la détente et la balle explosa un mètre devant l'éblouissant pendant quelques instants.

Ah mais chui nulleuh... a ma pété la tronche.... vois plus rien, enfin si plein de n'étoiles et je vois rien... barrez-vous.... ah ch'est mieux. Vais réessayer....

Feux de n'artifices secon dessai hip...

Jerenn réussit à tirer une balle qui explosa suffisamment loin pour ne pas l'éblouir.

Oh la belle rouge.... ça fait de la mumière..... une autre une autre.... Oh la belle bleue.... c'est beauuuuuu.

Le pistomancien vida l’intégralité de son chargeur et chaque artifice était agrémenté d'un commentaire du mage qui était émerveillé du spectacle pyrotechnique qu'il produisait. Le chargeur vide, le pistomancien redescendit dans la salle principale avec le carton qui n'avait perdu que deux bouteilles. Il les posa sur le bar et rentra chez lui pour décuver.

Bonne nuit la guilde, à demain.....après midi.....

Le retour se fit en zigzag, prit cinq fois plus de temps que d'habitude. Le pistomancien mit bien cinq minutes pour ouvrir la porte de chez lui et trente secondes pour s'écrouler sur son lit et s'endormir. Le réveil serait dur mais quand on abuse de l'alcool, on le paie toujours.