Après avoir fait une petite pause de quelques minutes, nous commencions à marcher tranquillement dans les rues de Magnoria. On revenait dans la ville. C'était déjà un bon signe. Je pensais qu'on était sûr de ne pas tomber sur un monstre comme un scorpion par ici. Scorpion qui je trouvais était déjà un horrible monstre qu'on avait eu à combattre. Cette idée qu'on ne pouvait pas voir pire qu'un scorpion dans les rues de Magnoria me passa très vite au dessus de la tête lorsqu'on entendit une petite musique de ballet à quelques coins de rues d'ici.
Je regardais Nayoko, l'air un peu interloqué. D'où provenait une musique comme celle ci dans les rues calmes de Magnoria et en plus à cette heure ci ?

Plus nous avancions dans les rues, plus la musique devenait forte tout en restant d'une lenteur comme le reste des ballets. Par contre. Ce qui changeait des ballets, c'était le bruit autre que la musique. Un ballet se doit d'être joliment dansé et surtout calmement. Là, on entendait de gros bruits. D'où nous étions, on pouvait plutôt présumer à un lourd objet qui tapait au sol et retapait à chaque petits moments de pause. Non mais plus sérieusement. C'est pas une danseuse mais une baleine qui fait son show là c'est pas possible.

Arrivés au bon coin de rue, on voyait a présent le bâtiment en bois qui servait de théâtre à la ville. Quelque chose sortit doucement de l'entrée. Un bout de quelque chose vert... bizarre. Et là, le reste se montrait. Cette fois-ci c'était pas un scorpion mais un serpent géant ! Et merde manquait plus que ça.
Je sentais l'eau affluer dans les canalisations des maisons et du théâtre. Ca allait pas beaucoup m'aider pour cette chose monstrueuse devant nous.

Le serpent nous regardait, sans bouger, sans savoir ce qu'il aurait dût faire. De mon côté, je ne préférais pas attendre longtemps. Il allait attaquer, même s'il attendait pour le moment. Alors autant y aller franco.

Chris - « Navitus Aqua... Tune. »

De petits notes de musiques d'eau commencèrent à apparaître autour de la bestiole. Il était complètement encerclés. L'utilité de ces petites notes de musique, c'est que, si elles étaient touchés, tout explosait...

Chris - « Aller mon gros. Bouge d'un seule centimètre. Et tu fais boum. »

Une explosion retentit tout autour du serpent qui était devant nous. Et c'est à ce moment là qu'il décida de passer à l'attaque. Sa tête se leva du sol et il fonça droit vers nous. Il fallut une à deux secondes pour que sa queue prenne l'élan voulu. C'est pendant ce moment de charge qu'on voyait la longueur de son corps.
Bizarrement, j'avais l'impression qu'il attendait de faire un bon coup de tête sur un de nos corps. Le premier monstre a attaqué Nayoko, alors cette fois-ci c'était à moi.

Je poussais la jeune femme en mettant ma main sur son épaule et me positionnant face à lui, attendant quelque chose. Les mouvements qu'il faisait laissaient à croire qu'il allait bouger et attaque d'un autre côté mais ce ne fût qu'un temps de réaction minime pour remarqua que sa tête percuta mon buste d'un seul coup sec.
Je tombais directement à genoux, laisser le bruit de ma jambe frapper le sol de dalles qu'était cette paisible (ou pas) rue de Magnoria.
Un genoux à terre, je posais fortement mes bras autour de mon buste. La douleur lançait mais ce n'était qu'un coup bref. J'essayais de me dire que ça partirait bien vite au fur et à mesure que le combat défilait.

Le serpent tournait sur lui-même quelques mètres plus loin. On aurait dit qu'il reprenait sa danse. Mais là, c'était pas pour longtemps, il se propulsa avec sa queue et ceci sur le côté de mon corps, le bras gauche. Sa gueule s'ouvrait lentement plus il avançait vers moi, jusqu'à en voir quatre énormes crocs en sortirent. Ma seule idée était de transpercer sa gueule de haut en bas et la planter au sol, en attendant qu'il tombe dans les vapes et cesse d'ajouter un moment dangereux à notre journée. Mais je me rappelais que nous étions filmé et qu'une des règles était de ne tuer aucun monstre. Or, je ne savais pas si ce geste aurait été tout à fait réglementaire...
Sous les yeux de Naoko qui était très proche de nous, je tombais derrière, sur le dos, avec le serpent sur moi et le fourreau de l'épée dans sa gueule, à l'horizontal, l'empêchant de faire quelque chose.
Au secours la puanteur qui s'en dégageait. Si je sors en vie de ce combat, je demande aux firmes nationales de Fiore de faire des dentifrices pour serpents, parce que là, ça ne pouvait plus durer. Mes yeux en pleuraient presque.

Je serais fort les dents. J'avais à peine assez de force pour le maintenir à une bonne distance de moi et donc me sauver la vie. Il fallait que ma coéquipière fasse quelque chose, sinon, j'étais foutu.
Parce que en plus, oui en plus, j'avais peut-être encore assez de magie pour combattre, mais tenir vingt-quatre heures en utilisant la magie, ça m'était déjà impossible, alors l'utiliser sans point de production d'eau à part les minuscules tuyauteries extérieurs des maisons, là, on voulait facile ma mort...

J'allais lâcher. Tout lâcher. Je n'en pouvais plus. Le serpent forçait trop vers ma tête et mes bras étaient déjà bien endommagé depuis tout à l'heure où nous avions roulés à terre avec Naoko à cause du scorpion. C'est au moment où j'avais laissé un début sourire paraître sur mon visage et où mes bras commençaient à couler le long de mon corps, geste signifiant mon abandon, qu'une énorme créature passa au dessus de ma tête. Mon sourire c'était arrêté, mes yeux étaient grands ouverts, presque vide d'expression devrais-je dire.
Mon corps été resté couché au sol, je ne pouvais pas bougé. Ou plutôt je n'en avais pas envie. Je devais garder mon corps encore en état avant la fin du festival. J'attendais les quelques secondes de silence qu'il y avait eu à terre. Le serpent semblait loin. Je me retournais sur le ventre, pris appuie avec mon bras gauche et à l'aide de mes genoux j'étais à présent debout.

La vue qui s'offrait à moi avait une pointe de côté horrible. Le serpent était à terre, il avait sûrement dût frappé contre ce mur, il ne bougeait plus. Mais le cheval qui m'avait sauvé gémissait à terre. Son corps se gonflait et se dégonflait. Sa respiration était rapide. Une de ses pattes semblait mal positionnée. L'aura qui l'entourait tout à l'heure avait disparue. En regardant ma coéquipière, je comprenais que c'était grâce à elle. Elle semblait regarder le mammifère qui était à terre.
Je m'approchais d'elle et l'attrapa de mon bras gauche qui se posa sur son épaule voisine. J'ouvrais la marche du côté opposé à notre scène de combat. Levant mon coude vers le dessus de sa tête, l'empêchant de regarder derrière. Je ne savais pas quoi vraiment quoi dire ne serait ce qu'un des juges du concours viendrait sûrement aider la pauvre créature.
C'est lorsque nous marchions que je sentais la douleur de mon bras droit me pousser d'un coup.

Quelques minutes plus tard nous étions dans un parc. Le pollen et les pétales de roses rouges volaient autour de nous pendant que nous marchions côte à côte, pensifs.
Nous étions assis sur l'herbe fraichement coupée et dont la rosée du matin avait disparue. Je laissais mon corps se posé lourdement sur l'herbe, couché, un genoux en l'air, j'essayais de fermer les yeux et d'attendre un moment pour récupérer un peu mon énergie. Je ne savais pas dans combien de temps le prochain monstre daignerait se montrer alors j'essayais au moins de récupérer mes forces pour combattre celui-ci.

Chris - « Naoko tu devrais te reposer un petit peu aussi... »

Le bruit de la fontaine près de nous m'apaisait. Les flux d'eaux qui tombaient dans l'eau du bassin faisaient un doux bruit. Et les jets déstressaient mon esprit.
Toujours avec les yeux fermés, je sentais de petites choses toucher les côtés de mon corps. Qu'est ce que c'était ? En ouvrant les yeux je les voyais. Des petits écureuils et des ratons laveurs tournaient autour de nous. Des petits moineaux venaient sautiller mes jambes. Heureusement que j'avais un pantalon long parce que sinon je finissais griffé. Au départ, ça m'embêtait, mais lorsque je vis le visage de Naoko sourire proche de ces animaux, je finissais pas refermer les yeux. C'était une ambiance douce et paisible. On aurait dit une douce musique laissant ses notes danser en cercle au dessus de nos têtes. Le Soleil n'était plus aussi haut dans le ciel que tout à l'heure mais toujours aussi bon. On en déduisait qu'il était déjà midi passé depuis longtemps.
C'était un bon moment pour rêvasser, pour s'ennuyer, pour pioncer et tout le tralala. Et dire que dans quelques minutes une horrible créature allait nous tomber dessus...

C'était sans doute l'heure de se lever et de repartir... Oh mais merde laisser moi pioncer encore quelques minutes.

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