Sujets similaires

► Des explosions ; c'est les seules choses que Laxus pouvait entendre actuellement alors qu'il rentrait à nouveau dans le bâtiment. Son prisonnier sur les épaules, il courait tranquillement pour ne pas s’essouffler, passant entre les cages, sautant au-dessus des corps gisants afin de rejoindre au plus vite sa coéquipière. Bien qu'il n'était pas un grand sentimental, il ne pouvait s'empêcher de s'en faire pour elle. C'était sa coéquipière quand même, elle en aurait certainement fait de même pour lui. Quoi que, vu la puissance du Dreyar, en temps normal, il ne se serait sûrement pas retrouver dans ce genre de situation. Enfin bref, passons ; cela lui prit cinq à dix minutes pour enfin trouver la pièce où s'affrontait les deux tarés de la bombe. Néanmoins, à ce moment, Sybilia semblait en bien mauvaise posture. La totalité des bombes qu'elle repoussait à l'aide d'un étrange bouclier hexagonale se contentait de rouler devant elle, à ses pieds. Ainsi, elle risquait de ne plus pouvoir esquiver. Heureusement que le maître d'Angel's Sky était là. Il lâcha spontanément son otage sur le sol dallé, sauta en avant, en mode éclair, traversait la pièce à toute vitesse. Juste à temps pour attraper au vol sa coéquipière et s'éloigner du champ de l'explosion. Il avait pu lui éviter des blessures inutiles. Laxus toujours sous cette forme, revint vers l'entrée, déposant le corps blessé de sa camarade proche de celui du lieutenant sonné. D'un geste bref, il laissa tomber à ses côtés sa cape et sa besace puis il fit volte-face. Quelques pas, et il se retrouva au milieu de la pièce.

« Oy ! Maintenant c'est moi ton adversaire ! »
► A ces mots secs et froids, deux éclairs jaillirent des mains de Laxus, percutant le mur d'une rare violence, créant deux minces ouvertures permettant d'éclairer un peu plus la pièce. Il pouvait voir le chauve, debout, sur une passerelle en métal, tout sourire.

« Oh ? Une autre brebis me défis ? Je vais te mettre en pièce comme ta camarde ! »
Plusieurs grenades furent lancé simultanément par le détendu personnage vers l'imposant Dreyar. Ce dernier, levant ses deux mains, concentra un boule d'énergie grâce à elle, qui se divisèrent en un flot de petits sphères électriques. Celle ci, percutèrent la totalité des grenades qui explosèrent en vol mais elles créèrent aussi plusieurs ouvertures dans la carcasse de l'usine, rendant la luminosité de la pièce bien meilleur.

« Hum, tu te vantes mon pauvre, mais tu n'es capable de te battre que dans l'ombre, et à distance ! Que feras-tu contre un adversaire tel que moi ? »

« Ne crois pas être une exception ! Je t'écraserais comme tout les autres !»
Laxus laissa échapper une léger rire dédaigneux, comme si il venait d'entendre la blague de l'année. Après tout, c'était presque ça. Un adversaire se vantant de prouesse qu'il n'atteindrait pas en combat contre un adversaire tel que Laxus. Cette fois, il décida, témérairement, de faire face au maître de guilde. Se jetant du haut de la passerelle, il vint apparaître, dans l'obscurité, face au Dreyar, prêt à se battre. Ce dernier se mit en position, sourire en coin ; il était content de trouver enfin un opposant, peut-être pas à sa mesure, mais au moins qui osait lui faire face. Maintenant, il voulait effacer ce sourire hautain de son visage, le transformer en une grimace d'effroi, à la vue de l'incommensurable supériorité de notre héros. Je m'éloigne, mais enfin, maintenant, le face à face allait commencer...

► Ce fut le lieutenant qui engagea le combat avec deux grenades. Laxus n'eut qu'à faire un bond sur le côté pour esquiver. Il ne fallait pas trop l'approcher de Sybilia quand même, cela pourrait être embêtant. Pour répliquer, le Dreyar se contenta de deux éclairs qui explosèrent derrière lui, contre le mur, éclairant la pièce de ses ouvertures. Désormais, on n'y voyait plus seulement comme dans une pelle. Aucun angle, aucun coin n'était soumis à une totale obscurité. Le cache-cache fini, Laxus serait sérieux. Néanmoins, il vit trop tard la nouvelle attaque de son adversaire. Une sorte de poussière dorée lui fonça dessus, et se mit à exploser autour de lui. Il se couvrit le visage avec les bras mais essuya quelques blessures superficielles. Il avait perdue l'homme de vue ; celui ci avait disparu. Le maître des Anges fit un tour rapide de la pièce du regarde, personne. En l'air ? Des projectiles lui tombaient déjà dessus. Heureusement, son corps de foudre lui permit d'esquiver l'attaque, se projetant en hauteur, à proximité de son adversaire sur sa passerelle. Un coup de la visage mêlé à de l'énergie électrique ! Suffisant pour lui casser une dent, lui faire cracher une gerbe de sang et le voir trébucher, chuter au sol. Laxus leva la main vers le ciel, la foudre dansant autour de son bras. Cela semblait être la fin. Il l'abattit, projetant un éclair qui percuta sa cible de plein fouet. Son corps gisait sur le sol, parcourut par des spasmes du à l'énergie qu'il venait d'encaisser. Le Dreyar se laissa retomber à proximité de lui, s'apprêtant à l'assommer d'un coup de pied. Néanmoins, en une roulade, le résultat fut une dalle cassée et de nouvelles bombes lancées. Cette fois, c'était fini ; il s'énervait. Repoussant les bombes en extrayant se foudre autour de lui tel un champ de force, il se propulsa vers sa victime, lui assénant plusieurs coups au visage, et au buste. Le lieutenant s'affaissa sur le sol, dans un râle de douleur dégouttant.

► Le combat enfin achevé, Laxus se laissa tomber sur les genou, blessé, il commençait à fatiguer. Il commençait je dis bien ; cela ne lui empêcherait pas de raser la ville une fois le moment venu. Le Dreyar se releva, sans un mot, mais plutôt un sourire moqueur signifiant un truc du genre « je t'ai bien eu enfoiré ! » Bref, il revint vers Sybilia, puis se pencha vers elle pour l'aider. Elle était amochée, surtout son bras. Laxus s'occupa de le remboîter d'un coup sec, entraînant un gémissement de douleur de la part de la jeune mage. Puis il fourra sa main dans sa besace et en sortit de quoi se soigner. Le duo s'exécuta, et alors qu'ils s'occupaient de leurs blessures, le Dreyar voulut dire les informations qu'il avait recueilli précédemment.

« Bon, j'ai pu savoir grâce à l'autre tête de coq que les otages étaient gardés dans les autres usines par des mercenaires. Un lieutenant le boss son dans la forteresse. L'autre patrouille aléatoirement ! Commençons par libérer la population... »
Une fois eurent il fini, Laxus récupéra ses affaires puis se remit debout, tendant sa main vers Sybilia pour l'aider. En quelques minutes, il saucissonna le chauve, vérifiant que ses deux prisonniers étaient sonnés avant de les remettre sur son dos. La mine sereine, les deux mages quittèrent le bâtiment ; déjà deux lieutenants... Il ne restait maintenant plus que le boss et les deux autres..

Derrière mon bouclier, je sentais déjà la suite des événements se produire. J'avais fermé les yeux dans l'espoir que l'impact soit moins grave et que les secousses neme fassent pas perdre mon bras. Ce fut tout le contraire qui se produisit. Je sentis un contact physique, de la chaleur humaine m'envelopper comme si on me transportait dans un nouveau monde. Étais-je morte? Était-ce mon village entier qui me soulevait pour m'amener à leurs côtés. Contrairement à mes attentes, lorsque j'ouvris les yeux, je vis mon héros qui nous déplaça à cette vitesse lumière. Il me déposa à l'écart aux côtés du mage illégal capturé. Combien de fois allais-je jouer la femme en détresse encore? Je voulus protester, mais l'aura émanant de l'homme me fit changer d'avis. Il voulait combattre. Pas seulement pour nous débarrasser du mage, mais aussi par fierté. Il me rappelait un peu ma personne. Avoir été têtue, je me serais battue à ses côtés jusqu'à la toute fin. Je devais aussi conserver mes forces puisque d'autres combats nous attendaient. Laxus laissa tomber sa cape et son sac, preuve qu'il allait mettre toutes ses compétences en jeu.

Je regardais les deux mages se battre et me sentant mal pour les coups que prenait mon coéquipier. Si j'avais été là, il ne se serait pas autant blessé. Il risquait carrément sa vie pour protéger la mienne. Je serrais le poing et baissais la tête. Je me disais qu'il fallait que je lui remette ce qu'il faisait pour moi depuis le début. Il fallait que j'évite d'être blessée sans raison et de me mettre hors de combat. Je devais en faire partir du début à la fin. Peu importe comment mon corps se portait, il me fallait de tout donner. Si j'avais à mourir, il fallait que je meurs sans regretter quoi que ce soit. Je devais être plus prudente même si je me sacrifiais. Je ne me sacrifiais pas pour me donner la mort, je me sacrifiais pour venir en aide aux autres, pour leur donner une chance à eux de vivre pleinement leur vie. Le combat se termina. Le mage illégal était littéralement rôti comme un vulgaire poulet. Je vis l'homme à la chevelure dorée tomber à genoux. C'était très mauvais signe. En même temps que je me levais pour me précipiter pour l'aider, il se relevait, le sourire aux lèvres. Je soupirais de soulagement et retombai sur mes genoux.

Il vint me voir et se pencha à mon niveau. Il évalua rapidement mes blessures avant de s'attaquer à mon bras. Je n'osais pas le regarder le remettre en place, croyant que ça me serait moins douloureux. Le bras au bon endroit, je poussai un cri que j'essayais tout de même de retenir entre mes dents. Je le testais en le faisant bouger lentement un peu n'importe comment. J'avais mal à l'épaule, mais je pouvais au moins me servir de mon bras. Je vis dans la besace de Laxus un tas de choses pour panser nos blessures rapidement. Au diable les grandes chirurgies, nous devons sauver le village. Tout en jouant les infirmières, il me révéla l'emplacement de nos cibles grâce à l'un des leurs. Je répondis d'un simple signe de tête. Il n'y avait rien d'autre à ajouter pour le moment. Il se leva et me tendit la main. Mes pommettes prirent une teinte rosée quelques secondes et un sourire de gêne fut caché par ma tête qui se penchait d'un côté. Je tendis ma main dans la sienne et m'aidai de mes jambes pour me remettre sur pieds. La glace qui recouvrait son coeur fondait lentement, mais sûrement. Laxus était têtu, mais gentil et attentionné.

Nous quittâmes l'usine en direction des bâtiments voisins. Laxus se donnait tout le mal pour transporter nos adversaires sur son dos. C'était vrai qu'ils nous étaient fort utiles, mais il n'avait pas à dépenser de l'énergie musculaire pour des criminels. La porte de la seconde usine ouverte, une dizaine de mercenaires nous attendaient. Je me tournais vers Laxus qui lui, gardait toujours cette expression grave. Je lui dis d'un ton qui pouvait paraître plus comme un ordre que comme une affirmation:

Cette fois, nous restons ensemble. Pas question de se séparer à nouveau.

Il fallait qu'il comprenne que le risque de blessures était moindre si nous travaillions côte-à-côte plutôt que séparément. J'attendis qu'il dépose ses lieutenants avant de m'avancer vers ces mercenaires. Lorsque nous fûmes entrés dans leur cercle, ils sentirent le besoin urgent de nous attaque avec leurs armes de corps-à-corps. Celui à ma droite me fonça droit dessus avec sa lance. Je m'avançai moi aussi vers lui, mais pour poser mes mains au sol et attraper son arme avec mes jambes. D'un élan où je mis toute la puissance dans mes jambes, la lance alla percuter celui qui se tenait en face de lui à son épaule. Je retombai sur mes pieds et envoyai ma tête voler contre son plexus, lui coupant le souffle. Un autre m'attaqua avec une grosse hache. Si je l'évitais, elle atteignait mon partenaire dans le dos. Il me fallait dévier sa trajectoire. Je l'évitai, mais pas suffisamment pour que je sois hors de portée. Un puissant coup de pied sur le plat réussit à déséquilibrer l'homme. Un autre sous le menton lui fit perdre connaissance. Je sentis Laxus se pencher pour une certaine raison, mais je profitais de cet appui pour rouler sur lui et me mettre dans une position différente. Un homme fut frappé au visage en même temps, mais il revenait, lui aussi armé d'une lance. Non, c'était plutôt une hallebarde. Celle-ci transperça ma manche restante. Je tenais le bâton de l'hallebarde à deux mains et d'un coup de pied, je brisai l'arme en deux et lança le bout trancha dans l'autre épaule de celui que j'avais précédemment blessé qui allait s'attaquer à Laxus. Celui dont je venais de briser l'arme lança son bâton derrière lui et adopta une approche à ma manière: sans arme. Il avait raison d'adopter cette méthode. J'avais été entraînée pour justement désarmer et neutraliser sans mort des adversaires. Telle avait été la première étape avant d'apprendre la magie. L'homme transféra tout son poids dans sa jambe gauche pour me matraquer d'un coup de poing. Mon pied frappa derrière son genou où tout résidait, le faisant tomber à genoux. Je ne lui laissais pas le temps de se relever qu'un bon coup du marteau sur la tempe et le mercenaire était terminé. Mon dernier adversaire était un type plutôt grand armé d'une épée à deux mains. Il s'élança et j'évaluais que je n'avais aucune chance de l'atteindre avec ma portée actuelle. Il fallait forcer mon entrée. La lame allait s'abattre sur mon crâne alors que je la bloquais avec ma dague en m'aidant de mes jambes et de mon autre main. Je fis glisser ma dague sur le long de la lame pour me rendre à ma portée. D'un coup sur ses poignets, il laissa tomber son arme. Je tirais alors sur son bras et l'entraînais au sol où je le mis dans une mauvaise posture. Je tirais un bon coup sec sur son bras alors que j'étais assise sur lui. Son bras cassa, le mettant hors d'état de nuire. Je me relevai et repris mon souffle. Tournée vers Laxus qui lui aussi s'était bien débarrassé de ses assaillants, je lui adressais un sourire en coin avant que nous poursuivions notre route.

Au rez-de-chaussée et au premier étage, il n'y avait absolument rien. Les otages devaient être maintenus au sous-sol. Il faisait très sombre, humide et ça me semblait lugubre. Je longeais le mur avec ma main et trouvai un interrupteur pour la lumière. Lorsque la pièce fut éclairée, nous fîmes face à de nombreux villageois qui montraient toute leur joie de nous voir. Je me précipitais vers les cages: cadenassées. Je leur dis de reculer et fis sauter les cadenas avec mes papillons. Les portes s'ouvrirent et cette partie du peuple se ruèrent sur nous en nous remerciant de chaudes larmes. Même si ce n'était qu'une partie d'entre eux, je les trouvais plutôt nombreux pour des prisonniers... Après la petite réunion, je retournais auprès de Laxus et proposais:

Nous pourrions laisser les lieutenants ici sous la surveillance des habitants. Cela leur ferait quelque chose à faire le temps de terminer le reste. Cela t'éviterait aussi de les transporter...

Le duo de mage « blanc » semblait commencer à s'apprécier. D'un côté, Laxus qui acceptait qu'une mage de Phantom Lord obtienne sa rédemption pour les crimes de sa guilde. De l'autre, Sybilia qui appréciait peu à peu le caractère du maître de guilde malgré une bipolarité des plus énervante. Bref, il restait une mission à finir. Un boss et ses deux lieutenants, des mages, ouvraient dans la nature, enfin, dans la cité. Mais avant cela, trouver les survivants du pillage était le principal objectif. Ainsi, les deux partenaires s'approchèrent d'une autre usine, proche du bâtiment où ils venaient de combattre, sachant ou chercher vu que la crête de coq avait été très coopératif. En bref, la porte s'ouvrit sur une douzaine de mercenaires armés jusqu'au dents, qui se jetèrent sur les mages en hurlant témérairement. Laxus lâcha machinalement les corps de ses deux otages sur le sol pour s'occuper de « sa moitié ». D'un coup sec, son poing percuta le visage d'un premier soldat imprudent. Les deux suivants tentèrent de la transpercer avec des vouges, (lance dont la pointe est semblable à une serpe) ; néanmoins, le Dreyar esquiva naturellement en décalant les armes de leurs cibles en un coup de bras. Un simple coup de ses puissants avant bras dans leurs bustes suffisaient à les jeter à terre, le souffle coupé. La passe d'arme continua... Les deux mages se battaient dos à dos, se protégeant mutuellement afin d'éviter toutes blessures. Le combat touchait à sa fin... Un puis deux, puis trois hommes furent mis K.O par les violentes uppercuts que le mage blond enchaînait. Finalement, le combat ne dure qu'une poignée de pauvre minutes. Tout les mercenaires gisaient sur le sol alors que Laxus et Sybilia pouvaient librement libérer les otages survivants. Les deux mages parcoururent le bâtiment à leurs recherche mais rien.. Les sous-sols peut être ? Un endroit sombre, humide, sentant le rat crevé, où l'on pouvait attraper les pires maladies imaginables. La lumière revient grâce à le mage de Phantom ; les cadenas sautèrent et les gens purent se ruer sur les mages qui venaient de leurs sauver la vie. Un simple sourire anima le visage du jeune mage à cette vue ; impression partagé avec Sybilia lors d'un croisement de regard amical.

Bref, une fois le duo eut-il fini de discutailler avec les villageois heureux, il fallait reprendre la route, le chemin vers la fin de la mission. Un conseil avisé de la mage féminine mena le maître des anges a confié sous la garde du peuple les deux lieutenants qu'il avait précédemment capturé. Ainsi, il n'aurait pas à trimballer leurs corps sur son dos. Les deux mages enfin débarrassés de ces embêtants prisonniers, ils pouvaient reprendre le chemin. Sans un mot, c'est Laxus qui prit la tête de la jeune équipe pour quitter le bâtiment et s'engager dans les rues, tranquillement, vers l'est. Le Dreyar ne pensait désormais plus à passer discrètement ; après tout, ils étaient déjà repérer. Néanmoins, une certaine pensée lui trottait dans la tête juste à ce moment là.. Peut-être en finir avec la chute de tension entre le duo ? Qui sait, la détente.. Une question qui lui turlupinait lui échappa, brièvement, sur un ton assez neutre à l'encontre de sa camarade.

" L'attaque de Fairy Tail... Tu y as participé Sybilia ? "
Après tout, il avait injustement compris la jeune mage dans le lot en parlant des traîtres de Phantom Lord. Il ne comptait pas, non, il ne pouvait pas s'excuser pour sa fierté. Mais ôté ce doute dans son esprit était préférable. Il est rare de voir un homme tel que Laxus se repentir de ses péchés. Enfin, il n'était pas bien important celui là. Les deux mages poursuivirent, l'un derrière l'autre, sur les pavés gris, en direction de l'entrée du fort que l'on pouvait voir de très près désormais.

Néanmoins, l'avancée n'allait pas se faire aussi facilement qu'ils le pensaient. Bien que dans une artère principal de la cité, plusieurs sombres ruelles déversaient sur la voie que le duo prenait. C'est de là qu'un rire strident s'échappa, glaçant le sang, enfin, celui des faibles. Laxus n'était en aucun cas impressionné. Au contraire, il avait hâte de voir la face de son opposant pour lui envoyer son point dans sa mouille. Ils n'avaient pas le temps de se battre contre les amateurs ; peut être venaient-ils enfin de trouver un nouveau lieutenant. L'homme fut assez téméraire en acceptant de se montrer (tel que le Dreyar le voulait). Il était assez grand, vêtu du même costume que le type aux explosions, portant un masque étrange . C'était une sorte de clown à deux expressions ; d'un côté, il souriait d'une manière assez flippante. De l'autre, une grimace d'un taré sorti de l'asile hier. Tout ceci, peinturlurés ici et là de rouge, de jaune, de mauve, de vert ; bref, c'était moche. Le rire strident de l'homme éclata à nouveau. Laxus lui faisait face, sa coéquipière à ses côtés, les sens aux aguets, prêt à en découdre. D'une voix digne d'un illuminé, le possible lieutenant interpella les deux intrus.

« Vous avez battu le subordonné qui était sous mon contrôle tout à l'heure, mon élève... Néanmoins, vous ne m'aurez pas.. »

« Ton subordonné ? De qui parles-tu ? »

« Du type à crête de coq qui tente d'utiliser mon pouvoir ! Ce n'est pas un lieutenant je vous rassure ! Nous sommes tous en uniformes nous ! »

« Je ne vois pas de quel magie tu parles.. Mais enfin, si tu es aussi faible, je n'aurais aucun mal à te capturer lieutenant... »
L'expression de Laxus changea ; d'ailleurs, sa position défensive se mit en place. Il leva les mains devant son visage comme s'il se trouvait sur un ring de boxe. Les jambes légèrement pliées, prêt à bondir, il se tint ainsi en retrait, prêt à partir à la filoche. Derrière, Sybilia s'était légèrement reculée. L'homme ne semblait pas bouger ; au contraire, on pouvait voir son sourire à travers un orifice de son masque. Il avait confiance...

Le maître de guilde décida de passer à l'action ; il s'abaissa encore plus pour bondir en avant vers le lieutenant. Mais alors qu'il s'élançait, la dague de Sybilia se planta dans son dos. Une gerbe de sang... Le ricanement de l'homme. Laxus fit volte-face et fixa se jeune coéquipière. Elle avait lâché l'arme au sol, les mains immaculées. Son regard, son expression du visage ; elle semblait ne pas comprendre. Les deux mages se fixèrent, mais ne se comprirent pas. Le Dreyar semblait perdu, lui qui avait essayé d'accorder sa confiance à cette mage. Maintenant, elle le poignardait par derrière. Ce qu'il ne savait pas, c'est que c'était le lieutenant qui tirait les ficelles. Ainsi, bien qu'elle puisse aisément parler et penser, elle n'était plus maîtresse de son corps. Résister risquait de lui faire briser ses os un à un. Tout à coup, elle continua à charger, tentant de frapper de ses poings le doux visage de son coéquipier. Laxus se recula, fit un pas de côté afin d'esquiver. Néanmoins, la douleur dans son dos le faisait souffrir. Il ne pouvait pas aisément la frapper mais il ne devait pas se laisser avoir. Encaissant un série de coup, il décida finalement de répliquer. Une droite dans le plexus suivit d'une uppercut projeta la mage au sol, au pied de son marionnettiste. Celui ci ne disait rien alors qu'il observait le combat, voyant sa marionnette se relever pour faire face à Laxus. Ce dernier laissa échapper une grimace ponctué de réprimandes à l'encontre de Sybilia.

« Moi qui pensais que les mages de Phantom n'était pas tous comme ça.. Bordel, mais qu'est-ce que tu fous ??? »

Spoiler:

Une question, cette seule question qui décidera si oui ou non Laxus devait me détester ou s'il devait commencer à m'apprécier. Cette question semblait le ronger, le dévorer de l'intérieur depuis le début. Et si j'y avais participé, le pardon ne serait pas possible, pas vrai? À quoi bon mentir. J'étais ici pour rapprocher les lien entre nos Guildes. Si je disais que j'avais participé et que mes actions étaient bonnes depuis le début, cela aiderait-il la cause? Je devais être honnête avec moi-même et envers Laxus. Il ne méritait pas qu'on lui raconte n'importe quoi. Déjà, cela devait être souffrant que de travailler à mes côtés. Il y avait bien assez de gens comme Cobra pour mentir aux autres. Je ne faisais pas partie de sa catégorie et je ne voulais pas me rabaisser. En tant que mage de Phantom Lord, c'était dans mon devoir que de ramener ce qui a été perdu par le passé, de faire pardonner ses actes. Même si je ne me sentais pas coupable de ce qu'ils avaient fait, je devais tout de même les aider...

Non, je n'y ai pas participé. Je n'étais pas encore de Phantom Lord à ce moment-là. Si cela avait été le cas, j'aurais certainement désobéi pour une question d'honneur et d'idéaux.

Laxus et moi pouvions repartir le coeur plus léger. L'homme paraissait moins hérissé de ma présence, rassuré par mes paroles. Cela me réchauffait le coeur et me rendait un peu plus confortable à accomplir la mission. Nous marchions à travers les rues de la ville pour trouver le prochain lieutenant. Laxus se montrait encore plus déterminé et courageux. La réticence avait-elle fondu avec la crainte? Les mercenaires sans magie semblaient avoir déserté lorsque nous arrivions face à face avec un individu en uniforme, un masque couvrant son visage. Je ne comprenais pas la symbolique, mais son rire me glaçait le sang. J'écoutais ce qui se disait entre les deux hommes et compris que cet homme allait être beaucoup plus fort que l'autre. Mais... si le manipulateur était son apprenti, ça voulait donc dire qu'il possédait la même magie de contrôle? Je me reculais d'un pas, sachant que Laxus serait en plus grande capacité de le mettre hors d'état de nuire que moi.

Ce dont je ne voulais pas qui m'arrive se produit. J'entendis le rire du mage dans ma tête, mon corps se raidir et bouger aux ordres d'un autre. J'avais essayé de combattre mentalement, mais il ne se passait rien. Mes mains prirent ma dague et l'enfoncèrent dans le dos de mon coéquipier. Tout s'était passé trop rapidement. Je repris le contrôle de mon corps quelques secondes. Celles-ci me permirent de relâcher l'arme blanche et de constater mes mains tachés de sang... Le regard effrayé, prit entre l'incompréhension et la tristesse, je fis un pas en arrière avant d'être de nouveau sous son contrôle. Il ne contrôlait que mes bras et mes jambes dans le but de faire de moi son pantin. Mon poing tenta de frapper le visage de Laxus. Celui-ci évitait, mais je pouvais lire sur son visage que la blessure le faisait souffrir. Il ne pourrait pas tenir. Il répliqua contre mon assaut en me coupant le souffle d'un coup au plexus et d'un uppercut. Il avait beaucoup de puissance, beaucoup, mon corps ne pouvait pas bouger, mais il fallait que j'essaie. Je me relevai, mais alors que mon pied voulut faire un pas vers l'avant, je le retenais avec toute ma volonté. La douleur résultant était insupportable. J'avais l'impression que mes os se faisaient mâcher dans un compresseur. Je criai de toutes mes forces... j'avais si mal. Les larmes ne pouvaient plus se retenir, je pus dire entre deux soupirs, d'une voix chuchotée, meutrie, détruite:

P... Pardonne-moi... Je vais y mettre fin... Occupe-toi de lui... je... je... KYAAAAAAH!

Mon corps voulut se jeter vers l'avant, mais je ne pouvais pas. Je ne voulais pas foutre en l'air tout ce qui s'était bâti jusqu'à présent. Ma jambe paraissait complètement applatie par la force mentale du marionettiste. L'autre décidait d'avancer, mais je devais l'empêcher d'atteindre à nouveau Laxus. Je forçais le pouvoir mental à nouveau et le traitement redoutable se produisit. Sans soutien, mon corps tomba comme une feuille au sol. Le marionettiste persistait tout de même à me faire avancer. Ma volonté, mon désir de protéger m'amenait rapidement à ma perte. Si je survivais à cela, il me faudrait une longue convalescence... très longue... Ma main se broyait d'elle-même, tout comme mon bras entier. J'avais si mal... je ne pouvais pas m'endormir, cela risquerait de me tuer. Je devais supporter. Je n'avais plus de force pour crier, je serrais les dents, pleurais sans bouger, le crâne contre le sol. Son emprise s'était évaporée. Le soutien magique que cela m'apportait s'était aussi dissipé. J'avais l'impression d'avoir perdu mes jambes et mon bras, j'avais l'impression que ma carrière s'était éteinte à ce moment-même... Si j'avais été aussi froide, aussi forte mentalement que Cobra... si comme lui, j'avais réussi à passer à travers toutes les épreuves sans faiblesse, je n'en serai certainement pas-là à être à mourir à petits feux...

» [Mission]Quand un rat voit un tigre...
» Quand une mission de surveillance se transforme en mission de sauvetage. Partie 2
» Argent, quand tu m'appelle... [Mission PB Rang D]
» Guerre ou Paix (Mission de Rang A)
» [Mission]Quand un c*n décide de s'y mettre...

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée