Je venais de rendre service à la ville d'Oshibana en enquêtant sur une boutique de jouets. Son propriétaire avait été victime d'une attaque venant de l'intérieur de celle-ci et ils ne voulaient pas risquer la peau de ces gardes incompétents, alors ils choisissaient les mages qui se proposaient. J'avais été l'un d'eux. Accompagné d'une mage de Fairy Tail, j'ai résolu l'affaire. Une poupée magique, qui utilisait la magie du sang pour faire ce qu'elle voulait, hantait les lieux. Nous nous en étions débarrassés et après avoir été payés, j'ai eu une brève discussion avec la gamine. Enfin, durant celle-ci, je me suis retrouvé à saigner du nez parce qu'elle me faisait voir ce qui était sous sa jupe inconsciemment. Elle s'en était rendue compte un peu tard, alors le sang fut difficile à contrôler. Elle repartit donc de son côté en se présentant comme Seiren Isaya. Sympa comme rejeton, mais peut-être un peu trop instable pour ma conscience propre. Je ne savais pas si mes paroles avaient su l'atteindre pour la dissuader de rester avec Fairy Tail, mais en tout cas, elle pouvait voir à quel point je pouvais être sérieux quand je discute.
Après avoir pris un repas du midi, je décidai de me balader un peu dans cette ville pendant que j'y étais. J'étais un voyageur, mais un touriste aussi. Si je pouvais me faire une meilleure idée de toutes ces villes où j'avais mis les pieds, ce serait parfait. Justement, en tournant un coin, je vis un mec habillé comme la garde qui semblait inconfortable dans son uniforme. Il marcha quelques rues pour se rendre dans un restaurant. Je le suivais de près et pus l'entendre demander à utiliser les toilettes. J'eus un sourire malin en coin. Je pénétrai donc la place à mon tour et me dirigeai à la salle de bain sans regarder qui que ce soit. C'était certain qu'avec une stature aussi imposante que la mienne, je pouvais que me faire remarquer. Personne ne dit quoi que ce soit et on me laissait me déplacer à mon aise. Arrivé dans la petite pièce, je verrouillai la porte derrière moi pour m'assurer que personne n'entrerait après moi. J'entendis le mec que je suivais se parler tout seul. Face à la porte derrière laquelle il se cachait, je portai un peu plus d'attention à ce qu'il disait. Ses paroles avaient comme sujet d'être à sa place comme prévu. Ma jambe se leva au niveau de mes hanches, mes muscles s'étirèrent et la porte fut défoncée. Le type, debout dos à elle, la reçut violemment contre lui. Il se sentit sonné pour avoir trébuché tête première sur la cuvette. Je poussai la porte et le soulevai de terre pour l'accoter contre le miroir. Il était encore sonné et il avait même un filet de sang qui coulait de son front. Je le secouai un peu pour le réveiller de sa transe: ce qu'il fit à l'instant. Son visage exprima un affolement et il commença à se débattre. Ce fut lorsque je prononçai «s-s-slice» qu'il cessa de grouiller comme une poule. Son cou entier et son épaule furent tranchés profondément, brisant en même temps le miroir derrière lui. Je fis asseoir son cadavre sur le comptoir et me lavai de ces preuves avant de quitter les lieux comme si rien n'était. Bien sûr, tout ça n'avait pas laissé quiconque indifférent. Ce fut les employés qui furent les curieux et qui appelaient les secours pendant que je prenais la poudre d'escampette.
Pendant ce temps, je rôdais loin du lieu du crime. Quelques heures plus tard, on avait déjà lancé un avis de recherche. Les gens du restaurant qui m'avaient vus partir m'avaient reconnu comme étant un «grand homme borgne au long manteau». Bizarrement cet avis de recherche était signé d'une seule lettre: N. Je trouvais ça plutôt étrange que ce soit un type anonyme plutôt que la garde qui démontrent cette attention particulière à mon égard. Eh bien, ce gars, il allait regretter d'avoir l'intention de payer un gars pour qu'il me découpe en morceaux. Je me rendis donc à cet endroit où les gens devaient me ramener mort ou vif. Ce n'était pas bien loin, mais légèrement reculé dans Oshibana. Je me fis accueillir par deux gorilles aussi grands que moi, mais deux fois ma largeur. Ils se regardèrent entre eux et d'un signe de tête commun, ils me laissèrent entrer. Je traversai un couloir décoré de tables, de chaises et d'employés bien habillés qui semblaient faire la fête plus qu'autre chose. Arrivé à une sorte de réception, le type en charge me demanda ce que j'étais venu faire ici.
Que puis-je faire pour vous?
Je viens voir un certain «N». J'ai deux mots à lui dire.
Je vois... Il s'est absenté quelques heures, mais vous pouvez l'attendre dans la pièce d'à côté...
Vas te faire fou*re! J'irai pas dans cette pièce!
Écoutez, je suis son assistant, je peux peut-être faire quelque chose pour vous?
Non toi écoute gros c*n! Je suis venu ici... pour... RAHHH et puis allez tous vous faire fou*re! S-S-SLICE!
Dis-je en même temps que sa tête fut décapitée. Les autres derrière moi qui avaient chuchoté comme quoi j'étais le type recherché s'armèrent d'armes blanches, de bâtons ou de chaises et m'attaquèrent comme des animaux. D'un cri d'enragé frustré et affamé de sang, j'engageai le combat avec chacun d'entre eux. La force que je mettais contre leurs armes les désarma. Je n'étais pas content du tout et il fallait que je m'exprime de la manière dont j'excellais le plus. Les coups illégaux et non déviés, je ne les sentais pas. J'étais sous l'adrénaline et complètement berserk. Tous sans exception furent tranchés en rondelles de saucisson pour pizza. Les deux gorilles, eux, ils avaient l'air d'être des blocs lego. L'adrénaline tomba et je tombai à genou, les poings au sol. Je cherchais mon air, j'étais épuisé comme si je n'avais pas dormir de la nuit. J'attendis que ça passe avant de retourner au bureau de l'assistant et d'écrire avec son sang quelques mots:
«C*nnard de N, t'avais qu'à pas mettre d'avis de recherche sur ma tête et ça ne serait pas arrivé. Maintenant, tu le retires ou bien c'est toi le prochain!»
Je titubai parmi les cadavres et d'un d'entre eux, je donnai un coup de pied en marchant et un truc de métal se mit à voler. J'allai donc le voir et constatai que c'était une sorte de symbole. Je fronçai les sourcils et fouillai quelques autres corps et constatai qu'ils avaient tous le même sur eux. Étaient-ils un groupe quelconque? Attendez une minute... Le type que j'avais tué... il parlait comme s'il avait réussi quelque chose... Il avait réussi à entrer parmi la garde, il n'était pas confortable dans son uniforme... Était-il un de leur gars infiltré? J'écarquillai les yeux en me rendant compte que je venais de buter un gang de rue entier à moi tout seul... Je ravalai ma salive, enfin, ce qui me restait dans la bouche et frappai dans le mur avec mon poing. Si le chef était toujours vivant, alors... alors j'aurai un gang au c*l pour le restant de mes jours... Je me mis à crier comme un enragé et quittai les lieux avec une allure de mort-vivant, le corps en sang. Je m'effondrais en pleine rue. Les coups avaient été violents et à des places qui avaient su me couper le souffle. avais-je des côtes brisées? Des personnes âgées vinrent me récolter et m'amenèrent chez eux. À mon réveil, je constatai que la vieille dame qui prenait soin de moi était celle que j'avais rencontrée à bord du train.
NAH MAIS C'EST PAS VRAI!
Me mis-je à crier. La femme me fit signe de me taire et me pointa un vieil homme endormi sur sa chaise berçante. Mais je n'en avais rien à fou*re! Je boudais donc la femme en me réfugiant sous les couvertures. Ce fut en me touchant à moi-même que je constatai que mes vêtements avaient disparu. Je vins encore plus rouge que le sang et me mis à crier de rage à nouveau. C'était clair que la femme avait profité de moi pendant que je dormais! La vieille, comment ne pas m'en douter!? Alors que j'allais pousser un autre cri d'alarme, je me reçus une poêle qui m'assomma direct. De toutes façons, si je sortais de cette maison maintenant, j'allais sûrement me faire repérer soit par la garde, soit par le gang. Je n'étais pas non plus tout à fait rétabli et je devais prendre du repos. Cette vieille n'avait que trop bien tombé...
Quelques heures passèrent et je me réveillai à nouveau. Sans dire quoi que ce soit parce qu'il n'y avait personne de toutes façons, je me levai, m'habillai et retournai à cet endroit. Par chance, leur chef n'était pas encore revenu et tout était resté intact. Je me dirigeai vers la pièce à côté du bureau et me mis à tout faire flamber. Ce mec, il avait volé toutes les preuves à mon sujet. La garde avait décidé de mettre mon dossier de côté puisque je n'avais pas suffisament de crimes à mon nom pour porter plus ample attention. Cependant, N avait un énorme intérêt pour moi et avait tout gardé pour lui. Je ne pouvais pas le laisser donner ça aux gardes s'il veut se protéger les fesses. Les preuves brûlées, j'avais une envie énorme de faire brûler la bâtisse entière, mais je voulais qu'il voit ce massacre, qu'il voit tous ses gars tombés au combat. Alors j'haussai les épaules et retournai à mon petit confort discrètement. Il fallait que je pense à une façon de m'en sortir avant d'aller plus loin dans cette affaire...
|