| Sujet: [Mission]Quand un rat voit un tigre... Sam 25 Fév - 21:39 | |
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Senji Kiyomasa
| Dans l'épisode précédent...Je m'étais retrouvé dans une jungle dans le but de me rendre sur ce nouveau territoire. Dans cette jungle, il m'est arrivé des drôles de choses. J'étais presque tombé dans ce cratère et je suis arrivé face à face avec des bestioles qui criaient pour aucune raison valable. Je n'avais compris qu'une chose cependant: «Timmy». Je ne savais pas si c'était leur nom ou leur langue qui voulait dire «Venez m'aider! Il y a un grand type qui veut ma peau!». À vrai dire, c'est ce truc qui a commencé à me provoquer. C'est lui qui est sorti du buisson comme ça et qui a commencé à me faire les beaux yeux. Est-ce que j'avais envie moi de me faire séduire par une chose pareille? Surtout que je la soupçonnais de venir de l'espace. Je ne dis pas qu'une femme de l'espace ne m'intéresserait pas, mais ce truc-là n'avait rien d'humain. Il s'en était enchaîné d'un combat acharné entre moi et cette vingtaine d'extraterrestres. J'avais été blessé à de nombreux endroits, mais j'avais sû m'en sortir en vie. C'était en recevant les félicitations des animaux de la forêt que j'étais reparti. Je ne savais pas pourquoi il fallait absolument que je passe sur cette île, mais je n'eus pas trop de problème à convaincre un Capitaine de bateau un peu débile à me ramener au bon port.
Arrivé à Crocus, je ne demandais qu'une chose: manger. Mon ventre ne cessait de me tourmenter et il faisait en sorte que je ne passais pas inapperçu. Je soupirai tout en cherchant un bon restaurant. Au fur et à mesure que je m'avançais et que je croisais les gens, je n'avais pas l'impression d'être chez moi. On m'épiait, parfois une main au niveau de la bouche, d'autres on s'éloignait. Je m'arrêtai de marcher et constatai que les gens prenaient une certaine distance à mon égard. Je fronçai les sourcils et regardai si j'avais quelque chose qui clochait sur moi. Bien sûr, ce sang séché que j'avais oublié... Je m'étampai la paume au visage avant de me précipiter vers un magasin, peu importe la nature du magasin, je devais trouver une salle de bains pour nettoyer tout ça. J'entrai dans un d'entre eux: les murs étaient tapissés de beige, de rose et de bleu poudre. Génial, un magasin pour la maternité... Je cherchai un commis des yeux et le vis en train de parler avec une cliente qui tenait un bébé dans ses bras. Je tapotai l'épaule de celui-ci à répétition dans le but d'avoir son attention quelques secondes:Alors vous avez ce...
Monsieur?
...qui serait parfait pour...
Monsieur?
Ensuite, vous avez ce vieux...
Monsieur?
Démodé au prix réduit...
Monsieur?
...et cette tenue de...
Monsieur?
QUOI?!
Elles sont où vos ch*ottes?
Oh Seigneur! Dans le fond à gauche à côté des harnais pour...
Merci.Avais-je été impoli? Qu'avais-je fait pour que ce gars-là se mette à crier? D'ailleurs, le bambin que la femme tenait en rajoutait. La femme n'était guère contente et repoussa le commis qui insistait pour l'aider. J'haussai les épaules et me rendis à la salle de bain pour rincer tout ce sang séché. Le pire, c'était de frotter ce qui était resté collé dans les poils d'avant-bras. D'habitude, j'essuyais ce qui coulait presque sur le coup, mais là, mon estomac parlait plus fort que ma propre conscience. J'avais fini de nettoyer tout ça et je me regardai de longues minutes dans le miroir à me demander si cette nouvelle vie était vraiment ce que je voulais. Je posai une main sur ce cache-oeil en serrant les dents. Il fallait que j'y fasse quelque chose. Cet oeil, je ne l'avais pas perdu pour rien. Ils devaient payer, payer suffisament pour ce que valait un oeil sur le marché noir. Ils devaient aussi payé pour ce que coûte un pays entier. Je ne les laisserai pas les mains vides, ils auront ce que je vaux... C'était en frappant un bon coup dans le mur de mon poing que je repartis à la chasse au restaurant...
Après quelques minutes, j'arrivai dans un quartier où les restaurants étaient plutôt nombreux. Je me mis à chanter une chanson pour moi-même en pointant les restaurants du doigt pour m'aider à choisir. Celui-ci s'arrêta sur une rôtisserie qui m'avait l'air plutôt bonne. Je me dis que ça ne pouvait pas être une mauvaise chose que de manger des poulettes bien chaudes avec de la sauce. Je me surpris à saliver. J'entrai donc dans ce restaurant en croisant des clients qui en sortaient. Étrangement, il était complètement vidé et un homme était déjà en train de ramasser ses affaires pour les mettre dans des boîtes. Je fronçai les sourcils et allai lui poser quelques questions. Après tout, je le voulais mon poulet rôti...Vous fermez boutique?
Oui. il ne me reste plus rien...
Comment ça il ne vous reste plus rien?
Cette nuit, on m'a tout volé. Je n'ai plus de poules!
Ah bah... il fallait le dire plus tôt!
Quoi? Vous voulez dire que...?
Ouais mon vieux. Où ils sont vos poulettes que je vous les ramène?
Elles sont... euh... je ne sais pas...
Bon écoutez... je vous retrouve vos poules et vous me faites à manger, ça marche?
Euhhh... euh... euh...
Dites oui, c'est plus facile.
OUI!
Parfait, à plus tard bonhomme...Après être sorti de ce restaurant, je me demandais par où commencer à chercher ces fameux poulets. D'abord, je n'étais pas pour demander à ces passants s'ils avaient vu ces poulets puisque la plupart d'entre eux étaient probablement couchés à l'heure où ces cambrioleurs sont passés. Comment faire? Je devais trouver des indices à quelque part. À l'entrée, il n'y avait rien de suspect. Les traces de pas paraissaient tout à fait normales. Je marchai donc vers la ruelle où c'était plus que bizarre. Il y avait des plumes un peu partout et des matières fécales animales. Donc ces poules étaient vivantes... Moi qui croyais qu'elles étaient déjà en morceaux, embrochées, prêtes à cuire. Décidément, mon repas sera encore meilleur. Je me léchai les lèvres et suivis ces traces de plumes qui m'amenèrent un peu plus loin dans la ruelle. La rue qui donnait sur cette porte était pourtant bien passante, mais c'était vrai que si personne ne passe dans la rue, on ne peut pas se douter que des cambrioleurs vivent ici. Je regardai autour de moi et vis que peu importe ma façon d'entrer, ça paraîtrait suspect aux yeux de ces touristes.
J'haussai les épaules et enfonçai la porte de mon pied. Une partie qui la maintenant en place avait éclaté et la porte s'était mal ouverte. Je dûs donner un second coup de pied pour pénétrer cette demeure pourtant bien entretenue. Les plumes poursuivaient leur chemin vers une porte. J'essayai de l'ouvrir de façon conventionnelle, mais elle était verrouillée. Je commençais à prendre un plaisir fou à défoncer ces portes... La porte s'ouvrit gentiement à moi. Un nouveau chemin était découvert: un escalier descendant. Je souris et descendis les mains dans les poches. Déjà, au centre de cet escalier, j'entendais des poules jacasser. Je souris à en baver et vis de gros cubes cachés par des draps noirs. Je tirai sur les draps et y vis ces fameuses cages de poulet. Elles étaient bien trop nombreuses pour permettre à une seule personne de faire un seul voyage. Tant pis, j'en ferai plus qu'un... Deux cages par main, j'amenais ces innocentes poules prêtes à manger à leur bourreau qui en avait les larmes aux yeux de me voir arriver avec ces bijoux. Puis, en regardant bien les poules, son regard changea:Mais... ce ne sont pas mes poules!
Ah non? Ce doit être les autres alors... Gardez-les tout de même, c'est un cadeau de la maison!
Euh...
Hein? J'ai pas compris?
OUI!Je repartis chercher les autres cages, le sourire aux lèvres. Ce vieux bonhomme comprenait rapidement. À mon dernier voyage de poulets, j'entendis un bruit venant juste au-dessus de ma tête. Je ne pouvais pas savoir si cela provenait de quelqu'un ou quelque chose. Le seul moyen de savoir, c'était de vérifier. Peu importe le moyen utilisé, il fallait tout de même capturer ce coupable...S-S-SLICE!Une lame serait suffisante pour ce genre de chose. Je découpai en forme carrée tout autour de-là où se trouvait le son bizarre. Le plancher céda en avant de moi, levant un nuage de poussière. Un rat était planté-là, sans bouger, la tête dans un piège. Alors... c'était un piège à rat qui s'était déclenché... Pourtant, j'avais juré que c'était autre chose... J'haussai les épaules et essuyai mon avant bras avec un drap qui couvrait les cages et ramena le reste au bonhomme qui reconnut ses poules sur-le-champ. C'était tant mieux pour lui, mais moi, j'attendais toujours mon repas... Je pris place à une table en me permettant de mettre les pieds sur la table. Après tout, je venais de sauver ce restaurant de la faillite... Mon repas fut vite servi et le poulet rôti fumait d'odeurs alléchantes. À peine l'assiette fut-elle posée, que je me servis de mes mains pour le manger. Le ventre bien plein, je félicitais cet homme pour son don pour la cuisine. Sur mon départ, l'homme m'arrêta et me demanda mon nom:Senji... Appelle-moi Senji!
OUI!
Non... Senji.. S-e-n-j-i!
OUI!
Il a le bouton collé ou quoi? Moi j'me barre!Je partis en lui faisant un signe de main sans me retourner. Je passai par une ruelle pour poursuivre mon chemin vers je-ne-sais-où. J'entendis quelque chose gratter contre un mur et en me retournant, je vis un rat. Je serrai les dents et m'ouvris le dessus du poing avec mes fameuses bagues:FLYING BLADES!Le rat exterminé dans une marre de sang, je pouvais maintenant m'en aller en paix... Amen... saleté de rat! |
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