| Sujet: [Mission Rang C] Convoi de nuit Ven 16 Mar - 11:49 | |
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Une nuit fraîche. Une lune trop peu présente. Autant de conditions réunies pour une mission nocturne de convoyage. Assurer la protection du convoie et surtout celle de la garnison pour que les fonds de la Pandabank arrivent bien au dépôt central, voilà le challenge que Seiren avait choisi de relever seule. Même si à la guilde, ils avaient longuement essayé de la convaincre d’y aller avec un autre mage, Seiren s’était entêtée à refuser le soutien de qui que ce soit. Travailler en équipe, risquer de tisser des liens… Ca l’effrayait encore trop. Mais maintenant qu’elle était sur place… La nuit aussi noire que des ailes de corbeau ramenait à elle des souvenirs qui la faisaient encore frissonner et qu’elle aurait préférés oublier.
Le chargement du fourgon n’était pas encore commencé que la tension était déjà palpable. Aussi bien du côté du banquier que des transporteurs. L’argent devait à tout prix arriver au dépôt au central, sinon, la solvabilité de la banque serait remise en cause entrainant ainsi des conséquences désastreuses pour les citoyens.
Seiren revoyait une dernière fois le trajet avec le conducteur, reprécisant les zones où le convoie serait le plus vulnérable et dans le même temps, les itinéraires bis à suivre en cas d’attaque. Car, en effet, la jeune femme avait exigé du conducteur que si ils étaient attaqués, il devrait tout faire pour continuer sa route et ne jamais s’arrêter. L’information avait également été transmise aux deux autres transporteurs présents ce soir. Tous deux armés, l’un serait positionné à l’intérieur du fourgon et l’autre, en tant que co-pilote. Seiren se positionnerait quant à elle sur le toit. Le trajet devrait durer 45 minutes. Et même si c’était son premier séjour dans la capitale, la jeune femme était encore étonnée que l’on puisse mettre autant de temps pour la traverser. Fort heureusement, Seiren était venue une demi-journée plus tôt afin de repérer les lieux et le trajet qu’ils effectueraient pour ne pas se sentir perdue dans un environnement inconnu.
La cathédrale sonna minuit et donc le départ du fourgon. Les premières vingt minutes se déroulèrent sans encombre, malgré quelques embardées de la part d’un chauffeur sur les nerfs et sensible au moindre mouvement suspect. Et cela n’était pas pour ravir la jeune mage, inconfortablement installée sur les hauteurs du fourgon. Puis, au troisième point sensible de leur trajet, l’attaque, plus si surprenante que ça, débuta.
Trois hommes. Un sur l’un des toits. Les deux autres arrivaient en moto de part et d’autre du fourgon : un par devant, l’autre part l’arrière. L’homme qui les surplombait commença à mitrailler la cargaison qui était bien entendu blindé. Mais le braqueur ne tarderait pas à viser les roues. Seiren ordonna alors au chauffeur d’accélérer et de conduire en zigzag sans jamais s’arrêter. Tandis que elle, se chargerait du braqueur qui allait leur barrer la route.
| Seiren : « Denba ~ Saikousokudo no kifuku ! » |
La jeune mage fonça directement sur sa cible. Le chauffeur et le co-pilote ne la virent même pas passer devant eux. Seule une traînée lumineuse qui s’estompait déjà laissait la trace de sa trajectoire. Seiren avait positionné ses jambes en première ligne pour frapper directement avec. Elle venait de toucher la moto qui ne résista pas au choc. Son conducteur lui n’eut pas le temps d’esquiver et fut projeté en arrière sur quelques mètres et s’assomma contre le coin d’une maison à l’angle de la prochaine intersection.
Le vrombissement du moteur, les crissements des pneus sur l’asphalte, les chocs des balles rebondissant sur la carrosserie blindée… Tout ceci résonnait dans les rues des environs et faisait un bruit d’enfer.
Le fourgon avait essuyé pas mal de tirs, mais réussissait tout de même à avancer. Toutes les années d’expérience du conducteur se jugeaient à cet instant précis. Seiren qui s’était arrêtée quelques secondes visualisa bien vite que le braqueur arrivant par l’arrière n’était pas équipé comme les autres. Ses armes étaient plus petites… Plus rondes. Des grenades ! La jeune femme repartit immédiatement dans sa direction, sa technique de déplacement toujours activée, et donna de nouvelles instructions à son passage auprès du chauffeur.
| Seiren : « Accélérez ! Vite ! Et prenez l’autre route ! » |
Le chauffeur s’exécuta et tourna à gauche au lieu d’aller à droite. Au même moment, deux grenades venaient d’être lancées. Seiren eut juste le temps de s’interposer et d’activer sa technique de rejet Jiba ~ Hiketsu. Les grenades explosèrent et dans le même temps, repartirent vers leur envoyeur. Mais tout fut tellement rapide que même Seiren ressentit le choc et fut rejeter en arrière contre un mur.
Elle se redressa sans peine bien qu’un peu sonnée par la déflagration. Mais en tout cas, le lanceur n’était plus en état de bouger. Elle le déplaça à côté de son acolyte encore au pays des rêves et les attacha ensemble. Mais il en manquait toujours un. Ce troisième homme n’était plus à portée de vue. Il avait dû suivre la cargaison en se déplaçant de toits en toits.
Quand des échos de tirs parvinrent à ses oreilles, Seiren les localisa facilement.
____ Pourquoi s’obstine-t-il ainsi ?
La jeune femme arriva en un instant et brusquement par en-dessous et profita de l’effet de surprise pour le désarmer de ses deux mitraillettes. Il tenta quelques coups de poing qu’elle esquiva facilement avant de frapper à son tour. Un coup direct au visage suivit d’un autre dans l’abdomen et l’homme en cracha du sang. Seiren n’attendit même pas qu’il s’écroule et lui lia les mains avec le peu de corde qui lui restait. Puis, elle s’inquiéta de l’état du fourgon et des transporteurs. Le fourgon avait subi de beaux dégâts, mais heureusement personne n’avait été blessé.
La fin du convoi se passa sans heurts, ainsi que le déchargement. Puis Seiren ramena les malfrats auprès de la garde avant d’aller récupérer sa récompense. Le banquier grassouillet et au regard avide, était certes reconnaissant, mais lui reprocha tout de même les nombreux dommages collatéraux. Ce à quoi elle rétorqua insensiblement qu’il avait tout à fait les moyens pour améliorer ne serait-ce que le blindage de ses camionnettes. Elle le laissa houspiller et reprit sa route vers Magnoria… Décidément, des nuits comme celle-là n’étaient agréables pour personne.
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