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Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra]
 MessageSujet: Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra]   Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra] EmptyLun 27 Fév - 1:21

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Spoiler:


Bonjour à tous, aujourd'hui on part pour un long voyage..... Jerenn part en Enca pour livrer un convoi de vivre pour le camp de réfugiés et y assurer la sécurité le temps qu'un nouveau contingent se pointe. Donc, le fidèle carnet de voyage que je suis, va vous conter cette mission. Jerenn sera accompagné d'une mage du Conseil en la personne de Sofia Nilindra. On commence le voyage pour le moment au QG de Phantom Lord où Coloro Haïne vient de demander à Jerenn de rejoindre l'escorte. Notre mage avait accepté et était rentré chez lui pour prendre ses affaires.

Notre mage entra chez lui, un logement modeste très peu rempli. Jerenn passait rarement plus de quelques jours chez lui. Il voyageait beaucoup que cela soit pour son travail ou sa promesse. Le sac était toujours prêt. La tâche qui prit le plus longtemps au mage de Phantom Lord c'était préparer ses munitions. Il fallait insérer les balles une par une dans les chargeurs, et vu la longueur du trajet, il fallait prévoir plus de munitions que d'habitude. Les voleurs et autres bêtes du continent sont parfois nombreux sur le chemin et le pays où il se rendait était instable. En effet, Enca est en proie à une guerre civile et le gouvernement a sombré. Le pays est constamment en mouvement et les dangers se sont multipliés sans une armée et une police régulière pour assurer la sécurité. La situation allait être encore plus tendu. Le campement de réfugiés faisait face à une chute du nombre de soldats étrangers. Les escarmouches entre Pergrande, Bellum et Sin ont augmenté et les dirigeants ont jugé que le rappel des troupes s'imposer. Une décision que le pistomancien ne trouvait pas justifier. Mais la politique ne l’intéresse pas. Il se contente de faire son travail. Ce dernier lui demandait d'escorter le convoi et maintenir l'ordre et la sécurité dans le camp de réfugiés en attendant les nouveaux contingents.

Jerenn termina sa tache, il mit ses chargeurs en place avant de quitter son appartement. Il déposa les clés à la guilde et prit le train pour Era, le convoi partait de là-bas, il fallait donc y être et vérifier que tout serait en ordre dès le départ.

Dans le train, notre mage prit ses aises et se demandait qui serait cette mage du conseil. Sofia Nilindra, elle était inconnu et même son chef ignorait qui elle était. Malgré la fin de Legion, le conseil continuait de recruter beaucoup de mages. Il voulait certainement éviter d'avoir à subir une nouvelle attaque. L'augmentation du nombre de mages du Conseil permettait un meilleur contrôle. Cela ne dérangeait pas Jerenn, du moment que ce contrôle ne se changeait pas en répression excessive.

Le train arriva à la gare d'Era. Jerenn se dirigea vers le lieu d’où partait le convoi. C'était un entrepôt juste à coté d'une base de l'armée du conseil. Le pistomancien y allait d'un pas rapide, ne prenant pas le temps de regarder les alentours, la ville d'Era, il l'avait déjà visité et il n'avait pas le temps pour le tourisme.

Il arriva à l’entrepôt, ou il montra la marque de Phantom placé sur son cou. Son identité vérifiée, le garde le laissa entrer et Jerenn se dirigea vers le responsable qui préparait le convoi. Il lui demanda ou se trouvait le convoi en partance pour Enca. Il discuta quelques minutes avec l'homme qui préparait le convoi.

Bonjour monsieur, le convoi est prêt ?
Vous êtes l'escorte, je présume ? Oui le convoi est bientôt prêt, il ne reste plus qu'à voir si tout est en ordre.
Cela vous dérange-t-il si je vérifie pour vous le convoi ?
Non non bien sur, ça me rend service j'ai celui du contingent de l'armée de Fiore à préparer pour la même destination. Je vous demande juste de signer une fois le vérification fait et de l'apporter au responsable qui se trouve là-bas.
Je vous remercie.

Jerenn effectua les derniers contrôles du convoi avant de se diriger vers le responsable. Il lui tendit les papiers.

Le convoi pour Enca est prêt, je l'ai vérifié.
D'accord, vous êtes autorisé à partir. Attendez, vous ne travaillez pas pour moi, vous ?
Non, je fais parti de l'escorte, mais je préfère faire les vérifications moi-même.
Si vous le dites. Donc vous pouvez partir dès que vous serez prêt.
Merci bien, bonne journée.

Jerenn retourna vers le convoi. Il ne manquait plus que son équipière pour la mission. Elle ne devrait plus tarder. Il était arrivé en avance par habitude. Une jeune femme entra dans l’entrepôt, certainement l'équipière de Jerenn pour cette mission.
 MessageSujet: Re: Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra]   Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra] EmptyLun 27 Fév - 22:37

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Sofia rangeait calmement ses affaires.

Une bataille bien préparée est une bataille à demi gagnée.

Elle partait pour un long voyage. Le "royaume" d'Enca se trouvait dans une situation politique extrêmement tendu depuis quelques années, avec la chute de leur régime politique. C'était désormais une terre en libre proie à toute la violence et à la cruauté des hommes libérés des entraves du droit légal. De plus, les pays voisins, occupés à leur chamailleries, l'avait délaissé. Par conséquent, Fiore avait estimé qu'il était nécessaire d'apporter une aide humanitaire aux populations locales, victimes de cette frénésie de mort et de sang. La mission du jour consistait simplement en l'apport de matériel de base, médical et alimentaire, mais aussi l’envoi de personnel affecté à la protection des civils le temps que des forces armées plus concrètes arrivent. Sofia s'était proposée. Deux raisons à cela. Les politiques adoraient les humanitaires. Cela faisait un bon argument de campagne, et la populace appréciait ce dévouement. Aussi, rien de tel pour se faire remarquer auprès de ses supérieurs, même si ceux ci tenteraient sans doute de s'en attribuer tout le mérite. La seconde raison était plus personnelle. Si Sofia avait échoué à protéger son peuple, peut être pourrait elle racheter en partie sa faute en aidant ces êtres en détresse? Même si la véritable rédemption ne serait guère possible avant un moment.

Le trajet se ferait par convoi terrestre. Les bonnes âmes charitables du Conseil avaient estimé que les coûts pouvaient être réduits au minimum, et donc plutôt que d'offrir une intervention rapide, avec un transport par la mer ou par les airs, ils avaient généreusement financé un convoi. Ecoeurant de cupidité. Et cela en révélait d'autant plus la fausseté de leur volonté "humanitaire". Mais après tout, si les Fioriens étaient satisfait avec cela...
Du coup, les valises de la jeune femme se faisaient d'autant plus pleine que le voyage serait long. Oh, elle n'avait que peu de possessions. Sa pitoyable solde d'apprentie gardienne de la paix ne lui permettait guère de faire des folies. Mais il fallait prévoir quelques habits, le peu de babioles qu'elle avait de son île natale, et quelques éléments clés comme ses papiers d'identité. Elle avait d'ailleurs eu un certain mal à se les procurer. Comme expliquer son arrivée sans papiers, alors qu'elle n'avait apparemment ni franchis un port ou une frontière?


Une fois son sac prêt, Sofia ressortit de ses quartiers, et descendit vers la sortie des appartements. Plus génant encore que la fausseté de la mission ou que la durée du voyage, Sofia s'était vue attribuée une nourrice. On avait considéré que l'envoyer seule était risqué vu la situation locale. Par conséquent, une aide avait été demandée aux guildes afin d'augmenter l'effectif. Et Sofia s'était ainsi vue unie à un jeune homme du nom de Jerenn Jarvis, apparemment membre de Phantom Lord. Elle allait donc devoir faire équipe et traverser le continent avec un parfait inconnu.

Chaque rencontre enrichit notre cœur. En bien ou en mal est la seule question.

Il faudrait le garder à l’œil. Lui, comme tout autre en fait.

Une fois sortie, Sofia se dirigea rapidement vers la périphérie d'Era, ignorant badauds et touristes, afin de rejoindre l'entrepôt d'où devait partir le convoi. Elle montra le tatouage propre au Conseil, placé dans le creux de son poignet droit, au vigile. Celui ci la laissa passer. Elle pénétra dans le grand hangar. De nombreuses personnes s'affairaient à préparer divers convois. Sans doute celui que Sofia devait accompagner, et celui qui suivrait avec les forces armées. Elle avança d'un pas rapide vers la série de véhicules au fond. Cela, elle ne pouvait le reprocher aux Fioriens, leur capacité technique et technologique était impressionnante. Le procédé nécessitait uniquement d'absorber le pouvoir d'un mage, mais multipliait les performances. D'autant plus que le Conseil cherchait à mettre au point des véhicules de moins en moins gourmands en énergie.

Devant le petit lot de véhicules surchargés d'objets en tous genres, un homme l'attendait. Brun, cheveux en pagaille. Des yeux bleus magnifiques, hypnotiques et profond. Les pires. Plus un homme est charmeur, plus il faut se méfier de lui.

Le feu follet charme ses victimes, avant de les plonger vers leur fin.

Elle lui tendit sa main, fine et fraîche. Il s'agissait d'être polie, sans trop en faire. Et puis, malgré son aversion, elle restait timide.

« Je me nomme Sofia Nilindra. Vous devez être Mr Jarvis... »

Voilà qu'elle se laissait complètement dominer. Elle passait pour un être faible et fragile. Damnée inhibition. Oh, elle n'en pensait pas moins. Elle était tout sauf fragile...
Elle regarda attentivement les différents véhicules. Il n'en restait qu'un de libre, avec deux places, l'une à côté de l'autre. Zut.

« D'après mes estimations, nous en aurons pour deux à trois jours de trajet, en comptant les rondes des conducteurs, les pauses, et le trajet par la mer final avant d'arriver à notre destination finale... »

Sofia ne savait pas si cette maudite attitude soumise était un point fort en temps normal, puisque les gens la sous estimaient, ou bien si c'était juste stupide. Elle allait passer deux jours à côté de cet individu, il allait bien falloir qu'elle se secoue. Et qu'elle lui montre.
Un des chargeurs vint s'occuper de son sac, et le fixa à l'arrière de la voiturette qui allait leur servir d'étroite demeure pour les prochaines 48 heures.

« Si tout est prêt, allons y... »

Elle fila s'installer sur un des sièges. Une fuite ridicule. Il était temps de lui tenir tête. Seulement, pour le moment, elle n'arrivait guère à devenir volontaire et forte qu'en cas de conflit armé... Elle pouvait toujours se méfier, le sonder, l'examiner, jamais elle ne saurait l'affronter ouvertement... Se réfugier sur une banquette était des plus ridicules. Sans compter qu'il allait la rejoindre sous peu de toute façon. Restait à espérer qu'il n'était pas trop bavard...

Beaux yeux, belle bouche, le Daemon a déjà fait un pas dans son cœur...

 MessageSujet: Re: Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra]   Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra] EmptyJeu 1 Mar - 18:02

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La jeune femme du conseil est arrivée, et mon premier commentaire en tant que carnet de voyage, elle est très jolie, très polie et très distante devant Jerenn. Un moyen de se protéger ? Peut être en tout cas Jerenn va rester la personne qu'il est. Enfin ça c'est ce qu'il dit, j'ai moyennement confiance, comment pouvait-il rester si professionnel devant cette jolie jeune femme. Allons voir quelle est sa réaction!

Jerenn serra la main de la jeune femme. Il fut surpris par cet acte mais il lui serra la main. La politesse ça reste important. Une premier contact différents des autres. Jerenn a généralement des mages énergétiques ou trop timide mais le caractère professionnel et distant de Sofia c'était une première. Jerenn ne se laissa pas déstabiliser pour autant. Le monde est fait de tout.

Je me nomme Sofia Nilindra. Vous devez être Mr Jarvis...

Oui, c'est moi, par contre oublie le monsieur et le vouvoiement. Moi c'est Jerenn. T'embêtes pas avec les formules de politesse, je suis juste un mage qui fait son travail comme toi.

D'après mes estimations, nous en aurons pour deux à trois jours de trajet, en comptant les rondes des conducteurs, les pauses, et le trajet par la mer final avant d'arriver à notre destination finale...

Je n'ajouterai qu'un paramètre à ton excellente estimation, ce sont les voleurs sur les routes mais... Ils sont toujours là où on les attend donc ce n'est un retard que de quelques minutes. Mais avec la chance, on sera tranquille.

Si tout est prêt, allons y...

Oui tout est prêt, le responsable nous autorise à partir.

Jerenn prit place à coté de la jeune femme, il fit un geste au chauffeur qui se mit en route. Les deux mages quittèrent la ville assez rapidement. Les voilà en pleine campagne avec un convoi de vivres pour des gens qui en ont besoin. Le problème de Jerenn s'était comment garantir la sécurité dans le campement des réfugiés, un nombre de soldat limité, des gens désespérés prêt à tous pour en obtenir un peu plus que les autres. Ils n'avaient rien à perdre à commettre des actes répréhensibles.

Alors d’où viens..... Attends, des voleurs là-bas sur le bord du chemin, j'y vais.

Par contre d'autres risquent de prendre des coups de pieds aux fesses comme le groupe de voleurs qui attendaient gentiment au bord du chemin. Jerenn fit un geste au chauffeur pour qu'il ralentisse le temps que Jerenn s'occupe de ces mages. Cela prit environ trente secondes, le temps pour Jerenn de bloquer la lame du premier combattant à mains nues et dans les secondes qui suivirent, tous partis en courant apeurés en traitant le pistomancien de monstre. Ce dernier soupira, lassé par la facilité de décourager les voleurs ou par le fait d'être traité de monstre. Il remonta dans la voiture quand elle passa à son niveau. Les voleurs c'est comme les fast-food, aussitôt ingurgités aussitôt digérés.

J'en reviens pas, on a même pas quitté Fiore que les guignols sont de sortis. Bref, les prochains sont pour toi, Sofia enfin si tu veux.

Le voyage reprit tranquillement, le pistomancien avait oublié sa question et regardait le paysage à la recherche d'éventuelles embuscades. Puis, il regarda un instant son équipière et plus précisément le tatouage du conseil.

Dites-moi, comment est la vie en tant que mage du conseil ? J'avoue que je suis curieux de savoir et comparer par rapport à la vie dans les guildes.
 MessageSujet: Re: Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra]   Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra] EmptySam 3 Mar - 21:28

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Ainsi, la jeune femme s'était retrouvée bloquée dans le véhicule à côté du jeune homme. Oh, il ne semblait pas le moins du monde s'en préoccuper. Mais Sofia, elle, était fort mal à l'aise. Elle était collée à cet homme aux beaux yeux. Zut.

Le conducteur roulait assez vite. Sans doute pour compenser la durée du trajet. Sofia se sentait grisée par une telle célérité. Bien entendu, elle n'en avait jamais rien dit. On aurait trouvé cela bizarre. Mais elle n'en pensait pas moins. Pouvoir se mouvoir avec autant de facilité, d'économie d'énergie, et surtout avec une telle vitesse était fascinant. Fiore était décidément l'endroit idéal pour l'accomplissement de la Tâche. Quel dommage que cette nourrice soit là aussi... Tant que ce Jerenn Jarvis se contenterait de regarder par la fenètre, tout irait bien... Sinon, elle serait obligée de subir un long et triste interrogatoire, et serait obligée de mentir sur quasiment tout les détails. Pire encore, qu'arriverait il si ce malotru venait à poser des questions personnelles? Ou pire encore? Sofia avait ses quatres éventails acérés, près à être sortis. Il était vrai que vu l'espace qu'il leur avait été aloué, se battre avec des armes de ce gabaris serait difficile... Mais elle ne se rendrait pas pour autant! Il avait des armes à feu, et donc un moyen de pression... Cependant...

Alors d’où viens..... Attends, des voleurs là-bas sur le bord du chemin, j'y vais.

Elle en avait presque oublié qu'il parlait. Et voilà qu'il était bien familier avec elle. Et qu'il partait à présent en guerre. Inconscient, présompteux, ou preux?

Le preux chevalier peut très vite trébucher.

Il suffirait de voir comment il gèrerait ces malandrins. Il fit signe au chauffeur de freiner, le temps qu'il puisse s'occuper de leur cas. Il partit rapidement au front. Plutôt que d'utiliser ses armes, il bloqua la lame du premier d'entre eux.

Malandrins sont comme meute de nuisibles, sans foi, courage ou honneur.

Le fait de voir leur premier compagnon ainsi désarmé sembla tempérer les ardeurs des autres, qui fuirent rapidement. Pitoyable de lacheté. Méprisable d'avoir si peu d'honneur. Jerenn Jarvis attendit paisiblement que la voiture repasse à ses côtés, afin de remonter dedans. Fier de lui sans doute. Les hommes ont un égo démesuré, et ils sont fiers de leurs actes. A tort souvent d'ailleurs...

J'en reviens pas, on a même pas quitté Fiore que les guignols sont de sortis. Bref, les prochains sont pour toi, Sofia enfin si tu veux

Mais quel galant homme, il partageait les criminels... Formidable. Au moins était ce là du jamais vu...

C'est fort aimable de votre part...

Il valait mieux qu'aucun combat n'ait lieu... La route était humide. Et comme Sofia tirait actuellement ses pouvoirs de l'hiver, le risque de verglacer la zone d'enchantement était très élevée. Et elle préférait éviter les questions, et l'occasion de "bavarder en attendant le dégel". La glace fondrait, dès qu'elle couperait la source de son pouvoir. Mais la fonte ne serait pas instantannée. Donc, non. Pas tout de suite. Si des brigands souhaitaient attaquer leur convois, qu'ils le fassent plus loin, sur une route sèche. Pas avant.

Dites-moi, comment est la vie en tant que mage du conseil ? J'avoue que je suis curieux de savoir et comparer par rapport à la vie dans les guildes

Et zut, zut et zut. En plein dedans. Surprenant, il était passé au vouvoiement. Un détail sans doute. Ou bien il hésitait sur le degré de familiarité qu'il pouvait employer...

Je dois avouer que je ne suis qu'une nouvelle recrue du Conseil Magique, je crains de n'avoir que peu d'anecdotes à vous conter...

Lorsque la charge est inévitable, laisse le rentrer dans ta garde pour mieux l'abattre ensuite.

C'était tout à fait vrai après tout. Elle venait tout juste d'arriver à Fiore, et n'avait intégré le Conseil que depuis peu. Aussi, elle n'avait rien à dire. Et beaucoup de lacunes. Donc mieux valait éviter trop de questions... Personne ne devait savoir. Personne.

Et vous Mr Jar... Jerenn? Je crois savoir que vous venez de Phantom Lord. Et dans la mesure où vous avez été solicité pour cette mission de crise, j'imagine que vous avez quantité d'aventures et d'histoires à me raconter, sur vous et votre guilde.

Vanité, vanité, tes mots sont sans fin

Puisqu'il avait commencé à parler, autant le lancer. Les hommes étaient de beaux parleurs, capables de parler d'eux même pendant des heures si on leur donnait l'occasion. Elle suporterait donc son babillage pendant les deux jours qui viendraient, mais au moins, elle éviterait de parler d'elle. Elle risquait toujours de saturer bien sûr. Mais elle avait appris à se contrôler... Elle l'étranglerait juste dans son sommeil au besoin.

Un petit cahot de la route la fit basculer vers lui. Elle se rattrapa sur sa jambe, avant de se redresser. Elle sortit un de ses éventails. L'armature métallique était cachée par des tissus à motifs floraux, tant pour l'esthétique cérémonial que pour la surprise en combat. Entre autre, cela suffirait à cacher la rougeur qui lui montait aux joues. Oui, ce voyage serait très long. Il allait falloir qu'il ait eu une vie passionnante pour faire passer ça...




[HRP: Désolée, je fais peu avancer le rp... Mais je dois avouer que représenter deux jours de voyage alors que je cherche à vous fuir m'est difficile...]
 MessageSujet: Re: Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra]   Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra] EmptyVen 9 Mar - 20:23

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La petite demoiselle du conseil est pas très bavard, puis elle va vite répondu pour que cela soit à Jerenn de répondre. Zut, je la connais son histoire, elle est écrite sur moi, son carnet alors la petite demoiselle du conseil, on sait pas et on saura pas. La faute à Jerenn, il a du lui faire quelque chose quand j'avais la page tournée... Vilain Jerenn... Bon reprenons le fil de la conversation entre les deux mages.

Et vous Mr Jar... Jerenn? Je crois savoir que vous venez de Phantom Lord. Et dans la mesure où vous avez été solicité pour cette mission de crise, j'imagine que vous avez quantité d'aventures et d'histoires à me raconter, sur vous et votre guilde.


Des quantités d'aventures ? Oui..... si on veut, je suis mage comme toi donc l'aventure fait partit de notre quotidien, j'imagine. La vie de mages est fait d'aventure faut dire que dernièrement ça s'enchaine. Les missions, la bataille contre Legion, la traque de l'assassin Spectre et autres voyages sur le continent.

Oui j'en ai vécu des choses, mais pas plus que les autres. Je fais mon travail. Je crois que le plus étrange c'est la manière dont je me suis retrouvé à Phantom Lord. Tout ça à cause d'une omelette. Oui ça peut paraître étrange comme ça. J'ai mangé la dernière omelette d'un marchand et le chef actuel de Phantom a failli me tuer pour ça. Et après notre combat il m'a recruté. En y repensant ça fait bien rire...

Jerenn sourit lorsqu'il évoqua ce souvenir puis le silence fit son retour, la jeune femme n'était pas du genre bavarde et Jerenn sentait comme un malaise venant de cette dernière concernant ses aventures à elle. Son passé ou ses missions sont peut être un fardeau pour elle, qu'elle ne veut pas partager. Tout le monde à ses secrets ou alors peut être que la présence de Jerenn pour cette mission ne lui faisait pas plaisir et qu'elle aurait voulu qu'il ne soit pas là. Elle n'avait peut être pas apprécié qu'un autre mage soit associé à la mission. Bref quelque soit sa raison, elle semble avoir un soucis avec Jerenn. Mais ce dernier n'y prête pas attention, on ne peut pas être ami avec tout le monde donc Jerenn va faire son boulot comme d'habitude. Si la jeune femme voulait discuter avec lui, il était là.

Le voyage continuait, le convoi quittait enfin Fiore pour Bosco. Et pour s'éviter les kilomètres dans la campagne, nous allons tout suite rejoindre le lieu de premier arrêt pour le repos.
Quelque part dans une plaine éclairée par la lune, un petit feu et quelques personnes autour de ce dernier. Le petit bivouac du convoi. Les chauffeurs après avoir conduit plusieurs heures chacun ont vite trouver le sommeil. Demain, ils auraient le même effort à fournir.

Sofia, tu peux dormir tranquille, je veillerai cette nuit. Dors bien à demain.

Le pistomancien fit le tour du bivouac pour regarder au loin, puis il revient à coté du feu, il s'assit en tailleur et commença une sorte de médiation. Il prit plusieurs grande inspirations en fermant les yeux. Une faible lueur bleutée émanait de lui. Il laissait échapper son flux de magie en quantité infime, difficilement détectable et donc très pratique. Elle se répandait autour du bivouac et agissait en détecteur, la moindre personne ou chose qui pénétrerait dans la zone reviendrait en écho jusqu'à Jerenn lui signalant la présence de quelqu'un. Le campement ne craignait pas grand chose cette nuit. Tout le monde pouvait dormir tranquille....

Au petit matin, les premières lueur du soleil firent sortir de sa méditation le pistomancien qui donnait l'impression d'avoir dormi. La médiation ne remplace pas le sommeil mais ça reste un moyen de récupérer quand on la maitrise bien. Il raviva le feu pour un éventuel petit déjeuner pour les chauffeurs et pour son équipière.
 MessageSujet: Re: Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra]   Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra] EmptyDim 11 Mar - 18:58

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Et voilà, c'était aussi simple que cela. Il était parti sur son histoire. Il ne restait qu'à le fixer en ayant l'air de suivre cette histoire d'omelette. Les Fioriens devaient décidément avoir une vie assez misérable pour en être réduit à se rencontrer sur des assassinats pour des oeufs d'oiseaux.

Lorsqu'il eut fini sa petite histoire, son attention se reporta sur la fenêtre. Au moins il était silencieux. Sofia savait s'occuper en silence. Elle avait quantité de choses à penser. Mais le voyage restait désespérément long et sans intérêt. Ces bureaucrates du Conseil recevraient une lettre de plainte pour cela... Continuant distraitement de s'éventer, Sofia songeait à tout ce qu'elle avait perdu. Son peuple, sa patrie, son honneur... Pourrait elle vraiment redresser Enca? Sûrement pas. Elle n'avait aucun doute en son ingéniosité. Mais elle manquait encore de force brute pure. Et la voie qui mène à la purification nécessite parfois le sang.

Rédemption et châtiment sont deux visions du même reflet.



Lorsque la nuit tomba, il fut convenu d'établir le campement, quelque part dans les plaines de Bosco. Un repas frugal vite préparé, vite consommé. Un feu de bois autour duquel se regroupaient ces âmes étrangères, tendant toutes vers le même objectif. Les chauffeurs avaient passé une difficile journée, aussi trouvèrent ils le sommeil rapidement.

Sofia, tu peux dormir tranquille, je veillerai cette nuit. Dors bien à demain.

Compter sur lui pour assurer la garde? Certainement pas. Oh, il suffisait d'obéir et d'aller se coucher... Mais elle ne dormirait pas. Elle n'avait besoin que de peu de sommeil. Elle en profiterait pour surveiller ce Sir Jarvis. Il ne manquerait sûrement pas de piquer du nez.

Bonne nuit à vous, Jerenn

La jeune femme partit se coucher dans le duvet fournis généreusement par le Conseil. Outre l'aspect transportable, c'était une invention des plus étranges... On était totalement emprisonné, et incapable de se défendre en cas d'aggression. Dans la mesure où l'intimité n'était pas au programme, Sofia s'y glissa habillée. Plutôt mourir que de se déshabiller ici.
Allongée, Sofia gardait les yeux ouverts. Elle pensait à ce qui l'attendait. Un pays ravagé par la guerre, la folie et le chaos. Avait elle bien fait de venir? N'était ce pas trop tôt pour s'infliger de nouveaux coups dans le coeur? Elle ne pouvait pas se permettre de flancher. Et puis elle pouvait "compter" sur Jerenn. Si on lui avait donné, c'est qu'il devait être compétent. En mission tout du moins. Et après tout, il s'était proposé de veiller. A moins qu'il ne s'agisse là que d'un pur réflexe d'égo de mâle. Elle veillerait aussi.

Veiller sur la sentinelle est l'affaire des fous ou des gens éclairés

Comme elle s'y attendait, Jerenn finit par fermer les yeux. Mais la lueur bleue qui émanait de lui ne trompait pas. Il était plus ou moins éveillé.

Peut être une sorte de méditation? Voilà qui remontait quelque peu sa valeur. La méditation correcte n'est pas accessible à tous. Il fallait un entraînement précis pour y parvenir. Sofia y avait eu accès après son Ascension. Elle vivait une sorte de rêve lucide. Des centaines de miroirs et de lumières cristallisées qui dansaient... Chacun devait avoir un type de vision particulière en méditation. La jeune femme se demanda un instant quelles visions Jerenn pouvait avoir. Puis elle se retourna. Cela n'avait sans doute aucun intérêt. Elle lui laissait sa chance pour cette nuit. Mais s'il devait se passer la moindre anicroche, elle le pousserait dans la plus proche crevasse.



Sofia fut réveillée par les premières lueurs du jour. Elle s'étira sombrement. Cela n'aurait guère le même effet vivificateur que son rituel matinal, mais il faudrait s'en contenter. Jerenn était déjà en train de raviver le feu pour un petit déjeuner.

Bonjour Sir Jerenn

Elle ne pouvait pas l'ignorer après tout. Ils étaient officiellement alliés. Et il n'avait pas encore fauté. Donc il serait traité normalement.
Un rapide petit déjeuner fut pris, avant que la caravane ne redémarre. La journée fut aussi trépidante que la veille. Aucun mot ne fut échangé. Rien n'arriva. Absolument rien. Malgré sa patience et sa sérénité, Sofia se devait d'admettre qu'elle s'ennuyait. La jeune femme n'aimait pas spécialement les voyages, qui étaient en général une perte de temps. Autant elle savait apprécier un beau paysage, autant le voyage la laissait morne. Et là, elle doutait qu'un beau paysage ne l'attende au bout.

Ce soir là, elle proposa de prendre la garde. Ils n'étaient alors plus très loin de la côte, où ils prendraient le bateau pour atteindre Enca. Ils pourraient alors commencer leur mission. Autant Sofia voulait se montrer courtoise en se dévouant pour surveiller le campement puisque Jerenn avait veillé la nuit précédente, autant elle en avait besoin. Elle pourrait exécuter une danse rituelle lorsque les autres dormiraient. Ces dances avaient pour but de rendre hommage à l'histoire des siens, à l'histoire des Oracles de par ses gestures. Plus concrètement, il s'agissait de danses servant à assouplir, renforcer et purifier le corps. Et Sofia en avait cruellement besoin. Ce soir, sous la lune, elle danserait.

Demain, sur le ferry, leur épreuve commencerait.
 MessageSujet: Re: Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra]   Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra] EmptyMer 21 Mar - 22:53

Anonymous
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Une nuit tranquille à veiller grâce à la méditation, Jerenn est un système de sécurité, une alarme, une alarme qui brille je vous ai convaincu ? Sofia lui faisait pas confiance, ah ah enfin quelqu'un d'éclairé, elle a raison, Jerenn est un vilain pas beau et il me fait mal en me refermant très fort. Je dis des bêtises et Jerenn n'a rien fait encore.... il est finalement gentil... enfin pour le moment.

Bonjour Sir Jerenn
Bonjour Sofia

Jerenn sourit en attendant le "Sir" la jeune femme le disait de manière instinctive, et le pistomancien ne dit rien concernant ça. La jeune femme avait sans doute passer sa jeunesse dans la noblesse, les habitudes, difficile de s'en défaire.

La route repris sitôt le déjeuner prit et le feu éteint. Le convoi se remit en route, la journée fut tranquille, pas de voleurs stupides, inconscient ou encore amateur pour braquer le convoi. Les deux mages ne s'étaient pas parlé de la journée ou alors très peu. La nuit vint et ce fut le tour de Sofia de monter la garde. Jerenn posa son sac en guise d'oreiller et déplia sa couverture au sol en guise de matelas. Il s'allongea les bras derrière la tête fixant le ciel étoilé. Il sentait Sofia qui faisait sa danse rituelle. Ne voulant pas la déranger dans son rituel, Jerenn continua de fixer le ciel. La jeune femme ne voulait certainement pas du public. C'est peut être pour ça qu'elle le faisait la nuit. Le pistomancien respecta ce choix. Les mouvements de la jeune femme lui parvenait quand même. Son aura faisait écho à l'aura de Jerenn mais le pistomancien n'y prêtait pas attention. Il regardait les étoiles. La nuit passa sans incident, le matin la route repris avant d'embarquer le convoi sur le navire qui les mènerait jusqu'au lieu de leur mission.

Les deux mages avaient une cabine confortable pour eux. Après deux jours de bivouac nocturne, un bon matelas et une bonne douche n'étaient pas du luxe. Jerenn prit une bonne douche, il y resta plus longtemps qu'habituellement. Il savait ce qu'il l'attendait l'autre coté de la mer. Un pays en ruine et désespéré. Il passa un moment sur le pont du navire pour profiter de l'air marin avant de se reposer.

Quelques heures sur le navire et la côte d'Enca se dessinait au large. Le convoi accosterait bientôt et la véritable mission et les véritables ennuis commenceront sous peu.

Avant d'accoster Jerenn s'adressa à son équipière.
Sofia, sois sur tes gardes en permanence. Je suis déjà venu, les gens de ce pays n'ont plus rien à perdre. Ils tenteront tout pour arriver à leur fins au mépris de leurs propres vies. Il y a aussi, comme tu t'en doutes, des gens qui profitent de la situation pour voler et s'enrichir, les pires cotés de l'humanité. M'enfin tout ça pour dire que, quoi qu'il se passe une fois sur la terre ferme, je te protégerai.

Les deux mages débarquèrent pas loin du campement. Le convoi sortait ameutant petit à petit les réfugiés qui logeaient autour du campement, les soldats présent les maintenant à distance suffisante. Les abords du camp étaient remplis de cabanes construite à la hâte. Il y avait quelques gardes qui patrouillait pour donner un semblant de sécurité, les alentours du camp étaient vraiment dans un sale état, reflétant presque l'état du pays entier. Jerenn regarda les alentours pendant que le convoi avançait vers le campement. Le campement ressemblait à un fort. Un mur d'enceinte, des tours de guets, des soldats qui font des rondes, bref presque une base militaire.

A l’intérieur, le camp était organisé en quatre zones, une zone militaire, une zone de santé et deux grandes zones où les tentes et les réfugiés pullulaient. Le convoi entra dans la zone de santé pour que le tout soit ranger et distribuer au fur et à mesure aux réfugiés. Ces derniers avaient très bien vus l'arriver et s'était masser contre les grilles qui séparaient les deux zones.

Un garde s'approchait des deux mages qui venaient de descendre.
Mages ! Le commandant Osnarek vous demande.
Le commandant Osnarek ? Il va être content de nous voir, enfin presque... T'es pas obligée de venir.

Spoiler:
 MessageSujet: Re: Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra]   Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra] EmptyDim 25 Mar - 21:40

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Inspiration, expiration. Les éventails tendus, Sofia dansait. Enfin dansait... Disons que cela y ressemblait. Les Soeurs avait élaboré des techniques de combat basées sur des mouvements fluides et rapides. Par conséquent, tout leurs entraînements s'y reportaient. Des étirements échauffements, entraînements sous forme de danses. Pour ajouter au spectacle, on avait réunis ces mouvements sous forme "d'histoires" en donnant un sens à ces postures enchaînées. Mais Sofia ne voulait pas d'une belle histoire. Elle avait besoin de réconfort, de sentir une part de chez elle. Et puis si ça pouvait la détendre et la préparer pour la suite... Chaque pas venait de chez elle. Sa lointaine patrie.

Les souvenirs ne sont que des souvenirs. Ils sont agréables ou amères, mais c'est tout.


Le lendemain, le convois se rendit sans incidents au bateau qui devait les mener à Enca. Après une douche agréable dans sa cabine individuelle, profitant au passage de l'intimité enfin retrouvée, Sofia mit une veste avant de sortir sur le pont. Elle savoura longuement l'air marin. Les vents étaient différents des îles d'où elle venait. Mais revoir la mer, sentir ses embruns et le vent dans ses cheveux n'avait pas de prix.
Sir Jerenn aussi gambadait sur le pont. L'iode avait d'excellente vertues pour la santé, et l'air marin était vivifiant. Il souhaitait sans doute faire une cure pendant leur court trajet. Car ils savaient ce qui les attendaient. L'horreur du chaos et de l'anarchie. C'est là que leur mission commencerait réellement. Et non pas des heures interminables dans un véhicule contre un homme.
Peu avant d'accoster, Jerenn vint se placer à côté de Sofia.

Sofia, sois sur tes gardes en permanence. Je suis déjà venu, les gens de ce pays n'ont plus rien à perdre. Ils tenteront tout pour arriver à leur fins au mépris de leurs propres vies. Il y a aussi, comme tu t'en doutes, des gens qui profitent de la situation pour voler et s'enrichir, les pires cotés de l'humanité. M'enfin tout ça pour dire que, quoi qu'il se passe une fois sur la terre ferme, je te protégerai.

Formidable. Le voilà qui devenait chevalier servant, fidèle et protecteur. Une façon sûrement de dire qu'il ne la lacherait pas d'une semelle. Il était touchant de le voir si prévenant. Mais une nourrice reste encombrante, quelles que soient ses bonnes intentions. Et en l'occurence, un homme trop protecteur devient très vite un fléau. Et surtout, Sofia savait qu'elle devrait s'illustrer le plus possible au cours de la mission.

Le bateau accosta non loin du camps. Celui ressemblait presque à un fortin. Très délabré et fait de façon bancale. Mais un fortin tout de même. Un belle représentation de la ruine et de la violence dont souffrait le pays. Le camps était coupé, en zones. Grilagées. Contre lesquelles les réfugiés s'entassaient, voyons arriver le convois, avec médicaments et nourriture. La ruine du monde, et l'horreur du genre humain. Sofia ferma les yeux un instant. Elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver une sensation de malaise devant tant de misère. Mais elle n'avait pas le temps pour la compassion. Elle avait un objectif à accomplir. Et elle savait que ce serait dur. Mais elle devrait se montrer implacable. Aussi elle ferma simplement les yeux.

Comment refuser à celui qui n'a rien?

Ils furent d'office conduits à la zone militaire du campement. Ils étaient sûrement des sortes d'invités d'honneur... Un garde s'approcha d'eux, dès qu'ils furent descendus du véhicule.

Mages ! Le commandant Osnarek vous demande.


Le commandant Osnarek ? Il va être content de nous voir, enfin presque... T'es pas obligée de venir.

Allons bon. Voilà qu'il l'envoyait disposer. Pour un chevalier qui avait jurer de la protéger éternellement, il avait vite fait de l'envoyer seule dans un campement soumis à des attaques externes. Et pourtant... La caressante envie d'être seule. Errer dans le camps. Peut être aller voir ces réfugiés. Elle pouvait se permettre d'être populaire, sans trop s'attacher, ce serait mieux... Mais d'un autre côté, elle n'avait guère le choix. Il ne serait pas judicieux d'esquiver la réunion d'état major, alors qu'elle était demandée.
Elle se contenta de rosir en répondant.

"Si nous sommes demandés, je viens également..."
 MessageSujet: Re: Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra]   Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra] EmptyJeu 29 Mar - 16:42

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Nos deux mages sont arrivés dans le campement et vont devoir démontrer l'étendue de leurs compétences dans cette zone difficile. Jerenn est déjà venu plusieurs fois, il est connu dans le camp, et pas tout le monde ne l'apprécie, le commandant en premier. Nous reprenons donc juste avant la première réunion.

Si nous sommes demandés, je viens également...
Tu verras le commandant déborde d'amour me concernant.....

Les deux mages se rendirent dans la zone militaire où le commandait les attendait, un petit peu, hors de lui.
Commandant, les mages sont là.
DEUX MAGES !!!!! C'est tout ce qu'on m'envoie ? Et en prime j'ai Jarvis à me coltiner, c'est ma fête aujourd'hui ?
Bonjour commandant, moi aussi je suis heureux de vous revoir. Pas d'inquiétude les renforts Fioriens arriveront sous peu. Et non ce n'est pas votre fête, c'est votre jour de chance...Alors quelle est la situation ?
Mauvaise et je sens les catastrophes qui arrivent pas votre simple présence. Vous avez intérêt à pas merder Jarvis.
T'as vu Sofia, je t'avais dit, il déborde d'amour me concernant. Commandant, je n'y suis pour rien dans la destruction partiel du mur d'enceinte lors de ma dernière visite.
Si, c'est vous qui avez envoyé ces mercenaires dans le mur.
Commandant, vous allez pas encore ressasser le passé, ce sont des choses qui arrivent. La situation, je vous prie.
J'ai tout juste assez de garde pour maintenir la sécurité dans le camp et les alentours proches. Autant dire que les voleurs, mercenaires et tout autres individus méprisable vont profiter de la situation. On a eu quelques contestations dernièrement mais ça s'est réglé dans le calme.

Un soldat entra dans la tente en saluant.
Vos affaires sont dans votre tente mage.
Bon commandant, je vais faire un tour dans le campement, je vais chercher quelques infos, histoire d'être prêt.

Jerenn partit pour la tente des mages, une tente assez grande composé de trois pièces dont deux chambres bien distinctes et une pièce commune. Jerenn prit une boite dans son sac et partit en direction de la zone des réfugiés. Un groupe d'enfants était accroché au grillage depuis l'arrivée du pistomancien. Leurs sourires grandirent quand ils aperçurent le mage de Phantom Lord.

Il passa le point de contrôle et entra dans la zone des réfugiés, les enfants se précipitèrent vers lui. Une bande de gamin âgé entre six et dix ans se massa autour de lui. Jerenn posa un genou au sol, les enfants étaient heureux de le voir.

Salut les enfants, vous allez bien ?
Ouai Jereeeenn, oui on va bien. C'est quoi dans la boite ?
Bande de petit curieux.... Hep touche pas à mon arme, c'est dangereux ! C'est pour vous ce qu'il y a dans la boîte. Asseyez-vous et montrez moi vos mains.

Les enfants partirent s'asseoir sur le banc à proximité, montrant leurs mains tout sourire au pistomancien qui les inspectait du regard. Jerenn ouvrit la boite devant les enfants. Leurs visages rayonnaient de joie et d'impatience à l'idée de découvrir ce qu'il y avait dans la boite.

Jerenn ouvrit la boite, la joie des enfants augmentaient encore devant la découverte du contenu de la boite, des gâteaux et des sucettes. Jerenn donna aux enfants deux gâteaux chacun. Les enfant ne mirent pas longtemps à dévorer leurs petits gouters.

Alors les enfants, il se passe quoi dans le camp ?
Il y a plein de soldats qui sont partis...
Puis le messieurs qui répare les grandes montres avec l'oiseau dedans...
Un horloger ?
Oui, l'hor-lo-ger, bin la dame qui était avec lui, elle est plus là, le messieurs est tout triste.
Il y a des nouveaux gens qui sont arrivés
Mais ils sont vilains
Pourquoi ça ?
Ils ont les mêmes yeux que les vilains de la dernière fois et ils ont tous une marque étrange sur eux.
Quelle marque ?
Je sais pas, je sais pas ce que c'est.... Mais ils l'ont tous.
D'accord, c'est pas grave.

La discussion entre Jerenn et les enfants continua plusieurs heures. Les enfants eurent leur sucette après les gâteaux. Jerenn leur raconta l'une de ses mission en la modifiant un peu pour occuper l'esprit des enfants à autre chose que leur vie dans le camp et la guerre civile. Les enfants repartirent avec une histoire de mage en tête qu'ils voudront refaire en s'amusant dans le camp. La nuit tomba, il rejoignit la tente que les mages se virent prêter par l'armée. Jerenn vit de la lumière dans la tente et demanda l'autorisation à Sofia s'il pouvait entrer, il ne voulait pas la surprendre ni être dans l'embarras s'il entrait au mauvais moment. Sofia lui donna l'autorisation d'entrer.

Tout va bien Sofia ? C'est pas trop dur de supporter la misère, la pauvreté et la tristesse de ce campement ? Si t'as besoin d'en parler, je suis là.
En parlant de ce campement, il se passe quelque chose, un groupe de mercenaires je pense s'est introduit ici pour une obscure raison, enfin la raison, on l'a connait, ils veulent que les détachements de soldat et l'aide humanitaire dégagent pour qu'ils puissent transformer ce pays en zone de chaos où la seule loi serait celle du plus fort. On va avoir du boulot dans pas longtemps.


Jerenn ramassa son sac et alla dans la chambre libre de la tente. Il enleva ses pistolets de leurs holsters pour les disposer, un sous l'oreiller et le second attachée sur le rebord du lit. Il s'allongea sur le dos fixant quelques instant le plafond de la tente puis il ferma les yeux. Le sommeil ne viendrait pas de toute manière, la situation dans le camp et le pays, les risques ici étaient élevés, il valait mieux rester sur ses gardes. Les problèmes arrivèrent au petit matin, un soldat accourut à la tente des mages leur demandant de venir rapidement à la tente du commandant.

Jerenn s'équipa suivi de Sofia, les mages se dirigèrent vers la tente du commandant qui râlait pour ne pas changer.

Ah vous voilà, c'est comme ça que vous protégez le campement ?
Qu'est qu'il y a, vous avez pas eu votre verre de jus d'orange ce matin au petit déjeuner ?
La ferme Jarvis !
Il n'est pas du matin, le commandant. Bon qu'est qui se passe que vous hurlez à la mort comme si on avait pris la dernière part de votre gâteau.
Lieutenant, expliquez-leur, je vous prie.
Ce matin lors de la visite du premier groupe de réfugiés à l'infirmerie, un des hommes à désarmer l'un des gardes présent et menaçait de le tuer si les autres ne déposaient pas leurs armes, il le tuait. Il les a forcé ensuite à verrouiller l'infirmerie. Depuis nous ne savons rien de ce qu'il se passe dedans.
Le premier groupe est dans le groupe des gens qui ne présentent pas de risques pour la sécurité et....

Et pourtant, un homme s'est faufilé à l’intérieur et on se retrouve avec une prise d'otage. Qui est l'homme responsable de la prise d'otage ?
Un ancien horloger.
Un ancien horloger ? Merde..... Cet homme a perdu sa femme récemment et d'après les enfants, il était perdu sans elle. Il fait ça pour mourir, cet homme a perdu la seule personne qui lui donnait la force de continuer malgré la situation, là il n'a plus rien, il veut donc mourir.
Alors donnons l'assaut !!
Inacceptable commandant, il y a des otages, en cas de cafouillage vous allez avoir à faire un sacré rapport. Cet homme peut être sauver comme tous les autres à l’intérieur, laissez moi y aller, et tout le monde en sortira vivant. Cet homme peut être raisonner. Si vous le tuez, les conséquences pourraient très lourdes pour le pays.
Jarvis.... je ne vous aime pas mais je vous laisse essayer, je ne veux pas être responsable d'un massacre. Si vous échouez, je...
Oui, vous n'aurez qu'à tout me mettre sur le dos, aucun problème avec ça, on a l'habitude à Phantom Lord.

Un soldat accourut et entra dans la tente, sans prendre le temps de saluer, il donna un message à Jerenn.

"Mage, si tu veux revoir les enfants vivants, tu n'iras pas à l'infirmerie pour régler le problème."


Bin voyons, tout ça était donc prévu, on sait donc ce qu'il se passe maintenant, cela change tout pour la prise d'otage. Avec ce message, on peut en conclure que l'horloger est manipulé. Sa mort n'apporte rien si ce n'est une révolte dans le camp. C'est un plan bien mené mais ils ont commis une grosse erreur.

Jerenn releva la tête et regarda Sofia en souriant.
Ils t'ont sous-estimé Sofia, cette erreur va les mener à leur perte. Tu iras parler avec l'horloger à ma place. Je vais te dire quoi faire.

Les deux mages sortirent de la tente, Jerenn regardait l'infirmerie au loin.
Cet homme est désespéré, il veut mourir parce qu'il a perdu sa femme. Il va vouloir te forcer à agir pour mettre fin à ces jours. Ton but c'est tout le contraire, tout le monde doit sortir vivant de cette infirmerie. Le message des mercenaires me fait penser que l'horloger est manipulé et pour être sur, une personne doit faire parti du groupe responsable de la situation. Tu devras gagner sa confiance et trouver la taupe qui est là pour être sur que ça finisse en carnage. Avant d'entrer, tu lui parles, tu te présentes et tu lui demande si tu peux entrer.

La taupe sera certainement un homme, certainement la seule personne qui n'aura pas peur de la situation et dont le calme sera suspect. La situation pourrait le faire sourire. Quand tu entreras, tu restes dos à la porte, ne t'approche pas l'horloger, tu pourrais lui faire peur et il paniquerait.

D'après les enfants, l'horloger a toujours été gentil avec eux, s'il y a des enfants, tu pourras t'en servir pendant que tu discutes avec lui. Ramènes-le doucement à la réalité, ne parles pas de sa femme, laisse le en parler. Reste calme et expose lui ce qui est en jeu. N'oublie pas de lui faire comprendre que tu es de son coté.

C'est à peu près tout, avec les infos qu'on a, actuellement.


Jerenn regarda Sofia en souriant.
Tu vas très bien t'en sortir, je sens que tu vas faire des merveilles là-dedans. Et ne t’inquiètes pas pour les enfants, tout se passera bien pour eux.

Un soldat s'approcha d'eux avec une petite boite.
Mage, le commandant vous donne ceci pour la mission. Ce sont deux demi-lacrymas, c'est un dispositif de communication, vous le placez dans votre oreille et vous pourrez communiquer entre vous, c'est expérimental mais ça marche bien en général.

Parfait, si tu as un soucis pendant la négociation, tu toussotes, je serai à l'écoute, je te dirai quoi faire. Bonne chance, Sofia.

Jerenn partit vers la zone des réfugiés pour libérer les enfants, laissant seul Sofia, l'horloger, la taupe et les otages.

Waouh ça sent l'action, le suspense, la magie et tout et tout. Et Jerenn qui réfléchit à voix haute, on dirait Bastian, j'espère qu'il déteint pas sur lui. Bastian est chiant tout seul alors s'ils sont deux, on a pas finir de les entendre, bref!! On sent qu'à n'importe quel moment, ça veut exploser et partir en marave générale. Puis Jerenn..... t'es bavard comme gars, tu le sais, je crois que tu bats même les filles les plus bavardes, mais bon tes paroles par moment sont pleine de conseils et tu aides les enfants. J'espère que tout ira bien pour vous deux, sans vous, le carnet que je suis, s'ennuierait.


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 MessageSujet: Re: Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra]   Mission : Protection du camp de réfugiés [avec Sofia Nilindra] EmptyVen 30 Mar - 15:36

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Il semblait que Sir Jerenn connaissait déjà le général... Et apparement, pas en bien. Formidable, son chevalier nourrice était détesté par le responsable des lieux. Il semblait presque que pour chaque qualité qu'elle puisse difficilement trouver à Sir Jerenn, une pluie de calamités tombent en retour. Ils furent conduit à la tente principale, où logeait le général.

Commandant, les mages sont là.

DEUX MAGES !!!!! C'est tout ce qu'on m'envoie ? Et en prime j'ai Jarvis à me coltiner, c'est ma fête aujourd'hui ?

Sofia était allègrement ignorée. Mais ce n'était sans doute pas très important... Ce personnage était peut être commandant, mais il était sûrement remplaçable, ce genre de caractères plait peu aux administrations.

Bonjour commandant, moi aussi je suis heureux de vous revoir. Pas d'inquiétude les renforts Fioriens arriveront sous peu. Et non ce n'est pas votre fête, c'est votre jour de chance...Alors quelle est la situation ?

Mauvaise et je sens les catastrophes qui arrivent par votre simple présence. Vous avez intérêt à pas merder Jarvis.

Sur ce point, la jeune femme était plutôt d'accord.

T'as vu Sofia, je t'avais dit, il déborde d'amour me concernant. Commandant, je n'y suis pour rien dans la destruction partiel du mur d'enceinte lors de ma dernière visite.

De mieux en mieux, voilà que Sir Jerenn était maladroit?

Si, c'est vous qui avez envoyé ces mercenaires dans le mur.

Commandant, vous allez pas encore ressasser le passé, ce sont des choses qui arrivent. La situation, je vous prie.

J'ai tout juste assez de garde pour maintenir la sécurité dans le camp et les alentours proches. Autant dire que les voleurs, mercenaires et tout autres individus méprisable vont profiter de la situation. On a eu quelques contestations dernièrement mais ça s'est réglé dans le calme.

Sur ce, ils furent congédiés. Sofia n'avait même pas songé à ouvrir la bouche. Outre le fait qu'elle soit plus dans la réflexion que dans la parole, elle n'avait au final pas vraiment de rôle à jouer dans ce combat d'hommes et d'égocentrisme. Leurs affaires avaient été disposées dans une tente qui leur était dédiée. Et avec chambres séparées en prime. Un bel atout. Puisqu'elle ignorait combien de temps exactement elle allait passer ici (une soudaine restriction budgetaire pour les forces armées, maintenant qu'il y avait deux mages pouvaient gagner du temps, n'était pas à exclure. Le Conseil était d'une rare avarice...), Sofia se réjouissait de ne pas devoir prolonger tant de contact.

Jerenn la quitta rapidement, sans un mot, avec un juste une boîte tirée de ses bagages. Sans un mot. Assez surprenant. La jeune femme ne posa aucune question. Elle défit sommairement ses bagages dans la chambre qui lui avait été donnée, puis ressortit. Elle savait que c'était vain, stupide, et illogique, mais elle éprouvait une certaine curiosité au sujet des activités de Sir Jerenn. Elle erra au travers des tentes, un moment, le cherchant du regard. Un être comme lui ne pouvait pas être très discret, elle le trouverait vite en cherchant bien.

Elle l'apperçut dans la zone des réfugiés. Il était entouré d'enfants, et leur racontait visiblement une histoire. Les petits riaient et semblaient ravis de le voir. Sans doute des enfants qu'il avait déjà rencontré auparavant. Le voir ainsi avait quelque chose de touchant. Et les visages réjouis autour de lui ne mentaient pas.

La jeunesse est la plus belle chose. Chéris celui qui le sait.

Sofia s'effaça. Ce moment n'était pas le sien. Peut être que Sir Jerenn n'était pas totalement mauvais. Enfin... Les Daemons peuvent cacher bien des atrocités sous peu de belles choses. Ce n'était pas le moment de faiblir pour une scène de tendresse...

La jeune femme se rendit vers la zone médicale. Puisque son rôle était de prendre soin du camps, autant s'y mettre. Elle se présenta rapidement à l'entrée du bâtiment préfabriqué qui contenait les blessés et malades tous réunis. Une double erreur tactique. Non seulement les maladies pouvaient se répendre, mais une seule attaque pourrait tous les faucher. Elle proposa son aide. Les médicaments apportés par le convois étaient en train d'être acheminés jusque là. Sofia passa l'après midi là, à dispenser soins et paroles douces à ceux qui souffraient. Ces êtres souffraient de plaies, de maladies, d'infections. Mais pire que tout, leur coeur souffrait. La peur, la haine, la misère. Un simple geste suffisait à les réconforter. C'était de cela, plus que de médicaments qu'ils avaient besoin. La jeune femme regretta que le don que lui avait offert le Coeur ne fut pas plus proche de ceux dont disposaient en général les Soeurs, basés sur la guérison et la protection. Elle n'avait aucun talent magique dans ces domaines, et devait agir comme tout mortel.
Sofia savait qu'elle n'aurait pas dû s'investir tant. Mais on lui avait appris à aider ceux dans le besoin. Partagée entre sa Tâche, et entre son enseignement, qui se mèlaient au final en un confus et douloureux résultat, elle prit une pause.

Elle se rendit dans une zone mise à l'écart du local. A l'odeur, Sofia sut qu'elle n'aurait pas du venir ici. Le parfum, reconnaissable d'instinct. Celui de la mort. Cet endroit servait de morgue temporaire avant d'inhumer les corps. Heureusement, la pièce était vide. Une infirmière entra soudain.

Oh, excusez moi, vous cherchez quelque chose?

Oh... Non...

Cette pièce est heureusement vide depuis quelques jours. Sa dernière résidente était Judith, la femme de notre horloger... Le pauvre homme ne s'en remet pas, il est effondré...

La femme continua à bavarder dans ce lieu qui empestait la mort, donnant des noms, des personnes, que Sofia n'avait aucun moyen de connaître. Etait elle idiote, ou bien juste rendue insensible par adaptation à ce mode de vie si difficile?

Oh, le petit Joshua vous cherche, il a dit que vous aviez promis de venir pour sa piqure.

Bien sûr...

Préférant ne plus se poser de questions, Sofia repartit vers les blessés, sachant que les vivants avaient bien plus besoin de son aide que les morts.

Loue la vie, et respecte la mort.



Lorsque le soir fut venu, la jeune femme retourna à la tente. Assise sur un coussin, en train de défaire les quelques perles qui maintenaient ses cheveux, Sofia entendit Jerenn arriver, puis lui demander l'autorisation de rentrer. Au moins avait il un peu de prévenance... D'un autre côté, s'il détruisait des murs d'enceinte à chaque visite, c'était peut être un aspect discutable.

Tout va bien Sofia ? C'est pas trop dur de supporter la misère, la pauvreté et la tristesse de ce campement ? Si t'as besoin d'en parler, je suis là.

Non, tout vas bien...

En parlant de ce campement, il se passe quelque chose, un groupe dee mercenaires je pense s'est introduit ici pour une obscure raison, enfin la raison, on l'a connait, ils veulent que les détachements de soldat et l'aide humanitaire dégagent pour qu'ils puissent transformer ce pays en zone de chaos où la seule loi serait celle du plus fort. On va avoir du boulot dans pas longtemps.

Très bien. Je serais prête.

Ainsi donc, ils avaient déjà investi le campement. Bientôt ils agiraient. Mais Sofia avait confiance en ses capacités. Et Sir Jerenn avait ses armes à feu. Actuellement, elle tirait ses pouvoirs de l'Hiver. La jeune femme espérait que cela suffirait.

Elle partit alors se coucher. C'était moins difficile qu'elle ne le pensait. C'était dur bien entendu de cotoyer tant de souffrance. Mais elle parvenait à la mettre de côté. Et surtout, cela n'éveillait pas d'obscures visions chez elle comme elle l'avait craint. Elle n'était peut être pas aussi inflexible qu'elle le voulait. Mais elle n'était pas fragile non plus. La force viendrait avec le temps sans doute.


Les ennuis commençèrent dès le lendemain. Un soldat vint les chercher à l'aube, affirmant que le commandant souhaitait les voir. Elle s'habilla rapidement, puis sortit avec Sir Jerenn. Le commandant ne semblait guère plus disposé à la courtoisie que la veille. Un être vraiment surprenant dans son domaine...

Ah vous voilà, c'est comme ça que vous protégez le campement ?

Qu'est qu'il y a, vous avez pas eu votre verre de jus d'orange ce matin au petit déjeuner ?

La ferme Jarvis !

Il n'est pas du matin, le commandant. Bon qu'est qui se passe que vous hurlez à la mort comme si on avait pris la dernière part de votre gâteau.

Sofia n'était pas sûre de comprendre le sens du comportement de Jerenn. On aurait dit qu'il cherchait à pousser à bout le commandant, déjà peu engageant de nature. Pourquoi donc vouloir à tout prix l'énerver ainsi? Bien que ce ne soit pas un homme très agréable, il méritait au moins le respect de son rang. On pouvait le maudire ou en penser ce que l'on voulait, mais pour soi même. L'extérieur devait juste ce limiter à ce qu'il méritait...

Lieutenant, expliquez-leur, je vous prie.

Ce matin lors de la visite du premier groupe de réfugiés à l'infirmerie, un des hommes à désarmer l'un des gardes présent et menaçait de le tuer si les autres ne déposaient pas leurs armes. Il les a forcé ensuite à verrouiller l'infirmerie. Depuis nous ne savons rien de ce qu'il se passe dedans.
Le premier groupe est dans le groupe des gens qui ne présentent pas de risques pour la sécurité et....


Et pourtant, un homme s'est faufilé à l’intérieur et on se retrouve avec une prise d'otage. Qui est l'homme responsable de la prise d'otage ?

Un ancien horloger.

Un écho. Un horloger effondré à l'infirmerie.

Un ancien horloger ? Merde..... Cet homme a perdu sa femme récemment et d'après les enfants, il était perdu sans elle. Il fait ça pour mourir, cet homme a perdu la seule personne qui lui donnait la force de continuer malgré la situation, là il n'a plus rien, il veut donc mourir.

Alors donnons l'assaut !!

Inacceptable commandant, il y a des otages, en cas de cafouillage vous allez avoir à faire un sacré rapport. Cet homme peut être sauver comme tous les autres à l’intérieur, laissez moi y aller, et tout le monde en sortira vivant. Cet homme peut être raisonner. Si vous le tuez, les conséquences pourraient très lourdes pour le pays.

Jarvis.... je ne vous aime pas mais je vous laisse essayer, je ne veux pas être responsable d'un massacre. Si vous échouez, je...

Oui, vous n'aurez qu'à tout me mettre sur le dos, aucun problème avec ça, on a l'habitude à Phantom Lord.

Au moins avait il de la bravoure... Ou bien un massacre sur le dos... Un soldat vint prestement, portant un message pour Sir Jerenn.

"Mage, si tu veux revoir les enfants vivants, tu n'iras pas à l'infirmerie pour régler le problème."

Un tel message signifiait que soit l'horloger n'agissait pas seul, soit quelqu'un s'était arrangé pour qu'une prise d'otage ait lieu. Et ce n'était ni plus ni moins qu'une prise d'otage pour laisser se dérouler une autre prise d'otage. Un brin ridicule dans la tournure, mais assez diabolique. Sauf que Sofia n'était aucunement engagée par l'une ou l'autre.

Bin voyons, tout ça était donc prévu, on sait donc ce qu'il se passe maintenant, cela change tout pour la prise d'otage. Avec ce message, on peut en conclure que l'horloger est manipulé. Sa mort n'apporte rien si ce n'est une révolte dans le camp. C'est un plan bien mené mais ils ont commis une grosse erreur.

Jerenn releva la tête et regarda Sofia en souriant.

Ils t'ont sous-estimé Sofia, cette erreur va les mener à leur perte. Tu iras parler avec l'horloger à ma place. Je vais te dire quoi faire.

Encore quelqu'un qui la prenait pour une bonne à rien, une incompétente, et une variable indigne d'être ajoutée au système. Il allait falloir qu'elle change son image sous peu, cela devenait dérangeant. Et ce même si la vanité est un défaut, et que la fragilité est effectivement une des meilleures armes tactiques qui soient. Les deux mages sortirent de la tente, Jerenn regardait l'infirmerie au loin.

Cet homme est désespéré, il veut mourir parce qu'il a perdu sa femme. Il va vouloir te forcer à agir pour mettre fin à ces jours. Ton but c'est tout le contraire, tout le monde doit sortir vivant de cette infirmerie. Le message des mercenaires me fait penser que l'horloger est manipulé et pour être sûr, une personne doit faire parti du groupe responsable de la situation. Tu devras gagner sa confiance et trouver la taupe qui est là pour être sur que ça finisse en carnage. Avant d'entrer, tu lui parles, tu te présentes et tu lui demande si tu peux entrer.

La taupe sera certainement un homme, certainement la seule personne qui n'aura pas peur de la situation et dont le calme sera suspect. La situation pourrait le faire sourire. Quand tu entreras, tu restes dos à la porte, ne t'approche pas l'horloger, tu pourrais lui faire peur et il paniquerait.

D'après les enfants, l'horloger a toujours été gentil avec eux, s'il y a des enfants, tu pourras t'en servir pendant que tu discutes avec lui. Ramènes-le doucement à la réalité, ne parles pas de sa femme, laisse le en parler. Reste calme et expose lui ce qui est en jeu. N'oublie pas de lui faire comprendre que tu es de son coté.

C'est à peu près tout, avec les infos qu'on a, actuellement.

Un descriptif complet. Sofia n'avait guère l'intention de suivre cette liste d'actions mécaniques à la lettre.

Le rythme tue. Seul le changement offre la survie.

Jerenn regarda Sofia en souriant.

Tu vas très bien t'en sortir, je sens que tu vas faire des merveilles là-dedans. Et ne t’inquiètes pas pour les enfants, tout se passera bien pour eux.

Elle savait qu'elle s'en sortirait. Sans problèmes. Garder l'horloger en vie serait un peu plus compliqué, mais cela serait fait. Lui offrir ce qu'il voulait, à savoir une mort rapide, serait sans doute mieux pour lui et pour le camps mais si tel étaient les ordres... Un être qui peut être si facilement manipulé ne peux faire que le mal, Sofia en avait fait l'amère expérience. On leur confia un petit dispositif cristallin.

Mage, le commandant vous donne ceci pour la mission. Ce sont deux demi-lacrymas, c'est un dispositif de communication, vous le placez dans votre oreille et vous pourrez communiquer entre vous, c'est expérimental mais ça marche bien en général.

Parfait, si tu as un soucis pendant la négociation, tu toussotes, je serai à l'écoute, je te dirai quoi faire. Bonne chance, Sofia.

Il était certain que Sir Jerenn saurait lui redonner la pleine liste d'actions alors qu'il serait en pleine tentative de sauver des enfants en danger de mort... L'idéalisme de la réussite sans doute. Elle agirait en fonction de la situation. Et il aurait à faire de même.

L'esprit se doit d'être une flèche pure de volonté. Une pointe qui transpercera sa cible.

Sofia se dirigea vers l'infirmerie. Plusieurs soldats se tenaient autour, près à faire feu sur la moindre chose qui tenterait de sortir de l'infirmerie. Un excellent moyen de faire une erreur. Peut être que Sir Jerenn méprisait le commandant pour son incompétence?

La jeune femme prit une longue inspiration, puis plaça le lacryma. Il était temps d'entrer en scène.

Sir Jerenn, j'entamme la discussion.

Elle s'approcha de la porte, puis toqua timidement.

Dégagez, tous! Ou je tue tout le monde dans ce putain de local!

Excusez moi, puis je entrer un instant?

Il y eu une sorte d'absence de l'autre côté de la porte. Visiblement, Sofia aurait du tenter une autre approche. Ou bien il était juste surpris.

Mais t'es sourde merde?! Je veux personne... Laissez moi...

Je me permet d'insister. Vous êtes l'ancien horloger n'est ce pas? Les enfants ont parlé de vous...

Un mensonge en quelques sortes. Elle n'avait directement entendu les enfants en parler. Mais au moins aurait elle partiellement suivi une des directives de Sir Jerenn...

Les enfants...?

Oui, ils sont inquiets pour vous, et pour ceux qui sont enfermés ici.


Un bruit de clé retentit dans la serrure, puis la porte s'entrouvrit rapidement, et Sofia fut soudainement saisie par le poignet avant d'être attirée à l'intérieur. La porte fut refermée derrière elle. La jeune femme se retrouva nez à nez avec le canon d'une arme. Ciel que cette invention était détestable. Il regarda un soldat à genoux, mains sur la tête, situé non loin.

Toi! Fouilles là!

Certainement pas.

Hein?

Je ne laisserais personne me toucher ainsi.

Un faux pas tactique sans doute. Mais il était hors de propos qu'un inconnu se montre ainsi si familier. Sofia avait une facheuse tendance à retrouver sa langue sous pression. Et c'était en théorie une mauvaise idée dans une prise d'otage. Mais l'horloger n'était pas le premier danger, il était une marionette. Donc théoriquement moins dangeureux. Cependant, elle se résolut à se fouiller elle même.

Je n'ai guère qu'un éventail.

La jeune femme sortit un de ses éventails de sa ceinture. Si l'horloger ne faisait pas un examen attentif de l'objet, il ne remarquerait pas le fait que l'éventail avait une armature métallique. Ni le fait que Sofia en avait trois autres dans ses vêtements.

Eventail? Pour quoi faire?!

Pour la chaleur dans ce local, Mr...?

"Barks"

Il se mordit la lèvre. Il avait répondu instinctivement à la question innocente. Bien. Cela faisait donc un premier contact avec l'objectif. Essayant d'ignorant le canon braqué sur elle, Sofia l'observa lui. Plutôt quelconque. Il devait avoir de beaux yeux en temps normal, lorsqu'ils n'étaient pas exorbités et injectés de sang. Allure peu soignée. La mort de sa femme l'avait donc réellement éprouvé, ne laissant qu'une ombre. Sur ce point, les théories étaient validées.

Maintenant, vous allez vous lever, et vous assoir là bas.

Sofia se redressa sagement, et se dirigea là où il le lui indiquait. Elle avait déjà abusé de ses marges de manoeuvre. Il lui fallait désormais se soumettre sagement. Chercher le conflit trop longtemps ne lui apporterait rien. Il la tuerait dans un accès de rage. Il fallait donc maintenant se soumettre et gagner la partie. Elle observa ce qui l'entourait. Elle nota un soldat blessé, par perforation au niveau du tibia, qui serrait les dents sur l'un des lits. Le reste de la troupe était à genoux, les mains sur la tête. Les malades et blessés s'étaient réfugiés comme ils l'avaient pu le plus au fond du local. Sofia s'assit sagement sur le lit, défroissant sa robe. Mais elle était nerveuse. Cette arme braquée sur elle la mettait mal à l'aise. Tenir la vie d'une personne sur une simple inflexion du doigt était malsain, et source de catastrophe. Il lui fallait maintenant commencer par débusquer le traître. Car dans la mesure où Mr Banks s'était enfermé ici, s'il était encore surveillé, cela ne pouvait être que par l'un des hommes de l'escouade. Mais lequel?

Bon, vous voulez quoi?

Hum?

Sofia n'avait pas vraiment suivi le monologue de son ravisseur.

Pourquoi vous êtes là?! Vous me voulez quoi?

Vous? Pas grand chose. Je suis juste là pour voir si tout le monde va bien.

Va bien?! Je vais vous buter aussi!

Elle le regarda droit dans les yeux, sans ciller. Elle ne mentait pas. Mais surtout, elle savait à quel point il était difficile de regarder une personne mourir. Et comme tous s'accordaient à dire qu'il était un homme merveilleux, Sofia était presque sûre qu'il ne la tuerait pas en la regardant les yeux. Il ne pourrait pas. Il fuit d'ailleurs son regard.
Il se mit à faire de grands gestes, l'arme à la main. C'était ça qui était le pire. Car une toute petite erreur pouvait suffire à presser la détente, et tirer accidentellement. Sofia se mit à réfléchir. D'abord le traître, ou d'abord l'horloger? Lequel des deux devait être maîtrisé en premier? Pour le moment, l'Hiver ne permettait aucune réaction sur aucun de ces deux objectifs. Et c'était assez voyant qui plus est, et Mr Banks risquerait de paniquer. Utiliser son second talent était risqué, considérant la décharge d'énergie que cela demanderait. Sans compter que cela demanderait du temps. Mais cela pouvait être une solution. Temporaire au moins. La jeune femme laissa son pouvoir couler. Elle n'avait pas besoin d'un large espace. Il fallait juste qu'elle soit englobée avec l'horloger.

Les temps froids sont passés, les graines sont enterrées. Entend mon chant, esprit du printemps.

Heureusement qu'elle était assise. Elle se sentit brusquement nauséeuse. Et affamée aussi. Et le pire c'est qu'il faudrait recommencer dès qu'elle le pourrait. Mais c'était fait à présent. La source de sa magie avait changé. Le printemps ne lui servirait guère plus pour le moment. Sofia remarqua alors le vase remplie de fleurs fraîches, qu'elle avait elle même posé sur un guéridon la veille. Fleurs qui, sous l'impulsion qu'elle avait donné, s'était ouvertes subitement. Pour la discrétion, c'était raté.

C'est quoi ça?!

Ce n'est rien, juste quelques fleurs que j'ai mise là hier pour colorer l'endroit. Elle doivent s'être faites à la vie dans un vase...

Il posa le canon de l'arme sur la tempe de la jeune femme.

Tu te moques de moi?!

Certainement pas. Les fleurs mettent du temps avant de réagir à un nouveau milieu, c'est pour cela que je les ai mises hier soir, pour qu'elles s'ouvrent aujourd'hui.

Il jeta le vase à terre. C'était passé cette fois. Mais c'était tout juste.

Tu travailles ici pour y foutre tes fleurs?

Moi? Non. Je suis herboriste. Je suis venue ici en temps que bénévole pour aider à concevoir des médicaments le temps que ceux envoyés par Fiore arrivent ici.

Et elle ne tousserait pas. Elle prouverait à Jerenn, au commandant, et tout ces idiots qui la sous estimait qu'elle pouvait triompher. Et surtout, cela donnait du temps à Sir Jerenn pour récupérer les enfants. Le soldat blessé sur le lit gémit soudain. Mr Banks se mit à hurler.

Tu te fous de moi en plus!


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