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[Mission] Fatiguant travail
 MessageSujet: [Mission] Fatiguant travail   [Mission] Fatiguant travail EmptySam 22 Oct - 20:26

Anonymous
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Spoiler:

Partie une, à la gare


Quoi ? Sérieusement, ça se voit tant que ça ? On remarque si facilement que j’aime le baby-sitting ? J’ai une tête à garder des enfants, c’est ça ?!
Apparamment oui, vu comment cette dame me gratifie d’un sourire agréable depuis un bon quart d’heure, et qui confirme le fait qu’elle place actuellement toute sa confiance en moi. Cela fait maintenant plusieurs minutes que je me contente de lui répondre par des sourires identiques, alors qu’elle m’explique le « fonctionnement » de son gosse. Qui aurait cru qu’un gamin était si complexe ?
Et d’ailleurs, qu’est-ce que je fiche là, moi ? Oui, je ne rends pas un service d’amis quelconque ou autre vraisemblance…
Vous voulez des explications ? Ok, explications :

Un peu plus tôt, je suis partie me renseigner sur les missions libres, pour cause : un gros besoin d’argent.
Parmis les propositions comme des chasses au voleurs ou autres que je me sentais pour le moment incapable de faire, celle-ci m’avait particulièrement interpellée :

Un peu plus tôt, je suis partie me renseigner sur les missions libres, pour cause : un gros besoin d’argent.
Parmis les propositions comme des chasses aux voleurs ou autres que je me sentais pour le moment incapable de faire, celle-ci m’avait particulièrement interpellée :

[b« Garde d’enfant : j’ai besoin de me rendre à Oshibana pour la journée, je recherche quelqu’un de libre pour du baby-sitting. »[/b]

« C’est génial, ça, en plus c’est plutot simple, je suis habituée à garder des enfants… » m’étais-je dis en décrochant l’annonce du panneau.
Si j’avais su que je devrais supporter les longues indications (inutiles pour la plupart, il faut le dire) de cette dame, je n’aurais jamais pris le risque de me lancer dans cette mission (sauf si elle me garantissait un gros pourboire). Trop tard…

« Tony adore les histoires fantastiques ! Je lui en lis souvent ! »

D’accord, c’est sûr que ce genre d’infos peut m‘aider…

« Oh et puis, vous savez, c’est un ange, cet enfant, haha ! »

Je me contente de sourire doucement suite à cette phrase.
Pendant qu’elle continue ses explications (d’ailleurs, la prochaine fois je demanderais directement le mode d’emploi), je scrute la grande horloge de la gare. Son train arrive dans cinq minutes, courage.
J’avais qu'à ne pas arriver trente minutes avant l’heure du rendez-vous. La prochaine fois, je serais moins prévoyante.
Je déplaçais mon regard vers le fameux Tony. Haut comme trois pommes, il arrivait à la taille de sa mère. Il était caché derrière les jambes de son auteur, tenant très fort entre ses petites mains son pantalon. Le pauvre, il avait l’air terrorisé.
Je me dis, qu’elle a très certainement raison, Tony doit vraiment être le genre de gosse angélique, heureusement pour moi...

Au loin, je vois le train arriver. Il n’affichait aucun retard (merci, mon bon dieu), et c’est lentement qu’il s’engouffre sur le quai. La dame stoppa son exposé (oh, si vous saviez ce que je vous aime, dieu tout puisant) pour prendre son fils dans ses bras, et là…
LE câlin, quoi… Les deux se sont étreints tellement fort, comme s’ils allaient se quitter pour plusieurs mois entiers, que je me sentais gênée d’assister à cette scène. Je fis donc mine de tripoter mes doigts, tournée dans une autre direction… Limite s’ils ne pleurent pas…
La dame dépose son fil dans mes bras. Le petit suce son pouce, visiblement très triste de quitter sa mère pour…Quatre heures.
Un petit « maman » sort de sa bouche lorsque celle-ci embarque dans le train et qu’il repart.
J’ai vraiment pitié de lui, à ce moment-là. Je serre le gosse dans mes bras le temps que le train disparaisse de notre champ de vision. Une fois ceci fait, je le repose au sol.
Il n’affiche plus son air triste. A la place, un sourire malicieux se dessine sur son visage.
Oulàlà, ça fait vraiment très peur…
Ingrat, il me dit :

« Bon, on s’en va ? J’ai pas envie de rester tout le temps ici moi ! Je veux faire des trucs extraordinaires !! »

Vraiment très peur. Il a complètement changé. C’est pas un ange ce que j’ai devant moi, mais un démon ! Essayant de me raisonner un peu, je m’accroupie pour me mettre à sa hauteur, puis lui dit toute sourire (tiens, pour changer) :

« Tu veux aller dans un endroit en particulier, Tony ? »

Sa réponse est tellement brève que je suis étonnée :

« Nan ! »

Il suivit se mot par un coup de pied dans mon ventre, avant de repartir en courant vers ne direction inconnue.
Et là, je l’avoue, j’ai cessé d’avoir pitié de lui.

 MessageSujet: Re: [Mission] Fatiguant travail   [Mission] Fatiguant travail EmptySam 22 Oct - 20:36

Anonymous
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Partie deux, en ville


Pfiiiiu, la ville est grande ! Comment vais-je le retrouver, maintenant ? Par où est-il parti ? Je n'en sais rien, et c'est bien ce qui m'embête. Un gamin, ça court partout. C'est à ne surtout pas perdre. Et je l'ai perdu...

Maintenant, je n'ai plus qu'à parcourir la ville en criant des « Tony » à chaque coin de rue. Que fait-il en ce moment ? Je l'imagine devant un garde de la ville, écroulé par terre, en train de geindre et de le regarder avec ses yeux, paraissant si innocents, en disant « Y'a une fille qui m'embête... Elle... Elle veut me tuer !... »

Ce qui n'est pas entièrement faux, malheureusement pour lui.

Je m'avance devant la première personne que je croise,je lui dit, essoufflée d'avoir trop couru, d'une voix désespérée :

« Excusez-moi, vous n'auriez pas vu... »

Je m'arrête. Zut, il est comment déjà ? Car maintenant, la seule image que je garde de lui, c'est celle du grand méchant des films western, celle d'un gosse portant la panoplie du braqueur de banque, avec un chapeau de cow-boy, des cheveux long et noir, une barbe bien épaisse et une ceinture armée de deux pistolets à hauteur de ses mains.

Zut...

« Vous n'auriez pas vu un enfant, à peu près haut comme ça... ? »

Dis-je en désignant avec ma main sa taille moyenne.

« Non. »[/color]

Avant de repartir. C'est fous ce que certaines personnes peuvent avoir comme estime des gens qui ont l'air d'avoir couru dans n'importe quels sens pendant plus d'une heure.

Tony pouvait être loin, déjà. Peut être lui est-il arriver quelque chose ? J'espère qu'il est saint et sauf... Si je ne le retrouve pas avant la fin du temps de sa garde, que vais-je dire à sa mère... ?

Un sentiment de détresse m'emplit.

Fatiguée, à but, je m'écroule sur le banc à côté de moi.

Personne ne veut m'aider, je ne suis pas habituée à me débrouiller seule... Bien fait pour moi. Maintenant,j'arrête de ne compter que sur mes connaissances.
Bon, faut que j’arrête de m’apitoyer sur mon sort, il faut agir.
Le gosse doit être rendu à 18h. Il est plus de 15h.
Puis-je le retrouver en moins de trois heures ? Je l’espère…
Remotivée, décidée à retrouver ce petit chenapan, je me relève, et marche d’un pas vif.
Et si on jouait au détective ?
Je fis rapidement le tour de se que m’avait dit plus tôt la mère de Tony.
Gnagnagna, il aime … Les contes de fée ? Très sérieusement, un gosse pareil aime les contes de fée ?
Les aime-t-il au point de savoir ou s’en procurer ? Cela me paraissait improbable, qu’il connaisse l’adresse de toutes les librairies du coin, mais vu que c’est la seule solution s’offrant à moi, je n’ai qu’à aller regarder…

C’est pas possible ce que les gens n’ont pas de sens de l’orientation ! On ne peut compter sur personne, ici ! Voilà, une heure que je fais des aller-retour pour trouver cette fichue librairie ! Une heure ! Personne pour m’indiquer un chemin précis à rendre, jusque maintenant !  C’est à bout de nerfs que je pénètre dans la boutique. Je pousse la porte d’entrée, et c’est limite si je ne crie pas :

« Vous n’auriez pas vu … ! »


Je stoppe mon élan. Sur une toute petite chaise, Tony es assis, là, tranquillement, en train de bouquiner un livre animé… Sur la couverture, on pouvait voir une femme qui brandissait fièrement une épée vers un grand dragon rouge. C’est donc vrai, il apprécie vraiment les histoires de se genre… Je me rapproche de lui, et pose sa main sur son épaule. Il ne doit pas m’avoir vu, c’est pour ça qu’il sursaute, et ouvre de grands yeux en me voyant. D’un ton doux, je lui dis :

« Tony, on doit retourner à la gare, tu viens ? »


Ses yeux redeviennent normal, il retourne sa tête vers son livre, et s’absorbe de nouveau dans sa lecture. Bien, il semble ne pas vouloir partir. Comment l’en persuader ? Et si je lui racontais une histoire, moi aussi ? Je le prends en dessous des bras, le soulève, je m’assois sur la chaise (pitié, qu’elle ne craque pas) et le pose sur mes genoux. Il essaye de se débattre, mais je le retiens jusqu’il s’avoue vaincu. Je lui prends le livre des mains et l’ouvre. Dedans, il n’y avait pas une seule trace d’écriture, c’était juste des images. Il ne doit pas encore savoir lire, il est vraiment très jeune…
Une idée germa dans ma tête, alors sur le même ton doux, je lui dis :
« Tu veux que je te raconte cette histoire, Tony ? »
« Oui ! »
Ce que j’apprécie chez lui, c’est qu’il n’est pas long à la détente. J’ouvre la première page du livre, et commence à conter :
[color=indigo]« C’est l’histoire d’une jeune fille, simple, ordinaire, qui souhaitait être promus chevalière… »
Je tourne la page, et improvise au fur et à mesure que je visualise les images :
« Elle demanda au roi s’il acceptait de lui offrir ce rang. Il accepta, mais pour cela, elle devait remplir une mission… Garder le fils du roi pendant une après-midi… Elle accepta, mais quand on lui remit l’enfant, celui-ci s’échappa… »

Quand je me suis stoppé, il m’a regardé les yeux pleins d’espoirs. Il veut que je continue ? Pas de problème…

« Elle partit à sa recherche. Elle combattit comme une lionne une armée de méchants qui cherchaient à la dérouter, parcouru le royaume entier, en vain, le garçon restait introuvable… »

Tony semblait passionné par l’histoire, qui n’était autre que la notre… Enfin, à peu près la nôtre...

« Au bout de plusieurs jours de marche, elle trouva enfin l’enfant. Celui-ci était en pleine forme, mais pas la jeune femme. Elle s’écroula devant lui, et lui pria de rentrer chez son père… »

Alors qu'il suit avec passion les images du livre, je le referme brusquement . Le petit garçon fut étonné, on n’était toujours pas arriver à la fin…

« Alors, Tony, comment veux-tu que cette histoire se termine ? »

Il se leva, me prit par la main, et m’entraîna vers la gare. Nous arrivions pile à l’heure. Sa mère vient le chercher. Il me dit alors :

« Le garçon l’aida à retourner chez son père. Et là, le roi lui dit… »
La dame ne semblait pas nous écouter. Elle me donna la paie, prit son enfant dans les bras, et reparti. Sur le chemin, Tony me crie :
« Bravo, vous avez été promu chevalière. »
   
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