| |  Sujet: Mission: Fatiguant Travail (I)  Mar 9 Aoû - 15:21 | |
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Fatiguant Travail (mission permanente)
Rang de la Mission : D
Objectif :
Une dame doit se rendre à Oshibana pour la journée et elle vous demande de garder son jeune fils Tony, mais il y a une chose qu’elle a oublié de vous dire, c’est un véritable petit démon. En effet, à peine la mère partie que le gamin vous file entre les doigts à la gare. Retrouvez-le et ramenez-le saint et sauf à sa mère pour le soir.
Conditions de réussite :
-Une partie du Rp doit se faire à la gare, quand vous allez chercher et porter le gamin, une autre partie dans la ville à la recherche de l'enfant qui s'est enfui.
-Le garçon est fasciné par les contes de fées et les histoires héroïques. Pourquoi ne pas utiliser vos dons pour l’amadouer ?
« Je crois que je n'ai jamais aimé les enfants... »
Qui aurait pu penser que quelqu'un comme moi puisse faire baby-sitter...
Personne.
Pourtant, aujourd'hui, il le fallait bien, faute de moyens ou plutôt de choix. J'avoue avoir prié pour que le gamin que je garde soit le chérubin de la gentillesse et accessoirement qu'il soit muet... Mais quand on a tendance à prier ces choses là, il faut toujours s'attendre à avoir l'inverse.
Et cette fois-ci n'était certainement pas coutume... -Extrait Journal page 30- Mon calvaire commença devant un tableau d'affichage. Des bouts de papier parlant de tâches diverses et de récompenses y étaient accrochés. Pour la plupart de ces missions, il fallait s'adresser à une tierce personne afin d'avoir plus de détails. Dans mon cas, je n'ai rien eu à faire, si ce n'est regarder les affiches d'un air absent. Peut-être trop absent d'ailleurs. Si j'avais été plus réactive voire tout simplement, plus réveillée, j'aurai sans doute remarqué la personne qui s'approchait de moi d'un pas décidé. Peut-être aurai-je même eu le temps de prendre les jambes à mon cou avant qu'elle ne m'agresse verbalement d'un « Vous là ! ». D'autres personnes n'auraient peut-être pas décrit cela comme une agression. Pour ma part, le fait d'entendre quelqu'un me parler d'une voix forte constitue en une attaque à l'encontre de mon espace vital et de moi même. Déjà pour mes oreilles, ensuite pour ma personne qui était, -il fallait l'avouer-, dans un état qui se situait entre une léthargie certaine et la phase de réveil forcée. Mon regard froissé se tourna vers ladite personne. L'auteur de ce crime n'était autre qu'une femme aux cheveux jais et aux traits fatigués... Je n'aurai jamais pensé que quelqu'un viendrait à m'adresser la parole pour vouloir me donner la garde de son enfant... ou plutôt d'un avorton qui ne devait même pas faire la moitié de ma taille et la moitié de mon âge... Il fallait d'abord être fou pour pouvoir faire ça... Confier son enfant à un(e) parfait(e) inconnu(e) était quelque chose d'insensé, surtout quand il s'agissait de la première personne croisée devant un stupide tableau... mais il semblait que dans ce cas là, il s'agissait d'un manque de temps ou de contact. Ou alors, cette femme cherchait juste un moyen de se débarrasser de son gosse... Vraisemblablement trop pressée par le temps, la mère de l'enfant n'eut pas le temps de m'expliquer le pourquoi du comment de la chose. Elle s'empressa de nous entrainer à la gare afin de ne pas rater son train qui avait pour destination Oshibana. Elle me donnant de vague consignes quant à son fils Tony; de faire attention à ne pas lui faire ingurgiter trop de sucre, lui dire de se laver souvent les mains, des choses du genre... Je ne me proposais pas pour porter ledit garçon. Me trimballer une trentaine de kilos pour une durée indéterminée selon le caprice était physiquement impossible pour ma carrure. Puis, alors que sa mère le tenait par le bras, il se tourna vers moi avant de me tirer la langue en lançant: « Allez, dépêches toi Cheveux-d'Algues au nom bizarre ! Tu marches aussi vite qu'une tortue ! »Sur le coup, ma langue fourcha. Ou plutôt, j'avoue ne pas avoir eu l'envie de retenir ces quelques piques que je lançais à l'égard de ce gamin trop effronté. Tirant à mon tour la langue ces mots sortirent de ma bouche: « Non, mais, tu t'es vu toi, avec tes deux dents en moins et ton air d'âne ? Ta mère aurait mieux fait de t'emmener à l'animalerie du coin pour te faire garder. »Le sifflement du train avait couvert mes paroles. Heureusement, la mère n'avait rien entendu. Devrai-je plutôt dire malheureusement ? Si elle m'avait entendu, peut-être aurait-elle revue la décision de m'engager en tant que piètre baby-sitter... mais non. Certainement trop pressée, cette femme m'accorda un vague remerciement puis embrassa le crane chevelu de son fils qui retenait de chaudes larmes, puis, elle sauta dans le train. Elle n'avait même pas pris la peine de le sermonner quant à ce qu'il m'avait dit. Cela dit, il ne semblait pas non plus avoir entendu ce que je lui avait lancé. Sourire coincé, je saluais la femme aux cheveux noirs d'un signe de main jusqu'à la disparition de son train au loin. Son fils faisait de même, du moins, c'est ce que je pensais... |
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