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[Mission] C'est le Père Michel qui a perdu son chat...
 MessageSujet: [Mission] C'est le Père Michel qui a perdu son chat...   [Mission] C'est le Père Michel qui a perdu son chat... EmptyMar 20 Sep - 0:08

Anonymous
Invité


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« Je n'ai jamais eu le sens de l'orientation.
Plus exactement; je n'ai jamais chercher à savoir où j'allais ce qui avait tendance à rendre mon périple assez aléatoire quant à mes nombreuses escales. Le fait de ne posséder ni boussole, ni carte était pour certain, quelque chose d'impensable. Pour moi, cela me permettait de me sentir... « libre » ? Je ne sais pas si c'est le bon mot pour décrire ce que je ressens à l'heure actuelle, mais laissons-le...
Pour l'instant, il conviendra bien...
»

- Journal page 31-



Cette journée bien qu'ensoleillée avait plutôt mal commencé. Vous allez sans doute me dire qu'avec moi, toutes les journées avaient tendance à mal commencer, mais là... je me suis réellement demandée ce que j'avais pu faire pour que le « Karma » ait une si grande incidence sur ma vie quotidienne. Ne m'avait-il pas fait assez bavé avec les années précédentes...? Visiblement non. Mon mauvais karma devait vraisemblablement exceller dans le négatif pour avoir à subir de telles tribulations.

D'humeur morose, je déambulais dans les rues à la vitesse d'un zombie en phase de décomposition avancée. Le peu d'heures de sommeil était en cause, tout comme les nombreux et douloureux hématomes qui lançaient à chaque geste brusque. Les raisons ? La fatigue accumulée et un escalier lustré...
Cette action en avait fait glousser plus d'un, de mon côté, elle m'avait arraché de nombreux jurons et des larmes étouffées derrière un visage se devait d'être impassible malgré la douleur. Tout ça, pour un semblant de dignité quant aux personnes présentes lors de cet événement risible. D'ailleurs, j'étais partie aussi vite que j'ai pu, clopinant pour attraper mes affaires éparpillées sur le sol. Remerciez de ma part le gérant de l'auberge qui s'était amusé à cirer, de très bon matin, l'escalier qui se trouvait juste en face de la porte de ma chambre...
Un esprit encore embrumé par la nuit de sommeil et voilà ce qui allait faire la « Une » de l'auberge pendant des jours entiers. Le gérant devait être heureux, cela lui faisait de la pub...


Trainant quelque peu la patte gauche, je m'étais retrouvée à l'autre bout du village. Maintenant, j'étais loin de toutes ces personnes moqueuses, bien que leur rire narquois avait tendance à résonner dans ma tête. M'éloignant de plus en plus de ce groupement d'habitation, je ne tardais pas à entendre le bruit répétitif de la mer... Ce son apaisant me fit clore les yeux, entrainant dans son mouvement incessant les mauvaises choses qui m'étaient arrivées ce matin. La légère brise et les rayons de l'astre solaire me caressait les joues tout en laissant mes cheveux virevolter au gré des courants. Puis, alors que j'inspirais profondément, une voix vint à casser ma méditation:

« C'est apaisant, n'est ce pas ?  ».

Le timbre de voix semblait enroué, cassé. Surprise, je me tournais avec aigreur vers l'auteur de ces paroles. Un petit vieux, les yeux plissés et la peau fripée, il me fixait d'un air bienveillant, le sourire tremblotant de vieillesse. Appuyé sur sa canne, il semblait attendre une quelconque réaction de ma part, un mot. Quelque peu intimidée par cet Ancien, j'inclinai doucement la tête, tout en continuant à le dévisager. Les personnes âgées avaient étrangement tendance à me faire de la peine. Peut-être par rapport au fait qu'il ne devait sans doute plus leur rester longtemps à vivre... ou quelque chose du genre.

« Pourrais-je savoir le prénom de la personne qui va m'aider à retrouver mon chat...? Je sais que vous n'êtes pas là pour ça... mais je pense que vous n'êtes pas quelqu'un d'assez cruel pour laisser un petit vieux chercher son chat tout seul... Cela fait deux jours entiers qu'il a disparu... je m'inquiète... il ne me reste certainement peu de temps, j'aurai aimé voir mon petit Cookie une dernière fois avant de partir... ».

Même les personnes âgées qui avaient l'air sénile étaient capables de manipuler les autres... Et apparemment, celui-ci était doué quand il s'agissait de faire culpabiliser. Peut-être avait-il remarqué qu'il me faisait de la peine au point de faire valoir ses services...


« - Izaiah...
- Izaiah ? Quel nom étrange pour une jeune fille...! Alors... accepterais-tu les derniers volontés d'un vieux papi nommé Michel ? Je t'en serai très reconnaissant... »

Je me retins de le traiter de « vieillard manipulateur » tout en exprimant mon mécontentement quant à la remarque sur le prénom d'Izaiah. Il était vrai que c'était un prénom masculin mais peu de gens avait l'air de le savoir. Voyant que j'étais peu encline à refuser sa requête, ce vieil homme m'indiquait l'endroit où son chat avait tendance à s'égarer tout en me priant de lui retrouver le plus vite possible. Acquiesçant à chacun de ces dires, le papi nommé Michel ne tarda pas à me remettre une sorte de cage d'osier pour transporter son chat une fois trouvé...
Encore, fallait-il que je le trouve, ce Cookie...


Mes pas avaient suivit les indications du vieil homme.
À présent, je n'étais plus en bord de mer, mais plutôt non loin d'une foret. Le chemin était plutôt pentu, couvert de cailloux glissants à cause de la mousse. Manquant plusieurs fois de me ramasser lamentablement sur le sol, je continuais à arpenter ces chemins à la recherche de ce stupide chat. Je n'ai pas cherché à comprendre la vraie raison qui me poussait à accomplir la requête du vieillard, celle-ci devait surement relater à une certaine empathie qui ne m'était pas propre.
Fatiguée, je me permis de m'arrêter sur ma lancée, me penchant en avant pour reprendre mon souffle. Bien qu'ayant l'habitude de marcher longuement, il fallait avouer que ma chute de ce matin ne m'aidait pas à la tache. Mes jambes, plus particulièrement mon genou gauche écorché par les planches de bois me lançait plus ou moins violemment. Mon bas du dos était quant à lui, mortifié. Il aurait certainement préféré passer la journée à se reposer, tout comme moi. Puis, alors que je m'accordai ces quelques minutes de repos que je trouvais méritées, j'avais le mauvais pressentiment d'être épiée.

Mon regard balaya les environs; c'est à dire de la végétation à foison, agrémentées de quelques pierres et de branches mortes. Le paysage, quelque peu assombri par le manque de rayon solaire n'en était pas moins agréable, même si cette impression sordide ne me quittait pas. Levant les yeux, j'essayais de transpercer le feuillage dense des arbres présents. Peut-être qu'un oiseau me fixait longuement, attendant que je perde connaissance pour me dépecer puis me manger, qui sait... D'ailleurs, je cru apercevoir deux billes ovales de couleur dorée... Sur le coup, il fallait avouer que cela était quand même flippant. Mais le feuillage, écarté par la légère brise me permis de découvrir qui possédait ces deux orbites si particulières... Un chat. Cookie sans aucun doute, étant donné que son pelage avait étrangement l'impression de rappeler la couleur de ces petits biscuits.
Bien sûr, il fallait qu'il soit perché sur un arbre et pas n'importe lequel: le plus haut des alentours. Non, il n'aurait pas pu monter sur un arbuste, il avait fallu qu'il grimpe à trois ou quatre mètres du sol pour avoir une vue d'ensemble... Insultant ce chat audiblement, celui-ci ne pu s'empêcher de répondre par un miaulement qui se voulait certainement moqueur. Gardant sa position narquoise, ses yeux dorés continuèrent de me fixer sans ciller.

Supposant que cet abruti d'animal était trop empoté pour descendre de lui même, j'entamai de venir le cueillir moi-même. Lui jeter un projectile l'aurait fait fuir plus vite qu'autre chose et n'étant pas très encline à courir, enfin bref... Sur le sol, je déposai le panier en osier ainsi que mon sac et ma veste. Il fallait se débarrasser des choses superflues qui pouvaient me gêner pour grimper. Accessoirement, j'aurai bien jeter mes courbatures et mes bleus aussi, mais ils semblaient trop attachés à moi, malheureusement...
Prête, je me préparai psychologiquement à escalader cette grosse buche feuillue. Non pas que cela me fasse peur, étant d'un naturel plutôt casse-cou -ou inconscient pour certain-, juste qu'il fallait que je grimpe assez rapidement pour l'attraper avant qu'il ne se décide à prendre ses pattes à son cou. Bien entendu, ce genre d'arbre avait une écorce assez épaisse et les prises peu nombreuses ce qui allait aucunement m'aider. Tout ça sans compter mon épisode de ce matin.
Inspirant profondément, je me lançai dans l'escalade de cet arbre. Le chat quant à lui, conservant encore sa distance de sécurité ne prit pas la peine de bouger pour l'instant, préférant observer la scène. De base, j'aurai pu me hisser sans souci et assez rapidement. J'étais assez légère et habituée à ce genre de « petites escapades » mais mon corps avait décidé de marcher au ralenti, sous la contrainte de la douleur. Grognant par rapport au fait que mes bras ne semblaient pas être très enclin à supporter une telle charge, je continuais néanmoins à essayer de monter le plus rapidement possible. Certaines branches, trop frêles n'hésitaient pas à lâcher sous mon poids et faute de réaction, il m'arrivait de me blesser plus que ce que je pouvais imaginer en essayant de me rattraper.
Le dernier mètre était bien sûr le plus éprouvant bien que les branches soient plus épaisses. Et puis, il fallait bien sûr qu'au moment ou j'allais lui mettre la main dessus, que ce stupide gâteau ne décide de s'enfuir. N'aurait-il pas pu le faire alors que j'étais en bas...? Ce chat était sadique.

Je m'étais connue bien plus agile que ça. En tant normal, descendre n'aurait pas été difficile et se serait résumé à quelques acrobaties plus ou moins félines. Là, endolorie, ma descente ressembla beaucoup plus à la chute d'un flan sur le sol. La mousse m'avait amortie bien que la douleur me traversa l'échine et les membres plus que violemment. Le chat quant à lui, s'était arrêté pour me fixer le temps de ma dégringolade. De nouveau, il miaula de manière hautaine avant de marcher nonchalamment pour me narguer... Si je l'attrapais, je le jetterai sûrement dans des orties ou le vendrait à un dépeceur...
Mais, n'ayant pas réellement le temps d'imaginer ce genre de chose, je me relevais aussi vite qu'il m'était possible: c'est à dire pas très vite. Prendre appui sur mes bras pour redresser mon buste était douloureux; en particulier lorsque mon genou, bien amoché se posa sur le sol pour servir à son tour de support... Passons. Il y avait plus important pour l'instant. Attrapant mon sac à dos ainsi que le panier d'osier, je me suis mise à clopiner d'un pas rapide derrière ce stupide animal. Lui qui marchait de manière lente ne tarda pas à sprinter lorsqu'il se retourna et qu'il me vit lui courir après.

Jetant de nouveau mon sac à dos pour m'alléger d'un poids, j'essayais plus que vainement de me mettre au niveau de l'animal. Agile, il se faufilait parmi les branches qui jonchaient le sol tout en s'écartant le plus rapidement qu'il pouvait. Quant à moi... décrire ma situation n'en valait pas la peine. Comme vous devez vous en douter, j'avais manqué à plusieurs reprise d'embrasser le sol terreux.
Mon irritation se faisait palpable. Agacée et essoufflée par cette course poursuite qui n'en finissait plus, je ne manquais pas l'occasion d'exprimer ma contrariété. Les battements de mon cœur résonnaient lourdement dans ma tête, ma poitrine quant à elle, donnait l'impression qu'elle allait exploser à tout moment et cela, sans parler de ma vue qui se troublait à chaque inspiration.
Instinctivement, je tendis ma main en direction de ce stupide animal... Comme si j'allais pouvoir l'attraper aux vues de la distance qui nous séparait. Ma vue continuait à se brouiller comme si j'allais faire un malaise dans les secondes qui suivaient.

«  Abruti de chat …! »

Automatiquement, mon poing se ferma tandis que je sentais le sol tremblé avant de se dérober sous mes pieds. Face contre terre et trop sonnée par ma chute, je suis restée quelques secondes dans cette position avant de décider à bouger. Toussotant, je desserrais avec lenteur ma main crispée tout en me redressant. J'avais sûrement perdu le chat, mais bon... Mes mains à présent libres, frottèrent mes yeux afin d'y voir plus clairs. Puis enfin, je me décidai à balayer les environs pour y espérer voir Cookie.
Des arbres, des arbres et encore des arbres. Pour une forêt, cela était logique. Pourtant quelque chose, un détail me frappa plus qu'autre chose. Une sorte de buisson épineux et mouvant... Était-il là auparavant ? Ou bien j'avais engendré cette chose inconsciemment...? Cette pensée bien qu'elle me semblait la plus plausible m'arracha un tremblement qui s'en suivit de spasmes incontrôlés. Mes bras m'enserrèrent tandis mes cauchemars d'enfance ressurgissaient de manière intensément violente. Mon estomac, révulsé par ces mémoires me fit cracher de la bile tandis que des larmes noyèrent ma vision déjà trouble.


Un miaulement plaintif vint à me sortir de mes souvenirs cauchemardesques. Levant les yeux, encore embrumés par de chaudes larmes, je vis des perles dorés au travers du buisson de ronces. Il ne fallait pas que je l'oublie, ce stupide chat... Essuyant mon visage, je me levais avec une lenteur certaine. Mes pieds s'avancèrent doucement, rythmés par mes hoquets puis arrivée au niveau de la broussaille, je m'accroupis. Ma main droite s'enfonça dans cette prison d'ortie, m'arrachant au passage, une grimace de douleur. Chacune de ces épines me griffait la peau, se permettant de l'entailler voire de l'arracher... tout comme quand j'étais petite et que j'essayais vainement de les faire sortir de ma chambre...
Au bout de longues secondes mon bras ressorti de cet amas végétal composé de mauvaises branches. Mes doigts écorchés tenaient fermement le chat du vieux monsieur par le cou. Le félin se laissa faire en grognant légèrement, certainement paralysé par la manière dont je le tenais. Je le ramenais vers moi avant de l'enfermer dans le panier d'osier. Ma main gauche parcouru mon avant bras droit qui était parsemé de griffures et d'éraflures sanguinolentes. Cela me tira une vive douleur semblable à celle que j'avais connu quelques années plus tôt. Puis, alors que je fixais le buisson de ronces, celui-ci se résorba, s'enfonçant dans le sol en lui arrachant quelques crissements.
C'était bel et bien moi qui avait crée cette chose... Cette pensée ainsi que cette vision d'une fleur blanche sur le sol me fit de nouveau sangloter...


C'est les yeux rougis par les larmes que je tendis le panier au vieil homme. Celui-ci, afficha un grand sourire avant de le saisir pour libérer le monstre... Aussitôt, il se lança dans les papouilles de son animal, promettant de le gâter plus qu'il ne l'était déjà. Il mit de longues minutes avant de me porter une quelconque attention. Là, il me gratifia de remerciements répétitifs, puis, voyant mes nombreuses écorchures, il m'invita à le suivre dans sa modeste demeure pour désinfecter et pansés tout cela.
Le liquide picotait douloureusement tandis que les bandages et divers pansements me faisait ressembler à une momie de troisième zone. C'était tout sourire que ce vieillard, Michel, s'occupait de mes bras et de mes genoux. Tout ça en me racontant diverses histoires sur son fameux Cookie. Là, ce stupide félin était allongé sur un fauteuil qui lui était dédié. Faisant sa toilette, il me fixait d'un air railleur, narquois...

Maintenant c'était clair: je détestais les chats.

The End.
   
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