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Les voleurs de sucettes
 MessageSujet: Les voleurs de sucettes   Les voleurs de sucettes EmptySam 3 Sep - 18:00

Anonymous
Invité


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Comme lors de sa première mission, Ayumi était immobile devant la boutique Satougashi, pensive. Plus elle la regardait et moins elle lui trouvait le sentiment de gaieté que lui avait inspiré jadis la vitrine. Celle-ci était scellée par un rideau de fer dont la couleur métallique semblait vouloir étouffer celle chaleureuse des confiseries. Une pancarte blanche y était accrochée et on pouvait y lire ces mots en lettre couleur sang : "Fermer jusqu'à nouvel ordre". Aucune lumière ne filtrait de l'intérieur. Ayumi frissonna malgré elle. La boutique lui donnait une impression de deuil et de mort.

Ayumi secoua la tête. Ce n'était qu'une boutique fermée, qu'est-ce qui lui prenait ? Elle fit le tour du pâté de maison afin d'arriver devant la porte de service. Elle allait ouvrir elle-même la porte, mais elle s'arrêta. Elle n'était plus l'apprentie des Satougashi. A présent, elle était une mage de Fairy Tail venue réaliser une mission toute différente. Il ne fallait pas qu'elle l'oublit. Elle frappa à la porte et attendit plusieurs minutes, mais personne ne venait. Elle s'apprêta à frapper de nouveau quand la porte s'ouvrit, laissant passer la silhouette squelettique de Lydi.

- Oui ? C'est pourquoi ? demmanda-t-elle d'un ton bourru.

Elle baissa légèrement la tête et croisa le regard d'Ayumi qui baissa les yeux précipitamment. Lydi s'immobilisa. Ayumi ne savait pas trop comment interpréter cette réaction... Elle rougit, ne voyant pas quoi faire, sans même penser à répondre à la question posée. Elle ne s'attendait pas à la rencontrer avant monsieur Satougashi, ce qu'elle trouva idiot en y réfléchissant. C'était quand même la fille de son client ! Ayumi releva la tête et allait dire quelque chose, n'importe quoi, mais Lydi reprit ses esprits au même moment et la coupa dans son élan :

- C'est toi ? Ayumi, c'est ça ? Mais qu'est-ce que tu...

Elle s'arrêta, pensant peut-être que sa question était idiote. Elle y répondit elle-même sans permettre à Ayumi de parler.

- Tu viens pour le vol ? Mais tu n'es pas assez...

Ayumi s'était préparée à recevoir une remarque désagréable mais, à sa grande surprise, Lydi se contint. Elle avait fermé la bouche avant de finir sa phrase et semblait faire des efforts pour se taire. Ayumi la regarda, étonnée, mais devant le regard sec de Lydi, elle s'empressa de répondre d'une toute petite voix à la question d'origine.

- Oui, je suis bien Ayumi Yume de Fairy Tail et je viens effectivement pour l'annonce du vol déposée à la guilde.

Elle se mordit la lèvre. Elle se sentait vraiment mal à l'aise devant Lydi. Sans vraiment réfléchir, elle avait dit cette phrase tellement vite qu'elle avait l'impression que les mots s'était rentré les uns contre les autres ! Mais Lydi, qui semblait avoir compris sa phrase, ne fit aucun commentaire. Elle leva juste un sourcil et la regarda d'un aire étonné. Comme Ayumi ne semblait rien vouloir ajouter, Lydi repris la parole.

- Allons voir mon père... Tu te rappelles du chemin, je suppose ? demmanda-t-elle en détournant le regard d'Ayumi.

Ayumi baissa la tête, de plus en plus rouge. Elle confirma de la tête mais se sentait pathétique. Elle ne savait vraiment pas quoi dire... Lydi semblait attendre qu'Ayumi passe devant elle. Confuse, Ayumi s'excusa et rentra dans la maison. Arrivé en haut des escaliers, elle hésita. Toutes les portes du couloir étaient identiques. Ayumi s'arrêta. Dans quelle salle était le bureau de monsieur Satougashi ? Elle ne se souvenait plus.

- Qu'y a-t-il ? demanda la voix de Lydi dans son dos.

Ayumi frissonna et se décida pour la deuxième porte à droite. Mais alors qu'elle allait poser sa main sur la poignée, Lydi l'arrêta :

- Non, la troisième. Tu ne t'en souviens pas ?

Ayumi se retourna vers Lydi. Non, elle ne s'en souvenait pas. A quoi jouait-elle ? Ayumi se souvenait n'être jamais monter à l'étage. Elle voyait juste monsieur Satougashi entrer dans son bureau du bas de l'escalier. Lydi le savait, alors pourquoi l'avait-elle fait passer la première ? Quel plaisir trouvait-elle à lui faire remarquer qu'elle n'avait jamais vraiment sut où était le bureau du confiseur ? Le regard d'Ayumi s'assombrit.

- Non, répondit-elle froidement, je ne suis jamais montée à l'étage.

Les yeux de Lydi s'écarquillèrent de surprise puis prirent un aire triste.

- Je suis vraiment désolée Ayumi... J'avais oublié, soupira-t-elle.

La colère d'Ayumi disparut aussitôt. Ayumi leva les yeux vers la jeune femme, complètement stupéfaite. Elle se rendit alors compte qu'elle s'était montrée brutale dans sa réponse et que, si elle était énervée, c'était principalement de sa faute : elle aurait dû avouer son ignorance. Ayumi baissa la tête, de nouveau honteuse. Elle n'avait pas sut contrôler son malaise qui s'était transformé en agressivité... Mais pourquoi ce gêne ? Lydi reprit la parole.

- Ayumi, je te demande de m'excuser pour la dernière fois... Je n'ai pas été très sympa et j'en suis consciente mais... Cela me faisait vraiment bizarre qu'une inconnue, une mage en plus, viennent se mêler à l'affaire familiale, s'inviter pour à peine deux jours ! Et puis... Mon père semblait t'apprécier et... Je n'aimais pas ça. Je crois que j'était... Simplement jalouse... C'est ça ! Jalouse... Tu es assez mature pour comprendre, je pense...

Ayumi se tendit. Non, elle ne parvenait pas à comprendre. Simplement jalouse d'elle ? Alors, pourquoi s'en était-elle prise à la guilde ? Pourquoi avait-elle insultée Fairy Tail et non elle ? Jalouse ? Elle ne se rendait pas compte que son père l'aimait malgré son caractère ? Jalousait-elle ses pouvoirs qu'elle n'avait jamais vu ? Le pouvoir des mages en général ? Jalousait-elle... Leur connaissance de l'amitié ? Mais, il ne tient qu'à elle de se montrer plus agréable, moins injurieuse ! Les insultes qu'elle avait proférées contre Fairy Tail résonnait encore aux oreilles d'Ayumi. Elle sentait que Lydi n'était pas sincère dans ses excuses... Ayumi n'était "pas assez mature" pour comprendre. Ni pour lui pardonner tout à fait.
"Certaines personnes ne changeront jamais et ne reconnaîtront jamais leurs erreurs, songea-t-elle."

Elle poussa la porte en ignorant Lydi, frappa puis entra dans le bureau de Monsieur Satougashi.

###

Monsieur Satougashi était assis derrière son bureau, la tête dans ses mains. Quand Ayumi frappa et ouvrit la porte, il releva le visage et la regarda, comme égaré. Ayumi s'arrêta, stupéfaite. L'homme qu'elle avait devant elle semblait avoir tellement changé qu'elle ne le reconnut pas tout à fait. Le confiseur avait maigrit, lui qui était plutôt grassouillet, son teint était blafard, lui qui était toujours rouge d'excitation et ses yeux était cernés, eux qui était toujours pétillant de vitalité. Il semblait même à Ayumi que ses cheveux était plus blanc que d'ordinaire.

Pendant qu'Ayumi le détaillait, atterrée, Monsieur semblait essayé de reconnaitre la personne qui se présentait ainsi dans son bureau. Il retrouva vite ses esprits pour s'exclamer avec une sourire :

- Mais bien sûr ! Ayumi ! Qu'est-ce qui t'amène ici ? Je suis vraiment content de te voire même si le moment est plutôt mal choisis... Ce n'est pas interdit pour un mage d'une guilde de revoir leurs clients ? Enfin, tant mieux, tant mieux ! Lydi s'est excusé comme je lui avais demandé ? Mais voyons, entre, entre !

Ayumi sourit joyeusement. Le visage du confiseur avait repris des couleurs et ses yeux s'était éclairés quand il l'avait reconnue. Ayumi était plus rassurée de le voir ainsi et la tirade qui l'avait accueillit lui avait confirmé que Monsieur Satougashi allait mieux que ce qu'elle avait cru au premier abord. Il était content de la voir et cela faisait énormément plaisir à Ayumi. Ce qui l'agaça fut qu'il confirma ce qu'elle pensait : Lydi n'avait pas été sincère dans ses excuses, c'était son père qui le lui avait demandé. Elle s'inclina puis répondit en souriant.

- Bonjour Satougashi-sensei ! Je suis vraiment contente de vous voir ! Pour répondre à vos questions, Lydi s'est effectivement excusé auprès de moi... Il m'est en effet interdit de revoir des clients hors de mes missions mais, comme j'ai répondu à votre annonce, vous voilà de nouveau mon client !

- L'annonce ? la coupa-t-il. Ah, le vol...

Son regard s'assombrit et il baissa de nouveau la tête. Ayumi le regarda, embarrassée. Elle voyait que Monsieur Satougashi était assez chamboulé par ce vol, elle n'aurait pas dû le lui annoncer directement mais... Il s'agit de sa mission ! Il faudra bien qu'il prenne son courage à deux mains et lui explique tout ! Un silence passa, brisé par Lydi :

- Père, Ayumi est là pour réaliser sa mission... Nous devrions lui parler du vol, à fin qu'elle retrouve au moins la marchandise.

Monsieur Satougashi secoua doucement la tête.

- Tu as raison, il faut que je me reprenne. Si Ayumi est là, c'est pour nous aider...

Il se força à respirer profondément et sembla rassembler ses pensées. Ayumi attendait, patiente, qu'il trouve la force de se rappeler et de raconter cet évènement désagréable. Il se tourna vers Ayumi, la regarda droit dans les yeux où brillait une faible espérance et commença.

- Cela remonte à deux jours. Le soir commençait à arriver et l'heure de fermeture également... J'étais en cuisine à ce moment-là et c'était Lydi qui se chargeait d'accueillir les clients... Mais celle-ci est bien mieux placée que moi pour te raconter ce qu'il s'est passé...

Il s'arrêta et se tourna vers Lydi, hésitant. Celle-ci soupira et croisa ses mains sur sa poitrine, comme pour se protèger.

- Bon, alors c'est moi qui continue... Il était bientôt neuf heures et demi et pour m'éviter du travail pour demain, j'ai sorti un sac où nous avions rangé des sucettes. Pas n'importe lesquelles, en plus ! Ils s'agissaient tous d'une nouvelle recette, fraichement inventé et qui nous avaient donné assez de mal à fabriquer... Puis ils sont arrivés...
Ils étaient trois, j'allais rétorquer que la boutique était fermée, mais ils m'ont attrapés par le bras en me disant qu'ils étaient complètement fauchés, que je ne pouvais pas les laisser comme ça, que ce serait dommage pour mon joli corps... J'ai compris qu'ils en voulaient à la caisse, l'un commençait à fouiller, tandis que l'autre me menaçait... Celui qui cherchait s'est énervé et m'a demandé où je cachais l'argent... Instinctivement, j'ai regardé dans la direction du sac de sucettes, ils ont mal interprété et l'on prit...


Monsieur Satougashi continua, voyant que Lydi était encore sous le choc.

- Je suis arrivée à ce moment-là. Quand ils m'ont vu, ils ont lâché Lydi et se sont enfuis avec le sac.

Ayumi faisait de gros efforts pour retenir tous ces détails. Elle resta pensive un moment. Elle releva le visage et pris son courage à deux mains pour poser des questions qui lui permettraient peut-être de comprendre deux ou trois choses...

- Pourquoi n'avez-vous pas avertit la garde sitôt le vol effectué ?

- Il nous a fallu un peu de temps pour reprendre nos esprits, répondit monsieur Satougashi, mais c'est bien ce qu'on a fait ! Malheureusement, la garde m'ont répondu d'un ton moqueur qu'ils étaient trop occupés pour s'occuper d'un vol de sucettes... Ils n'y comprennent vraiment rien !

Ayumi le vit serrer les poings rageusement. C'était la première fois qu'elle le voyait déprimé et c'est la première fois également qu'elle le voyait en colère. Ayumi baissa la tête, gênée. Elle non plus n'y comprenaient pas grands choses... En quoi un simple vol de sucettes pouvait le mettrel dans cet état ? Elle hésitait à lui poser la question, craignant que sa colère se dirige vers elle... Elle secoua la tête, ce n'était pas le moment de craindre la réaction de son client. Elle était en mission et devait faire tout son possible pour la mener à bien. Elle releva de nouveau la tête et prit une grande inspiration :

- Je m'excuse mais... J'avoue que je ne comprends pas très bien la situation, non plus... Je peux concevoir qu'un vol de sucettes peut représenter un vide à combler dans la recette mais... Il semblerait que ce ne soit pas seulement cela... Pouvez-vous m'éclaircir sur ce détail, s'il vous plait ?

Lydi parut choquée par mes paroles. Elle écarquilla les yeux en s'écriant :

- Mais quelle imbécile ! Tu...

Monsieur Satougashi soupira et lui fit signe de se calmer.

- Excuse-moi Ayumi. J'avais oublié que je m'adressais à une jeune fille sans grande connaissance du commerce...

Son but était de s'excuser, mais Ayumi fut quelques peu blessée par cette remarque... Pourtant, c'était vrai, alors pourquoi le prenait-elle aussi mal ? C'était peut-être parce que cette critique venait de quelqu'un qu'elle appréciait et estimait... Il continua :

- Comme Lydi te l'as expliqué, il ne s'agit pas de simples sucettes. Elles proviennent d'une toute nouvelle recette inventée par mes soins... Je ne peux pas trop t'en parler, mais j'ai placé beaucoup d'espoir en elle... Il m'a fallu collecter des fonds, demander des prêts aux banques... Pour arriver à de tels joyaux !
Or, si la concurrence venait à avoir entre leurs mains ne serais-ce qu'un morceau de cette sucrerie, il l'étudierait de fond en comble pour en trouver la recette exacte ! Et s'ils la trouvaient... C'est eux qui seraient alors considérés comme les inventeurs de cette recette et pourraient déposer un brevet avant moi ! Les clients changeront de confiserie et je ne serais plus dans la possibilité de rembourser les banques ! Si jamais les voleurs vendent mes sucettes à la concurrence... Je courrais à la ruine !


Ayumi commençait à comprendre la réaction de Monsieur Satougashi. Mais n'en faisait-il pas un peu trop ? Comment pouvait-il être sûr que sa recette plairait à ce point aux clients pour que la concurrence se l'arrache ? Pourquoi avoir à ce point investit dans la confection d'un nouveau style de sucette sans être sur de pouvoir honorer le contrat en cas de problème ? De plus, il ne semblait pas avoir confiance en ses clients... Qui lui disait qu'ils n'iront plus dans sa boutique si pareil cas se proposait ?

Il semblait soudain à Ayumi qui l'image du parfait patron commençait à s'effriter. Monsieur Satougashi n'était pas seulement gentil, patient, intentionnée et pédagogue, il pouvait aussi se montrer beaucoup prétencieux, dépensier et pessimiste.

- Je ne pense pas que tu puisses venir à bout de ses types mais, au moins, ramène nous la marchandise, précisa Lydi.

Monsieur Satougashi fit signe qu'il était d'accord. Ayumi ne répondit pas et arrêta ses questions. Elle n'avait pas envie de voir que Monsieur Satougashi pouvait posséder lui aussi des défauts, comme tous le monde. De plus, elle se sentait mal. Pourquoi ne pensaient-ils pas qu'elle soit capable d'attraper ces voleurs ? Ne la voyaient-ils que comme une enfant qu'il faut protéger ? Seulement capable de faire des missions faciles, comme faire des sucettes ? Lors de l'entrainement des soldats, elle avait réussi à se prouver le contraire. Elle réussit enfin à mettre un mot sur sa réaction. Elle était vexée. Vexée et blessée. Elle les salua et sortit de la boutique. Elle allait leur prouver qu'ils se trompaient. Elle allait leur montrer de quoi elle était capable.

###

Assise à une table de l'auberge, Ayumi fixait son verre, songeuse... Elle avait beaucoup réfléchie et avait trouvée quelques indices concernant les voleurs. Tout d'abord, ce n'était surement pas des professionnels, en se basant sur ce que Lydi lui avait dit, ils étaient seulement venus chercher un moyen d'avoir de l'argent facilement. Voler de jour, le visage découvert de sur-quoi, prouvait qu'ils n'étaient pas si dangereux. De plus, ils avaient fui sitôt que Monsieur Satougashi était venu voir ce qui se passait. Ils n'ont même pas fait exprès de voler les sucettes, ils pensaient sans doute que le sac contenait quelque chose qui aurait pu rapporter beaucoup d'argent. Sans compter qu'ils n'avaient pas dû réfléchir comme Monsieur Satougashi et à présent, ils devaient surtout penser qu'ils s'étaient fait avoir...

- Quels imbéciles ! On était venu pour la caisse et on est reparti avec des sucettes minables... Quel plaie !

Voilà, c'est ça qu'ils devraient se dire ! Ayumi redressa violemment la tête et s'immobilisa. Hein ? Elle se retient pour ne pas tourner la tête vers le jeune homme qui avait prononcé ces mots. Elle tourna doucement la tête vers la fenêtre à cotée d'elle pour regarder le reflet des deux garçons derrière elle. Ils répondaient effectivement aux descriptions que Lydi lui avait faites avant de partir. Pourtant, Ayumi restait incrédule... Se pouvait-il qu'ils soient encore plus idiot qu'elle le pensait ? Parler aussi tranquillement d'un vol dans une auberge où tout le monde peut les entendre...

- Bon, et on en fait quoi, alors ? demmanda le deuxième homme.

- Pour le moment, ils sont bien à leur place dans la grotte...

- Quelle grotte ?

- Celle de la forêt, imbécile, tu en connais d'autres ?


Ayumi confirma. Il était vraiment stupide... Ils étaient entrain de lui indiquer leur cachette, comme sur plat d'argent... Enfin, ce n'était pas elle que cela dérangeait...

- T'as fini ?

- Ouais.

- On y retourne, peut-être que les autres ont trouvé quelque chose de plus intéressant...


Les autres ? Ils n'étaient donc pas seul... Ils se levèrent. Ayumi soupira. C'était plus simple qu'elle pensait... Elle attendit qu'ils sortent de l'auberge pour se lever à son tour. Elle commença à les suivre dans les ruelles de la ville. Ayumi faisait attention de ne pas être vu, mais pour le moment tout allait bien : ils passaient par de petites routes et Ayumi pouvait les suivre rue après rue... Soudain, celle-ci s'arrêta. Ils venaient de prendre la rue principale et Ayumi devait les suivre à découvert pour ne pas les perdre de vu. Elle se mit à marcher dans leurs pas, faisait de son mieux pour paraître détendue et essayant de se camoufler dans la foule...

Soudain ils s'arrêtèrent. Ayumi s'immobilisa. Elle les vit s'échanger quelques mots et reprendre leur chemin. Ils se stoppèrent de nouveau et Ayumi fit de même. Elle réalisa alors qu'elle venait de faire une bêtise. Les deux voleurs se retournèrent et la fixèrent, d'un aire incrédule. Ayumi fit semblant d'être brusquement attirée par la vitrine du magasin à sa gauche, mais elle sentait qu'il était trop tard. Ils l'avait remarqués.

Le regard des garçons étaient encore posé sur elle, indécis. Ils devaient se demander quel danger pouvait représenter pour eux une fille aussi jeune. Ayumi fixa la vitrine d'un aire ébahie et sembla se décider. Elle se tourna et entra dans la boutique. Sitôt la porte fermée, elle jeta un coup d'oeil à travers la vitrine : ses cibles avaient continuées leur chemin, rassurées. Elle respira plus librement. Elle songea que la filature ne semblait pas être son fort...

- Je peux vous aider ?

La voix de la vendeuse la fit sursauter. Ayumi remarqua qu'elle la regardait d'une façon étrange. Elle sourit et haussa les épaules. Elle apercût alors un large chapeau de paille doté d'un ruban coloré, elle l'enfila et, trouvant qu'il lui masquait suffisamment le visage, elle l'acheta. Malheureusement, elle avait perdus de vue les voleurs...

De retour dans la rue, Ayumi chercha du regard les deux jeunes hommes à travers la foule, demandant aux passants s'ils ne les avaient pas vus passer. Elle sentit l'inquiétude la gagner en même temps que les gouttes de pluies qui commençaient à tomber... Finalement, son effort porta ses fruits :

- Oui, je les ai vu. Vous avez de la chance, ils viennent juste de partir dans la rue qui mène à la forêt.

Après avoir remercié la jeune femme qui lui avait donné cette information, Ayumi se mit de nouveau à courir vers l'endroit indiqué. La pluie se faisait de plus en plus pesante et Ayumi était complètement trempée, mais elle n'y fit pas attention.

Elle s'arrêta soudain. A travers le rideau de pluie, elle avait cru entendre des voix. Elle sortit du chemin pavée et regarda par terre. Des traces de pas encore fraiche étaient incrustés dans la boue. Ayumi se baissa encore et supposa qu'ils s'agissaient de pas de deux personnes car la taille des empreintes étaient différentes. Elle releva la tête, joyeuse. Elle approchait enfin !

Ayumi voulut courir de nouveau, mais elle trébucha et tomba au sol. Elle pesta, sentant qu'elle commençait à être fatiguée. Elle se releva et se mit à marcher plus calmement en suivant les pas. Elle se sentait joyeuse. Elle allait enfin toucher à son but. Elle réalisa qu'il faudrait peut-être combattre les voleurs... Mais elle chassa cette idée de sa tête. Elle verra bien à ce moment-là. La fatigue la rendait dans un état étrange... Elle se sentait plus affaiblit et avait l'impression de flotter dans un état second., mais elle était soudain très sûr d'elle. Elle attraperait les voleurs, c'était sûr ! Mais sa respiration était sifflante et son corps lui semblait peser des tonnes...

Soudain, elle aperçut devant elle une grotte. Ayumi s'arrêta, sourit et se laissa glisser au sol. Elle avait atteint son but... Mais maintenant, il ne fallait pas tomber dans la gueule du loup sans prendre ses précautions. Elle activa sa magie. Elle ferma les yeux et sourit en sentant ses vêtements changer. Elle avait l'impression de reprendre des forces au fur et à mesure que la personnalité d'Yggdrasil l'enveloppait. Elle se leva pour accueillir son carquois et ses flèches. Les voleurs n'avaient plus qu'à bien se tenir.

Ayumi entra dans la grotte où les empreintes continuaient à défiler, lui confirmant qu'elle n'était plus très loin de ses voleurs. Elle suivit le seul couloir que contenait la grotte. Ses pas résonnait sur les murs humides et la lumière commençait à lui manquer. Elle s'arrêta et arma son arc. Elle allait faire d'une pierre deux coups : elle effrayerait surement les voleurs et éclairera son chemin. Elle tira sa flèche en chuchotant :

- Yajirushi o honoo...

Cette dernière s'embrasa immédiatement et partit se planter dans un mur, au fond du couloir. Ayumi eut le temps de voir que ce couloir menait à une sorte de salle. Elle s'apprêta à continuer son chemin quand elle entendit des bruits inquiétants. Comme du tissu que l'on frottait et des petits cris aigus. Elle pensa d'abord aux voleurs, mais se ravisa. Ce bruit n'était pas d'origine humaine. Elle arma de nouveau son arc, soudain inquiète.

C'est alors qu'elle vit une énorme masse noire foncer sur elle, elle poussa un cri et tira, mais sa flèche sembla se perdre dans la masse obscure. L'ombre s'approchait toujours à grande vitesse et avec ces cris et ce bruit qu'elle avait entendu et qui semblait vouloir l'assourdir. Quelques choses s'écrasa sur sa tête, suivit par plusieurs autres. Ayumi cria, totalement paniquée, en se protégeant le visage du mieux qu'elle pouvait et priant pour que cette chose passe. Elle crut restée là à attendre que cette vague se finisse pendant près d'une heure alors qu'une minute s'était à peine écoulée.

Quand les bruits se furent éteints et que plus rien ne venait lui fouetter le corps, Ayumi releva la tête et s'écroula au sol. Il fallait qu'elle se calme. Elle se força à respirer normalement et réalisa que, sous l'effet de la peur, Yggdrasil l'avait quittée sans qu'elle s'en soit rendu compte. Elle essaya de rassembler ses esprits. Qu'est-ce qui venait de lui arriver ? Ce n'était certainement pas l'oeuvre des voleurs... Pas plus que d'un monstre, cette chose ne dégageait pas de colère ou de haine, juste... De la peur ? De plus, après mures réflection, ce bruit lui était familier... Ayumi se releva brusquement, frappée par sa conclusion. Elle avait été apeurée par... Des chauves-souris ? Juste de banales chauves-souris, effrayées par la lumière de sa flêche ?

Ayumi écarquilla les yeux et resta un moment bouche-bée. Puis, sans trop savoir pourquoi, elle se mit à rire de cette situation. Elle qui s'était montrée si sûr d'elle avait été effrayé... Par de vulgaires chauve-souris. Elle qui pensait pouvoir se mesurer seul à des voleurs avait eu peur de petits mammifères volants inoffensif...

Elle continua son chemin, comme à demi-assommée. La salle était vide. Pas de voleurs. Qu'est-ce qu'elle avait espérée ? Que tout se passerait selon son bon vouloir ? Quelle idiote... Ayumi regarda autour d'elle et aperçut placé dans un coin un sac de toile marron. Elle l'ouvrit et vit qu'il s'agissait du sac de sucettes volé. Elle sourit légèrement et soupira. Au moins, monsieur Satougashi sera content et elle avait réussi en partie sa mission... Elle sentit ses yeux se remplir de larme... Quelle idiote... C'est eux qui avait raison et elle qui avait tort. Qu'aurait-elle fait seule, si les voleurs avaient été rejoint par leurs bandes ? Elle était trop faible... Si elle ne s'était pas montrée si sûr d'elle, si elle avait sut reconnaitre ses limites... Si elle n'avait pas décidé de partir seul, pensant tout régler à elle seul, si elle avait été au moins accompagnée, elle aurait pu peut-être attraper les voleurs... Elle aurait peut-être put mener à bien sa mission... Elle aurait pu montrer aux Satougashi qu'ils avaient tort... Elle ne se serait pas sentie aussi faible et inutile...

Elle poussa un cri de colère et frappa le sol rageusement. Elle avait échoué.
   
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