Avec ses sentiments torturés et enfouis sous une carapace d’arrogance et de fierté exagérée, Seiren est une jeune femme qui ne sait pas vraiment elle-même qui elle est. Les souvenirs tendres que la plupart de gens peuvent avoir, elle ne les a jamais eus. Les seuls instants chaleureux qu’elle a pu avoir sont liés à des réminiscences douloureuses. Donc sourire ? Pourquoi pas, puisque la courtoisie l’oblige. Mais rien n’assure la sincérité de ce sourire enjôleur. Alors ne parlons pas de rire. Et encore moins de pleurer. Toujours tout ravaler, ne rien laisser transparaître… pour Leira. Mais maintenant qu’elle n’est plus là, que faire ? Comment réagir ?
Seiren est tout simplement perdue, ne sachant pas réellement quoi faire. Mais obstinée, elle continue sa route, libre, seule et avec une confiance inébranlable en l’unique constante de sa vie : sa magie. Bien consciente qu’elle est loin de maîtriser tout son potentiel, la jeune femme est déterminée. Son assurance désinvolte en énerverait plus d’un. Mais la magie est la seule chose qui lui reste, alors elle s’y accroche et s’y adonne, s’entraînant encore et encore… L'exigence qu'elle s'afflige est en totale opposition avec ce qu'elle peut espérer des autres. Elle n'attend tout simplement rien, posant un regard imperturbable sur ce qui l'entoure... Mais pensant profondément, qu’un jour, elle sera vraiment utile à quelqu’un. Être utile aux autres… une séquelle, un démon du passé qu’il lui sera peut-être impossible à surpasser.

Mais sa nouvelle vie lui permettra peut-être de se découvrir et de voir à quel point, en réalité, on peut lire l'honnêteté de ses sentiments sur son visage. Une chose est certaine, malgré ses défauts apparents, Seiren reste une personnalité magnétique... serait-ce en lien avec sa magie ?

Seiren est née dans le Pays de Sin ou plus précisément dans ce qu’était le Pays de Sin… autrement dit une royauté. La jeune enfant faisait partie de la famille royale, tout comme sa sœur jumelle, Leira. La famille royale Isaya était réputée pour être issue de mages depuis des générations et assurait elle-même la protection du peuple sinnan.



~ Origine
Mais les deux sœurs n’auraient jamais eu la possibilité de gouverner Sin. Peu importe le fait qu’elles aient pu posséder une magie unique, seul Toya, leur frère aîné, était destiné à monter sur le trône. Et quand bien même, il n’y aurait pas eu d’homme pour prendre la succession, jamais elles n’auraient pu prendre part à la gouvernance du royaume… crainte de la malédiction des jumeaux oblige.
Les vieilles superstitions faisant loi au Royaume de Sin, la naissance de jumeaux a toujours été perçue comme une malédiction par les habitants, effrayés à l’idée qu’une catastrophe n’arrive. Et quand la famille royale fut ainsi frappée par le destin, on aurait pu croire que Seiren et Leira auraient tout simplement étaient bannies. Mais en réalité, la reine intervint en leur faveur et il fut décidé que leurs existences seraient simplement rabaissées au plus bas.

Les jumelles seraient donc utilisées comme de simples outils. Des outils dont la fonction serait déterminée en fonction de leurs aptitudes. Des outils dont l’utilisation serait très limitée et toujours réglementée par la garde personnelle de la famille royale. Des outils dont le moindre geste serait contrôlé, si il n’est pas dicté à l’avance. Et c’est ainsi que Seiren et Leira passèrent leur jeune enfance, loin de toute affection et proches de toute indifférence.

Leira développa une magie basée sur le contrôle de la matière cellulaire et pouvait ainsi soigner des blessures bénignes ou en affliger. Mais cette capacité nécessitait un contrôle permanent et pointu de sa magie, ce qui affaiblissait toujours la jeune enfant souvent envoyée dans des hôpitaux ou des camps militaires. Seiren se faisait alors un devoir de veiller sur elle. Elles étaient tout l’une pour l’autre et se protégeaient mutuellement. Mais pour Seiren, c’était plus… naturel et instinctif, bien qu’elle ignorait qu’en réalité, elle était sa grande sœur de quelques heures.
Selon Leira, la magie de Seiren était à son image : instinctive, naturelle et rayonnante. Ce que Leira prenait pour de l'énergie pure était, en fait, la réalité physique et chimique de notre planète : les ondes planétaires. Seiren pouvait les sentir et les manipuler. Le magnétisme et l'électricité qui parcourent la planète lui sont visibles. Et son aptitude à les manipuler était utile pour le soutien ou sauvetage du plus grand nombre comme par exemple sur un champ de bataille ou quand des catastrophes climatiques surviennent.

Bien que leur utilisation soit à des fins charitables, tout le monde dans le royaume de Sin connaît leur statut et tout le monde les traite de la même manière : soit avec un mépris dissimulant leur peur, soit elles sont ignorées. Depuis toutes petites les jumelles ont su à quoi elles devraient s’attendre. Personne n’avait pris de gant pour leur expliquer. Mais Leira ne comprenait toujours pas et se demandait encore, du haut de ces 15 ans, ce qu’elle pouvait faire pour y remédier. Tandis que Seiren feignait l’indifférence totale aux réactions qu’elles suscitaient… quoiqu’un peu plus expressive lorsque sa sœur était prise à partie. Alors quand Leira voulut, une fois de plus, engager la conversation avec un jeune garçon qu’elle soignait, la famille de ce dernier se montra violente. Frappant de toutes leurs forces Leira et dénigrant plus encore son existence, la jumelle pétrifiée fut contrainte par la garde personnelle à continuer ses soins. Mais Leira était tellement choquée qu’au lieu de soigner, elle aggrava les blessures et le jeune homme décéda quelques heures plus tard. Seiren qui venait tout juste de rejoindre le village, découvrit sa sœur meurtrie et tremblante de peur. Les villageois en colère eurent à peine le temps d’encercler les jumelles pour une lapidation publique que Seiren laissa éclater sa colère et déclencha un tremblement de terre. Les gardes de la famille royale ne parvinrent pas à l’approcher à cause de l'onde qui les entouraient et se résignèrent à attendre qu’elle s’épuise. Ce fut le cas au bout d’une dizaine de minutes, mais en peu de temps, la moitié du village Shogi en fut dévasté.

Même si la famille royale de Sin avait préféré passer sous silence l’existence et le traitement qu’elle affligeait aux jumelles aux autres pays. Cet événement permis de le rendre visible grâce à un voyageur étranger… attirant ainsi des guildes noires avides de pouvoirs exceptionnels.
Des villes pillées, des gens assassinés, Sin subissait des attaques répétées et une course effrénée pour obtenir les jumelles avait débuté entre quelques guildes illégales. L’une d’elle parvint à atteindre le Palais royal, semant la destruction sur son passage. Alors qu’ils étaient grièvement blessés, la famille Isaya accepta de donner Seiren et Leira à la guilde à la condition qu’ils repartent tout de suite et ne reviennent jamais. L’accord fut passé et l’échange eut lieu. Les deux jeunes filles qui avaient été emprisonnées depuis l’incident à Shogi, ne comprenaient pas ce qu’il venait de se produire. Alors quand l’un des mages de la guilde expliqua qu’elles venaient d’être vendues et qu’à présent, elles leur appartenaient, la colère de Seiren frappa à nouveau grâce à une onde électrique cette fois-ci. Mais elle fut vite maîtrisée par le chef de la guilde illégale. Et c’est ainsi que les jumelles quittèrent le royaume de Sin : Seiren, inconsciente et Leira, terrorisée par ce qui l’entourait.

~ Étape
Il ne fut pas évident tout de suite aux deux adolescentes, qu’elles avaient changé de pays. En effet, elles passèrent la première année enfermée à la guilde noire. Les jumelles subirent de longs entraînements, menés avec acharnement par les membres de la guilde. Seiren et Leira avaient le sentiment d’être constamment mises à l’épreuve : force, résistance physique, endurance, rapidité, etc. Les journées étaient dures à supporter, mais d’un autre côté, elles développaient leur magie comme personne, peaufinant leurs techniques. Là encore, l’objectif de la guilde était simple : les utiliser pour pouvoir accomplir des missions hautement rentables. Les filles qui résistaient tant bien que mal au début, s’accordèrent à jouer le jeu pour pouvoir un jour s’échapper.

Malheureusement, leur plan n’allait pas se mettre en place si facilement. Les deux sœurs n’allaient jamais être ensemble en dehors de la guilde et elles seraient toujours accompagnées par deux membres de la guilde. Autre aspect à prendre en compte : elles allaient subir une magie de lien bien particulière avec en prime, un chantage affectif brillamment orchestré.
Ce fut Leira qui parti en mission la première… pour un assassinat. La jeune fille refusa immédiatement et c’est là qu’apparu le lien. Un membre de la guilde frappa Leira au visage et aux côtes. Et c’est Seiren qui en ressentit la douleur, tandis que Leira en portait seulement les stigmates. La sœur frappée verrait apparaître sur son corps les blessures, alors que l’autre sœur endurerait la souffrance correspondante. La cadette des deux jumelles se résigna à obéir pour ne plus voir sa sœur souffrir et, ce, pendant six mois. Toute débutante qu'elle était, il était rare qu'elle revienne indemne de ses missions. Et bien que les plus grosses douleurs étaient déjà passées à son retour à la guilde, elle voyait bien que sa sœur faisait tout pour masquer sa souffrance. Et au-delà de ça, les meurtres à répétition brisaient l’esprit de la jeune fille qui supportait de moins en moins de devoir accomplir ses missions.
C’est alors que Seiren décida de passer un accord avec le chef de la guilde. Elle demanda à prendre en charge les missions d’assassinat à la place de sa sœur. Certes, il suffisait un simple contact tactile à Leira pour tuer, mais Seiren n’avait pas besoin de ça. Ce qu’elle prouva en éliminant un membre de la guilde d’un choc électrique dans le cœur. Les membres de la guilde présents foncèrent sur elle pour le venger, mais avant cela, le chef de la guilde accepta l’accord et inversant la magie du lien. Cette nuit-là, Seiren entendit pour la première fois les cris de douleurs de sa sœur, alors que son sang s’échappait de ses blessures insensibles.

Seiren prit alors le relais pendant un an, passant le plus clair de son temps en dehors de la guilde et constamment suivie par les deux membres qui lui étaient affectés. Bien qu'elle avait eu plus de temps pour s'entraîner, elle aussi mis du temps avant de ne plus être gravement blessée lors des missions. La magie du lien qui les menaçait constamment fit que Seiren s'appliquait sans relâche à développer ses pouvoirs : esquiver plus rapidement, être plus agile, matérialiser la foudre plus vite, rien ne devait être laisser au hasard pour pouvoir frapper directement en plein cœur...
À son retour, elle ne voulait pas montrer à quel point le fait de tuer l’affectait au point qu’elle se dégoutait. Elle rassurait sa sœur tant bien que mal et lui demanda de trouver un moyen pour annuler le lien. L’idée : occuper Leira pour que celle-ci arrête de s’en vouloir obstinément. Seiren était épuisée, comme vidée et elle n’aurait jamais cru que sa jumelle réussisse à rompre le lien. Elle ne saura certainement jamais comment Leira avait brisé le lien. Le seul souvenir qu’elle en garderait à jamais, c’est que ce jour de liberté fut le dernier de sa sœur.

La guilde était attaquée par une autre guilde lorsque Seiren sentit une lame s’enfoncer dans sa jambe. Saisie instantanément par la douleur, elle en perdit l’équilibre et se fit assommer par son assaillant. A son réveil, elle était ballotée sur le dos d’un homme et ressentit à nouveau la douleur à la jambe. Le lien avait donc été rompu. Son cœur se réveilla et s’emballa d’espoir. Elles allaient enfin être libres. Seiren pensa même à remercier la guilde à qui, d’une certaine façon, elles devaient leur liberté. Mais lorsqu’ils passèrent devant le corps inanimé de Leira, ce sentiment se brisa.

Seiren interpela celui qui la portait.
« C’est vous qui avez tué ma sœur ? »
« Elle ? […] Non, un membre de ta guilde la prise comme bouclier. »
Seiren se dirigea alors vers Leira pour être auprès d’elle. Comme si elle pouvait encore l’être.
« Viens avec nous. […] Il faut y aller avant que le reste de ta guilde ne revienne. »
Seiren éjecta alors son interlocuteur grâce à une onde magnétique précise et ce, sans même le regarder.


~ À venir
Aujourd’hui, le royaume de Sin n’est plus. Les anciens membres de la garde personnelle de la famille royale dirigent le Pays de Sin… un pays sans histoires.
Seiren erre de pays en pays sans aucun but précis et faisant des petits boulots sans aucun rapport avec la magie. Mais la magie, elle, la suit. Elle a pu voir de nombreuses guildes légales opérées dans les villes où elles se trouvaient de passage. Alors que l’envie de faire la connaissance de mages légaux comme ceux de Fairy Tail la titille, la peur de s’impliquer et de causer du mal la rappelle à l’ordre.

Seiren est l’utilisatrice de la magie appelée Denji no yokushi, autrement dit la maîtrise de l’électromagnétisme. Plus précisément, elle manipule les ondes planétaires (électriques = techniques Denba et magnétiques = techniques Jiba). Son corps discerne et localise instinctivement toutes ces ondes et ainsi elle les manipule.
À son niveau actuel, Seiren ne peut pas combiner l’utilisation des ondes électriques et magnétiques. Elle alterne leur utilisation dans un délai de 2 secondes. Autres particularités : lorsqu’elle utilise les ondes électriques pour se déplacer à grande vitesse, son sceau d’invocation fait apparaître une masse épaisse qui moule ses jambes et prend la forme assez futuriste de bottes hautes (au-dessus des genoux) et de gants montants tout en laissant échapper un léger halo lumineux bleuté. Cela permet à son corps de mieux supporter les effets causés par la vitesse. Et enfin, Seiren porte toujours sur elle une arme blanche semblable à un pieu en métal gravé et à double lame, ainsi qu'une paire de dagues boomerang.