Quelques jours après son succès avec le vieux grand-père (légèrement pervers (ce qui était un euphémisme) ...) Atios se sentait prêt à continuer à travailler. Ce matin-là, il se leva plus tard que d'habitude, vers 10h. C'était très rare, mais Atios avait veillé très tard cette nuit-là. Une fête l'avait empêché de se coucher. Une fête, où ? Dans la taverne où il logeait de façon presque permanente. Ils avaient bu jusqu'à la limite du coma éthylique, ils avaient hurlé sous l'effet d'un taux d'alcoolémie trop élevé pour rester sobre et grâce à l'alcool, la fête avait battu son plein trèèèèèès longtemps, même lorsqu'ils entamèrent un concert de percussion avec des chopes de bière.Magnifiquement irritant et décontenançant, Atios avait fini par sortir par sa fenêtre pour faire un tour autour de la ville en pyjama. Depuis peu, sauter de maisons en maisons était devenu un loisir et il s'exerçait souvent pour acquérir une stabilité dans ses sauts. Mais il n'avait pas croiser Erza Scarlet, ou quelqu'un qui faisait du ré-équipement. Faire quelque passe d'arme aurait été des plus utiles pourmaitriser sa technique, mais jamais il n'avait croisé quelqu'un tenantune épée à Fairy Tail depuis son arrivé. Peut-être la malchance ?

Toujours était-il que lors de cette virée, il put profité de la pleine lune printanières et de la fraîcheur nocturne des douces nuits de printemps. Curieux, Atios se rendit à la guilde. Fairy Tail était encore rempli de membre qui ...buvait. Il avait l'impression de retourner dans l'auberge où il logeait. Le jeune homme se rendit (toujours en pyjama : boxer / t-shirt) jusqu'au tableau de mission et l'examina, dans le but quasiment vain de trouver une mission de rang C. Sa logique était simple : S'il faisait toutes les missions à sa portée, Papy Makarov, le maitre de la guilde, ne pourrait l'empêcher de prendre une mission de rang B. La dernière mission de rang C du tableau était ... de trouver quelqu'un dans une forêt. ENCORE ?! Les gens de Fiore n'ont décidément pas le sens de l'orientation... Atios soupira :

- Dites, au rang C, je peux espérer trouver autre chose que servir de nounou pour les gens qui se paument un peu partout dans Fiore ? Se plaignit Atios, rechignant.

- Faut bien commencer par là ! dit l'un des membres encore sobres.

- Ouais, mais c'pas très très héroïque et très gratifiant .. enfin bon, je prends. Dit le jeune épéiste, résigné.

- Au fait, mon petit Atios .. Depuis quand ...

- Petit ? Coupa la parole le jeune homme, un peu réprobateur et surpris.

- Oh, prend pas la mouche ... tu sais quelle heure il est ? D'habitude, tu te lèves à cette heure-ci ...

- C'est contre ma volonté. Je vais aller me coucher. Bonne soirée à tous. Dit-il en souriant, se voulant sympathique.

Atios bondit vers la sortie puis il grimpa sur un toit ; de là, il retourna dans sa chambre en bondissant par sa fenêtre toujours ouverte et se posa sur son lit en regardant son ordre de mission. Il s'endormit après que ses bras retombèrent lourdement sur le lit. La fatigue avait pris le dessus sur lui. Il se réveilla donc en retard le lendemain et parti, les cheveux en vrac, vers sa mission. Combien de temps mettrait-il en voyageant à pleine vitesse ? Il espérait arriver en début d'après-midi là-bas. Quatre heures de route, longue, sous un soleil un peu glacé de printemps. Le temps réchauffait, mais on sentait bien l'entre-deux saisons. Atios ne s'était pas chaudement habiller et commencer à le regretter quelque peu. Mais au fur et à mesure du voyage, le soleil monta à son zénith et la brume disparue, réchauffant le corps fouetter par le vent d'Atios au fur et à mesure qu'il avançait. On aurait pu croire à une trainée bleue dans les airs qui rebondissaient toutes dix secondes. Des bonds énormes vers l'avant. Les jambes d'Atios étaient meurtrie : ce qu'il n'avait pas prévu, c'était qu'à long terme, rebondir fatiguerait ses muscles comme s'il avait couru le marathon des heures durant. Mais il continuait sa route sans se plaindre. Cette technique était pratique en combat, mais le Mana Energy Burst n'était pas très adapté aux longs voyage. Atios s'arrêta quelque seconde près d'un pommier, décrocha quelques fruits et se reposa une dizaine de minutes le temps de manger. Il était perdu près d'une route de rase campagne. Cependant, il était sûr de son orientation, car les panneaux l'avait aiguiller. Il reprit route, bien que ses jambes étaient douloureuses.

Il arriva aux alentours de Shirotsume une demi-heure après : il avait été plus rapide que prévu, mais ses jambes le faisaient atrocement souffrir. Il n'avait pas l'habitude, mais après ça, il l'avait acquise. Il se rendit à Shirotsume et alla à la première taverne pour se renseigner. Une demi-heure plus tard, après moult verre d'eau ("pas d'infos sans conso !") pour égaler le prix d'une bière, le jeune homme trouva des informations sur la forêt et s'y rendit. A priori, elle était maudite et hanté par des esprits de la forêt : les enfants qui s'y perdaient devenait des esprits habitant celle-ci. Les gens s'y rendant devait faire attention et pour en repartir, il fallait se détourner de la musique jouer par ces mêmes esprits. Certaines fées habitaient peut-être même cette forêt. Dans ce cas, Atios pourrait avoir un certain crédit par rapport à celle-ci, puisque Excalibur était une arme confiée aux Hommes par les fées, l'épée la plus sacrée, arme détruisant les ténèbres les plus puissantes, destiné à arriver dans les mains des "héros" et des rois, conférant l'autorité sur les autres Hommes comme juste dirigeant de ceux-ci. Mais Atios n'était ni un roi, ni un héros, ni un meneur d'Hommes. La quête d'Atios était de devenir ce genre de personne. Ce qui n'était pas prêt d'arriver, selon lui.


A l'orée de la forêt, il respira un grand coup et s'engagea courageusement dans la forêt qui semblait hantée. Atios pouvait le sentir : Cette forêt était ... réellement magique. Quand on fixait l'horizon de celle-ci, on sentait la magie du lieu. Il prit Excalibur en main et s'avança dans la forêt. Au bout de cinq minutes, son sens de l'orientation s'affola et lui confirma que la forêt était bel et bien magique. Les directions n'étaient plus les mêmes. Aucun moyen de trouver le sud ou le nord, l'est ou l'est ; Atios avançait sans savoir où il allait et il s'en était rendu compte dès qu'il avait mis un pied dans cette forêt. Le bruissement des feuilles sous l'effet du vent ... non. Il y avait quelque chose de plus : Il se sentait observé. Peut-être était-ce la forêt, voir même ses habitants. Le jeune homme s'avança encore un peu. Il tenta de trouver son chemin. Bientôt, une mélodie résonna. Elle avait toujours était-là, mais il ne l'avait pas remarqué : ses sens étaient complètement affolés par l'étrangeté des lieux. Il devait se dépêcher, qui sait ce qui se passerait si cet homme se perdait trop longtemps par ici. Atios suivit la musique. Il devait parler aux résident de ce lieu.

La musique. Il se focalisa sur la musique. De la flûte. Il marcha pendant une éternité. Enfin, le temps semblait plus long ici. Il avait l'impression que son existence serait écrasé et absorber par ce lieu. Pourtant, ce n'était pas un lieu maléfique ou même bienveillant... il était en paix. Cet endroit était en paix, les humains semblaient-il, n'avait pas touchés à ce lieu : les Humains s'y perdaient et n'en sortait plus jamais, devenant des esprits habitant cette forêt. Atios arriva à la source de la musique, le coeur de la forêt. Là, des jeunes enfants jouaient de la flûte sur des souches d'armes en rythme et au milieu, baigné par la lumière du soleil, endormi, l'homme était allongé sur un tas de feuille.

- Oh esprit de la forêt, je viens chercher cet homme qui s'est perdu. Je ne viens pas vous troubler. Je vous prie de m'accorder le droit de partir avec cet homme.

- Ami des fées, ton ami s'est perdu dans notre domaine. Nous autres, esprit de la forêt, l'avons fait s'endormir pour qu'il dépérisse plus lentement. Préviens ton peuple que tout être venant ici finira par devenir un esprit de cette forêt. Nous ne pouvons quitter notre domaine et ceux qui rentre ici ne parvienne pas à sortir d'eux-même, même si nous les mettons à l'entrée, ils suivent notre musique et reviennent en général au coeur de la forêt... Nous allons te ramener à l'entrée.

Le bruissement des feuilles l'enveloppa, sa vision s'illumina .. et il atterrit à l'entrée de la forêt. Il se dirigea vers la sortie, là où la musique semblait lointaine, l'homme sur les épaules. Dès qu'ils furent à l'extérieur de la forêt, l'homme se réveilla. Il était faible :

- J'ai l'impression ... d'être sorti d'un très long rêve ...

- C'est normal. Votre corps allez disparaître et votre esprit allait s'attacher à la forêt. Vous avez eu chaud pour votre Humanité. Votre femme a envoyé une requête aux guildes pour vous sortir de là ... et me voilà.

- Eh bien merci ... J'étais parti pêcher et ... une fois dans la forêt, je ne comprenais plus rien. À un moment, je suis tombé de fatigue et c'est le trou noir.

- C'est normal : ce lieu n'est pas fait pour les Hommes. Je voudrais que vous alliez à la maire demander la pose de panneau autour des entrées de cette forêt pour prévenir un maximum de disparition.

- Et ceux qui y restent trop longtemps ?

- Ils deviennent des esprits de la forêt ; On ne peut plus rien faire pour eux. Ils ne peuvent pas non plus la quitter. Et même s'ils ne sont pas maléfique, ils ne peuvent pas directement faire sortir les voyageurs : seuls ces derniers peuvent en sortir si.. ils en sont capables.

Sur ces paroles, Atios et l'homme rentrèrent à Shirotsume ensemble : L'homme était faiblard et il se remettait à peine de son exposition prolongée à la magie et l'influence de cette forêt sur les Hommes. Après l'avoir ramené à sa femme, accepter sa récompense et avoir indiqué à celle-ci les démarches à faire pour éviter qu'un tel problème se reproduise, Atios fit le chemin en sens inverse. Le passage dans la forêt avait apaisé ses jambes, comme si le temps y avait été plus rapide. Il arriva à Magnoria dans la soirée et alla à la guilde :

- Encore une de réussie !

- Content de te voir que tu as réussi ta mission. C'est du bon boulot que tu fais là.

- Je vais rentrer chez moi. Bonne soirée et à demain. Dit-il, satisfait du travail bien fait.


HJ : Bon, j'ai tournée cette mission en hommage à Zelda : OOT et surtout à la musique qui m'as marqué sur ce jeux ( et dont je me suis inspiré pour cette mission :p)