| |  Sujet: La Construction de la Guilde  Jeu 17 Fév - 22:14 | |
|
Hancko Emil
| Précédemment: Le Combat des Chefs ! & La fête Commence ![fin]Une semaine s'était passée depuis que Legion avait attaqué Crocus, puis Era. Aleksander avait obtenu ce qu'il voulait, et il s'était remit de toutes ses blessures. Mais ce n'était pas le cas de tout le monde. En effet, il avait choisis les mages les plus puissants qu'il pouvait trouver pour lancer son attaque, mais beaucoup étaient portés disparus, sans doute morts, depuis l'attaque. Parmi eux, Bolvar, Prince Wolken, Lady Glamor et même Nookie Minasa, la jeune recrue qu'Aleksander s'efforçait de protéger. C'étaient tous de membres importants dans Legion, et sans eux, la guilde sombre en prenait un coup. Pourtant, la même soirée, deux membres rejoignirent la guilde, dont Drak, qui avait déjà fait part à Aleksander de son désir de suivre ses idéaux. Ainsi, la guilde se refaisait une nouvelle identité, et aussi, une nouvelle notoriété. Car désormais, Legion était connue dans tout le Royaume pour avoir attaquer Crocus. Bien évidemment, rares étaient ceux qui citaient l'objectif de la guilde : celui de purifier Fiore. Le Conseil avait subit un affront en laissant des mages noirs infiltrer Era, et il a promit à la population que désormais, les soldats royaux étaient prêt à envisager une autre attaque et prêt à défendre le peuple. Car ce qui aurait du être une fête nationale s'est transformée en désastre chaotique, et plus personne ne voulait que ça recommence. Personne, sauf Legion. Car si une phase du plan final de la guilde était faite, il restait de nombreuses épreuves devant la guilde pour qu'enfin, elle acquiert la puissance dont son jeune chef, Aleksander, rêvait.
Ce dernier avait établit un conseil pour tous les membres. Parmi eux, il y avait des criminels, et le credo d'Aleksander était de les abattre, mais ils le servaient sans réfléchir, et pour l'instant, la situation le satisfaisait. Le moment voulu, il les bannira de Legion. Pour construire un peuple nouveau, un monde nouveau. Il était donc au beau milieu d'une pièce, et prononçait son discours aux membres qui l'écoutaient. Il leur dit qu'ils devaient quitter leur demeure actuelle, l'ancienne guilde de Phoenix Wing, pour se trouver un réel habitat, une maison pour Legion. Chacun approuva, et Aleksander leur promit de chercher ce qui pourrait être l'enceinte de leur guilde.
Directement après ce discours, il mit un épais manteau sur ses épaules, adressa un dernier regard aux membres de sa guilde, puis quitta l'endroit. Dès qu'il franchit le seuil de la porte, il disparut en se téléportant.
Il fallait qu'il connaisse parfaitement le lieu où il voulait réapparaitre, sinon, la téléportation ne pouvait se faire. Ainsi, Aleksander ne pouvait pas arriver dans des lieux qu'il n'avait jamais vu. C'est pourquoi il apparut directement dans un lieu qu'il connaissait : la ville de Magnolia. Il n'était pas fou au point de s'aventurer en pleine ville à découvert, c'est pourquoi il se matérialisa dans une ruelle sombre, où, par chance, il ne croisa personne. Il mit une capuche sur sa tête, malgré le soleil persistant de la soirée, et arriva dans une rue agitée. Il marchait, bravant le flux des passants, croisait des regards joyeux. Personne ne reconnaissait Aleksander, l'homme qui a fait polémique une semaine plus tôt, et qui continue de faire la une des journaux. C'était comme un défi, pour lui. Ne pas se faire attraper, ne pas se faire repérer. Il se mêlait à la société, marchant, feignant d'être normal. Pourtant, il était recherché, criminel. Mais actuellement, personne autour de lui ne le savait. Il était dans son élément : la manipulation. Si jamais il croisait le regard de quelqu'un et qu'il voyait une lueur de peur dans le regard de cette personne, comme s'il était reconnu, il était prêt à utiliser le pouvoir psychique de Black Jack pour faire oublier tout tourment à cette personne. Mais, heureusement pour lui, il n'eut pas à utiliser la magie pour s'évincer. Il s'arrêtât alors devant une grande boutique, un magasin de magie assez réputé dans le coin, et il entrât.
C'était une étape difficile, car il devait alors faire face à des personnes dans un coin limité, et il attirerait forcément l'attention d'un client intrigué par cet inconnu à la capuche, ou d'un vendeur avide d'argent qui pensait avoir trouvé une nouvelle poire à berner. Mais le destin était finalement avec lui, car le magasin était presque vide. Les étalages comptaient des objets les plus divers qu'il pouvait exister : du serpentin cracheur de feu aux tapis volants, l'attirail parfait du pseudo-madoshi qui souhaitait étinceler devant ses compères. Aleksander ne put réprimer un sifflement de dédain devant toute cette superficialité. La magie était un don, et non pas à portée de tous via de tels instruments. Les enfants, maintenant, prétendaient être mages grâce à des objets qu'ils avaient acquis douteusement. Le chef de Legion n'aimait pas ça. La magie pouvait causer de grande souffrance. Si le nombre de mages augmentait, le nombre de ses futures victimes allait augmenter aussi.
Aleksander s'avança donc jusqu'au comptoir, ù il fit face à un petit homme simplet d'apparence. Ce dernier s'apprêtait à lui proposer son aide, mais Aleksander ne lui laissa pas la parole, et dressa une carte devant le visage du vendeur. La carte qui montrait le visage de Black Jack, lui aussi, connu dans le Royaume pour ses crimes. L'homme blêmit, ne comprenant pas. Aleks n'avait pas besoin de lui expliquer : il activa Magic Captor et sonda rapidement son esprit. Il y vit du trafic de marchandise, du mensonge, toujours plus d'argent qui se reflétait dans les yeux de cet homme. Mais ce n'était pas ce qui intéressait le mage. Non, il força un peu plus dans les secrets de l'homme, jusqu'à trouver, au fond de son esprit, son trésor le plus précieux.
«Ainsi donc, vous cachez un Lacryma dans votre cave. Misérable, Legion te remercie de le lui léguer par pur charité.»
Rapidement, il saisit l'homme par son col et le souleva du sol, puis le frappa assez durement avec la paume de son autre main, avant de le faire retomber.
«Après tout, entre criminels, on s'entraide, n'est-ce pas, monsieur le contrebandier.»
Il lui assena un violent coup de pied dans le ventre, de façon à ce que l'homme s'écarte, et Aleksander descendit alors dans l'arrière boutique, dans la cave. Connaissant le chemin presque par cœur pour l'avoir vu dans l'esprit de l'homme, il avança dans le pénombre et s'arrêta devant un mur. Il tata un peu devant lui, jusqu'à trouver une poignée presque invisible, qui dévoilait une trappe au centre de la pièce. Un second sous-sol. Aleksander s'y pressa. Il descendit, et arriva dans une salle où une magnifique pierre était posée au centre, sur une stèle. L'éclat même de la pierre suffisait à éclairer la pièce. Aleksander s'en approcha. Une Lacryma comme ça valait beaucoup, et il était rare de tomber dessus. Il comprenait pourquoi l'homme tenait tant à la garder. A l'instant où il posa ses deux mains dessus, comme pour la décrocher de son socle, l'homme, un expression de terreur sur le visage, arriva à son tour dans la pièce, armé d'une carabine.
«Enfoiré, lâche ça tout de suite !»
Aveuglé par la folie et l'avarice, l'homme tira. La balle traversa l'air, où quelques secondes plus tôt, Aleksander s'était trouvé. Il s'était téléporté avec ce qu'il tenait dans les mains.
Aleksander réapparu en plein milieu d'une plaine. La nuit était presque tombée, le soleil se cachait à présent derrière les montagnes à l'horizon. Le mage fit apparaître une carte vierge pour y enfermer la pierre, trop encombrante, puis sortit un livre d'une autre carte. Il lut, éclairé par les derniers rayons du crépuscule, puis à la lueur d'une bougie, au milieu de cet endroit désertique, à la merci du froid et des démons qui rodaient en ces temps obscurs. Sa lecture parlait d'un type de magie ancien, rare, particulier. Qu'on ne trouvait plus de nos jours. Enfin, presque plus.
Le matin, à l'aube, il avait terminé sa lecture. Il n'avait pas dormi, mais n'en avait pas besoin, motivé par ce qu'il souhaitait désormais faire. Il rangea son livre, et se décida d'aller aux sources de cette magie. Une magie ancestrale, qui était apparue pour la première fois à Bosco. Non loin de l'endroit où Emil a vécu deux années. Tant mieux pour lui, il se téléporta illico, réapparaissant des centaines de kilomètres plus loin, déjà à l'étranger. Le paysage était tout aussi beau qu'à Fiore, et les habitants serviables et joyeux. Il n'était pas connu dans ces contrées, et pouvait donc à sa guise se pavaner dans les villes et saluer les passants. Il arriva dans une grande bibliothèque, emprunta une carte de la région, et se mit en route pour son périple. Jusqu'au monastère de Keiliro, sa destination.
Le voyage fut assez éprouvant, comme il ne connaissait pas la région. Il devait gravir des montagnes, et parfois, il du rebrousser chemin quand le sentier présentait des éboulements. Il dormit de nombreuses fois dehors, du même échapper à un ours sanguinaire, mais finalement, aperçu, après cinq jours de voyage, l'immense monastère, tout en haut de la montagne, presque à hauteur des nuages les plus bas.
Il fut accueillit par des moines et placé dans une antichambre. Il attendit quelques instants avant d'être reçu par un haut dirigeant du lieu. Ils s'assirent tous les deux côtes-à-côtes sur un banc d'un jardin.
«Jeune visiteur venant de loin, quel est l'objet de votre visite dans ce lieu si reculé qu'est le Mont Hybia, où se dresse notre monastère ?»
L'homme avait le crane rasé, mais on voyait quelques cheveux blancs pousser. Il portait une tenue bleue, souple et large, et un pendentif qui tombait sur son torse, découvert. Il regardait Aleksander avec le plus grand sérieux du monde, mais ce qui choquait le jeune mage, ce fut la simplicité d'esprit qu'il avait : il considérait déjà Aleksander comme son égal alors que ce dernier n'avait pas encore ouvert la bouche.
«Je me nomme Aleksander, je viens du Royaume de Fiore, mais j'ai passé une partie de mon adolescence non loin d'ici, sur les côtes nordiques de Bosco, avec un prêtre. Si je suis revenu, maître, c'est car je suis en quête d'un pouvoir que vous possédez.»
«Nous possédons de grands pouvoirs, nous les moines de Keiliro, mais notre principe est de n'utiliser nos dons seulement pour la Nature, et non pour satisfaire l'homme en particulier.»
«La Nature ? Je connais vos coutumes, Moine. Vous accomplissez une formation pour ne faire qu'un avec l'air, la terre, l'eau et le feu. Vous devenez les fils de la nature. Dans ce cas, vous usez de vos pouvoirs pour vous même ?»
«Tu es perspicace, étranger. Tu as vu juste, cela ne nous est pas interdit.»
«Donc, si je deviens moi-même moine de Keiliro, pourrais-je utiliser votre don ?»
«Oui. Mais pour parvenir en notre communauté, il faut l'accomplissement de toute une vie d'apprentissage.»
«Comment ça ?»
«Toute notre vie, il fait accomplir ce qu'il faut pour être moine. Et, après trente années d'expérience, nous passons à l'acte final.»
«L'acte final ?»
«Nous donnons vie. Et à la seconde même où la femme accouche, il faut se tuer pour transférer notre âme dans celle de l'enfant. Cet enfant sera notre nouvelle enveloppe. Il sera moine.»
C'était des conneries, Aleks le savait. Leurs traditions étaient étrange, et le mage ne souhaitait aucunement mourir pour qu'un gosse acquiert le statut de moine sans avoir fait autre chose que de naitre.
«N'y a-t-il pas un autre moyen ?»
«Non.»
«Moi, je vois un autre moyen.»
Aleksander fit alors apparaître sa carte de Black Jack, pour rentrer dans l'esprit du moine. Pourtant, c'est une toute autre chose qui se passa. Soudain, alors qu'il activait sa magie, il se sentit comme aspiré de son corps, comme dans un tourbillon, et fut emporté au loin.
Il se réveilla dans une salle cubique, éclairée par des chandelles. Il n'y avait aucune fenêtre et aucune porte, l'air n'était ni chaud, ni froid, et Aleks avait l'impression qu'il pouvait se mouvoir autant qu'il le souhait dans cet espace. Face à lui, le moine était debout, attendant sagement son réveil.
«Aleksander, tu es tombé dans mon piège. Tu as souhaité contrôler mon esprit, et je peux t'accorder cette faveur. Nous sommes dans mon esprit, ici, maintenant. Mais tu vois, nous, moines de Keiliro, nous nous entrainons pour ne faire qu'un avec la nature. Et nous avons une parfaite maitrise de notre esprit.»
Aleksander se leva, sceptique, en dévisageant le moine qui restait toujours aussi serein.
«Si tu veux contrôler mon esprit, il faut que tu prouves que tu sois supérieur. Bats-toi.»
Le moine s'inclina alors, fermant les yeux. Quand il se redressa, ses yeux étaient ouverts, vifs. Prêt à l'attaque.
Aleksander ne fut pas assez réactif, et il vit le moine sauter sur lui, le pied en avant, pour l'envoyer quelques mètres plus loin s'écraser contre le mur. Le jeune mage se releva, et évita de justesse un coup de poing du moine déjà devant lui. Le vieil homme était d'aplomb, et Aleksander eu du mal à éviter ses coups. Au bout de quelques secondes, quand il réussit à prendre de l'écart, il essaya de voir si sa magie marchait en ce lieu, mais aucune carte ne put apparaître dans sa main. Il allait devoir se battre à mains nues. Jusqu'à présent, il n'avait fait que se défendre ou esquiver. Il n'avait pas réussit à tenter la moindre attaque. Et son adversaire ne semblait pas s'essouffler.
Le combat continua ainsi. Aleksander n'arriva pas à toucher son adversaire une seule fois. Et le combat, après une heure d'esquive, l'avait considérablement épuisé. Alors que le vieillard tenta un coup de poing vers le visage du mage, ce dernier sut qu'il ne pourrait l'éviter, celui là, ayant perdu trop de sa force, et il se prit alors le coup en pleine figure avant de tomber à la renverse.
«Ouvre les yeux, Aleksander.»
Tremblant, le mage releva la tête, la vision trouble, et s'étonna de quelque chose de particulier. Parfois, il voyait le moine debout, devant lui. Parfois, il était de l'autre côté de la pièce, assit en tailleur, les yeux clos. Aleksander ne comprenait pas. Pourtant....
«Mais...Vous n'êtes pas réel...»
«Tu as compris, jeune homme. Ce n'est que la force de mon esprit qui réussit à te mettre à terre. Moi, vieillard comme je suis, je ne peux même pas esquisser le moindre coup de poing. Mon esprit, lui, le peut.»
Aleksander oublia alors le moine qui était debout et se concentra sur celui qui était assis, celui qui venait de parler. Il se mit en tailleur, lui aussi, et ferma les yeux. Il se retrouva dans un espace noir, dans le vide, et face à lui, le moine, dans la même position, qui le fixait. C'était un combat d'esprit, désormais.
*
Aleksander se réveilla soudain sur le banc, aux côtés du moine. Il était sorti de l'esprit du vieillard. Il avait l'impression d'y avoir passé des mois et des mois, les yeux clos, pour savoir lequel avait le dessus.
Et il avait gagné. A ses côtés, les vieillard tomba à terre. Aleksander, lui, se leva.
«Lève-toi, moine.»
La marionnette, sous l'emprise du pouvoir psychique, se leva. Aleksander posa la main sur l'épaule du moine, et ils se téléportèrent alors. Il atterrirent tous les deux dans une pièce sombre, simplement munie d'une lit, où un homme était allongé. Seisui Nova, dans le coma depuis l'attaque sur Crocus, pour avoir trop usé de sa magie.
«Le pouvoir des prêtres de Keilin est de transférer les part d'âmes d'un réceptacle à l'autre. Comme tu l'as fais pour que j'aille dans ton esprit. Dans ce cas, transfère l'âme de Seisui Nova dans ce Lacryma.»
Il fit apparaître le Lacryma qu'il avait obtenu quelques jours plus tôt. Le moine, sans discuter, s'activa. Il resta plusieurs heures avant que le rituel soit terminé. Au final, Seisui Nova devint un corps sans âme, et le Lacryma resplendit encore plus que jamais. C'est là qu'Aleksander la brisa en deux. Il fit téléporter le moine jusqu'au monastère, son travail étant terminé, puis se téléporta à son tour jusqu'à une falaise, qui se jetait dans la mer, non-loin d'Harujion. Là où il avait rencontré Nahoko, la première fois. Il posa la carte qui représentait la Lacryma par terre, puis la scella dans un glyphe d'immobilisation. La carte resterait à jamais à terre, dans cette endroit, invisible entre les touffes d'herbes, sauf pour ceux qui savaient qu'elle était là.
Quiconque marchait sur cette carte pourrait donc se téléporter. Très bien, c'était un avantage pour Legion. Maintenant, le plan d'Aleksander débutait enfin. Avec la construction de la nouvelle guilde.
Où ça ? Sur une île. Une île pas très grande, mais assez quand même. Avec beaucoup de végétation, presque entièrement recouverte par une forêt. Surélevée par rapport au niveau de la mer, aucun bateau ne peut s'y rendre, à moins d'être voltigeur exceptionnel. Ainsi, seuls les membres de Legion connaitront cet endroit. Et ils y accèderont par la carte, se téléporteront directement devant le futur bâtiment qui sera construit. Une seconde carte, qui représentait l'autre morceau de la Lacryma, se trouverait au sein de la guilde, pour que les membres puissent se téléporter où ils veulent. Oui, c'était ce qu'Aleksander souhaitait. Legion à l'abri des regards.
Il se téléporta alors jusqu'au sein de l'ex-Phoenix Wing, et prononça un autre discours. Il téléporta l'ensemble des membres jusqu'à cette falaise, non-loin d'Harujion, et marcha dessus, attaché à eux, pour qu'ils le suivent jusqu'à cette île. Ils apparurent au centre de cette île, où une vaste plaine était déserte.
«Chers membres, c'est là que nous bâtirons notre guilde. Chacun de nous y travaillera. Avec la magie, ça sera quelque chose de très facile.»
En effet, trois jours plus tard, la guilde était crée. Le hall d'entrée était une sorte de taverne, où il y avait le panneau de mission ainsi qu'une carte collée au panneau qui, dès qu'on la touchait, nous téléportait hors de l'île. A l'étage, des dortoirs pour tous. Encore plus haut, un étage avec les chambres d'Aleksander et de Black Jack, ainsi qu'un bureau où resterait souvent Aleksander, où les membres de la guilde pourraient le voir s'ils le demandaient. On pouvait même accéder au toit, plat, idéal pour prendre l'air. Sinon, il y avait un sous-sol, qui se divisait en une salle d'arme et d'équipement, et une salle d'entrainement pour les mages en quête d'amélioration. La guilde était faite. Aleksander, alors qu'il déclarait la guilde ouverte, regarda les membres prendre place dans leurs locaux, puis monta au second étage, dans ses appartements. Il s'assit derrière son bureau, et commença à méditer. Pourtant, soudainement, un horrible mal de crane lui vint, et il sentit quelque chose de chaud au dessus de sa bouche. Il y porta sa main : c'était du sang. Il saignait du nez. Pourquoi ? Il avait la réponse : il entendait toujours les paroles de Black Jack résonner dans sa tête.
«Tous ceux qui ont maitrisé la magie psychique sont morts dans leur folie, si elle confère une puissance incroyable et un contrôle sur les faibles d'esprit, elle dévore l'âme de son utilisateur à chacune de ses utilisations, et tout comme mon père, tu viens de te condamner à perdre un jour ton esprit...et devenir ceux contre quoi tu te bats.»
Ainsi, son âme était en train de se faire dévorer ? Ce saignement venait de son cerveau. Quelque chose venait de se rompre là dedans. Perdait-il une part d'humanité avec ce saignement ? Comme l'avait prédit Jack ?
Commençait-il à rentrer dans le douloureux chemin qu'il lui était écrit ? Commençait-il a se dévorer lui-même ? Il prit un mouchoir, essuya son visage, puis brula le tissu à la flamme d'une bougie. Il regarda les flammes consumer lentement le sang, toujours apparent sur le mouchoir blanc.
Prochainement : Croisement Nocturne ! |
|
