Logan avait toujours ses facultés physiques améliorées, ce qui lui permit de contourner Ash pour se rapprocher dangereusement de Jiro. La marionnette réactive visa néanmoins son adversaire pour lui envoyer un orbe magique en plein fouet – mais cela ne lui fit rien, si ce n’est une blessure qui ne le fit à peine sourciller. Fronçant les sourcils face à l’étonnante résistance de Logan, le marionnettiste utilisa son sort de permutation pour échanger instantanément de place avec Ash : le guerrier se prépara à trancher le corbeau qui était projeté à toute vitesse en sa direction, mais celui-ci para l’offensive et tenta de l’abattre à son tour : l’albinos contra également les coups visant ses jambes et en profita pour repousser Logan, qui s’éloigna de quelques pas. Jiro, lui, se rapprocha de Sheena pour gagner en protection, tandis qu’Ash ne perdait pas du regard l’autre homme qui commençait à tracer de nombreux cercles autour d’eux, infatigable, attendant la bonne occasion pour frapper.
Jiro, restant sur ses gardes, leva un bras vers le haut plafond tandis qu’un fil presque invisible s’étirait du bout de ses doigts pour se coller à la paroi au-dessus de leurs têtes. Se repliant sur lui-même, le fil souleva alors Jiro sur de nombreux mètres, suspendu dans le vide, entrainant avec lui Sheena et Ash. Les trois corps lévitaient presque au-dessus de Yoite, resté seul sur le sol, et Jiro cria pour lui adresser une nouvelle recommandation : « Fais attention ! » Ash, en effet, résorba ses deux épées pour une nouvelle invocation : un long arc avec une flèche métallique. Il visa le centre du ring – nullement son adversaire – et relâcha la corde, laissant le projectile magique vriller à toute vitesse pour traverser le sol et provoquer la destruction de toute la zone. Le ring entier s’écroula au niveau inférieur, quelques mètres plus bas, dans les égouts humides d’Arcadia. Attendant que le nuage de poussière s’évapore, Jiro se laissa retomber sur quelques mètres pour mieux apercevoir les tréfonds de leur nouvelle arène : la rune était toujours présente et restait bloquée, seule les limitations verticales étant présentes et non pas horizontales. Ash, également suspendu, invoqua alors à nouveau son duo d’épée et leva son épée blanche qui émit alors une lumière artificielle. Tendant la lame dans le vide, il éclaira Logan, en bas, les mollets plongés dans les eaux sales des égouts. L’épéiste se laissa alors tomber sur le sol pour affronter une dernière fois son adversaire dans l’environnement humide et ténébreux.
Sujet: Re: DEATHMATCH • Jiro x Logan Ven 26 Aoû - 15:45
Logan S. Crow
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Titre : Yoite la-plume-au-cul Noire Crédit : Dadou Feuille de personnage Maîtrise Magique: (16990/35000) Mérite: (792/800)
Deathmatch
with Jiro/Ash/Aston/Nobunaga/Björn & Logan/Slade/Yoite/Jacob
Tu tournais lentement, autour de tes adversaires. Tu serais tes mains autour des poignées respectives de tes armes. Mais Jiro s'amusait. Il leva le doigt, il s'éleva par la magie des fils. Sheena aussi. Ash aussi. Et merde !
Tu n'eus que le conseil avisé de ton ami pour agir, et lorsque le sol s'écroula, tu attrapas partie du ring, pour ne pas tomber subitement, avant de lâcher le tout pour tomber dans la flotte. La flotte sale. La saloperie de flotte des égouts. Tu étais bien tombé, et de toutes façons tu ne ressentais pas la douleur. Alors tu avançais vers la lumière pour voir l'épéiste te tomber dessus, armé.
Et le combat reprit.
Les barrières - tu les visualisais parfaitement malgré leur invisibilité étant donné que tu avais tourné autour de tes adversaire en la frottant avec le coude - étaient toujours là, sans doute étaient elles infinies. Et elle ne fonctionnaient que pour toi et Jiro. En clair, c'était une prison pour vous deux uniquement. Et le fait d'avoir changé de niveau ne l'ayant pas fait disparaître, tu ne pouvais pas fuir - lâche ! -. Pas aussi simplement en tout cas.
Tu tournais autour d'Ash, qui faisait la même chose. Comme deux épéistes se jaugeant l'un l'autre avant de repartir à la bataille. Et tu en profitas pour sortir ton poignard, ayant laissé tombé ton sabre normal dans un même temps. Puis tu te stoppas, et tu te mis en position, seulement, tu tintas les deux lames de ton poignard et de ton sabre enduit de jus de pilule, pour que la petite arme s'en trouve elle aussi enduite. Et tu visas Jiro, suspendu. Tu jetas l'arme, espérant au moins le toucher, qu'il subisse le contrecoup de la pilule...
Et tu te baissas pour esquiver une tentative d'assaut, rattrapant ton arme au préalable lâchée, et tu passas sur le flanc droit d'Ash, pour tenter de lui asséner un coup. Puis dans le feu de l'action, tu lâchas ta lame gauche pour abattre ta lame droite sur la noire d'Ash, et ta main gauche vint serrer le poignet de l'ennemi, tandis que tu croquas ta pilule noire. Aussitôt, ton corps devint noir, tes habits devinrent noirs, ton sabre droit devint noir, et Ash devint noir. Son manteau rouge aussi. Mais seulement son manteau rouge et lui même - parce que tu ne touchais que sa manche et sa main d'un doigt au moment M. Mais Ash tenta de se libérer en forçant sur son poignet pour réussir à planter sa lame dans ton corps... la lame ne trancha rien. Le coup d'Ash fut réduit à néant, comme si ton corps était celui d'un fantôme. Tu souris - mais cela ne put se voir étant donné que vous ressembliez tous les deux à deux ombres en trois dimensions. Et alors que la lame était toujours "en toi", tu fauchas la jambe du pantin, pour lui faire perdre son équilibre et sa tête et le haut de son torse, étant intangibles, rencontrèrent le mur des égouts; le tout en retirant la lame de lumière de l'intérieur de ton corps de fantôme. Et finalement, il ne resta d'Ash que la partie basse de son torse et ses jambes. Tu récupéras alors ses armes, et celle de lumière fut jetée dans l'eau sale grandement atténuer sa luminosité. La lame noire en revanche, tu la gardas. Tu regardas le corps à moitié mélangé à la pierre et plus du tout tangible, avant de poser le pied dessus, et de sauter en se servant de lui comme d'un appui pour parvenir à remonter sur le ring. Tu te hissas alors, et tu t'éloignas du trou. Ash devait être en très mauvais état, étant donné que le bois qui le composait, comme la chair, une fois retrouvés mélangés à de la pierre, avaient dû se craqueler et se détruire totalement, ou presque. Ash ne reviendrait pas de sitôt. Et tu étais toujours un ombre en trois dimensions.
Au fait... Tu pourrais m'appeler le Corbeau, plutôt que La Mort Noire ? Ou l'Ombre ? Étant donné que ceci (tu désignas ton corps) n'est pas mon corps... C'est Kyofu qui possède mon corps d'origine. Et puis le Corbeau ou l'Ombre c'est moins funeste... (Quoique...)
En tenant la lame noire d'Ash dans une main, ton sabre noir dans l'autre main, tu t'élanças sur Jiro, avec la ferme intention de ne laisser aucun obstacle - même du doux nom de Sheena - te barrer la route... Jiro allait mourir de ta main. Jiro allait mourir de la main du Corbeau... ou de l'Ombre.
electric bird.
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Sujet: Re: DEATHMATCH • Jiro x Logan Ven 26 Aoû - 18:15
Pendu dans le vide, Jiro se concentrait pleinement sur sa marionnette Ash et Logan, quelques mètres sous ses pieds. Ce dernier voulu le viser avec un poignard, mais le marionnettiste se contenta de tisser sa toile pour descendre de quelques mètres et éviter la lame – celle-ci trancha néanmoins le fil peu résistant (Logan visant extrêmement bien) mais Jiro se contenta d’en tisser un autre relié à Sheena pour se balancer jusqu’au rebord du gouffre qu’Ash avait créé, sur une des dernières zones du ring détruit, entre le précipice et la barrière magique. Penché vers le trou, guidé par la lumière émanant de l’épée de sa marionnette, il la guida pour répondre aux offensives de Logan.
Logan utilisa une nouvelle pilule aux effets inquiétants : son corps devint totalement obscur et, chose suspecte, intangible. S’agrippant au pantin, il le condamna au même sort. Jiro gardait toujours le contact d’Ash mais toutes les tentatives connaissaient le même résultat : son corps traversait les choses sans les toucher réellement. Logan poussa alors mystérieusement Ash jusque dans la paroi des égouts pour l’y condamner, le faisant redevenir matériel. Alarmé par la situation, Jiro tenta d’élucider les règles de cette nouvelle faculté qu’il découvrait en combinant les informations qu’il venait d’assimiler : Logan pouvait se rendre immatériel à la demande, totalement ou partiellement, de même pour ce qu’il touchait. Ash était condamné dans la roche mais la marionnette n’était pas (encore ?) brisée : la preuve, ses lames étaient encore présentes, donc sa magie – et son âme – également. Logan s’empara d’une des lames d’Hiken et sauta pour rejoindre le niveau où se trouvait Jiro. Sur ses gardes, le marionnettiste s’empara du poignard que son adversaire avait lancé plus tôt et qui était retombé non-loin après s’être pris la barrière magique. Au même moment, il révoqua Ash, ce qui fit également disparaitre ses deux épées.
« Alors Kyofu n’a pas disparu et possède ton corps ? » Logan se rua dans sa direction, mais Jiro utilisa son fil comme une liane pour passer de l’autre côté du précipice, à quelques mètres de distance de son adversaire, en zone sûre. « C’est ça, l’explication ? Tu n’as pas été capable de résister à ta magie qui t’a expulsé de ton propre corps. A trop vouloir gagner en puissance, on finit par ne plus maitriser ce qu’on veut s’approprier. » Jiro tournait autour du gouffre dans le sens opposé de Logan, pour toujours être le plus loin possible de lui. « Et jusqu’à quand seras-tu capable de te maintenir dans ce nouvel état ? De rester cette ombre, avant qu’elle aussi, ne te tue ? » La respiration du mage était rapide. Il était légèrement essouflé – épuisé par sa consommation de magie, par l’adrénaline du combat. Sa blessure à l’épaule ne saignait plus mais il la sentait toujours. Il gardait son sourire et ne quittait pas des yeux l’ombre, comme si la situation n’était pas aussi grave. Comme si tout allait bien pour lui. Comme s’il était sûr de s’en sortir.
Sujet: Re: DEATHMATCH • Jiro x Logan Lun 24 Oct - 13:51
Logan S. Crow
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Jiro n’était pas le dernier des abrutis, ni le dernier des assassins. Il avait été élevé comme tel, et il était au moins aussi dangereux que toi. Toi, tu n’étais qu’un épéiste chevronné, un guerrier du mal qui avait un jour désirer la mort de toutes choses pour l’unique but de secourir les gens de leur pauvre existence. Tu étais l’homme qui avait fait un pacte avec les ténèbres, et tu avais tué. Tué. Tué… Tu avais détruit, tu avais assassiné, tu avais égorgé… Tu n’étais pas un assassin, tu étais un meurtrier, complètement ivre de sa puissance. Tu avais maitrisé la Peur elle-même pour l’utiliser sous toutes ses formes, mais malheureusement pour toi, tu n’avais pas pu réfréner l’envie du dieu et il t’avait lentement consumé. Si Ton corps d’origine était détenu par Kyofu, il n’était pas intact… Il était changé. Kyofu s’était partiellement invoqué en toi alors que tu le contenais encore, et tu étais devenu une enveloppe sombre…
Et comme si cela ne suffisait pas, il avait fallu qu’un fidèle de la Peur capable de contrôler la magie des âmes vienne t’extirper de ton propre corps pour te mettre dans celui-ci… Mais il avait raté. Il avait voulu extirper Kyofu, et c’était toi qui avait été aspiré.
Tu avais alors voulu faire le bien, tombant amoureux d’une femme qui avait un jour été ton ennemi… pourtant, même là, tu n’avais pas été assez bon, et Jellal t’avait emprisonné. S’il n’y avait pas eu les Neufs, tu n’aurais peut être pas eu le droit de devenir un guerrier des Sorcières.
Mais ce n’était pas la fin que tu attendais. Tu obéissais à Jellal, et il savait que tu voulais la rédemption, mais tu n’étais absolument pas contre le meurtre, s’il était justifié. Sans doute qu’après avoir supprimé Jiro, tu allais devoir fuir. Devenir un vagabond. Tu ne le savais pas. Tu ignorais si Jellal allait laisser passer cela, mais tu étais bloqué. Il s’agissait d’une barrière runique. Du moins… Elle obéissait aux mêmes règles. Si tu avais su modifier les runes, sans doute aurais tu pu fuir… mais tu ne le pouvais pas.
Le combat était allé très vite. Le poignard lancé n’avait pas touché Jiro, mais le fil s’était coupé. Tu avais détruit sa marionnette guerrière. A peine remonté sur le ring, Jiro était passé de l’autre côté, et une fois que tu eus compris qu’il tournait dans le sens inverse, tu ricanas. Tu fuis ? Tu as peur ? Tu crois qu’en te moquant de ce qui m’arrive tu seras plus à même de rassembler assez de courage pour me tuer ? Mais tu as commis une erreur…
Tu sautas. Tu sautas, et tu agrippas la marionnette Sheena, juste après avoir attrapé un des débris du ring pour le lui lancer. Qu’il l’esquive – c’était un morceau de pierre tout de même, qui se dirigeait droit sur lui – ou qu’il se le prenne. Qu’il le contre, ou non, son attention fut détournée assez longtemps pour que tu sautes, et t’agrippes à Sheena, suspendue. Jiro étant occupé, tu avais moins de chances de te faire attaquer par Sheena. Tu pus ainsi passer le trou alors que la pierre venait de faire son effet sur Jiro, et tu lui tombas directement dessus. Il n’avait pas le temps – à moins qu’il ait une autre ruse formidable – de repartir à coup de toile de l’autre côté du trou, mais il en avait assez pour esquiver de justesse. Peut être allais tu enfin avoir une chance…
Tu retombas, et tu ne lui laissas même pas le temps de s’enfuir, enlevant ta veste noire et tentant d’agripper le poignet de Jiro. Et si jamais tu parvenais à l’attraper pour le garder près de toi, tu utiliserais ta veste comme une corde – avec les manches – pour l’attacher à toi. Dans ce saut, cependant, ton sabre devenu noir était tombé et tu étais désormais désarmé, alors que Jiro avait le poignard empoisonné… Mais toi, tu pouvais résister aux effets des pilules…
Mais comme lui devait aussi le sentir, tu arrivais au bout de tes forces. Grâce à tes pilules, tu arrivais à combattre, mais tu avais poussé ton corps à bout. Si tu reprenais une pilule, tu allais soit avoir plus de puissance pendant quelques minutes avant de t’écrouler, soit t’écrouler. Ton corps forçait, et ce n’était pas parce que la pilule anti douleur était toujours présente dans ton système que ton corps était épargné.
Dans un habile enchainement, Logan se retrouva face à Jiro et en profita pour se lier à lui, l’empêchant de fuir. Il était néanmoins désarmé, et l’espace d’un instant, le marionnettiste jugea l’occasion opportune pour lui asséner un coup fatal avec sa lame empoisonnée. Mais il se stoppa alors que la pointe luisante ne se situait qu’à quelques centimètres du flanc de Logan ; son regard ne quittait pas celui de Logan, qui devinait déterminé dans la masse noirâtre que son corps était devenu. « C’est inutile, n’est-ce pas ? » La lame s’abaissa tandis que les sens de Jiro se tranquillisèrent, comme si tout danger était désormais écarté. « Il suffit que je t’attaque pour que tu redeviennes intangible. Et toi, il suffit que tu m’attaques pour que… » Préférant les actes à la parole, il leva sa main gauche et, d’un coup sec, la trancha délibérément avec son poignard. L’incision fut nette – la main tomba, inerte, sur le sol entre eux. Mais aucun sang ne fut versé. « Tu ne peux pas me blesser. » Lentement, la main lévita jusqu’à se replacer, comme un simple emboitement, sur le moignon immaculé de Jiro. Comme des pièces d’assemblages. Comme s’il était une simple marionnette, lui aussi.
Répétant le processus, cette fois au niveau du bras (là où la veste de Logan le maintenait), il put se dégager de l’étreinte de son adversaire. Mais il n’en profita pas pour fuir : non, il resta là, face à Logan. « Ce combat arrive à sa fin. Ni l’un ni l’autre ne peut être touché, blessé, tué. Cet affrontement est une impasse. Nous pouvons continuer à perdre notre temps à essayer de se tuer mutuellement, ce qui n’aboutira qu’à ton épuisement. » Ses yeux, presque écarquillés, témoignaient de sa mégalomanie. « Je suis un Yu, tu le sais, n’est-ce pas ? J’ai grandi dans les conditions les plus difficiles. Je sais survivre des dizaines de jours sans la moindre ressource à ma portée. Mon instinct m’empêche de mourir là où les humains qui ne sont pas préparés à de telles conditions seraient déjà décomposés par le désespoir. Tout ça, c’est de l’amusement pour moi. Je ne peux. Je pourrais continuer à jouer avec toi des heures, voire des jours durant, sans que tu ne puisses finalement m’attraper. »
Il eu un sourire, prêt à relancer sa proposition. « Ou alors nous pouvons stopper immédiatement cette mascarade. Accepte ma proposition de devenir ma marionnette. Ton âme enfermée sera le gage de notre liberté, toi et moi pourrons quitter ce ring délabré. Ensemble. Et une fois en dehors, je te rendrais ta liberté. C’est une promesse, Yoite. Accepte le fait que nous soyons à égalité. Vivons ensemble. » Il lui tendit la main, prêt à sceller le pacte, n’attendant que l’ultime réponse de son rival de tous les jours.
Sujet: Re: DEATHMATCH • Jiro x Logan Mar 6 Déc - 4:20
Logan S. Crow
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Enfin, vous étiez liés. Tels deux héros, tels deux rivaux, tels deux assassins prêts à tout pour l’attaque finale, tels deux guerriers reconnaissant finalement pleinement la puissance de l’autre. Enfin, vous étiez là, tous les deux, liés par une veste. Une simple veste, à moitié détruite par l’explosion de lumière d’Ash, quelques temps auparavant. Pourtant, elle vous tenait. Mais plus pour longtemps.
Alors que Jiro avait encore l’arme, il s’apprêta à te l’enfoncer dans le ventre, et, occupé à le tenir lui, afin d’éviter sa fuite, tu ne pouvais pas attaquer. Alors tu préparas la nouvelle immatérialité, ta pilule sombre te permettant de le faire cinq fois… Pourtant, ton ami et rival de toujours se stoppa, n’entrant même pas le début de la lame dans ton organisme ombrageux. Tu le regardas – même s’il était impossible de véritablement prévoir le mouvement de tes yeux dans cette masse noire –, tandis qu’il se rendait compte que tu ne pourrais pas mourir de ce coup. Bien entendu, il avait raison, bien que presque tort. Toi, tu étais limité dans le temps. Tes pilules étaient comme une drogue, et bien que tu puisses te battre, à un moment donné, la drogue cesse de faire effet… et on en reprend, devenant accro. Puis le corps se détériore, et finalement, on finit par avoir une overdose. La première fois que tu avais utilisé trop de pilules d’un coup, c’était face aux démons. Ton corps n’avait pas supporté autant de pilules que maintenant. Et tu t’étais évanoui. Là, en jugeant de l’état de ton enveloppe corporelle, tu te donnais entre zero et une pilule de plus. Mais la dernière pilule sonnerait ta fin, car une fois épuisée, une fois consommée, tu sentais que tu tomberais dans les pommes avant même la fin de son effet. SI tu reprenais une gélule, tu pourrais maintenir l’état de cette dernière à peine une minute, avant de devoir en vitesse prendre la blanche pour annuler… Et là, si tu n’avais pas tué Jiro, il te tuerait.
Parlant beaucoup – c’était rare –, l’assassin illustra ses paroles par une action tout bonnement dingue. Tu ne l’avais jamais vu utilisé cette technique sur son vrai corps – il fallait dire que tu avais découvert son véritable corps seulement quelques minutes auparavant –, aussi fus tu presque découragé en voyant que son poignet se tranchait aussi aisément, avant de revenir se coller. En voyant que son bras se détachait pour finalement le libérer… En le voyant faire, la terreur qu’il puisse de nouveau fuir te prit l’estomac, un instant, et tu lâchas la veste qui abritait encore quelques pilules. Elle tomba au sol, inutile, et Jiro… ne bougea pas. Il ne fuit pas. Et t’annonça que c’était fini… ou plutôt, « infini ». Tu te focalisas sur lui, tandis que tu réfléchissais. L’était-ce réellement ? Tu avais encore un tout petit peu de temps avant que la douleur ne revienne, et tu pourrais en profiter. Mais tu te demandais si toutes les parties de son corps pouvaient se détacher…
Puis, tu te rappelas de ses paroles, lorsque tu écrasais sa marionnette, le forçant à sortir. Tu pouvais le tuer. C’était faisable… Alors comment ? La tête ? Le cœur ? Tu ne voyais que cela…
Il te proposa soudain une nouvelle fois de te lier à lui. Il te proposa de faire de toi un pantin, te « tuant » et donc vous libérant, avant de te rendre ta liberté. Tu le regardas, avant de soupirer et de dire : Tu as raison…
Tu t’approchas de lui, levant les mains comme pour signifier que tu te rendais. Mais tu fis attention. Il ne fallait pas dire « oui », ni lui donner ton accord, sinon, il serait tout aussi bien capable d’user de ses fils sur toi pour te contrôler. Tu l’avais assez côtoyé pour savoir qu’avec lui, les mots étaient réellement aussi dangereux que le reste.
Une fois bien devant lui, tu préparas l’immatérialité de ton être à un seul endroit, avant de continuer ta réponse. Tu as raison, nous sommes à égalité… Tu as une puissante magie, tu as une adresse assez formidable, et j’ai souvent été jaloux de ton agilité, tandis que je me reposais sur la puissance brute. Tu es un véritable assassin, tandis que je ne suis qu’un guerrier… Pourtant, je t’ai acculé. Enfin… Tu aurais pu fuir de nouveau, n’est-ce pas ? Tu le regardas dans les yeux, même s’il ne pouvait toujours pas le voir. Tu as toujours eu le don de la parole. Heureusement, me diras tu… Grâce à lui, tu deviens encore plus dangereux, prenant le contrôle des autres…
Tu fermas les yeux – mais il n’en sut rien –… Du coup… pourquoi sommes nous égaux ? Nous l’étions, autrefois. Mais aujourd’hui ? A ton avis ? Laisse moi te le dire…
Et en un instant, tu levas ton genou droit, et tu tendis ton pied pour lui donner un violent coup de pied dans le ventre, tentant de viser le cœur mais n’étant pas assez souple. Jiro n’eut pas le temps de voir ce que tu allais faire – l’un des avantages à être une ombre vivante –, et, se prenant l’attaque, il tomba sous ton pied, qui devint alors immatériel pour lui traverser le corps.
Parce que je suis encore plus imprévisible.
Et ton pied redevint matériel. Et ta jambe aussi. Ta chaussure aussi. Tout cela, mélangé à la chair de ton rival, donna un tout fragilisé. Ta chair se mélangea à celle de Jiro, et à ton grand étonnement – et soulagement – son ventre était normal. L’os de sa jambe sembla commencer à se craqueler et se fragiliser, et tu remercias ta pilule anti douleur, bien que tu sentais qu’elle n’en avait plus pour longtemps. Les os de Jiro se craquelèrent également. L’endroit où vos deux corps fusionnaient devenait fragile. Pourquoi cela ne se passait-il pas comme pour Ash et le mur ? Tout simplement parce que le mur de pierre était naturellement bien plus solide que le pantin. Alors que là, la résistance se valait. Et d’un coup, tu bloquas le corps de Jiro à l’aide de ton autre jambe tout en retirant celle que tu venais de sacrifier. Et Jiro se retrouva avec un trou dans le ventre. Tu voulus reposer ta jambe au sol, mais tu compris bien vite qu’elle ne tiendrait pas. Alors tu restas sur une jambe, regardant le visage de Jiro. Regardant ses derniers instants.
Tu auras été, sans aucun doute, mon seul vrai rival… mon ami…
Et la barrière tomba. Jiro décéda. Tu te jetas au sol pour attraper ton sabre, seule « béquille » que tu pouvais trouver, et tu partis, lentement.
Une fois à l’extérieur, tu regardas en arrière, avant de murmurer : Adieu… mon vieil ami…
Et soudain, un cri perçant put se faire entendre. Le tien. Tu venais d’annuler ta pilule bleue, et la douleur que tu aurais dû subir durant tout le temps de son activation te parvint. Tu faillis t’évanouir… ou peut être que tu perdis effectivement connaissance durant quelques minutes. Ensuite, ce fut le noir le plus total, causé par la fin de ta pilule sombre…
Tu ne sus jamais combien de temps tu mis pour atteindre un hôpital, une clinique, ou quoi que ce fut. Tu pus, au bout de quelques semaines, de nouveau remarcher, mais ta jambe droite, durement touchée, se vit protégée et soutenue par des barres de métal autour de ton tibia et de ton péroné. Ce ne fut que quelques temps après que tu pus enfin véritablement marcher, et te battre. Néanmoins, bien que les attaques de ta jambe se firent, par la suite, plus puissante – la faute au métal –, cette dernière fut également bien plus fragile. Aussi portas tu des bottes renforcées avec de l’acier pour tenter de palier un peu plus à ce problème…
En sortant enfin de tes soins, des semaines après l’incident, tu ne savais pas ce qu’il s’était passé après ton départ…
Que s’était-il passé ? Que s’était-il passé après ton départ de l’arène, Logan ?
electric bird.
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Précision : Jiro m'a donné son accord pour cette fin de combat ^^
Sujet: Re: DEATHMATCH • Jiro x Logan Mer 7 Déc - 16:39
Sa réponse tintait comme l’aveu de son refus. La Mort Noire déclina la proposition, ne voulant se soumettre au marionnettiste, préférant continuer un combat pourtant vain. En l’état actuel de ses connaissances, Jiro n’était nullement capable d’anticiper sa prochaine victoire : il ne savait pas combien de temps encore Logan allait continuer à survivre dans l’arène mortelle, ni combien d’efforts il allait devoir témoigner pour échapper aux griffes sombres de son adversaire. Bien qu’il ne remettait pas en doute sa propension à la survie, il devait admettre qu’il était déçu de la tournure des évènements ; ravi d’avoir recroisé la route de son ancien allié, mais attristé de ne pas l’avoir convaincu. Un homme des plus communs aurait facilement cédé sous l’emprise de ses paroles, de son intonation envieuse, voire de la violence physique dont il pouvait faire preuve comme arme de contrainte, mais Logan n’était pas des plus communs. La faiblesse de Jiro dans ce combat avait été d’avoir côtoyé son adversaire, de lui avoir présenté ses habilités, sa façon de combattre, son désir de vaincre. Corolairement, il était malmené par les sentiments qu’il nouait à l’égard de son adversaire : il n’aurait eu aucune pitié à continuer le combat pour l’achever définitivement, d’une manière ou d’une autre, s’il n’avait pas partagé une tranche de sa vie avec celui qui lui faisait face. Il devait se rendre à l’évidence que, d’une manière, il avait perdu, aujourd’hui. Perdu car il ne voulait pas que Logan ne meure, ne voulant gâcher son potentiel par une mort acerbe. Mais alors, quoi d’autre, si ce n’était que mourir lui-même ? Le constat de ce paradoxe pour l’assassin fut le constat de sa mort : échappé des sentiers de la solitude, il avait goûté l’exaltation de la vie – et cette déviance lui valait désormais une mort prématurée.
Les paroles de Logan n’effleuraient qu’à peine ses tympans tant il préférait se focaliser sur l’ambiance délabrée de l’endroit : écouter ce cliquetis de l’eau une dernière fois, sentir cette brise lointaine, imaginer la lumière du jour. Tant de choses qu’il s’était ôté progressivement pour creuser davantage dans les ombres, pour se mélanger des ténèbres qu’on lui avait tant vendue. Etait-ce à dire qu’il regrettait sa vie d’assassin ? Non, jamais – il était fier de ce qu’il était, de l’ambivalence de ses capacités, de sa force à briser les masques. Et à mieux les reconstruire. Longtemps aveuglé par le dogme moral qu’on lui avait imposé, il n’avait su que faire confronté à la rudesse des émotions contradictoires qui l’avait assailli ici même, en Fiore. Un lieu de passage, une escale dans son voyage qui s’était finalement révélé un foyer. Là où enfin, il avait la possibilité de rentrer dans son chez-soi. S’il osait imaginer le regard que ses aïeuls portaient sur lui, qu’importe l’endroit fantasmagorique où ils se trouvaient, il ne doutait désormais plus qu’ils étaient fiers de ce qu’il était devenu. Initialement entravé, il avait trouvé la clé de tout ce qu’on avait pu lui refuser. Habitué à déconstruire toute relation qu’il entretenait, généralement en répandant le sang, il s’était retrouvé nu, pur – avant de réaliser que l’important, c’était de se vêtir des auras des autres. Il ne pouvait blâmer Logan pour son choix : son œil signalait presque de la fierté quand il vit l’ombre de son adversaire entrer dans un ultime mouvement, un mouvement mortel. Continue ta route, Logan. J’espère que tu trouveras ton chemin comme j’ai trouvé le mien.
Il repensa à Rosa et à Misto. Deux visages aussi importants que le sien. Etait-ce l’annonce de sa mort qui le rendait ainsi nostalgique ? Tu vas mourir, Jiro. Il prit une dernière inspiration alors qu’il imaginait la jambe immatérielle de la Mort Noire traverser son abdomen. Tu dois mourir, Jiro. Il sauta sur place, sur quelques centimètres seulement, ce qui était imperceptible. Juste pour s’assurer que la trajectoire du pied de Yoite se soit pas aussi mortelle qu’elle n’en ait l’air. Quand celui-ci révoqua son sort et redevint tangible, le marionnettiste se sentit comme découpé en deux, transpercé, implosant. Sacrifier sa jambe pour s’assurer la victoire – il esquissa un léger sourire face à la témérité de son adversaire. Mais rien ne se transposait sur son visage, sinon sa douleur. Ses yeux s’exorbitèrent quand la jambe s’extirpa de son ventre, emportant avec elle une giclée monstre de sang. Il lui avait touché l’estomac, brisé quelques cotes. L’intensité cumulée à la surprise de l’offensive eu raison du marionnettiste qui tomba à la renverse. Il ne lui fallut que quelques secondes pour mourir, faisant se briser la barrière magique entourant les lieux.
Pourtant mort, à peine Logan eu le dos tourné que le corps se remit à bouger ; machinalement, ses bras se levèrent au-dessus de son corps pour guider des doigts minutieux à l’intérieur de la plaie qui ouvrait son ventre. Agiles, comme s’ils avaient toujours agi de la sorte, les doigts tissèrent toute sorte de fils magiques pour refermer les plaies et recoudre le ventre. Puis les bras, presque disloqués, se positionnèrent au-dessus de la poitrine du cadavre pour entamer un massage cardiaque. Au bout de plusieurs compressions, Jiro rouvrit les yeux dans un râle de douleur, crachant à nouveau du sang, ressentant toute la douleur qu’il méritait.
Faible, son pronostic vital toujours engagé, il se concentra pour invoquer sa marionnette Sayuki à ses côtés. La femme blonde se matérialisa à genoux, penchée sur lui. « Répare-moi, s’il te plait. » Sa phrase n’était pas nécessaire : seul maître de la marionnette, elle n’obéissait qu’à sa volonté sans même qu’il n’eut besoin d’ouvrir la bouche, mais il n’avait pu s’empêcher de lui témoigner ce semblant d’affection, ravi de la revoir, ravi d’être à nouveau vivant. Comment avait-il orchestré cette dernière ruse pour échapper à la mort ? Sans être sûr de lui, sentant l’ultime offensive de la Mort Noire venir, il était entré en automatisation, un sort qu’il n’utilisait que rarement et qui consistait à devenir lui-même sa propre marionnette : son corps et son âme étaient dissociés le temps d’un instant, lui ne ressentant plus la douleur, tandis que son corps ne devenait qu’une arme pour accomplir ses desseins. L’ordre qu’il avait donné à son corps était simple : réparer son corps dans le mesure du possible. Il n’expliquait pas que sa magie ne s’était pas envolée à sa mort, qu’elle avait pu se perpétuer encore quelques instants, le temps qu’il revienne à la vie. C’était là toute l’ambiguïté du pari : si à l’instant même où son cœur avait cessé de battre, sa magie s’était également éteinte, son corps n’aurait pas obéi à ses derniers ordres et il serait toujours allongé, inerte. Mais il fallait croire que la magie était, finalement, beaucoup plus forte que ça et dépassait même les limites de la vie et de la mort.
Sayuki, avec sa magie du modélisme, réussit à rétablir son corps dans une moindre mesure, soignant ses blessures les plus graves, lui évitant surtout une mort certaine. Révoquant toutes ses marionnettes, il resta assis contre un débris, toujours trop affaibli pour se lever, et médita sur les instants qu’il venait de vivre. Portant ses mains à la hauteur de son visage, il tenta de cerner l’intensité de ses dons, qu’il n’avait jusqu’alors pas soupçonné. S’il était capable de repousser ainsi l’échéance même de sa mort, qu’est-ce qui pourrait l’arrêter ? Pris par un fou rire à cette idée, il se stoppa rapidement pour ne pas réveiller ses dernières plaies. Se levant difficilement, il emprunta la voie le menant à la sortie. Pour la première fois depuis des années, les rayons du soleil touchaient directement sa véritable peau. Il se risqua à sourire. Heureux.