Dans les ombres de la nuit la silhouette s'agite, sur le corps frêle les cicatrices ont commencé à se former sur les restes des blessures infligées. Dans l'ombre de la nuit l'esprit s'agite et se trouble dans des flashs violents. Brutaux alors que les réminiscences du combat se distillent, vaporeuses et vagues, la sensation de chute, les explosions de magie, décharge brutale et violente d'énergie. Lourd de sacrifices que l'on ne peut plus nommé, cette vision vague d'une aura changeant dans le tumulte, cette certitude qui envahie les viscères, devient inéluctable, celle de la mort imminente, tick tack angoissant.
Dans l'esprit lentement la clef se tourne en un cliquetis, une clef forgée par le temps et le passé, les passés alors que le corps commence à irradié d'une aura d'acier dans les draps humides des cauchemars répétés. Lentement elle se tourne, entamant son ascension alors que la mort se présente dans le souvenir de celle au quelle elle a échappé. Que d'autres flashs se succèdent, des flashs comme vécut, vues alors que les scènes s'imposent à elle dans toute leurs couleurs chatoyantes, violentes.
Elle est là, dans la fosse où le bruit de la foule retentit dans un tumulte de cris excités et sauvage. Devant elle ils se tiennent là, fiers et droits, menaçants de leurs crocs carnassiers, de leurs griffes aiguisés alors qu'ils s'approchent dangereusement. Dans la fosse les lions n'attendent que de la déchiqueter, une scène d'horreur qui pourtant ne connait pas la peur alors qu'elle écarte simplement les bras, s'avançant comme prise d'un élan de folie, cet étrange apaisement malgré la mort imminente, celui d'une satisfaction.
Dans les ombres de la nuit le corps irradie alors que la silhouette se redresse lentement, yeux embrumés alors que la conscience s'est échappé, qu'elle se lève comme pour assister au défilé alors que ses pas la guide sans qu'elle n'est même conscience de marcher. Et dans son esprit continue le défilé d'une vie étrangement familière, une vie qui n'est pourtant pas la sienne. Lentement la brune descend les escaliers, ses cheveux s'agitant en cascade sous les émanations de magie. Une main pour pousser les portes tel un automate privé de volonté, le froid de la nuit vient morde la chaire alors que le ciel étoilé s'impose sur la montagne qui se dresse.
Les lions bondissent, les crocs se referment dans un râle d'agonie avant la spirale qui vous emporte, elle n'est déjà plus ici, tout n'est plus qu'un écho lointain et incertain alors que tout autour de son corps encore endormie se dessine la silhouette d'une femme dans une aura apaisante et lumineuse.
Dans l'esprit c'est une nouvelle scène qui prend place alors que le passé remonte en un étrange défilé. Un défilé qui se stoppe sur une silhouette étrangement familière, celle d'une femme qui se tient devant elle, ses cheveux bruns flottant en cascade, à ses pieds et ses mains les chaînes teintent étrangement. Une silhouette comme issu de ces comptes pour enfin alors qu'elle resplendit de cette aura lumineuse, sainte alors qu'elle s'impose à elle comme une évidence, comme un choc que les échos du passé rappellent brutalement.
Un nom. Un simple nom murmuré entre les lèvres rosées.
" Vega "
Tout se brise, tout se rompt alors que le sommeil se dissipe en un instant, le choc brutal d'un réveil forcé alors qu'elle se retrouve seule au milieu de l'air frais de la nuit, qu'en elle se sentiment étrange et puissant resplendit, comme quelque chose de perdu qui a été à nouveau retrouvé. La silhouette l'enveloppé alors que ses yeux et ses cheveux sont devenus d'un blanc immaculés, que le tintement des chaînes éthérées ornant ses poignets et chevilles retentit sous le vent de la nuit.
Elle se souvient de cette vie qui n'est pas sienne.
Puis tout se brise, l'incarnation cesse alors que son corps reprend son aspect dans la disparition soudaine de son aura, que toute magie s'est envolé. Que sur la terre meule la silhouette féminine se laisse tomber, que ses genoux viennent heurter la terre en tremblant, une simple larme percutant le sol dans un souffle suspendu alors que le nom s'extirpe une nouvelle fois en un souffle irrégulier.