9ème porte : Too awesome to handle [Adrien-Toki-Alouarn]
Sujet: Re: 9ème porte : Too awesome to handle [Adrien-Toki-Alouarn] Sam 23 Avr - 1:00
Toki Di Cielo
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Titre : Toki n'a qu'un oeil mais il peint avec ses pieds Crédit : Yuukiël *___* pour le vava, Misto *___* pour la signa, merci à elles Feuille de personnage Maîtrise Magique: (2320/35000) Mérite: (40/160)
Nineth Door
évent « Les Neuf » with Alouarn, Adrien & Toki
Narrant les contes de Toki le menteur, parlant au nom de la victoire assurée - pensais tu - de ton petit camarade tout droit sorti des entrailles de la terre et à la recherche du pouvoir et de l'air libre, et des femmes qui allaient s'établir près de lui, attirées comme les mouches à miel avec ce liquide dont les ours raffolaient dans les histoires de ta sœur, tu t'esclaffais intérieurement et tu pissais presque littéralement dans la bouche de ces messieurs de la garde, en leur faisant croire que c'était la connaissance qui les remplissait et non tes immondes rejets qui sortaient malheureusement de ta bouche. Tu crias au loup, et il y avait de quoi. Black Jack foulait de nouveau la terre et était bien devant vous, à la merci du premier blond qui avait dû le ramasser. Qui savait ? Peut être était ce bien cet ami d'Alouarn - qui aurait voulu être ami avec ça sinon un machiavélique psychopathe ? - qui contrôlait la terreur et le fondateur de Legion, et ce depuis le début de cette rocambolesque histoire de rouge et de terreur qui planait au dessus de vos têtes depuis des années. Mais alors même que tu songeais avoir gagné la confiance de la milice de Silver Sword, un geste de Black Jack les fit fuir et tu commenças alors, après avoir entendu son insulte et le nom de son sort, à ressentir une violente migraine, suivie de bruits incessants. Tu n'entendais plus rien, mis à part ces bruits, et tu tombais, un genou à terre, alors qu'Erion s'appuyait sur toi. Dans la foulée, tu redevins enfant, comme pour implorer le monde autour de toi de ne plus s'acharner sur ta précieuse petite tête blondinette...
Il était, il respirait la dangerosité. Jack, ce rouge gorge - rouge pied, rouge tête, rouge tout simplement - se tenait au sommet et toi, enfant et à terre, tu te sentais envahi par plus que de la douleur. C'était un sentiment d'infériorité qui se créait en toi, et nullement tu ne pouvais t'échapper. Tu étais bloqué, tu étais prisonnier, tu étais pot lui un simple oiseau en cage. Tu n'étais plus l'oiseau rouge - tu étais l'Oiseau Rouge -, il avait pris ta place. Que dire ? Il était tellement plus rouge que toi que cela ne faisait aucun doute, mais en t'agrippant le crâne, tu devais bien avouer - au moins à toi même - que tu ne faisais pas le poids face à ce mastodonte de puissance.
Niché au creux de ton cerveau, ce brut re parasitait, ce sort te torturait, et tu rampais presque vers Erion pour lui tirer le pantalon. Tu agrippais à lui, et ton corps d'enfant tirait des larmes tandis que tu voulais crier. Et tu hurlas J'AI MAAAAAL ! Mais tu ne pus t'entendre parler, le bruit était bien trop fort. Dans ta tête. Tu avais envie de te la taper contre le mur, mais ç'aurait été ce que le squelette démoniaque aux couleurs de l'Enfer lui même aurait voulu. Alors tu tins bon. Presque. Pas du tout. Nullement.
Et c'est dans un cri atrocement strident que tu jetas le premier caillou à disposition - après t'être agenouillé par terre - vers Black Jack, espérant qu'il ait de la pitié envers ton petit être, ta petite personne de huit ans à peine. Erion avait grandi en quelques secondes, toi tu avais rétréci. Il avait vieilli, il était passé de l'enfance à l'adolescence, à l'adulte. Tu étais passé de l'adulte - au corps d'adolescent - à l'enfance. Vous étiez opposés. Et pourtant c'était lui que tu avais choisi pour t'accompagner. C'était ton coéquipier - tu croyais. Et avec l'attaque de Black Jack - lié à Adrien et donc à Alouarn -, tu étais presque sûr d'avoir fait le bon choix. Au diable les conséquences. Que le demon déchaîne sa puissance ! Que le demon déchaîne ta fureur. Pourquoi était il si gentil ? Pourquoi n'était il pas un véritable demon assoiffé de sang comme dans les légendes ? Tu ne le savais point, mais tu espérais que la douleur s'arrête, et que le demon gagne... Tu espérais que ton camp et ta race perde, juste en ce moment. Quelle grave erreur...
electric bird.
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Sujet: Re: 9ème porte : Too awesome to handle [Adrien-Toki-Alouarn] Lun 25 Avr - 0:21
Adrien Campbell
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Titre : King of the Hill Crédit : Grizz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13100/35000) Mérite: (525/800)
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Sujet: Re: 9ème porte : Too awesome to handle [Adrien-Toki-Alouarn] Lun 25 Avr - 21:33
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Too awesome to handle
Adrien Campbell-Toki DiCielo-Alouarn Grimsorson
9h39
A ses côtés, Toki se métamorphosa, réduisant sa masse corporelle à celle d’un enfant pleurnichard. Plus loin, le rouquin se perdait dans ses paroles, sensées mais trop alambiquées pour Erion. Sa main était toujours tendue face au dernier homme mais semblait loin d’accepter de la lui serrer. Son regard s’empli de colère – il n’avait pas aimé qu’on prononce le nom de celle qu’il aimait. Erion n’eut pas le temps de réagir qu’il fut lacéré par des barbelés s’enfonçant partout dans son corps. Il saigna à chacune de ses blessures, et réprima un cri de douleur alors qu’il était ligoté comme un pantin à la merci du blond et forcé à s’incliner. Erion releva difficilement la tête, le visage meurtri par la douleur, pour croiser le regard hautain d’Adrien. « Ca fait mal... » Il n’eut pas le choix que de recourir à sa magie.
Il se concentra et son visage prit une tête violette, comme s’il s’étouffait. Il suffoqua, ses joues gonflèrent, comme s’il s’apprêtait à vomir. Et justement, il recracha quelque chose, alors qu’il paraissait sur le point de succomber à l’étouffement. Quelque chose de brillant, lévitant devant son visage. La sphère lumineuse, surréelle, virevolta pour terminer sa course au-dessus du corps sans vie de la femme, toujours allongée par terre non-loin d’eux. Elle se posa sur ses lèvres mortes et fut comme aspirée. La seconde qui suivit, la femme ouvrit les yeux, reprenant subitement sa respiration, et se redressa, totalement perturbée. « Qu’est-ce que... ? » Elle vit la scène : l’enfant, le rouquin, le blond maltraitant Erion – et elle prit peur, s’enfuyant à son tour en hurlant, retrouvant l’usage de son corps comme si rien ne s’était passé.
Erion, lui, était mal en point. Son visage avait comme pris un coup de vieux – il n’était plus aussi parfait qu’auparavant. Comme s’il avait gagné quelques années avec ce simple effort. « Ca vous suffit ? » Le corps d’Erion se mit alors à briller subitement, aveuglant toutes les personnes autour. Quand chacun put retrouver sa vision, Erion se trouvait plus loin, dégagé des barbelés. Toujours blessé. « J’ai besoin de repos. Ce que je viens de faire... Je n’en ai pas le droit, normalement. J’ai joué avec les limites de mes capacités, et j’en ressens déjà les conséquences sur mon organisme. Il me faut du repos, sinon je crois que je vais mourir. » Il tituba, et se laissa tomber à la renverse, les fesses sur le sol. Il se massa les tempes du bout des doigts. « Rendre une âme, franchement... mais si c’est le prix à payer... » Il se tourna subitement en direction du rouquin qui s’était écarté. « Cette femme a tout regagné. Sa vie, sa mémoire, ses habilités. Mais elle est aussi effrayée par ce qu’elle vient de voir, par tant de bêtise. Auriez-vous des bandages pour panser mes plaies les plus profondes ? Et de l’eau, j’ai affreusement soif. » Il se détourna ensuite vers l’enfant. « Tu n’es pas beau. Je préférais quand tu étais mûr. Mais je comprendrais que tu ne veuilles plus avoir affaire à moi, n’étant qu’un mauvaise démon ! » Et ensuite vers Adrien. « N’est-ce pas, que je suis un mauvais démon ? C’est ce à quoi je suis condamné ? Le rejet total ? Vous êtes un tortionnaire, mon cher monsieur. Vous hantez l’esprit des gens avec vos squelettes délurés, vous n’hésitez pas à vous en prendre à leur corps pourtant si fragile. Je vais être marqué à vie, je le crains bien. Et me voilà devenu plus vieux. Quelle plaie ! » Il souffla de déception, tournant le regard pour ne plus croiser celui d’Adrien, vexé.
Ordre de postage : Alouarn Grimgorson - Toki Di Cielo - Adrien Campbell - PNJ
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Sujet: Re: 9ème porte : Too awesome to handle [Adrien-Toki-Alouarn] Lun 2 Mai - 21:18
Alouarn Grimgorson
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Titre : Incestuous People. Hmm pchhh :perv: Crédit : Yuukiel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5345/35000) Mérite: (216/400)
Je suis un comédien Et je suis ma destinée !
PARTICIPANTS • Alouarn Grimgorson & Adrien Campbell & Toki Di Cielo
Résumé • Eté 792, à venir.
Too Awesome to handler
Je ne comprenais pas vraiment l’enjeu de la situation. Si seulement grand frère avait été là, il aurait su trouver les mots justes. Tout ceci ne m’amusait plus du tout. Je préférais les sujets plus légers, plus frivoles. Je ne savais pas si c’était vraiment les mots qui qualifiaient les discussions que j’aimais avoir, mais je trouvais le mot plutôt joli. Frivole. Vous ne trouvez pas ça rigolo ? J’avisais quelques marguerites un peu plus loin. Je délaissais alors complètement mes camarades pour aller leur parler d’un sujet très important : fallait-il changer et laver son caleçon tous les jours ? Voilà une question qui méritait d’être posée. Je finis par faire un petit bouquet de fleurs : je les offrirais à Astrid… Si elle ne m’embêtait pas trop. J’étais sûr qu’elle allait trouver quelque chose à dire sur ma tenue. Linus m’avait expressément interdit de me balader dehors avec monsieur kiki à l’air mais, je devais avouer, ce n’était pas très agréable d’avoir un bas mouillé. En plus, ça se voyait que c’était mouillé : mon caleçon était de deux couleurs différentes. Je soupirais et reportais mon attention sur mes compagnons, tout en me grattant la fesse gauche. Le cri d’une femme me fit sursauter. Je regardais le sol, puis le corps de la pauvrette s’en aller au loin : depuis quand elle était réveillée, celle-là ? Pourquoi tant de peur dans ses hurlements ? J’entendis monsieur Natsu commentait ma réflexion :
❝ ▬ C’est toi qui te permet de la juger, alors que tu t’es pissé dessus ? ❞
Je lui répondis :
❝ ▬ Oui, mais moi, ce n’est pas pareil ! ❞
❝ ▬ Parce que tu as le droit d’avoir peur, et pas elle ? ❞
❝ ▬ Mais… Une fille, ça peut avoir peur ? ❞
❝ ▬ Pourquoi elle ne pourrait pas ? Elle est aussi humaine que toi ! ❞
❝ ▬ Ben, moi, je croyais que les princesses ça n’avaient jamais peur. ❞
❝ ▬ Toutes les femmes sont des princesses ? ❞
❝ ▬ Bah, oui, je crois. En tout cas, je n’ai jamais rencontré de filles qui n’étaient pas des princesses. Parfois, elles peuvent même se transformer en horrible sorcière, comme Astrid. Mais ça, c’est quand elles ne sont pas contentes ! Dans ces cas là, c’est plutôt elles qui font peurs, que le contraire ! ❞
❝ ▬ Ton raisonnement est un peu bancale. Tu ne crois pas que… ❞
❝ ▬ Oh, regarde, y’a le monsieur qui nous parle ! ❞
Je lui fis de grands signes de la main avant de reprendre :
❝ ▬ Coucou monsieur ! Vous dites quoi ? ❞
Je m’approchais un petit peu pour entendre ce qu’il avait à dire. Je me grattais la tête avant de lancer :
❝ ▬ Je crains fort de ne pas avoir de bêtises dans mes poches. En plus, grand frère ne serait pas très content si je me promenais avec. Je crois que ça le rend un peu triste, vous comprenez ? Bon, je dois admettre que, parfois, la bêtise est nécessaire. Mais là, en l’occurrence, je ne vois pas à quoi elle pourrait nous servir. Vous ne croyez pas que vous en avez déjà assez fait ? Il faut rentrer chez vous maintenant. Vous n’avez pas quelqu’un qui vous attend ? Personne ne viendra à votre aide, ici. Vous n’êtes pas et ne serez jamais, je le crains, le bienvenu. Le monde n’est pas prêt à accueillir vos déboires en tout genre. Laissez donc les royaumes en paix, ils vous en seront très certainement reconnaissant. Je comprends bien que vous vous ennuyez là où vous êtes censé être, et que c’est pour ça que vous êtes venus sur terre, enfin, je l’espère. Enfin bon, rien ne vous oblige malheureusement à m’écouter, encore moins à retourner d’où vous venez. Néanmoins, vous comme moi, nous savons que vous rencontrerez une résistance acharnée de la part de mages tels que nous. Nous ne pouvons nous permettre de voir des démons se balader librement sur terre. Ce n’est ni dans l’air du temps, ni dans les conventions. Vous voyez ça comme un jeu, nous voyons ça comme un combat pour la liberté et la survie de chacun. Je dois avouer que le tour de magie du messire que voilà a du vous faire grand tord et, ainsi, vous avez rendu l’âme que vous aviez prise. Et je vous suis reconnaissant pour ce geste. Toutefois, vous comprendrez que nous ne pouvons nullement en rester là. Nous n’avons que votre parole. Et, aujourd’hui, elle ne vaut strictement rien. ❞
Je reniflais bruyamment avant de me pencher, et de me moucher dans mon tee-shirt.
❝ ▬ Beurk, c’est tout gluant. Oh non, non, non, grand frère ne va pas être content du tout. J’aurais vraiment du accepter qu’il vienne avec nous. Mais, que dis je ? Il aurait été en danger face à ce pleutre de démon ? Je ne peux pas me permettre un tel confort. Non, Linus est bien mieux là où il est, loin du danger. Je n’aurais pu me concentrer sur de telles divagations en sa présence. ❞
Je reportais mon attention sur le démon, avant de lancer :
❝ ▬ Je dois bien avoir quelques pansements, mais j’ai bien peur que vos blessures ne soient trop grandes pour ces derniers. ❞
Je courus vers mon pantalon, mis les pâquerettes dans la poche de droite, et fouillais les autres poches à la recherche de bandages. J’en sortis quelques uns, victorieux. Je courus vers le démon, tirant mon pantalon derrière moi : les fleurs s’échappèrent une à une, sans pour autant que je m’en rende compte. Je les posais au sol, et en pris un au hasard. Je pris de rapide mesure tout en tournant autour du démon : je prenais bien garde à protéger ma bouche pour éviter qu’il me prenne ma vie. Finalement, je demandais :
❝ ▬ Vous préférez un petit pansement avec des fraises ou avec des framboises ? ❞
Puis, à l’adresse des deux autres :
❝ ▬ Si vous voulez, on peut partager les pansements, comme ça, si un jour vous avez un petit bobo, vous en aurez un sous la main ! ❞
Sujet: Re: 9ème porte : Too awesome to handle [Adrien-Toki-Alouarn] Jeu 5 Mai - 19:26
Toki Di Cielo
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Titre : Toki n'a qu'un oeil mais il peint avec ses pieds Crédit : Yuukiël *___* pour le vava, Misto *___* pour la signa, merci à elles Feuille de personnage Maîtrise Magique: (2320/35000) Mérite: (40/160)
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évent « Les Neuf » with Alouarn, Adrien & Toki
Et le monstre rouge, terreur et terroriste, terrorisant plus d'une personne, incapable d'être terrifié - un soupçon terrorisant - disparut, alors que tu comptais combien de fois tu avais pensé à un mot de la famille de "terreur". Tu sifflais de bonheur en retrouvant tes capacités, et tu regardas celui qui insultait ta beauté. Tu reniflas, tandis que le deuxième rouge apportait des pansements. Tu soupiras. Tu as raison. Je ne veux plus avoir affaire à toi. Tu es faible. La force se trouve de l'autre côté du mur qui nous sépare. Je t'aimais bien pourtant, mais changer de camp pour échapper à un attardé (tu regardas Alouarn en attrapant d'un air boudeur l'un de ses pansements au goût framboise) pour se retrouver aux côtés d'un deuxième attardé, cela ne me va guère... Alors que tu parlais, tu retrouvais ta forme normale. Alors que tu parlais, tu décidais de finalement te ranger non pas aux côtés du demon, mais à ceux du diable en personne, dans sa magnifique et longue chevelure d'or... Tu ne les aimais pas, mais entre la survie et la mort, tu savais très bien quel camp t'allait le mieux. Tu n'étais pas fait pour la bataille, tu n'étais tout juste bon qu'à des petits tours de passe-passe. Alors tu dégainas - enfin ! Retrouvais tu ton humanité abandonnée quelques minutes auparavant ? - pour tirer l'une de tes deux seules balles - ton flingue pointait l'épaule d'Erion -. Tu avais finalement fait ton choix. Tu allais te battre pour aider le plus fort. Car une simple estimation te permettait de comprendre que celui qui avait le plus de chances de l'emporter ici était l'invocateur et Maitre de Black Jack. Tu avais pensé que le demon issu du livre de Zeref serait le plus à même de remplir cette clause, mais il fallait finalement que tu révises davantage cette affirmation. Tu ne tiras cependant point la deuxieme balle de ton arme, et tu te dirigeas vers le côté, trouvant alors la place qui te convenait le mieux. Tu tiras un paquet de clope de ta poche centrale, et tu en soutiras une pour l'enflammer doucement, et déguster sa belle fumée. Et ton regard se posa sur Alouarn.
Range ça lui ordonnas tu en désignant les pansements, sinon tu vas les perdre... Et le brun de ton œil droit se heurta aux pupilles de ce rougeâtre de pseudo-partenaire. Et tout devint flou autour de lui. Le demon avait disparu pour sa personne, et son cerveau ne distinguait plus ni les voix, ni les sons, ni les bruits, ni les images du présent. Seul le passé de cette rue, de cette ville charmante et nocturne, occupait l'espace de perceptions du comédien, et tu espérais que la peur de cet univers temporel étrange le fasse reculer. Était-ce de la gentillesse, pour lui éviter d'avoir à subir le courroux du noir blond ? Ou était ce simplement pour le rendre aveugle - il l'était dorénavant en quelques sortes - et te jouer de lui ? Sans doute un peu des deux. La nostalgie s'emparait de lui... La nostalgie qui résidait dans ta magie. Alors tu viens te placer derrière Adrien, et tu braquais ton arme vers Erion.
Il y avait quelque chose de dérangeant dans ce soudain revirement, Toki. Mais tu te disais que, probablement, c'était la raison du plus fort qui l'emportait... Sauf qu'il existait une deuxième raison à ton comportement des plus rassurants... Erion t'avais insulté. Erion t'avais avoué re trouver moche dans ta forme enfantine. Mais quelque soit la forme, ce mot te faisait serrer les dents. Et ta cigarette eut de la chance de se trouver entre deux de tes doigts à ce moment. Parce que la laideur ne faisait pas partie de tes envies, de ton vocabulaire, ou de tes ambitions. Tu lui en voulais. Tu lui en voulais. Tu ne t'en voulais cependant pas. Tu n'avais eu aucun remord à retourner ta veste une nouvelle fois. Tu n'avais jamais de remords pour tes actions. Que ce soit le retour de l'esprit d'Alouarn dans l'Hosenka de X776 ou la traîtrise - par deux fois - de ton camp, tu n'avais aucun début de retour de conscience. L'Oiseau rouge n'avait que faire de ces choses là. C'est dommage... On aurait pu s'amuser tout les deux... Mais tu as perdu de ta beauté mon joli...
On t'avait pourtant toujours dit de ne pas agir comme un gamin de huit ans, mais c'était plus fort que toi... Une partie de toi avait encore, et aurait toujours cet âge là. Parce que tu étais maudit Toki... Parce que tu étais atteint d'une maladie incurable, d'une magie qui te détruisait la vie depuis toujours... Parce que tu haïssais ce son autant que tu aimais t'en servir pour te droguer la nuit, le jour, en tout temps... Mais il fallait te comprendre. Qui ne s'abandonnerait pas à l'addiction dans toutes ses formes idylliques dans ton cas ? Qui résisterait à la tentation en étant éternellement bloqué entre deux époques ? La réalité pour toi était à double tranchant. Ton don était à double tranchant.
Ne focalisant pas tout ton esprit sur le demon, gardant active cette technique sur Alouarn pour le faire se retirer en vitesse, pour assouvir un petit besoin d'amusement, tu espérais quelque part qu'Adrien te pardonnerait d'avoir changé de camp. Et surtout qu'il n'appellerait plus Black Jack le terrible...
electric bird.
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Sujet: Re: 9ème porte : Too awesome to handle [Adrien-Toki-Alouarn] Ven 6 Mai - 0:26
Adrien Campbell
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Sujet: Re: 9ème porte : Too awesome to handle [Adrien-Toki-Alouarn] Ven 6 Mai - 12:00
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Adrien Campbell-Toki DiCielo-Alouarn Grimsorson
9H44
Seul le discours du rouquin émut Erion aux larmes. Celui-ci accepta quelques pansements, mais il n’eut pas le temps de les appliquer alors que Toki vociférait à son égard. Erion, lentement, se redressa, mais au même moment l’homme dégaina son arme et tira en sa direction. Alors qu’un humain se serait pris le projectile, le démon glissa sur le côté avec une agilité épatante pour que la balle ne se contente que de l’effleurer. Son regard était triste. Adrien sembla invoquer un nouvel allié pour lui faire face et lui ordonna de s’en prendre à la fois au démon et à Toki. Une explosion retentit devant lui, mais il se contenta de lever la main pour que toute l’intensité de celle-ci ne soit comme absorbée à l’intérieur de sa paume. Toki semblait s’en être prise une aussi. Erion n’aimait pas qu’on s’en prenne à lui. Il n’aimait pas se battre, mais il était impératif qu’il se défende désormais s’il comptait survivre dans cet habitat. Car malgré ce que lui avait suggéré Alouarn, il n’avait pas les moyens de rentrer chez lui. Désormais, son chez-lui, c’était la terre.
Face à Toki, ses mains dansèrent pour effectuer quelques gestes précis et mystiques. « Amaterasu : formule 28. » Trois sphères runiques se créèrent entre le démon et l’humain, et une intense onde de choc débuta pour malmener l’humain. Erion, las, se détourna cette fois vers le géant nouveau venu. Il semblait beaucoup plus coriace. « Amaterasu... » Cette fois, les cercles runiques apparurent autour de sa nouvelle cible. Erion, lentement, se recula. L’intensité du sort allait détruire une bonne partie de la place, il ne voulait pas être sali par la poussière. « ...formule 100. » Et l’immense explosion, avec pour épicentre Jienma, fit trembler la place. Il espérait juste ne pas avoir touché le rouquin - le reste, il ne voulait plus les revoir vivant.
Nouvel ordre de postage : Adrien Campbell - Toki Di Cielo - Alouarn Grimgorson - PNJ Je pense qu'il vaut mieux que Adrien réponde désormais en premier pour indiquer les conséquences de l'explosion et ne pas laisser les deux autres joueurs dans l'incertitude en attendant sa réponse. Si vous souhaitez néanmoins gardez l'ordre original, mettez-vous d'accord entre vous et prévenez-moi !
Vous avez Neuf jours pour répondre au sujet.
Sujet: Re: 9ème porte : Too awesome to handle [Adrien-Toki-Alouarn] Sam 7 Mai - 20:19
Adrien Campbell
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Sujet: Re: 9ème porte : Too awesome to handle [Adrien-Toki-Alouarn] Dim 8 Mai - 0:11
Toki Di Cielo
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Feu, sang, bruit, explosions. Tu avais tiré dans un demon et il avait esquivé avec tellement de facilités que lorsque Jienma était apparu - tu ne savais absolument pas qui il était mais sa puissance magique était monstrueuse -, tu n'avais pu que te pencher et tomber par terre, les bras en croix, pour subir son attaque et crier. Toi qui avait voulu changer de veste - on disait généralement "retourner sa veste", mais tu avais l'impression de n'être plus ni dans un camp ni dans l'autre -, tu le payais au prix cher, et cette attaque t'occupa assez l'esprit pour libérer Alouarn de cette vision du passé. Tu clignas des yeux, avant de voir Erion tracer la formule 28, et tu réflexe premier fut d'attaquer le demon rapidement avec la même attaque que celle qui avait touché Alouarn, afin de lui boucher la vue une fraction de secondes, pour rouler sur le côté. Les sphères t'avaient tout de même bien amochées, et alors que tes oreilles sifflaient, tu titubais en arrière pour tirer ta deuxième balle vers les pieds du mauvais blond - Erion -. Puis tu maugréas. Tu avais mal. C'était horrible. Le combat ce n'était vraiment pas ta tasse de thé. Ton haut était en partie brûlé, en partie déchiré, et l'on voyait un bout de ton torse, alors que ta fiole de vodka s'écoulait sur toi. Tu sentais donc l'alcool à plein nez.
Une fois que ces deux attaques furent passées, tu visas de ton regard bicolore le flingue que tu avais en main, et les deux projectiles revinrent en lui, comme il était au moment de ton anniversaire maudit, ton huitième. Mais tu ne tiras plus. On voulait ta mort. Clairement. Tu te relevas, avant de cracher par terre, et tu t'appuyas contre un mur pour ne pas t'épanouir. Tu tenais bon. Tu balanças le reste de ta gourde d'alcool devant toi, et tu jetas ton briquet allumé dedans, afin de créer une flamme devant toi. Allez au diable ! Ton haut trouva alors sa place dans tes mains, alors que tu l'enlevais, laissant ton torse nu, et tu jetas au feu cette calamité emplie de vodka, avant de te débarrasser de trois feuilles de Khat, et de quasiment tout ton tabac. Une fumée toxique - dans le sens où elle était formée de nicotine, de tabac, et de relents de ta drogue préférée - s'éleva et te sépara des autres. Tu en profites alors pour brûler le bout de l'une de tes dernières cigarettes, afin d'avoir de quoi fumer durant ta fuite. Et tu attrapas le chemin, la ruelle, le plus proche.
Il y avait une certaine forme de honte à ainsi fuir la scène de combat, mais entre le déshonneur - avais tu déjà eu un quelconque honneur ? - et la survie, tu savais aisément où situer tes choix. Réfléchis, pour la plupart, tu ne regrettais rien, et tu te servis du mur pour t'aider à affronter cette réalité : tu n'étais pas immortel, comme l'opium de Tomas te l'avait fait croire. Tu continuais ton court chemin, dans cette ville, dans ces quartiers, dans ces ruelles obscures, ne pensant qu'à mettre de l'espace entre toi et le demon, entre toi et le diable, entre toi et le mort... Tu n'étais clairement pas prêt pour affronter les deux camps qui s'opposaient dans cette guerre, et pour un mage temporel comme toi, il n'y avait rien là bas qui te permettrait d'avancer.
Tu n'étais pas un combattant. Tu étais au mieux, un opportuniste. Au pire, un meurtrier. Dans le juste milieu : un artiste. Ton corps torse nu et brûlé en partie, sanguinolent par moment, contrastait cependant avec ton visage suant, mais pourtant toujours clean. Tu finis par souffler entre deux murs d'immeubles, avant d'inspirer et d'aspirer le maximum de nicotine possible, avant de t'exprimer dans un râle salé. Et tu continuas ta route. Que cherchais tu ? Un autre demon ? Un autre combat ? Ou des autres protagonistes et antagonistes ? Une autre façon de t'illustrer, ou plutôt... De survivre ? Dans tous les cas, un autre champ de bataille.
Et finalement tu arrivas dans un lieu plus ou moins meilleur. La lumière défaisant les ténèbres des ruelles, tu mis du temps à voir ce qu'il y avait autour de toi. Des Humains. Des hommes ? Des femmes ? Des démons ? Des créatures ? Tu n'allais pas tarder à le savoir...
electric bird.
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- Je laisse au staff le bon soin d'indiquer où Toki arrive, mais il n'est plus ici ~
Sujet: Re: 9ème porte : Too awesome to handle [Adrien-Toki-Alouarn] Dim 8 Mai - 19:04
Alouarn Grimgorson
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Résumé • Eté 792, à venir.
Too Awesome to handler
Ma vue se brouilla légèrement avant de reprendre tranquillement sa route. Je ne remarquais pas tout de suite que le décor avait changé. Je cherchais du regard le démon, et mes deux comparses. Où étaient-ils donc passés ? J’étais avec eux à l’instant. Mon esprit me jouerait-il des tours ? Non, non, non, ça ne devait pas se passer comme ça. Je soupirais, contrarié dans mes plans. Tout ce que je voulais, c’est faire ma place dans ce monde, et voilà qu’on m’écartait comme un vulgaire morceau de papier. Je n’aimais pas que l’on se joue de moi de la sorte. Ce n’était pas très gentil de se jouer de mes faiblesses. Fallait-il que je tire profit de ce nouvel environnement ? Je ne pouvais pas sciemment rester les bras croisés. Je devais les retrouver. Alors que je reculais, tentant de comprendre par quel tour de magie je m’étais retrouvé coincé ici, je percutais une jeune femme avec son panier de fleurs... Enfin, façon de parler puisque je passais à travers. Elle regarda d’un air hagard un point derrière moi, avant de se retirer. Elle fit quelques pas en arrière, examinant de haut en bas un jeune homme, et sourit derrière sa main levée. Qu’avait-elle à rire de la sorte ? Je n’aimais pas que l’on se moque de moi. Où était monsieur Natsu ? Pourquoi avait-il disparu lui aussi ? Je m’excusais poliment auprès de la demoiselle, comme me l’avait appris mon grand frère, puis, je pris congé. Je jetais des regards apeurés de tous les côtés, ne comprenant pas ce qui m’arrivait. Pourquoi personne ne me voyait ? A chaque fois que je m’approchais de quelqu’un, il souriait, avant de partir dans une autre direction, comme si je leur faisais peur. Je finis par m’asseoir dans un coin un peu sombre de la place, et je lançais parfois, un coup d’œil à la vie qui s’activait autour de moi. J’étais comme un étranger qui n’était pas à sa place dans ce monde de fou. Grand frère, quand est ce que tu viens me chercher ? Je ne veux plus être tout seul maintenant. Mon pantalon à mes côtés, j’avisais plus loin un policier qui discutait avec un couple de vieilles personnes. Ces dernières me pointaient, de temps à autre, du doigt. Je déglutis difficilement : je ne voulais pas me faire arrêter par la milice. Je n’avais rien fait de mal, et je ne voulais pas me retrouver dans une geôle crasseuse et dégoutante. Je respirais un grand coup, alors que les larmes se mirent à couler sur mes joues rouges. L’agent du conseil… Conseil de la magie ? Comment se faisait-il qu’il portait encore les insignes du conseil de la magie ? Ce dernier était mort et enterré à Era depuis l’attaque d’Ajatar Virke il y a quelques mois de cela. Etait-ce vraiment la réalité ? Mes hallucinations avaient-elles pris une toute autre dimension ? Je pris ma tête entre mes mains, et fermais les yeux. Peut-être que la réalité reviendrait plus vite comme ça ? Ou alors, j’avais tout inventé depuis le début… Tous les évènements qui se bousculaient dans ma tête n’étaient que le fruit de mon imagination débordante. Tout ceci n’avait été que pure mascarade. Non, je ne pouvais pas le croire. Ce serait trop injuste. Est ce que les personnes qui m’étaient chères avaient été imaginées ? Non, non, non. Grand frère était bien réel. Il allait venir me chercher. Il fallait juste que j’attende un petit peu. J’expliquerais à monsieur l’agent. Il s’approchait de moi, tranquillement, sans faire de gestes brusques. J’aurais aimé avoir mon doudou avec moi pour que je puisse me cacher derrière lui, et que, ainsi, personne ne me regarde : pourquoi le monde ne pouvait-il pas me laisser tranquille ? L’homme s’accroupit en face de moi, et demanda :
❝ ▬ Et bien, bonhomme, tu vas bien ? ❞
Je me cachais derrière mes mains. Je ne voulais pas lui parler. Linus m’avait toujours dit de ne pas parler avec les gens que je ne connaissais pas. Et je ne portais pas spécialement les miliciens dans mon cœur. Je me recroquevillais sur moi-même alors que son bras se tendait vers mon visage : j’avais tellement peur de me faire frapper. Et je n’étais, techniquement, pas en position de force. Sa main passa à travers mon visage, et un petit garçon se leva, et partit avec le milicien. Je détestais particulièrement la violence. D’ailleurs, avec le démon, ça commençait à sentir le roussi… Pourquoi est ce qu’on ne pouvait pas régler les choses le plus simplement du monde ? On avait toujours peur de ce qui était différent, et c’est pour ça que je considérais Erion comme un méchant. Mais, l’était-il vraiment ? Ne pouvait-on pas trouver un arrangement, sans que tout soit cassé ? C’était moche, vraiment moche quand tout le monde se mettait à vouloir être le plus beau, le plus fort, le plus… arrogant ? Je ne sais pas combien de temps je restais ainsi, prostré sur moi-même, attendant le moment fatidique où ma peau rentrerait en contact avec celle du milicien. Je respirais un grand coup, tentant de faire taire ces larmes qui coulaient le long de mes joues. Lorsque je relevais la tête, le décor était revenu à la normale. Enfin, je supposais : mes compagnons et le démon étaient de nouveau là. Que s’était-il passé pour que j’ai un tel moment d’absence ? Avais-je été coupable de quelque chose pour mériter une telle punition ? La poussière voltigeait dans tous les sens. Je toussais, toujours adossé contre un mur. Un coup de pistolet me fit sursauter. Ils étaient en train de se battre. Je me levais, péniblement, et me précipitais vers eux, les bras en l’air. Je faisais de grands signes. Je m’arrêtais net en voyant le géant se dresser au centre de la place. Quand était-il arrivé ? Je ne me rappelais pas de l’avoir vu à un quelconque moment. Je reculais de quelques pas alors que le démon lançait une nouvelle attaque. De la colère, beaucoup de colère, trop de colère. Ses attaques semblaient être d’une grande puissance. Il fallait que je me mettes à l’abri, au moins le temps que l’orage passe. Pourquoi fallait il que tout le monde se transforme en méchant ? Je courus très vite, alors que l’air se chargeait de magie.
Je sentis comme un souffle chaud se répandre dans la rue. Puis, une explosion. Elle était puissante. Elle était dévastatrice. Je sentis les dalles se démembrer sous mes pieds. Je sautais sur le côté pour éviter quelques tuiles qui tombaient d’un toit. Mon cœur battait la chamade. Il s’emballait. Ca ne sentait pas bon, pas bon du tout. Mon pied buta contre une pierre de la chaussée qui s’était fait la malle. Je roulais sur le sol, alors que des bâtiments entiers s’écroulaient sur le passage de la déflagration. Ma respiration était rapide. Je ne voyais plus rien, alors que la poussière s’insinuait dans ma bouche, dans mes poumons. Je me relevais tant bien que mal alors qu’un craquement se faisait entendre sur ma droite. Je sursautais, et avançais, un peu au hasard. Une pluie de roches s’abattit sur ma position. J’esquivais tant que je pus, jusqu’à ce qu’une lourde poutre de bois me barre la route. Je fis un bon en arrière. Je ne vis pas la seconde qui m’écrasa de tout son poids. Je tombais en arrière, et mes jambes furent bloquées par cette dernière. Une tuile dont les contours étaient un trop pointus vint m’écorcher le bras droit alors que je tentais de dégager ma cuisse. Je paniquais. Je ne savais plus où donner de la tête. Il fallait que je sorte de là. Absolument. Je ne voulais pas finir écraser comme une vulgaire crêpe. Et j’avais promis à grand frère de rentrer pour le repas. Je tentais de me recroqueviller mais la barre pesait de tout son poids sur mes jambes. Je n’arrivais pas à me dégager. Le tremblement de terre cessa brusquement. Non loin de ma position, Toki déversa une substance sur le sol et l’enflamma à l’aide d’un briquet. Je tentais de l’appeler mais aucun son ne sortit de ma bouche. Et si personne ne me trouvait ? Les angoisses revinrent à la charge. Je ne voulais pas mourir. La mort me faisait bien trop peur, et j’avais encore beaucoup de choses à vivre. Je voulais raconter à mon grand frère ce qui m’était arrivé aujourd’hui. Je respirais avec beaucoup de peine. Alors que je regardais ailleurs, tentant de trouver une échappatoire à ma situation, une mauvaise odeur parvint à mes narines. Une épaisse fumée se dégageait du feu que cet imbécile avait allumé. Et elle sentait vraiment mauvais. Si je restais là, elle allait certainement venir jusqu’à moi et me pourrir les poumons. Un éboulement sur ma gauche fit basculer la planche sur le côté. Y voyant mon salut, je me dépêchais d’enlever mes jambes. Je ne vis pas le morceau de fer dépassait : il s’enfonça allègrement dans ma jambe droite, alors que je tirais celle ci du guet apens que la nature m’avait octroyé. Je ne pus retenir un cri de douleur. Le fragment vint se loger dans la plaie, profondément. Je roulais sur le côté au moment où ma prison s’effondrait sur elle-même. Je tentais de me relever : grand frère allait me gronder parce que je n’avais pas fait attention. J’aurais du continuer mon chemin, et laisser les grandes personnes régler leurs comptes entre elles. Je n’arrivais plus à m’appuyer sur ma patte blessée. Je perdais du sang. Je ne dis pourtant rien. Il fallait que j’aide Adrien et le démon. Il ne fallait pas qu’ils se fassent mal. J’aurais tant voulu faire plus. Mais je n’étais qu’un petit personnage qui voulait que le monde apprenne à sourire. Nous étions dans des heures bien sombres, et je ne pouvais me permettre de laisser ces deux âmes en peine se battre jusqu’à ce que mort s’ensuive. Je m’écroulais, dos contre un mur. Je suais à grosses gouttes. Je voulais que tout ça s’arrête. Que l’on reparte bons amis. Je savais pertinemment bien que le démon n’avait rien à faire ici, mais je ne pouvais pas me résoudre à ce qu’une vie soit prise aujourd’hui. Je ne voulais pas les abandonner à leurs tristes sorts. Adrien n’était pas un tueur. Et il connaissait Ohatsu. Ohastu. C’était la gentille madame qui nous avait apporté de la soupe en plein cœur de l’hiver. Elle ne nous avait pas laissé tomber. Nous avions survécu. Je relevais la tête, et murmurait :
❝ ▬ Messieurs… Je suis sûr que nous pouvons trouver un terrain d’entente sans avoir à recourir à la violence. S’il vous plait. La haine a déjà trop sévi sur les terres de ce royaume. Je vous en prie. Nous ne sommes pas des monstres… ❞
Mes chuchotements s’évaporèrent dans les airs aussi vite qu’ils étaient venus. J’aurais du parler plus fort. J’aurais du faire preuve de courage. J’avais perdu mon pantalon, et les pansements. J’enlevais mon tee-shirt. Il fallait que je fasse un garrot pour éviter que je me vide de mon sang. J’hésitais un instant avant de déchirer complètement mon haut. Ma priorité, c’était de rester en vie. Grand frère ne me pardonnera jamais si je laissais ma vie s’en aller vers d’autres horizons.