Sujet: Re: Ecume brisée [Libre de réponse] Mar 20 Oct - 14:29
Invité
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♦ Vagues fracassées, Sonate d'écume brisée ♦
♠ Le dernier chant des sirènes ♠
Bacchus s'était éloigné, pas de réponse cinglante, rien, il était simplement partie pour son plus grand soulagement, le tigre n'avait pas tardé a faire de même, quelques mots qu'il lui avait adressé, des mots qu'elle avait royalement ignoré même si dans le fond le blond n'était pas l'une des sources de sa colère, en cet instant c'était contre le monde entier qu'elle était, à la terre entière qu'elle en voulait.
La disparition de Leïla fut la seule chose capable de la raisonner dans son état, Kagura lui avait répondu, décrit la scène qu'il s'était déroulé, alors elles leur avaient simplement dit de rentrer à la guilde, qu'elles parleraient à son retour. Kagura avait obtempéré, le coeur certainement lourd, mais elle était une femme forte et fière, elle ne se faisait aucun soucis pour son avenir.
Lentement la sirène en deuil s'était penché sur la tombe d'Hana, la boucle d'oreille scintillante était encore là, a peine recouverte par la terre qui se dressait déjà. Et c'est dans un soupire qu'elle l'a récupéra, la serrant dans sa main où les plaies de ses propres ongles étaient encore présente.
Dans le cimetière où la foule s'éparpille déjà, elle reste là, debout face à la tombe ses yeux se ferment alors qu'elle se concentre pour sentir l'émanation de magie de l'objet, l'écho laissé par Leïla dans cette porte d'entrée. Une faible trace qui se dessine alors qu'elle entre en mouvement, descendant la rue où la rousse avait jaillit quelques instants plus tôt.
Yeux fermer elle se concentre, cherchant sa présence magique alors qu'elle avance, les passants la regardant tantôt l'air inquiet, tantôt compatissant alors qu'elle les ignore. Elle remonte la piste, lentement alors qu'elle quitte Cedar, la présence magique plus proche que jamais, alors que le lac se dessine devant elle, un faible sourire, un pincement au coeur alors que les vêtements de Leïla trônent sur la berge, lentement elle s'assoit, attendant que la rousse refasse surface dans l'eau.
Spoiler:
Désolé c'est naze ><
♦ ♠ ♦ ♠
Sujet: Re: Ecume brisée [Libre de réponse] Mar 20 Oct - 18:35
Leïla Echovald
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Titre : Tête à queue dans la mer rouge Crédit : Ariel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (2400/35000) Mérite: (128/160)
Douleur abrégée
•Douce était l'eau, elle apaisait bien des maux mais ne pouvait rien faire contre certaines plaies bien trop profondes, bien trop enfouies alors que dans les abysses de ce lac, et même bien plus profond encore, Leïla se cachait. Elle se rappelait du jour, de ce jour bien particulier. elle revoyait la scène qu'elle avait vue à travers son miroir et qu'elle ne pouvait stopper. Elle ne pouvait rien faire, elle se sentait inutile et bien au-dessous de son destin. Elle n'en était nullement maître et c'était la seule chose qu'elle pouvait ressentir. Elle ne pouvait rien pour Hana.
Non !
Elle se coucha au sol et frappa des poings et des pieds ce dernier pour évacuer la haine en criant autant qu'elle put. Elle savait que cela ne servait à rien, que cela ne la ramènerait pas, mais ça la défoulait et c'était suffisant. Le sol en question n'en était réellement pas un, c'était du vide que l'on pourrait assimiler à de l'espace mais qui pourtant la supportait et ne lui provoquait aucune blessure quand elle le frappait. Cependant les chocs faisaient bouger la boucle d'oreille qui faisait remonter quelques bulles à la surface, et ce pendant au moins cinq minutes. Elle ne s'arrêtait pas, tant le sentiment était intense. Ses pensées allaient de Hana vers Mermaid puis de Mermaid à Hana sans cesse, c'était de trop grosses pertes qu'elle ne pouvait endurer facilement. Elle voulait demander à Soledad "pourquoi", elle voulait comprendre sa tristesse mais pas au point de fermer la guilde mais elle savait qu'elle n'arriverait pas, du moins elle ne se permettrait pas de lui reprocher. Elle a beaucoup fait pour Leïla par le passé et cela aurait été ingrat de lui en vouloir.
Tout d'un coup, les percussions se stoppèrent. Elle avait ressenti la présence de la deuxième boucle d'oreille qui était normalement beaucoup plus loin, celle qu'elle avait utilisée pour s'enfuir. Elle savait alors que c'était Soledad, mais elle hésitait. C'était peut-être trop tôt et elle avait peur de regretter de dire quelque chose trop agressivement sous le choc, mais d'un autre côté elle avait tant envie de sauter dans ses bras et de pleurer jusqu'à ne plus en pouvoir, écouter ses raisons et son état par rapport à la perte plutôt que la haine. Elle décida alors de sortir de son miroir pour rejoindre alors la surface, accrocher délicatement la boucle à son endroit d'origine et rejoindre la rive. Une mine grave plombait son visage qui regardait honteusement le sol, comme celui une fille trouvée par sa mère lors d'une fugue.
Soledad...
Sa voix prit aussitôt de l'ampleur et son regard se dirigea vers les yeux de l'ancienne sirène. Leïla avait toujours ce ton assuré qui montrait qu'elle assumait toujours ces choix et qu'elle était consciente de ce qu'elle faisait et voulait.
J'ai besoin de savoir, et le plus tôt ce sera, le mieux ce sera.
Son regard se pencha vers la boucle d'oreille que Soledad tenait en main.
Comment arrives-tu à supporter la mort d'Hana ? Chaque nuit, chaque jour, je ne peux m'empêcher de revoir la scène et c'est encore pire lorsque je me dissimule dans un de ces miroirs. Je me sens faible. Pire. Inutile. Je n'arrive pas à oublier et je pense que c'est impossible. Mais j'aimerais au moins pouvoir surmonter cette peur de n'être qu'un fardeau.
Des gouttes d'eau ruisselaient encore le long de son corps, trempé, tandis que le vent soufflait par bourrasques légères mais présentes. Mais s'il y avait quelque chose auquel Leïla résistait bien, c'était le froid. Elle resta alors stoïque, attendant la sagesse de Soledad face à sa situation, elle qui a toujours eu un bon cœur et une bonne oreille.
Sujet: Re: Ecume brisée [Libre de réponse] Mar 20 Oct - 19:55
Misto
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Titre : La folle aux oiseaux Crédit : Katarina de LoL by Chenbo, yy6242 et unknown. Vava par Damaz et Yuuki ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (26900/35000) Mérite: (1238/1400)
La petite fille qui avait peur du noir
PV les gens
Une silhouette parmi d’autre se fige aux mots de Soledad. Une dissolution. Pas une accusation non, juste une morte et la chute d’une guilde féminine forte. Le cœur de la jeune femme se sert, et elle descend un peu plus la capuche sur son visage pour que personne ne sache qu’elle est là, pour que personne ne voie la larme couler sur sa joue pour le corps si frêle qu’on a caché sous le bois sombre du cercueil. Le monde autour d’elle s’enflamme. Elle n’entend qu’une partie de chaque chose, une bouillie de mots, une succession de son et de pleurs, une explosion de colère et de douleur. La seule chose qu’elle voit, au milieu de ce tourment, c’est le bois opaque et triste qui dissimule le corps d’Hana. Lorsqu’elle ferme les yeux, elle revoit le sourire de la petite. Sa façon d’hésiter face aux esprits. De rester courageuse même face au stress de la menace permanente des bandits.
« Soledad a raison. Elle était trop jeune. » murmure la silhouette perdue dans ses pensées. On est tous trop jeune, lui répond aussitôt les huit échos de son cœur.
La rousse n’entend pas les pas qui s’éloignent. Elle n’arrive pas à détacher son regard de celle qui tient la pelle et ensevelie solennellement la dernière demeure d’Hana. Elle n’arrive pas à oublier le sourire joyeux et enfantin de son sosie lorsqu’elle jouait avec Asulf et Runi. Une autre larme coule le long de sa joue. Elle pense à la tristesse que la petite aurait eu de voir sa maitresse envahie par la colère. Elle pense aussi qu’une fillette comme elle détesterait ce cercueil qui la plonge dans les ombres. Peut-être même avait-elle peur du noir ? L’idée percute l’esprit de l’endeuillée comme un électrochoc. L’envie presque vitale de la sortir de ce carcan de bois et de métal la saisit jusqu’au plus profond de son cœur alors qu’elle s’avance à contrecourant de la foule. Tout le monde part, sans doute la prendra-t-on pour une femme venue pleurer quelqu’un d’autre. Lorsque Misto arrive devant la terre fraichement retournée, elle se met à hésiter. Elle n’a pas le droit, de faire ça. Elle le sait. Mais bon sang, qui pourrait lui en vouloir, de mettre à nue une simple enfant qui avait peut-être une peur bleue de se retrouver seule dans les ténèbres ?
Lentement, l’Impératrice défait le manteau qui lui cachait le visage et le laisse tomber à terre. Vêtue de noir, ses cheveux flamboyant ondulant au vent, elle ressemble aux flammes des bougies qui se sont essoufflées à côté de la tombe. La magie l’envahie doucement, alors que chacun de ses vêtements se met à onduler sous la puissance. Elle ne craint pas qu’on la voit mais plutôt qu’on l’arrête, lorsque sa voix trouble le silence de plomb du cimetière.
« Osulf, Runolf. » Les deux silhouettes d’aigles, presque identiques, étendent leurs ailes avant de se laisser envelopper par l’énergie que leur maitresse met à disposition. C’est l’oiseau gris qui s’envole en premier, alors que des racines prennent vie dans la terre meuble. Lentement, le cercueil réapparait, poussiéreux mais conforme à la première image qui s’est gravée dans l’esprit de Misto. Les branches grandissent doucement jusqu’au couvercle et s’introduisent dans l’interstice du couvercle. Cinq secondes, un bruit de craquement, un autre de chute et le corps blessé mais habillé d’Hana apparait à l’air libre. La rousse l’observe alors longuement, alors que Runolf implose en brume pour réparer ses contusions. Elle se met alors à souhaiter que la fillette, sous l’effet de la magie de soin, se ranime et éclate de rire de la voir si concentrée sur la simple suspension en l’air d’un drôle de bateau. Mais rien d’autre que la fermeture des plaies de l’enfant ne se produit. La vue encore clair de l’aigle devient brutalement floue alors que son visage se déforme dans la tristesse.
« Oh bon sang Hana… » La jeune femme s’essuie les yeux mais les larmes persistent, brûlant sa peau lorsqu’elles dévalent ses joues. Elle aimerait s’arrêter pour la voir, un ultime instant, et cesser d’espérer se trouver sous cette apparence et à sa place dans la mort. Cesser de culpabiliser pour quelque chose qui était hors de ses capacités. Cesser de se voir là, encore et toujours, en imaginant la lente évolution qu’elle a eue dans le coma. Les dents serrées, elle laisse échapper un sanglot alors que ses esprits partent. Chaque mot d’appel du Requiem lui brûle les lèvres. Elle doit tenir encore un peu, juste assez pour finir ce qu’elle a commencé. Juste assez pour réussir la dernière partie de la mélodie.
La magie enveloppe Misto avec une brutalité et une profondeur inattendue. Une vague forme sombre apparait puis s’évapore comme un souvenir alors que la mage rassemble la moindre parcelle d’énergie qu’elle a récupéré à force d’errer comme un mort vivant depuis son échec à Crocus. Chacune des étincelles se condensent autour d’elle, virvoltant à travers l’air à tombeau ouvert alors qu’une nouvelle fois, la rousse rompt le silence.
« Ô toi qui enveloppera le monde Toi qui nous figera dans la fin des temps, Soulève-toi et gronde, Fimbulvetr. »
La colonne de neige enveloppe la zone restreinte autour d’Hana et celle-ci s’envole dans les airs en délaissant son cercueil et répandant les fleurs aux quatre vents. Puis la tempête se déforme brusquement sous l’effet de la volonté de Misto. La morte continue de flotter, sa robe funéraire ballottée par le vent et la neige fondant à vue d’œil. Après une ultime inspiration, lorsqu’elle fut certaine que la forme ne lui échapperait pas, la rousse ferme les yeux et balance le reste de sa magie dans le cercle gigantesque qui se forme sous ses pieds. Le froid fige brutalement la tempête de neige fondue, emprisonnant en son sein fleur, cercueil mais surtout la petite Hana. Vidée, Misto s’effondre à genoux parterre en regardant la dernière touche de magie d’Osulf, sous Ansuzgardaraiwo, finaliser la sculpture de glace.
Brillante comme une perle, la sirène ailée pose un regard bienveillant sur la délicate boule de givre qu’elle tient dans ses mains. Le cercueil, prisonnier de sa queue, est presque entièrement caché par la trainée de pétale et de fleur qui tapisse la totalité de l’intérieur de la statue. Le visage calme et fier de Soledad ne quitte pas des yeux la petite Hana qui repose dans ses mains, ses cheveux roses en corolle autour de son visage endormi. Au pied de son œuvre, Misto sourit. Figée elle aussi par la douloureuse absence d’énergie qui lui permettrait de partir, elle ne peut plus qu’admirer la fillette qui n’aura plus jamais peur, maintenant qu’elle repose à l’abri sur son piédestal. Lorsque les premiers curieux s’approchent à nouveau du cimetière, l’Impératrice des aigles est toujours là. Sa poitrine se soulève régulièrement et son sourire trahit ce qui se déroule sous ses paupières.
Elle rêve. D’Hana.
Sujet: Re: Ecume brisée [Libre de réponse] Ven 29 Avr - 11:37
Patiemment elle attend. Le tissu du deuil vient caresser l'herbe humide alors que la silhouette féminine s'y assoit tout simplement, a bout de force malgré cette fermeté teinté de force qu'elle dégage, ses jambes au repos la pression semble se relâcher un peu, légèrement alors qu'elle attend la remontée de la sirène, elle ne peut pas s'écrouler, pas ici, pas maintenant, pas quand on a besoin d'elle, maintenant plus que jamais.
Alors elle garde cet air calme malgré ses jambes bien incapables de la supporter, simplement elle attend que les minutes coulent, la boucle serrée entre ses doigts. Un temps qui semble suspendu alors que son esprit vagabonde, des flashs du passé revenant en mémoire, ses dents viennent mordre sa langue à sang dans l'écho de ces images gravés à jamais, de tout ceux qu'elle a perdu, de ce qu'elle a perdu, le flash d'une silhouette s'effondrant dans l'océan, celui d'un corps heurtant le sable où le sang se répand.
Ses dents se serrent d'avantage alors que le gout acre du fer se répand dans sa bouche avant que finalement le bruit de l'eau ne la tire des visions du passé teinté d'horreur et de carnage. Une profonde inspiration alors que son regard vient se plonger dans celui de Leïla.
Sa peine elle l'a ressentait. Sa peur elle l'a connaissait. Sa haine elle l'a consumait.
Puis la réponse tombe comme un couperet alors qu'elle se relève difficilement dans un rictus douloureux.
" On ne peut pas. "
Un mouvement violent alors que ses bras viennent enlacer Leïla en un geste soudaine et brutal, qu'elle affirme la pression alors que ses bras se serre d'avantage contre sa silhouette, son visage se plaquant dans son cou alors que son souffle vient trouver l'oreille de la rousse, présage d'une promesse amère.
" Alors je m'accroche à cette rage qui bouillonne, à cette haine qui me maintient debout. A cette fureur qui devient une promesse, qui donne la force de vivre avec. "
Un silence alors que sa bouche se rapproche d'avantage.
" Ils payeront."
Une larme qui s'échappe de l'oeil de topaze pour mourir dans la chevelure rousse, un sanglot étouffé dans une voix rauque.
" Ensemble nous les feront payer... Je te le promets. "
Une promesse fumeuse et sanglante. Quand l'amour devient la guerre. Une promesse qu'Ishtar porterait.