Titre : Chaton grognon Crédit : Bourrina Factory Feuille de personnage Maîtrise Magique: (24620/35000) Mérite: (968/1800)
L'Après Guerre
Sting Eucliffe avec – Daryan C. Illunar
Quittant le champ de bataille, tu te souviens encore de ce qu'il s'est passé. Ce qui aurait dû se passer du moins. Jamais encore tu n'avais perdu un combat. Jamais encore tu n'avais reculé pour suivre la voie qui était tienne et pourtant, il y a de cela quelques jours, tu avais mis ta glorieuse fierté de côté pour faire les choses autrement. Il y a de cela quelques jours...Les villes de Fiore pleuraient. Tu ne savais pas encore réellement ce qu'il s'était passé. Ce qui était arrivé à tous les mages sur place ou à ceux ayant rejoint la bataille en cours de route. Tu ne savais pas...ou tu ne voulais pas savoir.
Ta partie avait suffit à te laisser un goût amer en bouche. Un goût de défaite peut importe comment les gens ont vue ça. Peut importe ce qu'ils en pensent. Tu avais perdu.
En soit, ce n'était pas cette défaite cuisante qui te pesais sur les épaules, Ajatar Virke n'était qu'un pion sur un échiquier. Quelque chose d'autre arrivait, arrivait pour vous tous. Quelque chose de plus terrible. Quelque chose d'encore trop obscures pour savoir réellement ce qu'il en découlera une fois fait. Comme une mauvaise tempête, on ne peut que la prédire sans vraiment savoir si l'abri servira.
Zulria. Un nom. Une revanche à prendre.
Ajatar Virke était devenu le cadet de tes soucis quand tu penses à ce que tu as vu. Un assassinat. Un meurtre de sang froid. Un acte réfléchit, prémédité. Quelque chose de sanglant. Pourtant, toi qui a longtemps donné dans ce genre de chose un peu en dehors de la limite, tu n'étais pas mal à l'aise avec cette pratique. Non.
Ton malaise parut quand tu te retrouvas devant leur porte.
Blue Pegasus.
Bob, l'ancien maître était mort. Assassiné par Elsa Scarlet de Fairy Tail. Tu as toujours admiré Fairy Tail, du moins dans tes souvenirs, tu étais assez fous pour vouloir te battre contre Natsu et prouver que tu étais le meilleur. Meilleur que lui...Mais à quoi te rabaisses-tu si c'est ainsi qu'ils règlent les problèmes ? Est-ce à ce genre de personne que tu veux ressembler? Est-ce genre de personne que tu as toujours admiré au fond de toi?
La mort de Bob avait quelque chose de pesant, comme si les choses pouvaient en être autrement si seulement tu l'avais empêché d'agir. Si seulement tu avais fait ravalé à celle que l'on dit "Reine" sa couronne.
Mais tu n'as pas bouger.
Tu as tué Jienma sans une once de pitié et sans un remords. Mais Jienma était un tyran. Il était cruel. Vicieux. Jienma n'était pas Bob. Tu ne l'as pas connu intimant mais aujourd'hui, tu étais venu en personne devant leur porte.
Tendant le bras, hésitant sur la façon de l'annoncer, la façon de faire les choses et finalement, tu passes le seuil...
Le cœur battant, cherchant à passer le relais d'un fardeau qui n'est normalement, pas le tien.
Sujet: Re: L'Après Guerre | Chris Lun 17 Aoû - 0:18
Daryan C. Illunar
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Titre : Discount De Gaulle Crédit : Zulria (avatar), apache (journal), okinnel (sign) Feuille de personnage Maîtrise Magique: (15900/35000) Mérite: (620/800)
L'Après Guerre
Fiore semble avoir souffert. Elle a saigné plus qu’elle n’avait de sang en réserve. Comme si l’on vidait les sachets de plaquettes dans un hôpital, et seulement pour éviter qu’une personne n’en profite alors qu’elle est malade. Lors des attentats, j’ai eu l’impression que l’on vidait ces sachets par terre et que je glissais dessus. Je me retrouvais la joue rouge et gluante puis j’avais du mal à me relever. C’est le ressenti que j’ai eu lorsque Yoite m’a filé entre les doigts et que je me suis envolé vers Drake, souffrant.
Je ne me souviens plus trop ce qu’il s’est passé, ni les événements qui ont eu lieu. Je suis tombé de la machine en vol, puis l’affrontement a repris au sol. Après ça nous avons senti une secousse sous nos pieds. Machinalement et humainement nous nous sommes regardés et bien avant d’avoir l’automatisme de visualiser les cailloux qui rebondissaient près de nos chaussures, une lumière nous a surpris au loin. Tout était tellement brusque que je suis tombé en arrière. Ma respiration était devenue saccadée, je m’en souviens encore. Je regardais le dôme blanc et scintillant de lumière. Les yeux rivés sur une chose dont je n’avais pas encore compris la nature immédiate. Le seul sentiment dont je me souviens cette fois-ci – et le seul que j’ai eu – c’était la peur et l’incompréhension. Là-bas il y avait toutes nos connaissances, tous les mages du pays, et je venais de comprendre qu’il s’agissait des bombes. Là-bas j’étais sûr qu’il y avait Lydia. Quand j’ai compris que cette possibilité semblait presque évidente, je ne sais pas pourquoi j’ai réagi de cette manière – car pourtant je ne l’avais pas encore vue – mais j’ai réagi comme si je venais de perdre la chose la plus douce à mon cœur. C’était pire qu’Abigail. Mon organe le plus précieux s’est senti déchiré complètement, de mon appuie de derrière je me suis remis en avant, sur les genoux, et j’ai hurlé aussi fort que lorsque j’ai lu la lettre qu’Abigail m’avait laissé. Un « non » qui a fendu l’air pendant des longues secondes. Je venais d’apprendre qu’elle était vivante, et alors que je ne l’avais pas encore retrouvée, je l’avais déjà perdue. Je me rappelle de ce moment. Je me suis mis à hurler le plus fort qu’il m’était possible de faire. J’ai frappé le poing contre le sol dur et encore tremblant jusqu’à m’exploser les os des doigts et ajouter du sang à cette marée de plaquettes d’hémoglobines. Et pendant mes cris je me suis surpris à avoir encore l’aptitude de réfléchir. J’étais passé du choc au fait d’être bouillant de rage. Je me suis dit une chose : qui pourrait me confirmer qu’Abigail non plus, ne se trouvait pas là-bas ?
Ce qui me sort de mes pensées est le bruit que cette vieille porte en bois fait lorsqu’on l’ouvre. Je lève la tête et remarque à l’entrée du bâtiment un homme blond, grand, musclé, au visage lisse et bien dessiné. De mes souvenirs j’en ressors l’identité de Sting Eucliffe, dorénavant maître de Saber Tooth. Je ne comprends pas sa venue. Je resserre mon arcade sourcilière, pensant d’automatisme qu’elle m’aiderait à mieux comprendre la situation, mais je n’y arrive pourtant pas. Je hoche la tête en signe de bienvenue et l’invite à rentrer d’un mouvement du bras vers le haut de mon torse. Il se pose devant moi et ne semble pas décidé à parler. Il me semble que la présence des autres le dérange. Je lui indique poliment l’étage.
« Excuse-moi, le bâtiment est un simple chalet depuis ce qui nous est arrivé. Alors à part des chambres et un hall, nous n’avons rien. » J’ouvre la porte de la salle qui s’avère être ma chambre. La fenêtre est ouverte pour permettre à l’air de rafraîchir un lit qui n’est pas fait, dont les draps sont rabattus vers l’arrière. Je ne pensais pas recevoir quelqu’un ici – je ne le pense jamais. L’invitant à s’asseoir sur une vieille chaise en bois, moi, je me pose sur le fond de mon lit, assis, et je m’apprête à écouter la raison horrible de sa venue.
Sujet: Re: L'Après Guerre | Chris Lun 17 Aoû - 4:03
Sting Eucliffe
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L'Après Guerre
Sting Eucliffe avec – Daryan C. Illunar
Il n'y avait pratiquement personne. Quelques têtes ici et là, te regardant comme si tu venais de débarquer d'une autre planète. Bête curieuse du jour, tu cherches furtivement la personne qui t'intéresse et pour qui tu avais fait tout ce chemin. Soudain tu le repères au milieu des uns et des autres alors qu'il te fait signe de t'avancer, ce que tu fis sans plus de détails.
Tu percevais quelques chuchotements derrière toi, naturellement, toi-même tu ne sais pas ce que tu fiches ici et tu te demandes encore si tu ne devrais pas faire demi-tour sur le champ mais maintenant que tu étais entré, il était sans doute trop tard.
Daryan Illunar, leader de Blue Pegasus. Quelque part, vous aviez un point commun même si tu ne savais que quelques trucs sur lui, des trucs lu ou entendus un peu à droite à gauche. Vous partagiez le seul point en commun d'avoir eu la position que vous aviez sans vraiment le vouloir. Toi t'avais juste remit Jienma à sa juste place et lui...Lui, si t'en crois l'historique de sa guilde...Ce fut de façon plus tragique.
Tu étais venu sans Lector, le laissant en charge à la guilde, car tout le monde n'était pas encore rentré. Il y avait des blessés mentalement, physiquement, il y avait ceux qui gardaient le silence comme si en parlait été douloureux et..Il y avait toi.
En repensant à cette horrible journée, tu préfères l'oublier. Tu retiens seulement un nom : Zulria.
Il s'excuse alors que tu te rends compte que tu l'as suivit jusque dans sa chambre tout en gardant le silence, toi de nature si curieuse et intrépide. Tu t'approches de la fenêtre ouverte en prenant une grande respiration, les rayons du soleil te donnant le courage de te lancer.
"- Je ne pense pas rester longtemps. Comme tu le sais, dans les derniers événements, on a eu bien des surprises avec l'apparition de Légion..."
Ne tourne pas autour du pot mon gars. Soit un homme.
"- J'ai eu l'occasion de croiser ou de travailler, je ne sais pas vraiment avec Elsa Scarlet de Fairy Tail alors que nous étions tous deux à Rhynal. C'est là-bas, que nous nous sommes fait...attaquer par quelque chose..Ou plutot quelqu'un. Un monstre, certainement une invention de Legion qui fut de la partie..."
Plus tu parles, plus ton coeur et tes souvenirs s'emballent à leur tour. Ce qui devait être dit....
"- Ce monstre transformé...C'était Bob, votre maître ou plutôt ancien maître. Je pense que dans la panique et l'urgence de la situation, nous avons arrêter de réfléchir et...Malheureusement Bob est mort sous un coup d'Elsa. Je t'en informe par respect pour qui tu es."
C'était sortit. Il n'y avait nullement besoin de retourner le couteau dans la plaie et d'y rajouter les détails, toi-même ça te dégoûte rien que d'y penser. De nature implacable, le décès de ce petit homme t'avais touché, à ta façon.
"- Mes sincères condoléances, je n'ai rien pu faire pour l'arrêter ou les arrêter."
Tu poses une main amical sur son épaule et t'arrêtes au seuil de sa chambre, en faisant attention cette fois aux détails. Comme si cette dernière avait perdue le goût de la vie...Comme si elle renfermait quelque chose de lourd.
"- Si il y a quelque chose que je puisse faire..."
Sujet: Re: L'Après Guerre | Chris Ven 4 Mar - 16:43
Daryan C. Illunar
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Titre : Discount De Gaulle Crédit : Zulria (avatar), apache (journal), okinnel (sign) Feuille de personnage Maîtrise Magique: (15900/35000) Mérite: (620/800)
Après guerre
« Daryan, le corps d’un homme doit tout le temps rester droit, fort. Il doit regarder vers l’horizon, vers les parcelles de terres fraiches et vertes, vers son rêve et même au-delà. Ton menton ne doit jamais s’abaisser. Regarde comment au plus loin de ta vue, le soleil est si beau. Regarde mon fils. » Mais cette nuit il pleuvait. Il pleuvait si fort que le soleil était bien loin. On le voyait déchirer quelques brimades de nuages. Mais il était trop loin pour qu’un seul homme puis s’accrocher à cet horizon profond. Mais je m’étais refusé de le contredire. « Et un homme ne pense jamais au passé sombre qu’il a derrière lui. S’il a marché sur des corps, il ne doit pas le faire une seconde fois. Eux, nous, ceux qui sont passés derrière toi, nous devons tous y rester. Garde la tête haute mon fils, ne mire pas derrière toi. Tous ceux que tu as laissés, ils y resteront, et ils doivent y rester. » Les perles de ses yeux sont tombés sur sa joue et ont glissé vers le sol, la faible poigne de sa main tombe sur la terre ; elle n’était ni fraiche, ni verte, elle était boueuse et rouge. Rouge comme les corps qui sont derrière moi, dans cette pièce de bois, que personne ne voit, même pas moi, parce que j’ai refusé de tourner la tête. Pourtant je sens les odeurs qui en émanent, ces senteurs putrides, mais surtout le froid de l’hiver. Il y a longtemps j’avais oublié ces corps, et j’ai commencé à marcher vers ces petites lueurs dans les nuages au jour de pluie.
Cet homme, Sting, il est debout, droit ; c’est un homme. Il regarde à la fenêtre, les brises frôlent ses cheveux, son parfum embaume la pièce et mes narines, le doute qui émane de lui s’y accompagne : il en transpire de tous ses pores. Eh bien, vas-y. Qu’attends-tu ?
« Rhynal. C'est là-bas que nous nous sommes fait attaquer par quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Un monstre, certainement une invention de Legion qui fut de la partie. Ce monstre transformé, c’était Bob, votre maître – ou plutôt ancien maître. Je pense que dans la panique et l'urgence de la situation, nous avons arrêté de réfléchir. Et malheureusement Bob est mort sous un coup d'Erza. Je t'en informe par respect pour qui tu es. »
Le verre sur la table de chevet se brise. Lorsque je baisse le menton au sol je vois Bob s’accrocher à mon ourlet. Je le regarde plein de dégoût, ma paupière droite bouge frénétiquement sous les nerfs du sang en chauffe. J’ai les yeux grands. Si grands que l’on y voit l’océan qui n’y déborde pas ; pas une goutte d’eau, pas une larme, rien qui n’y coule ; aucune chose qui n’y paraît entre les iris plongeantes, entre le blanc de l’œil, le bleu du regard, le noir de la balance. Et les reflets marron du parquet n’y reflètent rien que du bois, aucun corps, aucun Bob, aucun homme ; juste du bois.
« Mes sincères condoléances, je n'ai rien pu faire pour l'arrêter ou les arrêter. »
Je lève la tête droite, comme on me l’a demandé. Mais je ne regarde pas Sting Eucliffe. Je mire le sol, les yeux plongeants. « Merci. »
« Si il y a quelque chose que je puisse faire… » Pour moi, les seuls bruits que j’entends ce sont ceux des goûtes de pluie qui tombent sur le carreau d’une fenêtre. Pourtant elle est ouverte et le soleil brille. Pas dans mon cœur en tout cas. J’invite l’homme droit à partir. « Non. »