La fée sombre s'est éclipsée, vous laissant seul à seul dans la naissance d'un échange, un échange étrange, comme tout le reste des événements s'étant déroulé sur cette place teinté de sang. Uriel, c'est vers une maison qu'Olivia t'entraînes, tu t'apprêtes à la suivre quand soudain ton corps entier se raidit, tu peux le sentir n'est-ce pas ? Quelqu'un d'autre a fait son entrée, et patiemment il vous observe, comme attendant le bon moment pour frapper, ami, ennemi ? Tu n'en sais rien, mais il est là, quelque part.
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Sujet: Re: 10h55 : Les Larmes d'Ajatar Mar 9 Juin - 0:29
Uriel Rudraksha
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Sujet: Re: 10h55 : Les Larmes d'Ajatar Mar 9 Juin - 9:23
Olivia Felicis
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L'homme ne me suit pas dans mon invitation à nous dissimuler. Il hésite, tourne le regard vers le mage que je viens d'abandonner et relève le fait sous la forme d'une question relevant presque du reproche. Et pour simple réponse, c'est un sourire qui se dessine sur mes lèvres. Qui ne dit mot conscent dit-on, je pense que c'est faux, l'homme sera capable de voir l'ironie dans mon visage aussi bien qu'il connait la réponse à sa question. Mais ce sourire, il exprime davantage la provocation répondant à elle-même, remuant le couteau dans la plaie, tentant d'extirper un quelconque amusement devant le marbre se présentant à moi. C'est un homme bien difficile et rigide mais il se pliera comme tout autre. Tout commence par un sourire et se finit dans l'excès de la beauté presque intangible, pour se faire désirer et se donner de l'importance auprès d'un homme dont on ne connait pas le nom au final. Intérêt personnel à m'approcher de la guilde d'Ajatar, un pseudo-allié est toujours utile. Et tandis qu'il s'éloigne de là où je voulais l'emmener, il s'écarte de cette intimité à laquelle je l'ai invité en restant sur place. Et ma longue marche lente et appliquée cesse alors que je me tourne, l'observant chanter très brièvement alors que sa question casse tout lyrisme sur un air presque grave et morbide. Et faisant durer le plaisir de la conversation, je réponds sans répondre, cachant quelques indices dans les mots que j'emploie sans lui donner la certitude de ma position.
Quelle jolie voix ! Une impressionnante éloquence! Mais vous faites preuve de clairvoyance... En ce qui concerne les usages de la flatterie. Il est vrai qu'elle sert à acheter le plus souvent notre cible mais c'est car dans cet état elle se verra affaiblie. Flatté, dupé, ces deux mots ne sont que synonymes.
Et en avouant ma stratégie, c'est comme si je tendais les quelques pièces de monnaie pour qu'il accepte le marché. Mon sourire s'efface tandis que mes pensées vont sur la bombe et le conseil, je m'adosse au mur composant l'entrée de l'immeuble. Et le flashback avec Teneo me vient en tête, je risque de me faire écraser par des bâtiments si je reste là. Alors je m'avance quelque peu et sans le vouloir je donne un peu plus d'intérêt à ce qui va suivre, réel fruit de la curiosité de la Montagne.
Et concernant la situation du pays.... il faut croire j'ai d'autres priorités pour l'instant. Je pourrais aider les autres mages une fois obtenu ce que je recherche mais j'ai tout mon temps. Mais je ne m'étonne pas que vous ayez fait tombé mon masque, je vous ai un peu aidé.
Un sourcil se lève alors qu'il répond tout aussitôt. Lui aussi n'a rien à voir avec la bombe ? Quelle coïncidence... Un proverbe me vient en tête et me pousse à me méfier des paroles mais en vue de ses actions, il n'y a rien qui interfère. C'est dans le désintérêt le plus total qu'il a délaissé lui aussi le pistomancien, qu'il s'est attaqué à la faucheuse alors qu'elle connaissait déjà mon jeu, mais si cet homme est là c'est sûrement pour Ajatar. Sinon, qu'est-ce qui le pousserait à venir risquer sa vie auprès d'une bombe si ce n'est la présence de cette guilde ? Aucune réponse ne me vient en tête et c'est avec assurance que je croise les bras, désormais en situation de confiance. Une seule autre question naît : Pourquoi ? Mais je n'ose pas la poser car jusque là secrets et mensonges ont régné, poser cette question c'est comme s'impliquer à révéler un de mes secrets. Soudain il murmure quelque chose de révélateur, nous ne sommes pas seuls et il suggère que je me prépare à combattre. Seulement il est trop tôt, nous venons à peine de révéler partiellement nos réelles intentions. Sur un air déçu je m'exécute aussi tôt, ma main venant frôler le flanc de l'homme dans un dernier désir remettant à plus tard mon invitation. Un murmure en réponse.
Voila donc la raison de votre rigidité...
Et la voix se faisant plus forte, sur-jouant presque afin de bien se faire entendre, je réponds une nouvelle fois.
Si tel est votre désir, je peux vous jouer un morceau de ma composition !
Alors je fais basculer la harpe depuis mon épaule vers ma poitrine pour pouvoir entamer une mélodie. Une grande inspiration enivre mes poumons, parfumée d'une pointe d'hésitation, instaure un silence de quelques secondes avant que délicatement la première corde vibre. Et cette fois-ci, contre toute attente, c'est un chant dans une langue étrangère qui débute. Les yeux fermés, la bouche extériorisant une voix douce et mélodieuse à l'origine d'un chant relevant de l'élégiaque. Enfant, je partageais ce chant avec la forêt à chaque fois que je me sentais seule et c'étaient les oiseaux qui venaient communier avec moi, formant un chœur que la nature offrait en guise de remerciement. Aujourd'hui c'est pour célébrer le fin d'une solitude que je la chante, pour Yoan qui avait entendu lui aussi cette musique pour la première fois que nous nous sommes rencontrés.
Ousama wa (Le Roi) Minna ni batsu wo ataeru (Impose à tous un châtiment) Dakara ousama wa (Voilà pourquoi le Roi) Itsumo hitoribocchi (Reste toujours seul)
Ousama wa (Le Roi) Totemo kokoro ijiwaru (est mauvais au fond de lui) Dakedo minna ni (mais il veut que tout le monde) Jibun kama tasashi (capte son attention)
Kanashii samishii (Triste et isolé) Hitori de todokute (Abandonné à sa solitude) Dakedo sore shika (Il n'est capable) Dekinai kara (De rien d'autre)
Et doucement la magie se matérialise sous forme de flocons lumineux s'envolant légèrement vers le ciel alors que les paroles défilent sous forme éthérée dans une spirale légère et douce surplombant nos têtes. Et la musique parvient aux oreilles d'un animal presque oublié, que de la fenêtre ouverte l'oiseau perçoit, laisse tomber la lettre qu'il tenait entre les doigts pour finalement se poster tout droit. Envoûté par la muse Erato qui de son chant interpelle et ordonne, le faucon se voit animé par l'envie de liberté. Après avoir tourné avec adresse la clé dans le verrou, d'un mouvement d'aile qui relève du surnaturel, en raison de l'aisance avec laquelle il repousse la porte de la cage, l'oiseau se défait de son gage. Laissant abandonné l'objet de toutes curiosités, il délaisse sa prison d'acier pour rejoindre le centre de son nouvel intérêt. Dansant dans les airs en harmonie avec la musique, lentement l'oiseau descend pour s'installer sur mon épaule. Et fièrement il toise les deux canidés du haut de son perchoir, air suprême que lui procure la magie en son âme. Nouvel élu des convictions de la harpe, il provoque le loup dont le mandat est consumé avec un simple clignement des yeux. Lent, appliqué et traduisant toute l'assurance dont il a hérité.
Même les yeux fermés je n'ai rien à craindre de toi, grosse bête hargneuse. Je n'ai qu'à m'envoler pour te reconsidérer comme une vulgaire fourmi.
Et soudain son regard se tourne vers le mage à l'allure de colosse alors qu'il perçoit de son regard de rapace la magie ornant tout son corps et s'étonne de la proximité de mes propos quant aux tours de passe-passe que nous avait proposé la Montagne. Et je perçois ce trouble qui nait en l'oiseau malgré l'impossibilité de voir de moi-même les effusions de magie. Je devine le mensonge que j'avais prédit jusque là en m'imaginant plusieurs scénarios possibles. Il est possible que cet homme soit lui-même un loup, ou un imposteur, mais comme tous il cache un secret. Mais à vrai dire, apprendre cela ne me fait que décocher un nouveau sourire sur mon visage. Qui se fiche que l'un ou l'autre soit honnête de nos jours ? J'ai établi chacune de mes relations avec ce que j'appelle de la confiance et voilà où elles me rapportent : mensonges, trahison et profit. C'est sur ces trois derniers éléments que se fonde finalement l'art social de la communication. Et telle une artiste je pousserai le vice et userai de chacun de ces items au maximum pour parvenir à mon but. Et soudain l'oiseau perçoit et informe à nouveau alors que la musique cesse. Ayant toutes les cartes en main, je peux m'arrêter de jouer. Sur un air empli d'assurance j'ajoute en dernières paroles avant que quelque chose d'explosif semble naître.
Je vois de quoi vous parlez.
Et les mains viennent chercher l'une après l'autre une dague cachée au sein de chacune des bottes à mes pieds après avoir écarté la harpe une nouvelle fois. Munies de gravure faisant appel à des mythologies inconnues à plus d'un en Fiore, héritage d'un très grand nombre de babioles que possèdent mon père, je les serre en mes mains pour me préparer au combat en me tournant vers l'endroit où le faucon avait ressenti la présence de l'étranger.
Sujet: Re: 10h55 : Les Larmes d'Ajatar Ven 12 Juin - 11:00
Un éclat de musique qui retentit. L'écho d'une mélodie. Le tigre chute au loin et déjà son attention se dirige sur les battements d'ailes d'un oiseau. Un sourire triste alors qu'il tend la main vers le ciel, le faucon s'y dépose, l'éclat de l'intrigue entre ses serres, un simple mouvement des doigts, la sentence des mots alors que l'intérêt perce l'éclat des yeux sombres, un sourire qui s'agrandit puis disparait au bruit d'un battement d'aile. Le corps endoloris, sa stature imposante s'avance entre les décombres, déserte les lieux du combat, laisse le tigre à l'agonie, une déception qui disparait au profit d'un mystère qui stimule sa curiosité.
Les minutes s'écoulent alors qu'il avance, torse nu où luisent les diverses plaies où le sang à déjà commencé à sécher, tout n'est plus qu'un silence de mort dans les allées épargnées par les combats, la vie à quitter les lieux, la vie à déserté la catastrophe imminente, à une exception prêt alors que l'éclat d'une voix retentit, les prémices d'une étrange mélodie. Prédateur à l'affut de sa proie alors qu'il bondit, agile et précis, muscles en tension, oubliant la douleur de l'affrontement précédent au profit des prochains événements. Sous ses yeux la ruelle se dessine alors que tel un fauve il se glisse dans les ombres, posture prédatrice alors que mains et pieds s'ancrent au sol, tapis sur le toit de l'immeuble, en bas l'écho des voix retentit, une posture qui se redresse en temps voulu, qu'à l'ouïe succède la vue alors qu'il se relève au moment où la mélodie retentit, un sourire qui se dessine sur les lèvres alors qu'il attend, se laisse bercé, transporté, ses yeux détaillant les deux individus.
Un sourire qui disparait dans la familiarité de l'homme. Le calme avant la tempête alors que dans ses traits c'est l'ami perdu qui transparait. Une simple coïncidence qui s'éclipse alors que la lame imposante s'impose à ses yeux, une lame qu'il connait bien, un honneur salit alors que sa mâchoire se crispe. Ses yeux d'ébènes détaillant les loups l'accompagnant, une imposture grandissant alors que la colère né, une colère aussi froide qu'elle peut-être sourde, l'iceberg qui n'attend que la justice, celle qu'une certitude à créé, celle que si la Montagne est morte c'est forcément par tromperie, duperie et manipulation, une idée qui se renforce devant cette imposture qui lui fait face.
Et dans la ruelle alors que le Faucon l'ayant mené ici le survole il révèle sa présence au son des mots sacré. « Dans le sang les lames murmurent son nom, l'aura se charge et sa magie se répand en une vibration, Face aux traîtrises implorant à l'unisson, son physique changeant alors que sa chevelure brune se teinte du blanc immaculé tout en poussant, que son corps et ses traits s'affinent d'une beauté féminine, sacrée alors qu'il saute pour retomber souplement au sol avec un grâce aérienne à quelques mètres des deux protagonistes, ses yeux d'opale se figeant sur eux, des yeux où luit toute cet éclat de justice et de vengeance alors que les derniers mots s'écoulent. Brunehilde pour son incarnation. »
Une simple impulsion alors qu'il lève le bras, que dans le mouvement l'imposante épée se détache du dos de l'imposture pour se diriger vers lui, comme charmée, comme animée de sa propre volonté alors que sa main se referme sur la garde que les yeux viennent caresser avec mélancolie.
" Il me semble que ceci ne t'appartiens pas. "
Un silence alors que les yeux inhumains se braquent dans les pupilles de l'imposture, inquisitrice alors que la voix retentit.
" J'aurai donc deux questions. La première, comment as-tu pu entrer en possession de cet objet alors qu'il a disparu peu après la mort de son propriétaire légitime. "
Un silence alors que son regard se braque soudainement sur la femme.
" La seconde étant, quelle intention peut-il bien se cacher derrière un message d'appel à l'aide alors que son auteur discute tranquillement avec un imposteur ? "
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Sujet: Re: 10h55 : Les Larmes d'Ajatar Lun 15 Juin - 0:35
Uriel Rudraksha
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Sujet: Re: 10h55 : Les Larmes d'Ajatar Mer 17 Juin - 16:49
Olivia Felicis
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C'est presque une larme qui se verse depuis mon visage lorsque je reconnais la figure particulière du mage. Délicate et correspondant à toutes mes attentes, je l'ai vue tant de fois orner les murs des différentes villes de Fiore sans pouvoir obtenir un seul détail sur l'homme concerné. Larme de joie alors que je serre avec force les dagues en mes mains tellement le sentiment est intense. Et à mes côtés le voile se dissipe alors que la Montagne se révèle être un tout autre personnage et que le faucon charmé s'élève vers le ciel, libéré de l'emprise magique car il aura accompli son dernier devoir. Lettre apportée, destinataire identifié, l'animal n'a plus qu'à se retirer.
C'est aussitôt la surprise qui intervient, surprise de voir de mes yeux ce que j'avais deviné mais aussi d'entendre le nom d'Ajatar en de réelles circonstances. Cet homme cherchait donc lui aussi à entrer en contact avec cette guilde et pour une raison ou une autre il semble connaître l'homme. Tensions, c'est ce que je ressens plus que tout entre eux deux et je me sens presque externe à tout cela. Jusqu'à ce que la question soit posée. Il a reçu le message, ne l'a pas compris pourtant et c'est normal en vue de la situation. Je dois tout simplement lui expliquer. Mais comment prendre la parole alors que le conflit nait presque autour de moi ? Comment puis-je me donner de l'importance au sein de tout cela ? Je pense premièrement à faire un pas en arrière pour m'en défaire et me mets en retrait tandis que mon regard partagé entre joie et malice ne quitte pas le corps parfait du mage d'Ajatar. Jusqu'à ce que naisse autour du dit héritier de la Montagne les effluves magiques d'un loup que je peux reconnaître d'entre mille. Imposant et majestueux mais surtout effrayant d'après ce que j'ai pu entendre des êtres de la forêt. Sa venue était rare, si rare que je ne l'avais jamais vu jusqu'aujourd'hui et je ne peux être qu'étonnée face à une apparition de ce dernier en plein Rhynal, sous le contrôle d'un mage en lien avec Ajatar. Mais même s'il dispose là d'un atout majeur, je ne peux voir cet homme comme un obstacle et je me dois de me donner de l'imposance pour attirer l'attention d'Ajatar sur moi.
Un bruit de métal vient alors interrompre le silence naissant. Zulria n'allait certainement pas redonner l'épée si facilement et il faut que je m'immisce de manière subtile dans le rapport de force. Je sens alors l'attention des deux hommes se tourner vers moi et n'ai que faire de si on me dévisage ou non. Mes yeux lorgnent l'instrument à nouveau en mes mains alors que j'ai laché au sol les dagues quelques instants plus tôt, ce qui avait attiré l'attention de tous. La musique plutôt que la violence, la parole plutôt que la barbarie.
Il ne te la donnera point.
Et sur cette phrase les premières notes se font entendre, graves, comme le jugement que je venais de délivrer. S'en suit un nouveau silence où j'inspire profondément et que mon visage s'offre au ciel, comme un présent envers les Muses.
Il y a d'autres possibilités cependant.
Quatre nouvelles notes alors que le halo blanchâtre apparaît autour du corps de Zulria, le même halo qui m'avait permis de me mouvoir bien plus rapidement. Je souris une nouvelle fois de cette situation où je retourne ma veste, je souris de ce fragment de victoire obtenu en utilisant les gens un par un. Mais je sème le doute encore une fois pour m'offrir plusieurs portes de sortie. Je suis aux côtés de l'usurpateur, quoiqu'un peu en retrait, mais je suis surtout à la portée du Loup qui trône sur son être. Et pour faire double jeu, pour ne pas risquer de tout perdre en étant bien trop près, je lui propose alors mes armes. Mon regard l'invite à ramasser les dagues que j'ai jetées là, délaissées comme une offrande à ce que je peux qualifier de Dieu. Je ne fais qu'équilibrer le jeu en offrant à chacun une arme. Mais là n'est qu'un subterfuge puisque l'un doit se baisser pour en hériter.
Je scrute finalement Zulria pour lui annoncer qu'il peut débuter et que je ne peux répondre en ces circonstances, le preux chevalier devant d'abord gagner sa joute pour que je puisse ôter le masque.
Le mystère quant à lui sera révélé une fois le duel terminé.
Le halo apparait cette fois-ci autour de mon corps lorsque la phrase se termine puis je me recule avec finesse et agilité sans même craindre l'assaut de l'homme à mes côtés. Escaladant, harpe en main, les murs des bâtiments sans trop de difficulté, je m'installe à ce balcon du premier étage d'où je peux voir les hommes se battre. Je sais très bien que le combat n'est fait pour moi, mais du haut de mon perchoir j'ai tout pour bénéficier de l'attention dont j'ai besoin pour surprendre Zulria. Continuant de jouer quelques notes au cas où si l'un s'approche, je poursuis les mélodies divines que les Muses m'ont apprises.
Sujet: Re: 10h55 : Les Larmes d'Ajatar Jeu 2 Juil - 12:57
Étrange échange, étrange circonstance, les protagonistes surprenant dans leurs réactions, intrigant dans leurs mots. Le masque de l'usurpateur tombe alors qu'il révèle sa réelle apparence, l'arrogance transpire de son être et l'impudence de ses mots, une arrogance tirant un sourire au visage aux traits féminins. Un sourire qui se fige en une expression grave, pourtant il reste là, presque impassible, ses yeux inhumains scrutant l'intriguant. Mensonge, tout ceci ne pouvait être qu'un mensonge, les loups semblent prêts à bondir, mais il ne tique pas, toujours appuyé sur l'imposante lame. Des réponses qui à l'heure actuelle ne le satisfont pas.
Puis l'énergie se propage autour de l'imposture, le spectre du loup s'y dessinant, monstre aux crocs acérés et à la puissance honorable. Une arrogance qui grandit alors qu'il se redresse nonchalamment, sa main se crispant sur la garde de l'épée de fut son plus fidèle allié. Ami.
Un silence.
" Quelle arrogance. "
Son regard se pose sur la femme, ses sens sans pour autant dénigrer l'homme osant se prétendre héritier de Trynda alors que le bruit métallique des lames retentit, qu'elle répond pour lui. Une réaction des plus étranges alors que la mélodie retentit et qu'une certaine force s'empare de ses jambes sous son impulsion, un nouveau mystère qu'elle sème tout en affichant clairement ses attentions, celle d'un combat. Un duo d'arrogance piqué d'inconscience. Et il reste là, calme alors que pourtant son corps entier semble prêt à bondir tel un félin.
" Arrogant et irrespectueux, quel blasphème que d'utiliser la tromperie pour ensuite se clamer héritier de Tryndra, héritier des loups par une démonstration d'incarnation. Mais la vérité est que tu n'as pas la moindre idée de qui il était, tu n'es qu'un gamin arrogant qui joue avec la force du loup. "
Un silence.
" Mais cette chère intrigante à tord sur un point. "
Entre la mains l'épée d'une longueur de deux mètres apparait, aussi volumineuse que celle de la montagne, la lame tracée de rune et au manche ouvragé alors que lentement il se recule de quelques pas.
" Prends donc cette épée que tu réclames tienne, nous allons très vite savoir si tu dis vrai puisqu'elle elle-même est incapable de me révéler si tu es devenue son propriétaire légitime. "
Il se fige à quelques mètres de la lame, son regard se figeant sur la femme du haut de son perchoir.
" Mais avant toute chose..."
Sa main se lève alors que le katana de l'homme s'élève dans les airs avec une rapidité folle pour fondre sur la femme, sa lame se stoppant, immobile et pourtant comme prête à bondir pour la transpercer à la moindre pulsation alors qu'elle trône dans le vide à un millimètre de sa gorge.
" Il me parait important de vous faire savoir que vous ne dictez pas les règles, mais surtout j'aimerai une réponse à ma question. Vous vouliez que je vous enlève, et pourtant vous êtes ici oscillant entre deux parties, attendant qu'ils se battent comme pour choisir le gagnant. J’espère que ce n'est pas que cela, j'ai horreur des trahisons et des mensonges, ma question sera donc des plus simples. Que cherchez-vous ? Qu'attendez-vous de moi ? "
Ordre de poste : Uriel - Olivia - Zulria Vous avez sept jour pour répondre.
Sujet: Re: 10h55 : Les Larmes d'Ajatar Ven 3 Juil - 4:09
Uriel Rudraksha
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Sujet: Re: 10h55 : Les Larmes d'Ajatar Sam 4 Juil - 13:18
Olivia Felicis
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Les doigts dansent au même rythme que la douce ballade émise par l'instrument. Sentiment de réconfort et de sérénité exprimés par une simple musique dévêtue de tout envoûtement. L'art comme un cadeau, offrant à ces hommes le plaisir de pouvoir accomplir le plus profond de leur désir. L'art comme un écho, qui fait vibrer les sentiments de chacun. L'art comme un chant silencieux, un murmure aux secrets les plus envieux. L'art comme un univers qui se dessine aux yeux des plus imaginatifs. Et bien que les hommes s'arment de leur diplomatie, l'air s'aiguise peu à peu pour les pousser à agir. Vif, dangereux, la douceur a disparu pour donner à la musique une forme de pulsation qui s'intensifie au rythme du dialogue. Discorde, affront entre deux mains qui viennent indépendamment pincer les cordes et se chasser mutuellement. C'est comme deux partitions différentes qui se pourchassent et se rapprochent dangereusement tandis que le rythme de la musique s'accélère davantage. Allegro, crescendo, telle une joute qui vient à débuter, bien que retardée, et que les clameurs n'attendent qu'à être délivrées. Mais la précipitation se fait ressentir. Les notes perdurent, suivent leur cours pour que la magie naisse, resplendisse autour de moi alors que la lame s'approche rapidement, projetée par cette nouvelle force que le mage est capable de créer. Et soudain, tout cesse. La lame se stoppe, les sons s'éteignent pour laisser place à une inspiration féminine, brève et effrayée, la mienne.
...
L'univers créé par la musique disparaît aussitôt et le prélude qui s’apprêtait à s'activer se brise, interrompu sèchement. Et ce froid déposé par la menace me glace le sang, de la même manière que ce regard pesant. L'inconfort se fait, le cocon se brise alors que mon monde se dématérialise. Ce perchoir ne semble plus si haut et malgré les ailes, c'est le ciel qui semble trop proche du sol. La poignée du katana flottant intéresse mon regard malgré la peur pour que l'espoir se transforme en une vile folie.
Fait-il cela pour me donner une arme ? Je n'en ai besoin, je n'ai quitté le combat pour rien.
Alors mon hésitation reçoit en réponse les paroles de l'homme qui font de mes doigts le déclencheur de ma potentielle mort. Si je bouge, c'en est fini. Tout sera vain. Alors je me dis qu'il faut en finir de ces secrets, même si j'aurai préféré ne révéler ces informations à quiconque ne faisait pas partie d'Ajatar. Cet homme, il peut être une menace rien que par sa présence ici. Il pourra divulguer tout ce qu'il sait et cela pourra même parvenir aux oreilles du Conseil, ce que je crains le plus. Mais il est temps de renoncer à mes caprices, la minutie qui m'est chère sera à épargner aujourd'hui. Mes lèvres viennent se refermer lentement sur ma bouche alors que cette dernière était grande ouverte en raison de l'effroi que j'ai pu connaître face au katana. J'avale ma salive et remonte légèrement le visage pour qu'il fasse face au mage d'Ajatar.
"Il y eut plus tôt des circonstances où ma gorge fut menacée de la même sorte. Voilà pourquoi mon appel. "
Mon regard se dirigea vers le mage à la chevelure écarlate le temps d'une seconde avant de revenir vers mon interlocuteur.
"Mais pour ma réponse il vous nécessite seulement une once de raison. Bien que cette offense, il va me falloir vous l'offrir pour ne pas périr. Mais sachez que je n'ai aucun ennemi, j'ai juste un objectif."
J'inspire profondément et ma gorge semble frôler le bout de la lame. Je fais comme si je n'avais rien senti et me perds dans les souvenirs du temps passé pour pouvoir conter mon histoire, ma raison d'être ici.
"Tout a commencé il y a maintenant dix huit ans…"
Mon regard délaisse alors l'homme pour se perdre vers le ciel d'où proviennent les étranges phénomènes depuis peu. Un éclair avait retenti, des tornades avaient fait leur apparition. Tant de catastrophes qui ne me font pourtant pas ciller face au destin suspendu sous ma gorge. Et d'après la tournure de mon discours, je savais, et ils savaient qu'il allait être long. Et pour ne pas faire croire que je souhaite gagner du temps, je ferme les yeux et m'adonne à la fatalité tenue en les mains du mage d'Ajatar.
"J'ai fait la rencontre… d'un certain garçon - je tairai son nom pour préserver sa sécurité – Il devint mon frère alors que l'amitié nous avait lié. Mais il disparut, enlevé par des mages d'une guilde dont j'eus connaissance du nom il y a peu seulement : Eisenwald.
Il était tout le bonheur de ma jeunesse, j'étais triste car j'avais peur de ne plus jamais le revoir et je savais que si un jour je le retrouverai, ce ne serait plus jamais comme avant. Mais voilà qu'un jour ce garçon est devenu homme et je l'ai revu. Je l'ai reconnu grâce à sa chevelure si pure qui le caractérise si bien. Ce regard innocent et serein que la nature lui avait donné. Mais il a disparu peu après. Comme effrayé, comme si ce n'était pas vraiment lui ou qu'il essayait de faire passer un message.
Soudain mes yeux s'ouvrent à nouveau.
J'ai alors repassé en boucle cet épisode dans mon esprit pour comprendre le sens de cette apparition. Et j'ai vu ce tatouage sur son cou, semblable à ceux d'entre vous. Depuis ce jour là, j'ai essayé d'entrer en contact avec Ajatar, un échec, jusqu'aujourd'hui. Je voulais d'abord qu'il me rejoigne à Angel's Sky, le sauver pensais-je. Mais je me rends compte que mes idées reçues sur les guildes illégales ne sont que pré-faites et fausses quand on sait que la légalité des guildes dépend directement du Conseil de la Magie. Je veux alors continuer ma vie avec mon frère, espérer de pouvoir la refaire malgré le temps perdu, que ce soit à Fiore, à Earthland ou dans une autre vie, peu m'importe. Je suis venue ici pour que tu m'enlèves non pas de ce combat qui n'a aucun sens à mes yeux, je veux que tu me dérobes de ma vie pathétique de mage soumise à un système raté et corrompu. Je préfère encore être congelée six ans de plus, voire mourir, que de vivre dans un monde si dévasté. "
Et là je m'étonne que les larmes ne viennent pas même si mes yeux pétillent. Je ne suis plus si faible. S'ouvrir, ce n'est pas si douloureux au final. C'est devenir plus léger, c'est apaisant… J'ai beaucoup changé ces temps-ci, en bien j'ai l'impression, même si la « moi » d'avant m'aurait qualifiée de « pathétique » ou d' « ignorante ». Mon regard se tourne alors vers l'homme possédé par le dieu Loup et je lui adresse un sourire.
"Le chaos est déjà présent sur Earthland. Si des gens en viennent à se battre pour détruire ce qu'il y a de plus beau, il n'en revient qu'à toi de douter de ce monde. Quant aux bombes, je t'empêcherai de les trouver coûte que coûte. Je ne pourrai vivre avec le regret d'avoir échoué une fois de plus. Elles seront ma libération, ou ma dette. "
Ma harpe est encore en mes mains mais je n'ose pas jouer tant que le katana se trouve en face de ma gorge mais dès qu'il s'envolera, j'amplifierai les effets de la musique qui résonne encore autour du corps du mage d'Ajatar.
"J'ai dit que je n'ai pas d'ennemi mais si tu es celui d'Ajatar, tu deviendras le mien. "
Sujet: Re: 10h55 : Les Larmes d'Ajatar Sam 4 Juil - 14:51
La foudre s'abat, sur Rynal le chaos règne, la nature déchaine son courroux dans des effusions de magie alors qu'au loin les tornades se forment, le frisson dans son échine, le frisson et une satisfaction, il semble que la putrescence de Légion touche à sa fin sans qu'il n'est eut à intervenir.
Son regard toise Olivia, attendant la réponse, une attente alors que c'est l'imposteur qui parle, enfant arrogant, qu'il parle de jugement, alors qu'en ces lieux il est le seul à juger, juger sans savoir, juger sans comprendre, juger sans vouloir comprendre, qu'il interprète à sa guise pour que les mots aillent dans son sens, renforcent sa conviction, quelle conviction as-t-elle besoin d'auto persuasion déformant les événements pour survivre ? Il ne répond pas, pas pour le moment alors que la réponse l'intéressant vraiment s'apprête à être délivrée, la musique s'est rompu et sa voix mélodieuse parle, conte son histoire, conte sa volonté, et avec intensité il la regarde, ne détachant pas le regard, elle éveille un intérêt déjà stimulé, elle éveille leurs intérêts alors qu'elles semblent se tirer de leur habituelle éloignement, extériorité aux événements.
Une litanie se terminant sur une menace, un faible sourire, pour une raison obscure tu décides de la croire, elle l’intrigante aux mille mélopées, peut-être car elles la croient également. D'un coup sec, d'une poussée le katana entre en mouvement, vif et brutal alors qu'il vient s'effondrer devant les pieds de son propriétaire dans un bruit de métal.
Un silence avant qu'il ne parle enfin, l'imposante épée entre ses mains disparait alors que son corps se modifie, reprenant toute sa masculinité, ses cheveux redevant court et bruns, ses yeux d'un ébène profond.
" Je vais vous raconter une histoire. "
Son regard pivote vers l'homme, ses yeux s'ancrant dans les siens, dans ceux du loup à travers lui.
" Des histoires. Des destins croisés. "
Un faible sourire alors que finalement il lâche les mots.
" Celle de la naissance d'Ajatar. "
Un silence, lourd et pesant malgré la violence des éléments au loin.
" D'où je viens d'anciennes légendes parlent d'une femme, une femme qui n'en est pas une, entre le monstrueux et le divin, entre l'enfer et le sacré. Dans les légendes cette femme règnent en maîtresse sur les forêts, divinité naturelle s'en prenant à ceux ayant le malheur d'y pénétrer, se nourrissant des âmes égarées qu'elle conduit en enfer. L'enfer ancien, celui d'avant le diable, l'enfer comme royaume des morts, l'enfer d'un panthéon antique de divinités aussi sacrées qu'elles peuvent être monstrueuses dans leurs passions humaines, les anciens, ceux que beaucoup ont oublié aujourd'hui. De fait qu'avec le temps, la déesse, la divinité des forêt est devenue au rythme des récits le diable des bois, un monstre maléfique et malfaisant, pervertie par la vision des hommes.
Cette femme, cette déesse que la pensée humaine à profané possède un nom que vous connaissez, un nom qui fait désormais frémir Fiore.
Ajatar.
Ajatar est son nom.
La guilde des origines, la guilde de l'avant, celle d'un monde perdue et oublié, celles des divinités bafouées, celle de la nature aujourd'hui profanée, la guilde du retour, celles des monstres, celles du divin devenue démon. Celle d'un retour et d'un combat, celui de faire table rase de l'horreur humaine, celle d'un nouveau départ, celle d'un monde perdu qu'il faut aujourd'hui détruire, celle d'un nouveau monde purifier."
Son regard se pose sur l'homme, ses yeux d'ébènes se plongeant dans l'écarlate.
" Toi même tu le sais plus que personne, comme ces entités qui te conférent ton pouvoir, qui te le prête pour les servir. Tout n'est que cycle, la nature est un cycle sans fin de mort et de vie, renaissance, renaître des cendres, tel les feuilles qui tombent à l'automne pour renaître au printemps. La mort et la vie comme les deux face d'un tout. "
Un silence alors qu'il sourit faiblement.
" Je crois savoir que tu as déjà rencontré certains d'entre nous n'est-ce pas ? Tu n'as pas pu ne pas remarquer hein ? Remarquer ce lien qui nous unit tous à quelque chose de plus grand, aux ordres naturels et divins du monde. Cette bombe que tu veux trouver, elle n'est pas la mort, elle est notre renaissance, la renaissance d'un monde perdue, d'un monde trop longtemps bafoué, elle est la vie que l'humanité à gâché. "
Son regard se tourne vers le ciel, un silence avant qu'il ne parle de nouveau.
" J'ai dis que je conterai des histoires. Des destins croisés. Je ne devrai pas vous les révéler, mais je crois que l'un comme l'autre vous voulez comprendre, vous avez besoin de comprendre, ou tout du moins de connaître la vérité sur les membres d'Ajatar.
Alors voici la première. Dans les contrées lointaines d'Iceberg un enfant est né, un enfant sans rien de bien particulier, un enfant se pliant aux règles du pays et de la société où il avait évolué. Un enfant qui comme chacun en grandissant dut rejoindre les armées, les armées si puissantes et fière de la terrible Icerbeg, servir et protéger. Un jeune homme qui croyait véritablement au bien fondé, un jeune homme qui fut confronté à l'horreur, au massacre de ce qui ne rentrait pas en adéquation avec le pouvoir établit par des hommes, le massacre de ce qui représenter le danger, fut-il issu d'un enfant à peine né. Et dans la mort et le sang sa magie s'est éveillée, une magie bien étrange, celles d'entités donnant leurs forces et leurs puissance au corps, une magie d'incarnation alors qu'au final depuis longtemps elles attendaient de se manifester, elles attendaient qu'il soit prêt à les rencontrer.
Tu parlais de la confiance d'un dieu ? J'ai obtenue la confiance de divinités, ces divinités guerrières et farouches emmenant les défunts tombés au combat jusqu'au Valhalla. Affiliées à l'eau, au vent et à la mort elles m'avaient choisit pour porter leur volonté. J'avais été choisis par les walkyries. Des divinités fatigués que plus rien n'est de sens, des divinités ne pouvant plus accepter de voir ce que le monde était devenue, un massacre sans raison, un enfer sur terre alors qu'au Valhalla les braves et les honorables connaissent le bonheur pour l'éternité. Des braves et honorables malheureusement incapable de prouver le valeur avant la mort dans ce monde ayant tout oublié.
Arrogant je l'étais, me prétendant porteur de leur volonté, m'en ventant, mais ce que je n'avais pas réalisé c'était qu'à ce moment exacte, j'étais à mon tour devenue un danger, un danger pour l'ordre établie, un danger pour ce si grand royaume d'Iceberg, en apparence si ouvert. Alors ils ont tenté de me tuer, par peur, par crainte, par l'oublie.
Et c'est dans ma fuite qu'Ajatar m'a trouvé.
Les yeux se décrochent du ciel pour venir à nouveau danser sur ses interlocuteurs.
" Je peux vous raconter l'histoire d'une jeune femme, d'une femme à peine sortie de l'adolescence dans un pays de crainte et de dogme, dans le pays où l'église décide de tout, se prend pour ce dieu qu'ils utilisent pour gouverner. L'histoire d'une jeune femme qui un jour s'éveilla à sa magie, une magie des temps anciens, sa beauté sans pareil alors que les divinités anciennes de l'amour et de la beauté l'avaient choisit. La simple histoire d'une jeune femme qui dans la découverte des plaisirs de la chaire, dans l'éveil de sa magie tua un homme sans même en prendre conscience. L'histoire d'une jeune femme qu'on condamna au bucher comme sorcière, incarnation du diable et du pécher, celle d'une adolescente à peine femme que ses parents livrèrent pour la regarder bruler.
Je peux vous compter l'histoire d'un homme et d'une femme, leurs destins finalement croisés dans le point communs de leurs histoires. Celles de leurs peuples massacrés par quête de pouvoir, pour obtenir ce qu'ils gardaient. La première son propre pouvoir, un pouvoir divin capable d'allié la terre et la chaleur, un pouvoir ancestrale et oublié qui choisit son propriétaire. Le second l'héritier des croyances d'un peuple, possédant une connexion au monde animal si forte qu'il est capable d'accéder à leur penchant le plus sacré, à un autre plan.
Je peux vous compter l'histoire d'un petit garçon, un petit garçon qui vivait dans un petit village, un petit garçon qui fut élever dans la peur et la haine de la magie, un petit garçon qui malheureusement pour lui éveilla cette magie, une magie issu de la terre elle-même, choisit par elle alors qu'elle le protège depuis toujours. Un enfant chassé et méprisé pour cette différence pourtant issue de la nature elle-même.
Je peux vous compter l'histoire de l'élu des loups, un géant au coeur pure et noble, l'esprit de la meute que tu as rencontré, un pouvoir ancien qui provoqua la peur et la haine, un géant qu'on tenta de tuer, un géant dont on voulait tuer la meute à travers lui, de pures esprits.
Je peux vous compter l'histoire d'une femme devenue meurtrière pour survivre, mercenaire après des années d'esclavage, une femme que les démons et les anges ont choisis il y'a longtemps, lui confiant les clefs de peurs pouvoirs. Une femme qui fut toujours traqué, une femme que le monde a forcé à devenir impitoyable, une femme qui a passé sa vie entière à survivre au lieu de vivre.
Je peux aussi vous compter l'histoire qui ne connait que l'ambition, une femme qui pourtant fut un jour la plus douce et paisible. Une femme qui n'était qu'une enfant issue de Caelum, une femme qui très tôt découvrit qu'elle n'était pas normale, capable de déplacer les objets par la pensée, une enfant qui en fut effrayé. Une adolescente qui fut manipulée, une adolescente qu'on tentant simplement d'assassiner quand trop manifeste elle n'arriva plus à cacher ce qu'elle était, la séparant de sa famille.
Enfin je peux vous compter l'histoire d'un garçon, un garçon qu'on enleva jeune, qu'on priva de tout pour ses habilités, un garçon dont on voulait abuser du pouvoir qu'il détenait, pour s'enrichir, pour prospérer, un garçon qu'une guilde noire séquestra pendant des années, simplement pour l'utiliser, un rassemblement d'être abjectes pensant que la magie leur donnait tout les droits, des êtres qui parmi tant d'autre sont à l'origine de cette haine et de cette peur de ce que l'on nomme magie, pervertissant le divin pour leur profit.
De simples histoires, des destins aussi similaires qu'ils sont différents, des destins qui se sont croisés sous le nom d'Ajatar, libre de leurs croyances et pourtant unis dans un but commun. Un but pour lequel chacun d'entre eux est prêt à mourir, n'attendant rien en retour. Un idéal, peut-être qu'une vaste utopie, peut-être que pour vous nous ne sommes que des fous. Seul l'avenir nous le dira."
Son regard se braque sur Olivia.
" Jeune femme, le choix te revient, mais saches que si tu t'engages avec nous il n'y aura plus de retour en arrière possible, sois sur de ce que tu désires, car rejoindre Ajatar n'est pas à prendre à la légère, n'est pas une chose que l'on peut faire pour simplement rejoindre un être perdu il y'a longtemps, rejoindre Ajatar s'est se voué corps et âme pour la vision d'un nouveau monde. "
Son regard se tourne vers l'homme.
" Quant à toi, sache que j'ai nullement peur du regard du loup, je l'ai croisé il y'a longtemps, tu parles de la meute, je faisais, je fais toujours partie de celle de mon défunt ami, toi qui te proclame son héritier es-tu prêt à détruire tout ce à quoi il a dédié sa vie ? Jusque dans sa mort ? Ton but semble proche du notre et pourtant dans ton regard je peux voir cette haine que tu nous voues, tu peux agir seul, ou même nous rejoindre, le loup a toute ma confiance.
Néanmoins je ne peux t'empêcher de te détruire ce à quoi nous avons dédier nos vies, si tu veux réellement trouver cette bombe tu n'auras nul choix que de me passer sur le corps, car je la protégerai jusqu'à la mort.
Comme tu l'as si bien dit, tu fais avec ou sans, ton choix. "
Ordre de poste : Uriel - Olivia - Zulria Vous avez sept jour pour répondre.