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La Haine seule fait ses choix - Lydia E. Illunar
 MessageSujet: La Haine seule fait ses choix - Lydia E. Illunar   La Haine seule fait ses choix - Lydia E. Illunar EmptyMer 27 Mai - 22:17

Ichiya V. Kotobuki
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Lydia Eylis Illunar

" La douceur se rehausse de force, pour que résulte l'élégance."






Informations Générales


Identity

Nom : Illunar
Prénoms : Lydia - Eylis
Âge : 23 y.o.
Date de Naissance : Hiver 769.
Origines : Ancien Fiore - Sud.


Activité(s) : Parcoure son chemin de vengeance.
Guilde : Ajatar Virke.
Statut : Haut Membre.
Surnom : -
Avatar : Elsa ; The Snow Queen.







¤ In your Head ¤




Mon Image

¤ ¤ ¤
S'illuminent les lumières circulaires qui englobent ce miroir, ce miroir qui appartient à la coiffeuse que tu as toujours désirée. Dans celui-ci se reflètent deux iris d'un bleu glacial et profond, figé sur ton tabouret, tu brosses avec cette propre délicatesse ta chevelure blonde alors qu'un doux bâillement te prend et te pousse à te redresser dans cette grâce mystique pour rejoindre le confort et la soie du fauteuil qui orne la pièce comme en étant l'élément central. Pinçant la robe qui orne ton corps de chaque côté d'un geste délicat et noble pour éviter tout plis, tu t'assois et t'enfonces doucement alors que tes paupières commencent à se faire de plus en plus lourdes, laissant afficher une mine pâle haussée de fatigue sur ce visage dont les traits laissent pourtant parler tant de féminité. Petit à petit, tu te décontractes et t'accordes un doux repos bien mérité, te laissant gagner avec envie le pays des songes.

Dans ce délicat monde imaginaire, les formes se confrontent, se durcissent, ne laissent entrevoir qu'un chaos totalement désorganisé qui peu à peu prend l'apparence d'habitations, d'un lieu qui est enfuie en toi et qui s'illumine régulièrement lorsque tu fermes les yeux. Tu le connais et à chaque fois, la même réaction. Ton cœur réalise des battements de plus en plus irréguliers, il se durcit. Ce lieu, il est pour toi le commencement d'un chemin, mais aussi son aboutissement, un chemin qui commence dans la lumière éclatante et qui laisse au fur et à mesure place à l'obscurité. D'une forme de joie pourtant incompréhensible et floue à la réalisation de cet objectif que tu t'es fixé, dans ce sommeil profond, tes poings si tendres d'ordinaire, se serrent alors que tes sourcils se froncent avec vigueur à la pensée de cette scène. Ce visage pourtant endormi, reflète l'habitation de la haine, l'enceinte de la vengeance à laquelle tu souhaites accéder alors que revenu en ce lieu, un groupe de personnes te fait face. Tu essayes de leurs parler, de communiquer d'exprimer cette colère qui te ronge et te guide, cette haine qui te consume et dont tu ne réalises pourtant pas l’existence. Les paroles ne se laissent pas entendre, car tu ne parviens pas à exprimer ce sentiment et cette expression, cette noirceur tellement enfouie ne s'explique pas et ne se prononce pas, elle se vit et doit être poussée par l'action. Ce désir hardant de vengeance, fait de ta silhouette d'apparence si frêle un réceptacle de haine qui peu à peu gagne du terrain jusqu'à l'engloutir. La raison te demande de détourner le regard de ce village qui se dresse devant toi comme une marque indélébile du passé, mais tu ne le peux, tu restes froidement perplexe, sans aucun son qui ne parviennent à sortir sans qu'aucune action ne se déclenche, tu es là et tu observes comme une simple spectatrice. Les images de ce rêve te sont à la fois concrètes et imaginaires et c'est sans aucun doute la raison de cette frustration qui te guette.

Égoïstement, les images se déforment, ce lieu qui a provoqué la naissance de cette haine implose, les images s’entrechoquent te faisant ressentir un état de manque, un vide insoupçonné alors qu’apparaît sous tes yeux un garçon que tu connais si bien. Un garçon dont la silhouette est portée dans ton cœur, ton frére, Daryan, une sorte de pièce indétrônable qui pourtant s'évapore peu à peu en même temps que le lieu que tu ne veux pas voir disparaître, tout devient sombre, tout devient d'une noirceur effroyable, te provoquant des suées alors que tu es pourtant si tranquillement endormie, ne souhaitant pas te réveiller. Tu te laisses guider dans le pays des songes dans lequel les images semblent se succéder. Au loin, une autre forme commence à se construire, un autre homme, un autre homme fait son apparition dans cet espace vide et ton cœur s'emballe, s'attendris alors qu'il était devenu si robuste il y a quelques secondes de cela. Ce garçon pourrait très bien en être un autre et pourtant des cheveux mi-longs de couleur blonds se dessinent et te confirme l'identité de ce personnage, tu le reconnaît, Zadig... En même temps, à l’extérieur, tu souris, tes poings se relâchent et ton visage s'attendrit à son tour. L'Homme s'agite, se met à se dandiner comme une marionnette, il est seul, tu aimerais le rejoindre, mais quelque chose te bloque de nouveau, un nouvel obstacle. Une silhouette de femme fait son entrée dans cette scène de rêve aux allures de cauchemar et d'un geste tendre, elle dépose sa main sur l'épaule de celui-ci. Circé, cette créature que tu considères comme étant le plus grand fléau de tes connaissances, celle qui s'approprie tout comme un simple acquis, celle qui pour toi n'est bonne qu'à se faire culbuter.

Alors tu bouillonnes, exultes et te mords la lèvre jusqu'à te réveiller. Cet homme est à toi, tu es sortie de ce doux rêve et te redresses doucement, plongeant ton visage entre tes deux mains. D'un doigt, d'un ongle, non, personne ne peux toucher une chose ou un être qui t'appartiens, tu possèdes ces choses, tu hais chaque individu qui peut prétendre s’accaparer l'un de tes biens, un objet, une personne, un temps passé avec quelqu'un que tu chéris, autant de possibilités qui font de toi cette femme effroyablement jalouse et incorruptible.


¤ ¤ ¤

Tu es là assise sur ce fauteuil qui te procure tant de confort. Vois-tu Lydia, d'extérieur, il est à la fois difficile et aisé de comprendre ton comportement, de comprendre cette femme pleine de charmes, cette femme qui prend soin de son corps, de sa tenue, de son image. Incarnation féerique de la féminité, tu plais et abordes ce petit côté charmeur pourtant inconscient, ce voile de douceur et cette élégance ne sont toutefois qu'une image, un aspect pourtant bien plus profond et plus difficile à cerner. La vie peut paraître rose, peut sembler n'être qu'un chemin que tout être parcoure involontairement en tentant d'exister. Seulement chaque individu porte des cicatrices douloureuses et un passé éternellement encré. Parfois, il existe des histoires qui provoquent des cicatrices plus profondes, des passés plus corrompus et plus difficile à assumer. Tu fais partie de cette catégorie, les entailles provoquées par ton passé sont tellement profondes et inoubliables que tu traces ton chemin en fonction de celles-ci, en fonction de ce bonheur oublié que l'on t'a octroyé, de ces personnes que tu considérais comme étant les piliers sentimentaux de ta vie, arrachés, mais aussi de cette violence passée contre laquelle tu n'avais pas pu lutter. Dans ton cas, le passé te forge, le passé fait de toi cette personne obstinée, cette personne qui détournera au grand jamais le regard de son principal objectif, et ce, à quoi elle aspire le plus : la vengeance.

En effet, tu vas parvenir à cette vengeance employant tous les moyens en ta possession ou non pour cela puisque chaque choses que tu peux réaliser dans l'atteinte de cet objectif te semble légitime, te paraissent totalement normaux et compréhensibles aux yeux de tous. Non, tu n'envisages même pas la possibilité que quelqu'un ayant vécu la même chose que toi, ce même passé cauchemardesque et marquant puisse réagir d'une manière différente, tu es celle qui a choisi la bonne voie, tu es celle qui a raison et qui n'a pas réellement le besoin d'expliquer ses actions. Bien que considérant ces actions comme légitimes, parfois, tu possèdes ce sentiment gênant, ce sentiment qui te pousses à arborer cette forme de honte face à certains actes, actes pour lesquels tu n'as rien sût faire, actes que tu réalises à l'encontre de tes propres convictions. Plus obstinée que quiconque, tu penses avec facilité que lorsque l'on réalise un acte, que l'on porte avec fierté ou plutôt avec honte, il est essentiel de l'assumer. De par ce fait, tu n'oublies pas, tu n'acceptes pas et surtout, tu ne pardonnes pas. La haine, c'est le voile qui t'entoure et t'étouffe, c'est la représentation de ta personne, elle te possède, elle te guide et est la réponse à chacune de tes interrogations puisque tu lui réponds sans détour, sans une once d'hésitation, prête à tuer pour jouir l'un de ses caprices. Elle te possède et pourtant, tu ne la vois pas grandir, tu ne la vois pas s’accaparer ton âme, tu ne réalises pas cette colère qui grandit encore toujours plus en toi et qui pourtant est si flagrante pour ton entourage. Serais-tu la seule Lydia à ne pas réaliser cette partie pourtant si importante de ta personne ?

Tu es celle qui marche dans la lumière, laissant les autres dans l'obscurité. Bien que tes objectifs soient empruntés au royaume des ombres, ton entourage ne se limite pas à percevoir en toi cette haine folle qui s'agite, certains tentes de t'aider, de te protéger, mais tu es plutôt celle qui part devant, te considérant comme étant la seule à pouvoir venger ce passé oublié, tu ne laisse personne prendre ta protection, tu traces ta propre route, ton propre chemin. Cela n'empêche en rien de te considérer comme une personne affective, une personne capable de pousser ses sentiments, une personne capable d'éprouver amitié comme amour qui dénote de l'obscurité à laquelle tu fais face. Tu es capable de donner, tu es capable de défendre sans pour autant t'empêcher de snober ou passer outre une personne qui t'est indifférente, d'ignorer sans détour une personne détestable bien que tu sois aussi capable de t'emporter face à quelqu'un pour qui tu éprouves du mépris, t'emporter face à quelqu'un que tu ne portes pas dans ton cœur, quelqu'un que tu détestes, car il en existe. L'émotion est pour toi, parfois poussée à l'extrême dans certains aspects bien distincts comme prendre de ton temps pour le passer en compagnie d'autres personnes que tu portes dans ton cœur bien que certains te furent octroyés, protégé ces personnes, t'amuser et te sentir utile à leurs yeux. En réalité Lydia, tu n'es pas cette personne qu'il est facilement capable de cerner, tu es cette personne obstinée qui dénote par ses traits psychologiques. Ton chemin commence seulement et dieu seul sait quand celui-ci prendra fin.





- Story ... -





Mon Image

¤ ¤ ¤
Les rires éclataient, les sourires affichés sur chaque habitant s'illuminaient, donnant à ce village éloigné de la civilisation, ce village centralisé sur lui-même cette atmosphère chaleureuse et indépendante. J'étais alors dans le centre de celui-ci, le vent balayait avec délicatesse ma chevelure mi-longue mais gracieuse, j'observais autour de moi les gens travailler, les gens vaqués à leurs occupations, cependant mon regard portait plus d'intérêts au garçon qui se dressait avec fierté sur la place, il affichait ce sourire ravageur en tentant de faire voler de l'eau de ci et là, il s'agit de mon frère aîné, Daryan. J’interrogeais régulièrement ma mère sur la nature de cet étrange pouvoir qu'il semblât être le seul à maîtriser, pour ma part, je m'amusais en grande partie à observer tout cela de mes petits yeux d'enfant, maintenant que j'y pense tout ça résonne comme un doux rêve. Mon village n'était pas le genre de ceux qui communiquent avec l’extérieur, nous étions totalement isolés profitant de ce que la nature nous offrait, partageant sympathie, valeurs et s'entraidant au quotidien. Nous avions tous cette étrange faculté insouciante de porter notre confiance en l'autre, certainement l'une de nos principales forces. Les jours étaient bien souvent très calmes, chacun avait son petit quotidien, ses propres tâches et j'aimais particulièrement m'évader en compagnie de mon frère dans les plaines qui bordes le village, profitant de son talent et de son étrange maîtrise de l'eau, c'était tellement intriguant et passionnant que je ne pouvais le quitter des yeux. Nous prenions très souvent du temps pour nous, du temps pour profiter et s'amuser, il m'expliquait des choses, nous échangions et c'était une sorte de bonheur partagé, tout allait pour le mieux, mais finalement qu'est-ce qui peux ne pas aller pour une petite fille à cet âge ?

Je n'avais qu'une dizaine d'années, les jours s’enchaînaient et étrangement ne se ressemblaient jamais, bien que j'avais mon petit trin trin quotidien, je ne me laçais pas, je portais toujours ce sourire qui me valait ma réputation. Ce jour, dans le centre de la ville, alors qu'il me fit un petit clin d’œil, Daryan avait prit la décision de partir dans les montagnes, seul. Il ne cherchait pas tellement à me mettre à l'écart, mais cherchait sans doute plus à me sécuriser en me demandant de rester au village. Il avait ses petits moments où il avait besoin d'être seul et subir ses pulsions solitaires, je comprenais difficilement mais acceptais, dans l'attente pendant quelque heures de le voir revenir pour m'impressionner de nouveau avec ses petits tours, je le prenais un peu pour un magicien ambulant. Les autres villageois ne le voyaient pas de la même manière, ils ne le dénigraient pas, mais portés sur lui un regard différent, le genre de regard que l'on apporte à une personne unique, une personne qui se démarque par des traits que j'étais incapable de définir. Le vent continuait de me chatouiller la peau et je le laissais partir, me contentant de m'amuser avec mes amis toujours sur place. Soudainement, les différents parents de ceux-ci leur demandèrent de rentrer, je ne comprenais pas, est-ce que je cherchais simplement à comprendre ? Chacun reprenait ses petites affaires et quittaient les lieux un par un, me laissant seule face au soleil qui commençait doucement à disparaître dans le ciel laissant place à son tour à la lune que j'aimais tant admirer. Certainement que je pensais que c'était l'heure habituelle du couvre-feu. Je faisais la moue et ne souhaitais guère rentrer, mes pas s'échappèrent alors en direction des plaines. Normalement, c'est de là que mon frère revenait lorsqu'il rentrait des montagnes. Forcément, je n'étais pas vraiment autorisé à rester aussi tard à l'extérieur, la fin d'après-midi approchait, mais je l'ignorais m'allongeant dans l'herbe légèrement humide et attendait.

Les alentours du village portaient comme réputation de voir apparaître des loups au moment que le soleil donnait ses derniers rayons, n'en ayant jamais vu, je ne prêtais pas attention à ce genre de détails, et puis c'est que cette impression de danger me plaisait bien aussi. « Papa crieras, car je ne le crois pas pour les loups et maman diras que je n'écoute jamais rien, mais je veux attendre Daryan, il va arriver. » Me disais-je à moi-même en levant la tête au ciel, jouant avec l'herbe qui venait rafraîchir les paumes de mes mains.

Je me souviens cette attente, ces derniers moments d’insouciances et de rêves. L'obscurité gagnait du terrain, je ne m'inquiétais pas pour autant bien que sachant qu'il était seul, chose qui d'ailleurs me satisfaisait. Il était mon frère, son temps, il devait le passer avec moi ou seul, c'est ce que je pensais certainement sans m’apercevoir que cette étrange jalousie avait sûrement commencée à prendre racine à ce moment là. Alors que mes paupières commençaient doucement à se fermer, un bruit sourd et brutal me ramena à moi. Furtivement, je jetais mon regard sur les alentours, tentant de repérer Daryan, inquiète par ce son dévastateur. Des cries commencèrent à se faire entendre, tout devenait tout à fait incompréhensible, la panique me gagnait peu à peu, ces sons venaient du village, c'était une certitude. Me redressant avec une grande vivacité, je me suis mis à courir désespérément en direction du village alors que les bruits sonnaient de plus en plus lourdement à mes oreilles au fur et à mesure que je m'approchais. Une fois sur place, mes genoux se mirent à trembler, mon corps me procurait des frissons comme jamais, de mes yeux, je voyais danser des silhouettes méconnues dans la hargne et la violence alors que sans défenses, d'autres silhouettes s'écroulaient une à une. Des flammes apparurent petit à petit apportant à nouveau une visibilité orangée, illuminant le village. Les yeux éclos et apeurés, je ne bougeais pas, je ne comprenais pas. Tout n'était qu'une énorme défoulée de haine et de ténèbres. Dans un élan de persuasion, j'allais débuter ma course en direction de chez moi, mais soudainement les bruits n’atteignaient plus mes oreilles, ma vision commençait à devenir floue, mes muscles se détendaient, alors que je m'écroulais laissant partir une étrange ombre coupable qui disparaissait dans l'obscurité éclairée par les flammes dansantes, je perdais alors connaissance.

Mon Image

¤ ¤ ¤
Une fumée opaque fait alors irruption dans mes narines, une sensation des plus désagréables, quelque chose qui me ramène alors à la réalité. J'étais là, allongée en plein milieu de cette scène, mon corps se confondant avec la présence de cadavres dans un semblant de destruction. Mes paupières s'ouvraient peu à peu me donnant libre vision sur tout ce qui m'entoure, mon corps était faible et ne répondait pas, comme si l'ensemble était pétrifié, peut-être de peur ou plutôt d'incompréhension. J'observais simplement les flammes s'étouffer unes à unes sur les ruines des habitations, une image de chaos, un semblant d’irréel, en fait, je ne savais pas si tout ceci était un cauchemar ou une réalité que sur le coup, je ne parvenais pas à accepter. Inconsciemment, des larmes perlaient sur mes joues, un goût d'amertume encore insouciant me nouait la gorge. Je voulais crier, je voulais demander de l'aide, je voulais simplement pouvoir agir, mes émotions me dépassaient, concrètement, je n'avais pas conscience de ce qui venait d'arriver, je n'avais pas conscience que tout ce que je connaissais venait d'être réduit en cendres, un rêve d'une vie jusque-là parfaite qui venait d'être anéantie.

La lumière du soleil fit son apparition donnant encore plus de réalité à ce spectacle, je commençais peu à peu à réaliser, je comprenais petit à petit alors que mon corps revenait doucement à lui. Ma conscience me demandait de me rendre à la maison, mais un quelque chose me demandait de fuir, de partir, de m'extirper de ce chaos si soudain. Dans un élan de persuasion, je me redressais, mettant de la hauteur sur cette scène. Jambes à mon cou, je prenais la direction de la montagne, je commençais à crier, de plus en plus fort, jusqu'à faire écho dans les plaines, j'étais petite, j'étais jeune, je ne savais pas réagir, je ne savais pas comment interpréter tout ça, mais ma volonté bien que présente semblait m’interdire de retourner chez moi. Certainement que mon esprit refusait de visualiser le corps de mes parents allongés sur le sol, sans vie. Puis je me stoppe, je m'arrête dans ce chemin qui menait aux montagnes, je pensais à mon frère, les montagnes, c'était le lieu dans lequel il s'était rendu avant la catastrophe, je serais les poings, fermant les yeux pour me reprendre, levant la tête en direction du ciel. D'un geste parfaitement incompréhensible, je m'étais retournée, je devais retourner au village, trouver un survivant, trouver quelqu'un. Je repris alors le chemin en sens inverse pour finir par retourner sur le village. Une fois sur place, le silence glacial et l'atmosphère morbide régnaient, mes pas étaient lourds, mes mains moites, j’étais simplement guidée par l'instinct, cet instinct qui me disait que je devais trouver quelque chose. Je me faisais alors un chemin ente les ruines, entre la poussière alors que les flammes avaient données leur dernier souffle pendant que le mien était de plus en plus irrégulier. La panique de l'instant avait laissé place à la tristesse et la stupeur. J'avançais.

Le centre du village me faisait alors face, certainement l'endroit représentant le plus le symbole de la destruction, il y a quelques heures, j'étais là. Tournant mon regard parmi tous mes amis, ne sachant pas avec lequel jouer, à ce moment précis, je ressentais réellement ce sentiment de tristesse, je pleurais alors à chaud de larmes, m'écroulant sur le sol, me débattant contre moi-même, déchirant mes habits qui étaient déjà emplis de poussière, d'instinct, je frappais le sol, hurlant le nom de mon père, de ma mère, appelant Daryan. Je respirais lourdement, dans le flou de mes larmes qui ornaient mes yeux, quelque chose attira mon attention, quelque chose de luisant et à moitié enfuie dans le sol. Je tentais alors de sécher mes larmes, de me remettre en me redressant de nouveau, approchant de cette étrange lueur qui m'attirait, comme me réclamant, me guidant vers elle. Elle avait un étrange côté chaleureux et rassurant, je réalisais alors doucement que j'étais très proche du sanctuaire, le sanctuaire, ce lieu sacré qui trônait dans le village. Mes yeux s'écarquillèrent une fois arrivée sur place, une pulsion, un instinct m'avait poussée à déposer ma main avec délicatesse sur cette pierre mystique. Ma respiration se coupa, je sentais quelque chose me pénétrer, quelque chose s'emparer de moi, je suffoquais doucement alors qu'un éclat de lumière s'étalait autour de moi, donnant un semblant de divinité et de gaieté à l'endroit pourtant ravagé.

Autour de moi, la terre commençait à trembler, dégageant une chaleur suspecte, mon regard se tournait de manière circulaire, alors mes larmes se séchaient peu à peu dans l'insouciance de l'instant, mon regard se posa alors de nouveau à l'endroit où la pierre était présente, mais rien, elle avait totalement disparu, ne laissant qu'un creux dans le sol, centre du tremblement. Je restais alors perplexe, de nouveau, je ne savais pas vraiment quoi faire, j'étais sans but, mes émotions se confondaient, s’entrelaçaient puis contre toute attente, je me mis de nouveau à courir, partir en direction de ma maison, je ne voulais pas m'y rendre, mais j'en étais obligée.

Une fois sur place, je ne vis qu'une chose. Un bras, un bras qui trônait alors que la terre était bizarrement humide, je me refusais à regarder ce spectacle, je ne pouvais pas, je commençais alors à marcher, marcher pour sortir du village, tentant de retrouver le chemin de la ville la plus proche dans laquelle je me rendais de temps en temps avec mes parents, je marchais, toute la matinée, le visage pâle salit par la poussière, les vêtements en lambeaux, des allures de zombies pour une gamine déjà entaillée par la souffrance. Je suivais mon instinct. Peut-être que je n'avais conscience que je venais de perdre les piliers de ma vie, après tout comment s'en rendre compte à cet âge. Une fois arrivée en ville, je m’écroulais sur le sol, par la fatigue, par la peur, par une succession d'émotions qui m’exténuèrent.

J'ouvrais alors les yeux, dans un lit, confortable, propre, lavée. Les cheveux brossés, la peau douce aux odeurs de savon, une femme fit alors irruption dans la pièce, elle portait une robe divine, elle était magnifique. Nous sommes alors le lendemain du désastre, complètement perdue, je ne savais pas vraiment où j'étais, me demandant si tout ce qui venait de se passer était réel, si ce n'était pas qu'un simple cauchemar, que toute la vie que j'ai eu jusqu'ici n'était pas qu'un doux rêve et que je me réveillais de celui-ci. Pourtant non, au fonds de moi, je savais que tout ceci était la réalité, mais je n'acceptais pas, j'avais encore l'image de cette destruction en tête. La femme mit alors sa main sur mon front, tentant de me consoler alors que je sanglotais, j'étais traumatisée.

Cette femme était une femme noble, seule, sans mari, vivant dans une grande maison en périphérie de la ville, dans un cadre calme et apaisant, elle m'avait recueillie, comme ça, pour rien, m'ayant trouvée à l'agonie. Dans ce lieu, j'ai vécu mes premières années après la désillusion du village, j'apprenais à devenir une femme, mais pourtant ce cadre pourtant si parfait cachait un individualisme infâme, j'avais encore dans le cœur les valeurs de mon village, l'idée de soutenir l'autre en toutes circonstances, l'idée de partager et de communiquer, je fus bien surprise de voir qu'ici tout ça n'avait pas de sens et pourtant, je m'y acclimatais au long de ces années. Chaque nuit, je faisais le même cauchemar, cette espèce de flash-back qui me faisait me réveiller en sanglots, au début, je culpabilisais, je pleurais, me plaignais de mon sort, mais à côté de ça, je commençais à prendre soin de ma personne, renfermant une sorte de rage et de colère qui s'éveillait au cours des semaines. Pendant cette période, je commençais petit à petit à comprendre que je n'étais pas comme les autres, je portais en moi quelque chose, la terre me devenait familière à égalité avec la chaleur et tout ce qui s'y approche, tout cela était très flou et désordonné, mais dans le fonds, je savais très bien que ces étranges facultés me venaient de mon village, je n'en voulais pas, mais parvenais à le maîtriser alors qu'au début, je ne causais que destruction à mon tour. Si ce pouvoir était l'héritage de ma communauté maintenant détruite, si les espoirs de tous ces gens étaient portés en moi, suis-je seulement capable de l'assumer et le porter fièrement ? Daryan avait éveillé ce don étrange pour la maîtrise de l'eau, don que je ne comprenais pas et qui pourtant m'avait aussi était légué par la maîtrise de la terre et la chaleur.

La femme avec laquelle je vivais ne comprenait pas réellement ce que j'étais, me qualifiant toutefois de mage en herbe, c'est donc ce que j'étais... une mage ? Mon frère en était donc un lui aussi, sans aucun doute. Ceci était la déduction que j'en faisais alors que je pleurais celui-ci tous les jours, utiliser ma magie me rappelais forcément ce dernier, me rappelais forcément cette fascination que je lui portais. Son visage restait gravé en moi, sa voix résonnait parfois et pourtant, je savais que je l'avais perdu. J'avais honte, honte de ne rien avoir pu faire, honte de ne pas avoir pu lutter, honte de porter ce fardeau, ce don que toute une civilisation m'avait offerte. Je devais la subir, mieux que cela, je devais l'utiliser pour quelque chose, pour un aboutissement, cet aboutissement, cet objectif qui se dessinait peu à peu en moi au fur et à mesure que je grandissais. Ce pouvoir, j'allais m'en servir pour la vengeance, pour répondre à mes questions, pour m’accaparer cette vérité. J'en devinais les traits, j'en comprenais les aspects, plus j'entrais dans l'adolescence plus tout devenait clair dans mon esprit. Une telle destruction, une telle chose ne peut simplement pas rester sans réponses, chaque chose porte un prix, certaines plus chères que d'autres, il faut croire que celle-ci n'a même pas de valeurs tant elle me semble nécessaire.






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 MessageSujet: Re: La Haine seule fait ses choix - Lydia E. Illunar   La Haine seule fait ses choix - Lydia E. Illunar EmptyLun 1 Juin - 9:12

Ichiya V. Kotobuki
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 MessageSujet: Re: La Haine seule fait ses choix - Lydia E. Illunar   La Haine seule fait ses choix - Lydia E. Illunar EmptyLun 10 Aoû - 21:32

Ohatsu Takumi
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Golden Crown [Queen]

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