Le souffle court, la douleur vrille le corps et hurle de sa présence incisive. Et il se tient là, droit, comme si chaque assaut perpétué jusque là avait été sans effet. Il était fort, puissant, et son regard ne laisse paraître que la noirceur et le sadisme d'un être engloutit par les ténèbres. Le corps nu et amoché se relève difficilement, vacille alors qu'en lui éclosent les fleurs de la haine, une rage hurlante, une rage hurlante ne réclamant plus qu'une chose, son dût, sa vengeance. Une vengeance qu'il obtiendrait quitte à tout rasé pour qu'elle s’abatte, implacable et incontournable, il le détruirait, quand bien même cela serait la dernière chose qu'il le ferait, comme un dernier cadeau à cette famille reconstruite dans le mensonge et la douleur, comme un ultime cadeau d'adieu à cette guilde qui lui avait tant donné, guilde qu'il avait finalement abandonné dans le choix d'une haine que rien ne pourrait jamais apaiser... Mais comment ? Comment en est-on arrivé là vous demandez vous ? Et bien je vais vous le conter.Tout avait commencé quelques jours plus tôt, quelques jours avant la chute et la déchéance, le retour de l'île exténué et encore déboussolé. Une discussion de la triade qu'il n'aurait jamais dut entendre, mais il y'a tellement de choses qu'il n'aurait jamais dut faire, qu'il avait toujours fait malgré tout, son ouïe sur-dévelloppée captant son objet et c'était comme si son coeur c'était figé avant la soirée, soirée auquel il avait participé, soirée qui avait vue la chute de ses ailes corrompues par le passé. Mais il n'avait pas oublié et dans sa fuite, dans son malheur il avait décidé d'un dernier signe à adresser, d'un dernier symbole à laissé. Ce qu'il ignorait, ce qu'il ignorait c'était que le meurtre n'était pas celui d'un triste anonyme qui n'avait en commun que la guilde... Ce qu'il ne savait pas, c'est qui était l'objet de ce meurtre abjecte effectué au sein du lieu sacré. Ce qu'il ignorait c'est que la haine ne pourrait alors que gangrener d'avantage, plus que jamais dans la découverte du corps de celui auquel il devait temps... Tellement..Vous vous demandez certainement comment j'en suis arrivé là ? Pitoyable et misérable devant cet homme instable, devant cet homme dont aucune émotion ne semble émané, comment je me suis retrouvé à affronter une force bien plus grande que ce que je n'aurai imaginé... Comment ? Eh bien laissé moi vous comptez comment tout ceci à vraiment débuté... Le souvenir d'un gamin paumé...Je m'en souviens comme si cela était hier, je me souviens de la faim et de la misère, je me souviens de ces jours a errer du haut de mes dix années... Je me souviens de cette journée, ou pour survivre, par fascination, par volonté de savoir, de pouvoir j'ai décidé de faire ce que ma mère m'avait toujours appris. Survivre en observant, imitant. Je me souviens de ce chat couleur de nuit que je ne lachais plus, que j'avais suivis durant une journée entière, la volonté de le comprendre, de copier ses mouvements pour apprendre à chasser, la volonté de devenir ce qu'il était, une âme solitaire qui n'avait besoin de personne. Je me souviens avoir échoué, échoué encore et encore dans cette entreprise de devenir la copie conforme du prédateur d'agilité. Je me souviens du moment où enfin nos regards se sont croisés, je me souviens de ce lien si puissant qui s'est créé, un lien que vous ne pourrez jamais imaginé, je me souviens avoir lut en lui comme il lisait en moi. Je me souviens avoir compris alors que mes premiers os craquaient, que la douleur hurlante me frappait, que mon corps changeait pour se modifier, je me souviens du contact puissant et apaisant de son âme dans la mienne. Je me souviens de mes sens se derversants, je me souviens des instincts m'envahissant, je me souviens de cette impression de liberté me transcendant dans ce petit être que j'étais devenue.Puis la rupture dans la douleur alors que mon corps reprenait sa forme originelle, que le chat disparaissait au profit de l'enfant affamé. Je me souviens de la sensation d'être observé, je me souviens m'être retourné et que mon regard croisa le siens. Je me souviens de cet homme à l'entrée dans la ruelle, de son faible sourire, de la lueur d’intérêt dans ses yeux si profonds, je me souviens de sa voix grave et rassurante. Je me souviens d'une question à mon intention : "Que dirais-tu de rejoindre une guilde ?"Oui je me souviens de ce jour comme si cela était hier, je me souviens de la tête de cheval ornant la peau de sa main droit. Je me souviens de ce jour où tout à changé, je me souviens de celui qui d'un sens m'avait sauvé, qui d'un sens m'avait redonné ce que je n'aurai jamais cru retrouver, une appartenance à quelque chose de plus grand, une pseudo famille ou évoluer.Oui je me souviens parfaitement de lui, il parlait peu, était peu souvent là, m'avait présenté puis avait disparu, solitaire dans l'âme. Oui je me souviens parfaitement de lui et de sa voix, comme je me souviens parfaitement de ma frayeur, de la haine émergeant alors que je découvrais son corps dans cette ville dégénéré de Magnoria, mort pour je ne sais quel raison, qu'il était le meurtre à élucider, mais avant tout venger. Je me souviens très bien de mon premier réflexe, du chien s'emparant dans mon âme pour son odorat inégalable, de cette odeur régnant dans la cathédrale, l'odeur du meurtre et cette odeur inconnue et épicée d'un inconnu, d'un homme transpirant la rage. Je me souviens de la piste que j'ai remonté, museau contre le pavé pour le traquer pendant plusieurs heures. Je me souviens du moment ou je l'ai trouvé, ou son visage m'a regardé. Je me souviens exactement ce comment le combat a commencé.Il se relève et son regard ne reflète plus que les fleurs de la haine face à l'homme glacial à l'odeur épicé. Un souffle, un craquement à l'intérieur du bar déserté par l’affrontement naissant, affrontement provoqué par celui qui n'a plus rien à perdre ni gagner, recherché depuis deux jours maintenant après que le masque soit finalement tombé. Et alors qu'il se relève le chat vient caresser son âme de son touché, première âme qui c'était mêlé avec la sienne, première âme qui avait fait se révéler cette magie qui depuis l'enlacé. Ses yeux perdant leur humanité pour les iris de topaze, ses mains décharnés laissant jaillir les griffes ensanglanté, le craquement des pieds s'hybridant alors qu'il tombe à quatre patte et qu'émerge la queue couleur de nuit. Une seconde où la réalité vacille alors que né l'illusion des neufs vies. Une seconde alors que qu'elles s'élancent de leur fureur hurlante. Un. Un dans une charge frontale. Deux et trois pour le prendre à revers d'un bond puissant aux prélude de carnage. Un mouvement vif alors qu'il saisit la queue dansante du premier avec fermeté, mouvement latéral pour jeté et balayé les deux autres assaillants. Trois vies éclatant alors que se redistribue leur énergie. Quatre pour le lacéré alors qu'il est déjà dans le dos de l'homme aux émotions glacées, que les griffes s'enfoncent dans la chaire pour la déchirer, que les crocs mordent jusqu'au sang l'épaule découverte.Cinq pour tomber par le haut, rotation sur lui-même, animal dansant tel une toupille virevoltante alors que les griffes de ses pieds viennent frapper le visage de pleins fouet pour le défigurer. Réception sur les mains avec une agilité transcendée, jeté de jambes en arrière dans un craquement d'os alors que la griffe au bout de la jambe déformé vient lacéré le haut du torse jusqu'au menton dans un râle de douleur.Six, chat couleur de nuit utilisant les assauts de ses partenaires pour se faufiler entre les jambes, une série de craquement alors qu’apparait la silhouette humanoïde faisant chuter l’ennemi par dessus lui avant d'éclater.Sept et huit pour se jeter sur les jambes de l'homme tel des bêtes affamés alors que leur mâchoire puissantes viennent se refermer sur les chevilles de l'homme à déchiqueter alors que leur griffe viennent lacérer les cuisses jusqu'aux mollets dans un hurlement de douleur. Neuf pour l'achever alors qu'il bondit sur le dos de l'ennemi pour retomber accroupie, que sous les pieds hybridés de griffes heurtant son dos retentit le sinistre craquement et que la peau se déchire avant que les mains parsemées de griffes ne s'enfoncent avec un sourire sadique dans ses parties. Cinq pour porter le coup de grâce dans un feulement sadique alors que les deux mains parsemées de griffes s'enfoncent de chaque coté de la nuque de l'arrogant infortuné.Le liquide carmin jonchant le sol alors que la réalité vacille, que se dissipe l'illusion des neufs vies, le laissant là au dessus du corps sanguinolent et privé de vie, chancelant alors que le liquide carmin couvre sa peau. Titube légèrement avant de se retenir au bord d'une table, que dans un dernier accès de rage son pied vienne s'abattre pour lui briser la nuque d'un mouvement sec. Reprends son souffle alors qu'il s'éloigne lentement, épuisé de l'affrontement et que dehors retentissent déjà les bruits de la garde arrivant, qu'il monte à l'étage dans la précipitation, misérable avant d'ouvrir une fenêtre au hasard. Ultime transformation alors que quelques secondes plus tard le faucon prend son envole de l'auberge désertée de vie.Vengé, un ultime symbole adressé aux poneys. PS : Ce rp se situe juste après la chute de Damaz de Blue Pegasus, cette dernière n'a pas encore était faite en rp, mais ne serais tardé du coup je me suis permis de prendre de l'avance avec ce rp.